Ses capacités pourraient tenir en quelques mots : Mentaï et Chef de la guilde des Mercenaires du Chaos.

Si vous voulez expliciter ou savoir plus concrètement ce que cela induit, sachez que cet homme est un tueur. Il a élevé l’assassinat au rang d’Art. A la tête de la guilde la plus crainte et meurtrière de Gwendalavir, il a dut développer son sens de l’observation. Savoir à qui se fier, sur quel mur s’appuyer et quand frapper. Chacun de ses gestes est calculé car il est certain qu’au moindre faux-pas quelqu’un en profitera pour lui ôter la vie.

Son talent de Mentaï accompagne sa vie depuis une dizaine d’année, lui offrant ainsi un Don puissant et maitrisé. Si créer des objets permanents est à sa portée, il préfère l’éviter, cela le fatiguerait pour un effet laissant parfois à désirer (pourquoi dessiner un poignard qui jamais ne disparaitra si quelqu’un peut s’en emparer et vous le planter dans le cœur ?).
Il a été testé par un analyste à son entrée à l’Académie, comme on s’y attendait on y trouve une Volonté extrêmement forte soutenue par un important Pouvoir. La Créativité quant à elle serait relativement faible bien que centrée. Certains diraient que Caym est fait pour obéir aux ordres, mais ils se feraient immédiatement tuer. Car Caym est un mercenaire extrêmement doué. Il travaille endurance, force, souplesse et discrétion.
Son arme de prédilection est un poignard d’une petite trentaine de centimètres qu’il utilise autant au corps à corps qu’au lancé. Peu adepte des arcs il se contentera de porter à la ceinture une épée à double tranchants, ses précieux poignards et une hache entre les omoplates, au cas où.

Il possède une bonne vue et n’a pas le vertige, ce qui lui donne un bon atout en montagne ou tout relief accidenté.

   

Les Mercenaires du Chaos n’Aiment pas.
Caym n’aimait pas Viladra.
Il admirait Viladra.
Et l’admire encore d’ailleurs.

Elle lui a beaucoup enseigné : à mieux maitriser son pouvoir, à s’entrainer pour être sans cesse meilleur combattant, à séduire pour gagner, à manipuler et faire souffrir pour avoir le pouvoir. Elle était plus que son amante, elle était son mentor. Il a appris à contrôler son impétuosité bien qu’il reste fougueux au besoin. Il cache ses cartes afin d’avoir toujours un atout dans la manche.

Gagner ne suffit pas. Il faut écraser l’adversaire pour assoir toute sa domination. La cruauté n’existe que dans les yeux des faibles. La peur est un sentiment très puissant, l’inspirer est le plus doux des baiser. Il ne faut pas être violent ni trop rapide, il faut laisser sa proie comprendre ce qui lui arriver et qu’elle arrive à cette simple conclusion : elle va mourir. Sa proie… Oui, Caym est un chasseur. Il aime tuer comme il aime séduire, jouer à ce jeu qui consiste à posséder l’autre de par sa présence. Son regard envoutant, sa bouche charmeuse et son parfum de danger. Tout est subtilité.

   

Un visage fin, des yeux clairs d’un bleu presque gris.
Il se sait séduisant, lorsqu’il fait l’effort de plaire.
Mais lorsqu’on l’observe ce qui nous saute aux yeux est l’expressivité qui s’en dégage. Son visage se transforme afin d’insinuer la terreur ou de faire palpiter les cœurs. Il sait rester impassible et tuer d’un regard. Ses cheveux noirs sont souvent noués en catogan.

Il lui arrive de porter l’habituelle tenue des Mentaïs, du cuir noir épousant son corps fin mais musclé. Mais il aime aussi porter des tenues plus élaborées qui lui permettent de marquer sa différence et sa supériorité. Il porte donc régulièrement des chemises sous des vestes de cuir. Un pantalon de cuir noir met en valeur ses fesses jambes fines mais musclées.
Il possède de larges épaules forgées par l’entrainement intensif qu’il fait subir à son corps. Des bottes souples ainsi qu’une imposante ceinture complètent sa tenue où il y garde ses armes, jour et nuit      . Jamais il ne sera totalement désarmé.

Sur son torse se trouvent quelques cicatrices, souvenirs de combats où sa vie était en jeu. Souvent. Son visage a étrangement été épargné, seule une fine cicatrice s'y trouve, à la commissure droite de ses lèvres.

   

Caym est né, Aussi étonnamment que cela puisse paraitre.

Il a connu une enfance plutôt heureuse, loin de la noirceur du Chaos. Ses parents étaient des itinérants.
Ses premières années, il les passa dans une ferme, peu loin d’Al-Jeit. Dès qu’il fut en âge de voyager, vers ses trois ans, la famille repris ses habitudes itinérantes et tous trois parcoururent le Sud de Gwendalavir.
Caym était en enfant joyeux, qui s’émerveillait de tout, surtout des papillons. Il n’aimait pas trop parler, mais riait facilement.
Il aidait la caravane de ses petites mains, cueillir des baies ou préparer des repas étaient à sa portée tout comme s’occuper des chevaux.



Un jour, alors que la caravane venait d’arriver dans une ferme fortifiée, un vol eut lieu. Un vol important et la famille Cali fut désignée comme coupable. Il n’y avait aucune preuve, Caym ignorait même l’existence de ce coffre avant qu’il ne disparaisse, mais c’était de sa faute. Tout était de la faute de la famille Cali. Ils furent mis à la porte sans plus de procès alors que la nuit tombait.

Caym avait alors neuf ans.

Dépouillés de leurs bien, la famille se mit en marche rapidement, désireuse de trouver un refuge où passer la nuit. Fort heureusement ils atteignirent un petit regroupement de maisons, mais on leur en refusa l’accès. Trois individus bannis de leur caravane ne pourraient rien apporter de bon. La mère de Caym argumentait, encore et encore, alors que son père, lui, restait muait. Il était fou de rage. Il savait pertinemment quel destin leur réservaient ces idiots de villageois, égoïstes et jaloux. Ils avaient été bannis car leur commerce était nettement plus lucratif que ceux des autres de la caravane et ils avaient de très bons clients, fidèles. Mais ils n’étaient encore jamais venus dans cette ferme, ils n’auraient pas dû y aller, ils auraient dû se contenter de leur routine.

Un des paysans proposa de garder l’enfant, il n’avait rien à voir avec ses parents, ce n’était qu’un gosse, il méritait une vie meilleure.

Il méritait de vivre, tout simplement.

Caym refusa. Il était hors de question qu’il se sépare de ses parents, mais tous deux lui ordonnèrent de rester en sécurité pour la nuit. Après avoir serré et embrassé ses parents, Caym resta immobile, observant les silhouettes des personnes qui lui étaient les plus chères au monde se faire engloutir par la nuit.

Une femme vint le prendre dans ses bras afin de l’inciter à rentrer, il serait en sécurité à l’intérieur. Mais il se dégage brusquement et fusilla la femme du regard. Qui était-elle pour le séparer de ses parents ?! Pour qui se croyaient ces gens, sous prétexte d’être justes, d’abandonner tout une famille à une mort certaine ?!

Incapable de dormir, Caym passa toute la nuit à la fenêtre, scrutant la nuit noire. Il était terrifié. Terrifié à l’idée de ne plus jamais revoir ses parents, d’être seul dans ce monde. Ce monde qu’il détestait.



Ainsi commença l’histoire de sa dévorante haine. Lorsqu’il trouva les cadavres de ses parents, attaqués puis dévorés par des bêtes sauvages, il perdit son insouciance. Il devient le rebelle du village. Les fermiers lui pardonnaient tout sous prétexte qu’il avait perdu ses parents, il était encore jeune. Mais Caym, lui, ne pardonnait pas. Il ne pardonnait pas la lâcheté dont avaient fait preuve les fermiers. Il ne pardonnait pas ces gens qui agissaient comme s’ils étaient ses parents alors qu’ils les avaient tués. Il ne pardonnait pas aux fermiers d’avoir banni ses parents sous prétexte qu’ils étaient des voleurs. Non, les puissants étaient des voleurs et des menteurs, en plus d’êtres des assassins, on ne pouvait confier en personne.
Tel fut son leitmotiv.

Le jeune garçon s’entraina jours et nuits. Il travaillait son corps et maniait les armes qu’il trouvait, couteaux de cuisine, fourches, pelles, hachoirs, tout était bon pour évacuer sa rage. Puis il se referma sur lui et travailla son sens de l’observation. Il commença à méditer et à penser. A prévoir des plans afin d’avoir sa revanche.


Il s’allia naturellement aux bandits de la région. Rapidement, il devient le chef de la petite troupe. On lui apprit à manier toute sorte d’armes : des petites épées, des poignards, une hache, une épée à double tranchant et un arc. Il détesta l’arc.
Lui s’occupait de renseigner sur les environs. Sa tête était connue comme l’orphelin Cali, il pouvait se renseigner sans aucune difficulté, de plus il savait comment réagissaient les habitants.

Sa carrière de bandit des routes prit fin avec l’attaque du village fortifié. Celui où tout a commencé. Ce village qui lui a fait perdre ses parents. Mais il ne trouva pas le repos ni la satisfaction qu’il désirait. Ils pillèrent le village avant d’y mettre le feu. La moitié de la troupe de brigands périt ce jour, le combat fut rude.


Caym prit sa part du butin et parti. Al-Jeit aurait certainement des réponses à lui proposer. Son passé de brigand lui permis en effet de devenir un mercenaire de bas-étage. Voler quelques bourgeois, tuer un tavernier, rien de bien excitant. Un jour, un homme vêtu de cuir vint le voir. Un mercenaire du Chaos.



Ainsi commença sa carrière de Mercenaire du Chaos. Il avait alors 15 ans. Il s’entraina encore et encore, pour devenir meilleur. Les années passèrent le rendant de plus en plus dangereux mais il restait noyé dans la masse, il était alors très difficile de se distinguer et d’atteindre les puissants. Les mercenaires du Chaos étaient en plein essor, recruter était devenu très facile. C’était l’âge d’Or du Chaos, les Alaviriens tremblaient rien qu’en entendant ce nom.

Lorsque son Don pour le Dessin apparu Caym y vit une opportunité et il partit s’infiltrer à l’Académie. Il gagna des points auprès de la guilde grâce aux informations qu’il fournissait et aux missions qu’il exécutait d’une étonnante discrétion. Un jeune Dessinateur trop talentueux faisait une chute mortelle dans les escaliers ou s’étouffait avec un os de poulet. Gwendalavir est un monde dangereux, qu’il ne faut jamais sous-estimer.
C’est lorsqu’il achevait sa dernière année d’étude qu’eu lieu l’attaque contre la forteresse. Dès qu’il le pu il se rendit sur place, mais c’était trop tard. Il ne restait plus que des ruines de cette imprenable forteresse.

Mais les mercenaires du Chaos ne s’avouèrent vaincus. Ils restèrent dans l’ombre, se relevant de leur monumentale chute. Petit à petit. Et Caym en faisait partie. Grâce à Viladra, la nouvelle chef, il obtient le statut de Mentaï et s’impliqua dans cette guilde pour qui il donnerait corps et âme. Viladra était une femme séduisante et Caym se senti flatté d’être son amant régulier, car contrairement à Tryss Shalion, elle passait plus de nuit à ses côtés.
Outre le fait qu’elle était son amante, elle était son mentor. C’était une femme exceptionnelle qui apprit beaucoup au Mentaï. A séduire pour appâter, à manipuler pour régner. Plus de douceur afin de dissimuler la piqure mortelle.

Lorsqu’elle disparue, sa jeune apprentie prit la relève mais Caym savait qu’elle ne tiendrait pas le coup. Certes elle domptait la foudre, mais ce n’était pas suffisant, elle manquait cruellement d’expérience et dans son cas, ça lui serait mortel. Très rapidement, Caym la mit au défi s’il gagnait il deviendrait le chef des mercenaires du Chaos et elle disparaitrait. Il tenait à l’épargner, très peu de personnes l’auraient fait. Mais en mémoire de Viladra, il voulait laisser cette chance à la gamine.
Il gagna ce combat. Il reçut pourtant quelques blessures mais rien de mortel, il garderait les cicatrices en souvenir. Avec les autres.



Depuis ce jour, Caym est le Chef des Mercenaires du Chaos.
Cela fait quelques mois à peine. Il a du mal à savoir sur qui compter, dans cette guilde, les apparences sont trompeuses, mais au moins il est certains de ne pas pouvoir compter sur Tryss Shalion. S’il pouvait mourir rapidement, il s’en porterait mieux, il dormirait plus tranquille. Mais peut-être était-ce bien ainsi, il ne baissait jamais sa garde et se préparait toujours à recevoir un coup par derrière. C’était certes contraire au code, son ennemi en profiterait si ça lui permettait d’éliminer son pire ennemi et de devenir Chef à son tour.

Caym a portant dû choisir un bras droit, une jeune mercenaire en qui Viladra avait confiance, Lyra Neel.
Ils travaillent rapidement et organisent la guilde, qui manque cruellement d’effectif. Mais elle manque aussi de réputation. Nombre de Mercenaire le sont lorsque ça les arrange et partent lorsqu’ils en ont marre.

Toutes les têtes de traîtres et de déserteurs ont été mises à prix, avec récompense à la clef. Les Mercenaires retournent sur le Grand terrain de jeu qu’est Gwendalavir, mais aussi sur les Terres de l’Est, car il y a nombre de personnes qui détestent l’empire et Ewilan Gil’Sayan. La rage des autres est un atout pour eux et ils doivent apprendre à l’utiliser de façon à transformer des fermiers haineux en de belles machines à tuer totalement dévouées au chaos. De beaux plans à venir annonçant des missions délicates et dangereuses.


Tant que l’Empire pense que la menace des Mercenaires du Chaos a été anéantie, ils possèderont un très grand avantage. Surtout que les pillards et autres bandits affaiblissent ledit Empire, avec un petit coup de main chaotique, cela pourrait avoir un impact bien plus important.