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Rencontre sous la voûte étoilée [PV Killian]
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26.05.14 20:42



Rencontre sous la voûte étoilée

Killian Dell'Kaïron & Siobhan Manréh
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Un soir comme les autres. Un de ceux auxquels elle est habituée depuis sa plus tendre enfance. Une scène, un public, une musique plus ou moins entraînante. Un spectacle. Un de ceux dont elle ne s'est jamais lassé. Jamais jusqu'à présent. Elle n'a pas mis moins de volonté et de dynamisme dans ses mouvements, elle se doit d'assurer son rôle. Mais quelque chose est différent depuis un certain temps. Ce n'est plus le regard des passants qui l’intéressent, mais plutôt le monde extérieur des villes, celui qu'elle aperçoit depuis les chemins qu'elle emprunte quand elle prend la route. Ce monde dans lequel elle ne s'est jamais vraiment aventuré. Alors elle a fini par céder. Parti sur les routes quelque semaines, elle n'est revenu que la veille vers sa famille. Et depuis, elle ne souhaite qu'une chose. Repartir.

Un soir comme les autres. Elle a rejoint Démaïl à la fin de son numéro, s'éclipsant de la scène. Laissant un public captivé. Elle lui raconte la période passée sur les routes. Bien qu'elle ne se soit que peu éloignée des grandes villes, l'homme face à elle voit très clairement l'éclat de joie qui brille dans son regard d'encre. Un éclat de joie comme il en a rarement vu depuis le décès de son amie, qui n'avait laissé qu'un grand vide dans le cœur de celle qu'il avait recueilli. Elle finit par le saluer, par s'éloigner et comme à son habitude, par disparaître.

Un soir comme les autres. Un de ceux où elle s'éloigne de l'agitation citadine. Un de ceux où, malgré elle, l'image de Neham lui revient à l'esprit avec un pincement au cœur. Mais elle s'est habituée à ce vide, à son absence. Elle l'a acceptée. Et en silence, elle se glisse parmi la foule circulant encore dans les rues de la capitale malgré la nuit tombée. Elle marche d'un pas assuré, décidée à trouver un endroit qui lui conviendra. Un endroit où elle pourra être seule, loin du bruit, loin des voies. Et pour cela, elle connait un lieu. Les hauteur des villes.

Un soir comme les autres. Elle se fait interpeller à deux reprises. Des hommes ivres au coin d'une rue, attiré par cette inconnue. Il n'existe pas, ne sont que fantômes pour elle, qui continue sa route d'une démarche assurée. Comme elle s'y attend, ils n'insistent pas, trop confortablement installé ou peut-être trop dans les vapes pour ne serait-ce que se lever. Parfois, ce n'est pas le cas. Alors elle fait en sorte de les semer, de s'enfuir. Toujours. Pour ne pas risquer sa vie, pour éviter les ennuis. Car c'est tout ce qu'elle peut faire, ce qu'elle déteste. Depuis la mort de Neham, combien d'hommes a-t-elle croisée, qui auraient pu être les responsables de cette horreur ? Plus d'un. Et elle ne peut rien faire. Juste fuir.

Un soir comme les autres. Elle finit par arriver dans un quartier plus calme, sans encombres et ayant pu profiter des merveilles que cette ville peut offrir à la nuit tombée. Après une légère hésitation entre la facade d'une maison bourgeoise et celle obscurcit d'une haute tour, elle opte pour la deuxième option. Habillée de vêtements noirs moulants, seul ses cheveux flamboyants attirent l'attention dans l'ombre. Elle se trouve au pied de la tour, fait jouer ses doigts et ses poignets quelques secondes. Et s'élance. Souplement, s'élevant au-dessus du sol. Pas particulièrement rapide, mais avec une certaine aisance. Et bien qu'elle se trouve loin d'être une grimpeuse des plus confirmée, l'habitude et sa bonne condition physique sont des atouts qui lui permettent de se débrouiller. Le léger vent sur son visage, emmêlant légèrement ses cheveux, les prises sous ses doigts, la vue qu'elle a du sommet. Sensation de liberté.

Un soir comme les autres. Elle continue son ascension, déterminée à arriver au sommet. Ce qu'elle finit par faire, voyant le rebord de la façade se rapprocher de plus en plus. Jusqu'à ce qu'elle y pose ses doigts. Un dernier effort, lui permettant de se hisser sur le toit d'un mouvement souple. De se relever.

Un soir comme les autres ? Ça aurait pu l'être. Aurait pu si en arrivant sur le toit de cette tour, quelqu'un d'autre ne s'y trouvait pas déjà. Elle s'en rendit compte au moment où elle se retrouva sur ses deux pieds, entendant une voix féminine. En effet, une femme se trouvait là, un objet brillant sous le clair de lune dans la main. Un bijou à n'en pas douter, qui lui fit penser à celui qu'elle même portait au poignet gauche, appartenant à Neham. Chose étrange, Siobhan sembla interrompre cette femme dans ses paroles. Mais elle était seule. Soudain, elle se sentit étrangère, comme dérangeante, bien que cette femme l'intriguait malgré elle. Ses rencontres se faisaient au sol, rarement sur les toits des bâtiments qu'elle escaladait. Cette femme, comme parlant à la lune semblait avoir remarquée sa présence. Prise de cours, elle prit la parole, à l'attention de cette femme.

« Excusez-moi, je vous interromps ? »

Toujours ce respect qu'elle utilise quand elle le juge nécessaire. Pour avoir un aperçu de la réaction de ses interlocuteurs. Ensuite elle voit. Comment se comporter, comment réagir. Mais au fond d'elle, un espoir. Que cette femme ne soit pas dangereuse.


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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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26.05.14 21:08



Le vent n’était pas comme d’habitude. Killian le sentait, et ce depuis l’aube. Il murmurait, de plus en plus fort, lui vrillant les tympans. Pourquoi ? Depuis la mort de Nathan, sa descente aux enfers, elle ne parvenait plus à le lire. Elle ne faisait que l’entendre et le sentir. Plus de mots qui se formaient dans son esprit après qu’une rafale ait soulevé ses cheveux d’ébène. Plus de lettres à assembler une fois la caresse de la brise effacée sur sa peau.

Et pourtant, elle rejoignait lentement la surface. Depuis Edwin, depuis Leia. Leia, le premier pas vers la « normalité ». Edwin, qui lui avait ouvert les yeux. Nathan ne lui en voulait pas. Il l’aidait de là où il était et ne voulait qu’une chose : qu’elle vive pour lui. Alors son cœur battait plus fort, son souffle se faisait plus profond, elle se forgeait des muscles et des mouvements qu’elle sentait à chaque millimètre, comme si Nathan s’était à nouveau fondu en elle. Comme lors de sa grossesse. Deux corps qui ne font qu’un.
Un être qui donne sa part à l’autre.
Mère.

Elle était et resterait une mère. Sans foyer, sans enfant, sans homme, mais une mère. Et Nathan le savait, c’était tout ce qui comptait à ses yeux.

Le soir était tombé sur Al’Jeit. La capitale revêtait son manteau de nuit, changeait d’aspect. Les gens nocturnes pointaient le bout de leur nez. Les ivrognes végétaient aux coins des rues. Des filles aguichaient les passants. Mais elle, elle était seule au milieu de la foule. Comme de la fumée, elle se glissait entre ses gens, ses inconnus, et retournait dans son monde : l’ombre.

Avisant une tour aisée, elle sauta sur une caisse pour prendre de l’élan et s’agrippa au premier creux qu’elle put. Ses pieds stabilisés, elle continua sa montée, crochetant les prises, se hissant à l’aide de ses bras et jambes. A chaque mouvement, elle sentait ses muscles et ses articulations travailler. C’était comme si elle percevait leur trajectoire, pressentait le mécanisme qui les faisaient bouger à sa guise.

Souriante, elle arriva rapidement au sommet, nullement essoufflée. Debout, elle ferma les yeux et laissa le vent lui caresser le visage.

-Nathan…

Il était là. S’installant sur un autre bord, elle sortit le fin bracelet de son fils, qu’elle avait gardé, comme une relique. Comme un lien matériel entre elle et lui. Regardant la lune, pleine et magnifique, elle serra le bijou et dit :

-Tu me manques. Mais ça tu le sais. J’espère que tu es fier de ta maman mon chéri. J’ai sympathisé avec une jeune femme très gentille. Je me rouvre au monde. Mais rien ne remplacera jamais ta petite bouille…

Voilà elle avait les larmes aux yeux et colla le bracelet à son front un instant. Les toits, le seul lieu où elle pouvait laisser ses émotions transparaitre sans avoir peur d’être vue. Les toits, le seul lieu assez ouvert pour qu’il n’y ait pas d’obstacles entre elle et son petit garçon. Relevant la tête vers la lune, elle souffla :

-Je sais que tu ne veux pas que je pleure. Je t’entends. Mais j’en ai besoin Nathan. Je dois pleurer de temps en temps. Je ne suis pas une pierre. Je t’aime mon fils…

Elle se figea. Il y avait quelqu’un. Elle le sentait. Une présence. Féminine. Elle se rapprochait. Quelqu’un montait. Non. Était monté. Et Killian ne l’avait pas sentie avant.

- Excusez-moi, je vous interromps ?

On avait osé interrompre son moment privilégié avec son fils. Cette inconnue pouvait l’avoir vue pleurer. Fourrant le bracelet dans sa poche, Killian se releva d’un geste et en quelques enjambées souples, elle fut sur la fille, la prenant au col, lui crochetant la jambe pour la faire tomber. La moitié du corps dans le vide, seule Killian l’empêchait de tomber.

-Qui es-tu pour oser venir ici ? Peu importe. Si tu racontes quoique ce soit, je te retrouve, et te fais vraiment chuter. Suis-je claire ?

Killian ne la lâcha pas. D’abord, qu’elle parle. Ensuite, elle aviserait. Mais le vent semblait se calmer d’un coup…


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27.05.14 12:19



Rencontre sous la voûte étoilée

Killian Dell'Kaïron & Siobhan Manréh

Un espoir. Vite envolé. Dès le moment où cette femme, rangeant l'objet entre ses doigts dans une poche se redressa et se tourna vers elle. Elle n'aperçut qu'un visage à la peau pâle, une chevelure d'ébène, se diriger rapidement vers elle, avant de tomber. Une chute, sans impact. Siobhàn se retrouva à moitié dans le vide, uniquement retenue par la poigne de cette inconnue. Si elle décidait de lâcher, elle tombait. Et le regard de Siobhàn, intrigué quand elle était arrivée, s'était durcit.

Un espoir. Elle avait entendu les dernières paroles de son agresseur, comprenant un nom. Un être cher perdu il y a peu de temps ? Possible. Le fait qu'elle se trouvait seule, parlant, un objet entre les mains pouvait le confirmer. Elle même avait parfois parlé seule, comme s'adressant à son amie disparue. Elle pouvait comprendre. Mais jamais, jeter quelqu'un du haut d'une tour n'avait fait parti de ses plans. Et elle ne se laisserait pas tuer aussi facilement.

Un espoir. Elle pouvait peut-être raisonner cette femme. Pourquoi lui voudrait-elle du mal ? Fixant son regard dans celui aussi noir que le sien de cette femme, elle l'apprit à l'entente de sa voix. Glaciale.

« Qui es-tu pour oser venir ici ? Peu importe. Si tu racontes quoique ce soit, je te retrouve, et te fais vraiment chuter. Suis-je claire ? »

Un espoir. Qui devient de plus en plus mince quand elle sent le vent agiter ses cheveux, ne faisant que lui rappeler sa situation. Mais elle en apprit la raison. La honte de pleurer, la volonté de se cacher. Elle savait. Elle détestait être faible et ne s'était jamais autorisée à pleurer devant quiconque après la mort de Neham. Elle disparaissait, dans des endroits isolés, calmes, où elle pouvait être seule. Comme le haut de cette tour.

Un espoir. Qui demeure, malgré les battements de son cœur bien plus rapide que la normal. Cette femme, elle n'a eu qu'à peine le temps de l'apercevoir se lever pour lui crocheter les jambes. Rapide. Bien trop rapide pour tenter quoi que ce soit, qui risquerait de toute façon de lui offrir une chute libre jusqu'au bas de la tour. Mais elle lui avait posé une question, alors autant répondre. D'une voix qu'elle voulut la plus calme possible, elle lui répondit alors.

« Très claire. A qui le raconterais-je de toute manière ? Je ne sais pas qui vous êtes, mais je vous ai entendu. Même si je racontais cela, qui se moquerait, qui vous jugerez pour pleurer ? Et faîtes moi chutez si vous le souhaitez, mais pensez ensuite à ceux qui ressentiront la même chose que vous actuellement, une fois que je serais morte … »

Un espoir. Que ses parole fassent effet. A de nombreuses reprises, elle s'était sortie de situation délicate avec les mots. Mais parfois, certaines personnes ne sont pas amenées à écouter, aveugler par un quelconque sentiment, trop envahissant. Elle ne peut apercevoir l'expression de son agresseur, mais elle sent que la position dans laquelle elle se trouve ne lui est absolument pas favorable, sa vie se trouvant entre les mains de cette femme. Et comme pour elle même, pour se donner une contenance, elle continue.

« ... bien que je n'ai pas l'intention de mourir maintenant. »

En effet, une promesse. Qui l'a fait avancer depuis tout ce temps, lui a donner la force de se relever, de continuer. Vivre.
Un espoir. Qui persiste.



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Killian Delkaïron
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27.05.14 18:36



Le vent. Killian tentait de se focaliser sur le vent. Il murmurait, mais à nouveau, les mots ne se formaient pas. Et cela la frustrait plus qu’autre chose alors que la fille se décidait enfin à parler.

-Très claire. A qui le raconterais-je de toute manière ? Je ne sais pas qui vous êtes, mais je vous ai entendu. Même si je racontais cela, qui se moquerait, qui vous jugerez pour pleurer ? Et faîtes moi chutez si vous le souhaitez, mais pensez ensuite à ceux qui ressentiront la même chose que vous actuellement, une fois que je serais morte …

Killian déglutit. Seuls les Mercenaires agissaient aussi stupidement ou utilisaient les menaces ainsi. Pas les Marchombres. Non, elle ne devait pas changer. Edwin l’avait repêchée… elle ne devait plus sombrer…

- ... bien que je n'ai pas l'intention de mourir maintenant.

Elle était jeune. Killian ne s’en rendit compte que là, quand un rayon de lune se faufila pour illuminer le visage de l’inconnue qu’elle maintenait à moitié dans le vide. Killian revit Nathan. Un jour, il aurait pu avoir cet âge-là. Il aurait pu devenir Dessinateur comme son père. Qui était-elle pour oser prétendre avoir le choix de vie ou de mort sur cette fille ? Elle devait avoir des parents. Et Killian n’était pas aussi froide pour causer la même blessure qu’elle à d’autres.

Alors d’un geste, elle ramena la fille au centre, à l’abri de la chute, et s’éloigna un peu.

-Je suis navrée de ma réaction. Je ne voulais pas t’effrayer.

Killian respira profondément. Le vent continuait de tournoyer, transportant son message sans qu’elle ne parvienne à le comprendre.

-Que fais-tu sur un toit, à cette heure-ci ? Ne devrais-tu pas être avec ta famille ?

La Marchombre se tourna vers elle. La fille avait des yeux aussi noirs que les siens, et une chevelure rousse. Elle avait un corps gracieux, et un visage joliment sculpté. C’était une artiste.

-Dernière question, après je ne t’embête plus. Es-tu une artiste ?

Et c’est là que le vent se décida à se transformer en mot.

 « Marchombre »

Spoiler:


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27.05.14 21:15



Rencontre sous la voûte étoilée

Killian Dell'Kaïron & Siobhan Manréh

Une surprise. Elle sent la poigne de la femme se faire plus ferme. Mais ce n'est plus une menace qu'il y a dans ses yeux. Et quelques secondes plus tard, Siobhan peut de nouveau sentir le toit de la tour sous elle. Loin du bord, loin du danger. Mais la femme toujours presente, elle reste sur ses gardes, peu joyeuse à l'idée de retourner rendre visite au vide. Mais n'est-ce pas dérisoire de se tenir éloigner d'elle quand on a pu voir à qu'elle vitesse elle peut se déplacer ? Sûrement.

Une surprise. Quand cette femme s'éloigne. Ses paroles ont finalement étaient efficaces. Mais pourquoi ? Pourquoi avoir changé d'avis comme cela ? Elle n'est finalement pas si froide, ayant spurement agit sous le coups de l'émotions. Mais tout ça n'empêche en rien Siobhan de faire attention. Elle se redresse, assise sur le toit, tentant de retrouver un souffle et un rythme cardiaque plus normal. Soulagée.

« Je suis navrée de ma réaction. Je ne voulais pas t’effrayer. »

Une surprise. Quand elle entend cette voie s'élevée. Plus aussi glaciale qu'au début, prononçant même des excuses. Siobhan tourne la tête vers elle, un sourcil se levant discrètement. Se moque-t-elle d'elle, avant d'agir une nouvelle fois ? Mais le regard de l'inconnue semble sincère. Et elle haussa les épaules, peu encline à parler pour l'instant. Elle ne voulait pas l'effrayer, mais l'avait tout de même fait. Et d'une façon dont on ne l'avait pas fait depuis un moment.
Les battements de son cœur revenu à un rythme plus calme, elle se lève d'un unique mouvement souple et se tourne vers la femme. A présent, que faire ? Laquelle des deux doit partir ? Elle finit par se dire que c'est elle. Elle qui est arrivée, dérangeant cette femme. Elle qui est intriguée aussi. Cette femme, elle n'a plus l'air prête à attaquer, pourquoi avoir changé d'avis en entendant ses mots. S'ils l'ont ramenés à la raison, pourquoi avoir agit comme cela au départ ?

« Que fais-tu sur un toit, à cette heure-ci ? Ne devrais-tu pas être avec ta famille ? »

Une surprise. Quand elle prend de nouveau la parole, alors que Siobhan ne pensait pas qu'elle le ferait à nouveau. Un léger ricanement s'échappe de ses lèvres. Sa famille. En a t-elle vraiment une ? Le seul qu'elle qualifie ainsi se trouve être Démaïl, habitué à ses escapades nocturnes. Les autres membres de la troupe, si elle était proche d'eux auparavant, elle ne cesse de s'éloigner d'eux, depuis qu'elle s'est renfermé sur elle même. Et Démaïl, s'il s'inquiète pour elle, n'est pas du genre à organiser des repas de famille le soir.

« Je sors, comme je fais souvent pour être seule. Ca soulage parfois. Et je suis libre de me rendre où je le souhaite … ma famille est habituée. »

Faire parti d'une troupe itinérante l'a rendue indépendante assez tôt. Elle n'a jamais eu de foyer où rentrer le soir quand il se faisait tard, passant la plupart de son temps dehors. Et ces derniers temps, l'idée de maison lui est de plus en plus vague. Elle n'a pas envie de rester au même endroit. Elle veut en voir plus. Aller ailleurs. Mais sans savoir où exactement, ni quoi y faire.
Elle n'est restée que vague dans sa réponse. Unitile de préciser que sa famille se résume à un homme, qui l'a sait indépendante, disparaissant plusieurs jours parfois. Elle s'apprête à parler, mais l'autre la devance.

« Dernière question, après je ne t’embête plus. Es-tu une artiste ? »

Une surprise. Comment peut-elle savoir ceci ? Est-ce si flagrant ? Cette femme en face d'elle l'intrigue de plus en plus et elle ne peut s'empêcher de constater que contrairement à son habitude, ses questions ne l'embête pas. Elle fronce les sourcils, baisse légèrement les yeux, un mimique qu'elle a depuis toujours, avant de relever la tête.

« Je danse. Alors je suppose que je peux répondre oui. »

Et maintenant ? Elle aussi aurait quelque questions pour cette femme.

« Est-ce que … vous comptez m'opposer au vide une nouvelle fois ? Car je peux redescendre d'ici aussi vite que je suis venu et disparaître si ça peut m'éviter ça. »

Elle se rapproche du bord, s'accroupit pour redescendre, s'arrête. Elle change d'avis. Après tout, pourquoi ne pas lui demander ? De plus, cette femme degage quelque chose … d'étrange. Quelque chose qu'elle ne peut définir. Et même si rester accroupit face au vide, avec celle qui aurait pu la tuer quelques instants auparavant dans son dos n'est sans doute pas la meilleur des idées, elle se met à parler.

« Pourquoi avoir changer d'avis ? Ne pas me lâcher dans le vide comme vous aviez prévu au départ ? »

Une surprise. Elle n'est pas aussi curieuse habituellement, elle se contente de disparaître. Ce qu'elle est prête à faire si elle n'obtient pas de réponse. Mais elle souhaite savoir. Qui est-elle ? Rares sont les personnes à se rendre sur les toits.

« Et je pourrais aussi vous retourner la question quand à votre présence ici. Habituellement, je fais mes rencontres au sol. »

Cette femme semble dégager quelque chose qui l'attire. Quelque chose qu'elle recherche.



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Killian Delkaïron
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27.05.14 22:16



Le mot résonne dans l’esprit de Killian. Marchombre. Cette femme… était une Marchombre, mais ne le savait pas encore.

- Je danse. Alors je suppose que je peux répondre oui.

Elle dansait. Mais savait-elle danser au sommet d’une tour, dans les rafales de vent ? Savait-elle danser lors d’un combat. Non. Elle dansait au sens propre du terme. Sur de la musique, avec des partenaires peut-être. Killian sentait qu’elle avait du potentiel. Et une fois de plus, le destin lui avait fait croiser une route expressément. Elles devaient se croiser. Pour unir leurs chemins.

- Est-ce que … vous comptez m'opposer au vide une nouvelle fois ? Car je peux redescendre d'ici aussi vite que je suis venu et disparaître si ça peut m'éviter ça.

D’un mouvement, elle se rapprocha du bord, accroupie. Prête à descendre. Mal positionnée surtout.

- Pourquoi avoir changé d'avis ? Ne pas me lâcher dans le vide comme vous aviez prévu au départ ?

Killian ne répondit pas. Cette fille avait encore quelque chose à dire.

- Et je pourrais aussi vous retourner la question quand à votre présence ici. Habituellement, je fais mes rencontres au sol.

Là, Killian ricana et s’approcha d’elle, lentement, de sa démarche souple. Elle s’assit sur le bord, les jambes dans le vide.

-Pour descendre, tu es un peu mal placée tu sais. Il faut porter le maximum de poids sur tes  bras et tes mains pour t’assurer un appui lorsque tu bascules.

Elle lui sourit, jouant des jambes dans le vide. Puis elle soupira.

-Je n’avais pas prévu de te tuer… et j’ai changé d’avis parce que je ne veux pas faire souffrir…des gens ont besoin de toi. Qui suis-je pour décider d’arrêter ton cœur maintenant ? Je ne suis rien ni personne pour ça. C’est juste un mauvais côté apparut récemment qui est ressortit, parce que tu m’as vue dans cet état lamentable.

Killian essayait de rester ambiguë, de ne pas trop parler. Puis elle regarda le ciel.

-Voyons, pourquoi rester au sol alors que l’infini nocturne nous tend les bras ici même ? Regarde le ciel. Il n’y a pas d’obstacles humains. Juste toi, et les étoiles. Il y a des moments où s’éloigner des Hommes est la meilleure chose à faire pour se retrouver.

Tournant la tête, Killian observa la jeune femme qui regardait le ciel. Puis elle sourit et lui dit :

-Nos chemins se recroiseront, jeune fille.

Puis elle se donna de l’élan avec les bras et bascula dans le vide, ses pieds trouvant d’eux-mêmes les prises pour descendre. Et en quelques secondes, elle fut en bas. Et elle était sûre que cette fille ne descendait pas aussi vite.

Et tout aussi souplement, Killian se glissa dans la nuit, sachant pertinemment que le lendemain, elle irait voir cette fille danser, en cachette. Si la fille était vraiment destinée à suivre la Voie, elle la remarquerait.


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04.07.14 0:28



Rencontre sous la voûte étoilée

Killian Dell'Kaïron & Siobhan Manréh

C'était le dernier soir où Siobhan se trouvait à Al-Jeit. Dès le lendemain, elle repartirait sur les routes avec la troupe. Comme toujours, vers un nouveau lieu. Peut-être déjà visité, peut-être rêvé par la jeune fille, mais dans tout les cas cela l’enchantait. De plus en plus, elle ressentait ce besoin de bouger, de ne pas rester constamment au même endroit. De plus en plus puissant, au fond d'elle.

C'était le dernier soir qu'elle dansait à Al-Jeit. Elle se mouvait sur scène, suivant la musique, exécutant des gestes connus par cœur, des mouvements qu'elle avait déjà répété des centaines de fois. Elle est là, présente sur cette scène, elle bouge, elle danse. Mais si les autres fois elle a les pensées centrées sur le public ou sa chorégraphie, ce n'est pas le cas ce soir. Elle se souvient de la veille, sur le toit de la tour. Elle se souvient de sa rencontre si étrange. Étrange, mais qui l'a marqué. Quand elle croise quelqu'un, elle fait en sorte d'installer une barrière, un mur infranchissable, pour ne pas s'attacher. De ce fait, elle oublie ses rencontres rapidement. Mais cette femme … elle s'en souvient. Ses cheveux noirs, sa vitesse, sa voix. Ses mots surtout. Des mots que Siobhan est loin d'avoir oubliés. Pourquoi rester au sol alors que l’infini nocturne nous tend les bras ici même ? Malgré elle, la jeune fille leva son regard d'encre sur le ciel nocturne, parsemé d'étoiles. Les mots de cette femme avait su trouver leurs chemins dans l'esprit de la danseuse, marquant son esprit.

Elle se souvient de tout. Du conseil qu'elle lui a donné pour descendre, qu'elle a appliqué une fois cette inconnu disparue, surprise de constater qu'elle avait raison. Elle se souvient de la vitesse avec laquelle elle était descendue. Jamais elle n'avait désescaladé une façade à cette vitesse, jamais elle n'avait vu quelqu'un le faire en vérité. Toute la journée, elle avait parcouru les rues de la villes, perdue dans ses pensées. Le regard toujours fixé sur les étoiles, elle se repasse la scène de la veille. Regarde le ciel. Il n’y a pas d’obstacles humains. Juste toi, et les étoiles. Elle avait raison. Juste elle. Et les étoiles. Oubliant le public, elle continue de danser, perdue dans ses pensées, mais ne laissant rien paraître, gardant une oreille attentive sur la musique.

Elle se souvient de tout. De la silhouette de cette femme disparaissant la veille dans l'obscurité de la nuit, alors que Siobhan se trouvait au sommet de la tour, le regard fixé sur cette étrangère. Elle avait disparu, aussi vite que la jeune fille s'était retrouvée au-dessus du vide. Tout n'était que souplesse et vitesse chez cette femme. Mystère, aussi. Elle ne savait rien d'elle, mais jamais personne n'avait autant piqué sa curiosité auparavant. Et Siobhan se rendit compte que ceci l'agaçait. Elle avait été partagée entre deux sentiments contradictoires toute la journée. Ne plus penser à cette femme et continuer comme avant. Mais ce qu'elle avait vu et entendu lui donnait envie de la revoir. Nos chemins se recroiseront, jeune fille. Elle avait finalement choisit de laisser tomber, de juste attendre. Et d’espérer, même si elle avait du mal à le reconnaître.

Elle continue de danser, suivant la musique. Souplesse, élégance. Captivante. Le fond musical commence à baisser et dans un dernier mouvement, elle disparaît de la scène, laissant le public. A peine est-elle à l'abri des regards qu'elle abandonne sa tenue de scène pour un pantalon plus moulant et un débardeur ample, aussi noirs l'un que l'autre, faisant ressortir le roux de ses cheveux, pour s'éloigner. Elle finit par monter sur un petit muret éloigné, loin de la foule. De là, elle peut observer le reste du spectacle. Mais les mots de l'étrangère restent dans son esprit, accompagnés d'une pointe d'espoir. Nos chemins se recroiseront, jeune fille.

HRP : C'est repartiii !





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04.07.14 9:56



Le lendemain à l’aube, Killian s’entraînait. Mouvements, agilité, souplesse, gestuelle. Une petite routine qui lui donnait le tonus nécessaire pour attaquer la nouvelle journée qui s’offrait à elle sans sombrer dans la tristesse. Nathan veillait sur elle de là-haut, et comme Edwin l’avait dit, elle devait se redresser et elle en était capable.

Et tout en s’entraînant, elle songeait à cette fille, sur le toit. Une danseuse. Au sens propre comme figuré. Le vent avait été clair pour une fois. Cette fille était destinée à devenir une Marchombre. Sinon, jamais elles ne se seraient croisées. Et Killian ne comptait pas la laisser lui glisser entre les doigts. C’était elle qui glissait entre les doigts des gens, non l’inverse !

Ayant terminé, elle retourna à l’auberge et s’assit en terrasse, dos au mur, et commanda un solide petit-déjeuner. Elle mangea, tout en pensant à cette fille qu’elle avait faillit faire basculer dans le vide la veille.
Levant la tête, Killian voyait les tours, entendait leurs appels à l’escalade. Pas maintenant. Pas quand tout le monde pouvait voir, et dire qu’elle se donnait en spectacle.

Toute la journée, elle réfléchissait, aiguisant ses lames à l’ombre d’un arbre, observant les gens qui passaient.
Le soir venu, elle se leva avec souplesse et se dirigea vers le spectacle. Pas la peine de demander, on le voyait de loin. S’installant dans un coin d’ombre, un peu en hauteur, elle attendit. Et sa curiosité ne fut pas longtemps laissée à sa faim.

La fille était là, pleine de grâce et de souplesse. Elle dansait vraiment bien, Killian l’avouait. Mais avec un entraînement Marchombre, elle danserait encore mieux. Et cette danse-ci serait une danse mortelle pour quiconque la défierait. Killian observait le moindre de ses mouvements, l’analysait et souriait. Tout était huilé. Son corps savait quoi faire et la Marchombre était quasi-sûre que son cerveau ne commandait même plus les mouvements tant c’était automatique. Mais beurk. L’automatisme était une chaîne. Le Marchombre était liberté. Cette fille allait devoir se départir de cette tare rapidement.
Combien de temps dansa-t-elle, enveloppée de musique, perdue dans sa bulle ? Une bonne demi-heure. Et Killian était satisfaite. On lui donnait le moule parfait, elle n’avait plus qu’à le façonner et le remplir.

Quand la fille quitta l’estrade, la Marchombre descendit de sa place et se glissa vers l’arrière. Contournant la foule, elle remarqua un muret plus loin. Si elle avait juste… oui ! La voilà. Elle voyait son dos, assise sur le mur, à regarder le reste du spectacle. Alors en silence et souplement, Killian la rejoignit, grimpant avec aisance et se mettant à ses côtés.

-Bonsoir jeune fille.

Elle la fit sursauter ! Killian adorait ça !

-Tu danses vraiment bien. Elle marqua une pause et poursuivit Mais ça pourrait être encore mieux.

Et voilà comment on pique une personne ! Cette fille était convaincue de danser parfaitement bien, et une inconnue lui disait que ça pourrait être mieux. Killian ricana, et plongea dans ses yeux ébahis, pour lui souffler :

-Je peux t’apprendre une danse que peu de personnes peuvent se vanter de connaître. Je peux te faire danser mieux que quiconque. Je peux faire de toi… quelqu’un d’autre. Qu’en dis-tu ?

Elle la laissa peser ses paroles, puis mis ses conditions :

-Attention, réfléchis à ta réponse, jeune fille. Si tu acceptes, tu me dois trois ans de ta vie, et une totale obéissance. Tu devras laisser les tiens en arrière. Ton spectacle, ta vie. Alors réfléchis bien.

La laissant tergiverser, et regarda le spectacle. C’était un choix difficile. Suivre une inconnue sans savoir ce qui l’attendait, et ce pendant trois ans, était compliqué. Mais après, cette fille pouvait ressentir le besoin d’aventure et de liberté et ça, Killian le lui tendait sur un plateau d’argent, malgré les souffrances qui viendraient obligatoirement avec.


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04.07.14 14:27



Rencontre sous la voûte étoilée

Killian Dell'Kaïron & Siobhan Manréh

Quelqu'un se glissa aux côtés de la jeune fille, silencieuse, surgissant de nul part et prenant la parole « Bonsoir jeune fille. » Elle sursaute alors qu'elle entend ces mots, fronçant les sourcils avec mécontentement. Elle n'aimait pas ça. Mais elle ne resta pas bien longtemps sur ses gardes, constatant qu'il s'agissait de la femme de la veille. Constatant aussi qu'elle aurait beau être sur ses gardes, elle ne ferait pas le poids face à elle, Siobhan en était convaincu, sans trop savoir pourquoi.

Elle ne répondit pas, le regard fixé devant elle, jetant parfois un coup d’œil en coin à l'arrivante. Un léger sourire s'était dessiné sur les lèvres de la jeune fille malgré elle, malgré qu'elle ne sache toujours pas trop quoi penser de cela. Elle ne comprenait pas comment cette femme avait pu piquer sa curiosité à ce point, surtout que son premier contact avec elle lui avait valu de se retrouver au-dessus du vide. C'était étrange, perturbant. Et si elle s'était dit qu'elle allait juste attendre de voir ce qui allait se passer, maintenant qu'elle était venu la voir … que faire ?

Le silence commence à s'attarder, sans que Siobhan ne prenne la parole. Et c'est finalement la femme qui se met à parler, avec des paroles qui eurent le don de surprendre la jeune fille.

« Tu danses vraiment bien. »

Elle l'avait donc regardé. Ce à quoi Siobhan ne s'attendait pas. D'ailleurs, pourquoi était-elle venue lui parler ? Trop de questions, auxquelles elle n'avait aucunes réponses. Elle a l'intention de parler, sûrement pour réagir au compliment, mais elle la prend de court, avec quelques mots la laissant muette.

« Mais ça pourrait être encore mieux. »

Elle ne sut quoi répondre à ça. Elle ne la connaissait pas, ignorait totalement qui elle était, comment pouvait-elle affirmer cela ? La situation commençait à lui déplaire, à lui échapper en faite, sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Elle dansait depuis … elle ne s'en souvenait même plus en vérité, mais elle était assurée de ses capacités, après tout elle était capable d’intéresser un public pendant près d'une demi-heure. Mais ces paroles la firent se questionner. Si elle affirmait cela, c'est qu'elle même y connaissait sûrement quelque chose. Elle tourna alors vers cette femme un regard surpris, prête à répliquer, quand elle constata qu'il n'y avait aucune lueur de provocation ou de méchanceté dans le regard et le visage de l'étrangère. Juste un léger ricanement qui s'échappa de sa bouche, suite auquel Siobhan serra les mâchoires. Elle ne disait rien pour le moment, mais elle n'allait pas tarder à le faire si ça continuait comme ça. Et pas avec le plus grand calme.

« Je peux t’apprendre une danse que peu de personnes peuvent se vanter de connaître. Je peux te faire danser mieux que quiconque. Je peux faire de toi… quelqu’un d’autre. Qu’en dis-tu ? »

Ces mots eurent l'effet de la calmer, de l'apaiser. Mais à quoi jouait cette femme, tout de même ? C'était un mystère, encore. Qu'elle mit de côté pour se concentrer sur ses paroles. Une danse que peu de personnes peuvent se vanter de connaître. Ça lui plaisait bien, mais était-elle assurée de ceci ? Cette femme pouvait très bien lui raconter des histoires. Non, en y réfléchissant, elle ne doutait pas de ses paroles. Après tout, elle l'avait vu descendre de cette tour, entendue ses paroles, ne l'avait pas remarquée une seule seconde quand elle s'était glissée à ses côtés sur ce muret. Sa proposition l'attirait plus que tout ce dont on lui avait parlé auparavant. Elle ne voyait pas une seule raison de dire non à cette inconnue, mais la suite la fit réfléchir.

« Attention, réfléchis à ta réponse, jeune fille. Si tu acceptes, tu me dois trois ans de ta vie, et une totale obéissance. Tu devras laisser les tiens en arrière. Ton spectacle, ta vie. Alors réfléchis bien. »

Devoir trois ans de sa vie. Une totale obéissance. Elle fronça les sourcils à ces mots. Obéir. Elle n'avait jamais été bien douée pour ça, Démaïl lui reprochant d'ailleurs souvent quand elle était plus jeune. Elle ne connaissait rien de cette inconnue, et elle devait lui assurer une totale obéissance. C'était ce qui la dérangeait le plus dans ses conditions. Mais elle était prête à prendre le risque. Parce que de ce qu'elle avait entendu, elle ne pouvait dorénavant, plus dire non.

« Je n'ai pas besoin de réfléchir longtemps pour savoir que ce que vous m'avez dit, c'est ce que je veux. Alors même si l'idée de vous devoir une totale obéissance ne m'est pas … très attirante à première vue, je suis prête à vous suivre. »

Ce qu'elle venait de dire, impliquait de laisser tout derrière elle. Tout ce qu'elle avait, la seule famille qu'elle possédait. La danse, la troupe, le monde du spectacle. Tout. Mais pour commencer quelque chose de nouveau, prendre un nouveau départ. Et peut-être, enfin trouver sa véritable place.

« Ce que vous me proposez-là, je n'ai aucune idée de ce que ça peut être, mais du peu que vous m'en avez dit, quitter ce que j'ai me semble possible pour ça. »

Elle posa son regard sur la scène, où le spectacle venait de se terminer. Elle était prête. Et meme Démaïl, bien qu'elle se doute qu'il n'y verrait pas d'inconvenients, ne pourrait pas l'arrêter. Elle ignorait totalement dans quoi elle se lançait, mais elle savait une chose à présent. Elle n'était plus partagé entre la curiosité et l'incomprehension. Il n'y avait plus que l'envie d'en découvir plus. Et ça commençait, avec l'identité de cette femme. Elle tourna ses yeux d'encres vers elle et prit la parole, d'une voix plus hésitante que ce qu'elle aurait voulu.

« Qui êtes-vous ? »



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Killian Delkaïron
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Sexe et âge: Ex-Marchombre de 30 ans...une femme bien entendu
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Killian Delkaïron
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04.07.14 16:00



La jeune fille mit un moment à réfléchir. Normal. Mais Killian savait qu’elle prendrait la bonne décision. Et si par malheur elle refusait, la Marchombre s’en irait, et jamais plus elles ne se recroiseraient.

- Je n'ai pas besoin de réfléchir longtemps pour savoir que ce que vous m'avez dit, c'est ce que je veux. Alors même si l'idée de vous devoir une totale obéissance ne m'est pas … très attirante à première vue, je suis prête à vous suivre.

Ah l’obéissance… pour être libre il fallait d’abord obéir. Une notion difficile à comprendre, il était vrai. C’était contradictoire. Mais sans discipline, les Marchombres ne pouvaient être ce qu’ils étaient.

- Ce que vous me proposez-là, je n'ai aucune idée de ce que ça peut être, mais du peu que vous m'en avez dit, quitter ce que j'ai me semble possible pour ça.

Killian sourit à ses paroles. Bon, cette fille n’allait pas entièrement couper les ponts avec les siens, tout de même pas, mais elle ne les verrait plus pendant un long moment. Et quand ils se retrouveraient, elle ne serait plus la même.

La laissant observer la scène où le spectacle s’achevait sous une volée d’applaudissements, Killian respira profondément. Avec elle, elle revivait. Cette fille allait lui permettre de sceller sa renaissance. En devenant son apprentie, elle aidait énormément la Marchombre.

- Qui êtes-vous ?

Enfin ! Killian sourit plus franchement, et répondit après un léger soupir :

-Je commençais à croire que tu ne me poserais jamais la question, jeune fille. Tu acceptes de te donner pleinement à une inconnue, sans même savoir comment elle se nomme.

Elle tendit sa main.

-Je me nomme Killian. Et je vais faire de toi une Marchombre.

La fille serra sa main au bout d’un petit instant.

-A ton tour de te présenter. Ensuite, tu me donneras le premier mot qui te vient à l’esprit quand je te dis « Marchombre », et après ça on se séparera pour ce soir. Tu pourras dire au revoir aux tiens, et tu me retrouveras ici demain à l’aube.

Comme ça elle était prévenue.

-Tu les reverras, mais pas avant longtemps. Précisa-t-elle néanmoins.

Les étoiles brillaient de mille feux au-dessus de leurs têtes alors que les gens s’en allaient après le spectacle, ne faisant pas attention aux deux silhouettes sur le muret, deux ombres dans la nuit.


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11.07.14 15:29



Rencontre sous la voûte étoilée

Killian Dell'Kaïron & Siobhan Manréh

« Je commençais à croire que tu ne me poserais jamais la question, jeune fille. Tu acceptes de te donner pleinement à une inconnue, sans même savoir comment elle se nomme. »

Siobhan fronça légèrement les sourcils à l'entente des ces paroles. Elle ... n'avait pas tort. Mais quoi qu'il se soit passer la veille au soir au sommet de la tour, la jeune fille était définitivement trop intriguée par cette inconnue pour refuser son offre. Mais se montrer plus prudente pouvait parfois éviter bien des ennuis ...

« Je me nomme Killian. Et je vais faire de toi une Marchombre. »

Elle connaissait à présent le nom de cette femme, lui permettant de remplacer le terme inconnue dans son esprit. Bien plus pratique et surtout, moins perturbant. Mais outre son nom, ce fût la seconde partie de ses parole qui attira son attention. Une Marchombre. Plus jeune, elle avait déjà entendue ce mot dans la bouche de Démaïl, auquel elle n'avait prêter qu'une rapide et légère attention. Peut-être aurait-elle du se montrer plus curieuse ... Mais qu'est-ce que ce mot signifier exactement ? Une guilde ? Un rang ? Elle l'ignorait totalement. Réfléchissant pendant quelques secondes, elles eut un temps de retard en serrant la main de Killian tandis qu'elle reprenait la parole.

« A ton tour de te présenter. Ensuite, tu me donneras le premier mot qui te vient à l’esprit quand je te dis « Marchombre », et après ça on se séparera pour ce soir. Tu pourras dire au revoir aux tiens, et tu me retrouveras ici demain à l’aube. Tu les reverras, mais pas avant longtemps. »

Siobhan écouta les parole de Killian, attentive. Pas avant longtemps. Que voulait dire longtemps exactement ? Des mois ? Des années ? En soit, peu importe. Elle les reverrait, c'était ce qui comptait, même si ce n'était pas avant un long moment.

« On m'appelle Siobhan Manréh. »

Cette façon qu'elle avait de se présenter pouvait surprendre. Abandonnée étant un enfant de quelques mois, elle n'a jamais connu son véritable nom, sa véritable famille. Et même en ayant trouvé une attache en grandissant, ses origines lui restaient inconnues.

S'ensuivit un silence, pendant lequel elle réfléchit. Marchombre. Elle ignorait ce que signifiait ce mot, mais elle savait que Killian, en était une. Marchombre. Ce n'était pas un de ces mots que l'on peut comprendre par déduction, réfléchir ne servait à rien. Ce simple mot, marqué dans son esprit sembla imposer de lui-même son sens à la jeune fille. Depuis qu'elle était enfant, elle ne rêvait que d'une chose, s'évader. Ailleurs, autre part. Découvrir des endroits inconnus, suivre son chemin, sans rien pour l'entraver. Et ce mot semblait désigner de façon très précise ce qu'elle recherchait.

« La liberté. »

Elle se tourna vers Killian, attendant une quelconque réaction. Elle ne doutait pas de sa réponse. Ce mot qu'elle avait prononcé, c'était ce qu'il évoquait chez elle. Et si ce n'était pas ce que la marchombre attendait comme réponse, et bien tant pis. Elle descendit du muret, prête à repartir vers son camp, le spectacle prenant finalement fin. Elle devait retrouver Killian ici, dès le lendemain. Et bien qu'intriguée, elle préféra garder ses questions pour plus tard.



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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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11.07.14 16:08



-On m'appelle Siobhan Manréh.

Killian haussa un sourcil. « On » l’appelait ? Qu’importe. Tout le monde avait ses secrets et son passé. Siobhan avant le sien.
La Marchombre réfléchissait observant distraitement le ciel. Elle allait prendre en charge cette jeune fille. Comme si on lui donnait un nouvel enfant. Nathan lui manquait, et ce vide ne serait jamais complet, mais élever cette fille au rang de Marchombre la rendrait fière. Elle allait forger son esprit et son corps aux rudiments Marchombres, lui ferait passer l’Ahn-Ju, l’enverrait sûrement au Rentaï le moment venu. Et un jour, Siobhan enseignera à son tour.

Reportant son attention sur elle, elle la vit en pleine réflexion quand au mot qui lui venait à l’esprit.

- La liberté.

Killian sourit. Siobhan cherchait donc la liberté. Comme beaucoup de gens. Ne répondant pas, elle l’observa descendre du muret, et la suivit bien vite.

-Dors bien, jeune fille.

Et elle disparut dans l’ombre de la nuit, rejoignant son auberge quelques rues plus loin. Dans sa chambre, elle fit un peu de gestuelle, vidant son esprit pour mieux entrevoir ce qu’elle devait préparer. Après une bonne douche, elle se coucha, et s’endormit après avoir dit bonne nuit à son fils.

Le lendemain matin, Killian prenait son petit-déjeuner, prête à partir. Taï’Dashar était fin prêt lui aussi apparemment, selon les dires de l’écuyer qui était venu la voir. Rassasiée, elle paya son séjour, et alla le récupérer.

-C’est repartit mon grand.

L’étalon fut ravi, et piaffa, Killian le calmant d’une flatterie sur l’encolure. Grimpant sur son dos avec souplesse, elle avança au pas jusqu’au muret où Siobhan patientait avec ses affaires.

-Bonjour jeune fille. J’espère que tu es prête !

Et qu’elle avait une monture ! Apparemment oui alors ça allait.

-Elle est vraiment belle.

C’était une belle jument aux couleurs chatoyantes, idéale pour Siobhan. Ensemble, elles sortirent de la ville au pas. Pour l’heure, il fallait fortifier son corps. Le préparer au dur traitement qu’il allait subir. Killian trouva donc une vaste plaine un peu camouflée par les arbres alentours, et laissa Taï’Dashar aller manger, sans l’attacher.

-Il m’écoute et ne partira pas.

Killian lui fit un clin d’œil et sourit, attendant que son apprentie soit prête.

-Aujourd’hui, on va commencer un peu lentement. Je veux voir tes capacités. Tu m’as montré que tu savais à peu près grimper, et danser presque parfaitement. Fais-moi le tour de la plaine cinq fois sans t’arrêter, en petites foulées. Je veux connaître ton endurance.

Sur un sourire, elle la laissa s’en aller, inspirant profondément. L’observant attentivement, Killian croisa les bras sur sa poitrine. La fille courait bien, mais trop lourdement. On voyait ses efforts, on voyait qu’elle souffrait légèrement au bout du deuxième tour. En même temps, c’était un grand tour alors n’importe qui serait fatigué. Se mettant en mouvement, Killian la rejoignit, et lui dit, sans être essoufflée :

-Il faut que tu sentes et épouses la terre sous tes pieds. Que tu fasses corps avec elle pour ensuite t’en dégager, et courir sans cette lourdeur caractéristique de la gravité. Cela te permettra de courir plus longtemps sans t’arrêter, mais aussi de courir plus vite parce que tu auras l’impression de flotter.

Et elle le lui montra, la dépassant et courant plus vite, plus loin, plus souplement. Killian sentait à peine la terre sous ses chaussures qu’elle était déjà un mètre en avant. Le vent caressait son visage, comme un duvet de plume, et le soleil venait la réchauffer. Ses muscles étaient tous en mouvement et répondaient à chaque impulsion. Et elle courait, sans s’arrêter.

A la fin, elle ralentit pour s’arrêter et regarder Siobhan qui courait plus loin. Haussant le ton elle lui dit :

-Encore un tour et tu peux faire une pause ! Épouses le sol sous tes pieds !

C’était compliqué à comprendre au début, mais Killian savait que son apprentie trouverait vite le mécanisme.

Spoiler:


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