Lino est devenu au fil des années un maitre dans l'art de donner la mort, possédant une parfaite maitrise des épées et des poignards, une agilité et une vitesse digne d'un marchombre, il est en mesure d'affronter tout type d'ennemi. Sont art du dessin n’étant que très peu développé il ne l'utilisera presque jamais en combat, ses analyses montrent qu'il possède un pouvoir et une volonté très faible, en revanche sa créativité surpasse la moyenne, il utilisera donc l'art du dessin en dernier recours en créant un petit nuage de feu ou une fleur lumineuse pour détourner l'attention de son adversaire juste assez longtemps pour reprendre l'avantage. Il se rit de ses adversaires et ne manque pas non plus une occasion de les rabaisser. Sa trop grande confiance en soi le poussera souvent vers des duels dont il est quasi impossible de sortir vivant, il ne devra que à sa maitrise des armes et à sa ruse, de vaincre (sans être trop amoché).
Lino est un solitaire, depuis toujours il vit seul, pourtant il n'est pas insociable, vous avez des chances qu’en entrant dans une taverne il soit la en train de ripailler et de raconter des histoires épiques. Cependant cette homme ne supporte pas les réflexions (réflexion, insulte, menace, injure, mensonge...) et il peut passer en un éclair de l'homme joyeux qui vous faisait rire avec son histoire à dormir debout à un tueur sans pitié qui vous glace le sang avec des paroles sèches et aussi tranchantes que la lame que vous auriez sur le cou. Il se plait à croire qu’il est le meilleur, très orgueilleux il n’hésitera jamais à se moquer de ses supérieurs qu'ils soient simple mercenaire, mentaï ou envoleur, ce qui lui attirera beaucoup d'ennuis et beaucoup d'ennemis. Il ne se plie à aucune règle même celles fixées par les mercenaires, ces derniers conscients de l'atout que représente Lino dans leur rang ne se permettent pas de l'exécuter (bien que certains aient essayé). Lino obéit donc aux ordres que l'on lui donne mais peut tout à fait choisir de ne pas exécuter la mission et de partir en voyage et découvrir de nouvelles contrées et de nouveaux paysages (on lui a par exemple demandé un jour de tuer un marchombre de renom, il l’a affronté, il l’a vaincu et lorsque sa lame était sous la gorge du marchombre, il a souri et il est parti). Il n'aura aucun remord à vous tuer et ne doutez jamais qu'il y arrive cependant s’il est l'une des plus parfaite représentation de la mort il est sans doute la plus mauvaise du chaos qu'il a juré de servir. Comme il l’a dit lui même « je n’ai rien contre ce monde, ces gens veulent le détruire ? Grand bien leur fasse ! J'irai toujours plus loin. ». Lino est donc un ennemi cruel qui vous tuera sans hésiter mais sans le savoir il pourra être cette personne a côté de vous buvant des litres et des litres dans une taverne de renom, il n'obéit à aucune règle et n’exécute les ordres de ses supérieurs que pour montrer sa soi-disant supériorité, il est profondément orgueilleux et un dernier défaut et pas des moindres il a horreur de la salade de champignons.
Né dans les marches du nord de l'infidélité d'une frontalière surnommée « la lame flocon » et d'une sentinelle qui pour éviter la mort ne s’est pas fait connaître, il a été élevé par son beau-père qui vouait une haine sans précédent a cet enfant. Dès son plus jeune âge l'enfant a acquit une maitrise du sabre particulièrement impressionnante son maitre d'arme écrira qu'un jour il aurait rivalisé avec la fille d'Hander Til'Illan. Il s’entraina aussi en secret au maniement des dagues où il devint très vite un expert.
Un jour, lorsqu'il devait avoir 17 ans, le seigneur des marches du nord fut informé que l'enfant prodige avait disparu. Il venait en effet de partir après avoir découvert la vérité sur la mort de sa mère, il n'avait emporté avec lui qu'un poignard, un sabre et un gant blanc ivoire que portait sa mère. Il n'est pas parti car il s'en voulait ou une histoire dans le genre mais bien parce qu'il avait pris la décision d'être lui, lui et lui seul. Il a donc, vêtu d'un manteau noir à capuchon et d'un gant blanc, traversé la longue chaîne de montagne de l'est pour pouvoir arriver à l'œil d'Otolep afin de commencer son voyage en grande pompe. Une fois arrivé sur la berge il contempla l'immense bassin qui se présentait devant lui. Il ne pu qu’admirer sa beauté, l'œil ne l’a pas accepté en son sein.
Il parti donc explorer la capitale dont il avait tant entendu parler. Le voyage fut long et pas sans encombre. Des bandits l'avaient attaqué de nombreuses fois sur la route et malgré son extrême habilité au combat, les quelques blessures qu'il avait fini par recevoir pouvaient s'avérer fatales. De plus, il mangeait peu pour ménager les rations qu'il récupérait en chasse et en cueillette. Il était très faible lorsqu'il arriva dans une prairie à une centaine de kilomètres d'Al-jeit, la prairie n'était pas calme et il le savait derrière lui quelqu'un lui voulait du mal. Il se retourna très lentement et découvrit avec effroi, un ogre qui brandissait au dessus de sa tête un énorme gourdin. Lino ne du qu'à son extrême habilité de ne pas finir écrasé. Mais le combat n'était pas fini et malgré son agilité et ses réflexes, il n'avait aucune chance. Strictement aucune ! Après trois minutes de combat Lino fut projeté avec une violence sans pareil dans le décor. L'ogre souleva son gourdin pour en finir. Un bruit mat se fit entendre, l'ogre regarda stupidement la flèche noire plantée entre ses deux yeux, et s’écroula. Lino commençait à avoir la vue qui se brouille, le monde s'assombrit, finit dans les ténèbres.
Il se réveilla deux jours plus tard dans une chambre de Ferianne un homme assis à côté de lui, lisait un ouvrage
- qui êtes vous ?
- que te souffle ton cœur ?
- personne
- … et toi qui es-tu ?
- personne
- tu devrais apprendre à devenir quelqu'un dans ce cas.L'homme ne lui avait pas révélé son nom et il était parti. Peu de temps après, Lino était sorti de Ferianne avec une énergie nouvelle. Les rêveurs l'avaient soigné dans son corps mais son âme ne pouvait être soignée que par lui, soignée de cette soif de liberté. Il alla donc à Al-jeit et y découvrit des splendeurs qu’il n'avait jamais pu imaginer.
A peine entré dans la ville il s'y plu, l'animation et la foule ne le gênaient nullement et il avait hâte de découvrir les merveilles de cette ville. Il avait réussi à gagner un peu d'argent en jouant à des jeux d'agilité et de stratégie, mais peu de temps après, il s’est avéré que le seul moyen qu'il aurait de survivre était le vol et le seul moyen de se défendre : la mort.
Nouvelle destination ! Après avoir arpenté les rue d'Al-jeit pendent près d'un an le temps fut venu de partir. Il décida d'aller en pays Faël. Pendant son séjour en Al-jeit il avait fini par s'acheter une armure en cuir noire qui lui servit à de nombreuses reprises pendant son nouveau voyage. Il put faire la rencontre de l'Arche qu'il considéra par la suite comme l'une des plus belles merveilles qui lui ait été donnée de voir. Il passa par le Passe de la goule où (malheureusement) il ne fit pas de mauvaises rencontres.
Il traversa ensuite la grande plaine où il croisa la route de deux soldats de la légion noire qui étaient prêts à le tuer étant accusé de vol et de nombreux meurtres dans la ville d'Al-jeit. Les soldats sortirent de leurs fourreaux leurs épées, prêts au combat. Lino qui avait dans les rues d'Al-jeit rencontré et affronté des personnes toutes plus impressionnantes et différentes dans leur style de combat avais finit par en créer un nouveau, son style de combat alliait à la fois la puissance, l'agilité et la rapidité à la science des armes et leur maitrise. Il était à ce moment puissant. Mais pas encore assez. Et l'armure de vagelite portée par l'un des soldats lui semblait être un parfait trophée et une parfaite occasion de devenir encore plus fort. Il fallait ruser, il se mit à genoux les mains sur la tête comme s'il acceptait sa reddition. Le premier légionnaire n’était plus qu'à un mètre de Lino quand un brouillard noir se matérialisa autour de lui. Un dessin. Lino n’avait découvert son don que récemment et appris à utiliser cette technique mais jamais encore il ne l’avait utilisé. Les soldats de la légion noire n'avaient pas de renseignements sur le fait qu'il utilisait l'art. Le soldat fut surpris par la masse sombre autour de lui mais il se reprit vite. On l'a formé à affronter des dessinateurs, il redouble d'attention, et…
Trop tard la lame s’est plantée juste dans la faille de son armure : le cou. Il s’effondre.
L'autre légionnaire passe à l'attaque. Lino ne bénéficie plus de l’effet de surprise. Un légionnaire à affronter ce ne sera pas facile mais pas impossible Les coups s'échangèrent rapides et précis, peu à peu Lino commença à perdre du terrain un premier coup le blessa à l'épaule, un deuxième à la jambe, il chuta en arrière le soldat aveuglé par la haine oublie l'ordre de le ramener vivant, il va venger son camarade la lame de son épée est au-dessus de sa cible mais avant qu'il ne l'abatte Lino se rattrape souplement sur les mains et attrape le soldat avec ses pieds et l'entraine avec lui dans sa course, il est à terre déjà Lino se relève et lui plante son sabre dans la gorge. Tout est bien calculé, blessure superficielle mais obligatoire à son plan, se laisser tomber faire croire que tout est perdu et profiter de ce temps de déconcentration pour frapper. Il récupére l'armure et continue sa route. Plus fort.
Il longea les murs de la cité d'Al-vor puis traversa un morceau de la forêt de Barail avant d'arriver en pays Faël. Le lieu était merveilleux si bien que la nuit tomba avant que Lino ne s’en rende compte. Il prit la direction d’une petite bourgade où il rencontra pour la première foi des faëls. Lino trouva rapidement ce qui s'apparentait à une auberge et commanda à manger, il mit près d'un quart d'heure à faire comprendre au faël ce qu'il souhaitait. Un détail qu'il n'avait effectivement pas prévu était les langues. Un événement inattendu lui permit néanmoins de conserver son calme, de ne pas exécuter le faël qui se moquait ouvertement de lui et de ne pas déclencher une guerre entre alvariens et faëls : un autre alvarien. Du moins c’est ce qu'il pensait en entendant la voix de la femme :
- Vous êtes bien loin de chez vous.
- … Vous êtes une faëlle.
- Belle observation, à mon tour : vous êtes alvarien.
- … C’est exact.
- Je me nomme Erylis . … La coutume veut que lorsque quelqu'un se présente à vous on lui donne en retour son prénom.
- Je n'en ai pas. Voyant que le sujet le gênait la jeune faëlle aux courbes généreuses en changea.
- Que faites-vous en pays faël ?
- Je visite.
- Vous n'avez pas beaucoup de conversation…
- Navré. Je suis ici car je cherche quelque-chose, ma liberté. Au sein de mon peuple je ne suis même plus le bienvenu… Alors je vois du pays et j’espérais trouver un forgeron qui accepterait de me faire une nouvelle armure avec celle-ci.
- …Vous êtes pressé ?
- J'ai tout mon temps.
- A Illuin se trouve l'un des meilleurs forgerons du pays et c’est un ami.Lino parti donc le lendemain a Illuin pour se faire forger sa nouvelle armure, mutation entre une armure de cuir et de vagelite. Il se passa près de trois semaines pour que l'œuvre complexe qu'avait commandé Lino soit réalisée. Il passa ensuite une année à visiter le pays. Puis le jour même où il voulut partir il rencontra une faëlle.
Lui qui était capable d'abattre un ours élastique en fureur, n'arrivait pas à maitriser les tremblements de son corps. Se fut la même chose pour la jeune faëlle. La vie de Lino venait de prendre un nouveau tournant, il alla parler à cette jeune faëlle du nom de Ahilei et le même jour lorsque le crépuscule était là ils étaient dans la même chambre. Il avait partagé un repas somptueux et avait échangé pendant des heures sur tout et rien, Lino venait de découvrir qu'il adorait parler, et particulièrement raconter des aventures qui n’avaient pas manqué de faire rire la faëlle et lui même. Il avaient ri… la sensation avait été si agréable, si ancienne qu'il ne put s'arrêter qu'après un bon quart d'heure. Maintenant il était dans la même chambre, Ahilei était près de lui.
- Quel être ton nom ?
- je, heu … je n'en n’ai pas...
- tu pouvoir, heu … tu peux retirer ta capuche ?Lino n'y pensait plus. Personne n'avait jamais revu son visage mais il tenait à la jeune faelle. Vraiment. L'hésitation fut longue. Il la détailla, elle avait des cheveux argent mi-longs la peau mate, des yeux bleus et un sourire dessiné par une bouche sensuelle, elle était fine et musclée, pas très grande, caractéristique de son peuple, mais elle était belle. Il se décida. L'unique exception, serait elle. Il retira délicatement sa capuche. Laissant apercevoir son visage.
Ahilei resta muette. Il était magnifique. Elle était tombée sous le charme de son aura, de sa façon de se déplacer et de son humour mais elle ne lavait pas encore vu. Il approcha son visage d'elle, elle rougit malgré elle et déposa ses lèvres sur les siennes. Le baiser fut long. Très long. Quelle importance, ils s'aiment. Laissons les, cette nuit est la leur.
Plus les jours s’écoulaient plus leur amour se renforçait. Un jour alors que Lino était assis sur une colline et regardait vers l'est, chose qu'il faisait quotidiennement, Ahilei le rejoignit.
- C'est beau.
- Oui, magnifique… mais pas autant que toi.
- … Je , je … Je être une chaine pour toi…
- Que veux-tu dire ?
- Cela faire un an, un an que l'on se connait, un an que l'on s'aime, un an que tu venir ici et que tu regardes vers l'est. Tu rester pour moi, mais ta vie est là-bas quelque part ! Elle est semée d'aventures elle être magique, je te vois lutter pour l'avenir de tous, tu es en train d'escalader des falaises pour le bien de l'empire, tu affronter des créatures terribles et tu te bats en pensant à moi. Tu découvrir d'autres continents et tu y voir de nouveaux paysages. Tu as de lourdes charges et un jour quand tes missions seront finies tu revenir vers moi. Ta place n'être pas là, ta place est là devant toi.
- … C'est,… Très dur à expliquer … Non en fait c’est très simple : Je t'aime et peu importe si un jour j'ai été un aventurier quelconque maintenant je suis là pour toi, toi …Et nos enfants.
- … Tu sais depuis quand ?
- … Peut-être depuis toujours.Malgré ce qu'il disait Lino avait de plus en plus de mal à tenir en place, et il n'avait encore jamais retiré son manteau et restait dissimulé dans son ombre comme s’il était toujours le jeune inconnu qui était arrivé dans la ville il y a deux ans. En deux ans il avait appris la langue et avait sympathisé avec de nombreux faels. Mais l'aventure lui manquait cruellement.
Ahilei était enceinte d’un mois à peine mais elle décida de partir en voyage.
- Pourquoi veut-tu partir en voyage maintenant ?
- Je veux que tu aies vu de nouveaux paysages avant que notre enfant naisse, pour que tu sois entièrement avec lui lorsqu'il sera là.
- Il est hors de question que tu partes pour un quelconque voyage. Tu es enceinte !
- C’est mon choix.Elle le regarda droit dans les yeux et comme à chaque fois il accepta.
Ils partirent donc en voyage pour Titiane. Les premiers jours furent sans encombre, Lino était aux anges et Ahilei qui découvrait les merveilles du monde au-delà de son pays était infiniment heureuse.
Trois jours après, un jour de pluie, alors qu'ils arrivaient près d'un ravin pour contempler l'Ombre, ce fleuve majestueux, un sifflement glacial s’éleva derrière eux et une forme monstrueuse sorti d'un buisson. Une voix semblait s’élever des ténèbres.
- Chaos, mauvaise humeur, Malheur, mort, désespoir ! Tant d'attributs dans une seule créature … le ts'lish !
Ses paroles résonnaient dans l'univers entier. Le sol en était ébranlé, l'air s’était électrisé, la pluie s'était intensifiée, le tonnerre se mit à gronder ! Lino ne voyait rien de cela. Trois choses étaient importantes maintenant. Protéger Ahiliei, détruire le ts'lish, se concentrer. Son instinct de frontalier qu'il avait longtemps mit de côté revint en un éclair. Jambe fléchie sabre à la main, position de combat, simple, mortel. Pourtant, il le savait, ses chances de s’en tirer vivant, lui et Ahilei, étaient minces, trop minces. Les ts'lishs avaient depuis peu imposé un verrou dans les Spires mais cela ne les affectait pas, il allait donc pour la première fois affronter un maitre du combat rapproché et un dessinateur de talent. Le monstre passa à l'attaque, l'immonde lame osseuse décrivit un arc de cercle vers le visage de la misérable créature qui se tenait devant lui. Parade. Deuxième coup vers le ventre. Esquive. Lino se releva et porta un premier coup… qui se heurta sur la barre de fer qui venait d'apparaitre. Le combat se déroula pendant que Ahilei s'était positionnée de façon à pouvoir tirer sa première flèche dès qu'il y aurait une ouverture. Elle ne vint pas, le ts'lish était trop près de Lino et ce dernier cédait de plus en plus de terrain. Lino se propulsa dans l'imagination, il s'avait ce qu'il cherchait et le ts'lish serait trop lent. Le démon sentit le pitoyable humain tenter de dessiner mais avant qu’il ne réagisse, un son strident s’éleva autour de lui, souffrance intolérable. Le sabre de Lino alla se planter dans l'abdomen de la bête qui recula de deux pas. Elle fit voler en éclats le dessin de l'humain et contempla le sabre planté dans son cœur. Dans un dernier souffle de vie il créa une tempête et la déchaina sur eux. Lino fut projeté sur un arbre et s'évanouit.
Quelques heure après il se réveilla, devant lui la carcasse du ts'lish gisait inerte. Il retira son sabre de l'immonde blessure avant de réaliser : Ahilei n'était plus là ! Il regarda partout dans les buissons derrière les arbres et malgré lui ses yeux se tournèrent vers le ravin. Il s'approcha doucement. Ombreuse ruisselait en contre bas, mais il n'y avait aucune trace d’Ahilei. Prit d'un sursaut de colère il se dirigea vers le cadavre du monstre, il leva son sabre et commença à frapper et frapper jusqu’à ce qu'il s'écroule de fatigue. Le ts'lish n'était plus qu'un amas de chair éparpillée dans une flaque de sang vert poisseux. Lino était allongé dedans, à côté, son sabre était tordu, émoussé, lui, avait les yeux vides, son corps haletait et sa respiration était sifflante, sa vue se brouilla, il connaissait cette sensation : il mourait. Et cette fois personne ne viendrait l'en empêcher.
Il se réveilla près de quatre jours après il n'avait pas bougé, ou plutôt il ne s’était pas déplacé de plus d'une dizaine de mètres. Il vérifia si sa capuche était sur sa tête, geste machinal, et il se remémora tout. La mémoire, le souvenir était la pire torture qui s’appliquait à lui. Un homme était près d'un feu en train de manger de la viande séchée, il était grand en armure il avait les cheveux blonds lorsqu'il se retourna la joie dans sa voix n'était pas feintée.
- HAHA ! Tu es réveillé ! ça fait plaisir, j'avais presque perdu espoir, mais tu es réveillé ! HAHA !Lino ne répondait pas son corps entier le faisait souffrir mais il se leva et s'installa près du feu. L'homme lui offrit un morceau de viande, il le prit et le mâchouilla, mais il ne sentit pas le goût.
- Qui es-tu jeune homme ?
- … Je … Je n'ai pas de nom.
- Ca va pas être pratique pour te parler… bon, dis moi, c’est toi qui a tué ce ts'lish ?
- … Oui.
- Ca par exemple ! T'es un frontalier ? C’était ton premier ? Que fais-tu là ?…
- Stop.Il n'avait pas parlé fort mais sa voix avait changé, elle était devenue froide, glaciale, tellement que l'homme se décala.
A jamais cette nouvelle voix serait la sienne.
- Désolé… Tu dois reprendre des forces. Moi s’est Bjorn !Lino se mit à réciter quelque chose, comme un poème.
- Je suis las, je suis insensible, je suis noir, je suis l’oubli. Je suis lame, je suis impure, je suis nuit, je suis occulte. Je suis la lame impure de la nuit occulte : Lino
- Lino ? Hum … ça sonne bien, j'ai pas bien compris ce que tu voulais dire mais Lino sera ton nouveau nom ! Qu'est ce que tu en dis ?
- Lino… ? Lino… Lino.
- Allez mangeons pour fêter ça !Bjorn s'avérait être très sympathique et d'un humour à toute épreuve, mais Lino n'avait pas envie de rire, en fait, il n'avait aucune envie. Il ne restait que lui, ce nom et les ténèbres.
- Qui était-elle ?Lino hoqueta il n'avait pas suivi la conversation mais il était sur qu'ils ne parlaient pas de sa vie ni de ce qui s'était passé.
En un instant il sortit sa dague et la plaqua sous le coup du chevalier avant qu'il ne réagisse. Ses yeux brillaient, il lâcha sa prise et hurla à la mort avant de s'écrouler. Bjorn le secoua et Lino revint à son état passif. Il s'excusa et Bjorn fit de même.
- Comment as-tu deviné ?
- L'habitude …
- ? Hum … Une faëlle, elle était la première personne à m'avoir montré de l'intérêt et la seule à qui j'ai pu montrer mon visage. La première fleur que j'eu rencontré, et elle ma été enlevée… Récemment… La discussion n'alla pas plus loin, lors de son sommeil Lino eu ce qu'il appela une vision : Ahilei était là et lui demandait de lui faire une promesse :
- Vit.
Le lendemain à l'aube lorsque Bjorn se réveilla le camp était vide et pire encore ... Sa carte des tavernes de Gwendalavir avait disparu ! Mais il sourit.
Personne n'entendit plus parler de Lino pendant près de quatre ans, certains disent qu'ils l'auraient aperçu dans Ombreuse, d'autres encore près de Al-poll, d'autres encore prétendent qu'il aurait traversé le lac Chen à la nage, certains même disent qu’il aurait traversé le désert Murmure ou bien qu'il serait allé sur les archipels Alines. Mais l'explication la plus probable est qu'il serait passé de l'autre côté de la mer des brumes.
Quoi qu'il en soit ce fut l'un des instituteurs de l'académie qui put fournir le premier témoignage fondé :
« Après ma dure journée de travail, je me rendis dans une auberge où m'attendait une amie … Et lorsque je suis entré un homme vêtu de noir et d'un gant blanc était assis au comptoir et buvait abondamment en racontant des histoires folles de monstre au long coup avec des défenses ou de soi-disant combat contre des Raïs et des Ts'lishs. Des ts'lishs ! Ha ! Cet homme avait tout d'un charlatan mais ses paroles étaient envoutantes. »
Peu de temps après, un autre témoignage décrivit un homme qui portait un manteau noir et un gant blanc, portait dans son dos une épée à double tranchant à lame noire et des dagues de même couleur.
Lino était revenu.
Il alla découvrir pour la première foi Al-far, la ville des voleurs, il alla trouver une taverne appartenant à un certain Hank. Hank n'était pas un homme sympathique mais Lino n'avait pas de quoi se payer un meilleur accueil. Peut de temps après la serveuse venait prendre sa commande. Elle était belle, au-delà du corps, elle étais belle, elle irradiait quelque chose d'animal, de sauvage, une aura presque magique, une flamme ardente, dangereuse, séduisante non envoutante. Et pour la première fois depuis quatre ans il pu regarder une femme dans les yeux. Il ne lui demanda qu’un maigre repas. Lorsqu'il eut fini de manger il ne paya pas Hank mais il donna l'essentiel de sa bourse à la servante. Elle n'avait rien à faire ici, cette maigre fortune l'aiderait peut-être à prendre son envol. Une fois dehors Hank l'attrapa par l'épaule et fut près à lui envoyer un uppercut dans les côtes. Le coup fut souplement évité et la lame de Lino traça un trait de feu sur l'abdomen du tavernier, il parti sans se retourner, l'image de cette fille dans sa tête.
Plusieurs mois après cette incident il se retrouva dans la forêt ombreuse, il y croisa un homme, en un instant le combat commença, l'homme vêtu d'une armure de cuir sombre tenait dans ses mains deux poignards, le premier coup fusa, rapide, précis, vers la gorge de Lino, qui ne se décala que d'un pas en arrière pour éviter le coup qui lui sembla lent et lourd, il enchaîna son esquive avec un coup de point puissant sur le front de son adversaire qui, entrainé par sa tentative d'esquive, tomba à la renverse. Lino avait dégainé sa « Dissidente » et l'avait posé délicatement sur le cou de son ennemi.
- Bonjour, excusez-moi mais vous êtes un mercenaire du chaos ?
L'homme désorienté hocha la tête.
- Parfait conduisez moi chez vous maintenant, s'il vous plait.
- Si je fais ça je suis mort, héhé.
- Si tu ne le fais pas tu es mort aussi.C'est ainsi que commença la rencontre entre Lino et les mercenaires du chaos. Après plusieurs tests, combats, épreuves, … Lino finit par être accepté à contre cœur chez les mercenaires. En un an Lino accomplit des missions de plus en plus ardues et accéda très rapidement au rang de « mercenaire d'élite ». Malgré ses capacités or du commun, son manque profond d'intérêt pour la guilde ne lui permit pas de faire partie des rares élus qui pouvaient pénétrer dans le conseil, ce qui ne déplut pas à Lino qui avait un profond dégout pour la « paperasserie ».
Un jour alors qu'une expédition très importante avait lieu pour attaquer un groupe d'itinérants transportant des sphères graphes et que Lino manquait à l'appel, un mercenaire qui devait s'occuper de garder l'entrée de la forteresse arriva dans la salle où étaient réunis les autres membres de l'expédition, il était blessé à la jambe et à la tête, il affichait une mine de mauvaise augure pour le petit groupe de vingt mercenaires.
- Lino est parti.
- …?!!!!???!Alors que l'équipe qui devait être menée par Lino était en train de s'affoler et de pester contre lui, lui était assis à une table dans une taverne d'Al-chen, mais contrairement à ce que l'on pourrait croire il ne racontait pas ses aventures et ne vidait pas des litres de bière. Il attendait, un poisson fumant dans sont assiette et celle qui se trouvait à la place en face de lui. Un homme entra dans la taverne et se dirigea vers lui.
- Je peux m'installer ?
- Hum. La place vous est réservée.
- Je ne me suis jamais présenté …
- Vous vous nommez Jilano, Jilano Alhuin.
- Et toi jeune homme, as-tu trouvé qui tu étais ?
- Pour reprendre une expression qui vous est récente : « Il y a deux réponses à cette question, celle du savant et celle du poète. »
- … Pour un mercenaire, tu parles bien.
- Je ne suis pas un simple mercenaire, ni un mentaï ni un quoi que ce soit d'autre. Je suis avant tout libre.
- Tu es libre ? Alors dis moi pourquoi les mercenaires ?
- Pourquoi pas ? Leur idéaux ne m'intéressent pas leur prophétie ne m'intéresse pas, leur règle ne me concerne pas. Je suis juste dans leur rang, mais j'aurais tout aussi bien pu être quelqu'un d'autre.
- Savant.
- Lino.
- Poète.
- Libre.
- … Pourquoi es-tu là ?
- Pour vous, je savais que vous viendriez ici et je suis venu payer ma dette. Vous avez à présent une élève prometteuse qui est actuellement en train de s'occuper des chevaux, d'ici dix minutes elle sera là, vous non et moi, je serai en train de menacer ces pauvres gens. Vous voulez voir les progrès de votre élève, je serai son test. Cela vous parait-il raisonnable ?En guise de réponse Jilano le regarda pendant un moment sourit et hocha la tête. Il n'avait jamais eut confiance en les mercenaires, comment le pourrait-il ? Mais cet homme n'en était pas un, il était plus ou peut-être moins.
Lorsque une jeune fille entra dans la taverne où avaient discuté peu de temps avant deux hommes mystérieux, l'aubergiste ne s'attendait pas à un tel retournement de situation, l'homme vêtu de noir qui les avait agressé se retourna devant la jeune fille, cette dernière loin d'être impressionnée se contenta de se mettre en garde.
- Qui es-tu ?
- Un mercenaire du chaos.Ellana paniqua, elle se remémora les paroles de sont maitre : « Tu n'es pas de taille à te frotter aux mercenaires », mais elle n'avait pas le choix. Le mercenaire esquissa un mouvement et rengaina l'épée qu'il portait à la main.
- Si tu le veux bien, jeune marchombre, nous combattrons dehors, inutile de briser cette auberge.Une fois à l'extérieur le mercenaire se remit en garde, il n'avait sorti aucune arme. Ellana espérait que son maitre arriverait vite. Elle sortit ses poignards et se mit en place. Elle attaqua la première, espérant que le mercenaire n'aurait pas le temps de réagir. La lame fusa vers son visage, esquivée, coups de coude dans l'abdomen, Ellana atterrit quelques mètres plus loin, son adversaire avait bougé avec une telle rapidité que même elle n'avait pas eut le temps de voir le moindre de ses mouvements. Elle se releva et fut étonnée de voir que son ennemi n'avait pas essayé, pendant quelle était vulnérable, de l'achever. Elle eut soudain une idée, folle, mais c'était la seule quelle avait. Elle couru vers l'ennemi, lança son premier couteau avec autant de précision quelle pouvait, évité, elle lança le second et bondit, évité. Le mercenaire leva les yeux et vit un talon qui s'apprêtait à s'abattre sur lui, il l'évita mais n'évita pas le couteau qui avait suivi le bras de la jeune fille et qui se planta dans sa cuisse.
Lino était assis au bord d'une rivière, il regardait la blessure infligée par cette Ellana. Il l'avait déjà vu, sans doute ne l'avait-elle pas reconnu. Il ne s'était pas vraiment battu mais même sans cela il fut étonné que ce coup puisse l’atteindre. Oui, elle deviendrait une grande marchombre. Quoi qu'il en soit son plan avait marché, il en savait à présent beaucoup plus sur ce Jilano que ce qu'il souhaitait, mais il ne dirait rien à la guilde. Rien, c’était sa proie.
Deux ans plus tard quand il apprit que Jilano fut assassiné par un certain Jorune sa colère fut telle qu'il tua un mercenaire à l'entrée de la forteresse et partit en direction d'Al-jeit. Lorsqu'il arriva :
- Vous là !Lino se retourna et tomba nez à nez avec l'élève du maitre marchombre, Ellana.
- Est-ce vous ?! C'est votre faute ?!
- Non … Ellana s'arrêta et regarda le mercenaire.
- Ellana écoutez, je n'ai pas tué votre maitre m…
- Comment savez-vous qui je suis ?Lino eut soudain une idée : il laissa une personne passer devant lui et disparu.
Du haut d'un toit Lino écoute le vent … Cette fille mérite plus la vengeance que lui. Il reparti donc vers l'Oeil d'Otolep .
Lors de son voyage il fit plusieurs arrêts notamment à Al-chen, Al-fard, Titiane où il passa près de deux ans, appréciant la vie simple des rêveurs qui lui avaient offert l'hospitalité, et dans un petit village au bord du Polimage où il rencontra un mentaï chargé de l'éliminer. Le mentaï rentrera à la guilde, une affreuse blessure barrant sont abdomen et une encore plus profonde marquant son esprit, avec un message : « Je suis libre, ne croyez pas que je sois enchaîné à la guilde ». Le reste du voyage fut reposant, parsemé de raïs, ogres, ours élastiques, tigres des prairies, marcheurs, bandits et goules … Rien de très compliqué à abattre sauf son pire adversaire qu'il ne s'attendait pas à revoir dans sa vie...
C'était un petit matin, il avait marché toute la nuit pour ne pas perdre de temps et pour éviter de se faire rattraper par sa guilde, il avait peur, malgré son message, que ces derniers ne prennent pas bien le fait qu'il ait humilié un mentaï. A un carrefour il failli percuter un cheval et son cavalier, un homme vêtu de cuir qui portait un sabre dans son dos. Il le reconnu immédiatement.
- Edwin !L'homme descendit de cheval et regarda son interlocuteur avec surprise. Lino se cru retourné en enfance où lui et Edwin combattait et où il se faisait battre lamentablement.
- Edwin que fais-tu ici ?
- Il ne me semble pas vous connaître.
- Mais… Lino réalisa qu'il portait sa capuche et même sans, il n'était pas sûr que son vieil ami le reconnaisse.
Je suis Lino mais tu m’as connu sous un autre nom.
- Lequel ? dit Edwin attentif.
Lino ne s'en souvenait presque plus, il ouvrit la bouche, la referma aussi tôt, réfléchit et parla.
- Un jour nous étions dans la salle d'entrainement tu m'avais désarmé pour la neuvième fois tu m’as dit que mon problème venait de ma garde… Voyons si je me suis amélioré. Il dégaina son épée avec une précision sans égal et se mit en garde, un léger sourire flottait sur ses lèvres. Edwin avait une mission importante, il n'avait pas le temps de combattre tous les alvariens qui le défiaient mais… Cet homme bien qu'il le menaçait avec son épée et était vêtu de façon assez peut rassurante, ne l’effrayait pas. Au contraire il avait l'impression d'avoir confiance en lui. Il sortit son sabre de son fourreau et prit une pose de combat, la plus parfaite qu'il connaisse.
- Je ne sais pas si ce que tu m'as raconté est vrai ou non mais je relève ton défi.
Les coups volèrent, aussi rapides et précis chez l'un que l'autre, ils avaient tous les deux une garde irréprochable, des attaques parfaitement ajustées. Aucun ne réussi à prendre le pas sur la victoire jusqu'à ce qu'Edwin frappe avec le reste de force qu'il avait, de façon à désarmer son adversaire, il réussi. L'épée de Lino vola au loin et atterrit à cinq mètres de ce dernier qui se mit à éclater de rire. Edwin le regarda et se rappela de tout, les longues nuits à la citadelle, des combats acharnés, les rires de son ami quand celui-ci perdait ou était complimenté, de ses pleurs lorsque Edwin était parti à l'académie d'Al-jeit …
- Ce n'est pas possible… Tu es encore en vie ! Où étais tu pendant toutes ces années ? Pourquoi es-tu parti ?Edwin lui aussi commença à se croire à la citadelle près de vingt ans auparavant.
Lino se lança dans ses explications. Lorsqu'il eut fini son récit, les yeux acier de son vieil ami luisaient de compassion.
- Alors comme ça, tu es un mercenaire maintenant…
- Oui.
- Inconscient ! Tu sais de quoi ils sont capables ! Tu n'es pas comme ça, reviens à la citadelle, arrête cette folie.
- Si tu veux vraiment m'arrêter tu devras utiliser ce sabre.
- Tu sais bien que je le ferais alors ne m'y oblige pas, la famille Mil'Fira a toujours été une famille remarquable et noble de la citadelle, ne détruis pas l'honneur d'une famille entière.
- Si le titre de mercenaire ne te convient pas appelle moi, Libre !
- Hum… Comment s'appelait t-elle déjà ?
- ... Ahilei.
- Je suis désolé, ce devait être une femme bien …
- tu sais j'ai souvent eut l'impression qu'elle n'est jamais tombée et que malgré tout, elle s'en est sortie... Bah, les rêves c'est fait pour être espérés non ? HAHA .
- Pourquoi te rendais tu à l'œil ?
- Pour voir s’il a changé d'avis, et toi où allais-tu ?
- En pays faël, pour une mission diplomatique.
- HAHA, le grand diplomate que tu es, HAHA, bien si tu croises un certain külier passe lui le bonjour, HAHA… diplomate ...HAHA !Après avoir partagé un petit repas de viande séchée Edwin donna son cheval à Lino qui l'accepta généreusement et ils se séparèrent avec un adieu très chaleureux, peut-être trop pour le commandant de la légion noire mais qu'importe car s’ils se retrouvent ce sera l'arme à la main et pour une fois depuis longtemps ils pleurèrent tout les deux, à présent ennemis mais pour toujours dans leur cœur, amis.
- EH ! Lino !
- Hum ?
- Fait attention à ta garde !Lino pensait à cette rencontre devant le bassin de l'œil d'Otolep, il inspira et pénétra dans son bassin, l'eau était gelée mais il sentait toute la vie qui s’écoulait dans ce que les gens appelle, lac. Lui il l'appelle « ami ».
Il rentra quelques mois plus tard pour arriver dans une des tavernes de la forteresse où une discussion animée avait lieu : l'imagination est libre !
- Si votre imagination est si importante à vos yeux pourquoi ne le serait-elle pas aussi pour les autres guildes ?
- Remarque judicieuse Lino, c'est aussi de ça que nous parlons entre mercenaires. Cela dit, il ne me semble pas que tu aies été invité.
- Garde tes mots doux pour tes pantins Séliar. Ce que je voulais dire c'est que les sentinelles vont repousser les raïs et nous serons donc la dernière cible de l'empire et il ne faut pas croire que nous sommes passé inaperçus, les petites sphères sont bien jolies, les envoleurs bien gentils, les mentaïs ont récupéré leur capacité mais si on met toutes nos forces contre celle de l'empire c'est la défaite assurée. Non mais regardez au-delà des remparts !
- Que veux-tu dire ?
- L'empire prévoit déjà de nous attaquer, l'empereur va rassembler les sentinelles et leur but c'est vous.Lino s'en alla, il en avait assez des membres de sa guilde en particulier ce Séliar, un gamin prétentieux, il devrait faire attention la prochaine fois qu'il escaladera une falaise.
A peine quelques années après, la forteresse avait été attaquée et détruite. Lino était à ce moment dans une taverne, dans une petite ville au sud du lac Chen qu'il avait (re)tenté de traverser à la nage, se fut l'échec, donc il avait jeté son dévolu sur cette petite auberge où était rentré un homme qu'il reconnu sans peine : mercenaire. Ce dernier lui apprit l'incident, Lino haussa les épaules.
- Je leur avais dit.Depuis Lino visite l'empire de fond en comble et prévoit des voyages au-delà, pourquoi pas même, vers l'autre monde. Il accomplit quelques missions (pour la plupart, presque impossibles) pour un dénommé Calym Cali, le nouveau leader de la guilde, en échange ce dernier lui laisse une grande liberté et lorsque Lino lui demande, il règle les ardoises que le « pochetron » laisse très souvent dans les tavernes (Cette partie de leur arrangement est resté au travers de la gorge de Calym). D'autre petite chose se glissent dans leur accord, rien de bien méchant, une info par-ci, une autre par-là, un cadavre ici, un colis là bas … Malgré le prix que lui coûte Lino, Calym est plutôt satisfait de cet arrangement, il sait que le mercenaire est discret et efficace, pour lui qui est chef de guilde, c'est un atout de l'avoir dans son camp, bien qu'il doute encore de son engagement. Lino le trouvait un peu trop sur ses gardes jusqu'à ce qu'il entende deux mercenaires comploter pour le tuer, Lino était venu leur tirer les oreilles mais n'en n’avait jamais expliqué les raisons à son chef pour la simple raison que ce dernier n'avait pas confiance en lui. Remarquez, à sa place, Lino en aurait autant à son service.
Maintenant que vous connaissez son histoire, l'homme avec qui vous avez discuté l'autre soir dans l'une des nombreuses tavernes d'Al-jeit vous parait-il plus sinistre que son apparence le laissait prétendre ou bien avez-vous maintenant du regret de ne pas avoir payé encore un coup à cet homme à la vie bien étrange ?
Les dernières paroles d’Ahileil résonnent encore dans son cœur. Lino les a compris ainsi : « Ne me pleure pas trop longtemps, découvre de nouveaux paysages, de nouveaux territoires, amuse toi , devient plus fort, aime et surtout reste toi même ». Lino est donc dans la perpétuelle recherche d’aventures, d’amis (un point qu’il doit sérieusement travailler en commençant par arrêter de tous les égorger), d’amour (il n'oubliera jamais Ahileil mais comme elle lui à dit, il faut vivre non ?) et qui sait un jour rencontrera-t-il une belle jeune femme qui l’accompagnera sur l’autre monde pour explorer l'inexploré, voler sur le dragon avec ses nouveaux compagnons, arrêter un troupeau de Khazargantes à mains nues… ou bien vivre simplement, acheter une maison à Al-jeit ou Al-chen, devenir un marchand, boire des verres dans les tavernes, s’y faire de nouveaux amis et peut-être aimer à nouveau.
Ou bien encore faire ce qu’il fait le mieux découvrir son avenir comme il se présentera et l'accepter, libre !
A présent il voyage dan…
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Une seconde c’est quoi ce récit qu’il serait bon d'utiliser comme nécrologie ?
- Bah, votre biographie.
- ??? Depuis quand tu te permets d'écrire sur moi sans mon autorisation ! Et ne te permet plus jamais d'utiliser le nom de Mil'Fira ! Pour vous qui avez lu ce texte jusqu'ici je vais vous faire une description plus rapide et plus vraie que cette histoire, quoi que juste :
LIBRE