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Par une fraîche nuit d'automne [PV Roxane-Caym]
Caym Cali
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Caym Cali
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03.10.15 15:08
https://ewilan.forumactif.fr/t2550-chronique-d-un-redoutable-merc

La fin d'un long voyage.

La  nuit allait tomber. Le ciel avait perdu ses teintes orangée pour d’autres, plus obscures, plus profondes. Pas un nuage en vue, cette nuit serait froide.

A quelques centaines de mètre du fleuve, un cavalier solitaire talonna sa monture, désireux de rejoindre au campement.
Cela faisait de longues heures qu'il chevauchait loin des grands chemins sans avoir croisé la moindre habitation. Les indications qu’on lui avait données étaient assez vagues, trouver ces bandits itinérants avait été difficile. Mais maintenant son but semblait proche. Au loin se distinguaient des formes sombres et un très léger nuage de fumée. Le fameux campement.



A l’entrée du campement, le cavalier s’arrêta. Quatre hommes l’entouraient. Deux proches de lui, avec de longues épées, et deux autres, plus éloignés, avec des arcs. L’homme retira légèrement son pied des étriers et les observa, prêt à bondir. Ses mains rejoindraient très rapidement ses armes et dans le même mouvement les ferait prendre leur envol mortel. Il saurait se défaire rapidement de ces assaillants. Leur mort ne lui couterait pas grand-chose. Si ce n’est compliquer ses relations avec ses futurs alliés.
Il les ignora donc. Être un puissant dessinateur avait de bons côtés. Cela le rendait supérieur. Il mit donc pied à terre et laissa son cheval aux quatre hommes, immobiles. Un carcan invisible les maintenait figés. Pour une courte durée. L’homme devait donc trouver le chef du campement rapidement.
C’est ce qu’il fit. Celui-ci n’était pas loin. L’attendait-il ?

Caym eut une moue désapprobatrice lorsqu’il vit l’homme. Sa tête correspondait au portrait qu’on lui en avait fait mais son corps… Respirait l’oisiveté. Il était gras et val vêtu. Ses vêtements criaient à la face du monde son mauvais gout. Regardez-moi, je suis riche !
Mais Caym n’en dit pas un mot. Son visage avait gardé son air dur, les négociations sont toujours très délicates et il ne devait pas sous-estimer ce barbu au corps rembourré. Surtout qu’il était peut-être repoussant, ça n’en restait pas moins qu’un fin cerveau. Il gérait ce campement et ces bandits d’une main de maître et organisait ses attaques avec un certain talent. Le mercenaire devait avouer que ses actions étaient plutôt impressionnantes. Mais il était là pour savoir s’il s’agissait de faits réels ou d’histoire destinées à le glorifier. Le chaos n’apporte pas son soutien à n’importe qui. Il faut en être digne.

-J’ai épargné vos molosses à l’entrée, je pense que vous pourriez m’offrir une soupe en remerciement de ma clémence.


Caym ponctua sa phrase d’un sourire froid. Il n’était pas ici pour se faire des amis et devait s’imposer. Que personne ne se fasse d’idée, il était le chef des mercenaires du Chaos et, maintenant qu’il s’était identifié comme tel, n’allait tolérer aucune rébellion.

Il avait libéré depuis quelques instants les guerriers de l’entrée, ceux-ci accoururent auprès de leur chef qui les fit taire d’un regard. La discussion n’était pas finie, que personne ne les interrompe.

-Bien aimable. Prenez votre soupe et passons aux négociations. Vous, tout comme moi, avez d’autres choses à faire.


Caym s’approcha, réduisant la distance entre lui et son interlocuteur. Son regard était toujours aussi glacial et il pencha la tête sur le côté. Il détailla l’homme de la tête aux pieds, lentement. Celui-ci senti un frisson parcourir son dos. Mal à l’aise.

-Gardons les négociations pour plus tard. Je veux, avant d’aller plus loin, savoir réellement ce que vous valez. Comprenez que cet engagement ne s’effectue pas à la légère.


Ce faisant, Caym s’approcha du pauvre homme qui avait pâli sous l’intensité du regard du mercenaire. Il lui sourit. L’homme écarquilla les yeux. Terrifié.
Parfait.
Caym en avait donc fini avec lui.
Lentement, il contourna le gros homme, qui restait figé. Le regard brulant du mercenaire l’empêchait d’effectuer le moindre mouvement. Sa volonté avait fondue en présence du mercenaire. Ce dernier le laissa avec ses sbires, qui observaient la scène d’un œil légèrement inquiété, puis parti en quête de la caravane qui s’occupait de la cuisine.

De nombreuses tentes étaient installées, on aurait dit un véritable campement. Hommes et femmes y vivaient, seul un œil exercé se rendait compte de leur aura inhabituelle. De leur manière de se déplacer. De leurs muscles dissimulés sous des vêtements bons marchés. C’était une ruse. Un piège énorme qui fonctionnait à merveille, aucun garde n’avait jamais eu le moindre doute à leur sujet.
Caym les observa, des brides de souvenirs remontant à lui. Petit, avec ses parents, il avait fait partie d’expéditions ainsi, sauf qu’ils étaient « honnêtes ». Les étoiles pour veiller sur leur sommeil, les cheveux à l’écart, broutant paisiblement, les soirées au coin du feu, les baies cueillies le matin et de la viande rôtie au-dessus du feu, tant odeurs familières…
Ne s’attardant pas plus sur ces vieux souvenirs, Caym reprit son exploration.


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Roxane
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04.10.15 20:05
Par une fraîche nuit d'automneRoxy feat Caym

Dans quel pétrin m’étais-je fourrée ?  Mes doigts pianotaient nerveusement sur le rebord de la masse boisée – un simple tronc coupé faisant office de table. Le luxe n’était pas le premier souci pour ces gens, et étant moi-même une voyageuse, je le comprenais fort bien. Ce n’était pas tellement cette piètre condition qui me rendait  à ce point agitée, mais plutôt un petit détail, tout simple, infime : des bandits. J’étais entourée de bandits. Vous savez, ces braves gens qui tuent pour le simple plaisir de l’acte ? Ces personnes dont la pitié n’était qu’un pâle souvenir à exterminer, à emmurer dans une tour oubliée, à effacer sur tous les visages qui la quémandaient… ? Oh, vous auriez bien raison de dire que j’avais particulièrement bien choisi mes ôtes pour ce soir. Mais ce n’est pas tellement comme si j’avais eu le choix.

Le matin même, j’avais quitté un village où j’étais restée quelques semaines, dans le simple but de soigner les malheureux. Il y avait toujours des blessés, des promeneurs égarés qui allaient plus loin qu’ils ne le devraient, et qui revenaient avec un membre entaché. Ce n’était pas le travail qui manquait, jamais. J’étais même heureuse de pouvoir me rendre utile, d’avoir une véritable raison de m’arrêter un moment. J’adorais la route, les chemins vers l’aventure, mais parfois, le calme des villes était rassurant. Et puis, ce n’était pas comme si je ne prenais aucun plaisir à avouer mon appartenance à ma guilde, moi qui étais une femme. J’espérais que cela finirait par renverser les choses, un jour. Les rêveurs ne devraient pas réserver leur savoir uniquement pour les hommes. C’était complètement injuste, et insensé. J’étais presque certaine que je n’étais pas la seule qui savait manipuler les possibles dans le seul but de soigner. Alors j’avais parfois cet espoir fou, naïf, de les faire changer d’horizon.

C’est donc par un départ que ceci m’était arrivé. La nuit s’attardait, et je ne savais si je devais perdurer dans mes pérégrinations, ou si je devais revenir sur mes pas pour retrouver ledit village. Et plus je songeai, plus mes pas me portaient au loin. Et bientôt, l’évidence de la décision me frappa, au même titre que les premières étoiles qui perçaient le ciel avec timidité : les bâtisses étaient bien trop loin, maintenant. Rentrer serait inutile. Je me devais d’avancer. Encore, et toujours. Mais cela ne me gênait plus depuis longtemps. J’étais habituée à me hâter autant, et à finir la nuit à la belle étoile. Cela n’est pas comme si c’était un véritable changement. Par contre, je ne me serais certainement pas attendue à tomber sur un campement de bandits. Le chaos à ma portée, c’est le cas de le dire.

Il n’y avait eu d’abord que la toile typique d’une tente, et je crus à de simples voyageurs. Mais ces petites maisons de nuit se multipliaient au fur et à mesure de mes pas et une multitude de personnes à la démarche presque féline, et au regard sombre envahissait ma rétine. Et alors même que je voulais reculer pour fuir ce spectacle, pour ne pas à devoir me retrouver dans des situations pénibles, une femme avait surgi derrière moi. Je ne l’avais pas entendue – évidemment. On n’entend jamais les soldats de la mort arriver.

-Que fais-tu ici ? Qui es-tu ?

-L’une des vôtres. Tu ne me reconnais pas ? J’ai dû mettre cet accoutrement de voyageuse pour une simple mission d’observation. Mais je suis de retour, maintenant.

Je n’avais pas cillé. Mes yeux s’étaient enfoncés dans ceux noirs de la femme, qui me sondait entièrement. Mon mensonge était imperceptible – j’avais suffisamment œuvré pour entretenir cette part en moi. Ce n’était pas une qualité des plus admirables, mais bien souvent, elle avait suffi à me sauver la vie. Alors pour rien au monde je n’abandonnerai cette part de moi, même si je n’en étais pas fière.

Si cette femme m’avait cru, la réponse était évidente. Autrement, je ne serais pas à l’instant entourée de ces hommes et femmes à la lame nerveuse, en train de manger comme si de rien n’était. Comme si j’étais des leurs. Mais je n’attendais que le bon moment pour fuir l’endroit. Il ne suffirait de rien, d’une occasion précise, où ils ne feraient pas attention à moi. Je saurais être patiente.

-Hey, petite ? Va porter ça au gars, là-bas.

La main d’un homme grassouillet effleura mon épaule, et je reconnus le cuisinier qui m’avait apporté avec un sourire mon repas, dénotant étrangement avec le reste de ses compagnons. Il m’indiqua du menton un homme qui s’avançait entre les tentes, le regard quelque peu absent, et malgré moi, le rouge me monta aux joues. Il était encore jeune, bien que les marques de la vie adulte aient laissé des traces sur ses traits. Ses cheveux noirs et longs étaient noués sur sa nuque en catogan, lui donnant un air…irrésistible. Je ne cacherai pas qu’il était particulièrement craquant, et je pense même que je me serais laissé aller à quelques œillades appuyées si je ne savais précisément qui il était. Rasinar avait été une exception, mais il ne faisait plus partie de ma vie depuis longtemps. Il était hors de question que je flirte avec un bandit, qui me rappellerait trop ces soldats noirs qu'étaient les mercenaires du chaos; aussi séduisant qu’il soit. Même si c’était avec beaucoup de regret…ça, je ne pouvais le nier.

-Bien sûr. Avec plaisir.

Je me saisis de l’assiette pleine, essayant de sourire à moitié, gardant mes yeux plissés comme si j’étais aux aguets. J’ignorai si je pouvais passer dans l’art du mimétisme de cette guilde maudite, mais on ne pouvait nier que je fasse de gros efforts. J’aperçus à la volée un calme plat près de l’homme, et il n’y avait aucune autre personne qui l’entourait. Une douce caresse me réchauffa le cœur : j’étais tirée d’affaire ! Une fois ma besogne accomplie, il me suffirait de partir par-là. Il n’y avait aucun regard pour s’accrocher à moi, aucun témoin pour courir à ma poursuite. J’étais libre, et bien plus facilement que je ne me l’étais figuré.

Je m’approchai alors lentement de l’homme, me plaçant au-devant de lui pour qu’il s’arrête. Je lui offris alors mon plus beau sourire, essayant de ne pas me laisser déstabiliser par ses traits avenants. Sérieusement…Il était encore plus séduisant de près. A croire qu’il avait été conçu pour tromper ses dames – chose qui devait être particulièrement plaisant en vue de sa condition. Quoi de mieux pour désarmer les gens et soustraire leur méfiance qu’un visage accueillant ?

-Hey, salut toi. On m’a demandé de t’apporter ça alors…tiens.

Je lui fourguais alors le plat entre les mains, presque à la hâte, n’attendant pas même une réponse de sa part. Il fallait que je parte, profitant de la légère confusion que lui apportait ma venue pour disparaître aussitôt. Je n’aurais pas d’autres occasions de filer d’ici, et si je voulais vivre encore longtemps, il valait mieux que je parte de cet endroit au plus tôt. On ne pouvait avoir confiance en ses gens. Je l’avais appris au cours de ma vie, parfois à mes dépens.

-Bon app’. Et à plus tard, peut-être.

Je ne lui laissai pas le temps de réagir. Déjà, je tournai les talons, m’apprêtant à m’enfoncer parmi ces maisons de toiles, m’apprêtant à me faire oublier de lui à jamais. Mais cela ne se passa pas comme cela. Bien sûr, cela aurait été bien trop simple sinon. Et puis, autrement…il n’y aurait pas d’histoire.





Spoiler:
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Caym Cali
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Caym Cali
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06.10.15 9:14
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Un bon bouillon

Une odeur de soupe vint chatouiller les narines du mercenaire. Celui-ci resta de marbre et se dirigea où son odorat le mènerait. Une soupe aux légumes. On pouvait même sentir, très légèrement de la viande, très certainement du lapin.
Trouvant enfin ce qu’il cherchait, le mercenaire du Chaos s’arrêta. Certains bandits étaient en train de se restaurer, d’autre de boire. Une atmosphère qui pourrait être agréable si Caym s’y était intéressé, regnait dans l'air mais à dire vrai, il s’en moquait éperdument. Il ne comptait pas boire ni faire la fête.

Une jeune femme rousse lui proposa un bol de soupe qui dégageait un chaud fumet. Appétissant. (la soupe, pas la fille) (enfin, quoi que, en y regardant de plus près…)
Mais en attrapant son bol, et lorsqu’elle parla, Caym senti quelque chose. Quelque chose d’anormal. Et lorsqu’elle partit se faufiler entre des tentes, il la suivit, sa soupe à la main.
Elle était vêtue de vêtements passepartouts, mais quelque chose se dégageait d’elle, une odeur qui n’avait pas sa place dans un tel campement. Où pourrait-elle donc ?
Voulant la prendre de court, le mercenaire se dépêcha. Ils atteignaient déjà la limite du campement. C’était le moment d’agir.

-Tu cours où comme ça ?


Cali la vit s’arrêter. Il préférait ça. Il avait faim et froid, courir dans la nuit à poursuivre des inconnues ne faisait pas parti de son passe-temps. Il l’observa de nouveau alors qu’il trempait ses lèvres dans le bouillon. Très bon bouillon. Pas trop salé et plein de saveur, c’était parfait. Ca réchauffait ses doigts frigorifiés par sa longue chevauchée et redonnerait un peu de couleur à son visage. Il est vrai que s’il ne pleuvait pas, ils n’étaient pas loin de la saison des pluies et les vagues de froid commençaient à arriver.
Ah mince, la donzelle.
Se concentrant sur la scène, Caym  l’observa. Elle n’avait pas encore répondu. Ses cheveux roux flamboyants encadraient un petit visage séduisant. Des yeux bleus. Des lèvres rosées. Un corps de femme. Pourtant elle devait avoir à peine vingt ans. Que faisait-elle dans ce campement. Rien sur son visage ou dans sa tenue n’indiquait une quelconque implication avec des bandits. Elle semblait trop… innocente.
En jouait-elle pour s’infiltrer et les espionner ?
S’approchant d’elle il la fixa d’un regard lourd. Ses mouvement devinrent fluides, prêts à réagir. Il l’observait avec un regard de chasseur. Il ne comptait pas la ménager. Il sentait déjà le cœur de la gamine s'affoler, et de très brèves lueurs de peur dans ses yeux.




HRP :
je viens de percuter : ce n'est pas un campement de MDC ! ce sont de "simples bandits" et du coup Caym vient voir si ils sot bon (genre bien méchants). Si c'est le cas alors le chaos les sponsorisera :P
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Roxane
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25.10.15 13:47
Par une fraîche nuit d'automneRoxy feat Caym

Mes pas me portaient vers l’infini bleuté de la nuit. Comme je souhaitais que son ombre m’enveloppe de ses doigts glacés ! Je n’étais pas comme eux. Comme tous ces bandits. Je ne pouvais me fondre dans cette masse car je n’avais pas ce pacte étrange qui semblait les unir avec chacune des perles du ciel. Ce pacte inconnu, mais qui ne pouvait qu’être véridique – sinon, comment pourrions-nous ne jamais les apercevoir ? C’était insensé.

Je marchais doucement, me concentrant pour imiter le pas feutré de ces gens. Si je me déplaçais avec l’élégance d’un Raïs dans un magasin de porcelaine, ils auraient tôt fait de comprendre que je n’étais pas des leurs. Même si j’étais dissimulée derrière tout cet amas de tissus que représentaient ces petites montagnes de tentes, je n’étais pas encore en sécurité. Il me tardait d’atteindre les limites de ce campement, pour recouvrer cette liberté volée pour quelques instants. J’étais certaine que cela ne serait pas long. Plus que quelques mètres, seulement, et je pourrais me permettre de courir – de fuir, comme je l’avais toujours fait.

Et puis ? Je marcherai. Encore et encore. Jusqu’à ce que la fatigue soit-elle que je ne puisse plus avaler un autre pas dans ma cadence. Ou jusqu’à ce que le destin m’arrête un moment, me demandant de sa petite voix suave de venir en aide à quelqu’un. Je ne pourrais pas résister. C’était mon but, après tout. Sauver des vies. Voir ces sourires soulagés sur le visage lasse des parents, des maris, des femmes. Une monnaie d’échange bien pauvre pour avoir permis une plus longue existence. Mais cela m’était égal – je ne faisais pas cela pour de l’argent. Seul ce regard humide valait de l’importance ; seule cette reconnaissance était à même de me payer dignement. Ainsi allait ce chemin que je m’étais moi-même choisi. Et parfois, lorsque mes échecs me pourrissaient le crâne, parfois, je me demandais si tout cela avait un sens. Mais une main se tendait vers moi, et je la saisissais. Tout reprenait alors ses véritables couleurs, jusqu’à m’éblouir complètement.

Mais je savais qu’il me manquait quelque-chose. Je savais que je ne serais entière que lorsque cela me comblerait. Même si je ne voulais pas l’admettre. L’amour avait quelque-chose de terriblement agaçant. Si l’occasion se présentait, je fuyais. Et lorsque je me retrouvais esseulée, avec l’envie irrésistible de cet homme inconnu qui m’étreindrait, j’aurais tout fait pour que cette accroche s’installe dans mon cœur. Une fille pleine de contradictions, ça, c’était certain. C’était ce que tous devaient penser de moi. Mais je n’y pouvais rien – au fond, je crois que j’avais peur de cet engagement. Est-ce que la chance finirait par tourner ?

-Tu cours où comme ça ?

Cette voix autoritaire me surprit dans mes pensées. Mon cœur rata un battement, et mon étonnement fut tel que mes jambes cessèrent de fonctionner. J’aurais pu continuer mon chemin, feindre de ne pas avoir entendu ces mots mais j’en fus incapable. Il y avait dans le ton usité une manière de me dire doucement qu’il ne me permettrait pas de fuir. M’avait-il démasqué ? C’était fort probable. Restait à espérer qu’il se taise auprès des siens. Je n’avais pas envie d’être contrainte à les suivre, de devoir soigner ses hommes qui commettaient des larcins immondes.

Je me retournai lentement, laissant les secondes s’égrener entre nous, comme si elles pouvaient parler à ma place. Je fus face à cette personne au visage si séduisant, qui provoquait en moi des papillons ordonnés insensés. C’était un voleur, un mécréant, capable sans doute du pire. Bel homme ou non, je ne devais pas me laisser attendrir. Ma voix fut dure, mes traits tirés, comme si ma colère était justifiée.

-J’ai à faire ailleurs, tu ne vas pas m’interdire de partir, tout de même ? Je ne me souviens pas qu’on m’ait ordonné de rester chaque nuit auprès des miens sans rien faire. Je ne suis pas cloîtrée ici, n’est-ce pas ?

Tous mes membres étaient tendus, tandis que j’étais incapable de dissimuler la peur sourdre qui dansait dans mes yeux. S’il voulait m’attaquer, je ne saurais pas me défendre – pas avec cette pauvre dague qui dormait sous les plis de mes vêtements. Ce genre d’hommes était entraîné depuis avant leur naissance à se battre contre leurs proies et j’étais presque certaine que les coups qu’ils donnaient dans les ventres de leur mère étaient exécutés dans un entraînement routinier. Je n’avais aucune chance face à lui…Je ne pouvais que compter sur sa bonne volonté.

-Ecoute, chéri, je t’ai donné ton repas, tu peux aller sagement dormir dans ta tente, maintenant. Honnêtement, tu n’as aucune utilité à me suivre. Je ne vais rien faire d’intéressant.

Il ne me croyait pas, c’était évident. Tout en moi criait celle que j’étais réellement – une simple voyageuse qui s’était trompée de chemin. Je serrai mes dents, le suppliant implicitement du regard pour qu’il me laisse partir, peu importe mes paroles douteuses qui ne me justifiaient en rien. Je n’étais pas son ennemie – pas tant qu’il décidait de ne pas me voir comme telle.



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Caym Cali
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13.11.15 21:11
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Sans chaperon, dans les bois


La proie du mercenaire se mit à parler. Après un court instant d’hésitation les traits de la jeune femme se figèrent et une expression qui pourrait s’apparenter à de la colère s’installa sur son visage.

-J’ai à faire ailleurs, tu ne vas pas m’interdire de partir, tout de même ? Je ne me souviens pas qu’on m’ait ordonné de rester chaque nuit auprès des miens sans rien faire. Je ne suis pas cloîtrée ici, n’est-ce pas ?

Caym haussa les sourcils avant de plisser les yeux. N’était-il pas connu que la meilleure des défenses était l'attaque ?
Plongeant ses lèvres dans le bouillon afin d’en reprendre une gorgée il laissa son interlocutrice finir son spectacle. Il l’observait avec assiduité, cherchant à la démasquer. Se faisait-il des illusions ?

-Ecoute, chéri, je t’ai donné ton repas, tu peux aller sagement dormir dans ta tente, maintenant. Honnêtement, tu n’as aucune utilité à me suivre. Je ne vais rien faire d’intéressant.


L’ombre d’un sourire se dessina sur le visage fermé du mercenaire du Chaos. Elle avait du culot, et ignorait visiblement à qui elle parlait. Mais elle lui tenait tête ce qui l’amusait. Il était évident qu’il ne la laisserait pas partir. Il devait savoir ce qu’elle savait et pourquoi était-elle entrée dans le camp.
Lorsqu’il prit la parole, sa voix était aussi tranchante que le sabre d’un frontalier :

-Tu n’as pas répondu à ma question. Où vas-tu. Ailleurs n’est pas une réponse satisfaisante.

Il laissa ses yeux glacés plantés dans ceux de la jeune femme. Elle ne bougea pas.
Puis, changeant de tactique, et n’ayant pas vraiment envie de lui courir après, Caym adopta une posture moins offensive. Il décrispa la mâchoire et adoucit son regard. Ille détacha un instant, lui laissant croire qu’elle avait gagné. Sa voix si fit moins rude, elle était presque amicale.

-Mais je te laisserais tes mystères, j’imagine qu’un homme se cache là-dessous. En revanche, n’espère pas t’enfuir comme ça. Ton chef m’a dit que tu pourrais m’expliquer rapidement et avec précisions les attaques que vous avez menées et vos prochains plans. Je te propose donc d’aller discuter dans une tente, à l’abri et au chaud.

La jeune femme était dos au mur. Caym avait réussi à l’attraper à son propre jeu. Aucun mercenaire ni bandit refuserait un ordre de son chef, si elle fuyait c’était qu’elle était une intruse. Dans quel cas Caym devrait lâcher son délicieux bouillon afin de la plaquer au sol, violemment. Il ne traitait pas les traitres avec beaucoup de compassion, même si elles étaient des femmes.
Mais avant de jouer avec les traitres comme un chat avec une souris morte, il faut réussir à l’attraper. Et démasquer un traitre était beaucoup plus stimulant qu’une course-poursuite dans la forêt. Surtout que cette souris semblait prêtre à se battre.
Ça serait intéressant.
Très intéressant.
Peut-être même qu’il réussirait à la rallier au Chaos. Une âme innocente et perdue était monnaie rare dans leur forteresse, elle avait beaucoup de valeur.



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29.11.15 13:27
Par une fraîche nuit d'automneRoxy feat Caym

Les yeux de l’homme me sondaient, c’était évident. Il ne me croyait pas, cela se sentait, et pourtant, il ne réagissait pas plus que cela. Qu’attendait-il pour me dénoncer ? Pour m’attraper ? Mon cœur battait à une cadence folle, contrastant tellement avec l’allure tranquille que j’essayais de démontrer. Comme si j’étais innocente. Après tout, c’était un peu le cas ; je n’avais atterri ici que par hasard, et en aucun cas je ne souhaitais rester, ou faire office d’espion pour je ne sais quel maître. La seule chose que je voulais – et fallait-il m’en blâmer ? –  était de sortir vivante d’ici. Cependant, avec ce gars à mes trousses, c’était réellement mal parti.

-Tu n’as pas répondu à ma question. Où vas-tu. Ailleurs n’est pas une réponse satisfaisante.

-C’est-à-dire…

Je me tus, incapable d’en dire plus. Il ne lâcherait décidément pas l’affaire, et je ne savais quelle excuse proférer. Je toussais légèrement, les joues en feu face à ce dilemme dont je n’arrivais pas à me dépêtrer. Ne pouvait-il donc pas me laisser tranquille, comme tout homme raisonnable ?! Bien sûr que non. Il ne s’agissait pas du plus commun des mortels ; c’était un brigand, un scélérat, né pour voler et tuer. La pitié, chez lui, n’existait pas. Il n’y avait que la ruse qui dictait sa vie. Rien d’autre.

-Mais je te laisserais tes mystères, j’imagine qu’un homme se cache là-dessous.

Je poussai un soupir, véritablement soulagée de m’en tirer à si bon compte. Je lui offris un sourire entendu, comme si, effectivement, je n’allais rejoindre qu’un bellâtre pour passer ma nuit dans ses bras. Oh, mon joli petit truand, tu m’as démasquée ! Tais donc cette découverte auprès des « miens », avant que je ne sois méprisée pour ce petit écart… Il m’était si facile de jouer ce rôle qu’il m’offrait sur un plateau d’argent, sans même le savoir. Je me mordillai les lèvres, souriant de plus belle, et commençai à faire un pas pour m’enfuir le plus tôt possible de son aura angoissante. Il fallait que je parte maintenant, autrement, il risquait de changer rapidement d’avis. Après tout, il risquait bien trop vite de se rendre compte que je n’avais rien d’une voleuse comme eux tous. Il fallait simplement que sa prise de conscience se fasse le plus tard possible.

Je fis un autre pas, me rapprochant davantage de ce qui serait ma délivrance. Mais il semblait que le destin ait trouvé cette conclusion bien trop facile à leur goût. L’homme reprit la parole, ses yeux fichés dans les miens, à la recherche d’un quelconque indice qui me trahirait. La ruse, vous disais-je. Ce gars m’avait laissée prendre dans mon propre piège.

-En revanche, n’espère pas t’enfuir comme ça. Ton chef m’a dit que tu pourrais m’expliquer rapidement et avec précisions les attaques que vous avez menées et vos prochains plans. Je te propose donc d’aller discuter dans une tente, à l’abri et au chaud.

-Il a dit ça ?

Mes mâchoires se crispèrent, tant il était évident qu’il mentait. Il me testait, rien de plus. Il m’avait démasquée, depuis peut-être plus longtemps que je ne le pensais. Comment mon soi-disant chef aurait pu lui dire quoique ce soit, puisqu’il ne me connaissait pas ? Quoique je fasse, je serais foutue. Si je fuyais maintenant, il aura tôt fait de me rattraper – les situations de ce genre devaient faire partie de son quotidien. Après tout, n’est pas brigand qui veut. Mais si je me laissais prendre dans son jeu, cela voulait dire que je serais enfermée seule dans sa tente, et Dieu sait ce qu’il pourrait faire avec moi. Dans tous les cas, je m’étais fait avoir en beauté, et je n’avais pas une multitude d’alternatives possibles. Cependant…je ne cessais de me répéter que s’il agissait comme tel, c’était qu’il voulait me donner une petite chance. S’il avait vraiment voulu me faire cuire en brochette pour ce que j’étais en train de faire, il aurait réagi depuis longtemps. Pourquoi faisait-il cela, je n’en avais rien à faire. Il fallait simplement que je le suive, sans discuter. Je n’avais pas vraiment le choix.

-Alors discutons. Je te suis. Il m'attendra bien un moment.

Je fis un léger signe de tête, me laissant guider par ses pas. Mon corps entier était crispé ; mon souffle s’accélérait de lui-même. Un mécanisme de peur qui ne pouvait lui échapper, finissant de le convaincre tout à fait sur ma venue ici. Restait à le persuader que je ne voulais en rien lui voler quelques informations, que je n’étais pas une traitre ici. J’ignorais qui il était vraiment – il avait parlé de « mon » chef, excluant la dénomination pour son compte ; ce qui signifiait, de toute évidence, qu’il n’avait pas un lien direct avec le peuple d’ici – mais cela n’avait que peu d’importance présentement. Je voulais simplement survivre, qui qu’il fut, quoiqu’il veuille faire de moi. Je me plierai à ses volontés, pourvu qu’il me promette une délivrance à la fin. Mais c’était loin, bien loin, d’être gagné.





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Caym Cali
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Caym Cali
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13.12.15 15:31
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Une appétissante demoiselle

-Il a dit ça ?


Un éclair de peur sembla traverser les yeux de la demoiselle avant de disparaitre aussi brusquement qu’il n’était apparu. Le mercenaire regarda la jeune femme, qui semblait hésiter sur la réaction à avoir. Devait-elle le suivre ?
Patient, le mercenaire ne la lâchait pas du regard, bien que dissimulant son impatience derrière un sourire rassurant.

-Alors discutons. Je te suis. Il m'attendra bien un moment.


Caym haussa un sourcil, avant de comprendre à qui faisait référence le « il ». Ah, un amant. Ou un garçon qui l’aidait à s’enfuir. Caym hocha la tête, amusé. En effet, il allait attendre un bon moment… Car le mercenaire allait prendre son temps, cette fille semblait avoir un secret, peu importe le temps qu’il mettrait à l’obtenir, il l’obtiendrait.
Les deux individus retournèrent vers le centre du campement, jusqu’à ce que Caym finisse par trouver la tente qu’il désirait. Spacieuse et opaque, elle était meublée d’un lit rudimentaire, mais qui ne semblait pas si inconfortable, ainsi que d’une table avec une unique chaise. D’un dessin trop facile, le mentaï alluma la bougie qui se trouvait sur la table. Il fit signe à la demoiselle de s’installer sur la table alors qu’il faisait un signe à l’un des brigands qui passait par là. Il lui demanda de faire passer le message à son chef : il avait trouvé la tente qui serait la sienne et ne souhaitait pas être dérangé.
Puis, se reconcentrant sur ce qui l’attendait dans cette tente, le mercenaire s’approcha de la demoiselle et profita de la lumière pour l’observer avec plus d’attention. Elle était jeune mais possédait de belles courbes. Sa chevelure était rousse et fournie, donnant l’envie d’y glisser la main afin de l’agripper fermement. Le visage de la demoiselle était tourné vers lui. Sa peau était d’une blancheur extrême, quelques taches de rousseur venaient rehausser son teint. De grands yeux verts émeraudes l’observaient, brillants tandis que ses lèvres rosies par le froid étaient légèrement pincées.
Caym était affamé, mais il ne pensait plus à son repas ni à sa soupe maintenant finie, mais à la demoiselle qui lui faisait face. Terriblement appétissante.

Lui souriant, le mercenaire s’approcha d’elle et s’accroupit, afin de ne pas la dominer par sa stature et le fait qu’elle soit assise.

-Bonsoir… Il me semble qu’on ne s’est pas présentés tout à l’heure. Je m’appelle Cali. Et toi ?


Il plongea ses yeux bleutés dans ceux de la jeune femme. Il ralenti son souffle créant une légère tension, qui se voulait sensuelle. Sa voix grave repris tandis que sa main frôlait celle de la demoiselle.

-Je vais être honnête avec toi. Ton chef ne m’a jamais parlé de toi, je souhaitais juste passer plus de temps en ta compagnie.

Son regard prenait plus de profondeur et brillait d’un nouvel éclat. D’un éclat discret mais qu’il savait émoustillant.


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Roxane
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19.12.15 13:44
Par une fraîche nuit d'automneRoxy feat Caym

Cet homme ne semblait pas lâcher l’affaire et, au contraire, prenait un malin plaisir à me faire entrer dans son jeu. Quelle idiote étais-je…Pourquoi avait-il fallu que je m’enfonce de la sorte ? Moi qui espérais me tirer de cette situation ridicule, je ne faisais que rallonger mes heures au sein même de l’antre de mes ennemis. Mieux valait ne pas penser au fait que ce brigand avait compris mon manège – et ce qu’il comptait faire de moi dans sa tente. Le suivre, c’était tout ce qui importait. J’aviserais ensuite. Après tout, ce n’est pas comme si je n’avais pas l’habitude des situations fâcheuses.

Nous commençâmes donc à déambuler entre les maisons de toile, d’un pas assuré, comme si le mensonge dans lequel tous deux baignons n’avait rien de plus véridique. J’essayais tant bien que mal de me situer dans ce campement, cherchant à savoir où aller en cas de fuite précipitée ; alors que, dans le même temps, je baissais la tête afin que mes cheveux dissimulent mon visage, craignant que ces voleurs ne comprennent que je n’avais aucun lien avec eux. Mon cœur battait à une cadence irrégulière, tant la peur me broyait le ventre. Je ne savais pas comment j’allais faire pour me sortir de ce pétrin, ni si j’allais y parvenir. Cet homme, aussi charmant qu’il soit, n’avait pas l’air de vouloir particulièrement plaisanter avec moi.

Nous nous arrêtâmes finalement devant une tente légèrement plus grande que les autres, et le jeune homme m’indiqua une chaise en face d’une petite table très simple, avant de s’éclipser quelques minutes. Je m’assis, observant nerveusement les tissus sombres qui m’entouraient, comme s’ils auraient pu détenir un passage secret menant à une fuite. Mais que pouvais-je trouver ? Il n’y avait qu’une seule sortie possible, et mon compagnon d’infortune ne me laisserait jamais m’évader aussi facilement. Je poussai un long soupir, dépitée par avance, et entortillai mes doigts, de plus en plus agitée. Il refit alors son apparition, et un sourire tranquille assura à nouveau mes traits, alors qu’intérieurement, je hurlai. Pourquoi ce genre de choses n’arrivait-il qu’à moi ?!

C’est alors que la bougie encore endormie sur le bois s’éveilla, lançant des reflets légèrement rougeâtres dans l’habitacle. Mes sourcils se froncèrent à cette image ; j’avais clairement ressenti l’utilisation du Dessin, même si nous utilisions les spires d’une différente façon. Je ne connaissais que peu de gens capables d’utiliser ce pouvoir, bien qu’une utilisation aussi simple pourrait, en principe, être fait par presque n’importe qui. Je ne voulais guère m’avancer dans des aprioris injustifiés, mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il s’agissait plus d’un brigand. Méfiante, je ne me départis pourtant pas de mon sourire innocent, le détaillant avec une toute nouvelle attention. Il s’avança d’un air assuré vers moi, s’accroupissant pour me faire face.

-Bonsoir… Il me semble qu’on ne s’est pas présentés tout à l’heure. Je m’appelle Cali. Et toi ?

Il n’était plus qu’à quelques centimètres de mon visage et autant dire qu’il m’intimidait grandement. Sa prestance, son aura, (…ses muscles), tout chez lui m’impressionnait. Un rouge vif colora mes joues, alors que je fus incapable de lui répondre dans l’immédiat. Ses yeux étaient plongés dans les miens, et une main peut-être trop voyageuse effleura la mienne. Mais il était certes des plus attirants, jamais je ne pourrais succomber devant mon ennemi. Surtout pas dans ces circonstances.

-Je vais être honnête avec toi. Ton chef ne m’a jamais parlé de toi, je souhaitais juste passer plus de temps en ta compagnie.
-Ah oui ? Voilà qui est intéressant, « Cali ».

Je le repoussai fermement, maintenant une distance plus que respectable entre nous. Si je ne voulais pas être perturbée par ses charmes, je n’avais pas vraiment d’autres choix que de m’éloigner de lui. Et surtout, cette proximité me gênait, comme s’il y avait quelque-chose de malhonnête dans son approche. Il était évident qu’il ne détenait pas un tel désir. Il cherchait juste à me berner, rien de plus. Mais ça ne serait pas aussi facile…Foi de Roxy.

-Je m’appelle…Nadia. Je ne peux pas dire que je sois enchantée de te connaître.

J’avais à peine hésiter sur le prénom. Il était bien trop risqué de donner le mien dans un lieu aussi dangereux que celui-ci. Je lui jetai un regard noir, tentant d’être impressionnante à mon tour, mais j’avais plus la sensation d’être ridicule qu’autre-chose. A vrai dire, je n’avais pas vraiment l’habitude de jouer un tel rôle. Je suis plutôt la femme naïve, qui rigole pour un rien, d’ordinaire. Mais là…tout était trop différent.

-Ecoute, tu me fais perdre mon temps. Tes avances ne m’intéressent pas. Alors salut, j’ai un véritable amant à rejoindre.

Je me levai d’un bond, presque trop rapidement pour quelqu’un d’innocent. Mes muscles étaient tendus, prêts à l’attaquer si la tournure prenait un nouvel angle, bien plus défavorable qu’il ne l’était déjà. Mais il était hors de question que je reste une minute de plus en sa présence.

-Bonne soirée, Cali.

Je ne lui laissai pas le temps de répondre, le poussant à nouveau légèrement ; déjà, je l’avais dépassé, prête à bondir au-dehors. Je comptais bien recouvrer cette liberté qui m’avait échappée bien trop tôt. Cependant, la tension dans l’air qui s’était allumée me paraissait bien trop imposante pour n’être qu’une jalousie d’un prétendant. Et quelque-chose me fit clairement comprendre que je ne sortirais pas aussi aisément d’ici que je ne l’escomptais.




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Caym Cali
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15.02.16 20:37
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tut, tut, tut, tu cours où comme ça ?

Elle s’était levée et s’apprêtait à sortir. Caym, voyant sa proie s’en aller se leva vivement.
D’un geste fluide, il attrapa la demoiselle par la taille et lui fit faire volte-face. Il approcha sa bouche de son oreille, enfouissant son nez dans la chevelure de feu de ladite Nadia.
Étrangement, aucune femme ne lui donnait son véritable nom dès la première fois. Des pseudos ou de pures inventions, elles avaient toujours besoin de se protéger, d’être une femme différente. Pour s’assumer et reprendre confiance en soi. Pour être quelqu’un d’autre. Seule Viladra avait toujours assumé son identité. Elle prenait même un véritable plaisir à annoncer son nom, à voir les autres tressaillir aux mouvements de ses lèvres, comme si leur dévoiler son identité les condamnait à une mort certaine.

-Voyons Nadia. Ce n’est pas très raisonnable, et si tu désires vraiment un amant, crois-moi celui que tu imagines retrouver ne m’arrive pas à la cheville*.


Puis il se détacha de la jeune femme. Il l’avait sentie tendue, mais comme tétanisée. Il lui sourit, amusé par la situation. Son sous-entendu avait été très explicite, si elle voulait jouer à ça, pourquoi aller courir dans les bois alors qu’un homme tel que lui était devant elle. Mais comme toujours, l’instinct de Caym criait qu’elle voulait uniquement fuir. Alors il allait devoir l’amadouer. Lentement. Mais surement. La caresser dans le sens du poil, lui faire oublier ce que lui crie son instinct : qu’il est un prédateur.
Et à ce moment-là, elle se livrerait tout entière à lui.

En attendant, Caym lui désigna la chaise et partit rapidement chercher de quoi se restaurer. La nuit promettait d’être longue, et il avait terriblement fin.

De retour dans la tente, Caym proposa une portion de son repas à Nadia et entama la conversation.

-Alors Nadia, où as-tu grandi ? Et surtout, la question qui m’intéresse la plus : pourquoi une femme aussi séduisante que toi, et pas si idiote, a fait pour se retrouver dans un camp de bandits de ce genre ?

Il s’agissait d’une fois de plus, d’une question honnête. A elle de voir si elle désirait poursuivre dans le mensonge. Que se passerait-il si elle lui avouait qu’elle était une marchombre ?
Ricanant à l’idée Caym s’excusa et se sentit obligé d’expliquer la situation.

-Désolé, je t’ai imaginée pendant quelques secondes être une maudite Marchombre, mais… j’avoue que c’est assez drôle.


Il ficha ses yeux dans ceux de Nadia. Quels étaient ses secrets ? Allait-elle se plier à son petit jeu ou continuerait-elle à jouer l’effarouchée ? Si oui, il abandonnerait l’idée de l’apprivoiser en douceur.
Enfin, après qu’il ait fini de manger.
Ca serait certainement beaucoup plus enivrant que sa ridicule tentative de nouer le dialogue.



*j’allais faire une blague de mauvais gout, mais je me suis dit que ça ne collait pas à Caym. Dommage. Pyt me manquerait presque ! XD

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Roxane
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28.03.16 13:31
Par une fraîche nuit d'automneRoxy feat Caym

Il m’avait rattrapée : évidemment. Alors que j’étais à deux doigts de sentir la caresse de la nuit au dehors, il s’était levé d’un bond et m’avait retenue, me rapprochant de lui et de tous ses muscles alléchants (…8D). Une posture des plus désirables, qui faisait de lui un homme irrésistible. Combien de femmes avaient succombé à son charme ? A voir les frissons qui me parcouraient imperceptiblement lorsque sa bouche effleura mon oreille, le nombre devait dépasser l’entendement. J’avais presque honte de papillonner comme cela devant lui, mais je n’y pouvais rien : ses charmes étaient trop désirables pour que je ne puisse y succomber. C’était sa faute après tout….Il n’avait qu’à être un laideron, ça faciliterait les choses !

Caym m’indiqua à nouveau la chaise, et je m’y asseyais presque résignée. Ce petit jeu n’avait plus aucun sens : lui comme moi nous doutions de la personnalité de l’autre. Il alla chercher à manger, me proposant de partager son repas. Je déclinai l’invitation, de plus en plus mal à l’aise. J’avais beau chercher de nouveaux moyens de sortie, je n’en voyais aucune. Devais-je trahir mon identité ? A mes propres risques ? Je ne savais comment il réagirait si je lui avouais ne pas appartenir à ce groupe de brigands, bien que je me doutais qu’il l’avait déjà deviné. A moins…de lui donner ce que tout homme recherchait ? Il ne faudrait alors qu’attendre le moment où il s’endormirait pour fuir. C’était tout à fait faisable….Et peut-être plus sensé que de trahir mes pensées de si tôt. Et puis….Au moins, je pourrais me laisser aller dans ses bras de ce gars canonnissime. Ce qui était loin d’être à négliger. (coquiiiine !)

-Alors Nadia, où as-tu grandi ? Et surtout, la question qui m’intéresse la plus : pourquoi une femme aussi séduisante que toi, et pas si idiote, a fait pour se retrouver dans un camp de bandits de ce genre ? il émit un rire discret, avant de se reprendre, le visage tout à coup sérieux. Désolé, je t’ai imaginée pendant quelques secondes être une maudite Marchombre, mais… j’avoue que c’est assez drôle.

-Pourquoi ? Si je l’étais, tu fuirais ? Tu alerterais les tiens ? Ca serait pas très sympa, tu sais…On ne dénonce pas une femme qui nous intéresse juste parce qu’elle est une Marchombre…J’en serais presque vexée !

Je lui fis une petite moue désolée, avant de sourire doucement. Il fallait que je rentre véritablement dans son jeu de séducteur, et ainsi espérer une porte de sortie. Je me relevai, me nichant dans ses bras après avoir entouré son cou de mes mains. Nos bouches n’étaient séparées que par un seul souffle, et le rouge qui me monta aux joues étaient plus que véritable. Mon dieu, son visage était tellement sexy vu de près ! Pendant un instant, je crus réellement oublier qui il était…

-Mais je fais beaucoup trop de bruit pour être une Marchombre, non ? On dirait un Raïs dans un magasin de verre…Alors hôte-toi cette idée stupide !

Mes mains s’égarèrent dans sa chevelure, caressant distraitement sa nuque alors que mes yeux étaient virés dans les siens. Ne pas siller, autrement, je me dénoncerais. Mais c’était bien plus facile à dire qu’à faire.

-J’ai grandi bien loin d’ici, si tu veux savoir. Et si je suis ici, c’est parce que je veux aider les miens à s’en sortir….Et faire de nouvelles rencontres…bien plus qu’intéressantes…

Après tout, je ne mentais qu’à moitié. Je voulais véritablement aider les personnes de Gwendalavir lors de situations périlleuses, les mettre hors de danger de mort. La meilleure façon pour qu’il me croie était de lui dissimuler l’entière vérité sous des paroles qui comportaient une part de sincérité.

Mes lèvres effleurèrent les siennes, sans pour autant y goûter véritablement. Il était soi-disant un amant bien plus perfectionné que celui imaginaire que je m’apprêtai à rejoindre ? Libre à lui de le prouver. Mes sens étaient aux aguets, ma patience était de mise ; il ne restait plus qu’à attendre avant de pouvoir partir. Et en attendant, j’avais droit à un homme merveilleux rien que pour moi. Que demander de plus ?

-Tu disais être meilleur que mon amant….Alors je te mets au défi de me le montrer.






HS : …COQUIIIIIIIINE ! *fuit* j’ai hésité aussi à lui donner des cookies en échange, mais je pense qu’il surveille sa ligne pour continuer à être irrésistible 8D XDD





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Caym Cali
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31.03.16 23:21
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Céder à la tentation est enivrant

La réponse de Nadia ne tarda pas.

-Pourquoi ? Si je l’étais, tu fuirais ? Tu alerterais les tiens ? Ça serait pas très sympa, tu sais…On ne dénonce pas une femme qui nous intéresse juste parce qu’elle est une Marchombre…J’en serais presque vexée !


Caym haussa un sourcil, surpris. Elle avait brusquement changé d’attitude, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Elle cessa d’être sur la défensive et se comportait plus comme une femme forte.
Il ne releva pas le « qui nous intéresse », il la laissait croire volontiers ce qu’elle voulait, surtout si ça permettait ce changement de comportement. La soirée que Caym avait sentie longue et ennuyeuse, voire même ensanglantée, avec pour seul réconfort son repas, semblait soudainement promettre beaucoup plus.
Elle ignorait qu’il était le chef des mercenaires du Chaos, et ça, c’était rafraichissant. Il avait du mal à rester lui-même ces derniers temps, beaucoup de pression et très peu de divertissements.
Soudainement, après l’avoir fixé quelques secondes, Nadia se rapprocha brusquement de lui. Un sourire carnassier étira les lèvres du mercenaire alors que la demoiselle collait son corps au sien. Passant sous ses bras, elle noua ses mains derrière la nuque du mentaï et approcha son visage sis près qu’il sentait son souffle chaud caresser ses lèvres.
Les joues de la jeune femme étaient pratiquement aussi enflammées que sa chevelure.

-Mais je fais beaucoup trop de bruit pour être une Marchombre, non ? On dirait un Raïs dans un magasin de verre…Alors hôte-toi cette idée stupide !

Le mercenaire ne bougea pas, elle semblait métamorphosée. Cette femme lui plaisait. Son caractère, son humour et son regard taquin, sans oublier sa poitrine écrasée contre son torse ni ses mains caressant ses cheveux. Bien. Il était un tueur plus qu’expérimenté, mais il savait que parfois il valait mieux céder rapidement à la tentation plutôt que tenter vainement de s’y opposer. Le cas de Nadia se jouerait plus tard dans la nuit. Il était conscient qu’un revirement de situation aussi brutal n’était pas motivé par un soudain coup de foudre alors qu’il dinait, mais il se savait capable de gérer les évènements. Ce qu’elle lui proposait l’intéressait, alors il allait le prendre et si jamais elle le trahissait (ou tentait de le trahir) il saurait le lui faire regretter.

-J’ai grandi bien loin d’ici, si tu veux savoir. Et si je suis ici, c’est parce que je veux aider les miens à s’en sortir….Et faire de nouvelles rencontres…bien plus qu’intéressantes…

Le regard de Caym s’était fait plus dur. Il ne voulais pas savoir. Il n’avait plus vraiment envie de parler en fait…

-Tu disais être meilleur que mon amant….Alors je te mets au défi de me le montrer.


C’était tout ce que demandait Caym. Un rire vint secouer sa poitrine et son sourire s’élargit. Les caresses des lèvres de la demoiselle étaient plus qu’une invitation, c’était une supplique. Elle le désirait.
Ne se faisant pas prier, Caym prit le contrôle.

D’une main il attrapa la chevelure flamboyante de Nadia et approfondit leur baiser. Ce n’était plus une caresse, mais un pillage.
La repoussant il se mit debout, face à elle. Détachant son visage quelques instants de celui de la demoiselle il profita pour reprendre son souffle et ses deux mains arrachèrent le haut de la jeune femme. Les mains du mercenaire ôtèrent tout bout de tissus du torse de la demoiselle, il se mordit les lèvres tandis que son regard parcourait la poitrine généreuse de Nadia. Ses mains caressaient ces courbes onctueuses tandis que sa bouche se rapprochait de l’épaule dénudée de la demoiselle. Il traça de la pointe de sa langue une ligne froide sur la peau chaude de sa compagne. Il s’arrêta dans son cou, qu’il mordit avec passion. Le cri de Nadia lui procura quelques doux frissons et il en profita pour pétrir les formes de la jeune femme et ôter tout morceau de vêtement.
Lorsque ce fut fait, il attrapa Nadia, comme si elle ne pesait rien et l’allongea sur le lit.
Il laissa ses mains parcourir la peau d’albâtre de la jeune femme, ses yeux la dévorant. Il enjamba ce corps et, surplombant la demoiselle il ôta aisément ses vêtements, laissant apparaitre son torse musclé, parsemé de claires cicatrices. Ses yeux pétillèrent lorsqu’il les plongea dans ceux, brillants, de se compagne de la nuit. Bleu froid contre vert bourgeon.

Le mercenaire ne tarda pas à se fondre sur Nadia. Leurs peaux se touchèrent, s’enflammèrent. Les caresses étaient fortes, elles s’incrustaient dans leurs peaux. Leur étreinte était puissante, leurs baisers affamés, leurs doigts savouraient le moindre contact avec la peau de l’autre.


Ce n’était que le début d’un long et délicieux jeu, qui laisserait à n’en pas douter des marques, griffures, hématomes, plaies… tout cela ne ferait qu’attiser le plaisir du mercenaire.

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Roxane
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08.04.16 22:25
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Allait-il perdre le contrôle devant mes avances ? Autrement dit, avais-je seulement une chance d’y échapper ? La réponse à mes interrogations ne tarda pas. Devant mon regard enjôleur et son rire viril, il n’y avait plus de doute possible : il se jeta littéralement sur moi, prenant non plus la maîtrise de la scène mais de mon corps tout entier. A vrai dire, j’avais vraiment l’impression de n’être plus qu’un rôle dans tout ceci, me pliant simplement à ses exigences. Cela aurait pu être terriblement frustrant…si je n’adorais pas ça.

Caym s’empara de moi, jusqu’à me voler le baiser que je lui délivrai. Il ne laissa qu’un court temps pour que nos souffles s’éloignent, avant de les contraindre à se joindre à nouveau ; il me défit de tous ses tissus qui encombrent le corps des femmes, jusqu’à ce que je ne sois plus que sous ma forme la plus humble sous ses étreintes. Ses mains cherchaient le contact de ma peau, ou de ses zones qui gagnaient tout en féminité, alors que sa bouche, téméraire, me brûlait l’épaule ou mes propres lèvres. Et comme il avait joué de mes paroles fourbes auparavant, il se joua de moi, profitant de mes mensonges pour que je ne le désire que davantage. Ce n’était pas de l’amour qu’il me donnait, mais je m’en contentai ; je lui faisais à mon tour comprendre, par des caresses sur sa peau, sur tout ce qui lui donnait le nom d’homme, par mon envie de le voir tout autant profiter que moi. Et dans cette tente de brigands, où je n’aurais jamais voulu être, je me donnai à un être vil, sans doute perfide, mais ô combien séduisant. Mais ce qui fut sans doute le pire, c’est que je ne regrettai pas une seule seconde ce qui se déroulait entre nous, et qu’au contraire, j’en réclamai davantage.

Ainsi, lorsque nos corps se séparèrent, j’escaladai à nouveau le sien pour l’épuiser davantage, dans le but qu’il s’endorme rapidement et que je m’en aille me confondre avec la nuit, ou peut-être un peu aussi, sans que je ne me l’avoue très clairement, parce que je le désirai. Je ne sais dire exactement combien de temps nous restâmes ainsi, à nous découvrir l’un et l’autre, mais je sais que le feu qui s’était emparé de nous me sembla inépuisable.

Nous finîmes tout de même par nous lasser, ou tout du moins, par ne plus pouvoir faire autrement que de nous écarter définitivement. Je me logeai ainsi contre son torse, faisant le contour du bout des doigts d’une ligne imaginaire présente sur sa peau. De temps à autre, mes lèvres effleuraient son front, ses lèvres ou même ses épaules, me délectant ainsi de ses dernières minutes passées à ses côtés. Ses paupières semblaient lourdes, ce qui était une aubaine pour moi. Je n’en donnai pas l’impression, mais intérieurement, j’étais tendue, redevant la simple rêveuse que j’étais, en quête de fuite et de survie. Tout cela ne serait bientôt plus qu’un doux souvenir à oublier.


-Si cela peut rassurer ton côté mâle, tu étais bel et bien beaucoup plus compétent que cet idiot. Je ne regrette pas de l’avoir planté…

J’éclatai de rire, passant ma main sur sa joue avant de la laisser s’éloigner dans ses cheveux. Je lui offris un dernier baiser sur le nez, sur les lèvres, m’écartant un peu de lui comme si je voulais recouvrer un peu d’indépendance pour mon sommeil -alors qu’en vérité, je ne voulais tout simplement pas qu’il attarde ses bras sur mon corps, ne me facilitant ainsi pas la tâche lorsque je partirais. Je continuai de sourire, innocemment, comme celle qui avait passé une merveilleuse nuit dans les bras de son amant – ce qui était certes le cas…


-Hé bien, mon petit amant séduisant, je te souhaite une bonne nuit. J’espère que je serais toujours la bienvenue dans cette tente…Caym. Dormons, maintenant. Je ne sais plus s’il se fait tard ou tôt, mais il faut qu’on se repose pour demain.

Je lui fis un léger clin d’œil avant de me retourner, fermant les yeux tandis que j’ouvrais mes oreilles. Et je le laissai rejoindre les songes, écoutant sa respiration jusqu’à ce qu’elle soit régulière. Je ne sais pas combien de temps j’attendis…mais cela me sembla être une éternité. Enfin, lorsque je fus à peu près sûre qu’il dormait réellement, je m’extirpai du lit avec une lenteur de papy Raïs, rassemblant mes affaires sans faire aucun bruit. Du moins était-ce ce que j’avais pensé. Disons que j’avais trop vite oublié ma maladresse et la bêtise qui s’y rapportait. Alors que je sautillai pour remettre mon pantalon, je trébuchai misérablement sur le coffret qui jouxtait le lit, déversant dans un grand fracas tout son contenu……..La probabilité pour que Caym soit encore endormi était de zéro.


-Oups, je me relevai vivement, ne lui adressant pas même un regard. Bon, ben mon choupinou, c’était très bien tout ça mais je dois me sauver. Salut !

Et je tentai, dans un dernier élan de désespoir, de fuir au-delà de cette tente. Mais il était inutile de préciser que la nuit était loin, très loin de se terminer.



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Caym Cali
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Sexe et âge: Homme de 32 ans
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Caym Cali
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15.04.16 23:11
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Une nouvelle recrue
Caym s’allongea sur le dos, lentement, et expira. Les yeux fermés, il percevait les battements désordonnés de son cœur et cette sensation d’épuisement. De bien-être mêlé à une fatigue béate.
Il sentit sa compagne s’éloigner quelque peu de lui et il sombra dans le sommeil qui lui tendait les bras, non sans avoir dessiné une invisible protection autour de lui. Au cas où.
Viladra était connue pour ses nombreux amants et elle les tuait froidement au réveil. Il n’était pas du genre à ôté la vie de celles qui partageaient sa couche, mais il ignorait tout de cette fille, alors mieux valait prendre ses précautions, il ne souhaitait pas finir la gorge tranchée.

C’est une sensation de fraicheur, de vide et de mouvement qui le tira légèrement de sa torpeur. Il traduisit cette sensation par le départ de l’inconnue. Il avait oublié son nom, mais se souvenait avoir déchiré ses vêtements lorsqu’ils goutaient à la passion. Oserait-elle sortir nue ? Cette image le fit rire mentalement. Un très léger sourire apparu sur son visage mais il ne s’en rendait pas compte, il replongeait déjà dans ses rêves, peuplés cette fois-ci de guerrières nues.
Ce qui le sortit de cette douce torpeur fut un boucan du diable.
Sursautant, il se redressa immédiatement dans son lit, alerte. Ses yeux se posèrent sur l’origine du bruit. La fille.
Soupirant, il se passe une main fatiguée sur le visage tandis que l’inconnue prenait la parole d’une voix peu assurée.

-Oups. Bon, ben mon choupinou, c’était très bien tout ça mais je dois me sauver. Salut !


Caym se doutait qu’elle prendrait la fuite mais ne comptait pas la laisser s’en sortir comme ça. Et à priori elle avait remédié à ses vêtements déchirés. D’un dessin il empêcha la demoiselle de faire un seul pas de plus. Il n’aimait pas se presser lorsqu’il se réveillait. Il aurait aimé dire « lorsqu’il se levait le matin » mais il était certain d’être encore en pleine nuit. Elle n’avait même pas eu la décence de le laisser dormir une fin de nuit.
Se levant, aussi nu qu’à son premier jour, il s’étira longuement, ignorant superbement Nadine. Nahis. Nadane. Quel était son nom déjà ? Fronçant les sourcils, incapable de remettre un nom sur cette chevelure de feu. Et il n’y avait pas que la chevelure qui soit enflammée… Amusé par la situation, Caym attrapa son caleçon et se plaça juste devant la demoiselle.

-La discrétion n’étant pas ton fort, je pense que tu ferais bien de retourner t’entrainer avec tes pairs. Il serait dommage que tu meures aussi jeune.


La jaugeant su regard il enfila son caleçon puis se détourna et parti à la recherche de son pantalon. Il le vêtit et l’accompagna d’une chemise ample trouvée dans une armoire. Ce ‘n’était pas un beau vêtement, mais ça ferait l’affaire le temps qu’il sorte récupérer ses affaires, avant de se mettre au travail.
Il libéra ensuite Nadièse de ses chaines invisible et sortit de la tente, lui faisant signe de le suivre, après lui avoir rappelé, d’une voix tranchante que dorénavant c’était Cali et qu’elle ferait bien d’éviter toute familiarité, il n’était pas d’humeur. Petite nuit.
Après avoir enfilé une chemise propre, il se dirigea vers la tente du chef qui, étonnamment, était éclairée. Ce bandit ne dormait-il donc jamais. Impressionné, Caym toqua et pénétra lorsqu’il y fut invité, tirant également sa compagne à l’intérieur. L’espace était occupé par une imposante table qui trônait en son centre où reposait une carte avec de nombreux pions. Un plan de bataille. Intéressé, le mercenaire se fit plus perspicace et détailla du regard les deux hommes présents, le chef qu’il avait rencontré la veille et un autre homme qui lui était inconnu. Ce dernier se présenta : Ernst Frydilh, bras droit.
Le regard des deux hommes se fit pesant et Caym du présenter sa compagne. Et il ne se souvenait toujours pas de son nom…

-Je vous ai amené Nad’ elle a besoin d’un petit entrainement de…
il regarda la demoiselle en question de haut en bas, avant de poursuivre, ...remise en forme. Il glissa un coup d’œil entendu aux deux hommes et Frydhil inclina la tête.

-Bien, je l’entrainerais personnellement et selon son niveau, et si vous le désirez, on l’incorporera à nos troupes. Une femme d’apparence aussi fragile et innocente est un précieux atout.

Caym hocha la tête et les regarda s’éloigner. Voilà comment cette fille deviendrait un véritable bandit. Il se permit toutes fois une remarque, tandis que l’homme et sa nouvelle recrue s’éloignaient :

-Faites attention, elle a tendant à vouloir s’échapper assez fréquemment.

Petite précaution, qui n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Le pillard jeta un œil mauvais à la demoiselle et reprit son chemin, bien décidé à lui apprendre le véritable sens de la vie et comment tuer à main nue.

Une fois seul avec le chef, Caym l’observa de nouveau. Le visage rond de l’homme avait les traits tirés par la fatigue, bien que sa barbe tente de le dissimuler. Caym observa la bouteille de liqueur et servit deux verres. Les hommes commencèrent à parler travail, tandis que le jour allait se lever.


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Roxane
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Roxane
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18.04.16 17:28
Par une fraîche nuit d'automneRoxy feat Caym
Fuir ! C’était tout ce que j’escomptai à l’instant. Mes maigres affaires rassemblées, mes jambes se déliaient déjà dans l’espoir de trouver la porte de sortie – mais tout ceci aurait été bien trop facile pour les Roxane dans mon genre…Sérieusement, il fallait croire que mon but premier, à chaque fois, était de m’attirer dans des situations impossibles. Chose faite, croyez-moi ! Je pensais que le pire était passé, mais je n’avais rien vu.

Caym ne me laissa évidemment pas partir comme je le voulais. Sans que je ne puisse trop comprendre comment, mes membres se retrouvèrent alourdis, jusqu’à ce que je ne sache faire un pas de plus. C’est à peine si j’arrivais à cligner des yeux devant la peau nue de ce bandit, qui prenait un plaisir malsain à s’habiller avec lenteur. Evidemment, lui, il avait largement le temps. Mes pupilles le détaillaient, cherchant à dissimuler la frayeur qui partageait mes émotions. Qu’est-ce qu’il attendait de moi, au juste ? Moi qui espérais sa clémence, après une nuit de dur labeur à lui faire oublier ses soupçons…Cela avait été trop d’espoir en une seule cervelle, et la vie cherchait à me donner une bonne leçon. Mais croyez bien que je m’en serais passer avec plaisir.

-La discrétion n’étant pas ton fort, je pense que tu ferais bien de retourner t’entrainer avec tes pairs. Il serait dommage que tu meures aussi jeune.

Je voulus répliquer, cependant, mes lèvres aussi étaient liées. C’était sans doute la chose la plus difficile pour moi, être privée de cette douce parole que j’usai toujours avec, comment dire…adoration ? Je n’étais que spectatrice, même pas fichue de pouvoir exprimer toute ma « gratitude » devant la scène qu’il me jouait. Son profil était plus qu’agréable, mais le voir s’habiller était d’un tout autre intérêt, surtout dans une situation aussi stressante que celle-ci. Puis je sentis soudainement comme un poids s’alléger sur mes épaules ; mes muscles se détendirent et je pus bouger à nouveau. Alors là ! C’était parfait, parce que je ne me laisserai certainement pas faire par ce triple nigaud !

-Non mais tu te crois où ! Je t’arrête tout de suite avec tes grands airs, et puis je…

M’écoutait-il seulement ? Il se retourna de son air nonchalant insupportable, me signifiant d’un air suffisant que je devais le suivre. Que pouvais-je faire d’autres, dites-moi, que d’exécuter son ordre ? Je n’étais qu’une petite brindille face à lui, et je savais très bien qu’il pourrait me casser d’une façon ou d’une autre. Neleam m’avait autrefois appris à me battre, mais ce n’était pas comme si j’avais eu beaucoup l’occasion d’entraîner mes capacités de combattante…Et puis, c’était un mercenaire, de toute évidente, et il ne ferait qu’une bouchée de moi. Je n’avais à vrai dire pas d’autres choix – tous deux nous le savions, et il en profitait.

Nous partîmes ainsi dehors, mes pas suivants les siens, alors que je m’empêchai de le maudire ouvertement sous tous les noms. Nous nous retrouvâmes rapidement devant la tente de ce qui semblait être le chef, encore debout à une heure aussi tardive – à moins que nous puissions déjà qualifier l’instant de « beaucoup trop tôt ». Il était accompagné d’un homme, qui se présenta comme étant son bras droit, et leur regard lourd fit on ne peut mieux comprendre à Caym qu’ils ne me connaissaient décidément pas. Cela prouvait que non, je n’avais rien à faire avec ce chef, et que tout ceci n’avait été que fabulation. Restait à savoir s’il comptait me dénoncer maintenant, ou qu’il voulait profiter encore de ma situation à son avantage. Ce qui, commençant quelque peu à le connaître, ne m’aurait pas étonnée.

-Je vous ai amené Nad’ elle a besoin d’un petit entrainement de...remise en forme.
-Bien, je l’entrainerais personnellement et selon son niveau, et si vous le désirez, on l’incorporera à nos troupes. Une femme d’apparence aussi fragile et innocente est un précieux atout.

Nous y étions ! Je n’eus pas même le temps de trembler, de crier, de protester. Je ne sus même pas avoir peur de mon sort qu’il était déjà scellé, semblait-il. Mes poings se refermèrent malgré moi, tandis que mon front se plissa de mécontentement. Mais ils me regardaient tous sans me voir, cherchant en moi un quelconque moyen de parachever leurs objectifs malsains. Sérieusement ? « Une femme aussi fragile et innocente »… ? Attendez que ce Frydhil m’apprenne réellement à me battre, et je vous en mettrai tous une ! Du moins c’était ce que mon orgueil espérait, car il était évident que je n’aurais jamais le courage de faire cela.

Ma bouche s’ouvrit tout de même, alors que je cherchai mes mots pour tenter au moins d’imposer ma voix. Mais c’était de nouveau trop en demander, car ce Frydhil apparut à mes côtés, prenant soin de m’éloigner de la tente et de ces deux hommes qui devraient encore discuter. Mon regard se fit lourd de reproches lorsque je passai près de Caym, et j’eus juste le temps de murmurer ces quelques mots lorsque je le dépassai :

-Tu me paieras ce coup bas…

Son air peu convaincu me fit clairement comprendre que ce n’était que de belles paroles en l’air : il aurait toujours le dessus sur moi, quoiqu’il arrive. Et ce qui était terriblement agaçant, c’était que je reconnaissais cette vérité comme indéniable. Je serais intégrée dans ce jeu stupide de faux-semblant jusqu’à ce qu’il daigne me libérer de son joug. Et je craignais qu’il ne soit pas prêt à me délaisser.







[Hs : voilààààà ! Finis pour moi ! Je fus rapide, cette fois 8D Ce rp m'aura bien fait rire en tous cas ♥ J'adore Caym, ça c'est un homme ! :D]
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Caym Cali
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Caym Cali
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19.04.16 10:07
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La fin d'une mission
Caym passa de longues heures dans la tente. L’homme qui lui faisait face était intelligent. Il savait diriger ses hommes et concevoir des plans brillants. Il ne connaissait pas l’échec. Du moins, pas jusqu’à aujourd’hui. Le mercenaire se permit quelques commentaires mais le travail de l’homme forçait l’admiration. Pour un bandit il était sacrément bien organisé. Même Caym n’avait pas réussi à faire aussi bien lors de ses années de grand banditisme.
Il songea un instant à recruter l’individu, puis se ravisa. Il serait toujours temps plus tard. Le Chaos est une voie dangereuse, il ne faut s’y avancer qu’avec la Foi. Et ce type ne croyait en rien et n’espérait rien de l’avenir. Le mercenaire du Chaos devrait jouer finement pour lui monter le potentiel du Chaos et ce que ça lui apporterait.
À l’heure du déjeuner, les deux hommes sortirent et rejoignirent le reste de la troupe afin de se restaurer. Les repas semblaient bons, bien que pas spécialement recherchés.
Le mercenaire s’attabla avec d’autres hommes et les interrogea. Il souhaitait tout savoir de ce camp et de son organisation.

Plus tard dans l’après-midi, le mentaï croisa la chevelure de feu de Nad. Ses dernières paroles résonnèrent un instant dans sa tête avant qu’il ne les chasse d’un éclat de rire moqueur.
Tu me paieras ce coup bas…
Il attendait de voir ça. Peut-être deviendrait-elle intéressante si elle apprenait auprès de ces gens, mais elle ne lui était d’aucune utilité et ne songea pas un instant à aller voir comment se passait sa formation. Il l’effaça de sa mémoire et se concentra sur la tâche qui l’attendait, nettement plus importante qu’une nuit de passion.

En fin d’après-midi les bandits se mirent au travail et Caym les aida. Il était fort, motivé, et surtout il avait de l’expérience. Ce qui fut plus que bienvenue lorsque la caravane se révéla plus coriace que prévu. Un dessinateur puissant faisait partie de l’escorte. Le premier dessin tua deux bandits, tandis que Caym mettait les secondes précédant un dessin pour localiser le dessinateur. Lorsqu’il l’eut identifié et, à la complexité de son dessin, évalué, il attaqua.
Habitué aux combats, le mentaï possédait l’avantage. Surprise, rapidité et détermination. Le combat fut un régal, Caym brilla lors de cette rencontre, par sa force et sa volonté. Par la mort du dessinateur qui permit à ses comparses d’appliquer le plan à la lettre.

Ce fut donc une équipe avec deux membres en moins, quelques blessés superficiels et un Cali fatigué qui rejoignirent le camp à la nuit tombée. Le chef les attendait, un sourire satisfait sur les lèvres, comme s’il n’avait pas douté un instant que cette mission puisse être un échec. Le mercenaire se permit une remarque quant à propos de sa présence fortuite qui avait permis à tous les bandits d’effectuer la mission et de repartir en vie. Ce à quoi répondit un regard amusé un rondouillet. Il savait.
Caym avait été manipulé par ce type, utilisé comme un vulgaire pion… Mais étrangement, il ne s’en sentait qu’à moitié agacé. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas participé à un combat au corps à corps tandis que son esprit pataugeait dans l’imagination. Il avait fait ses preuves et dorénavant, il allait pouvoir parler négoce avec le bandit.


Ce ne fut que le lendemain que le mentaï repartit. Une nouvelle bande venait de basculer sous la coupe du Chaos.


HRP:
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