Mon personnage Sexe et âge: Faëlle de 26 ans Aptitudes: Archère hors pair ; excellente grimpeuse et fervente adoratrice de la salade de champignons!
Myya Liandra
Faël
08.02.17 14:43
NOIR ou BLANC
feat Caym Cali
~ Lullaby ~
Noir. Tel l’obscurité du néant, je sens la vie m’échapper. Haletante je vacille. Pas besoin de franchir la porte pour comprendre. Il y a ce cri, ce hurlement, cette douleur que je veux extérioriser, mais elle est inéluctablement cadenassée dans les abysses. Le corps ne suit pas, laissant l’esprit s’embrumer. Je la sens alors, l’odeur du sang. Elle m’attend, derrière cette porte elle guète, tel un prédateur la Mort est à l’affut ! Puisant dans mes dernières forces je franchi l’obstacle, mais il est trop tard … elle a déjà établit son nid. L'enveloppe s’effondre, l’esprit se brise !
* Réveilles-toi … * * … et crie ! *
Myya se réveille en sursaut, des gouttes de sueur perlent sur son front. Alarmée, elle se hâte. Attelant sa monture elle part sans un regard en arrière, tenant fermement entre ses doigts un misérable bout de papier. Misérable et pourtant si vital, il lui ouvre la route. À travers ses gants, on peut apercevoir des arabesques, la lettre était écrite en Faël.
« Ma très chère Myya,
Te voilà enfin rentrée ?! Notre mère a été prévenu par un ami du Conseil que tu participerais à une expédition dans le continent de l’Est. Petite cachotière, tu aurais pu m’en faire part, bien que, apprenant la nouvelle, je n'en fus guère étonnée. Pour tout te dire ton absence commence à être lourde à peser, heureusement que Awan et Lahuilï sont là pour m’aider à gérer les railleries des parents. Cependant j’ai décidé, il y a de cela deux mois, de bousculer notre vie quotidienne. Je t’annonce donc que j’ai emménagé dans un village du nom de Arïola se situant aux abords de la capitale des humains. Awan, Lahulï et moi-même sommes désormais installés, bien que ce ne soit que temporaire (ne soyons pas dupe un couple Faël ne peut s’installer et vivre bien longtemps loin de Baraïl). Je découvre ainsi un style de vie qui m’était totalement inconnu, et pour t’avouer je commence à m’y habituer. Les humains d’ici nous traite avec respect, et j’espère gagner leur confiance progressivement : il est bien plus agréable d’aimer et de se faire aimer de ses voisins, quelle que soit la race nous séparant.
Je te fais parvenir cette missive car voilà bien longtemps que mes yeux n’ont plus aperçu ta silhouette ou que je n’ai pu entendre ton rire. De plus notre petit Lahulï pourrait enfin rencontrer sa tante. Je t’en prie rend nous visite, le vide qu’a laissé ton départ est béant à l’heure actuelle et j’ai besoin de toi pour le remplir.
Avec tout mon amour, Elya. »
Après trois longues années Myya allait enfin pouvoir tenir sa sœur dans ses bras. Bien que toujours liées par un fil indestructible, les deux sœurs ne peuvent vivre sereinement l’une loin de l’autre. C’est malheureusement par négligence de ce lien que notre Faëlle s’était éloignée de son pays natal. La soif d’aventure primait sur l’amour d’une sœur. Impensable pourrait-on penser, mais inconcevable pour Élya de poser des barrières à sa cadette. Elles avaient suivi deux voies incompatibles, comme toujours l’opposition. L’une s’est consacrée à la vie familiale, l’amour d’un époux et la joie d’être mère. L’autre s’abandonnant à une vie de vagabonde, à la recherche de réponses et d’amis à rencontrer. Leur dernière rencontre datant du jour où Myya s’est vu succéder au rôle de leur mère en tant qu’ambassadrice.
Aujourd’hui un climat différent s’était installé : Élya venait goûter à la vie des humains ! Trépignante d’impatience Myya s’était hâtée vers ce village : Arïola. Mais ce soir, quelque chose de grave s’était passé, car au fond d’elle le lien s’était affaibli. Même à des kilomètres, la Faëlle sentait la quiétude que rongeait sa sœur, quiétude qui s’était vite transformée en douleur, une douleur psychique et terrible.
Arrivée, la Faëlle traversa en trombe le village désert. Il était petit, pas besoin d’une boussole pour retrouver la demeure : ses pas l’y conduisirent naturellement. Myya s’arrête à l’extrémité du village, observant la bâtisse. La hutte de bois est soutenu par un vieux chêne qui leur offre le gîte. Cependant les yeux de Myya restent fixés sur cette porte légèrement entrouverte. La bâtisse était entièrement en ruine, rongée par les flammes.
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Caym Cali
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11.02.17 16:17
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Myya Liandra
Faël
17.02.17 15:20
NOIR ou BLANC
feat Caym Cali
~ Down - Jason Walker ~
Trop tard. La Faëlle était arrivée bien trop tard. Les yeux rivés sur cette porte noircie par le passage des flammes, quelque chose vient se briser en elle. Myya s’engouffra à l’intérieur des ruines, il fallait qu’elle en ait la certitude. Les murs étaient calcinés, l’odeur de combustion flottait encore dans l’air, tout une partie de la maison avait disparu. Qui était intervenu pour que tout ne brûle pas ? Qu’en sait-elle, la seule chose qu’elle observait était la bâtisse anéantie. Plus elle avançait plus son cœur tapait dans sa poitrine. Le sol était jonché de débris. Les poutres étaient tombées, à moitié rongées par les flammes. À certains endroits le planché était troué, c’était avec précaution que la Faëlle plaçait un pied devant l’autre.
Elle réussit à traverser la pièce principale, pour arriver devant une porte clause. Contrairement au reste de la maison, elle était vierge de toute trace d’un passage des flammes. Myya essaya en premier de l’ouvrir simplement, sauf que quelque chose derrière lui fait obstacle. Elle poussa donc avec force, une première fois. Puis une seconde. La troisième fois, elle se jeta contre, l’épaule la première. Tentative désespérée. La Faëlle cria. S’énervant, elle voulait s’effondrer par terre, taper les mains, se cogner la tête contre le bois rongé. Puis dans un essai empli de haine la Faëlle sortie son sabre pour briser la porte. S’agitant comme une furie, il lui fallut presque dix minutes avant de réussir à la fissurer, alors seulement, le battant céda ! La colère et l'énervement s’émancipèrent d’un coup. Myya se savait au bord du gouffre, au moment où son pied franchit le seuil de la porte, la Faëlle plongea dans les abysses. Lâchant son sabre, elle s’écroula aux côtés des corps calcinés.
Ils étaient là : Élya et son compagnon. Sans vie, les cadavres s’entrelaçaient, poussant un cri de désespoir. Ce fut la fin pour la jeune sœur, d’un instant à l’autre sa vie avait perdue son sens. N’arrivant plus à détacher son regard des dépouilles méconnaissables, Myya eut un hoquet. Sans interruption, les larmes commencèrent à s'écouler sur son visage.
Dans son crâne, ce fut le calme plat. Puis d’un coup le volcan entra en éruption. Une multitude de sentiments s’entrechoquaient entres-eux.
Sans bruit, la Faëlle ferma les yeux. Repassant sous ses paupières fermées les dernières images qu’elle possédaient d’Élya. Elle était là, avec son sourire éternel, sa tendresse infinie, sa voix douce… Lui caressant l’esprit une dernière fois.
* Réveilles-toi … * * … et crie ! *
Soulevant ses paupières. Retournant à la réalité. Myya cria. Un cri brutal. Emprunt de souffrance. De tristesse. De désespoir. De haine ! Brisée de l’intérieur la Faëlle n'avait plus de raison d'être. Soudainement prise de dégoût, la Faëlle se leva avant de courir à l’extérieur. Une seconde plus tard, elle régurgitait tout son repas. La douleur au ventre était si forte qu’il lui fallut s’appuyer contre le tronc pour ne pas s’effondrer. Quand la douloureuse séance se termina, Myya s’assit, le dos adossé au chêne. Les yeux rougis, les joues creusées par les larmes, la Faëlle souffrait en silence.
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Caym Cali
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18.02.17 16:25
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Myya Liandra
Faël
26.02.17 15:27
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~ Nothing Else Matter - Metallica ~
-Que s’est-il passé ?
Les mots n'arrivaient pas à franchir ses lèvres. La réalité était bien trop difficile à admettre. Myya préférait se laisser voguer dans les abysses de la douleur. Son esprit, sa raison, ses pensées continuaient de se perdre. Tandis qu’un bruit, un tintement se répétaient sans cesse. Comme un cri aigu, continuellement temporisé, il s’emparait de tout son être, la réduisant à la laisser sombrer.
L’ombre au-dessus d’elle semblait lui secouer l’épaule, comme pour la faire revenir à elle. Le geste n’était pas brusque, au contraire plutôt doux et rassurant. C’est donc avec surprise que la voix grave et profonde s'opposait avec le charisme de l’inconnu. Myya étudia l’individu. Un homme, un humain. Il était grand, fin, musclé. Se déplaçant avec aisance il dégageait une aura mi-menaçant, mi-attirante. Le visage tiré, des cheveux sombres, des yeux clairs … un visage charmeur mais d'où dégageait une certaine agressivité.
Était-il un ami ? Un ennemi ? C’était avant tout un humain. Myya aimait les humains. Myya aime-t-elle encore les humains ? Aujourd’hui elle en doute. Personne d’autre qu’un humain aurait pu faire une telle monstruosité. Peut-on encore aimer une espèce lorsque on est témoin des crimes les plus atroces pouvant être faits par celle-ci… Tous ne rentraient pas dans le même sac ? Laisser moi rire, où étaient-ils, ces foutus humains, lorsque la fumée avait commencé à paraître ? Où étaient-ils quand les flammes ont piégés sa sœur ? Où étaient-ils lorsque le feu est devenu volcan ? Où étaient-ils pour sortir les corps afin de garder la dignité ? Où étaient-ils avec leurs fameux pouvoir du Dessin ? Ils n’étaient nul part, laissant la peur et la lâcheté prendre le dessus. La Faëlle les haïssaient, elle les haïssaient tous !
Plongeant ses yeux pleins de colère dans celui de l’intervenant, elle cracha son venin.
« La mort ! Voilà ce qu’il c’est passé. Tout ça par votre faute, vous humains, méprisables créatures que vous êtes !! »
Elle se leva d’un bond, comme envahie par une envie de meurtre. Cependant l’individu semblait clame, voire habitué, presque rieur. L’envie se transforma en désir, le désir en besoin, le besoin en souffrance … Puis soudain, l’odeur du bois cramé là ramena à la réalité. À quoi bon être agressive envers la seule personne qui semblait s’inquiéter ?
« Peut-on haïr une espèce, au point de confondre tous ses membres ? » Les mots lui avaient échappés, dit avec souffrance et peine, il s’emparaient de chaque parcelle de son être. Elle avait baissé le regard et sa voix n’était plus que murmure. Puis soudain elle planta ses yeux remplis de larmes vers l’homme. « Pourquoi la douleur est-elle si forte ? Je ne peux la vaincre... »
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Caym Cali
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02.04.17 22:48
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Myya Liandra
Faël
07.04.17 15:12
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~ N'oublie jamais ~
Je n’aime pas cet humain. Il me dégoûte. Il représente tout ce qui a détruit ma vie. Pourtant, il est le seul à trouver des réponses à mes questions. Pourquoi ? L’Homme est à la fois l’amant et la mort. L’aide et le fléau. Myya se haïssait. Elle haïssait les humains. Elle haïssait sa propre vie et surtout la leur.
-Tu ne peux pas la vaincre.
Les mots étaient tombés. Comme une douche froide, ils lui avaient coupé le souffle. Elle se sentait basculer dans le vide sans fond qui scindait son âme en deux.
Elle aurait voulu se jeter dans les bras de l’inconnu, d’y déverser toutes les larmes de son corps, d’y tenir un discours contre l’humanité, avant de lui supplier d’être son amant. Qu’il l’embrasse, qu’il dompte son corps par les pulsions grotesques et animales de son espèce, qu’il lui procure des sensations. Que l’Humain répare sa douleur, qu’il lui fasse retrouver la vie ! Avant qu’elle ne lui arrache sa chair, qu’elle ne le fasse souffrir à son tour, qu’il ressente physiquement son supplice. Myya avait-elle perdu la raison ? Elle se dégoutait de penser de telles choses, pourtant son corps, le peu de raison qui persistait encore en elle, l’appelait à demander de l’aide. Elle était lâche, persistant à vouloir fuir la souffrance, Myya ne souhaitait qu’une chose : apprendre la mort sans douleur. Était-ce seulement possible ?
-Du moins pas comme ça… Sa voix s’était faite plus douce, pas cajoleuse ni mièvre, mais douce et sincère. La douleur est une invention qui a comme unique but de combler le vide, il faut apprendre à vivre avec ce vide. Mais cela prend du temps, et pour y arriver il faut se battre. Il faut avoir la force et la volonté de continuer. De se relever.
Ne lui demande pas de se relever. Ne lui parle pas de temps. « Arrête de parler » eut-elle envie de crier.
-La colère qui t’habite en cet instant… ne l’étouffe pas. Appuis-toi sur elle, nourris-la sans la laisser te contrôler totalement. C’est elle qui te permettra d’avancer et avec le temps, tu n’en auras plus besoin et il est bien plus facile de cesser de haïr que de souffrir. L’un est un acte volontaire, l’autre est subit.
De la colère ? Un rire méprisable resta coincé dans sa gorge. La colère a laissé place à la haine depuis que la Faëlle avait posé pied à terre. Malgré cela, les paroles de l'inconnu eurent un léger effet de baume. Mais l’effet comme la brume, s’épanouit aussi rapidement qu’il est apparu.
-Je doute que cet arbre t’apporte des réponses, à moi, il ne me dit rien. Et la mort est un indice bien vague pour… comprendre ce qu’il s’est passé ici. C’est ta maison. Enfin, c’était. Excuse ma maladresse. Je … j’aimerais savoir qui a pu faire une telle chose.
Sans bruit, comme une ombre, Myya se leva. Elle ne sentait ni ses jambes, ni son coeur, plus aucunes larmes ne coulaient, elle était debout sans retour. Ne ressentant aucunes sensations, elle hésita quelques minutes avant de parler.
« Pas ma maison, celle de ma sœur. Et le cadavre calciné à l’intérieur, c’est le sien aussi ! » Quelques secondes s’écoulèrent. « Ironique nan ? Comment la vie peut vous sourire un matin, et vous arrachez une part de vous-même aussitôt le soir tombé. »
Puis, tel un serpent, elle cracha son venin.
« Qui ? Ne me fait pas rire, les seuls coupables sont tes frères. Que tu les connaissent ou non, vous êtes tous les mêmes à mes yeux. Je la sens monter en moi, l’envie de meurtre. Elle se répand dans mes veines. Mon esprit réclame vengeance. »
Malgré tout le mépris exprimé, la haine déversée, son ton demeura extrêmement clame.
« Mon cerveau ne fait plus la différence entre les membres de ton espèce... la question est pourtant simple : te tuer m’apportera-t-il satisfaction ? »
Ne regardant plus que le ciel, la Faëlle ignora l’homme qu’elle venait, sans raison, de menacer. Peut-être était-il surhumain ? Possédait-il le Don ? Il pourrait peut-être abréger ses souffrances en un claquement de doigt. Mais Myya n’en avait guère, son arc reposait quelques mètres devant-elle, jonchant au sol, et dans son dos, son carquois était accessible. La question n’était pas d’avoir ou non confiance en ses aptitudes. Elle le tuerait si nécessaire, peut importe son pouvoir. La douleur avait déclenché une seconde nature en elle, un instinct animal. Mais la véritable question était...
« Dois-je encore vivre ? La vie vaut-elle d’être vécue en tant que meurtrière ? Il y a peu, je t’aurais répondu négativement. Mais aujourd’hui, j’apprends le sens du mot « vie » lui-même, et désormais, je suis sans réponse... Pourtant, je suis sûre d’une chose, la haine qui m’habite ne restera pas inassouvie. »
Arrêtant soudainement de contempler la voute céleste, elle planta son regard dans le yeux de l’Humain.
« Je tuerais les coupables, je les massacrerais jusqu’au dernier, jusqu’à qu’ils baignent dans leur propre sang ! Mais ce qu’il s’est passé ici m’a démontré que j’étais loin de comprendre l’esprit humain, c’est pourquoi, toi Homme inconnu, je veux que tu m’aides. Apprend moi à cerner les vices de l’humanité, et guide moi vers les assassins de ma chair. En retour je te donnerais ce que tu désires. Ma vie, mon corps, mes flèches… la seule chose qui t’es inaccessible c’est ma liberté.»
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Caym Cali
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07.04.17 16:57
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Myya Liandra
Faël
14.04.17 0:38
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feat Caym Cali
~ Dancing With The Devil ~
-Tu me demandes de trahir mon espèce pour que tu puisses effectuer un véritable massacre ?
Perspicacité.
-Je marche.
Traîtrise.
-Tu me devras une faveur. Quelle qu’elle soit, seule la mort te libèrera de ta promesse, tu n’auras aucun moyen de t’y soustraire. Un jour, je me rappellerais à toi. Un jour, peut-être dans une semaine, peut-être dans cinquante ans, je te rappellerais ceci. Je te rappellerais la noirceur de ton âme et te demanderais de plonger une nouvelle fois dans les ténèbres. En ma compagnie.
Dangereux. Il tournait autour d’elle, tel un prédateur qui avait flairé sa proie. Mais une proie est faible et fragile, Myya elle, ne l’était pas. La Faëlle était-elle gibier ? Un faible animal sans défense ? Tout n’est qu'apparence ici-bas, et la proie avait rompu le pain avec le chasseur...
-Je t’épaulerais, je te guiderais, je ferais le nécessaire pour que tu te venges. Pour que ce crime soit puni comme tu l’entends. Si le sang doit couler, il coulera. Si des cris doivent déchirer la nuit, ils terroriseront les enfants. Si la souffrance doit devenir les maux des coupables, ils souffriront à souhaiter que la mort les emporte. Tes désirs seront des ordres. Tu n’auras de plus fidèle allié que moi.
Alléchant. Envoutant. Il se glissa à son oreille. Son souffle chaud lui brulait le cou. Sa barbe naissante lui griffait la joue. Susurrant à son oreille, ses lèvres entrouvertes portaient le message chaotique de la vengeance. Une promesse appétissante, qui n’attendait qu’un simple mot.
-Réfléchis.
Idiotie. La voix dans sa tête lui criait de faire demi-tour. Jamais. La douleur n’avait pas lieu de continuer. Le monde lui avait arraché son âme. À elle d’essayer de recoller les morceaux. La première étape commençait par la vengeance. Seule et isolée, l’échec viendrait à sa rencontre, mais avec son aide ... Quelle ironie, l’ingénue femelle s’était transformée en une créature empreinte de pulsions meurtrières en l’espace de quelques heures. La haine est fille du caprice de l’homme.
-Et fais ta promesse. Jure-le sur ton âme. Jure sur la Flèche qu’elle deviendra mienne, jusqu’à ce que j’estime que tu aies remboursé ta dette.
Tension. Il était là, à quelques centimètres de son visage. La Faëlle aurait pu se perdre dans ce regard ténébreux, mais l’enjeu était trop important. La promesse que l’Humain lui demandait de tenir était sans équivoque, s’il ne la libérait pas de son engagement elle pourrait être son esclave à jamais. Comment pourrait-elle seulement envisager un tel accord ? Mais il était là, si attirant … plusieurs minutes s’écoulèrent, mettant en suspens le temps. La tension montait, rendant l'atmosphère pesante. Un simple mouvement aurait pu être perçu comme réponse.
Dans son crâne l’orage avait laissé place au silence, le calme avant (ou après) la tempête ? En elle montait le désir, le désir de s’avancer de quelques centimètres et de s’emparer de cette bouche inconnue. Ce qu'elle fit. Doucement, ses lèvres vinrent se poser sur celles du prédateur. À l’instar de quelques secondes, son esprit se vida de toutes ses pensées, goutant au plaisir de la chair. Sec et amer, le baiser n’était que l’expression de la situation. Bien qu’agréable, il ne fit qu'augmenter la tension sexuelle qui s’était installée entre les deux êtres.
« Voici ma promesse ... » murmura la Faëlle en s’arrachant à l’humain.
Se détournant de sa proie, Myya s’adossa au tronc d’arbre. En profitant pour monter ses cheveux par un lacet de cuir, ainsi que de réajuster son bustier. L'agneau se retourna vers le loup.
« Jurer sur la flèche ? Pour qui me prends-tu ? Cette promesse est bien plus qu’un simple accord liant deux êtres. Si j’effectue ce geste, je me retrouverais liée à toi jusqu’à que tu me libères de mes engagements. Je t’ai dit tout, sauf ma liberté... » Laissant sa phrase en suspens elle reprit « Le ferais-je ? Avant telle chose, il me faudrait être sûre des conditions. J’ai proposé l’offre, tu as établi le prix, à moi de garantir mon assurance. »
En reprenant son souffle, elle observa son partenaire.
« Qu’est-ce qui m’assure de ton … efficacité ? Et surtout, en retour, j’exige de ne pas être traitée comme un animal domestique. Tu me respecteras et ne m’obligeras pas à te suivre, tel un chien derrière son maître. Jusqu’à me ma dette soit remplie, je te serais obligeante, et le jour où tu auras besoin de moi je serais là. Une promesse est une promesse ! »
Regardant moqueusement son acolyte sans nom, Myya était en train de conclure un pacte avec le diable...
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21.04.17 19:23
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20.05.17 18:24
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~ Vengeance ~
Mercenaire du Chaos. Caym Cali.
Sans crainte il lui avait livré les informations, sachant que le contrat était déjà conclu. Il ne restait qu’à déterminer ses conditions. Il s’approchait d’elle, un prédateur ne cherchant que son avantage dans une situation désespérée. Désespérée ? Myya l’était-elle, au point de conclure un pacte avec un fils du Chaos, un enfant de la destruction ? Sans un regard elle avait compris que les humains responsables de cela étaient des mercenaires, que ce soit par la technique ou le carnage, bien trop précis et organisé pour de simples brigands. Il devrait tuer les siens, tant mieux. Cali sera son bras droit.
Retirant une flèche de son carquois, elle choisit avec précaution une avec une plume blanche. En un geste elle brisa la flèche. Le serment était signé !
« Aide moi à détruire les Humains responsable de la mort de ma sœur ! En échange, moi, Myya Liandra, Faëlle, je t’aiderais en retour le jour où tu auras besoin de mon aide! »
Ses yeux se fixèrent dans ceux de son compagnon. Désormais ils étaient liés.
Sans mot il s’aventura dans la demeure, cherchait-il des indices, des informations sur les tueurs ? Qu’importe, tandis qu’il commença son travail d’enquêteur, Myya se dirigea vers la chaumière la plus proche.
~
« Qui a fait ça ? »
La voix était forte. Menaçante. Mortelle !
« Nous n’en savons rien, il n’y a eu aucun cris, juste les flammes ! »
La poigne se resserra autour du cou de la victime. Le poignard s’ancrait de plus en plus dans la peau pâle. Des gouttes de sueurs perlaient sur un front tremblant de peur.
« Ne me tuez pas, nous ne pouvions rien faire de plus... » « Vous n'avez rien fait! »
Les yeux de la Faëlle témoignait de son dégoût, n'appréciant pas cette affirmation dénuée de toute culpabilité. Debout au-dessus de l’homme, une main dans les cheveux, tirant sa tête en arrière, l’autre se resserrant autour du manche de son poignard, collé à la gorge de l’humain. Au fond de la pièce des gémissements se faisaient entendre, une femme pleurait. Rien n’empêchait Myya de terminer son œuvre, mais derrière son visage impassible une dernière lueur persistait, une lueur d’humanité…
*Tue-le !!*
La lueur disparue et la Faëlle termina son œuvre. Le corps inerte s’écrasa sur le sol. À l’arrière de la salle un cri sanglotant jaillit, mais n’eut-il le temps de continuer qu’il s’éteignit dans l’ombre. Une flèche fichée dans la poitrine, l’humaine s'éteignit rejoindre son compagnon dans l’oubli.
Essuyant sa lame et récupérant sa flèche Myya sortit. Au pas de la porte, Caym l’attendait. Sans un regard elle se hissa sur sa monture.
« Vers le Sud ! »
Sur ces mots, elle s’éloigna au triple galop, laissant derrière elle cadavres et amertume. Seule la rancœur persistait. La haine avait envahit son corps, son cœur, son âme. Elle ne se déplaçait maintenant qu’avec un seul but, la vengeance !
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30.05.17 22:46
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Myya Liandra
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14.06.17 11:39
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feat Caym Cali
~ Love Me Like You Do ~
Tout était arrivé si vite. Ils avaient rejoint un petit village après quelques heures de route. Celui-ci abritaient les assassins de sa sœur. Doutes ? Aucuns ! Nul n’est innocent. Une haine aveuglante entraînait la Faëlle à se métamorphoser. Plus rien d’humain n’apparaissait en elle, plus aucune sensation de bonheur ou de joie traversait son esprit. Pour leurs crimes les meurtriers d’Élya paieront tous, tous jusqu’au dernier. De l’homme à la femme, de la femme à l’adolescent, de l’adolescent à l’enfant. Seul la mort sera leur hôte cette nuit.
Sans un bruit Caym lui indiqua qu’elle pouvait avancer, il semblerait qu’il ait placé des balises invisibles, afin que personne ne prenne la fuite. La chasse à l’homme pouvait débuter ! Il s’était alors jeté en avant. Dans la marrée humaine, telle une ombre parmi la lumière. Il noircissait le cœur de ses proies. Il tâchait de sang la peau pâle de ses victimes. Dans une danse mortelle, Cali entraînait toutes les âmes vagabondes.
Mais Myya ne regardait pas, elle n’avait d’yeux que pour son propre tango. D’un pas déterminé elle s’avança vers le feu. Autour de lui quelques Humains semblaient fêter quelque chose. Passaient-ils du bon temps ? Quel dégout d’imaginer ces monstres profiter de la vie.
Enfin on entendit des cris, Caym avait fait couler le premier sang. Déboussolés, les humains s’éparpillèrent, localisant la menace ils s'apprêtèrent à l’effacer. Mais il était trop tard, bien trop tard … ils étaient déjà morts ! Dans sa rage, la Faëlle avait tendu son arc, et d’un trait mortel, l’homme devant elle était tombé raide mort. Les autres n’eurent pas le temps de faire le moindre mouvement que la Faëlle avait encoché une nouvelle flèche. Lent étaient-ils, prit au piège ils ne pouvaient rien faire ! Myya n’avait rien d’humain, ses gestes étaient précis, rapides, invisibles. Elle décochait flèches après flèches, secondes après secondes. Une dizaine d’humains périrent en l’espace d’une minute. Soudain ses flèches furent repoussées. Préparés, ils étaient désormais armés et brisaient ses traits, s’avançant vers elle d’un pas souple.
« Soit, venez goûter à ma lame ! »
Laissant tomber son arme de prédilection, la Faëlle porta son bras dans son dos. Empoignant son sabre, elle se positionna en défensive. « Le premier qui attaque sera le premier à mourir. » Après quelques secondes, trois individus l’attaquèrent en même temps. Deux hommes et une femme. La femelle gouta le fil de sa lame en premier. En un geste, Myya avait esquivé le coup maladroit. Son sabre glissa le long de l’épée de son adversaire pour de transpercer ses côtes. Les deux autres réagirent à la seconde, parallèlement ils portèrent un coup vers son flanc. Prévisible ! Se laissant tomber au sol, deux poignards apparurent dans les mains de la Faëlle, les chevilles entaillées, ses assaillants tombèrent à terre. Se relevant aussitôt, Myya prit le temps de les achever.
L’adrénaline lui montait au cerveau, désormais il n’y avait plus qu’elle qui comptait sur terre. Chaque geste qu’elle dirigeait vers ses adversaires n’avait qu’un seul rôle : la mort. Mais pas n’importe quelle mort, une descente aux enfers lente et douloureuse. Qu’avant de pousser leur dernier soupir, les assassins de sa sœur puissent voir tous leurs compagnons sombrer les uns après les autres. Qu’ils goutent à la douleur de voir les corps s’empiler, de croiser les regards vides des cadavres gisant à leurs côtés.
Ils étaient désormais quatre autour d’elle, à essayer de l’atteindre. En vain. Son sabre virevoltait entre les assaillants, apportant le trépas avec elle. Malgré la peau sombre de la Faëlle, on pouvait voir une longue plaie sur son épaule, ainsi que du sang qui coulait sur son flanc. Mais aucune douleur physique ne pouvait stopper celle-ci, ignorant jusqu’à la mort elle-même, Myya dansait parmi les prédateurs. Prédateurs devenus proies.
Risquant un regard vers Caym, elle observa avec satisfaction son œuvre. Elle ne souhaitait pas l’aider, mais sa poigne retrouva en l’espace d’un instant son arc, aussitôt l’un des adversaires du mercenaire était à terre.
Il ne restait alors plus que deux individus. Myya banda une fois encore son arc, mais la flèche fût brisée d’une parade. Pouvait-il en briser trois à la seconde ? Au premier jet il esquiva, au deuxième trait l’homme recula en parant de justesse, le troisième ne pouvait être évité. Lancé à la volée il était imparable, suivant l’ombre de son prédécesseur.
Myya se sépara une seconde fois de son arc, elle ne trouvait aucun plaisir à tuer trop rapidement. Son sabre était hors de portée, et devant elle se dressait sa dernière victime. Un adolescent d’une quinzaine d’années. Celui-ci l’attaqua sans attendre, profitant d’un semblant d’opportunité. Mais Myya n’était pas dupe, et avant qu’il ne puisse atteindre sa cible elle se décala de quelques millimètres sur la gauche. La lame en forme de serpe de son adversaire avait entaillé sa joue, mais elle avait manqué sa cible. D’une main elle empoigna le poignet apparent devant elle, de l’autre elle leva poignard. Un cri de douleur ! À terre l’humain se tordait de douleur, une main en moins ! Elle l’acheva.
Fermant alors ses paupières, elle sentait une énergie meurtrière circuler à l’intérieur de son corps. S’emparant de ses moindres membres, elle avait l’impression de brûler de l’intérieur. Elle se tenait là, seule, au milieu de corps inanimés. Un véritable carnage … Mais pourtant ce n’était pas des larmes de regrets qui coulaient le long de son visage, non leur goût était immensément plus savourant. Le goût de la joie, une joie profonde. La Faëlle venait de libérer l’âme de sa sœur. La vengeance avait débuté, permettant à Elya de rejoindre ses ancêtres.
Ses sens étaient aux aguets, au moindre mouvement elle était prête à se retourner pour abattre un miraculeux survivant. Pourtant ce n’est pas un couard qui vient vers elle, malgré ses paupières fermées elle entrevu la silhouette de Caym. Ouvrant les yeux et noya son regard dans le sien. Il était si attirant, tout son être dégageait une aura bestiale. À la porte des mondes, il était un ravageur, emportant les âmes errantes vers un autre univers.
Soudain, il s’empara des lèvres de la Faëlle. Mêlant son odeur à la sienne il dévorait sa bouche avec passion. Myya ne résista pas, au contraire, elle s'agrippa à lui. Pendant des minutes interminables ils se goutèrent l’un l’autre. Les éclaboussures de sang laissaient un goût de métal sur la langue. Après un baiser fugace il la regardait, avec un air béat. Myya ne résista pas, à son tour elle posa ses lèvres sur celles du mercenaire. S'abandonnant totalement, elle livra son corps à son amant. D’un geste délicat il la souleva, tout en restant enlacé à elle. Puis brutalement Myya se retrouva plaquée contre une bâtisse. La sensation de froid qui se dégageait de la façade en bois s’opposait totalement avec le feu qui consumait son corps. Caym, libérant le visage de la Faëlle, commença à descendre doucement le long de son cou. Ses lèvres avaient perdu leur douceur, désormais asséchées et rugueuses elles se promenaient le long de sa peau ébène.
Le fils du Chaos avait des mains douces et musclées à la fois. Couvertes de cicatrices elles montraient des années de pratique dans l’art de la guerre. Mais la façon dont il s’empoigna de sa jambe montrait des années d’expérience dans un autre art. Levant les yeux au ciel la Faëlle sentait en elle déferler un profond sentiment de désir. S’emparant de tout son être, le feu qui naissait dans son bas-ventre ne désirait qu’une chose : d’être consumé. Mais l’humain savait y faire, il se pressait contre elle, caressant sa poitrine de ses mains agiles et lui procurant des frissons dans tous le corps.
Lentement sa main droite remonta le long de sa cuisse, toujours plus haut elle ne s’arrêta pas, jusqu’à atteindre sa ceinture. D’un geste sec il défit celle-ci. Délicatement, il glissa ses doigts fins contre la peau foncée de la Faëlle. Soudain Myya gémit, enfonçant ses ongles dans le dos de Caym, elle s’agrippa à lui, sa bouche s'empara du lobe de son oreille, elle le mordilla jusqu’à qu’une goutte de sang paraisse. Elle se retourne alors, pose ses mains contre la paroi en bois. Le mercenaire presse ses lèvres contre sa nuque. De sa main gauche il commence à délacer le bustier de la Faëlle, laissant apparaître sa nudité. Au moment où son dernier vêtement tombe au sol, Myya se retourne vers le Mercenaire. Avec un sourire elle se laisse porter au septième ciel.
◊
À l’aube les rayons du soleil percèrent les cieux. Myya fatiguée entrouvre ses paupières. Le vent frai du matin faisait hérisser ses poils. Un frisson s’emparait de son corps. Soudain elle observe autour d’elle. Elle était entièrement nue. Nue dans la paille et dans les bras d’un homme ! Surprise elle ne comprend pas, puis peu à peu les événements de la veille lui revirent. Au final il n'avait même pas dû se passer une paire d’heures. La Faëlle se retourne pour observer son compagnon, il dormait encore. Soucieuse elle étudia les alentours, aucun survivant ne s’était risqué à s’approcher d’eux. La crainte les animait peut-être ? Peu importe, pour le moment seul comptaient les bras solides qui l’entouraient. Dans sa peine, Myya se sentait un peu moins seule...
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Mon personnage Sexe et âge: Homme de 32 ans Aptitudes: Maîtrise du don du dessin et très doué avec les armes. Séducteur
Caym Cali
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15.06.17 14:24
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Baby are you ready cause its getting close Don't you feel the passion ready to explode What goes on between us no one has to know This is a private show
*Scène détaillée et sans censure en MP (archives)
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Myya Liandra
Faël
18.01.18 23:31
NOIR ou BLANC
feat Caym Cali
~ Wolf In Sheep's Clothing ~
Tell me how you're sleeping easy How you're only thinking of yourself Show me how you justify Telling all your lies like second nature Listen, mark my words: one day (one day) You will pay, you will pay Karma's gonna come collect your debt
La mort. Quel agréable réveil. Les Humains étaient venus, rodant dans l’obscurité. Ils pensaient pouvoir réussir à les surprendre, mais ils ne leur ont rendu la tâche que plus facile. Au lieu d’avoir à les poursuivre et jouer à cache-cache, les imbéciles venaient de s’offrir à la mort.
Les deux amants étaient nus, en tenue d’Adam et Ève, ils ignoraient presque les individus qui les encerclaient. Ceux-ci parlaient d’une voix tremblante, on pouvait même dire qu’ils bafouaient, n’arrivant pas à articuler. Ils avaient peur, ils avaient terriblement peur. Terrorisé serait le terme adéquat. Quelle idée avaient-ils ? Qu’ils pourraient empêcher le sort funeste qui les attendait ? Les proies ne chassent pas les prédateurs.
Sur cette pensée, l’un passa à l’action. Caym s’en occupa. Il s’éloigna alors de la Faëlle, qui elle se retrouvait face à quatre adversaires. Trois humains mâles et une femelle. Les Hommes semblaient se moquer, ils s’attardaient sur le physique nue de la faëlle, bien décidé à profiter d’elle une fois qu’elle serait hors d’état de nuire. Du moins c’est ce qu’ils pensaient. L’un d’eux tomba avant même qu’il ne s’était rendu compte de ce qui lui arrivait. Myya avait effectué un discret mouvement en se glissant derrière son adversaire, un coup sec au niveau de la nuque le fit s’écrouler. Ses trois compères hoquetèrent de surprise, ils ne l’avaient même pas vu se déplacer. La réaction fut immédiate, ils abattirent leur sabre en même temps. Prévisible. Myya avait anticipé l’action, et avant même qu’ils chargent, elle s’était baissée, récupérant l’épée de sa première victime. L’arme était grossière, courte mais lourde, pas très utile pour un combat. Mais bon, elle n’avait ni son sabre, ni ses poignards à portée de main. En effectuant un revers elle perfora la côte droite de l’humain, celui-ci poussa un cri atroce et se replia en deux, les mains sur la plaie. Offrant ainsi son cou nu à la lame de Myya, celle-ci le décapita d’un coup sec.
Mais le poids de l’arme la désavantageait, et tandis qu’elle s’occupait de l’humain, ses deux autres adversaires avaient lancé l’assaut, l’épée l’empêchait de tout parer. Ainsi elle s’en délassa pour se retrouver désarmée, utilisant ses réflexes sur-humains pour éviter les attaques. Avec un coup de pied la Faëlle réussit à faire reculer la femme de quelques mètres. Un pivot rapide et son coude se retrouva dans la figure de l’homme. Myya saisit son poignet et le brisa en deux, sous la douleur il lâcha son sabre. Il ne lui fallu pas plus de trois secondes à la Faëlle pour lui offrir la mort.
Myya senti trop tard la présence dangereuse dans son dos, elle s’apprêtait à faire un saut périlleux pour éviter son agresseur, mais celui-ci s’était arrêté soudainement, s’écroulant sur la paille, avec une flèche dépassant de son sternum. Un regard suffit pour que la sombre Faëlle remercie son amant mercenaire. Encore en position pour effectuer un salto avant, Myya observa la femme humaine qui revenait à la charge. La Faëlle s'apprêtait à se glisser sur la gauche quand sa main rencontra sa propre cheville. Idiote qu’elle était elle avait oublié son poignard de secours qui était attaché à son molet. Sans réfléchir Myya le propulsa en avant, et alors la femme hoqueta, surprise elle toucha le manche du poignard qui dépassait de son coup. Un dernier regard et le corps s'affaissa.
Sans un regard sur ses victimes, la Faëlle retourna à sa « couchette » improvisée, pour récupérer ses vêtements. S’habillant rapidement, elle remarqua que son gilet avait souffert de la nuit. La manche droite était entièrement déchirée. Sous le coup de l’excitation et de la fougue son amant avait tenté un peu trop rapidement de lui ôter ses vêtements. Tandis qu’elle repensait à la nuit passée, caressant sa lèvre enflée puis ses griffures le long de son ventre, elle récupéra son couteau et coupa avec précision ses deux manches. Elle tenait particulièrement à son gilet fait avec la fourrure d’un Tigre des prairies, hors de question de l’abandonner ici. Et puis, au final cela lui conférait plus de facilité, libérant ses mouvements, pour utiliser son arc. Ses bras nus dévoilaient ses divers tatouages sur l’intérieur du poignet, arabesques Faëls dont elle seule connaissait la signification. Elle se tourna alors vers son compagnon : la chasse pouvait débuter.
◊
Très vite ils repérèrent les traces laissées par les fuyards. Ils étaient tombés irrémédiablement dans le piège tendu par les deux amants meurtriers. Ayant peur pour leur vie, les deux derniers survivants s’étaient précipités vers l’endroit où les deux véritables meurtriers de sa sœur se trouvaient. En effet la Faëlle et le mercenaire avaient compris très vite que les assassins d’Élya étaient manipulés et n’étaient rien d’autre que de simples cobayes. Les réels meurtriers étaient deux mercenaires du chaos déchus qui avaient besoin de montrer à leurs supérieurs qu’ils valaient quelque chose. Cependant, il semblerait que Cali ne soit pas de cet avis. Myya soupçonnait même qu’il ai été envoyé par ses supérieurs pour rattraper cet échec … Enfin peu l’importait, tout ce que la Faëlle savait désormais cétait que les meurtriers de sa sœur n’étaient plus qu’à quelques kilomètres, et qu’ils allaient enfin connaître le sort qu’ils méritent : la mort !
Enfin, Myya aperçut de la fumée qui dépassait de la cime des arbres, les fuyards s’étaient engouffrés dans une petite forêt afin de rejoindre leurs maîtres. Les traces de pas étaient encore fraîches, une vingtaine de minutes devaient s’être écoulés depuis qu’ils avaient rejoint les cerveaux de l’opération. Sans bruit Myya pénétra dans l’obscurité de la forêt, avançant sans état d’âme vers la fumée qui s’élevait au-dessus des pins.
« … D’après ce qu’ils ont raconté deux fous auraient décimé le village en entier ! ! » « C’était les seuls survivants, maintenant qu’ils sont mort plus personne ne sait la vérité, déguerpissons vite avant que leurs poursuivants nous tombent dessus, peu importe qui ils sont! »
Sur ces mots Myya observa la scène : deux hommes agités se hâtaient de ranger leurs bagages. Armés, ils dégageaient une aura meurtrière. L’un avait le front fuyant et un regard de reptile, plus petit que son compère, rien ne faisait douter qu’il devait être le chef. Le second, plus grand et plus massif, avait les cheveux longs et un regard clair. À leurs pieds gisaient deux corps : les deux proies qui avaient habilement échappé aux amants. Les entendre donna la nausée à la Faëlle, immédiatement Myya ne souhaita qu’une seule chose : les voir brûler vif en hurlant de douleur. Aveuglée par la rage elle ne se tourna même pas vers son compagnon, plus rien n’importait désormais.
« Trop tard, il semblerait que la vermine souhaite se faire la malle … navré de vous l’apprendre, mais vous êtes déjà mort ! »
Son arc tendu au maximum, pointant le plus petit des deux humains, son corps entier exprimait le désir de vengeance qui brûlait dans les yeux de la Faëlle.