Nom entier : Lys Kalwë
Surnom : Aucun pour le moment
Age : ---
Origine : Nord de la forêt de Baraïl
Sexe : Féminin
Future Guilde : Faël
Capacités : : Comme tout Faël qui se respecte, Lys est une redoutable archère et une combattante souple et agile au corps à corps, capable de faire pâlir d’envie bien des marchombres aguerris. Elle n'est cependant pas une bretteuse hors pair, il lui est arrivé de manier une dague ou un poignard, mais jamais ou presque d'armes plus longues. Malgré ses extraordianires capacités physiques naturelles, elle n'a tout simplement pas appris la technique. En habitante de la forêt, elle sait trouver tous ce qui lui est nécessaire pour survivre et l’escalade d’arbres ou de falaises ne lui posent aucun problème. Pêcher, chasser, trouver les fruits les plus délicieux, peu importe la saison...tout cela ne lui pose pas de véritable problème. Elle maîtrise bien la langue des humains, même si il lui arrive parfois d’utiliser (volontairement ou non) certaines expressions humaines hors de leur contexte. Certains illogismes et irrégularités de cette langue lui pose aussi du fil à retordre. Elle commence aussi à acquérir certaines notions de diplomatie et de négociation puisqu'il lui est arrivé de servir d'interprête entre les habitant de la forêt de Baraïl et les Alaviriens. Lys, même si elle n'apprécie pas particulièrement le contact de l'eau, sait bien nager. De plus, la Faëlle pratique la monte à cheval, une discipline qu'elle a maîtrisé (ou du moins perfectionné) au contact des Faëls du Sud et des humains. D'ailleurs, elle aime côtoyer les créatures chevalines ainsi que bien d'autres espèces animales qu'elle réussit facilement à mettre en confiance. Pour ce qui est du reste, Lys n'a strictement aucune prédisposition pour le Dessin.
Qualités : Elle adore apprendre plus que tout et pose sans aucune pudeur les questions qui la taraudent, ne comprenant pas comment cela pourrait lui nuire ou n’ayant pas peur des conséquences. Cette apparente candeur n’est pourtant pas entièrement dénuée d’un certain esprit analytique. Ce qui lui est nouveau, elle l’observe longuement et sous tous les angles. Elle est donc généralement moins prompte à tourner les humains en dérision que les siens, mais elle conserve néanmoins envers eux une douce condescendance tirée des préjugés de son peuple. Joueuse, elle aime bien parfois se mesurer physiquement ou verbalement à eux, ne serait-ce que pour connaître leurs limites.
Défauts: À la fois méfiante et affable, Lys est un être rempli de paradoxes. Pour la comprendre, il faut souvent se rappeler que son esprit n’est pas humain. Même si certaines mauvaises langues la prétendent plus humaine que les autres Faëls, alors que d’autres disent qu’elle est plus animale. En effet, Lys obéit bien plus à son instinct et à son intuition qu’à sa logique. Dotée d’une grande sensibilité, elle peut s’émouvoir devant la fleur emprisonnée par le givre à l’automne mais rester de marbre face à l’acte de tuer. Lys n’a jamais compris pourquoi on la décrivait comme frivole et éparpillée, elle sait pourtant se montrer extrêmement appliquée et déterminée vis-à-vis les tâches qu’elle se donne (et parfois même avec celles qui lui sont données.)
Êtes vous nouveau sur les forums en général? Non, j'étais ici il y a longtemps.
Histoire de votre personnage: Dans le crépuscule, la rivière clapotait doucement. La glace avait commencé à denteler ses berges et le gel figeait la végétation qui la bordait dans une fragile chrysalide. L’hiver s’annonçait rude. Accroupie, une femme Faëlle se tenait entre les tiges cassantes des roseaux, son enfant se tenant sagement debout devant elle. Patiente, elle apprenait à sa fille, Lys, à tirer profit des derniers jours qui leur étaient donnés pour se préparer à l’hiver. Une fumée âcre et diffuse s’élevait dans l’air, à quelque distance vers l’ouest, mais elles n’y prêtaient pas la moindre attention.
Lorsque des bruits agitèrent la forêt, la Faëlle interrompit son exposé et dirigea un regard attentif vers la berge opposée. Révérencieuse, son enfant se tint coite et l’imita. Des ombres percèrent bientôt la végétation devant les deux Faëlles. C’était des humains. Ceux-là même qui habitaient le village en lisière de la forêt de Barail, ceux avec lesquels la communauté Faëlle faisait souvent du troc. Ils étaient une poignée, tous aux prises avec la panique. Ils remplissaient des sceaux avec l’eau pure de la rivière. Ce fut un homme qui aperçût en premier les deux Faëlles sur l’autre rive, il s’exclama en leur langue :
-Saérade, je vous en supplie, aidez-nous! Au nom de l’amitié qui unit nos deux peuples! Notre village brûle!La dirigeante du clan Faël ne réagit pas, Lys levait le regard vers sa mère sans comprendre.
-Si nous perdons nos réserves, insista le villageois, la voix étranglée,
nous risquons de ne pas passer l’hiver. Faites quelque chose!Même s’ils continuaient à emplir leurs sceaux avec empressement, l’angoisse des humains quant à l’issue de cet échange était palpable. La Faëlle prit la main de son enfant et, sans daigner prononcer le moindre mot, elle se détourna pour s’enfoncer dans la forêt. L’homme la regarda faire, tremblant de rage et d’abattement.
***
Lys jeta un regard derrière elle, les amis humains avaient disparus à sa vue. Elle voulut s’élancer, retourner à la rivière, mais la poigne de sa mère, vive et impitoyable l’en empêcha. La surprise se mêla au désespoir, jamais Saérade ne l’avait empêché d’agir à son envie.
-Retiens bien ceci, Lys, dit-elle d’un ton neutre en imposant sa cadence à son enfant.
,les humains ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Ce sont eux qui ont choisis de s’installer dans les terres brutales du Nord. Ce sont eux qui ont choisis de se battre contre cette terre et de la dompter plutôt que de s’harmoniser avec elle. L’hiver sera dur pour eux, mais sans doute pourront-ils en tirer quelques leçons. Elle fit une pause avant de poursuivre avec froideur :
-
Les nôtres n’ont pas à supporter le poids de leur déraison.Lys cessa de tenter de s’enfuir, mais elle se mit à pleurer en silence.
***
Tapie dans les buissons, la petite Faëlle observait le jeune humain assis sur une souche. La tête entre ses grandes mains, il semblait lutter contre de sombres pensées. Elle se leva et fit plusieurs pas dans sa direction avant qu’il ne sursaute et ne se rende compte de sa présence.
-Ban-jour! dit-elle.
Peu impressionné, l’adolescent la regarda d’un œil morne et cerné
Lys hésita et déposa dans l’herbe de la nourriture Faëlle enveloppée dans un tissu. Naïvement, elle espérait que cela l’aiderait et qu’il serait moins triste. Le jeune homme eut un rire sans joie auquel Lys répondit par un sourire.
-Tu crois vraiment que ça suffit, hein? lui demanda le jeune homme d’un ton aigre. Lys ne comprenait le sens de ses paroles et, considérant que la mission qu’elle s’était donnée était remplie, elle fit mine de retourner sous le couvert des arbres. Elle n’avait fait que deux pas, lorsqu’un projectile l’atteignit à l’arrière de la tête. Horrifiée, elle se retourna vivement et vit l’expression hargneuse qu’affichait l’humain. Son humiliation et sa terreur étaient complètes. Il était impensable pour un Faël qu’un humain le surprenne de cette façon; comme un vulgaire lièvre frappé par la pierre d’une fronde.
-C’est ça, retourne te planquer, Faëlle! Encore une fois, Lys ne comprit pas, mais elle ne se fit pas prier. Elle détala vers les bois, son cœur tambourinant avec des accents de panique. Pour ne pas s’étouffer avec sa propre rage, l’adolescent se mit alors à hurler :
-Vous êtes des lâches, tous autant que vous êtes! Toi et les tiens allez nous payer votre trahison.***
Au cours de l’hiver, les humains avaient bûché plus d’arbres qu’à leur habitude et avaient écorché encore davantage la lisère de la forêt. Certains d’entre eux erraient parfois entre les arbres, menaçants, sans jamais trouver ce qu’il cherchaient. Saérade avait enjoint les siens à se déplacer un peu plus vers l’Est, jamais plus ils ne reviendraient vers le village des humains. Ils n’étaient plus les bienvenus. Lys, elle, l’avait très bien compris
***
- Au revoir, Lys.-Au revoir, Saérade. Je n’oublierai jamais tes enseignements, ils me guideront tout au long du chemin que je me suis choisi.La mère et la fille s’enlacèrent avec chaleur. Cependant, Lys brisa bientôt leur étreinte et s’en fut. Elle quittait les siens, et n’éprouvait pas de craintes pour l’avenir ou de regrets pour le passé. En s’en allant, elle refusait l’héritage et les responsabilités qu’aurait pu lui offrir sa mère, chef de leur clan, mais personne ne le lui avait reproché. Quelqu’un assurerait la succession de mère, le temps venu, elle ne s’inquiétait pas de cela.
***
La jeune Faëlle marchait depuis quelques jours vers l’Ouest. Elle n’avait en sa possession que son arc et ses flèches, et il lui semblait que c’était déjà bien plus qu’elle n’avait besoin. La forêt tout autour d’elle était rassurante. Un vent chaud soufflait entre les branches des arbres, effleurant ses cheveux et murmurant des promesses comme l’aurait fait un amant. La nuit était belle.
***
Lys fit le tour de la cabane qu’elle venait de découvrir. Plantée dans une clairière au cœur des bois, elle semblait offrir un confort très relatif. Comment les humains acceptaient-ils de vivre dans des endroits pareils? Comment pouvaient-ils s’y attacher? Spontanément, elle souleva le couvercle d’un baril près d’un mur, et aussitôt qu’elle en eut découvert le contenu, elle dirigea son attention sur une bêche sur le sol. Elle la saisit et examina attentivement son extrémité en métal. D’un geste un peu trop énergique, elle la planta rudement dans la terre meuble. Le bruit sourd que cela produisit lui plut. Elle sourit, aux anges. Les humains avaient vraiment besoin d’outils pour tout. Sa curiosité en partie satisfaite, la Faëlle retourna d’où elle était venue. Maintenant qu’elle avait découvert cette petite demeure, Lys allait sans doute y revenir. Cette maison lui rappelait tellement celles des villageois qu’elle avait connus lorsqu’elle était toute petite. Et puis, l’humaine qui l’observait, les bras croisés, depuis la fenêtre semblait plutôt sympathique.
***
Lys n’avait pas tardé à se lier d’amitié avec Isobel Damès, cette quinquagénaire qui avait décidé de finir son existence au bord de la forêt de Baraïl. Ne dédaignant pas un peu de compagnie pour meubler sa solitude, elle avait enseigné la langue des humains à Lys et, en échange, la Faëlle n’avait eu qu’à écouter le récit de sa vie. Cette entente non dite ravissait la Faëlle et elle n’aurait su souhaiter mieux. Elle buvait les paroles d’Isobel et ne l’interrompait jamais, trop contente d’en savoir un peu plus sur les Alaviriens. Isobel avait révélé avoir grandi dans une modeste ville de pêcheurs, près d’Al-Chen. Par un revers de la chance, elle avait eu l’opportunité de devenir une marchombre, pleine de fierté et avide de liberté. Quelques années après avoir terminé son apprentissage, elle avait fini par faire la rencontre d’un homme, simple et bon, avec qui elle avait eu deux fils. Ils ne menaient pas une vie luxueuse, et Isobel avait rapidement cherché à améliorer leur situation car elle ne voulait pas que ses fils grandissent dans le même environnement miséreux qu’elle avait elle-même connu. Seulement, elle ne s’y était pas pris de la bonne façon et avait finit par les abandonner. À partir de là, même si son histoire se poursuivait vraisemblablement, Isobel laissait une zone d’ombre. Mais elle n’avait pas eu besoin d’expliquer davantage, Lys avait compris depuis le début. La fêlure dans son âme, elle la percevait très bien. Curieusement, cela indifférait la Faëlle. Était-ce réellement important qu’Isobel soit une ancienne Mercenaire du Chaos?
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-Tu sais, Lys, on finit toujours pas être rattrapé par notre passé. Toujours…Ça ne sert à rien de fuir, c’est aussi inéluctable que de mourir.La Faëlle acquieça gravement la première fois qu’Isobel prononça ces paroles, elle en appréciait la sagesse. Cependant, elle ne pouvait s’empêcher de trouver curieux qu’Isobel n’ait pas compris tout le sens de cette leçon qu’elle se plaisait à répéter, elle qui avait choisi de s’isoler au fond des bois pour ne plus revoir les visages de ses enfants….
***
Lys entretint pendant un an l’amitié qu’elle avait bâti avec Isobel, puis elle finit par prendre la direction du Sud. Elle n’avait pas de raison particulières d’agir ainsi, elle en avait simplement envie. C’était le seul prétexte dont elle avait besoin. Maintenant qu’elle maîtrisait plutôt bien la langue humaine, elle pouvait servir d’interprète entre les siens et les Alaviriens. D’ailleurs, elle ne s’en priva pas. Elle fut acceptée par différents clans Faëls, plus chaleureux que leurs congénères du Nord. Cependant, elle ne se lia réellement à aucun d’entre eux, une force la tourmentait chaque qu’elle faisait mine de s’établir. Elle ne pouvait pas s'arrêter. Pas tant qu’elle n’aurait pas trouvé ce qu’elle cherchait au plus profond d’elle-même.
Petite description : Lys correspond parfaitement à l’image romantique que les Alaviriens se font d’une jolie Faëlle. Elle est cette créature pleine de dignité aux oreilles pointues qu’on imagine croiser au détour d’un sentier dans la forêt ou qu’on aperçoit perché dans les frondaisons d’un arbre comme un oiseau rare. Sa peau soyeuse est mate et offre un fort contraste avec une longue et épaisse chevelure d’une blancheur neigeuse. Elle coiffe ses cheveux en dreadlocks et les orne à sa propre fantaisie avec des perles ou des os d’animaux. Elle est menue, délicate même, avec ses membres déliés, ses frêles épaules et ses petites mains aux doigts fins. Bref, elle a davantage les proportions d’une adolescente humaine que celles d’une femme dans la fleur de l’âge. Ses yeux en amande sont d’une couleur indéfinissable. Ils pourraient être décrit s comme opalescents s’ils ne dansaient pas avec des tons de mauve et de carmin. Cependant, ce ne sont pas seulement les traits physiques de Lys qui attestent qu’elle n’est pas humaine. Il suffit de la regarder marcher avec une grâce et une souplesse animales, presque entièrement étrangère aux humains. Il suffit de croiser son regard à l’expression énigmatique, à la fois profondément rêveur et résolument sauvage.
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