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Quand une faëlle embarque
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07.02.13 19:51
Je suis dans un espace sans gravité. Le paysage n’existe pas, car pour parler de paysage il faut du relief et tout ici n’est que mouvance et fluidité, dans une dimension qui ne comprend pas la hauteur. Le fluide est partout, il n’y a plus ni haut ni bas, tout se confond dans des nuances bleutées subtiles et légères à la fois. Les lois de la physique n’existent plus, je sens un courant aérien, puis un autre, liquide cette fois, qui coexistent depuis toujours. Et puis il y a… une voile. Une voile et un bateau, qui captent les deux courants, les font œuvrer ensemble, et il ressort de cet ouvrage un sentiment d’exaltation parfaite qui gagne tout, progressivement, et avance dans mon être particule après particule, en laissant sur chacune des molécules qu’il traverse une trace indélébile. Et puis la vague de ce sentiment parfait atteint mon cœur, qui bat un peu plus fort à chaque morceau de moi gagné par cette union entre vent et courant. Je ne…

« Eyrim ! Réveille-toi ! »

Je sursautai avec une force et une violence que je n’aurais pas crues possibles chez une personne qui dormait aussi paisiblement la seconde d’avant. Je tentai un effort aussi soudain que maladroit pour m’extirper du coin où je m’étais confortablement lovée, arrivai à me redresser, fis miraculeusement quelques pas chancelants… C’était sans compter sur la planche qui traînait encore sur le ponton. Mon pied l’accrocha et le reste ne suivit pas le mouvement. Emportée par mon élan, je tombai à l’eau avec moult bruits et éclaboussures.

La gifle froide que je reçus alors acheva de me réveiller complètement (d’autant que j’avais fait un magnifique plat sur le dos), et je saisis la pleine mesure de ce qui venait de se passer. Un équipage prêt à embarquer sur son navire (dont je venais de passer les dernières 28 heures à réparer les avanies pour qu’il soit prêt à temps, ce qui explique l’état de fatigue dans lequel je me trouvais) avait vu en direct une faëlle se casser la figure et finir à la flotte.

Quand je parvins, non sans effort, à agripper le ponton pour tenter de sortir de l’eau, j’avais piteuse allure. Les yeux me brûlaient, et ils devaient être encore rouges de sommeil, alors que mes cheveux dégoulinaient de chaque côté de mon visage. Heureusement, mon couteau n’avait pas disparu dans les profondeurs du lac Chen, et j’avais eu la présence d’esprit de poser mes flèches à côté de moi avant de prendre un peu de repos que, soit dit en passant, je trouvais mérité étant donné le travail efficace et énergique que j’avais réalisé. Je cherchais alors des yeux le responsable de ma chute, qui était sans aucun doute le jeune alavirien d’environ 17 ans, comme moi, qui venait de prendre du service au port. Il n’accomplissait pas la moitié de ce que, moi, je faisais, mais se permettait régulièrement de me faire des réflexions et, pire, avait entrepris une opération séduction sur ma personne. Le susdit personnage commençait sérieusement à m’agacer, et j’avais dans la tête l’idée d’aller lui expliquer en deux mots ma façon de penser. C’est alors que je vis, penchée au-dessus de moi, une des personnes s’apprêtant à embarquer. Je compris tout de suite que je n’avais pas affaire à une alavirienne. Il s’agissait d’une pirate, tout comme l’équipage entier devant lequel je venais de me ridiculiser, réalisai-je alors.

Deux pensées presque simultanées me vinrent alors.

La première, c’est qu’il s’agissait de la chance de ma vie. En effet, il y avait presque un an que je travaillais dans ce port et, pour passionnant que fût ce travail, une de mes anciennes passions, la voile, me manquait réellement et je brûlais de renouer avec elle. De plus, le mode de vie des pirates me semblait intéressant, et depuis toute petite je trouvais ces derniers fascinants, parce qu’ils vivaient la plupart de leur vie sur l’eau. J’avais toujours rêvé d’en rencontrer, et voici qu’il y en avait un équipage devant moi, dont une qui avait à vue de nez mon âge, et un air particulièrement indéchiffrable peint sur le visage.

Ce regard qu’elle me jetait fit parvenir à mes pensées encore embrumées de colère, de sommeil et de surprise la seconde réflexion : je n’avais pratiquement aucun espoir. Je venais de me ridiculiser devant eux, et cela risquait d’empirer encore, car ma maladresse naturelle s’accentuait encore quand j’étais en colère (et en colère, je l’étais, contre ce stupide alavirien qui m’avait fait ainsi perdre l’occasion de le fuir). Déjà, rien ne me prouvait que quelqu’un ayant fait bonne impression serait accepté à bord s’il le sollicitait. Mais là… Ca me semblait relativement mal parti.
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02.07.13 12:08
Noëliam observait. Aaron était parti en commission et lui avait laissée le commandement du bateau et de l’équipage. En cette belle matinée ensoleillée, alors que les hommes se pressaient et se bousculaient afin de charger au plus vite le bateau, une faëlle étrange attira l’attention de Noëliam. Celle-ci se leva en sursaut, brusquement, fit quelques pas maladroits mais malheureusement, son pied heurta une planche et elle tomba dans l’eau. Aïe ! Joli plat ! Quand la jeune fille ressortit, elle avait les yeux tout gonflés et elle semblait honteuse.
« La pauvre ! » pensa Noëliam.
Elle décida de ne pas rester indifférente. Elle attrapa un cordage, s’élança, fis une pirouette en l’air et retomba souplement au sol. Ses derniers périples l’avait fait beaucoup gagner en souplesse et en maturité. Quand elle s’approcha, elle l’a reconnue. C’était la jeune faëlle qui avait bien aidé à la préparation du bateau ! Elle se pencha au dessus d’elle, lui demandant :

-Tu vas bien ?

Elle l’aida à se relever. Elle en profita pour mieux la détailler. Comme toute les faëlles, elle était petite et sa peau était sombre. Elle avait un couteau... mais pas d’arc ? Elle tourna la tête et l’apercevit un peu plus loin. Elle se présenta donc à la jeune faëlle.

-Je m’appelle Noëliam. Je vis ici, sur ce bateau et pour un court laps de temps, c’est moi le capitaine. Et toi, comment t’appelle tu ?

Elle ne savait pas trop si cette jeune faëlle la croyait. En effet, là, tout de suite, elle n’avait pas du tout l’air d’une pirate. Après les nombreux périples avec Nessa (trois en faite) elle avait compris que sa tenue vestimentaire n’était pas du tout appropriée. Elle avait remplacée ses grandes bottes par des plus petites à semelles plates et confortables avec des poches à l’intérieur (pour les couteaux). Sa chemise contenait aussi plus de poches à l’intérieur (encore pour les couteaux) et elle avait enlevé définitivement ses gros gants de bourrin. Elle avait également troqué son immense ceinture en tissus (pour le sabre) contre une plus fine, plus discrète. Et pour finir, elle avait enlevé la plume de son chapeau. En cette saison, elle avait retroussé les bas de son pantalon pour en faire un pantacourt. Ladite Eyrim avait l’air perturbée...  aussi, Noëliam lui demanda :

-ça te dirait de venir faire un tour en bateau ? Mais attention à cet équipage, ils sont un peu fous ! Et s’il y en a un qui t’embête, dis le moi !

Elle lui adressa un grand sourire. Allait-elle se faire une amie de plus ?


[désolé si c'est un peu court, mais en général, ceux qui suivent sont plus longs, c'est le premier qui est comme ça ^^]
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07.07.13 19:06
La sollicitude de Noëliam (ainsi se nommait-elle, comme elle venait de me l'apprendre) étonna Eyrim et lui fit très plaisir à la fois. A sa question pour s’assurer de son état, elle répondit donc avec sympathie :

« Oui, on peut dire que j’ai juste été un peu surprise, mais il n’y a pas de mal. »

Du coin de l’œil, elle cherchait l’odieux responsable de sa chute. Il ne perdait rien pour attendre, Eyrim oubliait rarement quand elle avait de l’aversion pour quelqu’un. Elle se le reprochait d’ailleurs régulièrement à elle-même, trouvant en son for intérieur tout à fait inutile d’accorder tant d’importance à des gens qui, bien souvent, ne le méritaient pas ; cependant elle ne pouvait s’empêcher de détester la stupidité, et avait tendance à trop vouloir faire prendre conscience aux gens de leurs propres insanité spirituelle. Peine perdue la plupart du temps, bien entendu, il y avait longtemps qu’elle s’était rendu compte qu’il s’agissait là d’une tâche ardue et souvent peu payante.

Cependant le désir de changer le monde étant toujours bien présent chez cette âme en un certain sens si naïve, elle ne désespérait pas de faire un jour comprendre à ce stupide alavirien que sa vie était un échec et qu’il ferait mieux de changer vite s’il ne voulait pas avoir eu une existence vaine. Oui, Eyrim est sévère et prompte à juger.

Cette dernière caractéristique ne lui était cependant pas toujours inutile, et sa naïveté profonde quant au monde n’empêchait pas chez la jeune faëlle une certaine perspicacité quant à ses contemporains. Ainsi, elle sentait qu’avec Noëliam, elle pouvait être en confiance.

« Je suis Eyrim, une faëlle ravie de faire ta connaissance. »

Et quand elle disait qu’elle en était ravie, ce n’était pas une formule de politesse, elle avait en horreur les phrases préfabriquées et autres ronds de jambe.

Elle s’extirpa de l’eau d’un mouvement souple, essora un peu ses vêtements trempés, et alla chercher son arc, duquel elle ne se séparait pas souvent. Elle se sentait ainsi un peu moins vulnérable, en ayant connaissance de l’absurdité de cette sensation. Sa vulnérabilité avait toujours existé, avec ou sans arc, elle pouvait bien la détester et tout faire pour s’en débarrasser, cela ne changeait rien à l’affaire. Gare cependant à quiconque lui ferait une remarque à ce sujet, elle ne supportait pas que l’on s’attendrisse sur elle ou qu’on la traite comme une enfant. Elle ne voulait pas de la protection étouffante des autres, cela nuirait à son indépendance.

Quand elle revint vers Noëliam, cette dernière l’observait sans mot dire.

« Excuse-moi, je n’aime pas trop le laisser trainer, fit-elle en désignant son arc. Lui et moi avons vécu des choses ensemble et je ne voudrais pas qu’il lui arrive malheur. »

Et puis survint la phrase qui, en quelques instants, changea du tout au tout la vision qu’Eyrim pouvait avoir de son avenir proche. Partir sur un équipage pirate ? Avec Noëliam, chef du susdit équipage qui plus est ? Si elle avait été seule, elle aurait bien hurlé de joie. En attendant de pouvoir extérioriser ainsi, un immense sourire vint fendre son visage.

« J’accepte avec le plus grand plaisir ta proposition, tu peux me croire. La navigation est une de mes passions les plus profondes et je commençais à désespérer de sortir d’ici un jour. Comprend moi bien, j’adore ce que je fais ici, mais naviguer sur un bâtiment en haute mer est tout de même autrement plus attrayant… »

Bien sûr que la pirate pouvait la comprendre, elle-même connaissait les sensations à nulle autre pareille que pouvait procurer le vent l’eau salée vous giflant la figure.

« Je suis prête à travailler beaucoup, et les rouages d’un bateau n’ont aucun secret pour moi, spécialement le vôtre puisque c’est moi qui vient de le remettre à neuf. Et puis, je sais me battre… »

Elle avait fini cette dernière phrase un peu plus bas, sur un clin d’œil. Connaitrait-elle des abordages ?

Quand elle tourna la tête, elle aperçut le navire, fièrement ancré dans le port, qui n’attendait que vents favorables, équipage motivé et marée propice pour prendre le large. Un frisson lui parcourut l’échine quand elle aperçut deux matelots dans une petite barque, qui n’attendaient que le bon vouloir de leur chef pour les emmener jusqu’au bateau.  

Elle se tourna de nouveau vers Noëliam, espérant simplement que cette dernière saurait reconnaître ses compétences.

« Alors capitaine, où est-ce qu’on va ? »
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22.09.13 15:54
Lorsqu'Ari se réveilla, le bateau était déjà parti.
Évidemment, il crut d'abord à une farce ou à une erreur : il n'était pas insupportable à ce point, n'est-ce pas ? Il fit le tour du port une fois pour vérifier que l'absence de son navire et équipage était bien réelle, puis une seconde afin d'être sûr et la troisième lui servit à se dégourdir les jambes et réfléchir à ce qu'il convenait de faire maintenant qu'il était seul, abandonné sur les rives du Lac Chen. La réponse s'imposa d'elle-même : reprendre la route, pardi ! Mais comment, et vers quels rivages ? Ses effets personnels -qui se limitaient à quelques vêtements de rechange et une paire de couteaux- étaient restés à bord, et devaient être bien loin des terres où il se trouvait lui-même coincé à présent. Un matelot interrogé une heure plus tôt avait vite fait de confirmer ses soupçons : le bateau était parti durant la nuit, le plus discrètement qu'il était possible pour un bâtiment de cette taille, et aucun homme à bord ne prenait le risque de parler comme s'il craignait d'attirer l'attention de quelque chose, ou bien encore de quelqu'un. Lui, en l'occurrence.


"Quelle bande de sales traîtres, jura Ari, les dents serrées."
Il était sûr qu'un Raï aurait su se montrer plus humain : oui, c'était certain maintenant qu'il prenait la peine d'y réfléchir, un guerrier cochon aurait préféré l'achever plutôt que de le laisser derrière ! Non pas que le jeune homme était mécontent d'être en vie, après tout, il y avait quand même des limites à l'indignation.

Malgré ses plaintes et sa mauvaise volonté, son baluchon fut rapidement reconstitué. Seuls trois vols suffirent à lui dénicher des affaires neuves, souvent trop grandes pour lui mais nécessaires à ses futurs périples, ainsi qu'un couteau suffisamment aiguisée pour assurer une diversion en cas d'attaques. Depuis quelques temps -comprendre, mésaventures- il semblait à Ari qu'il était désespérément facile de s'attirer des ennuis lorsqu'on était aussi borné et détestable qu'il pouvait l'être à l'occasion.
Justement, alors qu'il venait de glisser le couteau à sa ceinture, une main sur son épaule l'arrêta net. Sévère et impérieux, ce contact ne lui inspirait rien de bon.

"Les cheveux mi-longs, plus châtains que blonds, le regard fuyant et les gestes nerveux... Es-tu Jem Cana ?"
Jem était le nom qu'il avait donné à son capitaine au moment d'embarquer. Ce n'était pas la première fois qu'il usait de ce pseudonyme, et en aucun cas la dernière, mais jamais on ne l'avait appelé ainsi sans qu'il ait eu besoin de se présenter avant. Cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose : on avait parlé de lui, et étant donné les circonstances, cela devait être plus en mal qu'en bien. Ari ne répondit pas. Ses doigts effleuraient le manche du couteau, hésitants, presqu'impatients.
"Ils ont dit que tes bavardages n'étaient que mensonges. Que ton silence équivalait à un aveu. Tu es donc bien Jem Cana, pirate de son état, et matelot à bord du Dénicheur, connu depuis peu pour nombre de forfaits perpétrés sur les rives du Lac Chen. Tu vas venir avec nous, mon garçon..."
Le coup partit tout seul. Ari ne prit même pas le temps et la peine de regarder le visage de l'homme qui l'avait interpellé et s'enfuit en courant à travers la foule soudain hurlante et effrayée. La lame de son couteau étant tâchée de sang, il l'essuya d'un geste brusque qui trahissait la rage qui l'animait. Non seulement, on l'abandonnait mais en plus, on se payait le culot de le dénoncer aux autorités locales ! Les traditions se perdaient, il fut un temps où les pirates se chargeaient de leurs éléments perturbateurs eux-mêmes...

Avisant un bateau qui se préparait à lever l'ancre, Ari ne réfléchit pas plus longtemps aux détours que devait prendre sa fuite. La passerelle était déjà relevée mais un saut parfaitement ajusté le propulsa à bord aussi facilement que si on avait déroulé le tapis rouge pour lui ! Relevant la tête, il fit face fièrement et déclara d'une voix ostentatoire :

"Mes excuses, messieurs... Mesdemoiselles, se hâta-t-il d'ajouter en aperçevant les deux femmes campées fermement l'une à côté de l'autre. Mon nom est Jem. Il se trouve que votre départ imminent va me permettre d'échapper à un interrogatoire musclé au fond des geôles d'Al-Chen, aussi laissez-moi vous remercier pour cela. Rassurez-vous, je ne suis pas un bandit ou, du moins, je n'ai pas l'intention de l'être à bord de ce charmant navire..."

Il y eut un silence, où Ari put profiter des regards hostiles, riches en promesse de mort lente et douloureuse, que lui lanca l'équipage au grand complet. "Biiieeen, songea-t-il, son rôle de beau parleur aussitôt abandonné. On ne peut pas dire qu'ils ont l'air très commode."

"Heu, sinon, je peux toujours sauter par-dessus bord si vous voulez, se hasarda-t-il à lancer."
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24.10.13 15:04
« J’accepte avec le plus grand plaisir ta proposition, tu peux me croire. La navigation est une de mes passions les plus profondes et je commençais à désespérer de sortir d’ici un jour. Comprend moi bien, j’adore ce que je fais ici, mais naviguer sur un bâtiment en haute mer est tout de même autrement plus attrayant… »
Youhou ! Et un point commun !
« Je suis prête à travailler beaucoup, et les rouages d’un bateau n’ont aucun secret pour moi, spécialement le vôtre puisque c’est moi qui vient de le remettre à neuf. Et puis, je sais me battre… »
Dans la tête de Noë, un « tilt ! » se fit entendre. C’était donc la jeune fille que Ciwan trouvait mignonne et qui la collait légèrement aux basques puisque c’était lui qui lui donnait les ordres.
« Alors capitaine, où est-ce qu’on va ? »

Lui adressant un clin d’œil à son tour, elle répliqua :

-Je te remercie tout d’abord pour ta proposition de services, mais en croisière pirate [si si, ça existe !!! ] on ne travaille pas, ou alors très rarement ! Ensuite, comme tu es une invitée particulière, tu auras droit d’être dans les premiers rangs pour aborder les navires, puisque tu aime te battre ! Et pour finir, nous allons où nous avons envie et tu pourras toi-même choisir le cap si le cœur t'en dit !  

Elle lui adressa un immense sourire.

-Parcontre, si tu pourras m’apprendre à manier l’arc, ce serai super chouette ! Finit-elle en riant.

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Quelques minutes plus tard, tout fut prêt à embarquer. Noëliam était sur le bateau en compagnie d’Eyrim, quand un drôle d’individu fit son apparition. C’était un homme assez grand, châtain clair au magnifique regard vert...    mais une véritable tête à claque. Un pressentiment envahi Noëliam dés qu’elle le vit. C’était un pirate ! Il ne devait pas être bien méchant, mais pas quelqu’un en qui elle pouvait avoir confiance. La jeune Pirate savait percevoir les gens. Leurs comportements, leurs allures, leurs physiques et leurs mentaux, elle voyait tout cela. Et celui-ci n’avait pas l’air d’aller bien loin niveau intellectuel. Surtout lorsque il se présenta :

"Mes excuses, messieurs... Mesdemoiselles, se hâta-t-il d'ajouter en apercevant les deux femmes campées fermement l'une à côté de l'autre. Mon nom est Jem. Il se trouve que votre départ imminent va me permettre d'échapper à un interrogatoire musclé au fond des geôles d'Al-Chen, aussi laissez-moi vous remercier pour cela. Rassurez-vous, je ne suis pas un bandit ou, du moins, je n'ai pas l'intention de l'être à bord de ce charmant navire..."

Ah, c’était donc ça. Il mentait. Il était d’ailleurs très fort pour cela. L’assurance et le culot dont il faisait preuve en a mis bouche bée Noë. Il s’empressa d’ajouter :

"Heu, sinon, je peux toujours sauter par-dessus bord si vous voulez !

Aussitôt elle l’attrapa au col et le plaqua contre le mât :

-J’admire beaucoup ta façon de mentir, et honnêtement, ta facilité à le faire m’impressionne énormément. Or, je n’ai pas l’habitude d’accueillir des personnes de ton genre sur ce navire, surtout lorsqu’il s’agit d’un menteur ! Alors parle, bouge toi de me dire qui tu es vraiment et je te laisse la vie sauve, dit elle en sortant l’une de ses lames. Et fais attention, je sais quand les gens mentent. Tu as donc cinq secondes pour me dire qui tu es. Sinon là aussi tu auras droit à un « interrogatoire musclé », finit elle en souriant sadiquement.

Lorsqu’elle apprit sa véritable identité, elle ne put s’empêcher de partir au quart de tour.

-Nan mais tu te rends compte ! Mentir à ses confrères ! On ne ment pas entre Pirates !! lui hurla-t-elle dessus histoire de lui faire comprendre qu’il n’avait pas intérêt à recommencer.

Elle appela ensuite Ciwan :

-Dit, tu pourras l’attacher solidement s’il te plaît ? Il va rester un peu avec nous, pas vrai, Eyrim ? fit elle en lui lançant un clin d’œil amusé. Je pense qu’une petite balade sur le lac Chen en notre présence ne se refuse pas, hein ?


[Bon c’est un peu court mais j’ai du mal à me remettre à l’écriture en ce moment x) Désolé Ari, mais fallait bien que Noë te martyrise un peu, mais je te laisserai te venger quand on fera un rp rien qu’entre Pirates ! ^^]
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Nessa Minyatur
Féminin
Âge : 32
Autre(s) Compte(s) : Deag Jörgan
Messages : 4997
Date d'inscription : 29/01/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Jeune femme de *je dois compter*
Aptitudes: Reflexes accrus ; Maîtrise le corps à corps mais mal les lames traditionnelles. A l'aise dans l'eau, mal à l'aise dans les airs ou sur un cheval.
Nessa Minyatur
Capitaine Aline__Membre



31.10.13 18:05
https://ewilan.forumactif.fr/t2028-journal-de-bord-d-une-pirate-l
Nessa passait une très agréable journée.
Et comme chaque fois qu’elle ressentait une émotion plus intense que d’habitude, elle basculait accidentellement dans l’exagération. Or elle n’avait pas ressentit de satisfaction aussi totale depuis longtemps. La raison ? Ce bateau. Pas son bateau à proprement parler, car à vrai dire il n’avait pas encore de nom. Il s’agissait d’un modèle expérimental terminé la veille qui faisait sa première sortie. Et avec elle à son bord.
La particularité de ce bâtiment était que rien dans son apparence ne trahissait un savoir faire Pirate. Les continentaux étaient plutôt mauvais question navigation, et les embarcations Pirates leur tapaient si sûrement dans l’œil qu’ils ne manquaient jamais de se faire repérer à des kilomètre à la ronde. Suffisait alors de crier « Pirates ! » et voilà que des protecteurs de l’Empire débarquaient avec leur Dessinateurs et tentaient de les couler…

Impossible dans ces conditions de se ravitailler ou de piller en paix. Alice avait donc proposé de construire un navire d’apparence anodine qui leur permettrait d’atteindre les rives du continent sans être repérés par les gardes.
L’expérience était une réussite. Non seulement  ils avaient atteint les côtes sans être inquiétés, mais Nessa était si confiante qu’elle avait poussé le culot jusqu’à pénétrer les terre via le Pollimage, pour rejoindre le Lac Chen.  Un lieu qu’elle tenait à revoir bien qu’elle en ait tue la raison à ses compagnons d’aventures. Ces derniers n’avaient pas changé. Nain rouge, Doc’, Crack, Vue d’aigle, le Nerveux… elle n’était pas encore aussi proche des autres, mais elle avait une réelle affection pour ceux-là.

Quand le Pollimage déboucha sur le Lac Chen, Vue d’aigle signala un bateau connu. Il s’agissait de celui sur lequel naviguait Noëliam. Le jeune homme proposa immédiatement une rencontre (ah ! quel joli cœur !) et Nessa failli accepter avant de se rétracter. Un soupire de déception parcourut ceux qui connaissaient la jeune pirate, mais Nessa se fendit d’un sourire joueur.

- Ça vous dit un abordage entre amis ?

* * * * *

Nessa illustrerait encore aujourd’hui son manque de mesure. Son humeur au beau fixe se nourrissait de la farce à venir, et elle avait mis plus de temps à se préparer que les autres à force d’éclater de rire pour un rien.
Les calles, pleines à craquer depuis le port, regorgeaient de trésors parfaits pour ses desseins. Une bataille de farine avait éclaté et ils avaient perdu la majorité des fruits rouges à force de s’en badigeonner du jus écarlate.
L’équipage était méconnaissable. Dans un état lamentable ils semblaient sortir d’une bataille sanglante de laquelle ils ne seraient pas sortis vainqueurs. Nessa inspecta ses troupes, l’œil pétillant d’une malice puérile, et fut charmée du résultat. Tous avaient l’air de Pirates morts-vivants revenus d’outre tombe. Jusqu’à Nain Rouge qui avait plumé une énorme volaille et c’était jeté dans les plumes une fois enduit de miel, et qui ressemblait à un être hybride. Si sa taille aurait pu le trahir, son costume lui permettait suffisamment d’anonymat pour surprendre Noëliam. Alice pouffa de rire en imaginant la tête de sa jeune amie, et un nuage de farine soulever par son souffle se déposa sur ses lèvres violettes.
Elle ordonna ensuite un silence absolu –qu’elle obtint rapidement malgré les rires étouffés- et prit la barre. Le tout était de lancer l’abordage suffisamment discrètement pour ne pas risquer de perdre réellement des membres dans l’entreprise, mais de façon assez innovante pour inquiéter l’équipage ami/adverse.

Nessa localisa l’emplacement exact du bateau de Noë et s’accroupit pour naviguer en  mode invisible, à l’aveugle. Périlleuse entreprise, mais  il s’agissait d’un art dans lequel elle excellait. Tandis qu’ils se rapprochaient silencieusement, Vu d’aigle entra en jeu. Le jeune homme, bien que grimé, avait tenu à rester séduisant. Nessa ne croyait pas qu’un pseudo mort-vivant puisse paraître séduisant en quelque occasion que ce soit mais tous les goûts étaient dans la nature disait-on…
Bref, Vu d’aigle s’arma de son cor et joua avec les ondulations mystiques des voiles pour se cacher et se lancer dans une série de bruitages. D’abord des cliquetis très semblables à ceux d’un t’sliche, puis les grognements d’un guerrier cochons, enfin des cris d’agonisants spectraux…

L’autre navire devait commencer à se poser de sérieuses questions…
Nessa négocia un virage parfait qui leur fit frôler sans la toucher la coque de bateau, en lui serrant le flan. Un silence de mort s’ensuivit, durant lequel rien ne bougea. Puis, dès qu’Alice jugea le moment opportun (probablement celui où Noë et ses amis se rapprocheraient du bastingage pour voir ce qui se passait) elle bondit sur ses pieds. Tout l’équipage jusqu’alors allongé, mimant la mort, se releva et la suivit dans une démarche saccadée de morts-vivants belliqueux.
Ce fut la débandade. Les cris de terreurs fusèrent sur le bateau de Noë tandis que les compagnons de Nessa débordaient sur leur bastingage, menaçant de leur pomper le sang avec des crocs qui n’étaient rien d’autre que des bouts de bois taillés.

Alice se contenait difficilement, et tous se contentaient d’esquiver ou de se défendre face aux plus courageux qui, aillant la peur agressive, passaient à l’offensive. Quelques autres avaient préféré se jeter à l’eau. Mais quand Nain rouge apparut, boule de plumes à tête balafrée, Nessa n’y tint plus. Alors qu’elle filait droit sur une Noëliam prête pour l’affrontement mais visiblement peu rassurée, elle partit d’un monumental éclat de rire qui trahit son identité, et pleura assez pour nettoyer ses joues de leur couche de farine. La suite de l’équipage suivit et, le choc passé, tout le monde se moqua des pétochards qui s’étaient jetés à l’eau. On les remonta à bord non sans promettre de ne jamais les laisser oublier ça.
Enfin, Nessa s’excusa –avec un énorme sourire qui montrait bien qu’elle n’était pas désolée du tout- et se laisse malmener gentiment par Noëliam qui ne manquerait pas de le lui faire payer tôt ou tard.
Il fut également décidé que Nain rouge conserverait son costume de volaille jusqu’à leur retour car « le clan Tîwele ne pouvait pas se permettre de manquer ça ». L’ordre émanant de la Chef, il ne put qu’obtempérer…
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26.12.13 12:35
Eyrim était en pleine conversation avec Noëliam lorsqu’un individu d’un genre nouveau fit une brutale apparition sur le bâtiment de la jeune pirate. Un individu qui semblait pour le moins… Particulier. Tout d’abord, il était beau parleur, aucun doute là-dessus. La façon qu’il eut, même dans cette situation saugrenue, de leur exposer en quelques phrases bien absurdes son état présent plut à Eyrim ; ce ne fut apparemment et cependant pas du goût de Noëliam, qui décida plutôt de choper ledit personnage par le col et, en quelques phrases bien senties, elle lui fit cracher deux-trois vérités à son propos.

Tout s'était passé si vite qu'Eyrim n'avait rien compris. Noëliam était déjà en train de donner des ordres pour que l'on attache le fameux Jem, plutôt solidement s'il vous plait, et parlait de le faire rester un peu parmi nous... Ce que cela voulait dire, la faëlle n'en avait pas la moindre idée. Au bout d'un instant, se sentant complètement larguée, elle prit une grande inspiration et d'une voix forte s'écria :

« Stop ! Je ne saisis absolument rien de ce que vous êtes en train de faire ou de dire, alors maintenant tout le monde va se calmer bien gentiment s'il vous plait ; toi là, lâche cette corde enfin, tu vas lui faire mal ! Il n'a encore rien fait de répréhensible à ce que je sache. »

Elle avait parlé avec autorité, s'étonnant elle-même de ce qu'elle prenait comme liberté sur un bateau qui, après tout, n'était pas le sien.
Puis elle tenta de rassembler ses esprits ; la pagaille ambiant s'était plus ou moins calmée à présent, elle reprit en se tournant vers l'intrus :

« Bon alors maintenant que tout est rentré dans l'ordre, peut-on savoir ce que vous faites ici et comment vous y êtes parvenus ? Parce que bien entendu, vous savez que vous vous trouvez à bord d'un bateau pirate et que nous ne sommes pas ici pour nous amuser à compter les vagues... Personnellement, je n'ai d'ailleurs pas mon mot à dire à ce sujet, puisque la capitaine ici est Noëliam ; cependant j'ai assez d'expérience de la navigation pour savoir que si vous n'avez pas vous-même quelques compétences à ce sujet, vous feriez mieux effectivement de sauter par-dessus bord tout de suite, pendant que nous sommes près des côtes encore. »

Aucune trace d'animosité dans sa voix, elle le prévenait simplement de la réalité de la vie à bord d'un voilier. Ils avaient beau être dans ce que Noëliam appelait une "croisière pirate", il n'en demeurait pas moins que le travail n'allait pas se faire tout seul et que dans ce genre de situation, chacun est mis à contribution au maximum de ce qu'il peut donner.

« Le choix est tien, Jem, ou qui que tu sois. Seulement sois certain que si tu décides de demeurer il faudra le mériter, et nous pouver que tu peux te rendre utile. Par exemple, en ne mentant pas sur qui tu es, puisque Noëliam semble avoir détecté chez toi quelque manque de sincérité... »

~ Une semaine plus tard ~

« Détend ton bras Noë, tu ne vas pas y arriver si tu restes aussi tendue ! »

Eyrim s'approcha de la pirate qui peinait à bander son arc. Depuis le matin, la faëlle essayait d'apprendre les rudiments du maniement d'un arc à son amie. Elle-même était presque née avec un arc à la main, comme tous les faëls, mais on ne demandait pas à Noëliam d'atteindre en quelques heures le niveau de virtuosité de son peuple. Connaitre les bases était tout ce qu'elle pouvait espérer pour le moment, et il fallait avouer qu'elle s'en sortait bien. Eyrim n'aurait pas pensé qu'elle arrive aussi bien à tendre la corde à son maximum. Pour viser, c'était une autre histoire, mais cela ne s'acquérait qu'avec de la pratique...

« Tiens, passe-moi ça, je te montre comment on tire à l'arc quand on est doué ! » fit Eyrim en riant, certaine de s'attirer les foudres de son amie qui n'aimait pas qu'on la taquine.

Elle se saisit alors de l'arc et, avec la rapidité qui est le propre des faëls, décocha coup sur coup trois flèches dans le centre de la cible que Ciwan avait placée à l'avant du bateau. Puis elle se tourna vers celui qui les observait sans rien dire depuis quelques instants, et avec un grand sourire demanda :

« Tu veux essayer Ari ? »
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