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Es-tu aussi sombre que tu prétends-l'être... (Viladra/Kiki)
Viladra Memphis
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Viladra Memphis
Mentaï



12.03.17 19:34


Souviens toi...

★ Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme

   
   
 
Feat
Kiki
...
Comme d'autres par la tendresse,
Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux régner par l'effroi.




Le soleil tapait fort en cette journée d'été et je sentais déjà la sensation désagréable de ma peau brûler sous les rayons ardents. Rabattant ma capuche sur mon visage, je talonnai ma monture pour la faire accélérer sur les fins chemins s'étirant tout autour de la ville impériale. J'avais disparu pendant deux longues années et les rares personnes qui avaient pu connaître mon visage à l'époque ne semblaient plus être de ce monde. Évidemment, je savais qu'il était toujours risqué pour moi de me balader ainsi dans des lieux fréquentés, mais les limites avaient toujours été un concept que je détestais particulièrement...  J'avais donc traversé la capitale de long en large sans chercher à réellement me dissimuler et j'avais ainsi eu la chance de ne croiser aucune connaissance. Enfin, la chance... Je commençais à m'ennuyer chez moi cela menait souvent à l'exaspération. Si mes anciennes pulsions sanglantes s'étaient légèrement calmées, il ne changeait rien au fait que l'inactivité avait tendance à me faire monter le sang chaud.
J'avais effectué un long voyage après avoir quitté Caym, dédaignant le pas sur le côté pour redécouvrir la sensation de me déplacer dans ce monde. Bien que cela ne faisait pas si longtemps que cela, mon séjour dans l'autre monde m'avait donné l'impression de m'être absentée durant des décennies entières... Et quelle déception de constater à quel point ce territoire n'avait pas évolué d'un pouce. La même masse grouillante et s'agitant inutilement, les mêmes ambitions politiques futiles et archaïques, la même sensation de stagnation... Tout était pareil. Ajoutant à cela le fait que la guilde avait subi une toute nouvelle rénovation qui n'était pas pour me plaire, mon corps et mon âme hurlaient au changement. Ainsi, j'avais quitté ceux qui furent autrefois les miens et je m'avançais désormais seule sur la voie sombre et savoureusement tortueuse que je m'étais choisie...

« N'oublie pas notre objectif... N'oublie pas pourquoi on t'a renvoyé sur cette terre putride... »

Un mince sourire étira mon visage de marbre et d'un claquement sec de la langue, j'enjoignis à mon cheval à quitter la piste principale pour s'enfoncer dans une forêt à l'ombre plus appréciable. Savourant le vent frais qui se glissait dans mes cheveux, je rejetai le tissu masquant mon visage avant d'ôter ma cape et de la plier à l'arrière de ma selle. Tout était si différent de ce que j'avais pu découvrir dans l'ailleurs... Rien ne semblait m'agresser et la sensation si excitante de danger était réduite à néant. Je n'étais pas faite pour une vie aussi calme... Mon cœur battait au rythme de la guerre et du désespoir. J'exécrai ces personnes lambda qui se contentaient d'une existence aussi morne et vide que cette fade tranquillité. J'avais besoin de me sentir exister à travers la violence et le monde ne se rendait pas compte à quel point il sombrait dans la médiocrité. Le seigneur noir du chaos avait jadis déclenché en moi l'espoir qu'il apporterait le feu et le sang sur ce territoire afin de créer le terreau d'un nouveau paradis. Déception, une nouvelle fois... Je m'étais trompée, tout comme les mercenaires s'étaient trompés en s'accrochant bêtement à une prophétie que j'avais pourtant souhaité reléguer aux oubliettes. Cela m'arracher la gorge de le dire, mais nous n'étions que des humains...Seulement, certains étaient au même rang que de vulgaires insectes et je m'étais donnée comme tâche d'épurer le sol en les écrasant...

« Bientôt il viendra, il reconnaîtra alors en toi sa plus fidèle servante. Tu ne seras plus seule... »

Une bouffée d'amertume me submergea quelques secondes à l'idée que je fasse à nouveau fausse route. Peut-être que je me trompais une nouvelle fois, que de nouveau, rien n'était comme je l'imaginais. Mais à quoi bon pouvais-je servir si ce n'était pour suivre les ordres d'une puissance bien plus occulte qu'on n'en vit jamais ? Mon être entier était désormais voué à suivre la cause d'un monde nouveau, je le savais... Mais la plupart des gens ne comprenait pas l'importance de la destruction, de l'annihilation pure et dure qui était pourtant nécessaire à faire luire de nouvelles braises... Ils étaient aveugles. S'ils ne pouvaient donc pas ouvrir les yeux, alors je me ferai un devoir de leur les crever pour que plus jamais ils ne souillent cette terre de leurs pitoyables regards...
Des éclats de rire me sortirent de mes pensées et je tournai la tête en direction de ses voix. Fermant les yeux, je laissai mes sens m'envahir, affinant mon ouïe jusqu'à ce que je puisse identifier vaguement d'où elles venaient. Des hommes, sans doute peu éduqués, qui semblaient partager un très bon moment de détente. Bifurquant dans leur direction, je me surpris à prendre cette décision. Ainsi donc, je manquais tellement d'action qu'inconsciemment je décidais d'aller la chercher...

Pitié !!

Un cri strident s'éleva, brièvement, avant de s'éteindre tout aussi brusquement. Quand je débouchai dans une petite clairière, mon regard parcourut la scène avec un dédain non feint. Stupidité humaine... et pour le coup, totalement masculine.
Cinq hommes entouraient le corps fraîchement égorgé d'une jeune paysanne et je compris en voyant l'un d'eux remonter ses chausses, qu'ils s'étaient adonnés à un petit plaisir collectif dans la sueur, le sang et les larmes. Cinq hommes contre une seule femme, non armée. Je n'avais aucune pitié pour la victime, à vrai dire je m'en moquais éperdument, mais il fallait reconnaître que le courage ne les étouffait pas... Et puisqu'il était question de s'amuser...
Je n'eus pas à ouvrir la bouche pour me faire remarquer que l'un d'eux se retourna et me fixa, d'abord surpris, avant d'afficher un grand sourire.

Eh, les gars... Regardez qui v'la ! Elle tiendra peut-être plus longtemps que l'autre !

Leurs rires gras et obséquieux résonnaient à mes oreilles comme une couche d'huile luisant sur un miroir immaculé. C'était désagréable, je me sentais salie... Sans dire un mot, je mis un pied à terre et m'approchai tranquillement du petit groupe qui en faisait de même. J'avais décidé de ne plus écouter, désormais... L'appel du sang était bien trop puissant. Sans même dégainer ma longue lame couleur de nuit, je fis alors appel à la greffe, prête à recueillir toutes les sensations de ce qui allait venir. Mes avant-bras prenant une teite argenté, de longues lames jaillir de l'extrémité de mes doigts et tandis que l'un d'eux voulut poser sa main sur mon épaule, elles jaillirent dans les airs et chantèrent leur musique mortuaire. Ce ne fut plus qu'un tourbillon d'hémoglobine, le fluide vitale jaillissant de toute part et maculant mes vêtements aussi bien que ma peau. Je sentais l'ivresse me gagner dans les hurlements d'agonie et les morceaux de chaire voltigeant. Je plaquais alors un corps contre moi, ma main ressortant dans son dos tandis que je le sentais tressauter fébrilement, son dernier souffle caressant ma joue. La passion, le désir de vivre me gagnait à nouveau...

De vulgaires insectes... Murmurais-je lorsque le dernier de ces abrutis s’effondra au sol.

Faisant disparaître mes armes naturelles, je poussai négligemment du pied le cadavre de la jeune fille afin de ramasser ce qui fut autrefois sa robe. Commençant à essuyer mes bras maculés de rouge, un bruit presque inaudible attira mon attention derrière moi et je me retournai alors, excitée à l'idée de pouvoir poursuivre à nouveau ma thérapie.
Une jeune femme pénétra dans la clairière et je sentais son aura tourmentée jusqu'ici. Familière, je mis quelques instants avant de me rappeler de son identité et je ne pus retenir un sourire narquois. Finalement, le retour à Gwendalavir était plus amusant que je ne le pensais. Killian... Caym m'avait dit qu'il l'avait retourné pour qu'elle partage les idées du chaos. Mais était-il si sur de lui ? Ne faisait-il pas erreur en accordant sa confiance à une ancienne marchombre ? Il fallait avoir l'âme trempée dans l'ombre pour intégrer la guilde... Et la dernière fois que je l'avais vu, ce n'était qu'un pauvre être rampant dans la pseudo lumière de la vie. J'étais d'ailleurs étonnée qu'elle soit encore en vie...

Quelle surprise... Lâchais-je doucereuse. C'est un délice de te voir à nouveau, petite proie...


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Killian Delkaïron
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13.03.17 11:01




Elle avait quitté Al-Jeit depuis quelques jours à présent, après avoir soigné sa main cassée. Elle errait depuis lors, laissant son cheval décider de la prochaine destination. Pour le moment, elle se trouvait près du Pollimage, et ce n’était pas plus mal.

Depuis son affrontement avec Caym et sa subite prise de conscience, Killian voyait le monde différemment. Elle ne le voyait plus aussi lumineux qu’avant, mais terne. La violence était là, partout, tapie dans l’ombre. Durant toutes ses années en tant que Marchombre, combien de fois avait-elle eu recours à la violence pour régler ses problèmes ? Si souvent que c’était à ce demander si, comme Caym le disait, les Marchombres valaient tellement mieux que les Mercenaires. Il en allait de même pour les Frontaliers, les Légionnaires, les Chevaliers… tous usaient des armes et faisaient couler le sang sur des ennemis arbitraires choisis par des hauts-placés. Pourquoi telle guilde serait plus « autorisée » à user de la violence qu’une autre ?

-Maudit Mentaï !

Maugréa-t-elle en talonnant Taï’Dashar, le faisant aller au petit galop. En plus, son corps ressentait encore les frissons de leur ébat torride. Chaque nuit elle revoyait l’action en rêve. Pas à dire… il avait été temps qu’un homme revienne la réveiller. Elle ignorait quand et dans quelles circonstances elle reverrait Caym, mais elle savait qu’il la contacterait. Il pouvait lui parler en pensées.

Elle pénétra une forêt plus ou moins grande, masquant ainsi l’intensité des rayons du soleil. Pauvre Taï’Dashar, il était luisant de transpiration ! Elle lui flatta l’encolure pour s’excuser, et descendit même de sa selle pour marcher en le tenant aux rênes. Il pourrait souffler. Elle décida de traverser la forêt, puis de rejoindre le Pollimage pour faire boire l’étalon. Peut-être même installerait-elle son camp à cet endroit-là.

Perdue dans ses songes, elle sursauta en entendant de drôles de bruits. Ils étaient assez lointains, aussi ne put-elle pas les analyser clairement, mis à part le cri aigu suivit d’un profond silence. Elle frémit, sentant l’odeur de la mort dans l’air. Retournant en selle, elle fit partir Taï’Dashar au trot, le cheval slalomant en forêt du mieux qu’il pouvait. A travers les branches d’un arbre, elle aperçut des silhouettes dans une clairière. Et surtout, l’odeur du sang qui envahissait les environs. L’étalon ne broncha pas, habitué qu’il était. Elle redescendit et le prit aux rênes une nouvelle fois pour s’avancer, apercevant juste la fin du combat. Une femme, qui avait abattu… cinq hommes. Ces derniers avaient apparemment trouvé leur plaisir avec une autre femme, elle aussi morte, allongée au sol, les jupes relevées. Killian crispa les lèvres. Ce genre d’attitude était révoltant.

Mais outre l’horreur qu’avait vécu la femme, c’est la seconde qui la captiva. Son aura, son allure… ses lames intégrées à sa peau… sa façon de les enfoncer dans la poitrine de ses victimes… Killian porta une main à sa poitrine, là où se trouvait la vilaine cicatrice laissée par ses mêmes lames. Non. Pas elle ? Elle s’avança, et put voir la femme de face. Si, c’était elle. C’était la Mentaï qui l’avait laissée pour morte bien des années auparavant. Quand Kerim était encore là, et Nathan. Une vague de colère grimpa en elle et elle la refoula. Ce n’était pas le moment.

-Quelle surprise... 'est un délice de te voir à nouveau, petite proie...

Ainsi donc, elle se rappelait d’elle également. Killian avança jusqu’à être à portée raisonnable de la Mentaï, et observa le carnage d’un air nonchalant, comme si c’était habituel de voir ça.

-Je constate que les habitudes ont la vie dure…

Dit-elle avec un sourire narquois.

-Tu joues au bon samaritain qui sauve les pauvres gens en détresse ? Laisse-moi te dire que cette fille n’avait plus besoin de ton aide… la pauvre.

Killian braqua ses yeux sombres dans ceux de la Mentaï. Oui, elle avait changé. Physiquement, avec sa balafre sur la joue, souvenir de Caym qui la marquait comme étant « sienne » et mentalement aussi. D’ailleurs, Caym lui avait-il parlé ? Était-il au courant qu’elle était là ? Et elle, savait-elle que Killian n’était plus réellement une Marchombre ?

Tant qu’elle n’aurait pas ses réponses, elle restait sur ses gardes, tendue et prête à l’affrontement.




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Viladra Memphis
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13.03.17 21:49


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Killian... Ce genre de femme que j'appréciais tout particulièrement. Certes, ce n'était pour moi qu'un rat de plus, mais si notre précédente rencontre restait flou, je me rappelais d'elle comme une adversaire qui, en dépit de sa faiblesse, n'avait pas hésité à me sauter dessus. Au final, je me surpris même à penser qu'il était n'était pas plus mal qu'elle ait survécu. Enfin, n'allons pas jusqu'à dire que vous m'en voyiez soulagée, mais dans un cas comme dans l'autre, cela ne pouvait m'apporter que du bénéfique... Soit elle avait réellement plongé dans le côté chaotique et je me réjouissais donc de savoir que Caym s'était dégotté un nouveau jouet, soit elle restait une ennemie et j'allais donc pouvoir prendre plaisir à lui trancher sa jolie gorge. Il fallait voir le bon côté des choses, pour une fois : toutes les issues de cette conversation convergeaient vers de la satisfaction...
Elle semblait néanmoins plus sombre, moins prompte aux démonstrations héroiques qui me répugnaient. Peut-être avait-elle une utilité, après tout... Je souris légèrement en voyant la cicatrice qu'elle portait au visage. Caym avait donc reprit ma sale manie de marquer mes victimes ? Voilà qui était amusant.

« Exécute la, elle est faible, désorientée, elle ne servira à rien. »

Encore une fois, voilà que l'on m'incitait intérieurement au carnage inutile... Mais mon séjour m'avait changé, je n'étais plus autant attirée au meurtre pour le meurtre. Enfin... Je n'irai pas jusqu'à mentir en disant que je n'aimais plus cela, mais j'avais désormais moins tendance à rechercher l'appel du sang. Une petit fois de temps en temps pour maintenir un bon mental d'acier, cela suffisait amplement...
Me répondant d'air un air assuré et cynique, mon sourire s'agrandit légèrement. Il était loin le temps où elle se serait exclamée de colère à la vue des cadavres. Jadis, elle aurait hurlé je ne sais quelles inepties sur l'importance de la vie et ma cruauté face au dédain que je lui accordais. Elle marquait des points, la petite proie...

Tu sais, les gens changent mais il reste toujours des résidus des vilaines manies... Répliquais-je, amusée. Certains prennent des voies différentes... Ou prétendent le faire.

« On ne change pas comme cela, elle n'a pas assez de volonté. TUE LA ! »

Refrénant mon envie de sang, je gardai une attitude contrôlée sachant que le moindre mot de travers ou la moindre mauvaise interprétation pourrait suffire à me faire sortir de mon impassibilité. Il fallait que j'apprenne à refréner ces mauvaises pulsions, je n'avais plus le temps de m'amuser ainsi avec ces insectes. Le nouveau chemin que j'arpentais désormais aurait tôt fait de mettre sur ma route des petites distractions, inutiles de les provoquer ainsi..

J'ai toujours eu plus de mal à secourir plutôt qu'à exécuter, lâchais-je, cinglante, mais il faut bien essayer...

Je la sentais tendue, prête à l'affrontement. Mon esprit survolait déjà les spires les plus sombres de l'imagination, tâtonnant entre les différentes possibilités les plus alléchantes. Refoulant mon voyage interne, je restai alors concentrée sur l'action réelle, hésitant sur la démarche à suivre. S'il s'avérait qu'elle était vraiment du côté des enfants du chaos, Caym risquait d'être vexé si je la tuais froidement. Après, cela pouvait être marrant de le voir contenir sa colère, mais je n'étais plus d'humeur à jouer avec les sentiments des autres. Peut-être devrais-je donc m'assurer de son allégeance avant de me repaître de ses hurlements d'agonie...
Pianotant distraitement sur la garde de mon arme, je continuai de la fixer quelques instants avant de reprendre la parole. Il fallait que je tienne mon rôle de femme distinguée, après tout... Nous n'étions pas des sauvages... La parole venait donc en première place avant les actes.

J'ai cru comprendre que ton pauvre esprit s'égarait un peu moins, ces derniers temps... Soulevais-je, suave. Je suis curieuse de savoir ce qu'il en est, cela éviterait peut-être une conversation inutile...

Tout se jouerait désormais dans sa réponse. Peut-être aurait-elle envie de cultiver l’ambiguïté, mais je n'étais pas certaine de réussir alors à contenir cette folie qui faisait de moi une femme parfois instable. En revanche, je me pris presque à espérer qu'elle le fasse... Au moins aurai-je la conscience tranquille lorsque je devrais présenter son cadavre encore chaud à mon très cher Caym...

« depuis quand te préoccupes-tu d'avoir la conscience tranquille... Personne n'a de droits à te donner en dehors de notre maître absolu. Tue la... »

Oui... Oui, il ne me fallait désormais que peu de chose pour que je me laisse submerger par cette envie mortuaire... Qu'allais donc tu m'apprendre, ma très chère, très très chère petite proie...


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Killian Delkaïron
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15.03.17 10:45




Il semblait que la Mentaï se prenait au jeu de l’ironie. Oui, essayer de sauver les gens n’était guère son fort, et on le voyait nettement aux cadavres qui les entouraient. Killian ne répondit rien, n’ayant pas de commentaires à faire ; elle venait de réaliser qu’elle aussi, pour sauver les gens elle tuait.
Ses hommes avaient selon toute vraisemblance violé et tué la femme à la gorge tranchée. C’était le Chaos. Et la Mentaï avait usé du même Chaos pour régler la situation. Peut-être même que les hommes avaient cru pouvoir s’amuser avec elle, se rendant compte bien trop tard que ce n’était pas un adversaire à leur portée. Cette scène n’était qu’une preuve supplémentaire que le monde était envahit par le Chaos, sous diverses formes.

Toujours sur ses gardes, Killian observait la Mentaï sans nom. En tout cas, sa dernière réplique démontra qu’elle avait parlé avec Caym et que donc, elle le connaissait. Mais de quelle manière ? N’était-il qu’un sous-fifre, ou était-il bien plus proche d’elle qu’elle ne le pensait ? Killian l’ignorait, tout comme elle ignorait si Caym répondrait à ses questions. Ainsi, la Mentaï savait que l’ex-Marchombre basculait lentement mais surement vers le Chaos. Elle ne semblait pas y croire et avec raison.

Killian soupira et tâcha de se détendre, voulant lui montrer qu’elle n’était pas uniquement là pour ce battre. Le Chaos était certes partout, mais ce n’était pas une raison pour que Killian soit constamment sur la défensive. En plus, elle réagissait très vite.

-Il faut dire que j’ai réalisé certaines choses ces derniers temps. Enfin, on m’a fait ouvrir les yeux.

Elle ne souhaitait pas s’épancher avec cette femme, car elle gardait tout de même un souvenir assez déplaisant de leur première rencontre. Et puis elle n’avait pas envie de divulguer son passé à tout le monde. Caym suffisait. En revanche, il y avait une question qui la taraudait. Peut-être que cette femme pourrait l’aider, d’une certaine manière.

-Ce que moi je voudrais savoir… c’est s’il vous arrive de réagir comme un Marchombre, même si j’admets que les réactions Marchombres et Mercenaires peuvent être assez proches. Vous étiez une Marchombre. Avez-vous renié tous les principes apprit parmi eux ? Cela vous a-t-il parfois causé du tort ?

Comment la Mentaï avait-elle réussit à passer outre les doutes ou les états d’âme ? Il était clair qu’elle n’était pas du genre transparente, comme Killian l’avait été. Alors comment avait-elle fait ? D’ailleurs, répondrait-elle aux questions, ou pas ?



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25.04.17 23:41


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[hrpg : Navrée, beaucoup de chamboulements ces derniers temps, je suis de retour o/ ]

Si je me pris à espérer qu'elle s'énerver afin d'avoir une bonne excuse pour pouvoir à nouveau l'affronter, je fus assez surprise de constater une certaine tension déserter ses traits tandis que la réflexion la gagnait. Ainsi donc, elle avait réellement changer... Si je me rappelais bien de notre première rencontre, elle n'avait pas attendu bien longtemps pour tenter de m'égorger. Ah... C'en était presque rassurant de voir qu'elle avait survécu, quoiqu'un peu vexant... Il était rare que je laisse des proies en vie. On avait du l'aider, la sauver au bord de la mort... Et pour une fois, ce n'était pas une mauvaise idée. En revanche, si Caym lui faisait confiance, il n'en était pas de même pour ma part. Bien qu'une certaine noirceur semblait l'avoir gagnée, elle détenait toujours cette petite flamme de pureté dans le regard qui avait le don de m'exaspérer. Elle tendait à rejoindre les enfants du chaos, mais elle possédait encore un pas dans cette flaque de lumière immonde dans laquelle baignaient les faibles et les marchombres.

"Ton hésitation à la tuer est écœurante..."

La jeune femme prit alors la parole. M'annonçant qu'elle avait pris conscience de certaines choses, je levai un sourcil dubitatif. Allons bon, voilà maintenant que nous rentrions dans de charmantes petites confessions entres femmes... Elle parlait de prise de conscience ? Savait-elle seulement vers quoi elle allait... Le chaos était un monde dans lequel on entrait sans jamais pouvoir en sortir. On abandonnait cette part qui faisait de nous des êtres humains normaux et on compensait par une sombre puissance qui baignait dans le sang. Pour obtenir la force, il fallait donner une part de son être... Et seuls ceux qui pensaient avoir tout perdu pouvoir procéder à cet échange aussi facilement. Les autres ne feraient que se heurter à des illusions temporaires avant de se détourner de la voie pour sombrer dans la médiocrité.
Sa voix s'éleva alors pour me poser une question et aucune animosité ne se dégagea de ses mots. Surprise, je mis quelques secondes avant de reprendre contenance quand je compris qu'elle cherchait sincèrement des réponses à ses questions. Etonnée qu'elle tente de les trouver dans ma personne, cette soudaine démonstration de sincérité déclencha en moi des souvenirs lointains que je refoulai.

"Et voilà que tu copines avec une marchombre..."

J'hésitai longuement à lui répondre. Si j'étais douée pour manier la diplomatie ou l'art de la parole, cela avait toujours été dans le mensonge et la duperie. Depuis bien longtemps je ne faisais qu'étaler un masque solide à toute épreuve et gardait en moi toutes traces de faiblesses. Je n'étais pas conciliante, je n'étais pas patiente et encore moins attentionnée... Et voilà que l'on me posait des questions sur mon passé, me demandant de remonter à un temps que j'ai pourtant soigneusement mis de côté. Lâchant un fin soupir, je pensai alors à Caym qui tenait à récupérer cette petite âme perdue. Il allait donc falloir que je mette mon côté sanguinaire de côté...

Marchombre... Mercenaires... Ce sont les mêmes, lâchais-je, à la différence que l'un veut laisser le monde pourrir tel qu'il est au nom d'une pseudo et illusoire harmonie, et que le second tente de le changer bien que cela passera par le chaos. Les actes et les capacités des deux guildes sont semblables, c'est l'état d'esprit qui change... Si les premiers sont individualistes et se placent en spectateur de la décadence humaine, les seconds préfères agirent même si pour cela il faut... procéder à une épuration. Alors entre subir et me battre... J'ai fait mon choix.

De bien belles paroles sur un sujet que je n'avais pas abordé depuis des années... C'en était presque mélancolique. Mais il fallait avouer que si je tempérais mes mots pour ne pas virer dans les extrêmes, je haïssais les marchombres. Je les détestais pour leur pseudo pacifisme, pour leur égoïsme caché. Je voulais les voir mourir, eux qui se vantaient de prôner la paix et la vie là où ils ne laissaient que la mort faire son ouvrage sans ciller. Ils étaient corrompus jusqu'à la moelle, pensaient se trouver au-dessus de tout alors que les machinations et les complots fourmillaient chez eux. Certes, les mercenaires n'étaient pas des enfants de chœur, mais nous avions au moins le mérite d'être honnêtes : nous étions des tueurs, des personnes sournoises, mais nous nous en cachions pas... Alors oui, le mensonge et la duperie régnaient en maître chez nous, mais c'était notre quotidien. Nous n'étions pas élevés dans de belles paroles qui faisaient semblant de tout nous offrir pour ensuite tout nous arracher. Dans le chaos, une règle était simple : ce que tu veux, tu le prends. Et au lieu de laisser les déchets de la vie me prendre ce que je souhaitais, j'avais décidé d'agir, reniant les principes sur la pseudo importance de la vie. Nous étions tous condamnés... Je n'avais plus aucun scrupule à tuer et détruire pour atteindre mes objectifs. Personne n'en avait eu avec moi, personne n'en a réellement : nous sommes des êtres vils et égoïstes dans l'âme. Alors arrêtons de nous cacher... Et commençons à agir.

Je ne sais pas si tu es réellement assez forte pour pouvoir te détourner de leur misérable emprise... Repris-je, doucereuse. Mais parce que tu sembles moins stupides que la dernière fois où je t'ai vu, je vais donc te laisser partir afin de voir ce qu'il adviendra de toi. Peut-être seras-tu plus intelligente que les insectes qui t'ont formé, peut-être sauras-tu briser ses barrières qui te limitent dans ton esprit et alors nous verrons si tu sauras être une enfant du chaos, si tu es prête à découvrir une existence bien plus sombre, bien plus sanglante... Mais bien plus réelle. Entre le mensonge et la vérité, tu as le choix, mais l'un est plus difficile et plus douloureux à atteindre...





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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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26.04.17 20:41




Killian attendit un petit moment avant que la Mentaï ne réponde. Et Killian devait avouer que c’était teinté d’une vérité troublante, qu’elle n’avait jamais vraiment réalisée. Les Marchombres étaient passifs. Ils subissaient en criant haut et fort l’inverse. Elle n’avait pas tort, même si Killian conservait une grande part de doutes au fond d’elle. Il fallait dire aussi que ce n’était pas aisé de renier presque dix ans de sa vie.

- Je ne sais pas si tu es réellement assez forte pour pouvoir te détourner de leur misérable emprise... Mais parce que tu sembles moins stupides que la dernière fois où je t'ai vu, je vais donc te laisser partir afin de voir ce qu'il adviendra de toi. Peut-être seras-tu plus intelligente que les insectes qui t'ont formé, peut-être sauras-tu briser ses barrières qui te limitent dans ton esprit et alors nous verrons si tu sauras être une enfant du chaos, si tu es prête à découvrir une existence bien plus sombre, bien plus sanglante... Mais bien plus réelle. Entre le mensonge et la vérité, tu as le choix, mais l'un est plus difficile et plus douloureux à atteindre...

Elle acquiesça. Oui c’était difficile et elle en avait déjà fait l’expérience. Cela s’était achevé sur un ébat pour le moins torride avec Caym mais bon… elle ne le dirait pas à la Mentaï.

-Peut-être qu’une part de leur emprise ne pourra être défaite. Cela me permettra peut-être de rester clairvoyante dans certaines situations, et de ne pas commettre une erreur regrettable sous le coup d’une brusque envie de sang. Pour l’existence plus sombre, elle l’est depuis un moment donc je ne crains pas cet aspect. De toute manière, je n’ai pas besoin de ton approbation.

Cette femme ne l’évaluerait ni ne la jugerait. Killian ne déviait pas des Marchombres pour tomber sous les ordres d’un Mentaï, outre Caym et encore. Taï’Dashar piaffait et elle lui flatta l’encolure, prête à repartir, quand elle entendit du bruit approcher. La Mentaï aussi et elles tournèrent de concert le visage dans la direction du bruit. Deux chariots, des hommes habillés simplement ; des marchands surement qui revenaient d’un marché, les chariots vides mais les bourses pleines. Killian détourna son regard, ne voyant pas pourquoi elle devrait rester, surtout que les marchands ne lui avaient rien fait. Ils approchaient et elle poussait son cheval pour leur laisser de la place, quand l’un d’eux, qui semblait conduire tout ce beau monde, s’exclama :

-Elle ! Arrêtez-vous ! Cette femme est sanguinaire !

Killian fronça les sourcils. Ainsi donc, le marchand et la Mentaï se connaissaient ? Tiens, tiens, voilà qui était intéressant…

Spoiler:



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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
Mentaï



26.04.17 21:07


Souviens toi...

★ Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme

   
   
 
Feat
Kiki
...
Comme d'autres par la tendresse,
Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux régner par l'effroi.




La jeune femme semblait troublée mais reprit rapidement contenance. Esquissant un sourire narquois quand elle énonça qu'elle ne se libérerait sans doute jamais de l'emprise marchombre, j'hésitai un instant à la transpercer de part en part pour mettre fin à ses restes méprisables de représentante de l'harmonie. Ma pauvre Killian... Si tu n'étais pas prête à renier tes affiliations avec ses misérables insectes, peut-être devrais-je te tuer tout de suite, cela éviterait aux enfants du chaos de perdre du temps à tes côtés.
Terminant en prenant soin de préciser qu'elle n'avait pas besoin de mon approbation, mon sourire s'agrandit un peu plus. Chez les mercenaires, il ne suffisait pas d'un stupide test pour savoir si oui ou non on était accepté. Si elle pensait pouvoir se glisser au sein de la guilde sans que je ne sois d'accord, elle se trompait lourdement... Je ne recevais d'ordre de personne et Caym, aussi délicieux soit-il, n'oserait jamais lever la main sur moi si je venais à égorger cette petite proie. Alors quitte à la provoquer un peu...

"Ne perdons plus de temps... Elle n'est pas comme nous. Elle est comme les autres, faibles et émotive."

Alors que je m'apprêtais à lancer une pique afin de tester son self control, des bruits de roulement nous interrompirent et une petite troupe de marchands débarquèrent dans la clairière. Balayant les visages de chacun, j'eus l'agréable surprise de reconnaître certains d'entre eux. Si mes souvenirs étaient bons, il s'agissait là des rescapés d'un massacre que je causai juste avant ma longue absence... Je me souvenais à peine d'eux, mais le regard du meneur ne tarda pas à confirmer mes doutes. Blêmissant soudainement à ma vue, il me pointa du doigt et alerta ses compatriotes d'une voix paniquée. Décidément, il allait falloir que je change un peu mon apparence si je voulais retrouver mon anonymat... Mes précédentes petites escapades sanguinaires avaient fini par faire de moi une figure bien trop connu à mon goût.

Ne l'approchez pas ! Elle et les siens... Je... Nous avons du fuir dans les montagnes de l'Est ! Ils ont massacré tout le monde !

Ah, voilà qu'il avait eu la mauvaise idée de se rappeler cette histoire. Maintenant qu'il avait une vague idée de la zone où les mercenaires œuvraient, il allait falloir s'en débarrasser. Sorti de l'imagination, une muraille d'épine poussa subitement derrière eux, coupant toute retraite possible. Dégainant ma lame noire, je fis un pas dans leur direction tandis qu'ils se mettaient à glapir comme des chiens. Les femmes serrant leurs enfants contre eux, je m'amusais de voir leurs maris brandir nerveusement pioche et pelle pour former une pseudo résistance.
Alors que j'allais commencer mon grand désherbage, je retins mon geste et me tournai vers Killian qui contemplait la scène en silence.

Peut-être penses-tu encore à la façon des marchombres en te pensant libre de servir le chaos comme tu l'entends... Mais il ne peut exister de paix sans ordre. Et l'ordre, vient de la discipline...

Rengainant mon arme dans un chuintement métallique, je ne fis pas attention aux lueurs d'espoir qui naquit dans les regards de ces futures victimes.

Caym fonde sans doute de grands espoirs en toi, repris-je, cynique, et tu crois à tort que tu peux te passer de mon jugement pour marcher aux côtés des miens, mais tu te trompes... Et ne pense pas que ton nouvel ami se dressera face à moi si je venais à me décider à te trancher la gorge. Alors voyons si tes mots ne sont que du vent ou si ton esprit est réellement prêt à tremper dans l'acier et l'obscurité...

Indiquant d'un léger signe de tête la dizaine d'hommes, de femmes et d'enfants apeurés, certains se remirent déjà à gémir d'effroi en comprenant où j'allais en venir. Leur destin était scellé.

Ces rats ont eu la mauvaise idée de se balader non loin de notre forteresse... Et il serait risqué de les laisser colporter la présence de mercenaires dans les montagnes de l'Est. Si tu es vraiment des nôtres... Alors tue les.

Ainsi, si elle s'exécutait sans sourciller, peut-être alors consentirais-je à la laisser partir en tant que potentielle fille du seigneur noir. En revanche, si la moindre faiblesse la poussait à retenir sa lame, que cela soit face à un vieillard ou une femme et son enfant, j'estimerai qu'elle ne sera jamais apte à faire partie des nôtres. Le sentimentalisme n'a pas de place dans notre monde...


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Killian Delkaïron
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27.04.17 10:52




Il semblait que les marchands avaient déjà connu la cruauté sanguinaire de la Mentaï, et bon nombre d’entre eux s’armèrent de ce qu’ils pouvaient trouver ; pelles, pioches, simple bâton de marche… Killian déglutit, comprenant déjà la suite en voyant l’autre femme sortant sa propre lame, noire. Devait-elle participer ? L’en empêcher ? Elle hésitait, et se rendait compte que c’était à nouveau ses scrupules Marchombres qui tentaient de la bloquer.

La Mentaï se tourna alors vers elle, commençant à parler, et cela lui fit froncer les sourcils, d’autant plus qu’elle rengaina sa lame, ce qui n’était pas du tout son genre. Les marchands eux-mêmes hésitaient entre relâcher leurs épaules ou maintenir leur garde, mais une brève lueur d’espoir était tout de même née dans leurs yeux.

- Caym fonde sans doute de grands espoirs en toi, et tu crois à tort que tu peux te passer de mon jugement pour marcher aux côtés des miens, mais tu te trompes... Et ne pense pas que ton nouvel ami se dressera face à moi si je venais à me décider à te trancher la gorge. Alors voyons si tes mots ne sont que du vent ou si ton esprit est réellement prêt à tremper dans l'acier et l'obscurité...

Killian inspira un grand coup, et haussa les sourcils. Elle n’était pas son sous-fifre. Et elle n’avait pas besoin de son approbation, quoiqu’elle dise. Bien sur, elle se doutait bien que Caym ne bougerait pas si l’autre voulait la tuer. En tout cas, les marchands avaient comprit ce qui se tramait, et elle aussi. Bien sur, cela aurait été trop simple.

- Ces rats ont eu la mauvaise idée de se balader non loin de notre forteresse... Et il serait risqué de les laisser colporter la présence de mercenaires dans les montagnes de l'Est. Si tu es vraiment des nôtres... Alors tue les.

Killian plissa les yeux et recula, lâchant Taï’Dashar. Tuer ses hommes, femmes et enfants innocents… en plus cela semblait dater, leur altercation, ou massacre. S’ils avaient voulut dénoncer la présence des Mercenaires dans l’Est, ils l’auraient fait tout de suite. Mais Killian savait aussi qu’elle n’avait pas trop le choix. Sinon, sa vie prendrait fin en même temps que celle des Marchands. Et contrairement à la Mentaï, elle pouvait leur offrir une mort presque sans douleur et surtout, rapide.

Elle s’avança vers les marchands, dont les hommes se mirent en ligne comme pour faire un barrage, pointant leurs armes improvisées droit sur elle. Killian sourit devant cette tentative vaine et futile. Elle sortit ses dagues, et d’un mouvement fluide agrémenté d’une jolie pirouette, elle trancha l’un des bâtons, lui ouvrant une voie. Elle ne s’embarrassa de rien, évitant les coups maladroits, donnant des coups de pieds pour les faire plier, leur écrasant les mains pour leur faire lâcher prise. Puis, elle en eu marre de jouer.

Elle plongea une première lame dans la gorge d’un premier homme, et la seconde en plein cœur du suivant. Elle ressortit ses dagues, laissant les corps s’effondrer, et continua, jusqu’à arriver aux femmes et enfants, trop paralysés de peur pour pouvoir saisir leur chance de fuir. On lui avait prit Nathan, Ethan, Natael et même Kerïm. Pourquoi eux auraient-ils le droit de vivre heureux ensemble hein ? Laissant sa colère d’antan face à sa poisse l’envahir, elle les tua proprement, commençant par les enfants et finissant par les femmes. Voilà. Elle se baissa et nettoya ses lames, les rangeant ensuite avant de revenir vers la Mentaï.

-Le monde change… mais ils ne le verront plus.

Elle retourna vers son cheval, et profita d’être masquée par son encolure pour déglutir. Putain elle avait tué des familles innocentes… non, ne pas se laisser bouffer par les doutes. Elle avait fait ce qu’il fallait et… cela lui plaisait presque. Elle respira à fond, et revint face à la Mentaï.

-Satisfaite ?



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