Nom entier : Alwar
Prénom : Dorian
Age : Vingt-deux ans.
Origine : Al-vor
Sexe : Masculin.
Future Guilde : Mercenaire du chaos
Capacités : : Dohrian est un dessinateur talentueux, il aurait eu droit de rentrer à l'académie d'Al-Jeit pour suivre une formation de sentinelle mais il était trop déboussolé et dégoûté par le monde. Ses talents en escrime sont parfaitement improvisés, mais ce style anarchique et brutal a le don de surprendre ses adversaires. Ses talents pour se faire oublier sont dignes d'un apprenti envoleur. Quoiqu'un mentaï soit obligé d'avoir les talents d'un envoleur, il n'en est qu'au début de sa formation et ne compte que sur le dessin pour rivaliser avec un combattant moyen. Dohrian n'a jamais eu d'éducation en dessin, il ne fait qu'entrevoir les possibilités lui étant offertes. Il est donc, pour l'instant, un combattant brutal, anarchique, désorganisé et un dessinateur très moyen tant qu'il n'a pas eu d'apprentissage. Son seul talent est de marcher droit. Il est en effet capable de marcher en suivant une ligne sur le sol en ne faisant que très peu de fautes à condition qu'il soit bien réveillé et pas ivre. Cet incroyable talent pour la marche fait de lui un terminator redoutable. Son premier travail a d'ailleurs été de remonter dans le temps pour bousiller Sarah Connor afin que les machines puissent dominer le monde, et il a réussi (prends ça, Swharzi !)
Qualités : Du fait d'un physique, quoiqu'assez banal mais travaillé pour impressionner, Dohrian passe volontiers pour un homme charismatique. Il parle bien, avec aisance et se trouve être très bon comédien. Malheureusement, il n'a pas vraiment grand chose à dire. On le considère comme intelligent, c'est un terme qu'il n'a jamais compris. L'intelligence définissait-elle la capacité d'apprentissage ? En ce cas, il était intelligent. Définissait-elle les connaissances générales ? En ce cas, il était idiot.
Ce physique méthodiquement travaillé pour donner l'image qu'il a envie d'être le fait aussi passer pour relativement séduisant. Un avantage, dans ce métier.
Défauts : Dohrian est froid, il ne connaît pas vraiment de sentiments profonds, seulement des émotions superficielles. Sans qu'on sache trop pourquoi, Dohrian est paranoïaque. Il vérifie systématiquement derrière lui, s'interroge sur ses moindres faits et gestes, s'ils le trahissent. Ce côté méthodique se retrouve dans sa tendance obsessionnelle à jouer un rôle. Dohrian n'a pas vraiment de personnalité. Il s'en est rendu compte un jour, il a décidé de dessiner une personnalité factice et de la jouer. Sauf qu'une personnalité ne se décide pas, jouer un rôle en improvisation totale donne une personnalité parfaitement anarchique, capable de passer d'un état d'esprit à un autre totalement différent sans transition (Ca s'appelle la cyclothymie)
Dohrian est, enfin, un désespéré complet. Il n'accorde aucune importance à la vie, que ce soit la sienne ou celle des autres et obéit aux mercenaires, non pas par subordination, comme les autres, mais par besoin d'avoir une cause à embrasser : Détruire.
Êtes vous nouveau sur les forums en général? Tais-toi, blanc-bec. Y'a trois ans de rp derrière, là.
Histoire de votre personnage:
Le froid lui mordait le corps. Il était nu, incapable de bouger parce qu'encore sous le choc, donc cet imbécile se prenait un courant d'air froid fortement désagréable dans les parties. Cet effet assez affreux, en hiver, ne s'améliorait pas avec l'humidité qu'il restait sur lui.
L'homme au manteau rouge et aux cheveux longs qui l'avait humilié le regardait droit dans les yeux:
"Alors, tu comprends maintenant ? Quand on crache vers le ciel, le crachat te retombe sur la tête. Et un pigeon qui passait par là en rajoute une caisse pour bien lui faire comprendre la leçon."
Il s'approcha, faisant abstraction de sa nudité.
"Je te laisse une simple question. Une question toute bête. Mais toute ta vie y passera pour que tu répondes à cette question. Si tu trouves la bonne réponse, tu vivras dans la Vérité. Sinon, la mort."
"Je n'ai rien à perdre."
"A quoi bon ?"
Cette interrogation était cynique, nihiliste, destructrice. C'était typiquement le genre de question qu'il fallait éviter pour vivre sainement. Mais il était né avec cette question sur les lèvres.
Devant une assiette. A quoi bon manger ?
Debout dans le jardin. A quoi bon parler ?
Etendu sur un lit. A quoi bon respirer ?
Nu et trempé dans le froid d'hiver. A quoi bon penser ?
Le nihilisme, c'est le stade où on a rien perdu, parce qu'on n'a jamais rien eu. Parce qu'on a oublié qui est cet objet se déplaçant et qu'on regarde tourner, les yeux abrutis.
Quel était-il, cet objet qui souriait à la famille ? Quel était-il, cet objet qui mangeait au repas, se taisait, plaisantait, aimait, riait, vivait ?
"Il le faisait à ma place, parce que je n'en étais pas capable."
Mais surtout, il y avait, tous les soirs, cette impression de saleté toujours présente
.
"J'ai passé mille heure à me frotter la peau pour oublier cette laideur, avant de comprendre que c'était mon esprit qui souffrait et mon coeur qui me faisait toujours horriblement mal. Je croyais que le désespoir était une maladie de l'âme, mais je me suis rendu compte qu'il était physique. Il brulait la peau, donnait la nausée, balafrait les intestins, donnait froid dans la plus grande chaleur et déformait les miroirs."
Et le monde, autour ? Il avait ce quelque chose d'irréel qui n'est présent qu'entre les rêves et la vie, quand cette frontière rassurante qui nous sépare de l'horreur de nos tréfonds est lovée sur elle-même, savourant un plaisir interdit.
Il était mal à l'aise de voir ces étranges bêtes bouger et agir sur ce qu'ils appelaient la vie concrète. L'autre était parti, un jour. Il n'avait jamais su pourquoi. Il avait cru comprendre que l'autre avait eu une tristesse, une mort, ou peut-être qu'il avait envie de voir du pays.
"J'essayais désespérément de différer ce que je montrais de ce que j'étais, sans quoi je sentais que je serais perdu, que je perdrais tout ce qui me restait : Moi-même. En partant, j'espérais échanger les rôles. Qu'il soit en arrière et que je dirige. Mais moi, que pouvais-je faire ? Je ne savais pas simuler. Je n'ai jamais été qu'un trucage humain, une mécanique errant entre Al-vor et Al-far. Que savais-je des raïs, des Ts'liches, de l'autre monde, des frontaliers, des Thüls, du Pollimage ? Je n'avais même pas cette petite chose qu'ils ont tous: Eux-même. Il me fallait quelque chose de vrai, le silence."
Le silence était un mensonge. Le vent, il criait, il lacérait, il brulait, il mentait aussi.
Mais le silence faisait monter les faux souvenirs. Les faux baisers, les faux amours, les fausses joies et les fausses peines.
"Et ma marionnette avait attrapé mes fils, nos rôles inversés, elle arrachait les fils un à un. Douloureusement. Je me retrouvais poupée de chiffon dans une forêt de cristaux. Tous reflétaient tout et n'importe quoi."
Ce monde ne pouvait être réel, il n'était que le cristal qui reflétait quelque chose de plus grand. Ce cristal devait être détruit, d'une manière ou d'une autre.
Les feuilles d'une plante, subtilement distillées et le breuvage bu, permettait d'oublier. Ce monde redevenait réel, enfin.
"Mensonge criaient mes yeux, vérité disait mon coeur. Cette période durant laquelle je me dirigeais contre moi-même plutôt que contre mon vrai ennemi me permit de comprendre une vérité : Les yeux ont raison, le coeur a tort."
Et quand l'alcool ne suffisait pas, la douleur. Se battre avec ivrognes, clochards et les dépouiller, profiter des coups échangés car ils étaient vrais, eux.
"Mais ils perdaient peu à peu de leur réalité. Dans ce monde où un dessinateur peut tout modifier, quel sens peut avoir la vérité ?"
Quel âge avait-il, lorsqu'en plein combat avec ses rouages, il entra dans ce cabinet ? Dix-neuf ans, sans doute ? Habits crasseux, visage caché, l'analyste l'avait reçu tout de même.
"Ce fut le pire moment de ma vie, ce miroir déformant qu'était mon monde venait de tripler de volume, il m'entourait totalement : Plafond, sol...Aucun endroit où se tourner. J'appartenais à ce monde. Ce petit monde sec et vide, ce petit monde humide, crasseux et rempli jusqu'à la noyade. J'étais un dessinateur. La réalité n'était réellement rien. C'était comme si je m'en étais rendu compte : J'étais au fond de l'océan mais je pouvais respirer. C'était contre nature, mais je le pouvais. J'ai couru pour échapper à la vie, pour échapper au miroir. Mais le miroir derrière moi n'était que le reflet de celui, devant moi, qui venait de me briser le nez."
- Je pense pouvoir répondre.
- Je t'écoute.
- "A quoi bon" revient à demander l'objectif. C'est la destruction. La destruction totale. Ma destruction, votre destruction. Détruire ce nid de mensonge jusqu'à ce que la vérité puisse enfin nous prendre dans ses bras.
L'homme au manteau rouge sourit. Il s'approcha et les deux hommes échangèrent un baiser.
- Dohrian Alwar, le chaos te tend les bras. Tu es son enfant, et il accomplira ton désir.
Ce poignard rouge noir, constellé de larmes rouges sang, il était...réel.
- Viens, tu auras des vêtements, tu auras les tiens et tu découvriras le vrai Amour, le pur, le beau, l'invisible.
- Je veux pour l'instant...oublier.
- Suis-moi, et je te promets de te donner le poison qui te permettra de passer deux jours entiers sans rien penser, sans rien voir, sans être. Purifié.
Finalement, sous la conduite de Durn Til'Ivoain, il n'avait pas trouvé le réel. L'irréel était plus que jamais présent. L'irréel était simplement devenu la règle de sa vie.
Petite description :
Après cette histoire, dont je ne saurais dire si c'est mon chef-d'oeuvre ou mon pire ratage...Disons que ce n'était qu'un exercice de style. Vous l'aurez compris, pour le portrait psychologique, nous sommes en plein dans un personnage de roman d'Osamu Dazai (Wikipédia). En psychologie, je crois que c'est presque du trouble borderline. Il n'a pas vraiment de personnalité, si ce n'est qu'une masse d'angoisse et une peur du vide. Dans la vie quotidienne, il est habitué à simuler parfaitement l'humanité, mais il n'a pas vraiment d'émotions, ou plutôt, il n'en tient pas compte, ne faisant même pas confiance à son "feeling".
Description physique :
Cheveux longs et noirs, les lèvres rouges, les cils longs et le teint pâle, il a presque l'air efféminé et précieux, mais ses sourcils sévères, ses yeux sombres et ses muscles font disparaître ces impressions aisément. Il est de taille moyenne et de corpulence somme toute dans la moyenne des hommes adultes. En cela, il est le mercenaire du chaos typique : Parfait pour se mélanger à la foule.
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