Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

 :: Terres du Sud :: Grandes Plaines Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Lorsque les morts ne veulent pas le rester [PV. Cali]
Neleam
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
Messages : 10802
Date d'inscription : 28/11/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



20.07.19 20:56
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende

Neleam n’était plus Neleam. Elle n’avait plus de conscience, plus de corps, plus rien de ce qui faisait d’elle celle qu’elle était. Elle aurait pu disserter sur la mort, sur la différence entre ce qui était avec ce qu’elle pensait alors être. Mais qu’importe tout ça, c’était futile, tellement… Tellement humain.
Elle était plus, bien plus.
Elle était tout. Elle était l’univers tout entier. Elle voyait tout, sentait la moindre chose, sa conscience -si l’on peut l’appeler ainsi- n’avait pas de limite. Elle pouvait être ce brin d’herbe, caressé par l’air, ce caillou qui roulait, l’eau palpitante et pressée, le vent ou l’homme qui se tenait face à lui.
Et cette omniscience, cette omnipuissance, était terrifiante. Même si elle n’était plus, être soudainement si vaste était pire que la mort en elle-même. Il n’y avait aucune fin, aucun repos, une infinité de vies et pourtant une solitude inimaginable.
Neleam hurla. Elle aurait aimé pouvoir le faire, vraiment. Quelque part, sa volonté lui permit de trouver un homme. Ses souvenirs n’étaient plus, il ne lui restait que des sentiments, des sensations… Et sans qu’elle ne contrôle rien, elle savait que cette personne avait une quelconque importance. Et, en cet instant, tout ce qui lui importait c’était de fuir cette immensité, de reprendre contenance, de garder le contrôle.
Alors elle fondit sur lui. Puisqu’elle n’était rien, et tout à la fois, elle se concentra sur cet humain aux cheveux sombres. Elle se focalisa sur lui, sur son visage envahi de courts poils, sur ses cheveux qui dansaient sous la caresse du vent, vent qui venait de loin, elle le savait, elle le sentait fluer, depuis les montagnes, il n’était qu’un et.. Non, l’homme. Il n’y avait que l’homme. Elle devait oublier tout le reste. Délaisser l’herbe et ces oiseaux qui ne cessaient d’attirer son attention. Elle devait se concentrer sur l’homme et ses yeux fermés. Ses lèvres entrouvertes, son souffle chaud qui en sortait, son cœur qui palpite, ses veines gorgées de sang, ses muscles gonflés…
Neleam inspira. Elle ne sentait plus l’univers, mais tout un corps vivant. Des poils écrasés par une toile douce, des orteils compactés, de l’air frais qui fusait au cœur de cette carcasse bouillonnante, des organes noyés et fonctionnels. Toute une machine complexe et captivante.
Soudain, l’homme ouvrit les yeux et Neleam perdit le sens de l’orientation, un instant, tout semblait bouleversé, elle sentait le reste de l’univers si proche mais elle se refusa à lui et se concentra sur l’afflux de lumière. Les yeux voyaient. Quelques battements de paupières permirent de faire une mise au point rapide, et Neleam voyait. Elle voyait un paysage vivant. Elle le savait, elle avait été chacun de ces arbres. Chacune de ces feuilles tourmentées par le vent. Chacun de ces bruns d’herbes qui pliaient sous les assauts du vent. Chacun de ces insectes qui grouillaient sous la surface, et chacun de ceux que les yeux ne voyaient pas mais qui étaient sur la terre. Elle ne voyait véritablement que le vide, l’absence, des choses mues par une puissance invisible.
Mais les yeux se fermèrent brusquement, le corps se contracta, un choc au niveau des genoux et des pressions sur la tête et les mains, un bruit humain non identifié… Puis une pensée. Elle n’était pas d’elle, mais elle la comprenait, il s’agissait de sensations, d’impulsions électriques, de quelque chose qui lui semblait évident sans qu’elle en comprenne la raison.

-Qui vous êtes, bordel ?!
Revenir en haut Aller en bas
Caym Cali
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Neleam
Messages : 298
Date d'inscription : 23/08/2015

Mon personnage
Sexe et âge: Homme de 32 ans
Aptitudes: Maîtrise du don du dessin et très doué avec les armes. Séducteur
Caym Cali
Envoutant_Mentaï _Caym_Membre



25.07.19 23:15
https://ewilan.forumactif.fr/t2550-chronique-d-un-redoutable-merc

Un hôte indésirable
Trois jours étaient passés depuis la mort de la chevalière. Aussi insignifiante qu’elle ait pu être, il n’avait pas réussi à reprendre le cours normal de sa vie. Cette idiote avait réussi à lui retourner la tête, juste avant de mourir. Tout ça parce qu’il avait espéré qu’elle sache où était Viladra, ce qui n’avait pas été le cas. Elle lui avait fait voir plein de choses, et pire encore, il avait ressenti ses émotions à elle, et Merwyn seul sait à quel point cette fille était épuisante. Beaucoup trop d’émotion, de choses qui vous prennent aux tripes et vous font perdre la tête.
Alors il s’était éloigné de la ville, d’un pas sur le côté, et avait campé, au milieu des vastes plaines, espérant redevenir le maître de ses émotions. Discerner ce qui venait de lui, et ce qui venait d’elle pour pouvoir bannir tous ses souvenirs. Déjà il y en avait des dérangeants, et surtout il détestait ces sensations. Il s’était habitué à la luxure et aux plaisirs charnels, et ça lui convenait amplement.
Et que dire de ces moments intimes qu’elle lui avait montré… C’était dérangeant. Parce que l’amour c’est mièvre, parce que c’est privé et c’est… sans censure. Et il n’y a pas vraiment fait l’amour à des femmes, et ça, c’est carrément dérangeant, de sentir.. ça. D’être de l’autre côté. Et franchement, ça a de quoi être dérangeant.
Caym serrait les dents, essayant, vainement, de limiter ces souvenirs qui tourbillonnaient dans son esprit. Il y en avait tellement… parfois il se demandait s’il n’allait pas devenir schizophrène. Il ignorait, trois jours plus tôt qu’il était possible de voir les souvenirs des autres dans leur esprit, et le voilà désormais doté d’une mémoire qui n’est pas la sienne.
Et puis, cerise sur le gâteau, il y avait ce geste qu’il ne parvenait pas à expliquer. Elle avait accepté de mourir. Comment sa mort aurait-elle pu aider Killian ? Car évidemment, il ne lui en avait rien dit. Il n’avait pas revu l’ancienne marchombre depuis cette sanglante nuit.

Alors Caym s’était éloigné de la ville. Ici, il était au calme. Il renouait avec la Nature, la seule qui réussisse à calmer ses nerfs et à lui rappeler qui il était. Inspirant, l’homme effectua une gestuelle fluide, si similaire à celle des marchombres. Mais son chemin était tout autre. Qu’importe, en cet instant, il voulait simplement cesser de penser.
Les yeux clos, il inspira et essaya de cesser de penser. Il y avait le vent, qui essayait de le bousculer, sans grand succès, ces herbes fauchées sous ses chaussures en cuir, ces oiseaux au loin qui traversent le ciel espérant atteindre le refuge des grands chênes qui oscillent au loin, avant la tempête.
Petit à petit, son corps se dénoue, ses muscles se relâchent et sa respiration se calme. Ses gestes s’enchainent et lui apportent l’équilibre qu’il cherchait, et il profite de l’instant, espérant garder cette paix qui s’installe en lui.
Soudain, quelque chose le dérange dans sa méditation. Il le sent. Il caresse les spires, par habitude mais elles sont immobiles. Ses sens aux aguets ne lui signalent aucun danger et pourtant, il sait que quelque chose en va pas. Soudain la sensation revient. Comme un vide qui l’emplit soudainement, comme si quelque chose était en lui…
Il ouvre soudainement les yeux, espérant trouver un éventuel assaillant ou quelque chose…
Mais ce qu’il vit, ce n’était pas ce à quoi il était habitué. Déjà, il avait mis beaucoup trop longtemps à s’habituer à la luminosité ambiante, et surtout i avait vu.. Il avait vu différemment. Il avait su ce qu’il voyait, et voyait des choses qu’il n’imaginait même pas possible de voir. Comme s’il savait, que sur la quatrième branche du grand chêne s’y trouvait un nid et sur un de ses pieds une fourmi. Tous ces détails lui sautaient aux yeux, pourtant … C’était le genre de chose auxquelles il ne portait habituellement pas attention, et surtout, il sentait, au fond de lui, quelque chose.
Comme si ce n’était pas lui qui voyait, comme s’il ne faisait pas ce qu’il voulait… Il en eut la certitude après avoir refermé les yeux. Son habileté mentale  lui permit d’acquérir la certitude que quelque chose était en lui.

-Qui vous êtes, bordel ?!

La peur commençait à l’assaillir, il n’était pas maître de la situation, et ne pas pouvoir identifier le danger immédiat auquel il faisait face empirait les choses.
La présence lui répondit. Il ne savait s’il s’agissait de mots ou si lui traduisait ses sensations avec ces mots, mais qu’importent.

-Je veux pas partir… Non. J’ai peur. Je veux rester. Tu dois m’aider, tu es le dernier.

Caym sentait une certaine panique gonfler en lui et imagina qu’il s’agissait de celle de… son intrus. Il
n’avait nulle envie de garder ce visiteur indésiré, mais il savait qu’il lui fallait essayer de calmer la chose pour ensuite pouvoir raisonner et la convaincre de partir. Au moins, elle n’avait pas d’envie de lui nuire.

-Calme-toi, respire. Il n’y a pas d’urgence. Je vais t’aider, mais… laisse-moi garder le contrôle de mon corps, d’accord ?

Sa voix mentale était calme et assurée. Il voulait que la chose comprenne que c’était lui qui donnait les ordres et que tant qu’elle l’accepterait, elle pourrait rester. Mais comme ils partageaient leurs pensées il ne pouvait pas penser à un moyen efficace de la faire repartir sans qu’elle ne le réalise, et i ne tenait pas à prendre le moindre risque. Du moins pour l’instant.
Contre toute attente, l’angoisse qui montait se stabilisa et il sentait la chose se calmer.

-Comment tu t’appelles ?

Le silence lui répondit et Caym sentit son indésirable s’agiter. A priori son nom n’était pas un sujet à aborder. Il garderait les questions concernant son… espèce ou ce qu’il était pour plus tard. Mais ses derniers mots lui restaient en tête.

-Je suis le dernier… Quoi ?

Son esprit se chargea de faire comprendre à l’intrus qu’il avait besoin de savoir. Le dernier… mercenaire ? Le dernier d’une lignée ? Le dernier quoi ?
Cette fois-ci son hôte lui répondit.

-Tu es mon dernier souvenir.


Revenir en haut Aller en bas
Neleam
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
Messages : 10802
Date d'inscription : 28/11/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



27.07.19 10:57
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende
Neleam, du moins son essence, sentait l’homme s’agiter. Son cœur accélérait, la pression artérielle augmentait, ses narines se dilataient.. C’était dingue toutes ces petites choses qui bougeaient et dont il n’avait probablement pas conscience. Elle non plus. Parce que son esprit peinait à demeurer stable. Parce qu’après sa brusque expansion universelle, être de retour dans un corps humain c’était.. Tellement étroit. Réducteur et frustrant. Mais elle devait y parvenir, sinon elle perdrait le fil, et serait condamnée à….
Elle refusa d’imaginer l’alternative, pas plus que de répondre à l’homme. Elle ne se souvenait de rien… elle peinait déjà à organiser ses pensées pour être cohérente, alors de là à avoir un nom… Mais elle aimerait vraiment avoir un nom !
Elle sentit l’homme se tendre, mais il ne dit rien. Alors elle resta sage. Il ne voulait pas qu’elle prenne trop de place en lui… elle ferait de son mieux. En fait, elle se sentait plutôt spectatrice. Elle avait conscience de chaque particule de ce corps sans vraiment avoir de pouvoir dessus.

-Pour être ton dernier souvenir… ça veut dire qu’on s’est déjà rencontré, n’est-ce pas ?


Neleam aurait aimé opiner du chef, mais se contenta de se concentrer sur cette tête et toute cette électricité qui la traversait en cet instant. Des idées semblaient germer.

-Alors concentre-toi. Souviens-toi de ce moment où tu me vois, ce souvenir que tu as. Est-ce le jour, la nuit ? Suis-je seul ? Est-ce qu’on se parle ? …

Et c’est ce qu’elle essaya de faire. Mais elle ne parvenait qu’à saisir l’essence de l’homme, pas son visage, ni ce qu’il s’était passé… Et il dû le réaliser car il continua à l’aider.

-Je m’appelle Cali, je suis un mercenaire du Chaos. Cheveux brun, habituellement rasé de près, yeux bleus, élégant, dangereux…

Ces derniers mots firent réagir l’esprit égaré. Plongée dans cette tête trop remplie, elle sentit quelque chose venir à elle. Elle ne savait pas quoi, mais… Elle avait une impression de danger. Pas de peur, mais de l’adrénaline, de la colère aussi et …. Du froid. Elle ne revoyait pas la scène, mais elle avait l’impression de la revivre. Elle sentait du sang chaud, la mort, des pavés gelés, un air piquant… Les informations revenaient pêle-mêle, elle espérait simplement que ce soit vrai. Ses pensées prirent soudain une autre dimension, elle se sentit basculer, toujours unie avec son homme, ailleurs. Les souvenirs ici résonnaient autrement. Elle les sentait prendre forme et s’en inquiéta. L’homme aussi commençait à paniquer, elle le sentait. Cet endroit devait être dangereux. Mais c’est à cet instant, alors qu’il fallait agir vite, qu’une image se matérialisa. Une femme. Sn essence emplit soudainement tous ses sens. Comme pour Cali, elle la sentait. C’était indescriptible et tout sembla soudainement se flouer. Quelque chose changea, elle le sentit. Une puissance venant de nulle part coula dans la veine de l’homme, elle n’était plus dans cet ailleurs, elle était tourmentée. Ses pensées se chevauchaient avec celles de l’homme. Il semblait avoir reconnu la femme. Il avait revécu un souvenir, elle avec.
Neleam sentait qu’elle perdait pied, elle se sentait secouée dans tous les sens, elle perdait ses repaires et ne parvenait plus à sentir l’Homme, comme si elle en était arrachée, sans pour autant parvenir à sentir ce qu’il se passait autour.
Soudainement, tout prit fin.
Neleam retomba sur ses pieds. Les informations lui parvinrent. Il faisait chaud, il y avait un maigre filet d’air qui venait déposer de la poussière fine sur sa peau, le soleil frappait fort, le sl était meuble et autour… Rien.
Ou presque.

Caym Cali ouvrit les yeux et Neleam vit. Elle vit du doré et du bleu. Une mer agitée et pourtant immobile. La forêt avait disparu, désormais, c’était su sable à perte de vue. Et même avec sa vue, ce n’était encore et toujours que du sable. Son esprit s’élança timidement vers les confins de ce désert, prenant garde à ne pas prêter garde à ce qu’elle voyait ni à se désolidariser de trop de l’homme. Elle voulait savoir… Où étaient-ils ? Comment étaient-ils arrivés ici ?
Perdue, l’esprit se coula dans celui de Cali et essaya de se calmer, lui ne semblait pas inquiet. En colère, peut-être. Surpris, probablement. Mais il n’avait pas l’air ahuri. Peut-être était-ce normal.
Alors elle attendit. Les pensées de l’homme défilaient trop vite dans sa tête pour qu’il parvienne à saisir tout ce qu’il se racontait, quand il aura fini, il lui expliquera. Du moins elle espère.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: