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Un adieu et un bonjour [Val/Marie]
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18.09.11 19:43
Continuant de marcher, Marie eut un léger soupir. Il fallait que son élève soit au courant et elle sentait son inquiétude à ce sujet, comme si elle avait peur d'avoir mal fait.

"Non, la Voie du Marchombre prend toutes sortes de formes. Je ne suis 'enchaînée' à personne, même si notre relation n'est pas des plus simples.

As-tu entendu parles des Mercenaires du Chaos? Ce sont les ennemis jurés des Marchombres. Ils œuvrent pour le Chaos, alors que nous œuvrons pour l'Harmonie.

Il y a quelques années, j'ai rencontré un jeune homme, et j'en suis tombée amoureuse. Lorsque j'ai découvert ce qu'il était, nous avons commencé par nous battre... Mais la Voie s’effaçait devant moi et était plus claire lorsqu'il était là. Nous avons atteint un accord de neutralité dans l'enceinte de notre appartement. Nous ne parlons jamais de nos voies respective, et nous ne nous entre-attaquons pas. J'aime à croire qu'il n'est rien de plus qu'un homme près de moi.

Il y a quelques mois, j'ai découvert que j'étais enceinte. Nous étions fous de joie, on a commencé à tout préparer pour la venue du bébé... Et il a été appelé par sa Guilde. Je n'ai plus de nouvelles depuis.

Quand à toi, tu ne me freines pas, au contraire. L’Apprentie et son Maitre s'aident mutuellement à avancer sur la Voie. Mais nous voici arrivées, entrons. Mon appartement est au sommet."

Elles entrèrent dans une tour cristalline, montèrent à ce qui semblait être le dernier étage. Marie sortit une clé de sa poche et ouvrit, faisant entrer son élève avant elle. Elle adorait son appartement.

Le plafond était en cristal transparent enchâssé d'or et d'argent, les murs donnant sur l'extérieur étaient de la même matière. La porte d'entrée débouchait sur un grand salon-salle à manger au sol en parquet sombre recouvert de tapis marrons, rouges et dorés. Un canapé d'angle et un fauteuil beiges entouraient une table basse faite du même bois que le parquet. Un feu ronronnait dans une cheminée entre la cuisine et le salon et un escalier à colimaçon en verre descendait au milieu de la pièce. Marie posa sa clé sur la tablette entre la salon et la cuisine qui était toute en teintes allant du marron au blanc et se tourna vers Val:

"Ici, tu es au rez de chassée de l'appartement. Tu es dans le salon, là, c'est la cuisine. La porte qui part de la cuisine, c'est le garde manger. Tu te sers quand tu veux, tu prends ce que tu veux. (Elle pointa un couloir de l'autre côté de la pièce) Par ce couloir, tu accèdes à une salle d'eau et à la bibliothèque. Je vais te montrer l'étage."

Elles montèrent l'escalier et arrivèrent sur une mezzanine d'où on voyait un bout du salon. On se trouvait près du toit et on avait l'impression de pouvoir attraper les étoiles en tendant le bras. Le parquet était le même qu'au rez de chaussée, agrémenté de tapis bleu foncé, bleu clair et argentés. De là partait un long couloir où on distinguait six portes, trois de chaque côté. Marie reprit la parole:

"Ma chambre est la première à droite. Celle d'à côté est celle du bébé. Tu peux prendre n'importe qu'elle autre, elles sont toutes libres, toutes ont une salle de bains privée avec baignoire et douche. Celle de l'autre côté de celle du bébé est décorée en blanc et or. La première à gauche à pour couleurs bleu foncé et argent, la seconde violet foncé et argent et la dernière, argenté et vert. Fais ton choix, pose y tes affaires et retrouve moi en bas quand tu es prête. Je vais nous faire un casse croute."
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18.09.11 21:29
Les mots défilent dans ma tête, qui tente de graver dans ma mémoire les notions qu'ils portent.
Mercenaires du Chaors.
Chaos et Harmonie.
Deux notions qui ont toujours bataillés dans mon esprit, comme dans l'esprit de beaucoup de gens. Les Marchombres tendent à l'harmonie, mais il leur est impossible, à l'image de l'homme en général, de se défaire de cette nature humaine. Ni noir, ni blanc. Et le fait que Marie ait pu trouver son complément dans le camp adverse le prouve.
Je la plains pour ce qui lui est arrivée. Une telle épreuve a du laisser des blessures que je vient de rouvrir. Heureusement, mon Maitre enchaine sur mon cas, évitant de s'appesantir sur sa vie amoureuse, donc sur son abandon.

L'arrivée devant une tour cristalline arrête Marie dans ses explications, ce qui m'arrange parce que la montée a été rude et longue. Il faut le vouloir pour rejoindre le nid de cette femme !
Ce n'est pas avec un souffle calme que j'arrive devant la porte de son appartement. Je prend quelques secondes pour reprendre ma respiration avant de poser mes pas dans ceux de Marie et de la suivre à l'intérieur de son domaine.

La jeune femme me fait faire le tour du propriétaire, ravie de me montrer et de m'expliquer les différentes pièces et leurs spécificités. Je l'écoute à moitié, absorbée par tant de luxe. Mes yeux fatigueraient presque devant tant d'or et de cristal. Etait-elle riche comme l'empereur, ou seulement l'amante d'un dessinateur de grand talent ? Cet endroit était un paradis.
Je ne suis qu'une simple humaine, terrestre.
En comparaison de la mansarde sous les toits où j'ai dormi pendant de longues années, cet appartement est trop riche, trop lourd de superflu. Je n'approuve pas un tel choix, mais j'accepte qu'on puisse l'aimer. Un tel confort est le rêve de beaucoup de gens, mais je préfère des lieux plus rustiques.

Une fois abandonnée par Marie qui descend à la cuisine, j'entreprends de visiter les quelques chambres à ma disposition. Une blanc et or, une bleu et argent, une violette et argent, et enfin celle vert et argent. Trop de couleur. Trop de luxe. Trop de choix. Je ne sais pas dans laquelle aller …
Après un temps indéfini de réflexion, j'opte pour celle bleu et argent qui est dotée d'un balcon d'où je pourrais grimper sur le toit. Je suis presque sure que cette ambiance va m'étouffer et que voir les étoiles apaisera mon esprit.

Je pose donc mes "affaires" sur une chaise en bois sombre. Ce n'est pas grand-chose que ces deux vêtements miteux que je ferais mieux de bruler.
Et puis il y a toujours cette épée.
Je passe la main sur la garde, appréciant la douceur du tissu qui la recouvre. Lui aussi est bleu foncé lacé de fils d'argents. Assorti à la pièce.

Je m'allonge un instant sur le lit, ferme les yeux et me contente d'apprécier le moelleux du matelas. Je ne pense à rien.
Pas à mon passé.
Pas à mon futur.
Juste à ce bout de présent que je savoure.
La vie avec Marie commence bien. D'ailleurs je l'entends qui s'active en bas, grâce à mon ouïe développée. Un bruit de casseroles qui s'entrechoquent, de tiroirs qui s'ouvrent et se referment, de pas sur le plancher.
J'aurais aimé avoir une mère comme elle … si attentionnée … son enfant en aura de la chance …
Je ne suis pas jalouse, juste envieuse. Et puis, avoir un peu de cette attention maintenant me suffit. C'est déjà plus que ce que j'ai eu en une vie.

Enfin, je me relève, vais me rincer la figure dans la salle de bains et … découvre une nouvelle merveille.
Un miroir.
Je sais à quoi je ressemble de par les rares vitrines de magasins qui existent à Al-Jeit, mais je ne me suis jamais vue aussi nettement.
Ma main passe dans mes mèches folles, tentant de les plaquer. Sans succès.
Ces grands yeux qui me contemplent sont donc les miens … C'est étrange … Mais ce qui compte, c'est que je suis belle, malgré mon air de sauvageonne. Malgré cette cicatrice qui orne mon cou à vie. Je suis sure de me rappeler d'où je viens, où je ne veux plus retourner.

Je me détache de cette image que me renvoie le miroir avec un soupçon de regret. J'ai cependant assez fait attendre Marie.
Mon nez me guide sans soucis vers la cuisine où je retrouve mon Maitre, affairée devant son feu.

"Z'avez de la chance d'habiter un petit palais comme ça … J'ai pris la chambre bleue, elle rappelle plus la nuit que les autres, avec ces bouts d'argent qui rappellent les étoiles. Vous avez du goût."


Je m'approche d'elle, observant comment elle cuisine. Encore un truc que je n'ai jamais appris. J'ai vaguement fait cuir des rats ou des chiens sur un feu, mais je n'ai jamais cuisiné au sens propre du terme. Mes connaissances sont si imparfaites…

"Avant d'être Marchombre, faisiez quoi ? M'avez dit que je vous rappelais vous-même, mais est-ce que je pourrais devenir aussi …"

Riche ? Belle ? Parfaite ? Je ne trouve pas le mot qui collerai sur son image, alors je trouve une échappatoire un peu vague.

"… aussi vous."


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18.09.11 22:07
"Merci. Comme mon nom l'indique, je suis d'origine noble.
Mon père était Guerrier et ma mère Marchombre, fille de Poséidon. J'étais promise à un fils d'une famille noble, mais mes parents ont été tués quand les Sentinelles ont trahi. Le jeune homme que je devais épouser en a profité pour s'enfuir avec une servante, en m'accusant de l'avoir trompé. Une chose suivant l'autre, je me suis retrouvée dans la rue. (Marie eut un rire amer)

Personne ne veut engager une fille qui sait faire des trucs bizarres avec l'eau, qui peut dire exactement ce que les gens ressentent, surtout si elle est accusée d'avoir trompé son fiancé. J'avais quinze ans, je ne savais pas quoi faire. Je suis devenue une voleuse. J'aurais pu me prostituer, je suppose, grâce à mon apparence, mais je m'y refusais. J'aurais préféré mourir. Je suis restée cinq ans dans la rue. J'ai dû tuer des gens, j'ai failli être violée deux fois.

Un jour, le jeune homme avec qui je travaillais en tandem a décidé qu'il pouvait "s'amuser" avec moi. Il m'a attachée à un poteau et m'a bandé les yeux. C'est alors qu'un homme est intervenu. Je n'avais jamais vu ça, il donnait l'impression d'être partout à la fois et de prédire les mouvements de son adversaire. Le temps qu'ils en finissent j'avais réussi à me détacher. Il m'a dit qu'il avait entendu parler de moi et de mon histoire et qu'il avait été ami avec ma mère. Comme moi avec toi aujourd'hui, il m'a habillée, donné à manger et il a fait de moi son élève. C'est lui qui m'a appris à cuisiner et il m'a offert cet appartement lorsque mon apprentissage a été terminé.

Je ne te demande pas de devenir moi, surtout ne deviens pas moi, tu y gagnerais des tas de défauts, crois moi, mais je sais reconnaitre du potentiel quand j'en vois. Je sais maintenant ce que mon Maitre a vu en moi, parce que je le vois en toi. Et je veux te donner ta chance."
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19.09.11 18:59
J'écoute attentivement Marie, comme une fille écoute sa mère qui lui raconte une histoire pour la bercer; une histoire qui commencerait comme ça : "Il était une fois, une dame, petite-fille de Poséidon (allez savoir qui est Poséidon … surement un type important à la cour …), et qui se retrouve victime d'une ignominieuse tromperie.

Machinalement, je pose mes fesses sur une des chaises, posant mes mains et mon menton sur le dossier. Cette position que je juge confortable me permet de contempler Marie dans une position de dominée. Maitre et élève. Peut-être deux Marchombres doivent-ils se considérer comme égaux dans la liberté, mais je ne ressens pas de honte pour ma part, à me sentir inférieure.

La vie de Marie est presque tragique, car se retrouver d'un jour à l'autre à la rue, surtout quand on est noble n'est pas une belle affaire. Mais, comme moi, elle avait survécu. Ce qu'elle évoqua ensuite, je le connaissais bien. Meurtres. Tentative de viols. Regards et actions osées de la part des hommes. En ça, elle avait raison: un bout de nos vies est similaires, et j'espère que ces expériences communes nous aiderons à mieux nous entendre et nous comprendre.

Une fois le récit de sa vie terminée, Marie laisse planer un silence que je ne sais comment briser. Lui dire merci pour ce partage qu'elle vient de faire ? Mes yeux le disent déjà assez fort. Lui dire merci pour cette chance qu'elle m'offre ? Ca, je l'ai déjà fait et aurait des millions d'occasions de le refaire.
Alors quoi ? Peut-être lui parler à mon tour de ma vie … mais je ne vais faire que répéter ses propos.
Une fois de plus, je trouve un autre sujet.

"J'suppose que revivre toutes ces aventures à dû vous donner faim. Asseyez-vous, j'fais le service."


Comme le serveur dans l'auberge lors de notre déjeuner, je me lève et tire la chaise pour que Marie puisse s'y assoir. Une fois qu'elle est bien installée devant son assiette, je m'empare du plat qui mijote encore et lui en sert un morceau, avant de faire de même pour mon assiette.
Le fumet qui sort de là est presque aussi délicieux que celui du ragoût de midi. Une fois de plus j'en bave d'avance.
Une cuillère plus tard, je ne peux m'empêcher de retenir une expression ravie.

"Si vous me donner vot' savoir culinaire, je croit que je vais quitter la Voie des Marchombres pour emprunter celle des cuisiniers !"

Et le repas continue, dans la bonne humeur.
Une fois celui-ci finit, et la vaisselle faite, je pose une dernière question à mon Maitre.

"Vous comptez rester ici demain ? Ou est-ce qu'on va partir ? Je dois vous avouer que j'suis plus la bienvenue dans certains quartiers et que je n'ai pas que des amis ici …"

A dire vrai je n'ai pas d'amis à Al-Jeit, ni nulle part ailleurs … Mais ce que je viens de dire, Marie a du le lire dans mes regards furtifs au début de la journée, et à ma cape toujours glissée sur ma tête.
Depuis que je l'ai rencontrée, j'ai oublié mes soucis en grande partie, mais maintenant, alors que je vais la quitter pour dormir, ces craintes remontent à moi.
[b]
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20.09.11 17:48
"Ne t'inquiète pas, personne ne t'attaquera ici, ni même tant que tu seras sous ma protection. Ce serait signer son arrêt de mort. Tu apprendras bientôt que je peux être très... Persuasive. Et peut être un peu violente sur les bords. Bref.


Demain, je m'occuperai des préparatifs de notre départ. Il faudra aller t'acheter un cheval et des vêtements plus et moins chauds et des armes.
Nous commencerons ton entrainement doucement, avec un peu d'équitation, je t'apprendrai à reconnaitre les plantes qui soignent et celles qui sont mortelles, celles qui peuvent causer des fièvres ou des amnésies...


Dans deux jours, nous partirons vers le Sud, vers l'Océan. Je t'apprendrai à nager si tu ne sais pas, et a attraper du poisson sans te mouiller.


Est ce que je réponds à toutes tes questions?"
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20.09.11 20:10

Encore deux jours à Al-Jeit … deux longs jours où je vais devoir sortir, au risque de me faire repérer par ceux de mon ancien clan … Bah … J'ai bien survécu dix ans aux guerres entre les quartiers, échappé aux gardes de la ville, fuit le joug de Kaleb. Alors qu'est-ce que deux jours au milieu d'une vie ?
Rien.
Je tente du moins de m'en convaincre.
Courage. Marie a promit de m'aider, voir de me protéger, alors je ne risque rien. En plus, l'idée de faire de faire de nouveaux achats a tout pour me ravir. D'autres vêtements. Un … un cheval !!! Cette bête est pour moi celle des riches, absolument inaccessible. En avoir un fait parti de ces choses auquel je n'ai jamais pensé tellement cela semblait irréaliste. C'est un signe de puissance.
Un signe de liberté.
Si j'avais eu un cheval, j'aurai fui depuis longtemps. Je serais allée visiter d'autres villes comme Al-Chen ou Al-Vor. J'aurais vu l'œil d'Otolep, les Dentelles Vives et l'Océan … Dès demain, tout cela va se trouver à ma portée.

Ces promesses que continue de m'offrir Marie, je vais les porter jusque dans les rêves de ma nuit.

J'acquiesce à la question de mon Maitre et lui souhaite donc bonne nuit, car celle-ci tombe déjà sur la ville, et toutes ces émotions m'ont fatiguées.

*****

Dans son lit de princesse, une apprentie Marchombre rêve au futur qui l'attend. Un futur aux couleurs de la nature, aux senteurs du vent, et au visage d'une belle brune et son ventre arrondie.



[Post très court, désolée ...
Ceci finit donc la journée ^^, à toi de voir si tu veux ouvrir un nouveau sujet pour la suite, et si tu décides de faire une ellipse sur le shopping et autres ;) ]
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