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Une journée plus ou moins ordinaire... (rp Vil')
Kem Alran
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Kem Alran
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09.10.11 15:08
Kem déambulait allègrement dans les rues d'Al'Far. Il n'avait pas envie de pousuivre les voyous et encore moins envie de voler. Il voulait juste être tranquille. Il se déplaçait tout de même assez vite, pour que les habitants ne puissent pas le reconnaître. Il préfèrait garder son statut de fantôme. Cela le faisait même rire.
Il pénétra une ruelle, grimpa sur le toit d'une vieille maison, et là, il s'installa confortablement. Rares étaient les personnes à aller là-haut. Et il aimait la vue que lui donnait sa position. De là, il apercevait les moindres recoins de la ville, sentait les parfums de nourriture dans les quartiers les plus riches et entendaient les lamentations des plus pauvres. En plus, personne ne le voyait d'en-bas à moins de regarder attentivement. Ce que personne faisait.

Il somnolait, lorsque son ventre lui rappela qu'il n'avait plus rien mangé depuis quelques jours. Kem se redressa en sursaut. Comment allait-il trouver à manger ? Les rues étaient bondées. Il lui fallait jouer finement. Il se releva et sauta sur le toit d'à côté. De là, il repéra sa cible. Un vieux marchand qui essayait de vendre des fruits à n'importe qui. Kem ricana. Il lui suffisait de se planquer dans l'ombre de l'étal et de profitait du fait que l'homme lui tourne le dos pour dérober tout ce qui lui donnait envie. Il s'empressa donc de mettre son plan à exécution.


Kem courait. Et il enrageait. Tout avait si bien débuté...



*Le marchand ne l'avait pas vu. Kem avait pris une pomme et une poire et les avaient fait glisser dans ses poches. Il se relevait et sortait doucement de l'ombre lorsqu'une voix retentit :


-Arrêtez-le !

Des gardes. Flûte ! Il n'y en avait jamais dans ces rues. Et il fallait qu'ils se trouvent là au mauvais moment...Kem avait pris la fuite sans demander son reste, sous les regards étonnés du marchand et des passants.*


Il courait aussi vite qu'il le pouvait. Il cherchait un moyen d'atteindre les toits. Là-haut, les gardes ne pourraient pas le suivre. Il avait même un avantage sur eux : il connaissait par coeur les moindres recoins de la ville....Mais les fruits le gênait. Il se résolut donc à s'en débarrasser. Il les jeta en arrière, ce qui fît tomber quelques gardes qui continuaient à hurler et scander à tout le monde qu'il fallait le stoper.
Là ! Kem profita de la foule pour grimper habilement sur le toit. Une fois en-haut, il reprit son souffle, mais les gardes apparurent rapidement. Kem courut à nouveau. Depuis quand grimpaient-ils ? Il sautait de toit en toit, par-dessus les cheminées, regardant de tant en tant en arrière...


Ce qui lui valut une collision brutale.
Il se retrouva au sol. Sa tête tournait mais il devait vite semer les gardes. Mais quelque chose obscurcit sa vue....



[a toi de jouer Vil' !]


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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
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09.10.11 19:36


.:I A la découverte d'un nouveau potentiel... mortel. I:.

Le vin sait revêtir le plus sordide bouge
D'un luxe miraculeux
Et fait surgir plus d'un portique fabuleux
Dans l'or de sa vapeur rouge,
Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux.



Une journée plus ou moins ordinaire... (rp Vil') 174963Sanstitre

Marchant d’un pas vif et souple à la fois, j’esquivai les gens qui traçaient en sens inverse, me mouvant avec une grâce et une puissance contenue qui attirait les regards méfiants de la garde d’Al’far. Hommes à la mine patibulaire qui était aussi intéressants qu’intelligents, je me jouais d’eux comme un félin jouerait avec une souris et ne me privais pas de leur adresser des œillades appuyés qui leur faisait monter le rouge aux joues. Bien que personne ne se doutait que je fus sans doute la personne la plus influente du camp ennemi à l’empire, le seigneur d’Al’far avait déjà eu vent de rumeurs à mon sujet et je me savais constamment surveillée lorsque je mettais un pied dans la ville… Ne possédant aucune preuve sur mes faits comme les meurtres ou d’autres actes peu recommandables, aucun d’entre eux n’avait risqué sa vie en tentant de m’arrêter mais il arrivait parfois que je doive en achever un qui avait eu l’idiotie de me suivre dans des endroits où j’estimai devoir être seule… De la perte de temps. Comme si une personne de mon envergure méritait de gâcher ses précieuses secondes avec des soldats de seconde zone…
Lâchant un soupir qui fit tourner quelques regards vers moi, je me retins d’éventrer un lourdaud qui ne s’était pas écarté devant moi mais retins mon geste. Je n’étais pas là pour me battre… J’étais là à la recherche d’éventuelles recrues. Je savais qu’Al’far était une cité plutôt sombre où le taux de criminalité dépassait de loin celui des autres villes. Lieu plein de mystère, je m’y sentais dans mon élément et si l’architecture y était grossière et l’hygiène négligée, au moins elle faisait preuve d’efficacité et j’étais certaine qu’en cas de combat, elle résisterait bien plus qu’Al’jeit qui possédait des trous partout… Heureusement que ces abrutis compensaient avec leurs dessinateurs de niveau moyens.

« Tu arrêtes un peu de dénigrer les autres ?
Cherche pas, Shaiya… On parle de Viladra.
C'est-à-dire ?
C'est-à-dire que le jour où tu feras preuve de modestie, tu seras ermite au fin fond d’une montagne…
…Abrutie. »

Atteignant les quartiers commerçants tandis que le soleil bien haut dans le ciel annonçait l’heure du premier vrai repas de la journée, j’attrapai une pomme et croquai dedans avant même que son propriétaire ne le voie. Qu’il était bon de savoir ses efforts physiques récompensés…
M’adossant contre un mur, je commençai à fixer la foule qui déambulait devant mes yeux, survolant sans les voir les citoyens qui se hâtaient devant les étales pour avoir les meilleurs produits et m’arrêtant quelques secondes sur les jeunes enfants qui tentaient de chaparder des fruits ou d’autres denrées que la vie ne leur avait pas permit d’acheter. Comprenant que j’attirais plus l’attention qu’autre chose, je me glissai entre deux maisons, jetai mon trognon dans un coin et disparu sans un bruit pour réapparaitre sur le toit d’une maison qui surplombait les allées principales. Me calant contre une cheminée, mon regard froid continua d’analyser la situation sans se presser quand un infime mouvement au coin de l’œil me fit tourner la tête. Une silhouette agile qui montrait encore une certaine maladresse, se déplaçait de toits en toits et se rapprocher d’ici. Dans l’ombre et immobile, il ne pouvait pas me voir mais moi en revanche, je me fis un plaisir de le voir regarder avec convoitise l’étalage d’un marchand de fruits et légumes. Le voleur, peut-être à peine plus âgé que moi ou du moins pas très loin de moi, était un jeune homme aux cheveux noirs coupés certainement à l’arrache. Les yeux vairons, il aurait pu être séduisant à mes yeux si je n’étais pas quelqu’un d’aussi insensible et s’il avait paru plus distingué…

« T’es difficile comme femme toi…
Invivable, même. »

C’est possible… Murmurais-je, sarcastique.

Voyant le jeune homme se mouvoir aisément sur les toits, j’appréciai à sa juste valeur ses compétences puis le fixai tandis qu’il se laissait glisser au sol. Son larcin effectué, je compris lorsque les premières exclamations résonnèrent qu’il avait raté quelque chose… Pas assez rapide, trop négligeant… Il avait mal analysé la situation et s’était fait repérer. Me demandant s’il possédait néanmoins quelques aptitudes au combat, je ne bougeai pas d’un pouce bien que l’idée de le prendre sous mon aile me titiller quelque peu… Quand il se jucha sur les hauteurs et tenta de les distancer, je compris qu’il ne savait pas suffisamment se battre pour faire face à six gardes en rage. On ne pouvait pas être parfait partout…
Esquissant un sourire froid, je dessinai un rapide pas sur le coté et réapparu une dizaine de mètre devant lui tandis qu’emporté par son élan, il ne semblait pas m’avoir eu. Plaçant mon bras devant moi avant la collision, j’accueillis avec une grimace le choc mais ne cédai pas un pouce tandis qu’il tombait au sol, surpris d’être rentré dans quelqu’un sur les toits d’Al’far. Arrivant quelques secondes après, les gardes s’arrêtèrent en catastrophe en me voyant, ne semblait pas me reconnaitre. Il fallait dire que j’avais la fâcheuse tendance de me débarrasser de tous ceux qui en savaient trop sur ma personne, hm…

Ma…Mademoiselle, vous n’avez rien à faire là ! M’apostropha l’un d’eux, étonné de me voir ici.

Je crois que c’est vous qui n’avez rien à faire là… Répliquais-je calmement en dépassant le jeune homme toujours à terre pour me diriger vers eux souplement.

Mon attitude ne semblant pas leur paraitre normal, ils se raidirent et plusieurs d’entre eux se mirent sur leur garde, tirant leur sabre à moitié. L’autre partie, sans doute leurrée par le fait que je sois une femme et qu’aucune arme n’apparaisse sur moi, d’autant plus que j’étais revêtue d’une tenue de soie qui n’avait rien de martial ; me fixa d’un air soupçonneux puis l’un d’eux avança vers moi et tendis le bras comme pour attraper mon poigner afin de me ramener en bas. Chuintement feutré…
Sa main s’envola tel un oiseau de sang, laissant dans son sillage un éclat rougeâtre. Retombant mollement sur les tuiles, le hurlement qui s’en suivit me fit sourire de nouveau et sans attendre que les autres ne réagissent, le poignard que je venais de dessiner s’enfonça dans sa poitrine dans un craquement de côtes brisées. Le dégageait d’un coup sec, il frôla la carotide d’un autre dans le même mouvement, revint vers moi sur le trajet d’un cœur mal placé et s’immobilisa pointé vers les trois derniers qui n’avaient pas encore dégainé. Comme des dominos, les trois corps touchés vacillèrent puis s’affalèrent autour de moi comme les pétales d’une fleur se déployant.

Je n’ai jamais apprécié la vermine dans mon entourage… Susurrais-je d’un ton horriblement doucereux.

L’odeur du sang ainsi que sa vision me procurant un frisson de plaisir, ma joie fut à son apogée lorsqu’ils se jetèrent sur moi, l’arme au clair. Esquivant un coup maladroit, ma main se posa sur un poignet, le tordit et le désarma tandis que je retournai la lame contre son propriétaire, la faisant ressortir dans son dos dans un gargouillement de gorge infâme. Accueillant sans sourciller les deux derniers beaucoup moins sur d’eux à présent, je fis disparaitre mon arme et en saisis un à la gorge, me décalant pour éviter son arme. Serrant ma main, je sentis sa trachée céder sous mes doigts avant qu’il ne tombe comme une poupée de chiffon grossière, son sang ruisselant sur ma peau d’ivoire. Pivotant sur mes appuis, le dernier me rata et emporté par son élan, je n’eus qu’à attraper son arme au passage, me tournant et le décapitant d’un seul mouvement. Sa tête traçant une parabole gracieuse dans les airs, telle une comète lâchant un filet écarlate dans son sillage, elle alla s’écraser en bas de la rue, causant un silence qui ravit mes sens. Lorsque les premiers hurlements effrayés atteignirent mes oreilles, je n’y pris plus garde et me tournai vers le jeune homme. Ne me prenez pas pour une sainte… Je ne rends jamais service sans rien en retour… Et mes prix son chers, très chers.

Tu as le choix. Déclarais-je froidement bien que l’ombre d’un sourire se dessinait sur mon visage. Servir, ou mourir…

«Est-ce vraiment un choix ?
Nous avons toujours le choix… »

… Si tu mets tes compétences au service du chaos, compétences que je développerais moi-même, alors je te laisse la vie sauve. Si tu refuses de me suivre… Dans ce cas j’abrègerai tes jours afin de justifier le temps que tu m’auras fait perdre.

Cruelle, peut-être… Mais il valait mieux que je le tue plutôt que de le laisser devenir marchombre. Et comme je venais de le dire, je ne rendais pas service sans rien en retour… Ma peau salie par le contact avec des êtres inférieurs, leur sang maculant mes vêtements, je n’allais pas le laisser tranquille avec un simple ‘’merci’’ en retour… Non, il avait un potentiel interessant et même si Tsukiyomi et Siobane suivaient déjà mon enseignement, un de plus ne me dérangeait absolument pas. Il aurait peut-être plus de mal à m’obéir vu son âge mais cela, je n’allais pas avoir trop de problème pour lui graver dans le crane la hiérarchie des mercenaires… Au sens propre, bien sur…
Le dépassant peut-être d’un centimètre ou alors c’était le soleil qui faisait ça, je le fixai droit dans les yeux, notant leur couleur étrange. C’était bien, il fallait toujours des êtres originaux dans la guilde…




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Kem Alran
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10.10.11 19:01
Kem n'avait pas compris ce qu'il se passait et ne comprendrai sans doute jamais. Il pensait être entré en collision avec une cheminée et lorsqu'il se releva à moitié il s'aperçut que c'était en réalité une femme.
Une femme qu'il avait déjà croisée. Mais il ne se souvenait plus du tout ou. Les gardes étaient juste derrière. Elle allait sans doute le retenir pour qu'ils puissent l'emmener. Mais que faisait-elle sur les toits. Ainsi vêtue ? Sa tenue en soie suggérait autre chose qu'une simple balade sur les toits. Et son regard dur n'annonçait rien qui vaille. Kem n'eut que le temps de se pousser de quelques centimètres. Les gardes, si stupides, ne remarquèrent pas la lueur dangereuse au fond des yeux de leur adversaire. Peut-être pensaient-ils qu'une femme n'était pas dangereuse. Kem savait que c'était l'inverse. Une femme pouvait se montrer bien plus cruelle qu'un homme. L'un d'eux voulut la ramener en bas. Sa main vola dans les airs sans que personne ne comprennent ce qui venait de se passer.
Mais cela déclencha la bataille. Bataille inégale. Kem comprit rapidement que les gardes n'avaient aucune chance contre l'inconnue. Absolument aucune.
Et quelques minutes plus tard, ils étaient tous morts, certains étaient même tombés du toit, Kem percevait les cris des passants découvrant les corps.
La femme se tourna subitement vers lui et lui dit, d'une voix froide, mais avec un léger sourire :


-Tu as le choix. Servir, ou mourir…


Servir ou mourir ? Mais...Il ne comprenait décidément plus rien du tout. Elle continua :


-… Si tu mets tes compétences au service du chaos, compétences que je développerais moi-même, alors je te laisse la vie sauve. Si tu refuses de me suivre… Dans ce cas j’abrègerai tes jours afin de justifier le temps que tu m’auras fait perdre.

Alors comme sa elle pensait avoir le droit de vie et de mort sur lui ? Kem sentit la rage monter en lui. Trop souvent les gens avaient crus qu'il n'était qu'un pantin que l'on pouvait faire disparaître à la moindre occasion. Ces gens là étaient tout aussi morts que les gardes à présent.

Mais quelque chose lui disait qu'il devait la suivre. Non pas parce qu'il risquait de mourir. Non. Autre chose. Il sentait de la puissance en elle, mais aussi un petit plus. Une sorte de liberté totale. Et c'était ce qu'il recherchait. Pourquoi devrait-il refuser ? Son destin était là, devant lui, avec un sourire glacial sur le visage.

-Ou allons-nous ?

Pas la peine de faire le chien soumis. Il n'en était pas un. Autant commencer par lui montrer qu'il était du genre....direct.



[c'est bien plus court que toi...mais bon !]
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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
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11.10.11 20:31


.:I Montre moi ce que tu vaux... I:.

Pour l’enfant, amoureux de cartes et d’estampes,
L’univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! Que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !



Une journée plus ou moins ordinaire... (rp Vil') 174963Sanstitre

Je vis monter la rage dans son regard lorsque mes mots percutèrent son âme. Bien… Au moins il avait un peu de fierté ce qui n’était pas pour me déplaire malgré le fait que j’aimais les êtres dociles avec moi. Et puis il fallait le comprendre… Obéir à une femme, plus jeune que lui en plus et qui ne le connaissait même pas n’était pas chose facile lorsque l’on était un homme… Mais il valait mieux que je prévienne tout de suite : chez moi je n’y allais pas par quatre chemins. Refuse d’avancer, traine en route et prends ton temps pour atteindre ce que je t’offre, à savoir l’excellence, et tu mourras sans même en comprendre la réelle raison.
Voyant son air colérique disparaitre de son visage, je remarquai aussi avec satisfaction qu’il savait jauger une situation. Voyons… Me défier aurait été stupide de sa part, il était évident qu’il existait une flagrante différence de niveau entre nous. L’ignorer aurait été se rabaisser au niveau des piliers de taverne sans cervelle.
Lorsque je vis à son expression qu’il était prêt à me suivre, un sourire froid étira mon visage, signe de grande réjouissance chez moi. Je venais de me trouver un nouvel apprenti… Le premier à être de sexe masculin. Etait-ce un signe de grands changements au sein du chaos ? Néanmoins, cela ne me dérangeait pas. Il était pas désagréable de le regarder et ne plus je sentais en lui des capacités que je pourrai développer par la suite. Il était dangereux pour moi de dévoiler mon art à autant de personnes car chaque être qui m’approchait devenait dès lors des ennemis potentiels mais je ne pouvais pas laisser des personnes dans son genre me passer sous le nez au risque de les voir se faire repérer par ses abrutis de marchombres. Non, le talent se devait de servir le chaos… L’harmonie et tout le reste n’étaient qu’illusions basées sur des affabulations désolantes prononcées par des êtres séniles qui disaient être sages…

Où allons-nous ?

Sa voix me ramenant à la réalité, je la sentis ferme et décidée. Une voix qui pouvait signifier beaucoup de choses… Tout d’abord qu’il avait de l’ambition, qu’il en avait marre de stationner au même niveau, mais aussi qu’il ne se laisserait pas faire même si j’étais plus puissante que lui. Hm… Un cas très intéressant ma foi… Mon sourire s’élargissant un peu plus, la blancheur de mes dents n’enlevait en rien à l’air glacial que j’affichais. Bien, il semblait vouloir commencer tout de suite… Alors je n’allais pas le décevoir. En contrepartie, j’attendais de lui qu’il remplisse les exigences que je lui mettrai en face. Tu étais le plus âgé de mes apprentis, tu étais sans doute encore plus âgé que moi alors j’allais forcément mettre la barre plus haute que je le faisais lors des premières leçons des autres. Crois-moi, tu ne serais pas déçu… Mais attention, échoue et la mort pourrait te rattraper plus vite que tu ne le croies. Pour le moment, tu n’étais qu’un apprenti potentiel… Je n’en savais pas assez sur toi pour me permettre d’affirmer que je mettrais un tantinet de ma vie en danger pour te protéger. Mais comme je le dis souvent, qui trop se hâte se perd en chemin…

« Il est pas moche, comme type.
Le rapport ?
Le rapport est qu’il serait dommage de l’abimer.
Cela fait longtemps que je fais plus de lien entre le savoir et le physique…
Tu n’es vraiment pas très sociable… »

Bien, puisque tu as l’air de vouloir commencer… Prononçais-je alors en poussant la main coupée de ma précédente victime dans le vide d’un coup de pied. Nous n’allons donc pas nous attarder ici bien que le spectacle soit assez esthétique…

« Un corps sans tête, un bras sans main, du sang, du sang, ha, et encore du sang…
…T’appelles ça esthétique ?
Vous ne pouvez pas comprendre la beauté… »

Tâche de me suivre… Si tu en es capable. Lâchais-je avant de le dépasser, frôlant du bout de mes doigts sa joue pale.

« Provocation gratuite, bête et méchante…
Je ne vois aucune méchanceté…»

Sautant souplement par-dessus la ruelle pour me retrouver sur le toit d’en face, je tournai légèrement ma tête pour lui jeter un long regard scrutateur puis tournai les talons et courus d’un pas fluide et léger, sautant par-dessus les plus petites cheminées, esquivant celles qui étaient trop haute pour que je garde mon rythme rapide. De bâtiment en bâtiment, j’écrasais sans pitié de mes lames les gardes postés en faction, trop rapidement pour qu’ils n’aient le temps de sonner l’alerte, laissant derrière moi un chemin de cadavres frais qui indiqueraient la direction à prendre si jamais mon nouvel apprenti n’arrivait pas à me suivre. C’était plutôt sympa, non ? Je lui créais un passage tout fait pour l’aider… Que l’on ne vienne pas me reprocher mon manque de pédagogie, cette fois-ci.
Atteignant bientôt l’unique quartier bourgeois d’Al’far, qui entre nous ne valait pas la moitié de la valeur du plus médiocre d’Al’jeit, je m’arrêtai au-dessus de la place principale où une fontaine remplie de poisson indolent servait de banc aux citoyens qui prenaient un peu de bon temps.
Attendant que le jeune homme me rejoigne, je pointai la boutique d’art du doigt, un sourire sombre sur mon visage pale. Une nouvelle idée venait de germer dans mon esprit. Une idée que j’allais mettre en œuvre…

Je vais aller faire un tour là-bas. En attendant je veux que tu ailles t’asseoir là bas. Ajoutais-je en montrant la fontaine. Ton exercice va bientôt commencer.

Sautant dans le vide, je me reçus souplement derrière une tenture et l’écartai d’un geste vif, me dirigeant vers le magasin où statuettes et toiles s’affichaient sur des supports en argent ou en pierre précieuse. Effleurant un collier de jade, frôlant une statuette d’améthyste et mon regard insistant sur une petite peinture incrustée de nacre, je gagnai bientôt le fond de la boutique où le commerçant me regarda d’un air gourmand. Ayant rejeté mes cheveux en arrière afin de laisser mes épaules et la naissance de ma poitrine à la vue de tous, je savais qu’il ne remarquerait pas le sang qui maculait mes vêtements. Les hommes pouvaient être si abrutis parfois…
Le voyant s’approcher de moi en se frottant les mains comme quelqu’un qui viendrait de découvrir un fruit particulièrement savoureux, je fis un énorme effort et affichai une mine soucieuse tandis qu’il haussait alors un sourcil surpris.

Je peux faire quelque chose pour vous, mademoiselle ?

A vrai dire… Je n’osais pas vous le dire de peur de représailles… Mais un homme m’a bousculé en sortant d’ici juste après avoir substitué certains de vos objets et…

Vous comprenez la suite. Fou de rage, cet homme était une des crapules les plus tenaces à la tête d’un réseau de marchands noirs et je savais qu’il ne ferait jamais appel à la garde de peur que le seigneur lui-même ne vienne vérifier la légalité de ses biens. Engageant plutôt une troupe de brutes sans cervelle qui compensaient avec leurs gros muscles, ils faisaient office de garde du corps mais aussi de main sale envers ceux qui ne payaient pas assez vite… Ou qui volaient leur patron. Lorsque j’eus indiqué mon nouvel élève qui se tenait, comme je le lui avais demandé, au bord de la fontaine, ces êtres patibulaires firent craquer les jointures de leur main et délaissant leurs armes, sans doute en pensant qu’ils n’en auraient pas besoin pour un seul homme, se dirigèrent vers le jeune homme aux yeux vairons qui ne s’attendait sans doute pas à cela.
Faussant compagnie au commerçant, je me glissai à une table de terrasse qui bordait la place principale, posant mon sabre sur celle-ci, prête à me servir. Ils étaient trois face à un et sans arme… Je voulais tester les compétences déjà acquises de mon élève afin de voir ce qu’il valait contre des combattants de niveau médiocre… Mais quel était son nom, au fait ? Savait-il le mien ? Il me semblait bien que non…





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Kem Alran
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Kem Alran
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12.10.11 10:47
L'inconnue continua sans attendre :

-Bien, puisque tu as l’air de vouloir commencer… Nous n’allons donc pas nous attarder ici bien que le spectacle soit assez esthétique…

Elle donna un coup de pied dans la main tranchée, comme pour corroborer ses paroles. Puis elle lui ajouta :

-Tâche de me suivre… Si tu en es capable.

Tout cela en lui frôlant la joue et en commençant à courir. Kem réagit très vite. Il la suivit souplement, passant entre les cheminées, sautant de toits en toits et lorsqu'il ne la voyait plus, suivait les cadavres qu'elle lui laissait tel un repère. Qu'est-ce qu'elle était vive et rapide ! Kem n'avait jamais vu une femme pareille. Seule les jeunes filles étaient agiles. Tout le monde affirmait qu'à partir d'un certain âge, les femmes devenaient moins souples. Qui était-elle ? Elle ne lui avait même pas demandé son nom. Et elle, comment s'appelait-elle ? Il arriva rapidement devant elle et, sans attendre, elle pointa la boutique en disant :

-Je vais aller faire un tour là-bas. En attendant je veux que tu ailles t’asseoir là bas. Ton exercice va bientôt commencer.


Exercice ? Décidément, il méritait des explications. Mais il ne dit rien. Il savait que ce n'était pas le moment. C'était une femme qui ne se laissait pas faire et qui n'hésitait pas à tuer pour avancer plus vite. Comme lui, dans un autre sens. Lui tournant le dos, il descendit souplement du toit dans une ruelle pour ne pas alerter la garde et se posta à la fontaine qu'elle lui avait indiqué. Il se sentait comme un chien docile. Mais il était trop curieux, comme toujours. Un jour il payerait de sa vie pour avoir été trop curieux. Il le savait. Soudain, trois gaillards surgirent de la boutique ou la femme était entrée. Ils étaient baraqués, sans arme apparente, et avait sur le visage un air furieux. Fronçant les sourcils, Kem vit l'inconnue se faufiler derrière et s'installer à une table. Voyant cela et les hommes se diriger vers lui, il comprit. Elle le testait ! Rapidement, la colère tant maîtrisée revint au triple galop.
Les hommes arrivèrent près de lui et sans explications, l'attaquèrent. Mais il évitait rapidement les coups. Ils étaient lourdeaux, donnaient sans réfléchir, pensant qu'il se laisserait intimider et donc tabasser. Imbéciles....
Il se lassa de leurs coups en l'air et passa à l'attaque. Il évita un coup dans le ventre et donna un violent coup dans le dos de l'homme, qui, le souffle coupé, s'affaissa. Profitant de l'effet, Kem l'acheva en écrasant sa colonne du pied. Puis, désorganisés, les deux derniers ne surent plus quoi faire. Ils attaquèrent donc ensemble. Kem se trouvait entre eux. Au moment où ils lancèrent leurs attaques, Kem se jeta de côté, les laissant se rentrer en collision. Sonnés, ils titubèrent chacun d'un côté. Alors Kem donna coup de poing et de pied jusqu'à ce qu'ils s'effondrent. Kem était tout de même quelque peu essoufflé. Mais il savait ce battre. Pas aussi bien que celle qui avait commandité cette agression, certes, mais il se défendait lorsque sa vie était en danger. Sauf qu'il avait fui devant les gardes...

Il se détourna bien vite des hommes et se dirigea vers la femme, qui l'observait toujours tranquillement. Il s'installa en face d'elle, ne faisant même pas attention au sabre qui pouvait le tuer si elle le souhaitait, et lui dit :

-Je vous ai suivi, et obéi. J'ai le droit à quelques explications avant de continuer ma route. Avec vous, sans doute.


Il l'avait dit d'un ton qu'il voulait posé, afin de lui montrait que ce n'était pas qu'une boule de rage. Et il commençait même à avoir peur d'elle...Il savait qu'elle le tuerait au moindre faux pas. Comment il le savais ? Il l'ignorait. Mais c'est ce qui se dégageait d'elle.
Il espérait vraiment qu'elle daigne lui répondre franchement. S'il devait poursuivre sa route à ses côtés, il espérait qu'il y ait une légère confiance entre eux. C'était, somme toutes, la base d'une relation normale.
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Viladra Memphis
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12.10.11 11:47


.:I premières explications... I:.

L’art de combattre se joue dans un souffle,
Dans un seul mouvement,
Il faut être l’ange de la mort,
Et non la mort de l’ange.



Une journée plus ou moins ordinaire... (rp Vil') 174963Sanstitre

Adossée contre la barrière, croisant les jambes dans une position provocante qui m’attirait des regards condescendants des clients aux alentours, je ne fis pas attention à cette ambiance grivoise contrairement à mes habitudes et laissai mon regard observer la scène qui se déroulait sous mes yeux.
Les citoyens s’éloignant précipitamment appelant la garde qui mettrait sans doute du temps à venir puisqu’ils avaient fort à faire les nombreux meurtres qui venaient de sévir dans leur groupe de ma main juste avant, ce fut sans inquiétude que j’analysais patiemment les mouvements de celui qui allait être mon apprenti. Doué, il l’était indéniablement et seul un imbécile l’aurait réfuté…
Se débarrassant habilement de ses agresseurs, la rapidité n’était pas encore son point fort mais je voyais qu’il compensait avec sa tête et si ses principales techniques se basaient sur l’esquive, il arrivait à s’emparer de la force de ses adversaires pour la retourner contre eux. Evidemment, face à un combattant de valeur il se serait fait battre sans difficulté, mais il était un peu comme une pierre grossièrement taillée qu’il me restait juste à affuter… Le reste viendrait par la suite.

« Moi je trouve qu’il a un potentiel vraiment intéressant !
Je ne l’ai pas repéré au hasard…
Certes, mais si tu lui enseignes correctement, il pourrait dépasser les plus forts…
…A commencer par toi.
Quelle bande d’ingrates, aucun soutient, vraiment… »

Une fois que les trois corps s’affalèrent par terre dont l’un la tête à moitié dans la fontaine, je le vis me regarder et s’approcher de moi. Aucune lueur de colère dans ses yeux… Peut-être seulement un peu d’incompréhension…
S’installant en face de moi sans accorder un dernier regard à ses victimes et sans sembler regretter ses gestes, cette volonté me plut un peu plus et j’attendis patiemment qu’il pose ses premières questions. Il devait en avoir, c’était évident… Il ne savait ni mon nom, ni dans quoi il s’engageait et encore moins le rôle que je jouais face à l’empire lui-même… Sil’Afian aurait tué pour se trouver à sa place afin de me placer sous les verrous, ou pour me tuer tout simplement… Il n’imaginait pas la chance et la rareté de la chose. Lorsque je m’adressai à une personne, ce n’était jamais pour discuter stupidement comme le faisaient les commères ; non je préférais directement dans le vif du sujet… Mais pouvais-je me le permettre après l’avoir obligé à me suivre et à affronter des personnes qui n’avaient rien à voir avec lui ? C’était l’une des rares fois où je me remettais en question… Et il fallait que cela cesse. J’étais Viladra Memphis, chef du chaos descendant directement du dieu suprême de la discorde… Personne n’avait le droit de me remettre en question.
Ce petit rassurement intérieur achevé, je l’entendis me demander des informations d’un ton paisible qui confirma une nouvelle fois qu’il savait se contrôler. J’avais hâte de me mettre sérieusement au travail avec lui…

« Vicieuse…
Rien à voir avec le vice. Seule l’efficacité est importante… »

Il est vrai qu’après ce petit test tu mérites que je te donne quelques informations… Répondis-je enfin, une lueur sarcastique dans mes yeux noirs. Ce que je vais te dire ne sera exprimé qu’une fois… Ne me demande pas de répéter, tu pourras seulement quémander des informations supplémentaires.

Marquant une pause tandis que j’adressai un regard froid au serveur qui se dirigeait vers nous, il comprit que ce n’était pas le moment de demander commande et tourna les talons d’un air gêné afin de se diriger vers quelqu’un d’autre. L’art de se faire comprendre sans parler… J’avais mis du temps à le maitriser mais ma nature de femme et surtout celle de mercenaire m’avaient bien aidé, il fallait l’avouer.
Posant à nouveau mon regard sur lui, notant ses étranges yeux vairons qui empêcheraient certainement le commun des mortels à cerner son essence-même, je repris à nouveau la parole, enlevant toutes traces de froideur ou de moquerie puisque pour une fois, je demandais une attention complète car le sérieux avait remplacé mon sarcasme.

Je me nomme Viladra Memphis. Je suis actuellement à la tête des mercenaires du chaos… Tu as forcément du en entendre parler. Nous dressant contre ce que ces vils marchombres considèrent comme l’Harmonie et contre les projets endormants et inefficaces de l’empire, nous sommes un peuple guerrier qui ne vise que l’excellence et la discorde… Un monde ne peut renaitre que de ses cendres…

« Moui, pas faux mais il existe des contre-arguments…
Le chaos ne peut être remis en question, idiote. »

… Amenant des êtres d’exception au sommet de leurs capacités, repris-je alors, ils me doivent en retour une loyauté absolue. En échange ils deviendront des armes humaines et personne ne pourra se dresser devant eux… Hormis la hiérarchie du chaos qui se définit par plusieurs grades, le plus faible étant les apprentis et le plus haut étant celui qui en est à la tête, à savoir moi-même, nous sommes tous égaux devant les ordres sacrés qui viennent du livre du chaos… Etudiés par les mentaïs uniquement, l’élite de nos rangs, ils nous offrent des capacités innées en échange de nos obéissance parfaite et à l’accomplissement de ses désirs.

Tout avait été dit en ces quelques phrases… Peu de personnes comprenaient le chaos et celles-ci nous voyaient comme un peuple sanguinaire qui ne cherchait qu’à tuer pour le simple plaisir de le faire. Certes, lorsque mon acier tranchait la chaire je ressentais un sentiment de bonheur enivrant mais je savais surtout que tout cela se basait sur nos lois et non nos plaisirs personnels… J’avais gravis les échelons un à un, commençant par le plus ridicule de tous avant d’atteindre le sommet. Me perfectionnant dans l’art du combat mais aussi dans celui du dessin, je pouvais désormais déclarer sans prétention que j’étais fière de ce que j’étais advenue… Et si l’apprentissage ne cessait qu’à la mort, il arrivait un certain point où rares étaient les personnes qui arrivaient à le dépasser. Mes élèves étaient ceux en qui j’avais placé quelques espoirs pour qu’ils dépassent leurs propres limites… Celles de leur corps, bien sur, mais surtout celles de leur âme. Forgée dans le sang, la souffrance et le métal, la voie était dure et souvent mortelle… Mais je n’autoriserai aucun d’eux à me décevoir en abandonnant. Il n’y avait qu’une seule échappatoire et c’était celui de la mort… Ceux qui me connaissaient savaient qu’il était préférable de se tuer soi-même plutôt que je leur prenne la vie de mes mains… Il était fâcheux de l’admettre, mais j’aimais m’amuser avec mes victimes. Il me fallait bien un défaut… non ?

Tu l’auras compris… Ton refus serait signer ton arrêt de mort mais je ne doute pas que tu comprennes la chance que je te propose… C’est donc un véritable choix que je te propose. Suis-moi et tu découvriras un monde que tu n’aurais jamais pu ne serait-ce qu’en rêver…

« Propagande !
Tu es avec moi ou contre moi, Shaiy’…
Moi je suis avec la paix.
La paix endort la vigilance et forme le terreau d’un monde corrompu par la médiocrité… »

Me taisant enfin, je pianotai de mes ongles sur la garde ouvragé de mon sabre, gardant un rythme régulier qui pouvait presque signifier les battements d’un cœur… Si ce rythme s’arrêtait, cela signifierait alors son refus puisque j’aurais été obligée d’empoigner mon arme pour le lui faire payer. Mais ne hâtons pas les choses… Même si à mes yeux s’opposer à ce que je lui offrais était digne de sacrilège, je comprenais que pour quelqu’un qui n’avait jamais vu notre guilde sous cet angle il était difficile de répondre rapidement. Mais ne tarde pas trop car malgré tes capacités, il te reste des lacunes qui seront longues à combler…





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Kem Alran
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12.10.11 19:21

Il est vrai qu’après ce petit test tu mérites que je te donne quelques informations… Ce que je vais te dire ne sera exprimé qu’une fois… Ne me demande pas de répéter, tu pourras seulement quémander des informations supplémentaires.


Elle avait mis du temps avant de répondre.

Je me nomme Viladra Memphis. Je suis actuellement à la tête des mercenaires du chaos… Tu as forcément du en entendre parler. Nous dressant contre ce que ces vils marchombres considèrent comme l’Harmonie et contre les projets endormants et inefficaces de l’empire, nous sommes un peuple guerrier qui ne vise que l’excellence et la discorde… Un monde ne peut renaitre que de ses cendres…

Kem ne cillait pas. Il l'observait et analysait. Les mercenaires du chaos ? Il n'en avait jamais entendu parler contrairement à ce qu'elle pensait..

… Amenant des êtres d’exception au sommet de leurs capacités, ils me doivent en retour une loyauté absolue. En échange ils deviendront des armes humaines et personne ne pourra se dresser devant eux… Hormis la hiérarchie du chaos qui se définit par plusieurs grades, le plus faible étant les apprentis et le plus haut étant celui qui en est à la tête, à savoir moi-même, nous sommes tous égaux devant les ordres sacrés qui viennent du livre du chaos… Etudiés par les mentaïs uniquement, l’élite de nos rangs, ils nous offrent des capacités innées en échange de nos obéissance parfaite et à l’accomplissement de ses désirs.

Des hommes qui tuaient pour le bien de tous ? De la puissance acquises petit à petit ? Voilà qui était intéressant...


Tu l’auras compris… Ton refus serait signer ton arrêt de mort mais je ne doute pas que tu comprennes la chance que je te propose… C’est donc un véritable choix que je te propose. Suis-moi et tu découvriras un monde que tu n’aurais jamais pu ne serait-ce qu’en rêver…


Oui il avait parfaitement compris. S'il la suivait, il deviendrait un mercenaire du chaos, son apprenti. Et s'il refusait...il s'effondrerait sur la table en quelques secondes, mort. Le choix était apparemment simple. Mais complexe tout de même. Que cachait-elle ? Que lui réservait-elle ? Voulait-il vraiment quitter sa vie ? Il était l'Enfant de la Mort, tout de même...S'il disparaissait, les gardes crieraient victoire et les voyous recommenceraient à martyriser les marchands. Comme ils l'avaient fait avec ses parents. Mais s'il partait, il deviendrait plus fort et alors il pourrait revenir et en finir une fois pour toute. Il baissa les yeux vers le sabre ou Viladra tapotait des doigts, comme si elle attendait une réponse et était prête à régler la question en cas de refus. Finalement, que risquait-il ? Ici, à Al'Far, il pouvait mourir d'une minute à l'autre d'une erreur stupide. Avec elle, il sentait qu'il ferait quelque chose avant. Quelque chose d'utile.
Il s'avisa alors qu'elle n'avait pas posé les questions le concernant. Peut-être attendait-elle d'abord sa réponse.



-D'accord. Je vous suivrai. Mais je ne suis pas un chien docile à qui on peut tout ordonner. Ne comptez pas la-dessus. Mais je sais être obéissant lorsqu'il le faut.


N'avait-il pas le droit lui aussi à apposer ses conditions ? Même en étant aprenti ? Etait-ce la dernière chose qu'il avait dite ? Restait juste à voir la réaction de Viladra.
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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
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14.10.11 18:19


.:I une épreuve morale d'acier et de sang... I:.

Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.


Une journée plus ou moins ordinaire... (rp Vil') 174963Sanstitre

(si tu pouvais essayer de me donner des ouvertures à la fin de tes posts, parce que là je ne sais pas trop quoi dire ^^’)

Devant l’absence de réaction dont il fit preuve, je compris qu’il n’avait jamais entendu parler de nous. C’était plutôt étonnant… Classés comme étant les ennemis numéros un de l’empire, la légion noire et les meilleurs assassins de S’il Afian tentaient de nous tuer sans compter les marchombres… Les vols de sphères graphs étaient aussi de notre domaine… Sans parler des nombreux meurtres parmi les nobles du royaume. Et je passe sur notre colaboration avec les Ts’lich qui enervent particulièrement ces stupides sentinelles. Il était assez étrange qu’il n’ait pas entendu quelques échos sombres nous concernant… Mais je ne lui en tenais pas rigueur ; il était jeune…

« Pas moins que toi…
J’avoue ! »

… Et naïf. Il était donc normal qu’il ne connaisse pas l’essentiel de la vie et ce n’était que plus excitant pour moi de relever ce défi qui semblait se corser beaucoup plus que je ne le croyais.
Me répondant qu’il accepterait de me suivre, il se défendit en m’annonçant qu’il ne comptait pas devenir mon chien et ce cran m’amusa. Si je voulais, je pouvais le dresser ou lui infliger les pires douleurs de sa vie… Mais il savait me tenir tête, ce n’était pas une mauvaise chose. Dans tous les cas, tant qu’il savait se montrer raisonnable et qu’il ne refusait pas mes exercices ni des parties de mon enseignement, je me moquais absolument de ce qu’il faisait…
Voyant son air résolu dans ses yeux étranges, un sourire étira mon visage fin et je laissai échapper un éclat de rire qui attira l’attention de nos voisins de terrasse. Arrêtant de tapoter la garde mon arme, je la dégainai d’un geste fluide et rapide tandis que des murmures effrayés s’élevaient autour de nous. La faisant tournoyer lentement dans les airs, captant les moindres rayons du soleil qui percutaient sa lame rougeâtre. Le gérant du restaurant sortant précipitamment sur le pas de la porte, il me fixa d’un air ahuri puis sembla attendre avant d’intervenir. Sage décision…
Tournant mon visage de glace vers le jeune homme qui ne m’avait toujours pas dit son nom, mon sourire s’agrandit un peu plus, une lueur de cruauté dans celui-ci. D’un geste vif, je tendis le bras et la pointe de la lame se posa sur sa gorge. Des cris commençant à fuser, j’entendis des bruits de cavalcade mais n’y fis pas attention.

Tu ne manques pas d’audace… Murmurais-je doucement. C’est un bon point, je ne le nie pas… Mais en ce qui concerne l’obéissance, je serai… intransigeante. Je t’offre le pouvoir sur un plateau d’argent, il serait stupide que tu mettes fin à cette chance et à tes jours sur un simple caprice…

Remontant légèrement mon arme qui frôla sa carotide jusqu’au coin de ses lèvres, je laissai à nouveau échapper un léger rire puis la retirai, la rengainant dans le même mouvement avant de la reposer sur la table qui nous séparait. Ce que je venais de dire pouvait éventuellement paraitre comme une menace mais à mes yeux cela n’en était pas une. Je venais d’accepter ses conditions tout en lui enjoignant la prudence quand il s’agissait de me contester… Les seuls qui pouvaient se le permettre désormais étaient les personnes qui possédaient quelques chances de me battre… Et avec peut-être une pointe d’arrogance, je certifiais qu’il n’en existait pas beaucoup. On ne devenait pas la pièce maitresse du chaos sans effort, il fallait bien que je m’auto-congratule, des fois…
Me rejetant légèrement en arrière, je m’accoudai sur la barrière puis regardai le gérant du restaurant qui envoyait à l’instant un de ses commis alerter la garde. Celui-ci, acquiesçant fébrilement aux directives qu’on lui donnait était un jeune adolescent de quinze ans si ce n’était pas moins. Le regard innocent de la jeunesse, il irradiait d’une aura juvénile qui charmait sans doute les vieilles personnes… Ses jambes fines mais musclés prouvaient qu’il était habile en escalade mais aussi à la course. Une véritable petite souris qui ne devait sans doute pas avoir de mal à semer ses poursuivants…
Me tournant vers mon nouvel apprenti, je désignai le jeune enfant d’un mouvement de menton. J’allais mettre à l’épreuve son habilité, son endurance, mais aussi sa loyauté… Il était toujours difficile de tuer, encore plus quand il s’agissait d’un enfant, n’est-ce pas… ?

Donne-moi ton nom. Dis-je alors, puis laisse à ce gamin vingt secondes d’avance. Ensuite je veux que tu le rattrapes et que tu le tues. Nous allons voir à quel point la nature t’a doté d’agilité…

Allait-il oser porter la main sur un goss ? Allait-il oser faire couler le sang uniquement parce que je lui ordonnais ? On me jugeait cruelle… Mais si mes mercenaires accomplis étaient aussi compétents désormais, c’est parce que j’avais forgé leur esprit jusqu’à ce qu’ils n’hésitent plus à agir. La vie et la mort n’étaient pas contraires comme on le croyait, c’était des concepts qui vivaient cote à cote… L’un n’allait pas sans l’autre. Nous étions des mercenaires du chaos, nous avions le savoir de tuer dans le sang… Epargner une vie c’était comme empêcher le soleil de se lever ou la nuit de tomber… C’était contraire à notre nature. Alors je voulais donc savoir si ce jeune homme était compatible avec ce que nous étions ou s’il s’agissait d’un simple personne passager qui s’effondrerait plus tard devant des épreuves trop compliquées pour lui… Je vous l’ai dit, je forgerai son corps, mais aussi son âme. Et s’il y a peu de chance qu’elle devienne aussi froide et sombre que la mienne, je pourrais toujours t’y approcher… Si tu y consens. Sinon j’irais chercher d’autres potentiels plus ambitieux.

« C’est vraiment dégueulasse… Un enfant, quoi.
Je suis ici incognito. Je ne laisserai personne, pas même un enfant, avertir l’empereur de ma présence.
Et les clients du restaurant ? Et le gérant ?
Ca, je m’en occuperai une fois qu’il sera parti à sa poursuite… »

L’être humain est stupide. De ceux qui avaient assisté à la scène, la moitié était restée à sa place tandis que l’autre n’avait fait que s’écarter afin de pouvoir observer la suite. Quelqu’un de sensée serait parti loin d’ici… Il était évident qu’ils n’étaient pas en position de force. Mais ça m’arrangeait, je n’avais pas de temps à perdre et au moins je n’aurais pas à les traquer… L’empereur pensera donc que les mercenaires auront agit mais aucun témoin ne pourra lui décrire mon visage…
Reposant mes yeux froids sur ceux bicolores de mon interlocuteur, mon sourire ne s’était toujours pas enlevé bien qu’il était plus discret.

Peut-être t’en sens-tu incapable… ?

Provocation, oui. Il aurait beau me sortir toutes les excuses qu’il voudrait, il avait conscience que ce n’était pas vraiment par utilité que je lui ordonnais de tuer un enfant de quinze ans… Mais plus pour le mettre à l’épreuve. Le choix était plutôt simple, obéir ou se rebeller… Mais s’il cherchait à me gruger, je le prendrais sans doute assez mal. Après tout, je comptais bien suivre sa progression afin de voir jusqu’où étaient ses limites…




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Kem Alran
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14.10.11 19:57
(désolée, je sais, mais il faut que je me tourne du côté du mal lol donc je réfléchis...et tu me donnes à chaque fois tout ! mais je vais m'améliorer ! je ne voudrais pas que tu me tranches la gorge XD)


Kem était impassible. Du moins à l'extérieur. A l'intérieur, un feu se développait, tout de suite manger par la glace. Un tourbillon impossible de sentiments et émotions. Ceux-ci s'accentuèrent encore lorsque Viladra dégaina le sabre et le posa sur sa gorge. Il ne cilla pas, ne broncha pas. S'il était allé trop loin, alors il mourrait ici et maintenant. Il donnait toutes les nuits depuis des années la mort, il fallait bien qu'il en paye le prix un jour. Elle susurra :

-Tu ne manques pas d’audace… C’est un bon point, je ne le nie pas… Mais en ce qui concerne l’obéissance, je serai… intransigeante. Je t’offre le pouvoir sur un plateau d’argent, il serait stupide que tu mettes fin à cette chance et à tes jours sur un simple caprice…

Menace ? Ou simple mise en garde ? Elle remonta un peu plus la lame. Kem s'empêcha de déglutir. Il ne voulait pas lui montrer la moindre once de peur ou de crainte. Non. L'Enfant de la Mort ne se laissait pas intimider de la sorte. Même par quelqu'un de bien plus fort que tout ceux à qui il avait ôté la vie.
Pendant tout le débat intérieur, Viladra avait rit, rengainé l'arme et s'était accoudée à son siège, observant quelque chose qui se trouvait derrière lui. Mais il n'osait pas se retourner, malgré sa curiosité grandissante. Si c'était une diversion pour ensuite le tuer réellement...Il ne s'attendait donc pas aux propos qu'elle tint par la suite :


-Donne-moi ton nom. Puis laisse à ce gamin vingt secondes d’avance. Ensuite je veux que tu le rattrapes et que tu le tues. Nous allons voir à quel point la nature t’a doté d’agilité…


Il se retourna vivement, cette fois. Le gamin en question était le jeune servant de l'auberge, envoyé il ne savait ou par le gérant. L'ordre monta jusqu'au cerveau. Le poursuivre, d'accord. Chose ardue au vu de ses jambes fines et musclées, mais jouable. Kem était le seul gamin de son âge à parcourir les toits plus vite que quelqu'un dans une rue dégagée. Mais le tuer ? En était-il capable ? En y réfléchissant, ce pouvait être une nouvelle épreuve. Mais comment le tuer ? Oui. Le poignard qu'il avait volé quelques semaines plus tôt et qui lui servait jusque là à couper la nourriture. Vingt secondes...Il devait vite donner son nom. Et se mettre en chasse.


-L'on me surnomme L'Enfant de la Mort. Je vous donnerai les détails après avoir rattrapé mon ami. Les vingt secondes se sont écoulées...


Il ne lui donna même pas le temps de répondre. Se levant souplement, il se mit tout de suite à courir. Kem grimpa sur le toit le plus proche et s'approcha. Chercher un enfant qui court ne doit pas être bien dur...Là ! Il le tenait. Mais il était trop entouré de gens. Kem se mit immédiatement à courir pour se rapprocher. L'autre avait un peu d'avance sur lui, mais devait se frayer un passage parmi la foule. Désavantage que Kem utilisait à la perfection. L'autre emprunta une ruelle. Sa chance. Mais il fallait qu'il saute de l'autre côté de la rue et vite. Prenant son élan, il courut aussi vite que possible et sauta. S'envola presque. Il tendit les mains, prêts à se réceptionner...Sauf qu'il avait visé trop court. Se sentant tomber dans le vide, il gesticula. Ses mains crochetèrent par miracle l'extrême bord du toit. Donnant un grand coup, il réussit à se hisser sur les tuiles. Il se releva aussitôt et regarda la ruelle. L'enfant était toujours là. Que faisait-il ? Il reprenait son souffle. Quelle aubaine...

Kem sauta souplement et silencieusement en bas. Le gamin Ne réagit pas tout de suite. Le voyant s'approcher, il fronça les sourcils. Le voyant sortir le poignard, il voulut tourner les talons et s'enfuir. Il n'en eut pas le temps. La lame l'avait atteint. La ou elle devait être. Donner la mort etait une des rares choses que Kem donnait sans demander quelque chose en retour. La mort. Un si long chemin parcouru pour en arriver là.

Kem resta planter devant le corps qui se vidait de son sang, regardant une fois l'arme, l'autre fois la victime. En général, il tuait en poussant les gens du toit. Mort accidentelle pour beaucoup. Cette fois, il avait tué avec une arme. La sienne. L'Enfant de la Mort avait frappé. Tout le monde le recherchait avec plus d'ardeur qu'auparavant. Et avec ses yeux, il ne passait pas inaperçu. Levant lentement la tête, Kem remonta par ou il était descendu. Mieux valait ne pas attirer l'attention sur lui tout de suite. Le corps serait découvert et avec un peu de chance l'on verrait en lui un règlement de compte qui a mal tourné. Avec de la chance. Il fit le chemin de retour bien plus lentement qu'avant, le poignard soigneusement rangé. Il l'avait nettoyé avec un bout de la chemise du gamin et avait emporté ce morceau. Au cas ou Viladra ne le croirait pas. Il descendit près de l'auberge et avança d'un air tranquille vers la table ou elle était toujours assise. Seule. Plus aucun client n'était visible. Bizarre...
S'installant à sa place originelle, il annonça, d'une voix égale :

-Je l'ai fait. Je me nomme Kem. Que fait-on maintenant ? Je ne peux pas rester ici. Tout le monde va me chercher. Ma réputation n'est plus à faire. Tout le monde se doute que je suis L'Enfant de la Mort à cause de mes yeux. Couleur anormale. Mais personne n'ose m'interpeller. Il n'y arrivent pas non plus. Et vous ? Qu'avez-vous fait des autres clients ?

Viladra parut réfléchir. A quoi, il l'ignorait mais savait qu'il ne tarderait pas à le savoir...


(J'espère que cela te va. Je ne sais jamais comment terminer pour faire une ouverture correcte....)
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Viladra Memphis
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14.10.11 20:02


.:I Il est temps de découvrir un monde d'obscurité et de haine... I:.

Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,
Les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel,
Quand la Vengeance bat son infernal rappel,
Et de nos facultés se fait le capitaine?
Ange plein de bonté connaissez-vous la haine?


Une journée plus ou moins ordinaire... (rp Vil') 174963Sanstitre

Se retournant enfin pour voir sa future victime, j’appréciai qu’il le fasse. Au moins, même si je n’étais sans doute pas la personne à qui il faisait le plus confiance, il avait compris que lorsque je m’engageais, ce n’était pas à la légère… J’aimais tuer, c’était un fait. Mais j’avais toujours fait en sorte de regarder mes victimes dans les yeux quand je le pouvais… Evidemment, ce n’était pas toujours possible étant donné que je devais parfois me débarrasser rapidement d’un grand nombre de personnes mais si jamais je devais tuer un de mes élèves, c’était bien parce qu’il avait fait une faute irréparable… Et lorsque cela arrivait, je ne lui laissais pas le luxe de mourir rapidement. Après tout, je fais parti du chaos… J’avais un rôle à jouer et à tenir.
M’annonçant qu’on le surnommait l’enfant de la mort, je n’avais jamais entendu parler de lui et étais plutôt étonnée qu’une personne de son âge porte un sobriquet pareil. Esquissant un sourire sarcastique, il ne le vit pas puisqu’il se levait pour exécuter la tâche que je lui avais demandé. Dès qu’il eu sur un toit, je me levais puis sorti une bourse remplie d’or de ma poche. Enorme, je peiner à la tenir et je vis tous les clients ainsi que les passants se figer à la vue de celle-ci. D’un geste désinvolte, je la balançai à l’intérieur de la fenêtre du restaurant. Tout cet or n’était qu’un dessin mais personne ici ne possédait suffisamment d’expérience pour le sentir… Alors tous ceux que j’avais effrayé m’oublièrent et se ruèrent dans le bâtiment. Lors qu’il ne resta plus personne, j’y pénétrai à mon tour et fermai la porte derrière moi dans un claquement sec qui m’attira tous les regads.

Bonjour mes petites proies… Murmurais-je d’un ton gourmand. Ne vous inquiétez pas, je n’en n’ai pas pour longtemps…

Vingt minutes plus tard, je réapparaissais sur le haut d’un toit, couverte de sang mais exempte de blessure. Rengainant mon arme dans son fourreau, je fixai mon apprenti qui se dirigeait vers sa cible. Celle-ci l’ayant repéré ainsi que son poignard, tourna les talons et déguerpit en sens inverse. Ne lui laissant pas le temps, j’appréciai alors le fait que mon apprenti n’hésite pas et son arme vint se loger dans la nuque de l’enfant, le tuant d’un coup net. Bon, il manquait un peu de sadisme… Mais cela viendrait plus tard. Tant qu’il y avait de l’efficacité, je ne pourrai rien lui reprocher.
Souriant d’un air sombre, je dessinai un nouveau pas sur le coté et disparu avant qu’il ne se retourne pour revenir sur ses pas.
De retour sur la terrasse, je m’immobilisai lorsque j’entendis des gémissements de douleur à l’intérieur du restaurant et l’ouvris d’un coup de pied. Devant moi se trouvait une femme ensanglantée, tenant contre elle son mari décédé. Son bras gauche ayant été coupé, elle n’allait pas tarder à mourir et je voyais une lueur de haine dans ses yeux marron tandis que je m’approchai lentement d’elle.

Vous… Vous n’êtes qu’un monstre… Murmura-t-elle, un filet de sang coulant sur son menton.

Voyons… Répliquais-je doucereusement. J’invoque les monstres, je contrôle les monstres… Mais je n’en suis pas un. Non, crois moi ma jolie. Ajoutais-je en posant ma main sur sa joue, je suis bien pire que cela… Mais les idiotes dans ton genre ne pourront pas le comprendre.

Traçant de fins sillons sur sa peau de mes ongles pointus, je stoppai mon geste lorsque j’entendis les pas de mon élève se rapprocher. Lâchant un soupir exaspéré, je n’attendis pas plus longtemps et égorgeai ma victime de ma greffe avant de sortir et de refermer la porte. Retournant à ma place au moment où il apparaissait au coin de la rue, il se dirigea vers moi et je vis son regard balayer la place, se demandant certainement où se trouvaient ceux qui étaient là un peu plus tôt. Ne faisant aucune remarque, je le laissai se rasseoir sans rien dire, mes tâches de sang dissimulées sous la table pour le moment.
M’apprenant enfin son nom, Kem Al’ran, il me demanda la suite des évènements en m’annonçant qu’il n’allait pas tarder à être poursuivi. Changeant brusquement de sujet, il me demanda alors ce que j’avais fait des autres clients.

Qui te dit qu’il s’agit de moi… ? Demandais-je, amusée.

Voyant son regard, j’éclatai à nouveau d’un rire espiègle avant de m’adosser contre la barrière. Levant une main rougie parce ses actes au niveau de mon visage, je la fixai tandis que je la tournai devant mes yeux afin de l’observer sous toutes ces coutures. Qu’est-ce qu’elle avait tué, cette main… Je n’osais même pas imaginer le nombre de victimes qu’elle avait causé.
La laissant retomber le long de mon corps, je reportai mon attention sur Kem, puisque c’était son nom.

Si tu as correctement tué ce garçon, personne ne se doutera que c’est toi… Les clients en savaient trop sur nous. J’ai du les faire taire… Cela te choque, kem… ?

Mon sourire s’agrandissant, je me levais alors et attendit qu’il fasse de même. Remettant mon arme à sa place dans le bas de mon dos, je vérifiai que j’avais bien la garde à portée de main puis me tournai vers mon apprenti. Il avait apparemment hâte de se mettre au travail… C’était un bon point. Il était donc temps de retourner à la forteresse afin de le familiariser avec ce qui allait devenir sa nouvelle maison. Qui sait, peut-être que des mercenaires confirmés pourraient l’accueillir s’ils n’étaient pas en mission ? J’aurais bien voulu savoir l’avis de Rasinar sur mon choix. Et puis mes deux autres apprentis m’attendaient, plus jeunes que lui, j’espérai pour eux qu’ils s’entendraient rien… Les jérémiades entre élèves m’avaient souvent poussé jusqu’au meurtre…
Le faisant me suivre jusqu’à une écurie, je sortis d’une stalle mon étalon du nom de Sofrendo. Bien plus grand et massif que la moyenne, sa robe était entièrement noir et ses yeux rougeâtres. Belliqueux, je l’avais dressé difficilement mais désormais il n’obéissait plus qu’à moi…
Me dirigeant vers un homme qui sortait un cheval à la robe baie clair, je lui tranchai la gorge et poussai son cadavre dans le foin du box, avant de refermer la barrière. Tirant les deux montures par la bride, je lui tendis celle qui venait de perdre son propriétaire puis me juchai d’un seul mouvement sur la mienne.

Nous partons d’ici… Annonçais-je Le voyage jusque là où je te mène dure une journée et une nuit complète. Deux jours car tu n’as jamais quitté cette ville et qu’il faudra te mémoriser le chemin… Je vais te montrer la base la plus recherchée de l’empire. Une forteresse imprenable et invisible… Petit veinard, va…

Talonnant mon cheval qui renâcla furieusement, je tirai d’un coup sec une des rênes et il se mit enfin au pas. Traversant la foule comme un couteau tranchant la chaire, je ne laissai personne nous entraver et je vis le regard soulagé des gardes lorsque Kem et moi quittèrent la ville. Al’far ne reverrait pas mon élève de sitôt… Il reviendrait ici lorsque j’en aurais fait un véritable chef d’œuvre de guerre.
Un frisson d’excitation parcourant mon corps, je vis le soleil descendre petit à petit, teintant le ciel d’une douce couleur rouge sang…

[kem : fais un post bref pour clore ce sujet, je vais en ouvrir un après ta réponse à la forteresse =) ]



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Kem Alran
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Mon personnage
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14.10.11 20:37
Au ses mots, Viladra rit joyeusement en disant :

-Qui te dit qu’il s’agit de moi… ?

Puis, elle mit sa main devant son visage et l'observa comme si elle ne l'avait jamais vue. Cette main était couverte de sang. Kem imagina facilement pourquoi....Et elle corrobora ses pensées :

-Si tu as correctement tué ce garçon, personne ne se doutera que c’est toi… Les clients en savaient trop sur nous. J’ai du les faire taire… Cela te choque, kem… ?

Non, cela ne le choquait pas trop. Quoique, tuer toutes ses personnes juste pour sa...Mais apparemment, avec elle, c'était obéir ou mourir. Et moins on en voyait mieux c'était. Elle se leva brusquement et attendit qu'il la suive. Ce qu'il fît sans tarder. Seul client à la table d'un bon restaurant à cette heure, cela attirerait les regards curieux des gardes. Il la suivit jusqu'à l'écurie, d'où elle ressortit avec un magnifique étalon noir et aux yeux rougeâtres et un autre couleur baie clair, sellés et harnachés. Kem se doutait qu'elle avait déjà tué les propriétaires...Ils montèrent souplement sur leur dos et elle lui annonça :

-Nous partons d’ici… Le voyage jusque là où je te mène dure une journée et une nuit complète. Deux jours car tu n’as jamais quitté cette ville et qu’il faudra te mémoriser le chemin… Je vais te montrer la base la plus recherchée de l’empire. Une forteresse imprenable et invisible… Petit veinard, va…

Une forteresse ? Kem sentit sa curiosité légendaire l'envahir. Il avait hâte de la voir. Slalommant entre la foule alors qu'elle passait en bousculant tout le monde, Kem perçut une tension, un fardeau quitter ses épaules lorsqu'il franchit la porte d'Al'Far. Un avenir s'annonçait à lui, plus certain que celui qui se profilait le matin même. Laissant sa vie de vol et de débauche derrière lui, il suivit Viladra vers son destin sous un soleil couchant.

(et voila ! aussi court que possible !)

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