Enfin ! Devant vous se dresse le Rentaï. Vous en avez parcouru du chemin pour arriver ici. Sans perdre de temps, vous prononcez « Merwyn » au pied de la montagne. Le terrain se met à trembler, le sable se met à glisser. Peut-être vous accrochez-vous aux parois du Rentaï, peut-être n’y parvenez-vous pas, mais un trou s’ouvre dans le sol. Il semble sans fond, et une fois à l’intérieur, vous tombez sur une surface glissante. Vous glissez sur cette rampe qui peut sembler sans fin, en compagnie de grains de sable qui irrite votre peau à nue…
Enfin, vous atteignez le bout de cette descente. Une nouvelle porte se dresse devant vous. Faite de bois, elle semble ancienne. Vous la poussez, et elle s’ouvre en un grincement sur un décor que vous n’auriez jamais deviné. Vous voici dans une prairie, et vous sortez d’un rocher. Parmi les herbes folles, vous apercevez une cabane. Vous y accourez et découvrez toutes sortes d’objets fantastiques. Vous voyez le bout de votre quête.
Vous êtes dans l’antre de Merwyn.
Vous faites un pas à l’intérieur de cette cabane aux trésors, mais une voix se fait entendre. Bienvenue, mon ami. Si c’est bien toi, c’est que l’heure est grave, et j’en suis navré. Tu me connais, et je ne doute pas que tu sauras comment fonctionne cet endroit. Je te souhaite bonne chance pour toutes tes épreuves à venir. Si, au contraire, tu es un étranger et que tu as suivi mon –petit- parcours pour parvenir jusqu’ici, je ne peux que te féliciter ! Tu es un véritable maître de l’énigme !
Un rire résonne, chaleureux. Ayant résolu tous mes mystères, je pense que je peux te faire confiance. Tu sauras utiliser mes créations à bon escient. Je t’invite alors à choisir celle qui te plaira le plus, que ce soit mon petit carnet ou ma terrible lance. Je me demande encore comment j’ai pu avoir l’idée de la créer… Mais passons. Je disais que tu pouvais emporter l’objet de ton choix, mais il y a une condition. Tu ne peux en prendre qu’un seul. C’est ma décision, et si tu décides de la trahir, je ferais en sorte que tu n’emportes rien avec toi. Voilà, c’est tout ! Je te souhaite une bonne journée car je retourne à ma salade de champignons !
Le choix vous appartient maintenant. Qu’allez-vous faire ? Quel objet allez-vous choisir ? Sachez juste qu’une fois la décision prise, une fois que vous aurez franchis le pas de la porte de la cabane avec votre nouvelle acquisition, vous ne pourrez plus revenir en arrière. Vous vous retrouverez à l’endroit d’où vous étiez parti, et vous aurez beau appeler Merwyn, vous ne pourrez plus revenir dans son antre…
Invité
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27.05.17 16:59
Le voyage avait été long, très long. Il y avait quelque chose d’étrange de faire ce voyage ainsi, Luned avait passé son Anh-Ju, elle n’aurait dû faire ce voyage que pour savoir si le Rentaï la jugeait digne de recevoir une greffe. Mais ce jour-là n’était pas encore arrivé. Eryn n’avait pas donné sa bénédiction à Luned, la maître marchombre jugeait que son apprentie avait besoin d’encore un peu de temps avant de se soumettre au jugement de la montagne, et la jeune fille se plierait aux exigences de son maître. Mais toute l’ironie de la situation était là. Parfois elle se demandait si il ne s’agissait pas d’une sorte de présage, ou alors juste d’un événement assez cocasse en soit mais qui ne relevait au final de rien de très transcendant. Si il s’agissait bel et bien d’un signe que les étoiles joueuses avaient décidées d’envoyer sur la route de l’aspirante à la voie de l’Harmonie cette dernière était bien en peine de savoir si il s’agissait d’une annonce favorable ou au contraire d’un funeste présage. Mieux valait sans doute ne pas y penser et profiter de la route, apprécier le voyage. Et c’est ce que fit la jeune fille. Et la route se poursuit, en solitaire dans ce désert si calme. Pourquoi donc l’avoir nommé “Désert des murmures” ? Il est trop tôt encore pour Luned pour obtenir la réponse. Un jour qui sait ? Et enfin, le Rentaï se dresse devant elle, la fin du voyage sans perdre de temps Luned prononce le nom du fameux dessinateur.
-Merwyn.
Et le sol se met à trembler, comme soudain prit d’une toux irrépressible et violente. Une toux qui laisse plier en deux, qui étouffe qui secoue la moindre parcelle de son corps. Une toux qui brise, qui fend, qui laisse sa victime en petit morceaux. Et Luned savait de quoi elle parlait. Cette brusque mise en mouvement du sol, avait fait plus que surprendre la jeune fille, ça l’avait mise en panique. Son cerveau avait tout simplement lâché les commandes et tout était parti en cacahuète. Eryn aurait sans doute soupiré et secoué la tête devant ce spectacle, mais son enseignement n’avait pas été vain et lançé en l’air. Luned se reprit rapidement, et tenta de s’accrocher à la paroie de la montagne. Ses doigts s’accrocherent avec fermeté et la force de celui qui veut éviter de se faire engloutir dans les entrailles de la terre. Les deux ans de formation d’Eryn furent appliqués et respectés. La jeune apprentie ne tomba pas, elle resta plaquée contre la paroie chauffée par le soleil de la montagne, le coeur battant à la chamade, son cerveau repointant timidement le bout de son nez “C’est bon ? C’est fini ?”. Les yeux gris de Luned contemplent le trou béant laissé par la secousse, la terre s’est ouverte sur ses abysses. C’est un puit sans fond qui s’offre à l’apprentie. Son coeur s’est calmé. Il est tranquille dans sa poitrine désormais. Il semblerait que ce soit par là que son chemin doivent se poursuivre. La jeune fille inspire un peu d’air puis saute. C’est elle qui choisit quand elle tombe, et si la chute s’impose c’est elle qui choisit comment elle se termine. Si Luned avait eu connaissance de Lewis Caroll et de son univers, elle aurait sans doute comparé ce moment avec la fameuse chute d’Alice dans le terrier du lapin blanc. Mais l’auteur n’est pas la coqueluche qu’il est sur Terre, il lui reste bien du chemin à faire pour obtenir la même popularité et réputation en Gwendalavir. C’est pourtant une impression toute onirique qui accompagne Luned et la grise au cours de cette folle descente. La chute dans le vide et ensuite la glissade sur cette rampe sans fin, même l’irritation provoquée par les grains de sable sur sa peau nue ne parviennent à tirer la jeune fille de son impression d’avoir atterri au beau milieu d’un songe. Qui sait, avec Merwyn on est jamais sûr de rien. L’expérience se révèle amusante au final, une poil déstabilisante mais furieusement jouissive. Le toboggan on ne s’en lasse jamais au fond, surtout un réalisé avec les soins de Merwyn. Mais toute les bonnes choses ont une fin. C’est ainsi, et donc ce toboggan en a une. Et cette fin donne sur une vieille porte, très ancienne, surprenant qu’elle n’ait pas pourrie sur place. Ou soit tout simplement en poussière. Toujours est-il qu’il n’y a pas d’autres porte, ou autre solution. Luned la pousse dans un grincement. Et c’est un vent frais qui caresse son visage. Une odeur de terre et d’herbe qui chatouille ses narines, ce n’est pas une grotte ou tout autre univers souterrain. C’était une prairie, et la porte est encastrée dans un rocher. Le songe continu. Au milieu des herbes folles pliant sous le vent il y a une cabane, seule signe de présence humaine visible. Luned rejoint la porte de cette solitaire bâtisse. Et la pousse. Plus qu’une cabane paumée au bout d’un épopée qui semble soudain très onirique c’est la cabane aux merveilles. Cousine éloignée d’une certaine grotte orientale. Mais aussi la fin de l’aventure. Alors que Luned faisait un pas dans la pièce pour mieux détailler tous les trésors fantastiques entassés dans les murs de planches, une voix familière retentit.
Bienvenue, mon ami. Si c’est bien toi, c’est que l’heure est grave, et j’en suis navré. Tu me connais, et je ne doute pas que tu sauras comment fonctionne cet endroit. Je te souhaite bonne chance pour toutes tes épreuves à venir. Si, au contraire, tu es un étranger et que tu as suivi mon –petit- parcours pour parvenir jusqu’ici, je ne peux que te féliciter ! Tu es un véritable maître de l’énigme !
Un rire résonne, chaleureux.Du papy Merwyn en puissance.
Ayant résolu tous mes mystères, je pense que je peux te faire confiance. Tu sauras utiliser mes créations à bon escient. Je t’invite alors à choisir celle qui te plaira le plus, que ce soit mon petit carnet ou ma terrible lance. Je me demande encore comment j’ai pu avoir l’idée de la créer… Mais passons. Je disais que tu pouvais emporter l’objet de ton choix, mais il y a une condition. Tu ne peux en prendre qu’un seul. C’est ma décision, et si tu décides de la trahir, je ferais en sorte que tu n’emportes rien avec toi. Voilà, c’est tout ! Je te souhaite une bonne journée car je retourne à ma salade de champignons !
C’est équitable en effet. Et surtout ça convient à Luned qui explore déjà les yeux les créations mises à sa disposition.
Il y en a de très farfelues, comme ce seau qui permet de voir à trois-cent-soixante degrés et d’autres très pratiques comme ce foulard qui permet de respirer sous l’eau. Et certaines vraiment effrayante… Cette lance lui filait la chair de poule.. Personne ne devrait avoir une telle chose entre ses mains… Mais son choix c’était portés sur une paire de colliers qui apparement permettaient de communiquer comme les Dessinateurs. Un pour elle, un pour Stormer qui s'était montré d’une aide précieuse durant toute cette histoire.
-Merci pour tout. C’était très amusant au final !
Une fois franchie la porte de la cabane Luned se retrouve auprès du rougoyant, Brise et son paquetage broutant tranquillement. Les feuilles de l'arbre bruissent dans le vent comme riant d'une plaisanterie que lui seul comprend.
-L'Océan n'est pas très loin. Que dirais tu d'aller y faire un tour ma belle ?
Luned flatte le flan de la jument alezan, avant de la chevaucher en destination de l'étendue paraissant infinie. Elle sourit une dernière fois à l'arbre solitaire.
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Neleam
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11.06.17 19:29
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Esrin Ilïen
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19.06.17 13:09
Fin du voyage
Le vent sifflait aux oreilles d'Esrin, qui sentait une infinité de grains de sable le piqueter sur chaque centimètre de sa peau nue. Il avait placé le foulard de sa section devant sa bouche et son nez pur se protéger, et il gardait toujours son armure de vargélite, malgré la chaleur difficilement supportable du Désert des Murmures. Ce nom était bien fondé pour l'aveugle, qui était surpris de distinguer une mélodie dans les bourrasques de ce vent aride. Cela faisait une bonne heure qu'ils avaient cessé leurs discussions, chacun se renfermant sur lui-même au fur et à mesure de leur avancée. Avancée somme toute relative, car le légionnaire ne comptait plus les heures depuis qu'ils avaient pénétré dans le désert. Il n'avait aucune idée de l'immensité qui s'étendait autour de lui, la chaleur l'affaiblissant et l'empêchant de se concentrer sur ses sens de perception. Esrin sentait que sa compagne d'infortune commençait elle aussi à fléchir, écrasée par ce soleil de plomb. Elle était la seule à pouvoir repérer la fameuse montagne pour laquelle ils devaient endurer cette épreuve. Le légionnaire laissait donc ses pensées dériver à leur bon loisir.
Ce voyage, cette quête insensée des merveilles de Merwyn, l'avait amené aux quatre coins de l'Empire, à dépasser ses propres limites qu'il pensait déjà bien hautes, à redécouvrir qu'il n'était qu'un homme. Un homme dans un univers vaste et multiple. Est-ce que tout ceci avait une finalité ? Un objectif ? Il sentait que cette épopée le transformait de manière difficilement perceptible, en lui montrant ses faiblesses et en repoussant sa confiance en soi. Même s'il était un guerrier doué, il n'aurait pas survécu à sa rencontre avec l'ours élastique dans la Jungle d'Hulm, il aurait perdu de précieuses heures à retrouver un chemin qu'il ne voyait ni ne connaissait, il n'aurait pas résolu l'énigme à Fériane sans l'aide de Neleam. Il n'était qu'un homme. Un homme qui se serait retrouvé démuni sans l'intervention de Merwyn et sans l'aide de la chevalière. L'aveugle commençait à discerner le message que voulait faire passer le dessinateur fou. Esrin pensait que la redécouverte de ses sens, alors qu'il n'était encore qu'un enfant, était le commencement de sa nouvelle identité. Il venait de revivre ce renouveau.
Cette mission l'avait amené à changer.
A changer pour les autres. Il avait rencontré Neleam, une personne extraordinaire, avec qui il avait lié un lien d'amitié fort en à peine quelques jours. Lui qui auparavant fuyait les débats, les discussions et la compagnie s'ouvrait de plus en plus à la chevalière, donnant son avis sur les questions qu'elle lui posait, rebondissant sur ses propres raisonnements.
A changer pour lui-même. Il avait découvert des faiblesses qu'il pensait disparues avec son entraînement de légionnaire. Ses capacités inhumaines pour le commun des mortels étaient totalement insignifiantes pour ce monde si dangereux. Il a été formé pour devenir une machine à tuer, un guerrier d'élite. Il venait d'apprendre simplement à être un humain.
Une bourrasque étonnamment fraiche vint caresser le visage d'Esrin, qui y vit un signe que Merwyn était toujours là, et qu'il guidait leurs pas. Son intuition fut vérifiée lorsque sa compagne lui prit le bras pour le sortir de ses pensées.
-Esrin… Soit la chaleur me fait délirer, soit… j’aperçois quelque chose à l’horizon.
Ils approchaient enfin de la fin. A moi qu'ils allaient au-devant d'un commencement ? Esrin ressentait une certaine appréhension à l'idée de rencontrer le légendaire dessinateur. Il en avait oublié l'existence de ses potentiels concurrents dans cette chasse folle.
Il leur fallut encore deux bonnes heures avant de pouvoir enfin s'arrêter à l'ombre du monolith. Ils étaient épuisés, ainsi que leurs montures, alors ils prirent une petite pause. Alors que la chevalière neutralisait les chevaux, le légionnaire s'approcha de la falaise de roche et y apposa la main, appréciant sa fraicheur. Il murmura le nom de Merwyn, se souvenant des paroles du dessinateurs dans la Vigie.
Le sol se mit à trembler aux pieds d'Esrin et il dut rapidement s'écarter alors que le sable s'affaissait. Il sentit un courant d'air frais provenir du sol, signe de la présence d'une caverne. L'aveugle laissa la logique de côté et appela Neleam. Ensemble ils s'enfoncèrent dans l'ouverture, attentifs au moindre son. Soudain le sol parut se dérober sous leurs pieds et ils partirent en glissade sur la surface devenue soudainement glissante. Esrin maugréa de douleur lorsqu’enfin ils se ramassèrent sur de la roche plane. La chevalière lui indiqua la présence d'une porte en bois. Son existence dans cette caverne était très étrange, mais plus rien ne pouvait étonner les deux aventuriers, qui s'empressèrent de l'ouvrir. Une multitude d'odeurs vinrent attaquer l'odorat de l'aveugle, qui fut un instant déstabilisé. Ses sens semblaient lui indiquer qu’ils se trouvaient à présent dans une forêt, il reconnaissant l’odeur de l’écorce et le son du vent dans les feuillages. Se fiant aux yeux de sa camarade, ils s’enfoncèrent dans ce lieu bien étrange avant d’arriver devant une petite cabane en bois. Esrin, comme tous les Alavariens, connaissait l’histoire de la quête d’Ewilan. Et le passage de sa rencontre avec Merwyn. Ils avaient enfin trouvé le dessinateur, dans son refuge.
Ils entrèrent alors, et Neleam décrivit les nombreux trésors que la cabane comportait. Cependant ils ne touchèrent à rien et une voix retentit dans leur tête après quelques minutes. Bienvenue, mon ami. Si c’est bien toi, c’est que l’heure est grave, et j’en suis navré. Tu me connais, et je ne doute pas que tu sauras comment fonctionne cet endroit. Je te souhaite bonne chance pour toutes tes épreuves à venir. Si, au contraire, tu es un étranger et que tu as suivi mon –petit- parcours pour parvenir jusqu’ici, je ne peux que te féliciter ! Tu es un véritable maître de l’énigme !
Esrin se tourna alors vers la chevalière pour lui adresser un sourire bienveillant.
- Nous voici au bout de notre folle aventure. Comme promis, je te laisse choisir l'objet que tu souhaites emporter en première. Pour ma part je ramènerai l'un d'entre eux à l'Empereur, pour qu'il puisse servir à défendre notre peuple contre les nombreux dangers qui le menace. La récompense matérielle ne m’intéresse pas. Je sens que le véritable trésor de cette chasse, c'est elle même.
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Neleam
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21.06.17 18:29
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Esrin Ilïen
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16.07.17 10:54
Le légionnaire n'avait aucune idée de l'artéfact qu'il allait ramener à l'Empereur. Merwyn leur avait décrit avec grande passion ses créations, et Esrin doutait de l'intégrité mentale du dessinateur. Néanmoins c'était un véritable génie.
-D’ailleurs, que comptes-tu offrir à l’empereur ? Il y a un vaste choix.. Oserais-tu la robe ?
L'aveugle imaginait déjà le grand Sil'Afian portant une robe et il rit du ridicule d'une telle situation.
-Quel dommage que je ne pourrais apprécier le spectacle. Cela doit valoir tout l'or du monde.
Devant un tel choix d'objets, Esrin pensait praticité et intérêt stratégique. La robe n'était vraiment pas adaptée pour un Empereur, même si elle apportait la protection contre tous les coups et toutes les armes, comme la décrivait Merwyn. Cependant le Légionnaire doutait qu'elle soit aussi résistante que le vargélite. Il évita de penser à ce sceau ridicule qui permet de voir dans toutes les directions. La robe serait peut être moins ridicule sur Sil'Afian.
Non, le guerrier penchait de plus en plus vers la lance. Selon le dessinateur, celle ci avait le pouvoir de guider son propriétaire vers une personne, du moment qu'on place sur la lame un peu de son sang. La Lance Vengeresse. Esrin pensait qu'elle pourrait s'avérer utile pour débusquer les mercenaires du chaos. Après plusieurs minutes à peser le pour et le contre, il bloqua son choix et en fit part à Neleam. Elle avait finalement opté pour la robe et Esrin la félicita pour ce choix. Elle pourrait enfin se passer de sa lourde et encombrante armure. Et elle surprendra ses ennemis, qui ne pourront pas se douter qu'elle était une chevalière habillée ainsi. Elle lui demanda s'il fallait donner un nom aux objets qu'ils rapportaient, il lui répondit qu'il laisserait à l'Empereur ce privilège concernant la lance.
Les deux compagnons prirent le temps de profiter de la retraite de Merwyn. Il y faisait bon et leur hôte avait laissé à leur disposition de la nourriture, des champignons principalement. Après une bonne heure passée à discuter à revenir sur leur folle aventure, ils décidèrent de repartir et de reprendre chacun leur chemin.
-Tu crois qu’on repart par où on est arrivés ? Ou on aura le droit à une sortie directe, qui nous laisserait directement à Al-Jeit… ?
- Cela ne me surprendrait pas de la part de Merwyn. Laissons-nous le plaisir de la surprise, tu ne penses pas?
C'est ainsi que les deux compagnons prirent le chemin de la sortie, après avoir remercié Merwyn pour cette aventure et son acceuil. Il reprendront tous les deux leurs vies respectives une fois revenus dans l'Empire, mais Esrin savait qu'ils avaient développés un lien fort après avoir vécu cette quête. Il comptait bien garder contact avec la chevalière, il appréciait sa présence et sa joie de vivre. Elle avait réussi à le sortir de la solitude et il lui en serait à jamais reconnaissant.