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Orage municipal [libre]
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09.12.11 13:46
    Adelgard se releva en titubant, encore un peu sonné. il porta la main à sa tempe, où du sang séché était accroché, seul souvenir de sa chute avec un vieux mal de crâne qui traînait derrière ses oreilles.
    Il observa les environs : une ruelle. Aucun problème. Une ruelle ? Mais alors il était en ville ! Oubliant sa migraine aussi soudaine qu'éphémère, il courut jusqu'à l'angle de la rue pour découvrir Al-Far, sous le ciel qui se colorait d'un lever de soleil. Il regardait devant lui l'animation, les rues qui prenaient vie peu à peu, les étals qui s'installaient et les volets qui s'ouvraient. Puis, d'un coup, ce fut comme un signal.
    Dans le quartier, une cloche sonna six coups. Aussitôt, un flot improbable de personnes, plus qu'il n'en avait jamais vu, sortirent de chaque maison, de chaque rue adjacente. Et lui restait debout, comme un rocher au milieu d'une tempête, ou plus probable, comme un berger un peu pommé n'ayant jamais vu la ville. Un ouvrier portant une planche manqua de lui rentrer dedans, il faillit passer sous les sabots d'un cheval, et il s'arrêta pendant cinq bonnes minutes devant l'étal d'un camelot. Et enfin, il se rendit compte de ce qu'il se passait.
    Il était dans une ville inconnue, loin de chez lui, on le croyait sûrement disparu, et pour couronner le tout, il n'avait pas d'argent.
    "La situation aurait put être pire, il aurait pu pleuvoir" pensa-t-il, tentant de positiver malgré tout. Et alors que ces mots traversaient son esprit, le tonnerre retentit dans le matin.
    Génial.

    La rue se vida en quelques minutes, comme si la main qui avait ouvert les vannes des nuages avait également retiré le bouchon de la douche. On aurait cru que les gens fondaient sous la pluie, tant ce fut rapide en quelques instants, il n'y avait plus personne. Et lui se mit à cavaler pour chercher un endroit où s'abriter de la pluie battante, partant à toutes jambes à travers le rideau mouvant de l'orage matinal.

    Devant lui, dans la rue, passa en courant une silhouette encapuchonnée, tentant tant bien que mal de se protéger du froid. Le fermier se terra dans l'ombre d'une porte cochère, attendant sans véritable espoir que la pluie s'arrête. Les pas de l'autre l'éclaboussèrent de boue, maculant son pantalon qui avait décidément vécu de meilleurs jours. Il avait déjà vécu de meilleurs jours.

    Adelgard se laissa glisser le long de la porte, jusqu'à se retrouver assis sur les marches, les pieds dans le petit courant d'eau de pluie. Il prit sa tête entre ses mains et resta ainsi assis, sans penser à rien. Son cœur tambourinait à ses oreilles, tout comme les gouttes d'eau sur les carreaux des maisons environnantes. Mais l'un était décidément plus bruyant que l'autre, puisque l'orage s'arrêta aussi rapidement qu'il était venu, laissant les marques de son passage aux alentours. Le soleil refit son apparition, réchauffant les rues, et avec lui la foule.
    Pour le berger, cela ne changeait rien. En fait, il serait resté sans bouger ainsi pendant des heures si quelqu'un ne l'avait pas enjoint à se pousser de façon très aimable.
    - Eh crétin, tu bouges de là où t'attends que les galettes de niam tombent du ciel ?
    Il sursauta, avant de se retourner : un colosse chauve, le genre d'aubergiste lutteur qui aurait eu une bonne carrière de Monsieur Muscle à la foire d'Al-Vor. Ne lui manquait que le maillot rayé et la grosse moustache fournie, et il aurait pu défier la moitié des gens présents dans la rue à tordre une épée à mains nues. Et gagner un bras attaché dans le dos.

    Confus, Adelgard se releva et tituba dans la rue, tournant un peu sur lui-même et faisant de son mieux pour ne heurter personne. Malheureusement, la technique de la toupie n'est pas référencée dans les meilleurs moyens de ne pas créer un embouteillage, et il se retrouvait toujours dans le chemin d'un marchand, pressé de préférence.
    Et enfin, ce qui devait arriver arriva. Il heurta quelqu'un, et se retrouva tout comme lui sur le derrière, dans le chemin boueux. Il devait avoir l'air fin, alors qu'il avait la carrure et l'apparence d'un adulte, à se comporter comme un enfant ayant perdu ses parents. Le flot de la foule se scinda pour ne pas les piétiner, comme une rivière qui rencontrerait un récif.
    Il reprit ses esprits avant de se rendre compte qu'il avait renversé une jeune fille relativement bien habillée, loin des fermières avec lesquelles il vivait. Il se releva tant bien que mal, rassembla ses affaires d'un geste —ramassant une poignée de boue au passage— avant de bafouiller quelques mots :
    - Désolé euh... Vous allez bien ?
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11.12.11 12:29
(HRPG: désolé pour le retard et pour la calité de mon RP c'est pas très bien )

Voila un bout de temps que j'étais sur la route. Mes provisions commençaient a diminuer, fortement. C'est au petit matin, que je remarqua que je n'avais plus rien. J'eus beau, chercher de tous les côtés, il n'y avait RIEN de chez RIEN ! Je n'avais pas de carte, rien pour me guider vers une ville. Comment j'allais faire ? Je m'assis mollement par terre et mis mes mains sur mon ventre, qui celui-ci grogner. Fichtre ! Je me leva et scella Tornade, la jument que j'avais acheter avec mes économis. Je lui donna de l'eau ( sa au moin il m'en restait et heureusement ). Je vis un arbre devant moi, avec crainte je grimpa dedans. J'eu tout de suite le vertige et me mis a hurler comme une forcener. Je me calma, je mis longtemp mais pas grave et regarda au loin. Et la, BINGO ! Un point noir et qui diser point noir, diser ville ou village. Je descendis, en faisant bien attention a mes gestes. Je poussa un gros soupir, une fois que mes pieds touchèrent la terre ferme. Je monta sur la scelle et fit partir Torande au galop.

Quelques heures plus tard, j'atteind les portes de la ville que j'avais vus de l'arbre toute à l'heure. Quelle soulagement ! Quand je fus en plein coeur de la ville, un orage éclata. Je rabatu ma capuche sur ma tête, ce qui n'empêcha pas l'eau de ce faufiller dans mes vêtements et de me mouiller des pieds a la tête. Malgrès la pluie, je fis le tour de la ville. Je laiça Tornade dans une écurie et je paya le petit garçon qui allait sans occuper. Ensuite a pied je partis faire mes courses. Les rues étaient déserte, un avantage ! Plus vite j'achéte ce que j'ai besoin et plus vite je partirais. Je pris chez un boucher, plusieur bouts de viandes sécher, ensuite j'alla prendre des herbes, du foin pour Tornade et enfin de l'eau. Quand j'eus finis il me restait plus un sous. J'allai devoir me trouver un petit boulot pour gagner de l'argent, pour la prochaine alte que je devrais faire.

A mon plus grand bonheur la pluie s'arrêta pour laisser la place au soleil. J'enleva ma capuche, mais cheveux étaient trempé. Ignorant mes vêtements qui me coler a la peaux je repartis. Je passa par des petites ruelles, pour être sur d'être tranquille. Un bout d'un moment un homme me rentra dedans et je tomba les quatres fer en l'air, par terre. Il ce releva sur le champ et commença a s'excuser. Je leva la main pour qu'il arrête et me leva. J'enleva la bout sur mes vêtements et marmona des jurons sur l'était des rues. Ils pourraient pas nettoyer un peu, je me retrouver avec de la saleté plein les vêtements. M'enfin, je regarda l'homme qui m'avait légérement pousser. Il était vetu d'haillon et sembler désorienté. Surement un campagnard, qui avait voulu aller faire fortune en ville et qui c'était louper.

-Ne vous inquiétez pas, c'est pas une chute qui va me tuer. Et pis moi aussi je dois m'excuser. J'aurais dus regarder ou je marchais.

Je lui tendis ma main, pour lui faire une poignée de main, sourire aux lèvres. Lui aussi ces vêtements étaient trempé.

-Vous aussi, vous avez eu la malchance d'être sans toits, sous cette orage. Je m'appelle Doubhée et vous ?
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12.12.11 11:28
Spoiler:

    La jeune fille entreprit tout de suite de le rassurer.
    - Ne vous inquiétez pas, c'est pas une chute qui va me tuer. Et pis moi aussi je dois m'excuser. J'aurais du regarder ou je marchais.
    Ah, au moins, elle n'était pas blessée ou quoi que ce soit, tout allait bien. Elle lui tendit la main, avant d'ajouter :
    Vous aussi, vous avez eu la malchance d'être sans toits, sous cette orage. Je m'appelle Doubhée et vous ?

    Il tourna un peu sur lui-même, son regard passant sur la foule qui arpentait les rues, un marchand qui dépliait son étal, et enfin quatre chevaux montés qui passèrent à quelques mètres de lui. Il avait déjà vu des canassons, mais pour lui leur place étaient devant une charrue, pas sous les fesses d'un bonhomme. Et ceux-là n'avaient rien à voir avec ceux de la ferme : au lieu des animaux patauds qu'il connaissait, il avait là de véritable bête racée, à la robe lustrée.
    L'odeur du siffleur grillée s'élevait de la broche qu'un boucher faisait tourner au dessus-du feu, faisant oublier celle de la pluie dont les derniers vestiges s'écoulaient dans le caniveau. Trop de sons, d'odeurs, de gens... Cela le changeait de ses pâturages immenses et de la ferme, même s'il devait bien y avoir une vingtaine de cousins qui y vivaient.
    Mais son attention revint à la jeune fille qu'il avait renversée. Elle ne semblait pas s'en faire outre-mesure, et il se rendit soudain compte qu'elle lui avait posé une question.

    - Hein ? Euh, oui, enfin je veux dire non. Je m'appelle Adelgard, parvint-il à éructer en lui serrant la pince.

    Elle devait le prendre pour un fou furieux. Est-ce qu'elle allait appeler la garde ? Pourquoi y avait-il si peu d'animaux dans la rue ? Dans la ferme, il y en avait partout. Siffleurs bien sûr, mais chats, chiens, lapins, poules... Là, à part quelques animaux domestiques, il n'y avait que des gens. Des gens, partout, à en devenir dingue.
    Vision fugace, celle de nez retroussé d'une femme qui passa à côté de lui. Si le berger s'était habitué à l'odeur du siffleur mouillé, il fallait bien avouer qu'il devait dégager un léger fumet d'animal de ferme. Le cuir mouillé de sa tunique, la laine du manteau, tout ça devait donner un cocktail... Détonnant.

    Il regarda encore une fois autour de lui, n'en croyant pas ses yeux de se retrouver là. Vite, vite, il fallait qu'il rentre ! Les siffleurs étaient seuls dehors !
    Ah non, c'est vrai. Les siffleurs étaient morts dévorés. Hum.
    Embarrassant.
    Enfin le plus embêtant, c'est qu'il était bel et bien perdu. Pommé. Dans les choux. Il allait être obligé de demander son chemin à celle qu'il venait de renverser... En espérant que son accent paysan n'était pas trop marqué. Il aurait l'air fin... Bah, au point où il en était, après tout.

    - Euh.. Est-ce que vous savez, euh où... baffouilla-t-il sans réussir à organiser ses idées. Euh, où nous sommes ?
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17.12.11 11:23
HRPG : Désolé du retard, les cours... Controle, révisions toute la semaine et un concert de chorale... Donc vraiment beaucoup occupés...Et désolé pour le manque d'inspiration...

La rue ou on était, débordés de vie. Des enfants riaient en ce courant après. Une petite fille, avec des cheveux blond sale, courus et passa entre nous, suivis de son ami. Ils riaient fort, rien cas en voir leur vêtement, on devinait qu'ils étaient pas très riche. Ils ce mirent a courir, ce cachant derrière nos dos. Je ris et me baissant, pointa du doigt une cachette a la petite. En me faisant un bisous, elle alla ce cacher. Une fois dans sa nouvelle cachette, elle ce mit a glousser. Son ami, qui l'avait entendu la toucha et elle ce mit a bouder. Il eut beau lui dire que c'était elle, le loup, elle rechigna et il finit par ceder. La petite repartit sourire aux lèvres. Le campagnard, était concentrés sur l'ambience qui l'entourer. C'est vrais que pour un paysan, habitués au calme et au beugkement de ces chèvres, sa devait faire quelque chose de ce retrouver en pleine ville. Moi j'avais toujours vécu en ville, dans les quartier pauvre, alors j'avais vraiment l'habitude. J'avais même un coup ressus le contenue d'un pot de chambre, en pleine poire, la vieille peau, ne c'était même pas excuser. J'avais crier bien sûr et cette mégére avait auser me dire que de toute façon sa changer pas grand chose, vus que j'étais tous le temp crado. Je peus vous dire que ce jour la, j'avais peter mion cable, c'est un de mes frères qui m'avait retenu, de lui mettre mon poing dans la tronche. Le paysan, finis par ce reconcentrés sur moi et me fis une poignée de main, en ce présentant Il s'appellait Adelagard. A présent il fallait que je m'en souvienne, car j'avais lafacheuse manie, d'oublier facilement les noms des gens. Pis, fallait que j'évite de l'appeller, truc, bidule, chouette ou machin, chose.

Je secoua vigoureusement sa main, un grand sourire aux lèvres. Pas loin de nous, deux amis ce serrer dans les bras en riant a gorge déployés. Deux femmes, un pagnier a la main, ce faisait la bise et partirent en papotant. Encore plus loin, un marchand ouvrit enfin, sa boutique, en baillant. Rien cas en voir, sa tronche, il c'était pris une cuitte la veille. Je souris, pendant bien un mois, j'avais vus personne, a par ma jument. Sa faisait du bien, de retrouvé un peu de civilisation. Adelgard, me demanda ou nous étions. Mais yeux devinrent rons comme des yeux de poissons. Sa c'était une bonne question. Je regarda autour de moi. Et haussant les épaules je lui répondit :
-Voila une bonne question, moi même j'en sais rien ! Autant demandés.
Si tot dit, si tot fait. A bon pats, je me dirigea vers un bar. J'entra en tonent haut et fort que j'entrais. Tous les souelard me regardèrent. C'est vrais que j'étais pas chez moi, dans ma ville, c ar la bas dans les bars tous le monde me connaisser. Je regarda autour de moi et je reconnus tout de suite un amis. Je me jeta sur ces genoux, tout de suite il me reconnus.
-Tien, la chiante !
-Ouai, ouai, chage de disque defois, bon on est ou ici ?
-Tu sais pas ? Quelle cruche !
-Quand la cruche va ten mettre une, on verra si je le suis toujours !
-C'est bon, c'est bon, calme ! On est a Al-Fard !
-Tu vois quand tu veus !!

Je me leva et lui piqua sa chope de bière et me dirigea vers Adelgard.
-On est a Al-Fard !
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Kem Alran
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Sexe et âge: Homme de 29 ans
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Kem Alran
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17.12.11 20:00
Kem arpentait les ruelles d'Al-Far. Il les connaissaient par coeur. Pourquoi Viladra l'avait-elle envoyé dans sa ville natale ? Pour une mission, bien sur. Et puisqu'il connaissait si bien la ville...Il soupira. Il se déplaçait bien plus discrètement depuis que Viladra l'avait pris sous son aile. Il était plus agile aussi. Malgré les cicatrices qu'il conservait sur les bras, il était heureux de ce que sa vie était devenue. Il était trempé. La pluie qui était apparue avait cessé aussi vite. Il devait voler un marchand, attendre, puis redéposer l'article sans que le marchand ne le voie. Et pas n'importe quel marchand. Celui qui l'avait pourchassé le jour de sa rencontre avec Viladra. Il se dirigeait donc à grands pas vers son but lorsqu'il aperçut une scène étrange. Il stoppa sa course, se mit à l'abri des regards indiscrets et observa. Une jeune fille et un homme s'étaient bousculés et se relevaient en s'excusant. Il remarqua immédiatement l'allure souple et assurée de la fille. Marchombre. Peut-être apprentie, vu son âge. L'homme par contre...ses guenilles suggéraient plus un paysan perdu dans une ville. Ils restèrent un certain temps à discuter dans la ruelle. L'homme était complètement désorienté. La fille, plus sûre d'elle. Il se devait de l'affronter. Mais comment ? voilà la question. Il devait les suivre, étudier leur comportement, et ensuite agir. Viladra le lui avait enseigné. Ne jamais sauter dans le tas. Ils partirent d'un pas décidé. Agrippant le rebord de la fenêtre à ses côtés, il se hissa, chercha une prise, posa ses pieds en équilibre et grimpa. Une fois sur le toit, il les regarda s'éloigner et les suivit sans hâte. Son nouvel objectif était bien plus amusant que sa mission initiale ! Ils ne marchèrent pas longtemps. La fille entra rapidement dans une auberge, suivie timidement du paysan. Il s'accroupit sur le rebord, sans être trop visible, et attendit qu'ils ressortent. Il n'avait pas vu d'arme sur la fille et encore moins sur le paysan. Mais les Marchombres savaient se battre à mains nues...Et il ne savait pas ou en était son apprentissage...Lui avait son poignard. Il serait son joker si jamais cela tournait mal. Il sentait également la présence de Viladra. Il ne savait toujours pas comment elle s'y prenait pour savoir ou il était et ce qu'il faisait. Il ne la décevrait pas. Pas une nouvelle fois. Il était patient.

Quelques minutes plus tard, ils ressortaient. Kem contourna le bâtiment et descendit souplement. Il était temps d'agir. En souplesse. Comme toujours. Il se planta devant eux et clama :

-Je sais qui vous êtes. Et vous ne passerez pas. Pas avec moi en obstacle.

Tout sa en se mettant en position de combat, une lueur farouche dans ses yeux vairons. La fille était tout aussi étonnée que l'homme. Les dés étaient jetés. Il n'avait plus qu'à se montrer à la hauteur des espérances de son Maître...
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Viladra Memphis
Féminin
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Mon personnage
Sexe et âge: 28 ans - féminin
Aptitudes: dessin // greffe // sabre et corps à corps
Viladra Memphis
Mentaï



17.12.11 23:15


.:I Chaos contre pseudo-harmonie... Un avant-goût. I:.

Rien n'est plus doux au cœur plein de choses funèbres,
Et sur qui dès longtemps descendent les frimas,
Ô blafardes saisons, reines de nos climats,

Que l'aspect permanent de vos pâles ténèbres,
- Si ce n'est, par un soir sans lune, deux à deux,
D'endormir la douleur sur un lit hasardeux.



Orage municipal [libre] 86141034lj

Al’far. Il me semble que j’y vais beaucoup, en ce moment… J’y avais découvert là bas de nombreux talents et le jeune homme qui était à mes cotés venait d’ailleurs de cet endroit. Kem Alran, apprenti talentueux en passe de devenir mercenaire confirmé n’avait été qu’au départ un simple brouillon d’un potentiel intéressant. Plus âgé que la majorité des apprentis, son talent avait compensé cette lacune et il était devenu désormais une fine lame bien qu’elle avait encore besoin d’être aiguisée par mes soins… Il était, disons, un futur maitre mercenaire de talent. Il était évident que par la suite il sera à mes cotés et non dans la masse des mercenaires… Seulement, était-il capable de se défendre face à des adversaires de valeur ? Je n’étais pas assez sadique pour lui faire affronter des marchombres confirmés, ou pire, des frontaliers, mais l’idée de trouver quelqu’un de son niveau était tentant. Je me battais régulièrement contre lui mais au vu de la différence de niveau flagrante contre nous, cela ne servait qu’à améliorer ses compétences mais ne lui apprenait rien sur la réalité des combats. De plus, se battre contre la même personne était nocif, à la fin le corps finissait par croire que tous les ennemis agissaient de la même façon…
Bref, tout cela pour dire que j’avais décidé d’aller dans un endroit peu fréquenté par les représentants impériaux et assez mal fréquenté pour y rencontrer des éléments intéressants. Un lieu parfait, n’est-il pas… ?

« Esprit tordu ! Mélancolie quand elle te gagne… ! »

Nous chevauchions tranquillement sans nous presser et j’avais décidé de ne pas faire de pas sur le coté afin de poursuivre son apprentissage durant le trajet. De plus, à force de pouvoir se téléporter, on en oubliait les joies du voyage…
Lorsque l’on aperçu les portes de la ville, grande ouverte, il faisait tout juste jour et les gardes encore endormis nous virent approcher d’un œil vague. Reconnaissant mon visage, ils se redressèrent sur leurs jambes et je vis des mains se poser sur le pommeau de leur épée. Pauvres imbéciles… Si seulement vous saviez à quel point vous aviez de la chance, vous vous prosterneriez devant moi plutôt que de faire un semblant de menace à notre encontre. Si j’avais eu le désir de vous tuer, vos êtes reposeraient au bout de vos piques depuis bien longtemps… Mais je n’ai pas de temps à perdre en broutilles inutiles.

Dégagez de notre chemin, puérils insecte… Lâchais-je avec froideur lorsque nous atteignîmes les portes qu’ils barraient de leur présence.

L’un d’eux ouvrit la bouche pour riposter, un novice sans doute vu son âge, mais l’un de ses collègues lui saisit le bras et le força à se taire en l’écartant. Me jetant des regards noirs sans pour autant dire quoique ce soit, j’esquissai un mince sourire narquois qui les fit blêmir et pénétrai dans la ville, suivie de Kem qui ne faisait plus attention à ces démonstrations de cynisme tant il était habitué à me voir agir ainsi.
Sautant à bas de mon imposante monture, j’attendis que Kem fasse de même et après avoir lui jeté un coup d’œil, je tendis les rennes cramoisies à un jeune garçon d’écurie, faisant un signe à mon élève de faire de même. Tournant les talons, je me dirigeai directement vers le centre-ville peu fréquentée à cette heure là puisqu’il n’était pas encore cinq heures. Sentant l’atmosphère humide, je levai la tête vers le ciel où les premiers rayons de soleil perçaient à l’horizon. Il ne faisait pourtant pas un mauvais temps… Encore que les nuages que je voyais venir vers nous semblaient gorger d’eau. Tant pis… Il fallait parfois accepter de se mouiller.
M’arrêtant dans une ruelle sombre et déserte, je me retournai d’un coup, manquant de me prendre Kem en pleine poitrine qui m’avait suivit sans poser de question. Effaçant des épaules en prévision de la collision, je notai avec plaisir qu’il su s’arrêter à temps et que ses gestes étaient désormais plus souples et ses réflexes plus vifs.

Kem, kem, kem… Lâchais-je dans un soupir. Il est temps pour toi de redécouvrir le monde avec tes nouvelles capacités… Tu n’es plus le vulgaire voleur que j’ai ramassé un jour de bonté, après tout…

Marquant une pose, la cloche sonna cinq heures et demie et je pouvais voir des chandelles ou des lumières dessinées s’allumaient derrière les fenêtres. La ville commençait à se réveiller et les gens qui travaillaient tôt n’allaient pas tarder à sortir. C’était le bon moment…
Reportant mon attention sur mon apprenti qui n’avait pas parlé, attendant la suite de ma phrase, je repris la parole d’un ton de froideur et de joie mélangés. Ramenant ma chevelure d’ébène en arrière d’un mouvement de tête impatient, je croisai les bras sur ma poitrine et plongeai mes yeux gris dans les siens, de couleurs différentes.

Tu connais les exercices habituels… Repris-je, donc. Va donc t’amuser avec les bijoutiers, vole, mais replace chez un autre… Tue, mais toujours avec discrétion. Repends la terreur mais sans t’identifier et surtout, surtout, ne montre pas ton appartenance au chaos aux gens du bas peuple. Les marchombres ou autre bêtises dans le même style peuvent nous reconnaitre mais ça doit se limiter à ça. Compris… ? Allez, va. Je te retrouverai plus tard.

Et disparaissant d’un pas sur le coté, je le laissai dans cette ruelle pour réapparaitre plus loin, au sommet d’une maison afin d’avoir une vue d’ensemble. Kem Al’ran allait très certainement faire le tour des commerces et je savais où le retrouver. Pister son odeur, ses traces, tout cela était un jeu d’enfant pour moi… Mais je souhaitais lui laisser un peu d’avance. Après tout, l’air était doux et peu de monde peuplait les rues… J’allais pouvoir me détendre un peu, non ?
Une demi-heure plus tard, une foule se précipitait dans les rues en courant, fuyant l’averse diluvienne qui nous tombait dessus. Immobile en haut d’un toit, fixant mon élève un peu plus loin qui épiait un drôle de duo, je vis qu’il avait remarqué la présence d’une apprentie marchombre, ou bien d’une marchombre de faible niveau. Les cheveux trempées qui traçaient des cascades d’eau noire le long de mon dos, les vêtements trempés, je paraissais plus étrange que jamais, d’autant plus que je ne bougeais pas d’un poil. Les bras croisés, assise au bord du toit, mes jambes croisées battaient en rythme le mur tandis qu’ils se mirent tous en action, la jeune fille et l’espèce de clochard qui était avec elle, et mon élève derrière eux aussi silencieux qu’une ombre. Il avait bien retenue ses leçons de furtivité, c’était une bonne chose… Mais malgré cela, il restait un peu grossier dans ses mouvements. Mais on ne pouvait pas espérer la perfection après si peu de temps d’enseignement… De plus, après sa formation à mes cotés, le reste il devra le savoir par lui-même. Mais ne parlons pas de cela, nous avons des proies à chasser…

« Super ! Tu vas encore faire un massacre ! T’es vraiment nul…
Je n’ai jamais dit que je tuerai qui que ce soit.
T’as pas besoin de le dire pour qu’on l’sache !
Ces préjugés, alors… Après vous vous étonnés que je sois aussi froide. Avec des gens comme vous… »

…On devient fou. Terminais-je à haute voix, l’ombre d’un sourire moqueur sur mon visage.

Me laissant tomber dans le vide, le vent sifflait à mes oreilles tandis que je précédais la pluie en direction du sol. Pivotant quelques mètres avant l’atterrissage, je saisis la pierre de mes doigts, la raclant jusqu’à ce que j’atteigne le sol après avoir amorti ma chute. L’avantage de la greffe… Si les marchombres m’avaient servi à quelque chose, c’était bien à ça.
Me dirigeant sans hâte vers l’auberge où se trouvaient les deux personnages, j’imaginais, amusée, mon élève en train de roder autour, prêt à leur sauter dessus dès qu’ils se montreraient. Il fallait que je sois proche, je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose de fâcheux…
Je n’eus pas beaucoup de temps à attendre. Sortant enfin, je vis Kem s’arrêter devant eux et leur annoncer une phrase du style « tu ne passeras pas ! ». Ca manquait un peu d’originalité mais l’intention était là, après tout… M’avançant vers eux, ils me virent évidemment arriver mais je n’intervins pas tout de suite et m’arrêtai contre un arbre, à trois mètres de la scène. Croisant mes bras et m’appuyant nonchalamment le long du tronc noueux et mouillé du conifère, je leur adressai un sourire froid.

Bien, Kem. Maintenant occupe toi de la fille… Susurrais-je. Mais ne la tue pas. Ce n’est qu’un entrainement, après tout… Peut-être que ce monsieur voudra me tenir compagnie le temps de cette joute… évidemment amicale… ?

Mes propos suintaient le mensonge et la perfidie. Tout était faux sauf peut-être le fait que je ne souhaitais pas la mort de la jeune fille. Pourquoi ? Tout simplement parce que les marchombres oubliaient de plus en plus notre existence à force de rechercher leur soi-disant harmonie. Il était temps que l’un des leurs revienne leur dire que le chaos était toujours omniprésent… Et qu’il abritait des adversaires beaucoup plus puissants qu’ils ne le pensaient. Encore que, était-ce bien la peine de l’épargner pour cela ? Nous n’avions de preuves à donner à personne, après tout…




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19.12.11 1:25
    Adelgard écouta la réponse de la jeune fille. Humpf, elle avait l'air aussi renseignée que lui apparemment. Autour d'eux, la vie de la ville battait son plein ; ou au moins, autant qu'elle le pouvait alors que six heures avaient à peine sonnées. Et autant le berger était déstabilisé et perdu, autant le jeune Doubhée semblait dans son élément. Elle virevoltait telle un papillon, allant d'un passant à un autre, discutant avec les enfants des rues.
    Adelgard, lui, était en train d'essayer de réaliser ce qui lui arrivait, et les conséquences que cela emporterait sur sa vie. Il ne retrouverait sans doute jamais la ferme familiale, trop bien cachée qu'elle était dans les collines. Cela avait été fait exprès de façon à ce qu'aucun bandit en maraude ne la trouve. Et si eux ne pouvaient mettre la main dessus, quelles chances d'y arriver Adelgard possèderait-il ? Aucune.

    Le tourbillon qu'était la jeune fille l'entraîna dans un bar. Six heures du matin, un bar est plus un dortoir qu'autre chose, avec une bonne quantité d'ivrognes plongés dans leurs pensées et dans leurs cuites respectives. Elle se jette entre les tables, se précipitant sur les genoux d'un pauvre soulard qui croit la reconnaître. Ils échangent quelques mots pâteux alors qu'Adelgard restait en se dandinant dans l'embrasure de la porte. L'eau de la gouttière se déversa en partie sur lui, glissant sur son épaisse pelisse en fourrure et rinçant la boue qui la parsemait.
    Enfin, Doubhée se releva, remontée comme un ressort, pour s'exclamer à travers la salle, remuant rêves et oreilles des affalés environnant.

    - On est à Al-Far !

    Misère. Al-Far. La ville des gangs. Si Adelgard ne savait pas grand chose du grand monde, tout le monde s'accordait sur le fait qu'Al-Far était mal famée. Tant qu'à faire de se perdre, il aurait quand même pu se retrouver dans les avenues d'Al-Jeit, ça aurait eu plus de classe. Quoiqu'il en soit, Doubhée repartit à pleine vitesse dans l'autre sens, le happant à moitié au passage alors qu'ils s'engageaient dans la rue. Elle était étrangement vide, passée l'animation des six coups de cloches. Ceux qui devaient travailler le faisait, et les autres s'étaient rendormis jusqu'à la prochaine échéance, sept heures.
    Du coup, on avait l'impression que la ville était retombée dans le sommeil. Le boulanger occasionnel enfournait son pain, le menuisier commençait à travailler le bois, et même les enfants des rues avaient disparus, fautes de proies à leurs mains baladeuses.
    Ainsi, la rue était des plus déserte. Elle allait en s'amincissant, et Doubhée, dans la lumière grise de l'aube, semblait savoir où elle allait. Aussi Adelgard fut passablement surpris quand un homme vêtu de noir s'interposa face à eux, leur barrant la route.

    - Je sais qui vous êtes. Et vous ne passerez pas. Pas avec moi en obstacle.

    Pardon ? Ça rimait à quoi ? Il ne le connaissait même pas ce type ! Ah, mais il devait s'adresser à la jeune fille. En tous les cas, il n'avait rien à voir avec ce mec. Il serra sa houlette plus fort dans sa main. Au besoin, il avait sa hachette et son couteau à la ceinture, mais il ne ferait pas une seule seconde le poids face à un combattant.
    C'est alors qu'il se faisait ces réflexions qu'une seconde femme s'avança, derrière l'homme qu'i s'était interposée. Une allure sauvage et posée pour elle, et un reflet de respect qui teinta les yeux de leur agresseur.

    - Bien, Kem. Maintenant occupe toi de la fille… Mais ne la tue pas. Ce n’est qu’un entrainement, après tout… Peut-être que ce monsieur voudra me tenir compagnie le temps de cette joute… évidemment amicale… ?

    Le berger sentit qu'ils étaient très mal. L'un des fameux gangs d'Al-Far ? C'était bien sa veine. Échapper à des Raïs par chance pour se retrouver la gorge tranchée dans une ruelle, c'était décidément son jour de chance. Non, s'il avait peut-être une chance minime, infime, d'infliger une égratignure à un combattant, contre deux ce n'était même pas la peine d'essayer. Ses épaules s'affaissèrent, et il tenta de calmer la situation.

    - Écoutez... Je ne sais pas qui vous êtes, mais je ne cherche pas d'ennuis. Je ne sais pas pour cette jeune fille, mais je n'ai rien de valeur sur moi. Si c'est ma bourse que vous souhaitez, je n'en ai pas, vous pouvez passer votre chemin...
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21.12.11 11:54
HRPG : Désolé pas beaucoup d'inspi ^^

J'étais toute fière de moi, je savais ou nous étions et je connaissais même quelque auberge pas très cher. J'ouvris la bouche, prête a dire quelque chose au campagnard, quand un homme surgit en nous barrant la route. Il était assez grand. Je le regarda des pieds a la tête, un fous peut être. Ou un mec qui c'était pomer. Je souris et voulu adresser la parole, mais il me coupa dans mon élan :

-Je sais qui vous êtes. Et vous ne passerez pas. Pas avec moi en obstacle.

Mes yeux devinrent rond comme des soucoupes. Bon, bha c'était un fous, voila tous. Je commença a m'approcher pour mettre gentiment ma main sur son épaules et lui indiquer un endroit ou dormir, quand une femme apparus pas très loin. Je la regarda, elle avait un sourire narquois et elle semblait sur d'elle. Confiante. Elle prit la parole et je dois avouer que je tressaillis.

- Bien, Kem. Maintenant occupe toi de la fille… Mais ne la tue pas. Ce n’est qu’un entrainement, après tout… Peut-être que ce monsieur voudra me tenir compagnie le temps de cette joute… évidemment amicale… ?

S'occuper de moi ? Ne pas me tuer ? C'était quoi ce cirque. J'ouvris la bouche en grand. J'avais droit a des explications, quand même. Ce fichus gugusse aparaissent comme ça, dit qu'il ne me laissera pas passer, puis après une femme venait a son tour et disait au gugussse de ne pas me tuer !

-Heu... Vous ete gentil, je dis pas le contraire, mais c'est quoi ce cirque. Vous apparaissez comme ça, pfiout, tous beau, tous fière. Pour m'attaquer ? C'est un canular, n'est ce pas ? De la part de qui, hein ?

J'avais mimer mes paroles, surtout au pfiout ! Peut être mon frère... Oui mais comment il aurait su que j'étais la ? Un ennemis d'avant ? On va pas dire que j'étais très aimer...Mais bon c'était, impossible. L'homme ce prépara a attaquer. Bon dieux ! J'arma mon point. Or de question que je creve a cause d'un fous allier. J'essaya de trouver une position de défence et regarda autour de moi. Je repéra plusieurs bout de bois, qui pourrait servir d'arme. A reculons, j'en pris un et le brandis devant moi.
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Kem Alran
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21.12.11 18:53
Kem n'entendit que légèrement Viladra arriver derrière lui. Ces semaines d'entraînement avaient tout de même servi à quelque chose. A présent, son ouïe était aussi fine qu'elle pouvait l'être. Il ne se faisait plus surprendre. La fille ne comprenait pas. Cela se voyait à son air ébahi et ses yeux ronds. Le paysan ne savait même plus ou ce mettre. Une fois que Viladra eut prodigué ces conseils, à savoir de ne pas tuer la fille, elle se remit en arrière. La marchombre, quant à elle, voyant la position d'attaque de Kem, chercha elle aussi une garde mais attrapa un bout de bois posé non loin de là. Kem ricana intérieurement. Le bois ne suffirait pas à l'arrêter.

Il ne dit cependant rien. Il allait s'amuser. La fille brandissait le bâton comme s'il était son unique chance de victoire. On voyait qu'elle était novice. Peut-être même n'avait-elle pas de maître, ne connaissait rien des Marchombres et avait cette allure d'origine. Kem s'ébroua légèrement. Ce n'était pas le moment de se poser ce genre de questions. Il commença à avancer vers elle, le regard se durcissant peu à peu. En général, les gens reculaient en voyant ses yeux vairons. Elle ne semblait pas les avoir vus pour le moment.


Il feinta à droite et frappa à gauche. Elle évita souplement. Il n'allait pas lui montrer tout son art dès le début. Non. S'amuser un peu, mais sans la sous-estimer. Elle aussi pouvait cacher des talents. Le combat débuta ainsi, semblable aux autres, une suite d'attaques, de parades, de défenses, de feintes. Kem évitait tout, l'autre moins. Son bâton l'empêchait d'agir comme elle le souhaitait. Kem augmenta l'allure et la force des attaques. Maintenant, cela allait vraiment débuter.


[désolé pour ce rp trèèèsss court, ce qui n'est pas dans mes habitudes, mais je ne pouvais pas faire grand chose sans utiliser le perso de Doubbhée et le faire agir.]
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22.12.11 14:55
L'homme sur de lui, s'approcha dangereusement. Je brandis mon bout de bois. Moi qui était d'habitude si sur de moi. D'habitude je n'avais jamais peur de mes adversaires de rues. Alors pourquoi celui-ci m'effrayer ? Car c'était le cas, alors qu'il s'approchait je sentis mon coeur battre, a cent à l'heure, mes genoux trembler légèrement. Pourquoi ce type m'attaquer ? Je m'en serais souvenu si je lui aurais piqué quelque chose, mais non. Je lui avais rien fait. Je reculai légèrement. Il arma son poing et essaya de me mettre un coup, je réussis a esquiver. Je savais que c'était un petit coup de chance. Ou peut être qu'il s'amusait. Il me faisait croire que je pourrais toujours esquiver ces coups, mais au fur et à mesure je me rendrais compte que non. Je savais me battre, oui, mais je sentais que contre lui je n'avais aucune chance. Il porta un autre coup, que je parai avec le bout de bâton. Il en mit deux autres, presque en même temps, j'en esquivai un mais l'autre je le pris en pleine poire et je tomba sur les fesses. Je me massa la joue, sa faiser sacrément mal, je le vis sourire sadiquement. Sa me mis en rage et je me releva. J'essaya de ne pas trembler, malgré mes jambes qui ne demandaient a faire que ça. J'avais aussi envie de m'enfuir a pleine jambes, mais je n'étais pas une poule mouillé. Oh ça non ! Or de question que je m'enfuis, comme une bonne a rien.

Tenant le bout de bois a pleine main, j'avançai légèrement et essaya de mettre un coup avec le bâton. Il évita le coup, très facilement. Je serrai des dents. Si je n'arrivais même pas à lui mettre un petit coup, comment pourrais-je m'en sortir ? Une personne, un peu raisonnable, aurais battus en retraite mais, pas moi. Je ne vous apprenez rien en vous disant que je n'étais pas du tous raisonnable. J'essayai avec la force du désespoir, de lui mettre un autre coup, mais il esquiva encore une fois, je soupirai. J'avais envie de pleurer comme une enfant. Mais a quoi ça me servirais, hein ? A par me mettre la honte ? Rien... Je ne sais pas pourquoi, mais il fallait que je parle. Peut être pour me donner du temps. Oui mais du temps pourquoi ?

-Pourrais-tu au moins me dire pourquoi tu m'attaques ? Car je ne comprend pas du tous. Je t'ai volais quelque chose ? Si oui, j'en aiaucun souvenir ! Donc pourquoi ? Et pis crotte, tu te pointes comme ça et tu m'attaques ! Je n'ai rien dit, enfin presque, mais tu me gaves ! Moi je n'irais jamais ainsi vers toi, chercher la bagarre ! C'est ta manière de te trouver des amies ? Un conseil, change vite de tactique ! Car personnellement en te comportent ainsi, tu vas plutôt te faire des ennemis ! Après je te dis ça comme ça ! Conseil d'amis, enfin, plutôt d'ennemis ! Vus que tu m'attaques en ce moment même !

Je le regardai droit dans les yeux et je remarquai qu'il avait les yeux vairons. Je clignai des yeux, étonner. C'était rare de voir des gens avec des yeux comme ça. Je regardai plus attentivement, mais de là où j'étais je ne voyais pas grand-chose. Malgré mon petit discours, je gardai le bout de bois devant moi. En le tenant dans mes mains, je me sentais moins... Comment expliquer ? Vulnérable. C'était bête je sais, mais c'est ce que je ressentais.
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Kem Alran
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30.12.11 13:05
La fille tentait vainement de le frapper avec son bout de bois. Pathétique. Kem évitait les coups avec autant d'aisance qu'il aurait eu pour tuer une mouche. Cherchant à gagner du temps, elle dit :

-Pourrais-tu au moins me dire pourquoi tu m'attaques ? Car je ne comprend pas du tous. Je t'ai volais quelque chose ? Si oui, j'en aiaucun souvenir ! Donc pourquoi ? Et pis crotte, tu te pointes comme ça et tu m'attaques ! Je n'ai rien dit, enfin presque, mais tu me gaves ! Moi je n'irais jamais ainsi vers toi, chercher la bagarre ! C'est ta manière de te trouver des amies ? Un conseil, change vite de tactique ! Car personnellement en te comportent ainsi, tu vas plutôt te faire des ennemis ! Après je te dis ça comme ça ! Conseil d'amis, enfin, plutôt d'ennemis ! Vus que tu m'attaques en ce moment même !

N'importe quoi. Elle ne disait rien d'utile. Et pourquoi devrait-il lui donner une raison à l'attaque ? Il ne dirait rien. A la place, il se remit en mouvement. Il frappa ou il pouvait. Elle évitait des coups, mais pas tous. Plusieurs fois il atteint sa cible. Elle devait être épuisée. Et ben....les Marchombres n'étaient pas aussi forts que cela, vu leur recrue. Il sourit et dit :

-Je pensais que vous, les Marchombres, savaient ce battre mieux que cela. C'est décevant.

Elle le regarda avec de grands yeux. Le paysan aussi d'ailleurs. Kem ne risqua pas un regard vers Viladra. Ne jamais détourner les yeux d'un combat. Jamais. Une seconde d'inattention pouvait renverser l'issue de l'affrontement. Elle avait toujours son bâton. A quoi cela lui servait-il donc ? A rien. Elle le pointait vers lui, sans l'utiliser pour attaquer. Et à peine pour se défendre. Il sortir son poignard. Il ne voulait pas la tuer, Viladra le lui avait interdit. Mais la blesser un peu, sa, elle n'avait rien dit. Lui laisser quelques marques, pour lui rappeler ce combat, serait sa signature. Il courut plus qu'il ne marcha vers elle et attaqua. Encore plus férocement qu'avant. Il feinta, attaqua, re-feinta...Et ainsi de suite. L'autre n'arrivait pas à suivre. Il était content. Quelques coupures apparaissaient déjà sur ces bras. Mais, alors qu'il la pensait fatiguée, elle utilisa enfin son arme de fortune. Elle frappa sur son bras, celui qui avait le poignard. Sous le choc, Kem lâcha l'arme. Quel imbécile !! Il recommença à éviter les coups. Car, oui, elle s'était enfin réveillée. Mais il ne se laisserait pas faire...


[désolée ce n'est pas super...]
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30.12.11 20:51
    La scène qui se déroulait devant les yeux d'Adelgard était totalement surréaliste. Un jeune homme sorti de nul part s'était mis en tête d'attaquer Doubhée sans aucune raison, tandis que cette dernière se défendait tant bien que mal. Et cerise sur le gâteau, une autre femme était là, se contentant de les observer. Au moins, il connaissait le nom de leur agresseur.
    Kem, puisque c'était ainsi qu'il s'appelait se permit de railler Doubhée qui avait tenté quelques passes avec son bâton.

    -Je pensais que vous, les Marchombres, saviez vous battre mieux que cela. C'est décevant.

    Tandis que la stupéfaction ramenait ses pinceaux et sa palette histoire de refaire une beauté à Adelgard, elle en profita pour improviser une petite esquisse sur le visage de Doubhée. La jeune fille ne semblait pas plus être une marchombre qu'Adelgard ou un de ses siffleurs. Feu ses siffleurs.
    Kem n'ajouta rien de plus, et dégaina un poignard avant de se ruer sur la gamine des rues. La main du berger s'égara près de la hachette. Il avait déjà tué auparavant, pour se protéger. Une fois. Un bandit qui avait décidé de torturer un siffleur pour son bon plaisir. Adelgard n'avait pas oubliée le bruit de la lame se coinçant entre les deux vertèbres, ni le regard d'horreur de l'homme qu'il avait achevé d'une main experte, habitué à donner la mort à ses bêtes lorsque le moment était venu de les manger. Oui, il avait déjà tué, mais il ne souhaitait pas le faire de nouveau. En vérité, il redoutait le combat.
    Mais s'il le fallait, il se battrait à mort.

    À sa grande surprise, la jeune fille plaça un coup bienheureux qui atterrit pile sur l'extérieur du coude de Kem, envoyant une désagréable décharge électrique courir le long de son bras, et lui faisant lâcher son arme sous le coup. Si l'on pouvait faire des trous avec son regard, celui qu'il lança à Doubhée l'aurait sûrement réduite à l'état de simple gruyère. C'était l'instant qu'Adelgard attendait.
    Il bondit en avant, sa houlette tête vers le bas. Puis, d'un mouvement habile, comme il attraperait le jarret d'un siffleur rebelle, il crocheta sa cheville avec la partie métallique de la houlette, et tira un coup sec. Comme prévu, leur agresseur s'effondra, totalement déséquilibré. Il se remit vite sur ses jambes, bien décidé à leur faire la peau, mais le berger avait eu le temps de ramasser son poignard et de l'expédier dans ce qui ressemblait vaguement à une bouche égout, avant de se replacer en une position qui aurait vaguement pu ressembler à celle d'un combattant ivre.
    Un petit coup d'œil lui confirma que la femme n'avait pas bougé, observant d'un air critique la situation. On avait l'impression qu'elle regardait tout simplement quelques chatons se battre tant elle avait l'air inaffectée.

    Adelgard savait qu'il ne pourrait pas lui faire deux fois le coup de la houlette. Doubhée s'était rangée à ses côtés, et ce fut lui qui prit la parole.

    - Écoutez... Je ne sais pas qui vous êtes, ni ce que vous voulez. Mais si vous voulez tuer cette jeune fille, je ne vous laisserai pas faire, dussais-je en périr, déclara-t-il d'une voix forte.

    Entre une gamine des rues et une homme des plaines, il y aurait peut-être une légère différence... Que le berger souhaitait bien exploiter. Il ne savait pas se battre, mais il avait peut-être réussi à déstabiliser leur opposant une fraction de seconde.
    Gagner du temps. Surtout, gagner du temps. Quand la cloche sonnerait sept heures, les rues se rempliront de nouveau, et ils auraient une chance de s'en sortir.


Spoiler:
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Viladra Memphis
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02.01.12 19:49


.:I Un dénouement pour le moins inhabituel... I:.


"Un damné descendant sans lampe,
Au bord d'un gouffre dont l'odeur
Trahit l'humide profondeur,
D'éternels escaliers sans rampe,

Où veillent des monstres visqueux
Dont les larges yeux de phosphore
Font une nuit plus noire encore
Et ne rendent visibles qu'eux ;"



Orage municipal [libre] 86141034lj

Cette rencontre fut fort enrichissante pour moi. Il ne me fut néanmoins que peu de temps pour que je me rende compte que la gamine qu’affrontait Kem n’était pas encore une apprentie. Sa souplesse, sa façon de se mouvoir… Elle avait un potentiel très intéressant et si je ne m’en mêlais pas, elle risquait fort d’attirer l’attention de l’un des leurs et serait sous peu recrutée. Devais-je tenter d’en faire l’une de mes élèves ? La formation prenait du temps et malgré mon talent indéniable j’avais déjà bien assez d’apprentis qui accaparaient beaucoup de mon temps… Non, ce n’était pas raisonnable de ma part. L’issue de cet affrontement déciderait mes actions…
L’homme à coté n’avait pas réagit depuis son exclamation surprise. Il était nouveau ? A Al’far les agressions étaient aussi communes que les vols. Un touriste ? Vu son accoutrement il n’était pas issu de la société et avait donc peu de chances d’être originaire d’Al’jeit qui abritait que des nobles pour la plupart des habitants. Un simple voyageur, nous allons dire…
Toujours tranquillement adossée contre le tronc d’un arbre, les bras croisés, je voyais Kem lancer les hostilités rapidement sans engager la conversation. Son attention était entièrement prise par le combat… C’était un point que je lui avais maintes et maintes fois rappelé : ne te laisse pas distraire. L’erreur qu’il avait commise avec la petite rêveuse semblait avoir porté ses fruits… Il n’était pas encore tout à fait mûr à mes yeux mais son niveau atteignait presque celui des mercenaires de base. Bientôt la cérémonie arrivera et il recevra le titre d’enfant du chaos accompli…

« Heureuse ?
Heureuse ? Non, je dirais plus que je suis satisfaite.
Faire des machines à tuer…
Je les considère comme des êtres vivants. Ils reçoivent l’amour que je n’ai pas pu transmettre à une éventuelle famille après tout…
De l’amour ??
Oui, j’aime les enfants du chaos comme si c’était le miens. Cela ne se voit pas au premier abord mais c’est pourtant le cas… »

Effectivement, lorsque je posais mon regard sur l’un de mes élèves, je ressentais un sentiment au-delà de l’amour qu’une mère pouvait éprouver pour son fils ou sa fille. C’était bien plus que cela… Il était évident que je n’hésitais pas à les corriger physiquement lorsqu’ils dépassaient les limites, ou qu’au contraire qu’ils ne les atteignaient pas, mais c’était parce que je les aimais. Aimer… Un verbe très étrange chez moi. Les hommes qui avaient partagé ma couche avaient tous péri… Et le seul que j’aurais voulu voir encore en vie, à mes cotés, avait été tué sous la main des marchombres. Mais après tout, il restait encore présent à mes cotés, c’est grâce à son sacrifice que j’en suis là aujourd’hui… Là voie de la pseudo paix ne m’avait rapporté. Alors que celle du chaos, celle du seigneur des ténèbres, celle qui éclairait mes pas de sa lumière sanglante… Oui, elle avait forgé tout ce qui était de moi. Je lui vouais une dette éternelle… Et si jamais je venais à mourir, cela aurait été pour quelque chose de bien. Ce monde pourri devait bruler… Et ce serait alors de ses cendres que je créerai quelque chose de nouveau, de neuf, et tout cela sous le regard sombre et terriblement hypnotisant de mon maitre obscure…

Je pensais que vous…

La voix de mon élève me ramena à la réalité et je le vis se jeter à nouveau dans la bataille. Non… Trop de précipitation. Cette fillette n’avait pas reçu d’entrainement, elle était plus faible que lui, c’était certains… Mais je lui avais plusieurs fois répété de ne jamais sous-estimer personne, que ça parte d’un enfant armé d’un cure dent à un frontalier hors pair. Une erreur qu’il corrigera lorsqu’elle se retournera contre lui, ce n’était pas très grave…
En réponse à mes pensées, la jeune fille traversa sa garde et frappa durement son poignet, envoyant son arme voler à les pieds. Et voila…
Je le regardai rattraper son équilibre et se remettre souplement en garde, ce qui réduit mon mécontentement. Les réflexes avaient réussi à bien s’intégrer dans son être… Bientôt je lui enseignerai la technique qui lui permettra de développer ses sens au-delà de l’entendement humain et il pourra porter avec fierté la marque de mon passage dans sa vie. Bientôt…

« Le type parle !
Je n’écoutais pas… »

L’homme s’était approché de moi pour ramasser le poignard de mon apprenti. J’avais hésité à le tuer sur le moment mais après tout, ce combat n’était pas le miens… Et j’avais tout de même trop de fierté pour m’en prendre à un non combattant qui ne souhaitait que voir la fin de cette mascarade. Oui, il n’était rien pour moi, mais je sentais que son intervention pourrait pimenter un peu ce petit épisode.
Lorsqu’il menaça mon apprenti, lui disant qu’il n’hésiterait pas à mourir pour cette enfant, j’esquissai un mince sourire et jetai un coup d’œil à l’horloge de la place. Dans une dizaine de minutes à peine, la rue serait bondée… Etait-cela qu’ils attendaient ? Les mercenaires venaient et partaient lorsqu’ils le désiraient… La garde impériale n’était qu’un détail à mes yeux. Aux miens. Pas à ceux de Kem… Il était encore trop faible pour affronter la légion noire et même les plus puissants des soldats de l’armée pourraient le mettre en difficulté. Je n’avais pas modelé son être pour qu’il meure maintenant. Aucun de mes apprentis ne périraient tant que je serais encore vivante… Ne vous faites pas d’illusion.
Décidant qu’il était temps de mettre fin à ce spectacle fort distrayant, je décroisai les bras et m’avançai de quelques pas, me positionnant légèrement devant mon élève, posant nonchalamment mon avant-bras sur son épaule.

La mort ne vous fait pas peur au point que vous seriez capable de perdre bêtement la vie pour une jeune fille ? Demandais-je d’un ton léger à l’homme qui s’était placée à coté de la jeune fille. C’est une bonne chose… Il ne faut pas craindre la mort, après tout… Ce n’est qu’un passage.

Tendant une main, un poignard se matérialisa dans ma paume. J’avais fait en sorte qu’il bascule entièrement dans la réalité… Effilé pour l’éternité, il trancherait les matériaux comme du beurre et avait acquit par ce simple dessin une valeur monétaire très élevée. Le tendant à Kem, j’attendis qu’il le prenne avant de le regarder d’un air glacial malgré le léger sourire qui ornait toujours mon visage.

Fais en sorte de ne plus le perdre, cette fois… Où je ferais en sorte que tu ailles le chercher avec le châtiment qu’il se doit. A ton niveau, se faire désarmer par une fillette n’est pas concevable… Mais tu as encore le temps de progresser. Tu es excusé.

Enlevant mon bras de son épaule, je posais une main sur la garde de mon épée mais ne fis pas mine de le dégainer. Cette fille ne rejoindrait pas nos rangs… Je voyais presque la pureté de son âme jaillir de son corps, elle n’était pas faite pour le chaos. En revanche, sous la formation d’un stupide marchombre, elle deviendrait par la suite un adversaire peut-être digne de nous affronter… Et gagner une guerre sans mener de batailles n’était pas ce que je souhaitais. J’allais la laisser fleurir pour pouvoir la cueillir plus tard. Ne dit on pas qu’il fallait prendre soin de ses proches mais aussi de ses ennemis ? Non ? Et bien c’est ce que je pensais.
La cloche sonna le coup de sept heures tandis que des passants commençaient déjà à circuler, nous observant d’un air surpris. Nous ne nous battions plus pourtant et je ne dégageais aucune animosité apparente. Kem en revanche était essoufflé et ses traits reflétaient encore le désir de se battre tandis que la poitrine de la jeune fille se soulevait de manière saccadée. Toujours avec un sourire froid, je me remis à parler.

Les hommes manquent de courage… Mais vous semblez en faire preuve. Dis-je alors à l’inconnu. Dommage que tous les mercenaires ne fassent pas de même… Ne nous voyez pas comme des lâches, tout cela n’était que simple entrainement… Il faut bien entretenir le corps, n’est-ce pas ? Le plus inquiétant viendra plus tard. Pas tout de suite.



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03.01.12 18:46
Spoiler:

    Juste après sa petite intervention, la femme décroisa les bras et avança d'un pas calme vers eux, venant se ranger auprès de leur agresseur, et s'appuya tranquillement sur lui, comme si de rien n'était. Adelgard plissa les yeux. Les choses tournaient mal. Enfin, encore pis qu'elles ne l'étaient déjà. Elle s'adressa à lui comme si elle discutait dans une auberge.

    - La mort ne vous fait pas peur au point que vous seriez capable de perdre bêtement la vie pour une jeune fille ? C’est une bonne chose… Il ne faut pas craindre la mort, après tout… Ce n’est qu’un passage.

    Un rictus déforma le visage du berger. Sa vie avait changé en beaucoup de choses depuis la veille. Il avait vécu dans une transe onirique, alignant ses pas dans la brume épaisse de son esprit. L'euphorie de la nouveauté s'était emparée de lui, et le fait d'avoir frôlé la mort l'avait enivré comme jamais. Aussi, ce fut d'une voix claire qu'il déclara :

    - Je serais mort à l'heure qu'il est, dévoré par des Raïs dans les plaines dehors, ne fût-ce pour un miracle. Ma vie ne pèse au final pas bien lourd, et peut-être cette surprise m'aura-t-elle permis de le réaliser.

    Il s'était efforcé d'adopter un ton assuré, comme s'il ne craignait pas ces deux individus, mais au fond de lui il était terrifié. Ses mâchoires crispés, ses phalanges blanches et ses genoux peu assurés trahissaient évidemment sa peur de l'affrontement, mais il ne fuirait pas. Il avait bien vu où cela l'avait mené la veille.
    De son côté, la femme posa la main sur la garde de son épée. La tension s'éleva d'un cran, et Adelgard posa la sienne sur la hachette à sa ceinture. Idiot. Il n'avait pas l'ombre d'une chance et le savait. Mais s'il fallait mourir, que ce fût ici plutôt que dans l'obscurité de la nuit, sous le joug des guerriers cochons.

    Loin au-dessus d'eux, la cloche retentit sept fois. Les écluses du peuple s'ouvrirent, et un flot ininterrompu de personnes se déversa dans les rues. Et alors que les premiers visages venaient séparer les quatre combattants, les dernières paroles de la femme retentirent.

    - Les hommes manquent de courage… Mais vous semblez en faire preuve. Dommage que tous les mercenaires ne fassent pas de même… Ne nous voyez pas comme des lâches, tout cela n’était que simple entrainement… Il faut bien entretenir le corps, n’est-ce pas ? Le plus inquiétant viendra plus tard. Pas tout de suite.

    Il n'eut même pas le temps de répondre. Un homme passa entre eux, et une seconde plus tard, ils étaient partis. Et il ne fallait pas compter sur Adelgard pour leur courir après. Non, au lieu de quoi, il s'accorda le luxe de quelques secondes de réflexions. Il déploya son bras afin de retenir Doubhée qui partait déjà ailleurs, et se retourna. il était largement le plus vieux ici, et ferait mieux de veiller sur elle. D'autant plus qu'elle était blessée.

    - Tu vas bien ? lui demanda-t-il, en lui examinant les bras. Les plaies étaient superficielles, mais au moins d'eux d'entre elles auraient mérité quelques points de suture. S'il savait coudre les vêtements, pour les gens, c'était une autre histoire. Il va falloir soigner ces vilaines blessures... Tu saurais où te procurer du thé ?

    Drôle de demande. Les feuilles de thé sont en effet peu connues pour leur propriétés coagulantes et antalgiques...
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24.01.12 9:33
Spoiler:

    Le jeune homme dut bien vite se rendre à l'évidence : la jeune fille était complètement sonnée par ce qu'il venait de se passer, en état de choc. Bon, il semblait qu'il allait devoir improviser, ce qui était génial, étant donné qu'il ne connaissait rien à la ville. Et elle ne disait rien, apparemment en état de choc ; c'était toutefois assez compréhensible, vu que l'on venait d'essayer de la tuer.
    Il s'astreignit à réfléchir vite, et bien. Ses blessures étaient la première priorité, même si elles n'étaient pas très grave.
    Aussi, il se mit en direction de la taverne qu'ils venaient de quitter, qui avait subi comme un regain d'activité avec les coups de cloche de sept heures. Adelgard y fit irruption en traînant à moitié la jeune fille, ce qui attira instantanément l'attention de tous les clients, qui vinrent former un nuage de badauds autour d'eux. Il tenta de jouer des coudes jusqu'à une table, mais c'était inutile, engloutis qu'ils étaient sous le flot des clients.

    Du moins, jusqu'à ce qu'une sorte de colosse les écarte tous en marchant à travers eux, et débarrasse une table d'un revers de main
    - Pose-la là.
    Et bien sûr, Adelgard s'exécuta. Les dix minutes qui suivirent furent consacrées au soin des blessures de Doubhée : le berger trempa quelques feuilles de thé dans l'eau bouillante avant de les apposer sur les plaies, épongea le surplus d'eau, puis fit quelques bandages avec un linge relativement propre. Il avait l'habitude de faire la même chose avec des siffleurs et, n'en déplaise à la demoiselle, la situation n'était pas très différente.
    Une fois la chose finie, il la laissa aux mains du patron, qui alla la coucher dans une chambre à l'étage, afin qu'elle se repose.
    Le berger alla pour s'asseoir lorsque le colosse qui les avaient sauvé de la noyade dans la foule l'interpella, et lui fit signe de venir à sa table...
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