Après être arrivée près des inconnus et les avoir salué, Azulia entendit Welly près d‘elle. Des pas lents, qu’elle n’avait même pas perçu, à croire que l’Ange avait flotté jusqu’à eux. Cela lui rappela de nouveau le fait que la jeune femme était extraordinaire. Azulia tourna la tête en direction de Welly et la vit sourire en tant que salut.

Elle reporta de nouveau son attention sur les nouveaux arrivants. Tous deux très charismatiques

-Bonjour.

C’était l’homme qui avait dit cela, sa voix n’avait laissé paraître aucune émotion. Il lui semblait trop impersonnel, et n’avait pas l’air vraiment heureux de les rencontrer ici ne manifestant de toute évidence aucune envie de les connaître d’avantage. Azulia n’apporta aucune importance à cela, si l’homme ne souhaitait pas leur parler il s’en irait, elle n’allait pas commencer à faire attention à ce qu’elle disait juste pour lui faire plaisir. Elle aimait apprendre à connaître les gens, et si eux ne voulaient pas la connaître il leur suffisait de stopper la conversation.

Elle remarqua soudain une main protectrice entourant le corps de la jeune femme près de lui. Ils étaient indubitablement très proche et vu la façon dont il la regardait quand leurs regards se croisaient ils s’aimaient. Ils étaient ensemble et semblaient se protéger l’un l’autre. En effet il ne sembla pas à Azulia que la nouvelle venue ait besoin d’une aide quelconque mais elle semblait toutefois apprécier que son compagnon tienne tant à elle. Elle ne put s’empêcher de sourire, l’amour était un sentiment tellement beau et incompréhensible. C’était toujours aussi merveilleux de rencontrer des personnes qui s’aimaient.

- Qu’est ce qui a bien pu éloigner de jolies jeunes filles comme vous loin de chez elles ?

Le ton était ironique mais Azulia ne s’en formalisa pas. Il était vrai qu’elle n’avait pas l’habitude de s’éloigner tant de chez elle, mais elle en avait tout simplement eu besoin.

-L’envie de voyager tout simplement.

Elle avait répondu naturellement de son air enjoué comme à l’habitude. Sa réponse était sincère, elle ne cherchait pas à cacher qu’elle n’avait pas réfléchi avant de partir pour l’Œil. Elle avait juste enfourché sa jument et chevauché jusqu’ici, c’était aussi simple que cela.

-Sinon, je m’appelle Azulia, ca me fait vraiment plaisir de vous rencontrer tous les deux.

Elle ne mentait pas, elle aimait toujours rencontrer du monde, c’était dans sa nature. Plus elle voyait de monde, plus elle était heureuse. Et là, en ce moment elle était très heureuse. Elle entendit sa jument s’approcher à grande vitesse, cette dernière n’aimait pas ignorer ce que sa maitresse faisait. Azulia posa sa main sur la crinière de Ciela, la rassurant ainsi. Elle reporta ensuite son attention sur le couple ayant auparavant jeté un coup d’œil à Welly.

[HS: plus court que d'hanitude, je n'étais pas vraiment inspirée XD]

Ainsi donc, la jeune fille sautillante s'appelait Azulia. Son énergie et sa fraicheur lui donnèrent l'impression de se trouver a côté d'une coupe de champagne. Entourant les épaules de Ledwin de son bras, Marie décida qu'elle aimait bien la jeune fille:

-Je m'appelle Marie, et voici mon compagnon, Ledwin. Il peut paraître un peu froid au premier abord, mais il ne mord pas. Et si voyager est votre souhait, mes demoiselles, n'oubliez pas que les routes ne sont pas sûres...

Elle regarda la jeune fille blonde. Elle avait l'air d'un ange, mais dégageait une froideur polaire, et Marie savait que les apparences sont souvent trompeuses...

-Bonjour.

L'homme avait dit cela sans laisser paraître aucune émotions, mais Welly ressentait des choses que les autres ne pouvait ressentir. Être aveugle était un inconvénient, mais derrière ces yeux bleus, ces yeux vides, se cachait des dons que personne à n'aurait pu avoir. Au fond, elle en était consciente, mais la tristesse qu'avait provoqué le fait d'être aveugle cachait la joie de ses petits dons... On aurait pu dire qu'elle était négative, et beaucoup l'avait dit. Personne ne le lui avait dit en fasse, mais derrière son dos, on disait beaucoup de choses et elle en avait conscience. On pensait beaucoup de choses aussi. Mais, à dire vrai, elle s'en fichait royalement. Qui n'aurait pas pensé négativement dans le même cas qu'elle ? On ne pouvait pas dire qu'elle était chanceuse. D'ailleurs, personne ne l'avait jamais pensé. Même si elle était belle, même si elle était doué, même si c'était une mercenaire hors du commun, personne ne l'avait jamais envié. Et elle n'avait jamais envié d'autres personnes. Elle était elle ! Que dire de plus ? Elle devait - elle voulait - vivre en restant elle. En étant celle qu'elle était et celle qu'elle serait toujours. Même le fait d'être aveugle ne suffisais pas à la faire envier une autre personne. Elle préférait souffrir dans son coin, et elle avait toujours trouvé que la jalousie était un vilain défaut.

Welly, même si elle ne voyait pas la femme et l'homme qui se tenait en fasse d'elle, sentait, tout au fond d'elle, que quelque chose de très fort les rapprochait. Elle n'avait jamais connu ce sentiment et elle n'avait pas vraiment envie de le connaitre. Même si elle était content pour les gens qui vivait ainsi. Qui vivait heureux. A cause de cela...

- Qu’est ce qui a bien pu éloigner de jolies jeunes filles comme vous loin de chez elles ?

Le ton de l'homme ne plu pas à la jeune femme. Elle allait répliquer une phrase mais Azulia l'a coupa :

-L’envie de voyager tout simplement.

Elle avait du mal à croire que la jeune fille pouvait répondre aussi gentiment à cet homme alors qu'il n'avait pas été aimable. Elle aurait eu envie de la secouer pour qu'Azulia devienne moins naïve.

-Sinon, je m’appelle Azulia, ca me fait vraiment plaisir de vous rencontrer tous les deux.

La jeune femme tourna sa petite tête d'ange vers Azulia. Elle avait toujours l'air calme, souriante, sereine... Mais au fond d'elle même, la tempête faisait rage. Ses yeux vide scrutait le vide à la recherche d'une accroche, d'un faible dessin de ce qu'il se passait autour d'elle. Mais rien... Il n'y avait rien...

La femme qui se tenait en fasse d'elle et qui n'avait pour le moment pas parlé, se présenta, elle et son compagnon :

-Je m'appelle Marie, et voici mon compagnon, Ledwin. Il peut paraître un peu froid au premier abord, mais il ne mord pas. Et si voyager est votre souhait, mes demoiselles, n'oubliez pas que les routes ne sont pas sûres...

Welly savait pertinemment que les regards étaient à présent tourné vers elle, un point d'interrogation sur le visage... Elle savait ce qu'ils attendaient d'elle. Une présentation. Ils avaient à présent tous parlé, ils avaient démontré qu'ils avaient une voix et c'était au tour de Welly. Son regard allait se plaquer sur ce qui lui semblait être le visage de l'homme et elle dit :

- Je m'appelle Welly. Et j'ai cru comprendre que vous étiez marchombre, ou peut-être mercenaire...? Si vous aviez été plus fin d'esprit, vous auriez comprit sans aucuns problèmes que si nous nous trouvons ici c'est que nous sommes assez forte pour nous débrouiller seule. Et quand à moi, je ne suis pas venue seule.

Elle esquissa un sourire forcé. Sa voix s'était montré douce, malgré la tempête qui menaçait d'exploser en elle... Welly était capable de comprendre les émotions à la voix et d'entendre avec une facilité inouïe. Ces deux dons lui permettaient aussi de cacher ses sentiments et ses déplacements et ça lui était d'une grande utilité.

Elle leva les yeux vers les montagnes, essayant de deviner dans qu'elle direction se trouvait ses soeurs.

-Je m'appelle Marie, et voici mon compagnon, Ledwin. Il peut paraître un peu froid au premier abord, mais il ne mord pas. Et si voyager est votre souhait, mes demoiselles, n'oubliez pas que les routes ne sont pas sûres...

Son compagnon… Comme elle avait l’air d’y tenir, comme elle avait l’air de l’aimer. Pourtant leurs deux caractères, leurs deux personnalités semblaient assez opposées. Marie était bien plus naturelle et sensible que Ledwin. Comme elle le disait, il semblait froid, et même si l’on voyait qu’il était protecteur il était difficile de voir qu’il aimait Marie.

Les routes ne sont pas sûres… Encore des recommandations que voilà. Elle semblait simplement vouloir prévenir Welly et Azulia mais il était tout de même peu délicat de faire remarquer qu’elles semblaient faibles. Depuis quand être petite ou être mince revenait à qualifier quelqu’un de faible?

Azulia fronça quelques secondes les sourcils. Elle n’aimait pas vraiment que l’on décide pour elle, elle même ne décidant pour personne d’autre qu’elle même. Sa jument posa sa tête près du cou d’Azulia tentant de lui apporter de nouveau la joie qui la caractérisait, ce qui fonctionna immédiatement. En même temps Welly se mit à parler.

-Je m'appelle Welly. Et j'ai cru comprendre que vous étiez marchombre, ou peut-être mercenaire...? Si vous aviez été plus fin d'esprit, vous auriez comprit sans aucuns problèmes que si nous nous trouvons ici c'est que nous sommes assez forte pour nous débrouiller seule. Et quand à moi, je ne suis pas venue seule.

Marchombre… Mercenaire… C’était donc cela qui caractérisait les deux nouveaux venus. Marchombre et mercenaire, des guildes secrètes dont Azulia n’avait entendu que des légendes. Les deux guildes opposées gardaient bien leurs secrets respectifs.

Elle fixa quelques secondes Marie et Ledwin, tentant de voir en eux ces personnages de légendes. Puis ne trouvant pas ce qu’elle cherchait, elle détourna le regard vers Welly. Pour elle, les gens étaient des personnes avant tout, et non pas des personnes appartenant à telle ou telle guilde. Selon elle ce n’était pas parce que Marie et Ledwin étaient mercenaires ou marchombres qu’ils possédaient une grande aura, mais plutôt que leur aura exceptionnelle leur avait permis d’aller vers de telles destinées.

L’Ange fit ensuite remarquer qu’elles étaient assez fortes pour se débrouiller seules. Azulia afficha immédiatement un immense sourire. En effet, qui pourrait penser que l’incroyable femme, que Welly pourrait avoir besoin d’une aide quelconque. Elle paraissait si pleine de force, comment douter de sa capacité à se débrouiller seule?


-Hé bien tu a très bien compris puisque Marie est une Marchombre et que je suis un mercenaire du Chaos. Mais je pense pouvoir affirmer que toi et tes deux sœurs jumelles êtes vous aussi mercenaires. Welly, il ne faut pas s’énervé voyons ce n’était qu’un petit rappel. Marie n’a fait que vous précisez qu’un accident est si vite arrivé ces temps-ci.

D’accord, Marie était donc une marchombre et son compagnon un mercenaire. Il était fou de penser que l’amour réussissait à réunir deux personnes si opposées, si antagonistes.
Jumelles… ainsi ils les observaient déjà lorsque la sœur de Welly était apparue. Ils n’avaient pas voulu se montrer, pas voulu leur parler. Et bien maintenant, désolé pour eux, mais elle les avait forcé à leur parler, que ça leur plaise ou non.
Ledwin continuait de parler à Welly d’une façon bien familière, elle était certaine que cela ne plairait pas à l’Ange. Ange qui apparemment était une mercenaire. Azulia ne connaissant rien aux mercenaire sauf ce que l’on en disait qui n’était pas très glorieux, ne put savoir quelle attitude adopter. Elle resta donc fidèle à elle même et ne changea pas d’avis sur aucunes des personnes ici présentes.

Un accident est si vite arrivé… Une… menace? Oui, ça pouvait être une menace. Azulia ne pouvait rien faire contre cette menace à demi voilée, et d’ailleurs elle n’en avait pas envie. Elle se contenta de regarder le mercenaire droit dans les yeux et de dire sur un air enjoué:

-Oh, moi et les accidents, ça me connaît. J’ai fini d’arrêter de me méfier d’eux. Après tout, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue si il faut sans cesse rester sur ses gardes.

Elle savait qu’elle critiquait quelque peu Ledwin en disant cela, supposant qu’il ne savait pas profiter de la vie et que elle Azulia, petite dessinatrice pouvait avoir des choses que lui tout en étant mercenaire ne pouvait pas avoir, ces choses s’appelaient insouciance, et joie de vivre.

Ciela s’approcha du mercenaire et hennit après lui. Azulia tomba alors dans un immense fou rire, voilà que le grand mercenaire qui fait peur se faisait remonter les bretelles par une jument. On pouvait sans doute entendre le rire de Azulia à des kilomètres à la ronde, mais elle n’en avait rien à faire. Elle riait, c’est tout ce qui importait.


[HRP: désolée pour le retard]

-Hé bien tu a très bien compris puisque Marie est une Marchombre et que je suis un mercenaire du Chaos. Mais je pense pouvoir affirmer que toi et tes deux sœurs jumelles êtes vous aussi mercenaires.Welly, il ne faut pas s’énervé voyons ce n’était qu’un petit rappel.Marie n’a fait que vous précisez qu’un accident est si vite arrivé ces temps-ci.

Welly avait un caractère plutôt spécial. Tout le monde le savait, même ceux qui n'avait fait que la croiser. Elle était spéciale en entière. Elle avait d'étranges sautes d'humeurs, pouvait passé de la colère à la joie, ou plutôt le rire, parce que la joie, vu son état n'était pas le bon mot à utiliser. Est-ce que quelqu'un d'aveugle et qui le vit mal est joyeux ? Non. Il rit. Mais au fond, tout au fond, derrière les apparences, il est triste, incroyablement triste, malheureux. Oui, malheureux est un plus juste mot. La jeune fille avait nettement perçut la voix moqueuse de Ledwin, puisque tel était son nom. La colère de Welly ne s'estompa pas. Elle ne fit que s'accroitre, dépassant les limites qu'elle s'imposait constamment. Elle recula d'un pas, comme pour le prévenir, le mettre en garde. Parce qu'il avait beau être mercenaire, elle avait beau être aveugle, elle était mercenaire et apparemment plus expérimenté que lui. Il devait se méfier. Sauf qu'autour d'elle, la peur était exclu du petit groupe. Ce qui l'énerva encore plus. La colère montait en elle à une vitesse folle, faisant monter l'adrénaline en plus de cela et une irrésistible envie de tuer. Oui, de tuer. Elle était ainsi, et habituellement, elle ne se retenait pas. C'était une vengeance, en quelques sortes. A ceux qui voyaient alors qu'elle ne voyait pas. Elle se vengeait. Certes, c'était une vengeance un peu excessive... Mais elle était ainsi, il était inutile de lutter contre soit, contre sa propre nature. C'était difficile et inutile.

-Oh, moi et les accidents, ça me connaît. J’ai fini d’arrêter de me méfier d’eux. Après tout, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue si il faut sans cesse rester sur ses gardes.

L'adrénaline chuta. dangereusement. Comme si elle venait de prendre un seau d'eau gelé sur la tête, ou bien comme si elle venait de prendre un douche froide. Mais ce n'était pas vraiment désagréable. Cela lui avait simplement coupé l'herbe sous le pieds, mais Azulia l'avait défendu et avait remballé l'homme à un point qu'il en devint presque impossible de se retenir de rire. Parce qu'elle n'était qu'une fille, naïve bien que gentille. Et qu'il était sensé être mercenaire. Sensé !

Et c'est ce que fit Azulia. Elle éclata de rire. Peut-être que le hennissement de sa jument après Ledwin rajouta du comique dans cette drôle de rencontre. Elle semblait heureuse de rire, heureuse de se moquer, heureuse parce que tout le monde aurait pu l'entendre, heureuse peut-être parce qu'on savait qu'elle était heureuse, et la, Welly était d'accord, il y avait de quoi être heureux. Parce qu'elle savait que dans une vie, c'est tout ce qui importe. Et elle n'était pas heureuse. Elle vivait autant qu'elle existait, mais on ne pouvait pas dire qu'elle était heureuse. Ses pieds sanglant ne l'a faisait pas souffrir, elle avait des sœurs incroyable, drôle et attentive, affective.

Malgré tout ce qu'elle avait, il lui manquait quelque chose, quelque chose d'essentiel. Elle avait la vie, elle avait l'existence, mais elle n'avait pas le monde. Et sans cela, elle ne pouvait pas vivre, elle ne pouvait pas exister tout en étant heureuse.

Elle attendit qu'Azulia se calme, puis, elle se tourna vers le couple, planta ses yeux vide dans ceux de l'homme et lacha :

- Je n'ai rien contre les marchombre contrairement à certains mercenaires. Mais si je dois, à mon tour vous conseiller quelque chose, c'est de prendre garde. Les mercenaires n'apprécie pas que l'un d'entre eux enfreigne la ligne qui sépare les marchombre d'eux-même. Et l'inverse est vrai aussi. Ne dites pas si impudiquement qui vous êtes. Ce n'est qu'un conseil, sachez simplement que si l'on vous retrouve mort d'ici un mois parce que quelqu'un vous a vu ensemble, je n'en serait que plus réjouis...

Et elle leur sourit.... Amicalement !