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Jouir de la foule est un art(Suraby/Neleam/Viladra)
Viladra Memphis
Féminin
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Mon personnage
Sexe et âge: 28 ans - féminin
Aptitudes: dessin // greffe // sabre et corps à corps
Viladra Memphis
Mentaï



15.09.13 1:45




L'ombre ne meurt jamais.



"Bâton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Père adoptif de ceux qu'en sa noire colère
Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,"


Jouir de la foule est un art(Suraby/Neleam/Viladra) 430919mSanstitre


Le temps semblait s’être écoulé sans fin, laissant tomber inlassablement ses grains de sable sans se soucier du désespoir de ses créatures. Un long moment était passé depuis mon départ de la forteresse… J’avais laissé derrière moi les mercenaires du chaos sous le commandement de Tsukiyomi et étais partie sans explications, abandonnant mes obligations, mes anciens objectifs et délaissant ceux qui croyaient en moi. Je savais que désormais, beaucoup des miens me pensaient morte, sans doute assassinée par l’un de mes nombreux ennemis ou bien tuée dans une mission trop périlleuse… Je me délectais d’avance de cette nouvelle liberté que je m’offrais, me permettant le loisir de faire tout ce que je ne pouvais me permettre lorsque j’avais la forteresse à gérer. J’avais fait de nouvelles rencontres, j’avais étendu ma connaissance de l’empire et de l’autre continent plus loin que je ne l’avais jamais fait. J’avais fait un voyage sur terre, découvert l’esprit malléable des habitants de cet autre monde, la façon de les duper et de les faire espérer par de simples tours de passe-passe. Les terriens étaient si faibles, si innocents, si insouciants… Leur fragilité m’avait amusé, puis lassé. J’avais donc rejoint Gwendalavir, désormais à visage masqué puisque désormais, certains le connaissaient comme étant celui de l’incarnation de l’ennemi principal de l’empire. J’avais arrêté mes recherches de nouveaux potentiels du chaos car j’avais compris la vérité. Le seigneur noir n’a guère besoin de tous ces sous-fifres qui grouillent comme des fourmis entre des murs… Ses fidèles se devaient de se donner corps et âme pour lui. Evidemment, la guilde était un bon outil pour atteindre ses desseins mais j’avais compris qu’elle me mettait des freins. Il me fallait m’éloigner pour acquérir plus de connaissances, plus de puissances que je n’en possédais déjà afin d’être sa main armée, afin d’être l’élue qui mènerait les mondes à un renouveau. Il fallait que ce sol expire ses pêchers, les noie dans un torrent de flammes. Il fallait détruire avant de reconstruire… Et je n’avais plus besoin de personne pour accomplir cette utopie. Il fallait que je continue d’avancer… Que je ne me repose plus sur mes acquis. Pourtant, avec la puissance qui était déjà la mienne, j’avais affronté maintes ennemis de renom, j’avais sans doute tué plus que beaucoup, combattu contre les plus coriaces adversaires qu’ils soient maîtres du dessin ou non. J’étais encore là tandis que leurs yeux vides ne fixaient plus que la nuit. J’étais encore là alors que la rumeur de ma mort se pendait encore à des lèvres naïves…  

J’avais beaucoup voyagé, commençant par le nord et descendant jusqu’au sud avant de revenir sur mes pas pour passer les frontières de glace. J’avais été au cœur du royaume raïs, j’avais vu les géants du septentrion, d’autres créatures encore peu connues des alaviriens. Puis la terre m’avait lassé, j’avais pris le chemin des mers, embarquant sur des bateaux pirates indépendants avec qui j’avais eu quelques relations par le passé. La traversé fut enrichissante et distrayante, les attaques nombreuses et je pus affronter des hommes qui s’étaient alliés à Nessa Minyatur, une ancienne mercenaire du chaos. Au final, je débarquai sur la première île venue et, connaissant déjà sa géographie, j’entrepris de me balader, m’attardant dans des villages reculés où ses habitants baignaient dans l’art de la guerre. Les alines ne se tenant guère au courant des actualités de l’empire, personne ne me reconnut et si je n’éveillais pas la confiance par mon aura, je n’eus aucun problème. Ca en devenait problématique tant l’ennui commençait à me gagner…

« La nuit ne va pas tarder à tomber.
Fine observation…
C’était une façon de dire qu’il était peut-être temps de rentrer… »

Rentrer. Je n’avais plus vraiment de chez moi… A part retourner à la forteresse, je ne me sentais nulle part à ma place et le seigneur lui-même savait à quel point j’avais besoin de rester seule avant de rejoindre les miens. Il fallait avouer que cette tranquillité nouvelle m’avait adouci… Je tuais moins, mes pulsions se résorbaient lentement et si je ne pouvais m’empêcher de m’exaspérer devant certains êtres, si mes doigts me démangeaient tant j’avais envie de les enrouler autour d’une gorge, je m’étais tenue dans la plupart des cas et le nombre de mes victimes était moitié moins important que ma moyenne habituelle. Un exploit en soi.
Entrant dans une grande bourgade où les habitants cliquetaient sous le poids de leurs nombreuses armes, je rajustai le capuchon sombre qui masquait mon visage et me dirigeai vers les ruelles plongées dans l'ombre où le trafic était beaucoup moins important. Le silence remplaçant le sourd brouhaha de la population, la température sembla chuter de plusieurs degrés et je sentis le regard de bon nombre de brigands se poser sur moi à mon passage. Dégageant naturellement une énergie glaciale, elle suffisait en général à les dissuader de s’en prendre à moi, mais je me sentis souvent diriger ma main vers la garde de mon arme. Comment voulez-vous retrouver un équilibre lorsque l’on passe son temps à vous tenter… Cette ambiance glauque, c’était un appel au meurtre. Mais je m’étais trop laissée aller ces dernières années… Je perdais trop de temps.
Apercevant ce qui semblait être un bar bien que cela paraissait plus être un repaire miteux de malfrat, je me dirigeai vers la porte de bois usée et la poussai alors, le changement de lumière me faisant stopper quelques secondes sur le seuil avant que ma vue ne s’habitue.

« charmant endroit… Et quel fumet, ça donne faim… »

Une seule pièce rectangulaire composait le lieu, un bar tout devant et le reste rempli de tables dépareillées, la plupart occupées par une faune à la mine patibulaire et au QI aussi élevé que celui d’une huitre. De nombreux regards se tournèrent vers moi, mon ouïe sensible capta rapidement les ricanements mesquins et les commentaires grivois qui pensaient être cachés par une tonalité trop peu basse pour l’être réellement. Traversant la salle sans me soucier de cette agitation masculine et primaire, je tirai une chaise du fond et m’y assis tranquillement, le gérant apparaissant quasi-immédiatement pour me demander ce que je souhaitais. Quand nos regards se croisèrent, ses joues s’empourprèrent et je sentis sa sueur suinter de son corps noueux.

Du vin.

Posant mon arme dans son fourreau sur la table, je m’adossai alors contre le mur, pianotant de mes ongles effilés contre le bois. Pourquoi étais-je venue dans un endroit pareil ? N’était-ce pas de la pure provocation ? Peut-être bien… Inconsciente, en tout cas. Oui, je m’ennuyais, et à défaut de ne pas chercher moi-même les ennuis, je m’accordais le droit de les attirer…
Trois hommes se levèrent de leur table et se dirigèrent vers moi au moment où le barman posait en hâte ma commande avant de déguerpir. Fixant ces imbéciles qui semblaient apparemment se réjouir de ma présence, je repérai rapidement les épées rouillées et leur tenue négligée. Des piliers de taverne. Inutiles, même pas distrayants. J’avais presque envie de leur dire d’aller chercher des amis s’ils voulaient que je réagisse…

On se serait perdu, ma p’tite demoiselle ?

« Bel endroit, bonne odeur, et en plus la clientèle  y est courtoise… »

Devant mon absence de réponse, l’un d’eux pris le luxe de tirer la chaise en face de moi avant de s’asseoir à côté de moi, ne me touchant pas encore mais son poing se posant juste à côté de mes doigts cliquetants. Mes yeux se baissant sur l’infime limite qui séparait un contact révulsant, je le sentis suivre mon regard et son sourire s’élargit tandis que ses deux acolytes explosèrent d’un rire gras.

Tu ne voudrais pas me…

Ma main se tendit, effleura sa gorge avant de se reposer à sa place, mes doigts se remettant à pianoter contre la table. Le geste, fulgurant, le coupa dans sa phrase et je vis les regards se tourner vers lui tandis qu’il portait lentement sa main à son cou, ses lèvres s’entrouvrant sur des paroles silencieuses. Ses yeux se révulsèrent alors et sa tête bascula en arrière. Avant d’heurter le sol dans un bruit sourd.
Son sang inonda son corps, coulant le long de son torse, ruisselant sur ses bras tandis que ses bras s’affaissaient de chaque côté du dossier. Bien assis, il ne tomba pas et seul le bruit des gouttes écarlates frappant le sol résonna dans un silence parfait.

L’un d’entre vous souhaiterait-il encore m’accorder son aide… ? Lâchais-je alors d’une voix doucereuse à l’attention des deux hommes pétrifiés qui me faisaient encore face.

Bordel ! Lâcha enfin l’un d’eux en reculant d’un pas. Vous êtes une marchombre ! Y’a qu’eux qui savent faire ça ! Veuillez nous…

Ma main traversa sa cage thoracique, ressortant de l’autre côté comme un couteau dans le beurre. Son cœur encore palpitant serré au creux de ma main, je le pressai jusqu’à ce qu’une gerbe sanglante éclabousse son acolyte. Le poids de son corps se faisant ressentir, je me dégageai alors prestement de cette étreinte mortelle et saisis délicatement une serviette en coton afin de me nettoyer.
Le survivant ne demanda pas sa part et il partit en courant, précédé de quelques autres clients qui avaient préféré s’en aller. Tandis qu’il ouvrait la porte qui venait de se fermer devant lui, il manqua alors de bousculer un nouvel arrivant et l’esquiva in extremis avant de disparaître dans la rue.
Posant doucement le tissu maculé sur la table, je saisis alors mon verre et le menai lentement à mes lèvres, mon regard d’acier fixé sur la personne qui venait de pénétrer en ces lieux.

Quelle surprise… murmurais-je alors avant de prendre une gorgée.



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Neleam
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Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



15.09.13 13:57
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende

Neleam était assise à la proue du bateau. Les cheveux au vent son regard parcourait l’immensité bleue.
La guerrière n'était pas une grande fan de l'océan. Elle se sentait tellement inutile, tellement ridicule. Une grain de poussière sur une plage de sable.
Elle refusait de croire qu'elle n'était rien, que l'élément pouvait l'anéantir sans que rien ne change...

Un cris la tira de sa rêverie.

Terre en vuuuuuuuuuue !


Aussitôt l'agitation s'empara du petit navire.
Neleam, comme tous les autres matelots se dirigea rapidement vers son poste et entreprit les manœuvres. D'où elle était elle ne voyait toujours rien, mais quelques oiseaux commençaient à apparaitre au loin.
La guerrière avait embarqué quelques temps plus tôt sur le navire pirate. A vrai dire, elle avait rejoint accidentellement les pirates. Un abordage qui s'est mal déroulé, et malgré son énergie et ses capacité, elle avait vu le navire qu'elle escortait perdre. Une grande partie des membres étaient morts pendant l'assaut, mais le chevalier avait tenu à distance les assaillants, protégeant de son mieux quelques matelots. Seule contre tous elle n'aurait rien pu faire, alors elle avait accepté de suivre les pirates. De servir sur leur bateau.
Si l'idée de les découvrir en vivant parmi eux l'avait enchanté, elle s'était souvenu de sa nouvelle éthique, qui était de faire régner la paix. Les pirates étaient les ennemis de l'empire. Alors elle devait les espionner et apprendre. Puis elle prendrait sa revanche.

L'arrivée au port se passa sans accrochage.
Neleam faisait parti du dernier groupe à mettre pied à terre. Elle n'était qu'un simple matelot dorénavant. Sans protection ni armes. Avec les mains abimées comme ceux des matelots elle ne doutait pas de réussir à passer inaperçue. Sauf pour les cheveux...

Neleam mit enfin pied à terre, le ventre noué. Il lui faudrait user des poings ici, car si sur le bateau les femmes étaient presque l'égal des hommes, sur terre, tout semblait différent. Moins accueillant. Une atmosphère malsaine y régnait.
Des souvenirs affluaient. Elle était déjà venu sur la terre des pirates, et accompagnées. La jeune femme songea à Garrus. Il lui manquait, mais elle ne regrettait rien. Ils avaient profité de leur temps et vécut des choses fortes et uniques. Lors de leur incrustation le paysage était plus accueillant. Certainement que les pirates avaient divers pied-à-terre.
Un matelot aspirant pirate l'invita à le suivre. Il allait rejoindre les autres à la taverne. Neleam ne se sentait pas encore prête. Il lui fallait s'occuper de son argent. Elle avait été payée avec le butin qu'elle était supposée protéger, alors elle devait réfléchir à un plan d'action. Et aller se faire tripoter dans un bar n'était pas au programme. Du moins, pas encore.

Alors que la nuit était tombée, Neleam était prête. Elle avait coincé dans une ruelle, celui qui tait le comptable. Il avait gardé une grande parti du butin pour faire réparer le bateau. Neleam ne lui laissa aucune chance, et s'empara à son tour du butin, qu'elle s'empressa d'aller cacher. Cacher.. C'était un bien grand mot, elle l'avait juste dissimulé du mieux qu'elle pouvait.
Puis elle s'arma, en détroussant quelques pauvres pirates mal intentionnés. Elle n'eut besoin que de deux victimes pour être armée jusqu'aux dents. Deux sabres et de nombreux poignards. La guerrière se sentait de nouveau dans son élément.
Maintenant elle allait aller à la taverne et récupèrerait tout l'or que les pirates dépenseraient en boisson. Ensuite ça se corserait sévèrement, surtout pour le "comment sortir de l'île"... Mais elle verrait ce oint délicat en temps voulu.

Neleam poussa la lourde porte de l'auberge et évita habillement un pirate qui semblait fuir le malin en personne. Ses traits étaient crispé par la peur. Neleam sourit, amusée. Ces pirates avaient donc peur.. Puis elle se souvint des autres silhouettes qu'elle avait vu s'enfuir dans la ruelle.
Finalement il y avait peut-être quelque chose de vraiment dangereux ici...

Le chevalier balaya la scène du regard, eu très rapidement sa réponse. Deux cadavres par terre. Une marre de sang. Et une femme qui buvait son vin.
Le cœur de Neleam tambourina dans sa poitrine. Elle senti son souffle devenir court.
Viladra.
Non, elle n'était pas prête. Non !

Comme hypnotisée Neleam se dirigea vers celle qui fut son amie. Cele qui avait faillit la tuer.
Toutes les bonnes résolutions de Neleam semblaient perdue de nouveaux dans un tourbillon d'émotions. Et toujours cette certitude qu'elle ne pourrait pas tuer son amie. Mais elle ne la laisserait pas non plus tuer pour le plaisir.

-Salut Vil.

Un sourire triste sur le visage Neleam pris place sur une chaise bancale. Elle fit signe à l'homme derrière son comptoir et lui demanda une bière.
Puis son attention se focalisa sur Viladra.
Toujours aussi belle. toujours aussi impressionnante. Toujours aussi... Elle. Physiquement elle n'avait pas changé de leur dernière rencontre. Peut-être un visage plus paisible, mais le cadavre aux pieds de Neleam semblait prouver le contraire. Neleam se demanda un instant pourquoi s'était-elle tant approché. Certainement qu'elle voulait discuter, tenter ne fois de plus de la faire revenir. Mais sa conscience savait que c'était impossible. Alors elle restait là, à observer Viladra, ne sachant quoi faire. Quoi dire.
La bière venant d'arriver, Neleam en bu une gorgée.

- Je nous ai connues plus bavardes...

Neleam sourit, puis détourna enfin son regard. Dans la salle, tout le mode les observait, plus ou moins discrètement.

-Alors, que viens-tu faire là ?

C'était le drapeau blanc. Neleam venait en paix, elle voulait juste profiter de son amie. Etait-ce encore possible ? Elle le saurait bientôt... Mais s'il y avait la moindre chance pour qu'elles puisses mettre leur différents de côté elle voulait la saisir.


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15.09.13 23:50
Süraby avait visité pas mal de caves, donjon et autres cellules envahies par la moisissure à l’odeur nauséabonde. Mais les cales de ce navire battaient tous les records. Pour arranger son cas, le léger mais bien présent tangage du bateau recommençait à l’indisposer sérieusement. Pourquoi c’était-elle improvisée clandestine ? Il y avait une explication bien valable à cette question, car pour une fois, la jeune femme ne c’était pas embarquée dans une nouvelle galère sans raison. Tout ce déroulait à la perfection. Jusqu’à ce que le convoi naval qu’elle accompagnait se retrouve attaqué par des pirates. Pirates avec qui elle cohabitait depuis maintenant prés d’une semaine. C’était impuissante qu’elle avait vu l’équipage de ses employeurs se faire décimer radicalement – il faut dire que les roublards de la mer ne font pas dans la dentelle – et les derniers combattants restants contraints de se convertir sur le champ au piratage.

Elle n’avait elle-même pas combattu, engagée cette fois aux tâches quelconques que ni combattants, ni matelot ne pouvaient ou souhaitaient  accomplir à bord. C’est donc tout en douceur, en passant d’une lucarne de canon à une autre à l’aide d’un grappin qu’elle passa d’un bâtiment à l’autre.  Elle quittait donc un hamac plein de puces pour une caisse de bois humide d’où s’échappait une odeur de poisson ou elle devait se tirebouchonner à chaque mouvement où bruit suspect. Le premier jour elle n’osa pas pointer une seule fois le bout de son nez hors de sa cachette de fortune car le bateau grinçait et craquait de fond en comble. Son ouïe était si fine que le moindre rat courant sur le plancher la convainquait de ne pas bouger d’un pouce. Les crampes qui s’en suivirent la décidèrent alors à prendre plus de risques. Voilà comment elle se retrouva à devoir assommer deux ou trois matelots venus fouiller dans la mauvaise caisse. Parfois ses camarades venaient le chercher, non par inquiétude mais par peur que ledit pirate ait voulu garder le précieux rhum pour sa consommation personnelle, parfois il finissait par se réveiller et récupérer rapidement deux ou trois victuailles en lançant un regard mauvais aux solides poutres de bois qui envahissaient le bas plafond.

Tapie dans sa caisse, elle eu le temps de tourner et retourner les options qui s’offraient à elle dans tous les sens. L’année passée l’avait changée et elle était capable de plus de discernement. Voilà pourquoi elle ne sortirait pas en courant des cales pour dévaler dans un port inconnu dés que la terre serait annoncée – ce qu’elle aurait fait il n’y a pas si longtemps – mais c’était à peine si l’option pour laquelle elle avait optée lui plaisait d’avantage.

**

L’attente lui avait parue des jours. Le doute l’assaillait et la peur de se faire prendre ne la quittait pas. Elle avait réussit à s’assoupir, écrasée par la fatigue, mais ses muscles endoloris et les crampes qui crispait son estomac affamé avait finit par la réveiller. Il faisait nuit noire dans sa caisse, si bien qu’elle avait perdu toute notion du temps. Ses sens récupérant peu à peu toutes leurs capacités, la faëlle prêta pour la première fois attention au bruit sourd des conversations mêlées, des verres qui s’entrechoquent, de la vaisselle brisée tant propres aux auberges et autres bars. Etant donné son statut prétendu de poisson, la jeune femme avait atterrit au seul endroit pouvant prétendre la cuisiner. Elle fut tirée de ses pensées par le silence abyssal qui s’était soudain emparé des lieux.
Plic, ploc… de la bière ? Süraby eut le curieux pressentiment que non.

Puis elle perçue une voix féminine qui fut aussitôt suivie par une agitation détonante qui retomba rapidement. Les lieux semblaient avoir étés vidé. Prudente, la faëlle tendit l’oreille et cette fois encore une voix féminine, différente de la première, parvenue jusqu’à sa caisse. Tout ce dont elle était sure, c’est que même si son apparition restait incongrue, le peu de personnes qu’il restait sur place ne lui poserait probablement aucun problème et la présence du genre féminin la rassurait. Aussi elle envoya ses jambes dans une formidable poussée, ravit de pouvoir enfin déployer ses muscles endoloris. Elle ne pouvait malheureusement pas deviner que sa caisse se trouvait précisément sous une rangée d’étagères bancales qui ne manquèrent pas de se fracasser dans un bouquant assourdissant. Les reflexes inhumain de Süraby firent le reste et elle se retrouva accroupie sur le bar. Bar dont les étagères étaient jadis placé à l’arrière. La lumière éblouit un moment la faëlle qui cligna des yeux plusieurs fois avant de s’y accoutumer.
Elle procéda alors à l’inspection des lieux, immédiatement sur le qui vive. La salle, rectangulaire, n’avait rien de bien exceptionnel. En revanche lorsqu’après avoir fait le tour de la salle, le regard de Süraby se posa sur les propriétaires des voix entendues un peu plus tôt, sa curiosité fut piquée par l’une, et sa méfiance se réveilla à l’égard de l’autre dont le visage ne lui revint pas immédiatement. La surprise l’emporta cependant sur la méfiance et sa curiosité fut la plus forte : ces deux femmes n’avait rien de pirates et elle semblait les avoirs interrompues en pleine conversation. Elle se laissa glisser au sol, les sens sur le qui-vive, après avoir pris soin d’étirer ses membres endoloris. Puis elle se figea, comme devenue de marbre. Elle contemplait la mare de sang s’étirer au sol puis le corps dépourvu de tête qui ne cessait de l’alimenter toujours plus. Elle s’attarda ensuite sur le second cadavre, viscères à l’air, la tête légèrement inclinée. Se genre de spectacle ne l’impressionnait plus depuis qu’elle avait baigné dans son propre sang et parfois celui des autres. Mais la surprise laissa place à l’amertume.

C’était triste à dire, mais elle était devenue insensible à ce genre de décors macabre. En revanche, pareilles pulsions  meurtrières l’avait toujours révoltée et c’était pourquoi, depuis un an, la faëlle avait essentiellement dédié ses journées à la métamorphose de son corps en arme, la seule qui ne pourrait jamais la trahir et qui servirait les causes qu’elle défendait sans jamais faillir. Le visage de la mercenaire lui revenait. Elle avait égorgé un enfant sous les yeux de Süraby alors impuissante. La verve de la faëlle se ranima soudain. Elle effleura le poignard dissimulé sous sa tunique d’un geste fluide et imperceptible. Le silence était tel que le murmure de la faëlle résonna dans la salle.


- C’est donc plus fort que toi, il faut que tu traine la mort partout où tu passes…

Elle jeta un coup d’œil rapide à la femme qui lui faisait face. Epaisse chevelure brune méchées de blanc. Elle ne la connaissait pas et elle doutait que pareils cheveux s’oublient facilement. A son expression, on la devinait lasse et… mélancolique ?

- … tout de même, venir déposer ta marque jusqu’ici… n’est ce pas légèrement extravagant ?

Même si elle doutait pouvoir entretenir longtemps une conversation avec la mercenaire, celle si n’arborait pas une attitude hostile et Süraby s’assit à la table des deux femmes, tout à fait consciente de ne pas y avoir été invitée. Elle n’était pas folle et était consciente de ne pas pouvoir faire face à Viladra, mais suffisamment sure d’elle pour se permettre d’être curieuse et, aussi aberrant que cela puisse paraître, elle désirait la connaître, savoir qui elle était derrière cette apparence de chimère assoiffée de sang.
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Viladra Memphis
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16.09.13 11:42




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Jouir de la foule est un art(Suraby/Neleam/Viladra) 430919mSanstitre



Cette chevelure noire striée de mèches blanches… Je l’avais adorée autant que je la haïssais désormais.  La jeune femme qui se tenait devant moi et dont le visage affichait une stupeur passagère n’était autre que Neleam, celle qui fut ma première et dernière véritable amie. L’histoire d’un autre temps, une époque révolue qui me laisse un goût amer rien qu’en y pensant…
Je l’avais aimé de tout mon cœur. Il était dur de reconnaître ce genre d’émotion lorsque l’on devenait mercenaire du chaos… Mais je n’étais pas comme bon nombre d’imbéciles de la forteresse qui se voilaient la face sur leur passé. Je reconnaissais mes erreurs, mes faiblesses et celles que je commettrai encore plus tard. Et c’était parce que je me montrais lucide et inflexible sur ce point-là que désormais, me retrouver face à mon passé ne faisait qu’éveiller un amusement ironique, faible échos de ce que je ressentais avant.
Pendant longtemps je l’avais détesté, je lui avais reproché intérieurement de ne pas avoir été là quand j’en avais eu le plus besoin. Je lui avais reproché de ne pas m’avoir retrouvé quand mon corps et mon âme s’étaient brisés en morceau le jour de la mort d’Akira. Peu à peu, ce reproche s’était transformé en colère, et de la colère, il avait atteint la haine… Je pense que si je l’avais revu quelques années avant, je l’aurai tué sans la moindre hésitation. Maintenant… Que voulez-vous, il ne s’agissait-là que d’une simple femme ayant tracé son chemin loin du mien et qui pouvait se permettre le luxe de s’adresser à moi différemment de la plupart de mes autres interlocuteurs habituels… Il était évident que désormais elle ne me connaissait plus, que j’étais à des années lumières de celle avec qui elle avait parcouru la capitale, le nez au vent. Je me demandais d’ailleurs si elle me gardait rancœur de notre dernière altercation… J’avais préféré mettre les choses au clair : de notre complicité de jadis, il n’en restait plus que des cendres.

Elle s’avança vers moi, moulée dans son armure, certainement armée jusqu’aux dents, et pourtant je pouvais voir dans son regard cette faiblesse si commune à beaucoup de gens. La mélancolie, le regret, peut-être… Ou bien la fatalité de l’acceptation d’une vérité qui fait mal. Je connaissais ce regard, je l’avais eu moi aussi. Un lointain souvenir derrière moi…
Me rasseyant sur ma chaise, mon verre toujours en main, je la vis faire de même en face de moi, la table créant une mince barrière entre nous.

Je nous ai connu plus bavardes…

« La dernière fois que vous avez parlé, c’était pour vous taper dessus… »

Elle me demanda ensuite ce que je venais de faire ici et je me remis à pianoter distraitement contre le bois. Poussant négligemment l’un des cadavres afin que je puisse croiser les jambes à mon aise, je portai à nouveau mon verre à mes lèvres et pris une gorgée.

Visiter, voyons… Répondis-je alors, cynique. C’est un des lieux les plus intéressants que j’ai pu rencontrer. Pas aussi agité que le nord du continent mais presque tout aussi accueillant.

A ce moment-là, un bruit assourdissant nous coupa et nous vîmes une étagère s’écraser au sol tandis qu’une silhouette vive en jaillit pour tomber souplement sur le bar. Je ne pus m’empêcher de sourire en voyant celle qui tourna son regard vers nous. Petite, fine, le visage volontaire et le regard brillant, il s’agissait là de la faëlle devant qui Karlson et moi avions fait un court spectacle macabre quand nous étions venus récupérer la sphère graph. Elle devait me détester plus que certains de mes ennemis… Peut-être autant que la stupide marchombre qui avait voulu nous défier dans les plaines, tiens…
Je vis sa main effleurer l’étoffe de sa tunique, sans doute pour se rassurer par la présence d’une arme cachée. Serait-elle donc stupide au point de m’attaquer directement ? Ne retenait-elle donc pas les leçons que la cruauté de la nature lui offrait… ? Je me moquais éperdument de cette petite créature et la tuer ne serait qu’un court plaisir personnel. En revanche, j’aimais voir cette flamme farouche dans ses yeux, cette colère et cette frustration qui exhalait de son corps. Ce n’était qu’une imbécile, certes, mais elle avait plus de cran que bon nombre d’hommes que j’avais affronté et je risquais presque de regretter si jamais elle m’obligeait à la tuer…
Sa voix fluette s’éleva dans le silence suivant son arrivée fracassante et elle commenta alors mes actions précédentes. 

« Je t’avais dit que même si tu t’étais calmée, t’abusais encore un peu… 
Chacun ses petits caprices, voyons. »

Posant mon regard sur elle tandis qu’elle s’avançait vers nous, elle lâcha alors une dernière phrase avant de tirer une chaise et de s’asseoir aux côtés de Neleam, se plaçant elle aussi derrière l’infime protection de la table. 

Extravagant ? Relevais-je, cynique. En ces lieux, la mort est d’une banalité ennuyeuse… Mais le cadavre d’une faelle pourrait apporter une touche d’exotisme. En ce cas, le mot ‘’extravagant’’ serait peut-être plus approprié… 

« Vil’… »

Mais rassure toi, petite proie, repris-je en posant mon verre, ce n’est pas moi qui m’en chargerai. Les alines sont suffisamment courtois pour rendre ce genre de petits services… 

La situation m’étonnait moi-même. Il y avait quelques mois, que dis-je… Quelques semaines, m’asseoir avec deux personnes que je savais ennemies ne me serait jamais venu en tête. J’aurais sans doute fait en sorte de les tuer rapidement, sans trop me salir, et poursuivre ma route en solitaire et en toute tranquillité… Oui, la vie en dehors de l’ambiance des mercenaires du chaos m’avait apaisé. Ou peut-être, devrais-je plutôt ire que je me montrais plus patiente, je prenais plus le temps de découvrir des nouvelles facettes de la vie. L’échos mélancolique de mes souvenirs jaillissant avec plus de facilité, je pouvais voir l’image de la petite Neleam riant avec celle que j’étais avant. Mais les choses ne sont plus les mêmes… Si pour le moment elles n’étaient que de simples moments éphémères sans importance, j’avais accepté de laisser tomber les hostilités. Elles souhaitaient parler ? Soit… Une conversation ne me dérangeait pas. Evidemment… Certaines limites ne devaient pas être dépassées, il fallait tout de même que je garde mon calme. 

Quelles sont les raisons pour que la faelle, sans doute avide de vengeance envers ma personne, et une femme chevalier que j’ai blessée viennent s’asseoir à ma table. Lâchais-je alors, ironique. Les alaviriens adopteraient-ils de nouvelles stratégies… ?

« Elle sont plus courtoises que toi, c’est tout.
T’asseoir à la table de ton ennemi relève de l’inconscience, voire de la bêtise… »

Les doigts de ma main droite continuaient de pianoter contre le bois, mes ongles provoquant des bruits secs et réguliers qui se détachaient nettement au milieu des rares conversations feutrées qui avaient repris autour de nous. Nous étions en territoire hostile, et pourtant… Il me semblait que le rôle de prédateurs convenait mal aux clients restant dans le bar…



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Neleam
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Neleam
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19.09.13 23:30
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Neleam eut l'agréable surprise d'entendre la mercenaire lui répondre.

-Visiter, voyons… C’est un des lieux les plus intéressants que j’ai pu rencontrer. Pas aussi agité que le nord du continent mais presque tout aussi accueillant.

Le chevalier observa la femme qui lui faisait face. La noirceur et la mort semblait être un jeu amusant pour elle, surtout à côtoyer. Le Nord... Neleam tiqua sur ce mot. Elle ne parlait pas de la Citadelle des frontaliers. Car elle n'y était pas allée, ou alors elle n'avait pas trouvé les monstres qu'elle attendait car la jeune femme n'avait entendu d'aucune mort ou autre chose suspecte. Alors le nord.. Était-ce au-de-là des frontières de glaces ? Chez les Raïs ? Ou encore plus au Nord...Neleam s’apprêtait à lui poser d’autres questions lorsque qu'un vacarme assourdissant détourna son attention.
Une pille de tonneau venait de se fracasser au sol, et leur contenu s'était répandu sur le plancher. Contre toute attente une faelle était sortie d'un de ses tonneau et avait réussit à retomber sur ses pieds agilement.
La peau mate et le visage avenant, malgré sa bouche plissée et son regard froid, elle ne pouvait qu'être faelle et elle vint s’assoir à leur table. Elle devait connaitre Viladra car ses paroles ne s'adressaient pas à Neleam.

- C’est donc plus fort que toi, il faut que tu traine la mort partout où tu passes…tout de même, venir déposer ta marque jusqu’ici… n’est ce pas légèrement extravagant ?

Neleam frissonna en entendant ces mots. Il était vrai que Viladra était.. Cruelle, mais était-ce ainsi que tout le monde la voyait ?
La chevalier senti son cœur se pincer à cette idée.
Elle l'avait toujours suivit lorsqu'elles étaient amies. Elle n'avait jamais rien remis en question, se contentant d'apprendre auprès d'une talentueuse professeur. Mais leurs excursions n'étaient pas teinte de douleur ni de mort. Jamais sombres bien que les nuits soient noires. Elles croquaient la vie, elles profitaient de tout, s'amusaient d'un rien. Un fameux trio... Un trio qui ne serait plus jamais.
Et elle, Neleam, que deviendrait-elle ? Elle avait du avancer seule. Au début le défis lui avait plus, puis elle s'était enfoncée dans une sorte de solitude que personne ne pouvait briser, une solitude qui avait le prix de cette solide amitié passée. Alors Neleam avait fait son chemin, hésitant de nombreuses fois sur la direction à prendre, et une fois de plus, elle était partagée.
Elle aurait été ravie de suivre Vil, aveuglément comme autrefois. Pourtant la part sombre de son amie l'en empêchait, la stoppait et lui rappelait qu'elle a une conscience et un rôle à jouer. Alors elle prenait ce que Vil voulait bien lui donner et remettait son choix à plus tard.

Pour l'instant la discussion semblait possible. L'idée avait même l'air d'amuser la mercenaire. N'était-ce pas l'ombre d'un sourire (certainement moqueur) qui accompagna ses phrases ?

- Extravagant ? En ces lieux, la mort est d’une banalité ennuyeuse… Mais le cadavre d’une faelle pourrait apporter une touche d’exotisme. En ce cas, le mot ‘’extravagant’’ serait peut-être plus approprié… Mais rassure toi, petite proie, ce n’est pas moi qui m’en chargerai. Les alines sont suffisamment courtois pour rendre ce genre de petits services… Quelles sont les raisons pour que la faelle, sans doute avide de vengeance envers ma personne, et une femme chevalier que j’ai blessée viennent s’asseoir à ma table. Les alaviriens adopteraient-ils de nouvelles stratégies… ?

Elle s'amusait de la situation car il est vrai qu'elle la contrôlait. Mais elle n'était pas détendue pour autant. Ses doigts pianotant sur la table en témoignaient.
Neleam sauta sur la perche tendue et s'y accrocha de toutes ses forces. Il est vrai que les pirates ne tarderaient pas à leur sauter dessus, alors elle devait profiter de ces minutes de répits. Neleam ne voulait pas être prise sur le fait maintenant, elle avait une mission périlleuse à effectuer, et être sous surveillance rapprochée (ou pendue en fonction de l'humeur des justiciers qui arriveraient) ne l'aiderait pas.

-Un chevalier que tu a certes blessé, mais à qui tu as laissé la vie ! Alors je me dois de te remercier pour ce gracieux présent.


Neleam aussi savait jouer de l'ironie, mais ses paroles avaient un fond de vrai. Viladra l'avait épargné, en hommage à leur amitié passé certainement. Recommencerait-elle ?

-Et oui c'est une nouvelle stratégie qui vise à étudier les plus grand psychopathes du continent afin de savoir si leur trouble compulsif est irrémédiable et s'il est du à un manque de bisous dans leur enfance.

Comme à son habitude le chevalier parlait s'en s'en rendre compte et elle disait n'importe quoi... Elle rectifia de son mieux son discours ridicule.

-Enfin je doute que les Faels participent.. Et en parlant de fael,
Neleam se tourna vers la jeune femme assise à leur table, moi c'est Neleam, et toi ? J'espère que les pirates n'ont pas trop de chats car ils risqueraient de tous se jeter sur toi ! Elle faisait référence au doux fumets qui entourait cette surprenant demoiselle.

Neleam écouta les réponses qui lui parvinrent et n'eut pas le temps de poser d'autres questions, car elle entendit des bruits de pas dehors ainsi que des voix graves. Le chevalier écourta l'entretient, peu désireuse de se faire attraper. Elle avait repéré une petite fenêtre peu loin, et avait bien l'intention d'en faire sa sortie de secours.

-Vil,
Neleam salua celle qui avait été son amie et occupait certainement la place de meilleure ennemi dorénavant. Ravie de t'avoir revue. Suraby, je pense qu'on ferait bien de prendre nos jambes à nos cous. Un sourire forcé ponctua sa phrase car elles devaient se dépêcher. Au besoin elles pourraient discuter plus tard, lorsque le danger se serait écarté.

Neleam se précipita vers la fenêtre et la traversa dans une gerbe de verre. Elle n'avait aucun souvenir d'avoir déjà traversé une fenêtre, et sa première impression était... que c'était douloureux. Elle avait quelques éclats de verre planté un peu partout, et ce n'était pas spécialement agréable. Elle attendit quelques secondes que la Faelle la rejoigne, tout en écoutant avec attention les environs. Les pirates n'avaient pas encerclé l'auberge, alors elles pourraient fuir sans tomber sur un de leur groupe. Si elles se débrouillaient bien.
Puis les pensées de la jeune femme retournèrent vers Viladra. Qu'allait-elle faire ? Se faire embaucher par les pirates ? Tous les massacrer, seule ? Se faire massacrer? Ou fuirait-elle avec elles ?
Dans tous les cas Neleam savait qu'elle ne l'attendrait pas. Avec son don du dessin, la mercenaire n'avait pas vraiment besoin d'escorte ni de guide.

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23.09.13 22:27
Celle qui faisait face à Viladra avait réagit aux paroles de Süraby d’une étrange façon, ce qui intrigua cette dernière. Elle s’intéressa donc à la nature de la relation que pouvait entretenir les deux femmes. Elle s’accouda à la table, apparemment inconsciente du danger que représentait Viladra. Son corps tout entier était cependant tendu comme un ressort, prêt à réagir au moindre mouvement suspect. En vue de la tension presque palpable qui flottait dans l’air, elle bannit immédiatement l’idée même d’une quelconque amitié entre les deux connaissances. Mais la vision de la mercenaire, attablée dans une auberge, et quasi-ouverte à la discussion, rendait Süraby incrédule. Son attention fut alors détournée par son nez : au-delà de l’odeur de poisson, celle de l’hémoglobine envahissait désormais l’air et l’image du corps décapité revint à l’esprit de la faëlle. Ah oui, elle avait oublié cela… Peut être qu’après s’être défoulée sur les deux alines, la mercenaire se trouvait plus encline à papoter. Lorsqu’elle ouvrit la bouche, Süraby fut frappée une nouvelle fois : Viladra était probablement la seule personne en Gwendalavir capable de mettre de la noirceur dans tous ce qu’elle faisait. Elle était belle, mais d’une beauté effrayante, repoussante. Ses yeux auraient pu être envoûtants si ils n’avaient pas étés aussi pleins de mépris, de cruauté et d’insensibilité.
Elle répondit donc à la faëlle avec un grand sourire à glacer le sang que Süraby accueillit avec indifférence. Elle s’y était préparée et attendait les piques de Viladra destinées à réduire la faëlle à l’état d’insecte qu’elle pouvait écraser d’une seconde à l’autre. Elle ne fut pas déçue :


- Extravagant ?  En ces lieux, la mort est d’une banalité ennuyeuse… Mais le cadavre d’une faelle pourrait apporter une touche d’exotisme. En ce cas, le mot ‘’extravagant’’ serait peut-être plus approprié…

Süraby esquissa un sourire. Elle choisit de prendre avec  légèreté les sous-entendus plus morbides les uns des autres de la mercenaire. Au moins ils étaient là pour prouver qu’elle était capable d’un certain humour, même si elle y allait un peu fort quant à qualifier la mort de quelque chose d’ennuyeux.

- Mais rassure toi, petite proie, ce n’est pas moi qui m’en chargerai. Les alines sont suffisamment courtois pour rendre ce genre de petits services…

Le sourire devint moue contrariée. Cette femme avait un don. Son cynisme battait des records olympiques, si bien que Süraby en arriva à se demander quel traumatisme avait-elle bien pu subir pour arriver à un tel point. Ses paroles avait cependant tiré la sonnette d’alarme. Avec tout le tapage que la mercenaire avait fait – n’ayant assassiné personne, Süraby se plut à rejeter la faute sur elle - les Alines allaient accourir en masse et lorsqu’ils trouveraient les trois intruses plantées au milieu de ce décor macabre, ils ne cogiteraient pas bien longtemps : la bataille s’engagerait.

- Quelles sont les raisons pour que la faëlle, sans doute avide de vengeance envers ma personne, et une femme chevalier que j’ai blessée viennent s’asseoir à ma table. Les alaviriens adopteraient-ils de nouvelles stratégies… ?

Là encore Süraby souri : Viladra semait des ennemis partout où elle allait et cela semblait l’amuser au plus haut point. C’était elle contre le monde. Mais pour combien de temps ? Lorsqu’elle l’avait rencontrée, elle était accompagnée mais c’était avec indifférence que les deux associés semblaient évoluer. La différence entre aujourd’hui et il y a presque un an la frappa. Il y avait à l’époque quelque chose de plus sauvage, de plus animal chez Viladra. Une attitude qu'elle ne montrait pas aujourd’hui. Le tigre s’était-il éteint ou dormait-il au plus profond de son être, capable de s’éveiller d’une minute à l’autre ? Le bruit mat de ses ongles résonnait dans la pièce, implacable. A l’image de son esprit, insondable. Viladra supportait le regard interrogateur de Süraby qui finit par se détourner. La faëlle n’était pas gênée par se contact mais si la mercenaire y trouvait un signe provocateur la jeune femme ne donnerait pas cher de sa peau.

- Un chevalier que tu as certes blessé, mais à qui tu as laissé la vie ! Alors je me dois de te remercier pour ce gracieux présent.



- Et oui c'est une nouvelle stratégie qui vise à étudier les plus grand psychopathes du continent afin de savoir si leur trouble compulsif est irrémédiable et s'il est du à un manque de bisous dans leur enfance.

Süraby dévisagea sa voisine, l’air mi-incrédule mi-hilare. L’humour de la chevalière (HRP : le mot chevalière existe les filles, et pas forcément pour la bague ;) url=http://www.livrenpoche.com/livre/Les-aventures-de-la-chevaliere/151641.html]*moment culture*[/url]) était  certes incongru dans pareille situation et contrastait cruellement avec celui de la mercenaire mais la façon dont la jeune femme avait remis en question l’équilibre psychologique de la mercenaire ne manquait pas de culot. Elle attendit avec intérêt la réplique de Viladra, ci celle ci venait.

-Enfin je doute que les Faëls participent…

Elle n’en avait pas conscience, mais le discours de la chevalière pleine de hardiesse l’avait convaincue et la faëlle savait au plus profond d’elle-même qu’elle pourrait lui vouer une confiance aveugle. Ses instincts ne la trompaient pas.

- Moi c'est Neleam, et toi ? J'espère que les pirates n'ont pas trop de chats car ils risqueraient de tous se jeter sur toi !

Une autre grimace amusée déforma le visage de la faëlle. Grimace qui retomba rapidement. Elle percevait un raisonnement sourd venant de l’extérieur, suivit par d’innombrables éclats de voix...  Elle se présenta très brièvement à Neleam, et lorsque celle-ci l’invita à sortir, elle hésitât un instant. Non pas que Viladra allait lui manquer, mais que la chevalière se précipitait vers une fenêtre. Une fenêtre aux vitraux certes jolis mais très coupants à travers laquelle Neleam passa sans tergiverser. La faëlle grommela.

- Bon ben… Quand il faut y aller.

Elle s’élança à la suite de la chevalière et atterrit sans encombre à l’extérieur de l’auberge. Neleam attendit un instant, comme un semblant d’espoir sur le visage. Elles devaient cependant s’activer car elles ignoraient le sort que leur réservaient les pirates et Süraby pouvait de son côté affirmer en toute certitude qu’elle ne voulait pas le savoir. Les éclats de voix s’approchaient de l’auberge, maintenant à portées d’oreille humaine. Elles s’engagèrent alors à vive allure dans les rues tortueuses aux pavés défoncés.
Elles coururent ainsi un bon moment sans se retourner, ignorant si les pirates les avaient prises en chasse, ou même aperçues. Elles se suivaient mutuellement et ne connaissant les lieux ni l’une ni l’autre, elles durent rebrousser chemin plusieurs fois après être tombée dans des impasses et ralentirent chaque fois qu’elle croisait des habitants, soucieuse de ne pas attirer l’attention. La nuit dut cependant jouer en leur faveur et elles finirent par arriver sans encombre dans une partie retirée du port. Elles atteignirent une sorte d’ancien hangar délabré. On y entrait par une grande porte de fer coulissante. La ferraille rouillée fit un vacarme assourdissant, si bien que la faëlle n’osa pas pousser plus loin qu’une trentaine de centimètre, ouverture juste nécessaire pour qu’elles se faufilent dans ce qui semblait être une remise.


- Je sais que ton truc c’est les fenêtres, mais là pour le coup on n’a pas franchement le choix…

A l’intérieur, pas un chat mais une vague odeur de poisson et de sel qui n’avait pas manquée à la faëlle. Les deux femmes retinrent cependant leur souffle, s’attendant à voir apparaître d’une seconde à l’autre une vingtaine de pirates haineux et autant de sabres affutés prêts à les découper en morceaux. Cependant, au bout d’une minute qui leur parut une heure, elles se persuadèrent qu’elles étaient seules et récupérèrent leur souffle, haletantes après cette folle montée d’adrénaline. Les rayons lunaires passaient par le toit en lambeaux, offrant une semi clarté que Neleam vint compléter à l’aide d’une lampe à huile dégotée parmi les filets de pêche échoués dans une coque de bateau pourrie. Süraby contempla les multiples entailles qui parsemaient son corps et entreprit de l’aider à retirer les morceaux de verre encore présents. L a plupart des entailles étaient superficielles exceptées celles de ses bras, partie du corps qui avait été le plus exposée aux éclats vu qu’elle avait protégé sa tête avec.

- A ton avis, elle et restée sur l’île ?
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Viladra Memphis
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08.10.13 0:02




L'ombre ne meurt jamais.



"Bâton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Père adoptif de ceux qu'en sa noire colère
Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,"


Jouir de la foule est un art(Suraby/Neleam/Viladra) 430919mSanstitre



Un chevalier que tu a certes blessé, mais à qui tu as laissé la vie ! Alors je me dois de te remercier pour ce gracieux présent.

J’esquissai un sourire à cette réponse. Directe, franche et sans hésitation avec cette pointe d’humour si caractéristique à son personnage… Mais ce n’était pas les souvenirs qui m’amusaient. Ho non, lui avoir laisser la vie n’était peut-être pas un si beau cadeau, que je lui avais fait. Il est d’autant plus cruel et douloureux que de recevoir une défaite lorsque l’on pense ne pas en avoir ; et plus tu avances dans la vie, plus tu te perfectionnes et trop rapidement vient cette confiance en soi qui aveugle les plus puissants. Peut-être en feras-tu partie, Neleam… Et le jour où tu tomberas, amer sera le goût du sang dans ta bouche.
Elle poursuivit, s’amusant de mon changement de voie pour glisser peut-être une insinuation quant à mon passé et au virage que je décidai de prendre. Un manque de bisous, oui, ma foi, peut-être que cela venait bien de là… Elle n’avait pas entièrement tort, après tout. Après la mort d’Akira, j’avais choisi de ne plus me lier à quiconque, pensant me protéger alors que je m’enfermais dans une coque de solitude. Les rares personnes qui m’apprécièrent ce temps-là, je les rejetai immédiatement, croyant faire le bien pour moi alors que je me perdais sans même m’en rendre compte… Et puis le temps passa et quand je réalisai où j’en étais désormais, je compris qu’il était trop tard pour revenir en arrière. Que le simple fait d’aimer me dégoûtait, que le simple fait de m’inquiéter pour quelqu’un était abject. De toute façon, comme beaucoup se plaisait à dire, nous ne pouvions compter que sur nous. Au moins, je ne connaitrais plus la déception, la désillusion et toutes ces émotions qui vous affaiblissent plus fortement qu’un coup de dague en plein cœur.

« Nous ne sommes pas plus mal, toutes les deux…
Pour une fois, j’en viendrai presque à te complimenter.
Haha… »

Après une courte discussion entre ces deux femmes, des éclats de voix retentirent à l’extérieur du bâtiment, précédés par des bruits de course. A l’oreille, on pouvait noter une vingtaine d’individus. Des bruits d’armes, aussi, et… des odeurs de sueur, d’alcool et de crasse. Des brigands. Dans le cas présent, des pirates.
Les deux jeunes femmes ne prirent pas la peine de réfléchir plus longtemps et Neleam s’élança vers une fenêtre, passant au travers tandis que la faelle la suivait dans son sillage. Il était évident que malgré leurs capacités au combat, affronter autant d’adversaires serait suicidaire pour elles. Ou du moins, sacrément dangereux… Et comme elles faisaient partie de cette catégorie de personnes qui craignaient la douleur…
Je me levai au moment où la porte volait en éclat, ses morceaux se brisant sur le mur du fond à quelques mètres de moi. La lumière du crépuscule obscurcie un court instant par la masse musculeuse qui franchissait l’entrée, je mis quelques fractions de seconde avant de voir les traits de cet homme mal éduqué qui venait perturber mon moment de détente.

Et beh… Lâchais-je, avant de finir mon verre d’une traite.

J’avais devant moi le stéréotype du mâle dominant sur une coquille de noix perdue dans la mer. Un pirate, de toute évidence, balayait la salle de son regard bovin, une lame aussi large que trois épées côte à côte et un énorme coutela accroché à la ceinture. Des bras de la taille d’un tronc d’arbre, un buste épais et musculeux, il était impressionnant pour ceux qui n’avaient pas l’habitude de se battre. Pour ma part, je notais la lourdeur de ses mouvements, l’imprécision de ses gestes et le fait que ce n’était pas un fin observateur. Il lui fallut d’ailleurs revenir à trois fois sur moi pour comprendre que j’étais la responsable de la mort de ceux qui furent surement ses hommes. L’instant de stupeur passé en remarquant la brindille que je devais lui paraître, il finit finalement par venir vers moi, ses acolytes le suivant. Certains devaient être restés à l’extérieur et douze autres le suivaient.

C’est toi la sale sorcière qui a fait ça ?!

« Sale sorcière… On te l’a déjà sorti ?
Une ou deux fois, pas plus.
Au moins, il fera preuve d’un peu d’originalité avant de mourir… »

Si par « ça » tu entends le fait que c’est moi qui aie massacré ces imbéciles, répondis-je doucement, tu peux considérer que oui, c’est bien moi.

Quelques secondes se perdant dans le silence, il ne prit pas la peine de me répondre et tirai directement son arme de son fourreau, la pointant vers moi. Ses hommes l’imitant dans un chuintement métallique parfaitement synchronisé, je poussai alors un soupir et me levai. Epoussetant soigneusement mes jambes des quelques cheveux qui s’étaient déposés dessus, je vérifiai que mon arme était bien accrochée à l’arrière de mon bassin et levai la tête vers eux.

Allez… Amusez-moi.

Ils sautèrent vers moi, leurs yeux brillant d’une fureur vengeresse.


Quand j’ouvris les yeux, la lumière du soleil s’insérait à travers les feuilles de l’arbre sur lequel j’étais perchée.
Voilà bien longtemps que je n’avais pas dormi à la belle étoile… Je m’étais longtemps habituée à un luxe élevé mais mon corps se rappelait encore d’une époque plus dure durant laquelle j’avais vécu au jour le jour. Cette fois-là, je n’avais pas eu envie de faire un pas sur le côté pour regagner mon confort. J’avais besoin de me changer les idées…
Perdue dans une crique difficilement accessible lorsque l’on ne dessinait pas, l’eau de la mer venait lécher la plage de galets sans s’arrêter. Délaissant mes vêtements, j’entrepris de me rincer soigneusement, remettant une bonne douche à plus tard. Enfin, quand je fus prête, je partis en direction de la Tortugen…

La ville était un véritable coupe-gorge pour ceux qui n’avaient pas l’habitude du danger et si je n’eus aucun incident déplorable à déclarer, j’avouai que ma bonne humeur remonta rapidement. En fouinant, il me fallut peu de temps pour entendre des bribes de conversation m’orientant sur un trésor pirate qui aurait été caché dans le village. Me mettant en quête de cet objet, n’ayant rien d’autre à faire, je mis plus de temps à interroger les passants et les enfants des rues qu’à réellement chercher par moi-même puis enfin j’appris qu’une jeune femme aux cheveux noirs méchés de blanc avait caché un sac dans un arbre creux en bordure du village.

« Tu n’as pas vraiment besoin d’or…
Non, mais il y a peut-être autre chose, d’intéressant. »

Quand je dénichai la cachette, je trouvai un sac assez lourd dans lequel le tintement caractéristique de l’or se fit effectivement entendre. Evidemment, je n’avais guère besoin de richesse, ayant déjà suffisamment de moyen sur moi. Je pris néanmoins la peine de jeter un œil dedans et un éclat irisé attira mon attention. Quand je saisis l’objet concerné, un mince sourire étira mes lèvres et je levai devant mes yeux la sphère graph de taille moyenne que je venais de trouver.

Désolée, mais ça, je compte le garder pour moi.

Mon sourire toujours présent, je me tournai pour faire face à Neleam qui venait d’arriver, suivie de près par la faëlle.



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Neleam
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18.10.13 23:00
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Neleam lacha un soupir de bonheur lorsqu'elle s'écroula au sol. Cette course l'avait épuisée.
Courir le plus rapidement possible, en évitant toute rencontre, et en essayant d'aller vers un endroit précis c'était loin d'être facile. Elle avait plus l'habitude d'aller où elle voulait et de taper dans le tas,cette méthode avait d'ailleurs fait ses preuves. Mais en territoire ennemi, c'est plus.. délicat.
Et la guerrière n'aimait pas vraiment la délicatesse, car ça demandait d'utiliser son ingéniosité et à faire sans cesse des rond-de-jambe.

Neleam sourit, savourant le silence qui les entourait. Aucun bruit de pas, aucune présence de pirate.
Elle et Suraby étaient dans un hangar, une grand pièce très vaste et remplie de poisson. L'odeur était écœurante, mais elles n'avaient nul part où aller alors l'endroit ferait l'affaire.
Neleam s'occupa de ses blessures et fut rassurée de leur superficialité. Avec une bonne nuit de sommeil elles auraient certainement le temps de commencer à cicatriser.
Les deux jeunes femmes parlèrent longtemps, mangèrent du hareng salé et se reposèrent à tour de rôle.

Peu avant le soleil les squatteuses décidèrent de lever le camp. Il était probable que les pirates viendraient travailler dans l’entrepôt à peine le soleil levé, et elle ne tenaient pas à engager une nouvelle poursuite.

Elle nettoyèrent toute trace de leur passage et s'aventurèrent dehors. Neleam ne chercha même pas à se faire passer pour une pirate car Suraby était facilement reconnaissable alors elles partirent aux hasard des rues, ravies de les trouver désertes.
Les demoiselles empruntèrent un repas tout chaud par une fenêtre, profitant de l'absence du pirate. Des injures leur parvinrent aux oreilles un peu plus tard et elles décidèrent de faire profil bas. Süraby dissimula sa peau de son mieux avec une grand cape à capuche et Neleam prit la démarche d'une femme ayant le pied marin et un taux de testostérone assez élevé. Elles se dirigeaient toutes deux vers la cachette du trésor. Neleam ne l'avait pas bien dissimulé et elle se doutait que son absence se faisait sentir.
Mais une fois arrivée sur place, il y avait déjà du monde.
Viladra.
La guerrière en put retenir un gros soupir. Un air las se peint sur son visage, tandis que le visage de Viladra était barré d'un grand sourire ce qui était loin de soulager les nouvelles venues.

-Ecoute chérie, ce sac est sous ma protection, dooonc, tu vas me le rendre, sans rien garder dans tes poches. S'il-te-plait-merci.

Neleam ponctua son discours d'un sourire aimable, espérant bêtement que Viladra obtempèrerait. Dans le pire des cas elle était prête à se battre, même si ses chances de réussites étaient faible car la mercenaire avait un don porle dessin qui lui faisait défaut.




[pour ne pas ralentir de trop le rp je post sans vraiment pousser plus loin, toutes mes excuses. Susu je te laisse t'occuper des hostilité, ou autres, je me rattraperais en rp à ma prochaine réponse ;) encore une fois désolée pour le retard]
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Nessa Minyatur
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31.10.13 17:56
https://ewilan.forumactif.fr/t2028-journal-de-bord-d-une-pirate-l
Il y avait des jours où être Chef Pirate ne plaisait pas du tout à Nessa…
Des jours où tout l’ennuyait et où elle ne voulait rien d’autre que nager en paix, seule.
Et d’autres où tout l’énervait, et où rien d’autre ne pouvait la calmait qu’un peu d’action.

Aujourd’hui était un jour comme ces derniers. Nessa était grognon, et des bruits circulaient que des étrangères se baladaient impunément sur SON archipel. On lui avait jusque là rapportait un massacre dans une taverne, et de nombreux Pirates juraient avoir croisé ou servi des femmes sans tatouages.
Nessa pensa donc tout naturellement à un import clandestin de prostituées. Des crétins finis s’étaient à coup sûrs fait une petite virée sur le continent, avaient « réquisitionné » des passantes pas trop moches, et s’imaginaient à la tête du meilleur réseau de divertissement de l’île.
Et maintenant soit ces idiots faisaient visiter leur territoire aux donzelles, soit elles leur avaient fait faux bonds pendant qu’ils cuvaient.

Pour le pugilat dans une taverne c’était monnaie courante dans certains coins et elle ne s’en inquiétait pas outre mesure. Pourtant ce qu’on lui rapportait différait des tueries habituelles. Trop de sang, trop vite, pas assez de témoins. Sa mauvaise humeur doubla lorsqu’elle se décida à se rendre sur place pour constater les dégâts…
Curieusement la scène avait un goût de déjà vu. Travail propre mais paradoxalement salissant.  Sans s’en émouvoir elle n’en était pas friande. Le sang colle aux chaussures et empeste la rouille. Ce qui l’inquiétait était la précision sauvage de l’attaque et les marques sur les corps. Pas du tout le genre Pirate.

Nessa soupira et ordonna qu’on nettoie rapidement tout ça avant d’attirer les mouches.
Rui. Foutu ex-maître sacrément rancunier. Quel genre de malade avait-il encore envoyé pour lui pourrir son coin de paradis ? Il lui fallait trouver l’auteur du massacre et s’en débarrasser rapidement avant que l’allégeance des trouillards ne vire de bord.
Mais comme elle s’en doutait, les pistes étaient plus que moindres. Ces maudits mercenaires avaient le pas bien trop léger pour être traçable, et ses bourrins de Pirates avaient sévèrement piétinés les alentours. Pourquoi ? Pour courir après les étrangères évidemment… La chair fraîche et exotique ne courrait pas les rues, elle ne pouvait pas leur en vouloir.

Heureusement la piste de deux filles sans tatouage au comportement suspect n’était pas bien difficile à suivre.  Et à force d’interroger les taverniers et de goûter la marchandise, Nessa avait fini par rameuter une petite troupe de Pirates passablement éméchés, faisant moins office de guides que de groupies assoiffés d’action. Avec un peu de chance ils auraient le droit de garder une des filles ?
Quand enfin tout ce beau monde arriva près de l’arbre où se trouvaient non pas deux, mais trois femmes, Nessa  ordonna un repli discret (qui ne l’était pas vraiment au vu de leur état respectif) pour observer.
Le spectacle aggrava son humeur autant qu’il promit de l’améliorer. Des satanées étrangères du continent, ici ! A exterminer ! Une sphère graph’ ? Même à distance la perception de Nessa n’était pas insensible à son pouvoir. Et, pire que tout, une Mercenaire. Elle le voyait à sa posture, son aura, son expression, chaque fibre de son corps trahissait son appartenance au Chaos. Nessa avait assez baigné dans cette atmosphère pour s’en rendre compte, et elle-même conservait quelques séquelles de cette époque. Dont un besoin irrépressible de supprimer toute contrariété de façon radicale.
Ravie de trouver une occasion d’éliminer des étrangères en plus d’une mercenaire, toutes aussi malvenues les unes que les autres, Nessa  murmura :
- Draël…
Son arme apparut dans sa main et elle donna l’assaut sans l’ombre d’une subtilité. Elle qui n’aimait pas courir ferait une exception.  Elle avait une furieuse envie de chasser…
- GRRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAW !!
Un cri digne d’un Thül sortit de sa gorge et elle s’élança comme une furie, une horde de Pirates sabres au clair à sa suite, presque aussi enthousiastes qu’un jour de fête. Trois filles en butins, c’était pas rien !

Et voilà comment une horde de Pirates éméchés, édentés, et furieusement échauffés, chargea vaillamment le groupe de trois (et pas le club des cinq /PAN !/) en beuglant leurs aïeux pour leur jeune chef en manque d’action.
Un détail turlupina quand même Nessa en cours de route…  Avait-elle rêvé où la grande brune avait regardé dans sa direction lorsqu’elle avait invoqué Draël ? Un éclair de lucidité s’empara de l’esprit embrumé d’Alice pendant qu’elle courrait, et elle lâcha son arme pour récupérer sa perception des Spires. Grand bien lui en prit, car « la grande brune » était une foutue Mentaï…
Tiens tiens, voilà longtemps qu’elle n’avait plus exercé ses talents sur une vraie professionnelle.  Mais bizarrement Alice n’en était que plus exaltée. Elle apprendrait en ce jour à ne plus mélanger les rhums.  Jamais, jamais, jamais…  
Mais avant cette grande révélation elle comptait bien perforer un popotin ou deux pour leur faire passer l’envie de faire du tourisme ! Mentaï de leur côté (ou pas d’ailleurs, c’est bizarre elle aurait juré qu’il y avait un malaise avec le sac) le nombre (et leur tronche Oo) devrait raisonnablement déclencher une fuite en bonne et due forme.
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20.07.14 12:01
Süraby contemplait la horde de pirates enragés se ruer vers elles et se sentit soudain très lasse. Cela devait être un cauchemar et elle ne tarderait pas à se réveiller dans son lit douillet, matelas et oreiller de plume ainsi que couette assortie… Neleam extirpa la faëlle de sa rêverie lorsqu’elle se saisit de son bras - et malgré ses allures de gringalette (ça se dit pas mais osef B]), quelle poigne mes aïeux ! – et l’attira in-extremis hors de la trajectoire d’un lourd sabre à la lame émoussée qui alla se loger dans le sol. La Faëlle, après avoir fait en sorte que son agresseur ne repasse pas à l’attaque, vit que Neleam se repliait discrètement et recommandait la même stratégie à Süraby d’un signe de tête appuyé. La faëlle jeta un bref coup d’œil au champ de bataille et constata que Viladra occupait à elle seule l’attention d’une bonne partie des pirates, dont celle qui semblait être leur chef.

Neleam et Süraby continuèrent donc à s’éloigner prudemment de la scène de massacre en se débarrassant de leurs potentiels opposants. Après un dernier regard vers la mentaï qui semblait prendre un plaisir fou à se construire un harem de macabés, elles prirent une fois de plus la fuite...  Elles avaient déjà parcouru un bon demi-kilomètre (Süraby elle-même ne pourrait vous renseigner sur la direction prise) et s’apprêtaient à rebrousser chemin devant une épaisse forêt lorsqu’il se planta face à elles.

Un homme, si ce truc était humain, plus ou moins comparable à une montagne. Il ne portait qu’une chemise au col largement ouvert laissant apparaitre un torse musclé et velu. Ses biceps semblaient prêts à exploser même en l’absence de contraction et il avait la tête de quelqu’un qui n’avait pas mangé depuis plusieurs jours. La cerise sur le gâteau, il était armé jusqu’aux dents et en voyant la hache à double tranchant fixée dans le dos du pirate (qu’elle doutait fortement pouvoir soulever), la faëlle ne put s’empêcher de se demander si son poignard pourrait servir de cure dents au titan… Des gars musclés, Süraby en avait vu (et combattu) une trempe. Mais elle n’aimait pas beaucoup les trop grands (vu sa taille, elle plaçait beaucoup de personnes dans la catégorie « trop grand » et elle supposa que Neleam aussi). C’est pour vous dire, en faisant un bref calcul la faëlle estima que même si elle prenait Neleam sur ses épaules, elles n’atteignaient pas la taille du pirate. Bien sur elle fit se calcul un peu plus tard car son esprit se trouva un peu préoccupé lorsque le colosse chargea en beuglant. Les deux filles n'eurent que le temps de se jetter hors de sa trajectoire.

En vue de son impressionnante carrure, le pirate était lourd et moins rapide que nos demoiselles mais Süraby ne vendait jamais la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Elles évitèrent un second assaut, plus rapide et plus féroce que le premier. Maintenant c’était sûr. Une droite du colosse dans la tête et elle était KO. Il faudrait donc frapper avant de lui en donner l’occasion, mais comment atteindre le pirate et surtout lui donner un coup décisif ? Les autres n’allaient pas tarder à rappliquer et elles n’allaient pas se fatiguer éternellement à lui tourner autour. C’est au moment ou le géant abattit sa hache sur Neleam qu’une lumière vint éclairer la tête de la faëlle. Elle fonça vers les arbres et entama son ascension. Elle surplombait  maintenant les deux combattants et… s’élança dans le vide avant de trop réfléchir (ou de réfléchir tout court).

Et c’est ainsi qu’elle se retrouva assise sur les épaules du géant et agrippée à son menton, à éviter des coups de hache lancés à l’aveuglette dans un rodéo improbable. La chevalière pouvait maintenant agir à sa guise, le titan étant exclusivement concentré sur ce parasite qui lui chatouillait le dos. Cependant, Süraby ne pensait pas tenir très longtemps et se permit de presser la jeune femme entre deux esquives :


- A toi ma grande, c’est quand tu veux !

Le pirate, qui n’appréciait pas la tournure que prenaient les événements, changea de tactique et se précipita contre un tronc d’arbre pour désarçonner la faëlle. Ebranlée par le choc, ses mains lâchèrent et elle se retrouva la tête à l’envers, seules ses jambes crispées autour du coup du géant (qui suffoquait) la maintenait encore accrochée. Elle moulinait des bras dans le vide pour tenter de saisir n’importe quel prise qui pourrait lui permettre de se hisser à nouveau… et échapper aux coup de haches qui repprenaient.

- NELEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM !!!
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Neleam
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Neleam
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25.07.14 17:40
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende


La situation avait dégénéré.

Une bande de pirate avait surgit de nul part et ils semblaient passablement furieux. Ils se ruèrent sur les trois femmes en hurlant tels des sauvages. Au moins ils préservaient la réputation des pirates. Surtout qu'à leurs tête ils devaient avoir plus d'un verre de rhum dans le nez. Mais aucun d'eux ne trébucha (leur course n'était pas très très rectilignes mais l'effet masse les maintenait en quelque sorte debout).
Neleam regarda sa nouvelle amie faëlle, elles étaient mal.. Mais Viladra était de leur côté. Enfin, elle massacrerait tous les pirates (pour sauver sa vie) puis elle ferait de même avec Neleam et Süraby.
Mais profitant de la baston générale, le deux futures mortes réussirent à se faire la malle, après avoir réussit (Neleam ne savait comment) à récupérer la sphère graph et la bourse d'or.

De nouveau elles se mirent à courir afin de semer les quelques avinés qui avaient remarqué qu'il manquait quelques personnes sur lesquelles taper.
Mais les jeunes filles étaient rapides si bien qu'elles finirent par disparaitre de leur vue. Elles continuèrent leur fuite, mais plus rassurées. Neleam se permis même un sourire en apercevant la cime des arbres. Sourire qui disparu aussi tôt qu'elle réalisa que ce qui masquait le tronc des arbres était.. un géant. Enfin, un pirate au vu des nombreux tatouages bleus qui recouvraient son corps. Mais sa taille rendait petit n'importe d'un thüll. Autrement dit, Neleam se sentait ridiculement petite.
Elle détestait être aussi.. vulnérable. Elle avait la certitude que ce monstre pourrait l'écraser avec une facilité déconcertante.
Mais heureusement pour elle, cette idée n'avait pas effleurée l'esprit du pirate car il dégaina sa hache et commença à taillader l'air. Neleam et Süraby étaient rapides et elles purent éviter toutes les attaques. C'était coup de hache et coup de poing, il ne fallait surtout pas en louper un des deux.
Neleam se fit la remarque à un moment qu'elle esquivait beaucoup de coup.. Süraby avait en effet disparue.
La guerrière senti une vague de colère déferler en elle. Elles s'étaient mutuellement sauvé la peau et la faëlle l'abandonnait comme ça ?!
Heureusement ce n'était pas le cas, car Süraby réapparu sur les épaules du pirate. Elle avait sauté depuis un arbre et tentait une prise d'étranglement, ce qui n'était pas vraiment au gout de la victime. Neleam en profita pour se rapprocher du colosse (pendant tout le combat elle devait rester très éloignée sous peine de finir en viande haché, elle n'avait pu effleurer le pirate afin de lui rendre la monnaie de ses pièces) et planta un de ses poignards dans le pieds de la brute. Celui-ci hurla et bascula la tête en avant et Neleam en profita pour lui administrer un superbe coup de pied en pleine tête. La pauvre Süraby quant àe lle vola dans les airs, suivant les mouvements du géants. Neleam la rattrapa avant qu'elle ne s'écrase à terre et elle finirent le travail en assommant (à la quatrième reprise) le pirate.
Neleam n'avait pas voulue le tuer, ça aurait rendu les hôtes encore plus chaleureux haineux et elle ne voulait pas jeter de l'huile sur le feu. Viladra s'en occuperait et ferait un très belle diversion.

Les deux amies rejoignirent la forêt, heureuses de se sentir enfin à l'abris. Ca ne durerait peut-être pas, mais au moins elles pourraient reprendre quelques forces. Elles cueillirent quelques baies et s'installèrent en haut d'un pins, d'où elles pouvaient observer les environs et prévenir de l'arrivée des pirates.

-Charmant petit village... Aurais-tu, par le plus grand des hasard, une idée de comment quitter cette île paradisiaque ?

Neleam avait déjà réussit à quitter une île aux pirates. C'était lors d'une mission officieuse pour Sil'Afian. Elle était avec Garrus et ils avaient kidnappé une chef des pirates et avaient fuit sur son bateau. Ils s'étaient débarrassés  de la demoiselle en la jetant à l'eau. Le plan semblait brillant au début, mais ils avaient fini par s'échouer a milieu de nul part (enfin, sur des gros cailloux au milieu de l'océan.. Que faisaient-ils là ?!).
Alors pour le coup Neleam espérait avoir un meilleur plan, surtout qu'elle transportait de l'or sur elle, et qu'elle ne devait pas le dépenser...


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01.08.14 23:13
-Et bien pour tout te dire, j’en ai aucune idée.

Nos deux alaviriennes avaient fini par se débarrasser du pirate - et le bougre avait le crâne dur - et s'étaient réfugiées dans la forêt, prenant de la hauteur pour surveiller les environs.

Süraby affichait maintenant un sourire navré. Elle n'avait jamais été sur l'archipel et avait toujours considéré le repère des pirates comme une destination à éviter. Alors comment pourrait-elle avoir réfléchit à s'évader d'un lieu où elle n'avait jamais souhaité être ? Comme souvent dans ce genre de situation, elle se mit à réfléchir à voix autre, plus pour elle-même que pour Neleam.


- Aucune de nous deux de sait voler – à moins que tu ne m’ai caché tes talents – et donc le seul moyen de nous en sortir est de prendre par la mer. Sauf qu’à l’heure qu’il est, les ports environnants doivent être envahis de pirates près à nous étriper et donc peu aptes à marchander et nous laisser quitter leur île gentiment…

Tandis que la faëlle dressait le bilan fort négatif de leur situation, Neleam avait ressortit sa sacoche pour vérifier la totalité de son contenu, apparemment objet de grande valeur si on prenait en compte le fait que la jeune femme était capable de défier Viladra en personne pour le récupérer. La faëlle avait également cru comprendre que le sac contenait une sphère graphe. Süraby méconnaissait tout ce qui était dessin et Imagination mais elle avait vu la mentaï tuer pour une sphère graphe et cela avait suffi à la convaincre de l’importance de ces objets. Vous allez me dire que Viladra Memphis tue à peu près comme elle change de tenue mais la mercenaire était tout de même venue se perdre chez les faëls uniquement dans le but de récupérer le fameux bibelot. D’après ce qu’elle avait compris et ce que disent certaines rumeurs, ces entités permettaient notamment aux mercenaires de dissimuler leur forteresse. Et seuls ceux qui maitrisent l’art du dessin peuvent s’en saisir.

Mais alors que faisait Neleam avec un tel objet en sa possession ?


- Tu dessines ?

La chevalière leva les yeux vers Süraby, l’air un peu perdue. Elle n’avait ni papier, ni crayon sous la main, et donc ne voyais pas du tout où la jeune femme voulait en venir. Celle-ci se permit donc d’insister.

- Tu as une sphère graphe, comment ça se fait ? Tu possèdes l’art du dessin ?

Même si c’était le cas, elle ne savait visiblement pas faire le pas sur le côté car leur chemin pour Gwendalavir aurait autrement était tout trouvé.

-Non. Je... suis chevalier, et du coup, j'escorte des marchands ou toute autre personne ayant besoin de sécurité. Et il se trouve qu'un des convois que je protégeais s'est fait massacré par des pirates, du coup j'ai sauvé le plus important, et j'ignorais qu'il contenait une sphère graphe.

Süraby fut presque déçue tant elle s’attendait à une raison plus ou moins mystique. Elle avait déjà rencontré plusieurs dessinateurs et en comptait même parmi ses amis. Leur art la fascinait et la perspective d’en être spectatrice à nouveau lui avait mis l’eau à la bouche.

Tandis qu’elle se perdait dans ses pensées, son regard parcourait la végétation luxuriante qui les entourait et qui était très similaire à celle de Baraïl, en moins étouffante, plus aérée. Pour la première fois durant son séjour à Tortugen, Süraby commença à apprécier l’île. Mais bientôt tout l’archipel serait au courant de l’intrusion d’alaviriennes ainsi que du massacre qu’elle et Neleam n’avaient pas commis, mais rien ne pouvait prouver leur innocence aux yeux des pirates. En vagabondant ses yeux se posèrent sur un plan de myrtilles sauvages. Etant petits, elle et son frère s’amusait à s’en barbouiller, persuadés d’avoir trouvé la tenue de camouflage du siècle. La peau métissée de son frère se teintait moins bien que la sienne qui en revanche, étant plus claire, s’imprégnait à merveille de la couleur si caractéristique du fruit. Il fallait donc maintes heures et le double de savon avant de parvenir à discerner qui se cachait derrière se rideau noir-violet qui recouvrait la petite fille des pieds jusqu’à la pointe des cheveux, devenue méconnaissable. Méconnaissable ?

Süraby saisit une branche et poussa un peu plus haut son ascension, jusqu’à ce que les branches du grand pin sur lequel elles s’étaient perchées ne semblent plus supporter son poids. Elle se tourna alors vers le sud de l’île. Un alavirien ordinaire n’aurait probablement pas aperçu la mince ligne azurée qui barrait l’horizon, mais ce n’était pas une hallucination qui envahissait le champ de vision de Süraby : la côte opposée était accessible, en peut être quatre jours, trois en étant rapide. Elle se laissa glisser le long du tronc pour rejoindre Neleam, triomphante.


- Il nous suffit de rester invisible !

La chevalière leva alots les yeux. Elle avait la vague impression d’avoir rater une étape du raisonnement de la demi-faëlle.

- Jusqu’ici la discrétion n’a pas été notre fort mais si on s’applique à faire profil bas, il est encore temps d’atteindre le point opposé de l’île avant que notre réputation ne nous y précède.

Entraînée dans l’élaboration de son plan, la jeune femme se leva et se laissa tomber de branche en branche jusqu’au sol, rapidement suivie par la chevalière.

- La première chose à faire est de nous séparer. Il faudra évoluer à vive allure, chacune à un point de la côte suffisamment éloigné de l’autre pour n’éveiller aucun soupçon. Tandis qu’elle débitait son flot de paroles, elle s’avançait vers les baies découvertes un peu plus tôt. Ils s’attendent à rencontrer un groupe, pas à ce que nous soyons seules. Les gens qui nous cherchent auront une description précise, et si pour mon compte je peux me fondre facilement dans le décor, tes cheveux et tes yeux sont bien trop reconnaissables.

Elle se pencha et saisit quelques fruits entre ces doigts et les tendit à Neleam.

- C’est moche, ça colle et ya plus glamour comme couleur. Mais au moins ça a le mérite de dissimuler toutes ces mèches blanches…

Elles discutèrent un moment pour se mettre d’accord sur leurs directions respectives, car la chevalière souhaitait tout de même accomplir sa mission initiale et remettre le précieux contenu de son sac à son employeur. Elles se concertèrent également au niveau stratégie pour quitter l’île et Süraby pris conscience de sa chance d’avoir rencontré Neleam car elle lui avait donné de précieux conseils, d’autant plus que la demi-faëlle n’avait pas eu le temps de recevoir son salaire et ne possédait aucun moyen de marchander son retour sur le continent.
Le moment vint de séparer, et Süraby hésitât avant de serrer brièvement Neleam dans ses bras. Elle reprit ses distances et esquissa un sourire.


- Au plaisir de nous revoir sur le continent ?

Neleam acquiesça avec un demi-sourire et chacune s’élancèrent de leur côté.
Le plus dur restait encore à faire…


[Fin du rp]
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