Marie Al'Decial, chef des marchombres, avait un problème. Un gros problème. Ça avait commencé avec des vertiges, puis ça avait été des étourdissements et des nausées. Elle pensait savoir ce qu'elle avait, mais voulait en être sûre.

C'est donc habillée d'un pantalon de toile noire, d'un pull en laine épaisse gris foncé (il faisait froid en ce début d'hiver), de bottes à talons plats grises et d'un manteau long qu'elle prit la route en direction de Fériane, en ce matin de fin d'Octobre. Elle avait sellé Freyja, sa jument noire tachetée de blanc, et s'était mise en route.

Le paysage défilait tranquillement, et elle réfléchissait, bercée par l'allure rythmée et régulière de sa monture.

Bientôt, les murailles de Fériane apparurent. Elle espérait que celle qu'elle venait voir était là.

"-C'est pour quoi?" Demanda le rêveur à l'entrée.
-Je viens voir Roxane.
-Attendez un moment.

Le rêveur s'éloigna, et elle commença à patienter dans le froid.

-Je suis Marie Al'Decial, je te connais par une... Connaissance commune, disons, et je suis venue te demander de me dire ce que j'ai. je crois savoir, mais ça me semble impossible...

Roxane hocha la tête. Parfait. Elle devint tout a coup sérieuse. Son visage d’habitude rieur ne laissaient aucune place à la folie. Aucun trait ne rappelait que Roxane pouvait être parfois terriblement enjouée. Cela semblait un peu effrayant…
Elle dit, d’une voix autoritaire qui ne lui ressemblait pas :

-Assieds-toi.

Marie s’assit donc, et attendit. Roxane commença a rêver. Bien que même en voyant Marie, elle croyait avoir deviné ce qu’il se passait, elle préférait vérifier. D’un coup, son sourire revint. Un être humain prenait forme dans le ventre de Marie. Même deux. Cette sensation…c’était merveilleux. Elle ne portait pas l’enfant, mais la sensation en faisant le rêve était….indescriptible. Magnifique. C’était la première foi qu’elle rêvait sur une femme enceinte.
Roxane ouvrit un œil, et vit Marie l’observer. Elle lui sourit, et annonça :

-Tu es enceinte. De deux enfants.


Désolée il est court^^

-Oh oui! Bien sur! Je serai très heureuse de te faire accoucher! Tellement, tellement heureuse! Oh, Marie, c'est merveilleux! Mon premier accouchement! Je suis tellement excitée!


La bonne humeur de Roxane était contagieuse, et Marie se retrouva presque à faire des petits sauts sur place. Elle n'y croyait toujours pas! Deux bébés! Mais la question qui demeurait, même pour elle, était: Qui est le père? Elle s'adressa donc à Roxane:

-Y aurait-il un moyen de savoir qui est le père? Je n'en suis pas fière, mais ma vie à été quelque peu... Décousue, ces derniers temps...

(Désolée, c'est court... -_-"")

Il s'approcha et s'agenouilla près d'elles.

-Elle c’est juste évanouie, rien de grave elle pourras répondre à ta question. En parlant de question je peux savoir, maintenant ce qu’il se passe ?

Marie retint un feulement. De qui se moquait-il?

-Qu'est ce que tu fais là, de toutes façons?

Le temps se refroidit brusquement. Elle perdait le contrôle. Se contraignant à respirer calmement, pour ne blesser personne, elle maudit ses hormones. Et Roxane, qui ne se réveillait pas! Elle reprit la parole:
Aide moi à la mettre sur le canapé, s'il te plait. Elle va avoir mal partout!

Ils installèrent la rêveuse évanouie sur le canapé, et Marie s'assit dans un fauteuil non loin, posant doucement la main sur son ventre

-Qu'est ce que tu fais là, de toutes façons?

A ce moment là Ledwin était prêt à faire demi-tour et rentrer chez lui. Il pouvait sentir que Marie perdait tout contrôle de ses émotions, ce qui ne lui ressemblait pas vraiment, car elle avait toujours su rester maître d’elle même.

- Aide moi à la mettre sur le canapé, s'il te plait. Elle va avoir mal partout!

Il l’aida à installer la rêveuse sur le canapé, cela fait Marie prit place sur un petit fauteuil, Ledwin lui préféra rester debout. Ledwin observa un nouveau détail troublant chez Marie, en plus d’être maintenant assisse elle gardait sa main sur son ventre…Soudain une idée folle lui traversa m’esprit, une idée qui bien qu’improbable était celle qui collait le plus à la situation. Il en était sûr quelque chose EN Marie avec bel et bien changé.

-Tu as changé, tu ne serais pas... ,il hésita à continuer craignant de s’être trompé, mais il fini par se lancer, tu ne serais pas enceinte par hasard ?

Il planta son regard dans celui de la Marchombre, attendant sa réponse.

Ledwin se demanda si elle allait lui répondre ou tout simplement ignorer sa question mais après un bref soupire elle lui répondit.

-Si. C'est pour ça que je suis ici. Ne me demande pas qui est le père, si c'est toi ou pas, je ne sais pas. Et ce sont des jumeaux. Un garçon et une fille, d'après Roxane. Et... Et...

Il avait du mal à y croire, Marie été enceinte sans savoir qui été le père, et des jumeaux qui plus est ! Surtout qu’il ne savait pas vraiment comment réagir ? Est-es ce une bonne nouvelle ? Oui sauf que le père était encore inconnu et la rêveuse n’était visiblement pas en état de les éclairer. En croisant une fois de plus le regard de la Marchombre il vit qu’elle pleurait à présent et au même moment un éclair retentit pas très loin de Fériane. Marie se reprit rapidement, elle se leva et le fixa dans les yeux avant de déclarer.

-Tu n'as pas le droit de m'en vouloir si ils ne sont pas de toi. Tu croyais quoi? Que j'allais me morfondre en attendant ton retour? Arrêter de vivre? RÉPONDS!

Ledwin la laissa parler, exprimer toute sa colère, il en venait même à se demander si une femme enceinte réagissait ainsi durant les neuf mois de sa grossesse, car si c’était le cas il plaignait d’avance le malheureux père de ses jumeaux. Il essaya de penser que c’est n’était PAS lui, bien que cela était très difficile, car il avait presque autant de chance que les autres hommes d’être le père possible de ses enfants. Marie fini tout de même par se calmer et se ressaya dans son fauteuil.

-Désolée, je n'aurais pas dû crier.

Il s’avança jusqu'à elle, il lui attrapa mes mains la faisant ainsi de lever avant de l’attirer dans ses bras. Il la comprenait lui même ne s’était pas du tout privé de quelques aventures d’un soir.

-Je ne t’en veux pas, je comprend parfaitement que tu sois allée voir ailleurs et puis cette rêveuse pourra sûrement t’aider lorsqu’elle sera réveillé.

Il jeta un coup d’œil à la rêveuse toujours allongée sur le canapé, il n’avait plus qu’a espérer qu’elle reprendrait bientôt conscience. Il relâcha Marie et s’installa sur un coins du canapé.

-Je sais que je n’aurai pas dû partir mais je ne peut plus rien y changer maintenant..., déclara-t-il perdu dans ses pensées.