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Un convoi..spécial [privé Roxane]
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Roxane
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06.04.12 23:26
-Ce que nous avons à vous annoncer est douloureux. Il vaudrait mieux nous asseoir.


La femme fronça les sourcils, toujours méfiante. Et je la comprenais. Deux inconnues qui débarquaient comme cela, sans raison, et qui disait connaître votre mari…Cela peut porter à confusion. Et à la peur, aussi.
Mais, d’un geste de la main, elle nous indiqua que nous pouvions rentrer et s’assit, nous montrant les chaises pour que nous fassions de même. Nous nous exécutâmes, mais refusâmes le dîner qu’elle nous offrait. Après quelques instants de silence, la dame, ni tenant plus, demanda :

-Est-ce…si grave ?


Killian hocha la tête et lui répondit sérieusement :

-Je le crains. Votre mari…est parti en convoi n'est-il pas ?


Elle acquiesça à son tour, le visage se déformant peu à peu : elle avait peur de comprendre.

-Oui...Mais pourquoi demandez-vous cela ?


La jeune marchombre se tourna alors vers moi, et je compris immédiatement où elle voulait en venir. Plutôt que des mots, il fallait lui montrer où nous voulions en venir. Et une preuve de l’acte faisait vraisemblablement bien l’affaire.
Je sortis alors le médaillon et l’argent, le déposant sur la table. La femme me regarda, espérant qu’elle se trompait. Mais devant la ténacité de mon regard, elle s’écroula en larmes et serrant le bijou contre son cœur.
J’étais tellement désolée pour elle. Et je supportais difficilement de voir quelqu’un pleurer. Cela me faisait horriblement mal, moi qui avait pour habitude d’être heureuse…

-Nous sommes désolées…les Raïs ont attaqué et l'escorte n'était pas assez nombreuse…


La phrase avait été dite dans un souffle, un murmure. Ce n’était pas facile pour elle non plus d’endosser ce rôle. Je me sentais désolée de devoir lui infliger ça, mais je n’aurais jamais eu la force de le faire. Ou bien j’aurais menti. J’aurais juré qu’il était encore vivant, et aurais laissé l’espoir envahir la femme de Bartoloméo, juste pour voir ses traits se détende.
Les deux petites filles interrompirent mes pensées en déboulant dans la pièce. Elles furent d’abord curieuses, nous dévisageant Killian et moi tour à tour, puis portèrent leur attention vers les pleurs de leur mère.
La plus petite pencha légèrement la tête, comme moi je le fais lorsque je ne comprends pas quelque-chose, et questionna sa maman :

-Pourquoi tu pleures ?


L’autre, convaincue que c’était notre faute-elle n’avait d’ailleurs pas totalement tort- nous lança un regard hargneux avant de nous menacer :

-Que lui avez-vous dit ? Maman ne pleure jamais ! Attendez que papa rentre !


Leur maman les prit toutes les deux dans ses bras et les cajolèrent, prête à leur annoncer la nouvelle. Killian me fit signe qu’il était temps pour nous de sortir de la bâtisse, et je m’empressai de la suivre, ne voulant pas entendre la nouvelle être révélée.
Un court instant passa, et j’entendis les petites fondrent à leur tour en larmes. Je baissai la tête, honteuse. J’avais à nouveau besoin de faire le deuil. Et donc d’être seule.
Je ne dus pas demander à mon amie de me laisser tranquille un moment, car elle partit de son côté, caressant distraitement son cheval.
Je me dirigeai alors vers la rivière où les petites jouaient quelques minutes plus tôt, et repliant mes jambes contre ma poitrine, je déposai ma tête dessus, croisant mes bras.
Je ne sais pas au juste combien de temps suis-je restée ainsi. Mais j’étais sur le point de m’endormir, après avoir autant pleuré, lorsque les bruits de pas de Killian me tinrent éveillées. Elle s’assit à mes côtés et me dit doucement :

-Il faudra sans doute que nous dormions dehors, Roxane.


Elle fit une pause avant de reprendre :

-Viens. Nous allons nous installer non loin de la maison. Comme sa demain nous pourrons leur dire au revoir.


Je ne répondis rien, ne faisant même aucun geste. Je n’avais pas la force de dire ou de faire quoique se soit.
Je me contentai de suivre Killian et la regardai faire le feu, les yeux vident de tout émotion. La demoiselle avait encore de quoi manger sur elle, aussi nous grignotâmes un peu. Nous n’avions pas tellement faim…Le cheval de la marchombre se coucha près de nous, et elle m’indiqua que je pouvais dormir près de lui si je le voulais.
Je m’exécutai aussitôt, tombant de fatigue. Ma dernière pensée, avant de sombrer dans les bras de Morphée, fut assez idiote. Je me demandai comment un cheval pouvait être aussi intelligent, et m’attendais à ce qu’il me réveille en étant soudainement doté de parole.

Le lendemain, je fus la première réveillée. Je m’étirai en baillant, oubliant ce que je faisais ici. C’est lorsque je me tournai vers la maisonnette que je me rappelai.
Je soupirai, et entrepris de me déshabiller pour me rafraîchir les idées dans l’eau pure du cours d’eau.
Alors que j’émergeai ma tête de sous l’eau, je fus soudain éclaboussée. Je vis Killian nue elle aussi, qui m’avait rejointe.
Je souris et nous commençâmes à nous chamailler en nous aspergeant comme deux gamines. Puis nous nous rhabillâmes et mangèrent les restes de la veille.

-Tu crois que la maman se doute que nous sommes encore ici ?


Juste au moment où je formulai cette question, elle surgit de la maison. Nous nous observâmes un instant, le silence régnant sur les lieux.
Puis la femme se rapprocha de nous et murmura, tête baissée :

-Je vous remercie de m’avoir prévenue. Cela va être difficile maintenant, mais j’arriverai à surmonter cette impasse.


J’hochai la tête, et souris faiblement. Puis je lui dis, mettant mes mains sur les siennes :

-C’est ce que Bartoloméo aurait voulu. Il préfère vous voir sourire que pleurer, je n’en doute pas.


-Merci.


Elle lâcha mes mains, et prit Killian dans ses bras, lui murmurant des mots que je ne saisis pas. Puis elle s’éloigna et rentra chez elle après nous avoir fait signe.
Je suivis la marchombre qui quittait les lieux en marchant aux côtés de son cheval, silencieuse. Après un moment qui me parut une éternité, je lâchai :

-Où allons-nous, maintenant ?


Je voulais que nous profitions enfin de notre nouvelle rencontre. Quelque-chose me disait qu’elle serait pleine de surprises…

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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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07.04.12 10:44
Lorsque Killian se réveilla, elle était seule. Enfin, pas isolée, mais Roxane ne dormait plus. Taï'Dashar devait être quelque part en train de brouter, elle ne s'inquiétait pas, il reviendrait au moindre appel. Elle se leva et chercha la Rêveuse du regard. Mais elle ne la vit pas. Elle la sentit.

Elle sentit son odeur, sous l'eau. Alors, souriante, elle se déshabilla près de la mare, posa ses vêtements et toutes ses armes –comment faisait-elle pour en cacher autant sur elle ?- et se glissa dans l'eau froide. Elle se prépara, sentant Roxane approcher de la surface et, lorsque sa tête jaillit, elle l'aspergea. Comme des enfants.

Elles rirent et s'éclaboussèrent mutuellement pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'elles soient essoufflées et décident de sortirent. Elles se rhabillèrent donc, et Killian n'eut pas besoin de répondre à la question de Roxane. Elle avait senti la femme approcher.


-Je vous remercie de m’avoir prévenue. Cela va être difficile maintenant, mais j’arriverai à surmonter cette impasse.


Roxane sourit, lui prit les mains et lui parla doucement, comme elle savait si bien le faire. La veuve la remercia, s'éloigna et prit Killian dans ses bras. Celle-ci fût surprise, ne s'y attendant pas. Elle lui murmura :

-Veillez sur elle, jeune fille. Vous m'avez l'air d'être quelqu'un de très courageux et de très fort. Guidez là avant que ses sentiments ne la fassent chavirer.

Puis elle s'éloigna. Killian, distraitement siffla Taï'Dashar qui vint rapidement et elle marcha à ses côtés, Roxane les suivant, en silence. Pourquoi la femme avait-elle dit cela ? "Avant que ses sentiments ne la fassent chavirer". Roxane était sensible, comme tout bon Rêveur qui voit quelqu'un mourir ou qui annonce de mauvaises nouvelles. Ne la fassent chavirer…Peut-être voulait-elle dire par là qu'elle ne devait pas se laisser abattre. Ce qu'elle ne faisait pas. Roxane faisait son deuil et continuait à avancer par la suite, comme tout le monde.

Elle grava cette phrase dans sa tête. Cela pourrait peut-être servir plus tard.


Roxane brisa le silence :

-Où allons-nous, maintenant ?

Killian sourit et grimpa sur son étalon, Roxane se plaçant derrière. Elle le lança au trot, sortant de la clairière. L'horizon était infini, plein d'aventures, de rencontres et de surprises. Killian n'avait guère envie de retourner à Ondiane pour le moment, et elle sentait que Roxane partageait son avis. Son odeur le clamait à des kilomètres à la ronde. Joie, excitation, un peu de peine encore…

-Et bien…Que dirais-tu de visiter les alentours quelques temps avant de retourner à Ondiane ?

Elle se retourna sur sa selle et vit que Roxane arborait un immense sourire. Elle était d'accord, donc. Elle talonna Taï'Dashar pour qu'il aille au petit galop. Le vent soufflait doucement, s'infiltrant dans sa magnifique crinière. Killian savait qu'il y avait un petit village non loin de là. Y aller pour faire le plein de provisions et ensuite visiter la région. Un beau programme en perspective qui réjouissait tout le monde, même la monture.

Elles galopèrent ainsi une demi-heure, jusqu'à ce que les maisons apparaissent. Arrivant sur place, elle confia le cheval aux bons soins d'un palefrenier, après lui avoir tendu une petite somme tout de même.

-Que dirais-tu d'aller dans une auberge profiter un peu ? Demanda-t-elle.

Roxane était tout sourire et elle se laissa guider par la Marchombre. Entrant dans l'auberge principale, la seule d'ailleurs, elle s'installa à une table au fond, dos contre le mur, comme toujours et attendit le serveur qui vint rapidement. Elles commandèrent et attendirent que le jeune homme soit partit pour discuter.

Souriante, Killian demanda :


-Alors, qu'as-tu envie de faire tout à l'heure ?

Roxane avait bien le droit de choisir…Elle pouvait décider d'aller n'importe où, Killian la suivrait, et en plus, la protégerait. Avoir un Marchombre auprès de soi était une chance comme dirait certains…
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Roxane
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08.04.12 12:32
En guise de réponse, j’obtins un sourire. Killian monta sur son cheval et m’aida à faire de même. Puis nous sortîmes de la petite clairière dans laquelle la maison trônait, abandonnant la femme et ses enfants.
Je levai le nez vers le ciel, ravie de constater qu’il était toujours aussi bleu. Quelques nuages blancs semblaient courir vers un horizon inconnu, et je m’amusai à essayer de deviner des formes.
‘Un petit lapin !’, constatai-je avec plaisir. Mais le vent en dissipa une partie et il se transforma avec mon imagination en une petite boule de poil. Je ne cherchai même pas à trouver la race ou un nom quelconque à la nouvelle bestiole cotonneuse car je savais de toutes manières que je possédai une imagination beaucoup trop débordante et qu’elle n’existait et n’existera jamais.

-Et bien…Que dirais-tu de visiter les alentours quelques temps avant de retourner à Ondiane ?


La jeune marchombre se tourna vers moi, guettant une réaction, et à mon tour je lui offris un sourire. Un vent léger passa dans mes cheveux, les faisant voler pour un instant.
Je reportai ainsi mon attention aux nuages, et failli lâcher un ‘ooooh’ attendri lorsque j’en remarquai un en forme de cœur.
Aussitôt, je pensai à Rasinar. Que faisait-il, lui, à cet instant précis ? Est-ce qu’il se déciderait enfin à venir me voir ?
Et puis, si ça tombait, il était déjà passé plusieurs fois dans ma chambre, mais n’avait jamais vu personne. Je voyageais souvent, moi aussi. Cette idée m’attrista mais je n’en laissai rien paraître.
Après un moment, des petites maisons pointèrent leur bout de leur nez, et nous nous arrêtâmes. Le cheval fut laissé aux soins dans un garçon d'écurie, et commencèrent à marcher à travers le petit village. Quelques paysans leur dirent bonsoir, enjoué de voir de nouvelles têtes, et nous répondîmes à notre tour, souriant poliment.
Puis Killian me demanda :

-Que dirais-tu d'aller dans une auberge profiter un peu ?


L’idée de passer la nuit dans la petite auberge que j’apercevais dans le coin là-bas me réjouissait. Elle était assez grande, en bois et possédait un deuxième étage, le premier étant sans aucun doute réservé à la restauration.
Aux petites fenêtres étaient accrochés divers plantes, répandant leur parfum dans l’atmosphère. Vu l’état parfait du bâtiment, on pouvait deviner qu’il avait été construit il y a peu.
Nous pénétrâmes donc dans l’auberge, saluant les différents clients, et nous installâmes dans un coin à l’abris des regards. Nous ne dûmes par attendre longtemps que le serveur arrive pour prendre notre commande.
Pour ma part, j’avais opté pour une simple salade, accompagné cependant d’un dessert local. Hé oui ! Ma gourmandise avait la fâcheuse habitude de prendre le dessus.

-Alors, qu'as-tu envie de faire tout à l'heure ?


Je laissai un instant de blanc, réfléchissant à ce que nous pourrions faire ici. Je ne sais pas s’il y avait une attraction quelconque ici, du genre un cirque ambulant ou des choses comme cela.
Aussi, lorsque le serveur revint avec nos plats, je lui demandai :

-Excusez-moi…Est-ce qu’il y a une soirée spéciale ce soir ?


Il parut surpris de ma question, comme si j’avais été plus idiote qu’autre chose, puis me répondit en souriant :

-Hé bien oui…Aujourd’hui je pense que des cracheurs de feu et des jongleurs sont en ville et vont faire un petit spectacle…Ensuite il y aura un conteur et sans doute de la musique où vous pourrez danser, mesdemoiselles…


Il nous adressa un clin d’œil et je me tournai vers Killian, toute excitée :

-Voilà ce que nous allons faire ! Bon, dans un premier temps nous allons nous promener aux alentours juste à deux, pour parler du passé, du présent et du futur…


Je me tus, réfléchissant à la suite. Il allait falloir qu’on se prépare pour cette fête…

-Oh ! Et puis après, on ira nous acheter des petites robes ! On va se faire super belle ! On va se laver, s’apprêter, se parfumer un peu aussi et on va se rendre à la petite animation…


Je pris une bouchée de ma salade et mâcha longuement, songeuse. Cette soirée promettait d’être mémorable ! Nous allions nous amuser comme des folles et puis surtout nous rapprocher. Cela faisait tellement longtemps que je ne m’étais pas amusée comme cela, alors il fallait à tout prix que j’en profite un maximum.
J’achevai enfin :

-Puis nous irons nous coucher, trop crevées pour faire autre chose !


Je lâchai un petit cri de victoire, super heureuse. Il y avait un bail que je ne m’étais pas sentie aussi bien, vous savez…


[Hs : tu peux continuer et t’arrêter quand on discute à deux en se baladant x]
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Killian Delkaïron
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08.04.12 13:36
Roxane demanda au serveur s'il y avait quelque chose de spécial d'organisé dans le village. Les regardant étrangement, il répondit enfin :

-Hé bien oui…Aujourd’hui je pense que des cracheurs de feu et des jongleurs sont en ville et vont faire un petit spectacle…Ensuite il y aura un conteur et sans doute de la musique où vous pourrez danser, mesdemoiselles…


Il repartit après leur avoir adressé un clin d'œil pour le moins suggestif. Killian sourit et reporta son attention sur la Rêveuse qui était toute excitée.

-Voilà ce que nous allons faire ! Bon, dans un premier temps nous allons nous promener aux alentours juste à deux, pour parler du passé, du présent et du futur…

L'idée était merveilleuse. Se promener ensemble, parler de tout et de rien. Cela faisait longtemps que la Marchombre ne s'était pas posée pour ne rien faire. Roxane continua à dérouler le programme :

-Oh ! Et puis après, on ira nous acheter des petites robes ! On va se faire super belle ! On va se laver, s’apprêter, se parfumer un peu aussi et on va se rendre à la petite animation…

Porter des robes ? Killian sourit mais intérieurement, cela ne lui plaisait guère. Elle se sentait vulnérable en robe. Mais bon. Elle savait comment faire, l'avait déjà fait et le referait. Tout pouvait arriver et elle était de nature prudente. Mettre la robe par-dessus ses vêtements de cuir, après avoir desserré la couture arrière pour que, en cas de besoin, elle soit vite arrachée. Très simple et pourtant un travail minutieux.

Elles mangèrent en silence, après que Roxane ait achevé en disant qu'ensuite elles dormiraient. Oui, dormir dans un bon lit confortable ne serait pas de refus. Elles payèrent l'aubergiste, réservèrent une chambre et y montèrent.

La chambre était spacieuse. Deux grands lits séparés par une table de chevet, une immense armoire et une salle de bains adjacente. Regardant par la fenêtre, Killian vit qu'elle donnait sur la rue. Elle voyait tout de là-haut. Elle vit donc les habitants préparer les banderoles, les tables et les bancs pour la fête du soir. Ce serait inoubliable.

Satisfaites, elles redescendirent et sortirent de l'auberge, souriantes. Le soleil chauffait le tout, les oiseaux chantaient…qui aurait cru que deux jours avant des Raïs avaient tués la moitié d'un convoi ?

Elles déambulaient entre les échoppes, admirant de-ci de-là les articles, plaisantant entre elles. Puis elles s'installèrent contre un grand arbre, à l'ombre et un peu à l'écart de l'agitation.

Killian se sentit revenir en arrière, lorsqu'elle était Frontalière et que, là-bas aussi, elle s'adossait contre un arbre lorsqu'elle n'avait pas d'entraînements.

Roxane lui parlait de sa vie de Rêveuse, riant sur des anecdotes pour le moins croustillantes. Killian se taisait, l'écoutait, comme elle savait si bien le faire. Roxane avait une vie passionnante aussi. La sienne…bof…

Les Rêveurs n'étaient pas tous inactifs et sans intérêts ! Killian l'apprit aussi, lorsque Roxane lui raconta les punitions extravagantes des vieux rêveurs.

A la fin, Roxane riait tellement qu'elle se tenait les côtes.


-Et bien…on peut dire qu'ils t'en ont fait voir de toutes les couleurs ! Ria Killian.

Jamais elle ne s'était sentie aussi détendue depuis son envol. Jamais. Et elle appréciait la Rêveuse. Tout n'était que naturel avec elle. Et Killian aimait cette simplicité.

-Je n'ai malheureusement pas d'anecdotes aussi croustillantes…Ou alors je n'en vois pas dans l'immédiat. Mais tu as le droit de me poser toutes les questions que tu souhaites. Et moi je réfléchirais aux questions que je pourrais te poser.

Roxane regarda le ciel, comme si elle réfléchissait. Killian attendit donc. Les questions l'aideraient à cibler le tout…il y avait tant de choses…
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Roxane
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11.04.12 19:11
Nous terminâmes donc de manger, moi me délectant sans le caché de mon fabuleux dessert…Je lâchai des ‘mmmmh’ à tort et à travers, si fort que plusieurs clients eurent envie d’y goûter et en demandèrent…
Ainsi, lorsque Killian et moi allèrent payer notre séjour à l’auberge, l’aubergiste nous réduit un peu le prix de la chambre, reconnaissant. Moi je ne pouvais m’empêcher de rougir, honteuse d’avoir fait autant de bruit…
Mais j’oubliai rapidement cet incident en découvrant notre petite chambre qui me sembla être un petit paradis sur terre…Evidement, la route sur les chariots ayant été tout de même longue n’avait pas été des plus confortable. Alors cette chambre spacieuse avec deux grands lits à baldaquins tellement moelleux qu’on pouvait rebondir dessus (j’ai essayé !), une énorme garde-robe pouvant contenir des milliers de vêtements et une salle de bain des plus élégantes me faisait vraiment, vraiment l’effet d’un paradis !
Je m’allongeai un moment sur le lit pour me reposer, mon amie scrutant l’extérieur par la fenêtre puis nous partîmes de bonne heure pour pouvoir nous balader.

Un petit marché était ouvert sur la place, et nous vagabondâmes parmi elles, goûtant les saveurs que les marchands nous proposaient ou moi essayant un tissu dont l’un me ventait la qualité. Killian elle, avisa un étalage avec des armes différentes et je ne pus m’empêcher de sourire : elle était vraiment une marchombre.
Je repérai facilement une boutique de vêtements, et me promis de la visiter après notre ballade pour nous trouver des robes (en promotion !).
Nous nous éloignâmes alors un peu du village, près d’un énorme arbre qui nous prodiguait de l’ombre.
Et nous commençâmes à dériver encore une fois…

Je lui racontai l’une de mes passionnantes histoires de chez moi. Car, il ne faut pas croire, la vie des rêveurs pouvait être chargée de surprise quelques fois !
Je me rappelle qu’une fois, un homme à moitié fou c’était présenté à notre citadelle et nous avait annoncé…qu’il était enceint.
Il était persuadé de l’être, tentait même de nous le prouver. C’est avec un énorme sourire que je racontai cette histoire à Killian, ne lui cachant pas les moyens de preuves incongrues qu’il avait utilisés !
Puis je lui parlai d’autres périples de ma vie, les corrections parfois idiotes des rêveurs mais néanmoins hilarantes. En fait, je trouvai cela moi-même tellement drôle que j’étais pliée en deux, en proie à un mal de ventre terrible dû à mon fou-rire.
Je n’arrivai même plus à enchaîner les paroles ! Venant de moi, ça relève de l’extraordinaire !

-Et bien…on peut dire qu'ils t'en ont fait voir de toutes les couleurs !


-Oh oui ! T’imagines même pas ! Mais je les adore…


Nous nous regardâmes, riant encore, puis Killian reprit la parole avec douceur :

-Je n'ai malheureusement pas d'anecdotes aussi croustillantes…Ou alors je n'en vois pas dans l'immédiat. Mais tu as le droit de me poser toutes les questions que tu souhaites. Et moi je réfléchirais aux questions que je pourrais te poser.


Pas d’anecdotes ??? Cela me semblait tellement bizarre, venant des marchombres ! Ils vivaient pourtant une vie palpitante, non ? Peut-être n’y avait-il simplement pas de choses si drôles chez eux…Moi qui avais un instant rêver leur vie, je ne pus m’empêcher de les plaindre !
Quoiqu’il en soit, sa proposition était très alléchante…J’avais donc le droit de poser des questions… ? Je réfléchis d’abord au plus simples mais bientôt mon esprit dériva vers des choses plus personnelles…Ah, comme toutes les soirées entre filles, quoi !

Je m’approchai d’elle, comme par crainte d’être entendue et commença mon interrogatoire :

-Raconte-moi un peu ta vie d’avant…Comment étaient tes parents, tes amis et tout ça, qu’est-ce qui a fait que tu as d’abord voulu devenir frontalière…Dis-moi tout !


Je fis une pause pour m’assurer qu’elle suivait et que je pouvais poser d’avantages de questions. Comme je n’observai aucune réaction de la part de Killian, je poursuivis :

-Et puis, as-tu des amis chez les marchombres ? Un amoureux ? Tiens, t’as déjà failli être enceinte ? Et puis, tu veux un enfant plus tard ? Oh et cite-moi les noms de tes rencontres, peut-être que j’en connais ?!!!


Cette fois-ci, je me tu. Je savais que si je ne m’arrêtais pas, je ne m’arrêterais jamais…

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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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11.04.12 21:06
-Raconte-moi un peu ta vie d’avant…Comment étaient tes parents, tes amis et tout ça, qu’est-ce qui a fait que tu as d’abord voulu devenir frontalière…Dis-moi tout !

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre qu'elle enchaîna :

-Et puis, as-tu des amis chez les marchombres ? Un amoureux ? Tiens, t’as déjà failli être enceinte ? Et puis, tu veux un enfant plus tard ? Oh et cite-moi les noms de tes rencontres, peut-être que j’en connais ?!!!

Killian sourit. Roxane était curieuse…Mais en même temps elle avait dit TOUTES les questions…elle regarda la Rêveuse, réfléchissant à quoi dire, quoi en premier, comment…

Puis elle se lança :

-Mes parents…mes parents n'ont jamais été d'accord avec moi sur le fait que je veuille devenir Frontalière. Je ne voulais pas reprendre la ferme ou devenir comme ma mère. Moi, je ne tenais pas en place. Il me fallait de l'action, de l'aventure, des rencontres…Bref. J'ai quitté la maison jeune. Je suis arrivée chez les Frontaliers, j'ai été accueillie, j'y ai rencontré Edwin Til'Illan, je pense que tu sais qui il est et je me suis entraînée. J'étais douée. Je battais la plupart de mes camarades même garçons. Je n'avais pas vraiment d'amis. J'aimais la solitude. Jusqu'à ce que le concours soit organisé. J'y ai rencontré Neleam, un Chevalier très douée aussi, et bien sûr…Natael…

Elle se tut et se racla la gorge, évitant l'émotion de l'envahir. Ce n'était guère le moment.

-Le concours nous a rapprochés. Nous sommes tombés amoureux l'un de l'autre… (cela répond à la deuxième série de questions...) Mais l'attaque des Raïs aux Frontières de Glace ont eu raison de lui. Et pourtant, il n'aurait pas du s'y trouver…C'est à ce moment que je me suis rendu compte que…finalement je n'étais pas faite pour être Frontalière. Je suis partie. Mais je ne voulais pas rentrer. J'aurais fait plaisir à mes parents sinon. J'ai donc erré, tu connais la suite bref…et j'ai donc rencontré mon Maître..sa aussi tu le sais…

Elle inspira. Elle avait l'impression de monopoliser la parole. Et n'aimait pas sa.

-Bref…chez les Marchombres, j'ai une amie sur qui je peux compter. Elle se nomme Val. Je lui ais fait passer son Ahn-Ju. Et je l'ai retrouvée par la suite. Elle est une Marchombre extraordinaire. Pour finir…un amoureux ? Depuis Natael, rien. Je n'ai jamais failli être enceinte, puisque je n'ai pas eu le bonheur de prouver mon amour pour lui et oui je voudrais bien être mère. Quand mon heure sera venue d'en avoir.

Elle se tut et sourit.
Puis reprit :


-Désolée d'avoir parlé aussi longtemps...je n'ai pas l'habitude…et tu as dû t'ennuyer...

Elle regarda Roxane, qui semblait absorbée par ses paroles, au contraire. Elle regarda la foule, qui achetait pour le soir et demanda, d'un ton plus que normal :

-Et toi ? Ton amoureux ?
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Roxane
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12.04.12 13:08
-Mes parents…mes parents n'ont jamais été d'accord avec moi sur le fait que je veuille devenir Frontalière. Je ne voulais pas reprendre la ferme ou devenir comme ma mère. Moi, je ne tenais pas en place. Il me fallait de l'action, de l'aventure, des rencontres…


Je l’écoutai attentivement. J’avais l’impression qu’elle ne s’était jamais confiée à personne sur son passé, et que cela lui coûtait de me le dire. Mais qu’elle le faisait tout de même, parce-que je le méritais ? Je l’ignorai. J’ignorai même si j’avais raison ou me trompai, mais ça me faisait vraiment plaisir qu’elle me fasse confiance.
Alors je redoublai d’attention, hochant la tête de temps à autres pour lui prouver que je l’écoutai.

-Bref. J'ai quitté la maison jeune. Je suis arrivée chez les Frontaliers, j'ai été accueillie, j'y ai rencontré Edwin Til'Illan, je pense que tu sais qui il est et je me suis entraînée.


J’avais entendue parler de lui, effectivement. Je m’étais contentée de répondre un vague ‘oui’ car il est vrai que je ne connaissais pas grand-chose de lui. Edwin…Un frontalier, de toute évidence ? Je pense qu’il y avait une histoire sur lui et sur une certaine Ellana ou Ewilan. Je ne me souvenais plus bien hélas…L’histoire et moi, ça fait zéro !

-J'étais douée. Je battais la plupart de mes camarades même garçons. Je n'avais pas vraiment d'amis. J'aimais la solitude. Jusqu'à ce que le concours soit organisé. J'y ai rencontré Neleam, un Chevalier très douée aussi, et bien sûr…Natael…


Je faillis m’étrangler en entendant le prénom de Neleam. Il n’y avait qu’UNE seule Neleam, n’est-ce pas ? Chevalier qu’elle disait, en plus ! Cela voulait assurément dire que…Qu’elle avait aussi rencontrer mon amie ! Je me souvenais de chaque détail de son séjour, de mon apprentissage pour savoir me défendre quelque peu. Il m’avait servie, ça je m’en rappelai bien…
Et puis, ce fut la seule personne au monde avec qui j’épanchai les douleurs et souffrances que j’avais vécues. Il n’y avait qu’avec elle que je ne cachai pas ma peine lorsque je voulais qu’on ne s’inquiète pas, derrière un sourire. Elle m’avait mise à nue et avait su trouver les mots justes pour me consoler.
Et je m’en souviendrais toute ma vie…
C’est donc dans un énorme sourire que j’écoutai la suite, même si le prénom de son amour déchu ne devait pas m’enchantée. Je décidai alors que si elle me trouvait injuste, je lui expliquerai la raison de ma joie soudaine.

-Le concours nous a rapprochés. Nous sommes tombés amoureux l'un de l'autre… (cela répond à la deuxième série de questions...) Mais l'attaque des Raïs aux Frontières de Glace ont eu raison de lui. Et pourtant, il n'aurait pas du s'y trouver…C'est à ce moment que je me suis rendu compte que…finalement je n'étais pas faite pour être Frontalière. Je suis partie. Mais je ne voulais pas rentrer. J'aurais fait plaisir à mes parents sinon. J'ai donc erré, tu connais la suite bref…et j'ai donc rencontré mon Maître..sa aussi tu le sais…


Oui, je savais. Mais je ne comprenais pas pourquoi elle disait qu’il n’aurait pas du s’y trouver…Pourquoi cela ? Il lui avait été interdit de suivre Killian ?
Il allait falloir que je lui demande ! Mais peut-être plus tard…Déjà que sa mine était attristée parce-qu’elle ressassait son passé, et par ma faute !, alors en rajouter une couche en évoquant à nouveau son être tant aimé…Ca aurait été injuste de ma part.
D’autant plus que sa mort l’atteignait encore, cela se voyait comme le nez en plein milieu de la figure…
Prise de remords, j’allais lui dire d’en arrêter là si elle le souhaitait, mais elle reprit :

-Bref…chez les Marchombres, j'ai une amie sur qui je peux compter. Elle se nomme Val. Je lui ais fait passer son Ahn-Ju. Et je l'ai retrouvée par la suite. Elle est une Marchombre extraordinaire.


Elle, par contre, je ne l’avais jamais rencontrée, ni même entendu parler. Mais si c’était l’amie de Killian, elle était aussi mon amie !
Si jamais je la rencontrai en route, je me promis de la suivre un moment, même contre son gré, pour faire plus ample connaissance. Et si elle me demandait pourquoi je restais comme ça près d’elle, je lui dirai que je suis une amie proche de Killian et que je désire l’aider…Ca me paraissait une bonne idée !
Amusée par ma débauche naturelle, j’écoutai à nouveau ce que ma nouvelle amie voulait me dire, souriante :

-Pour finir…un amoureux ? Depuis Natael, rien. Je n'ai jamais failli être enceinte, puisque je n'ai pas eu le bonheur de prouver mon amour pour lui et oui je voudrais bien être mère. Quand mon heure sera venue d'en avoir.


J’hochai la tête. Je serais ravie de donner naissance à son enfant, en tous cas ! Mais est-ce que les marchombres pouvaient être enceintes ?
Je l’ignorai mais supposai que oui. Si elle voulait avoir un gosse et qu’elle disait qu’un jour elle serait mère, cela voulait dire que, effectivement, elles pouvaient. Sinon se serait enfreindre une loi et je doutais qu’elle veuille faire ça.
C’est une femme d’honneur, comprenez…

-Désolée d'avoir parlé aussi longtemps...je n'ai pas l'habitude…et tu as dû t'ennuyer...


Je souris de plus belle pour lui prouver que non. J’aimais beaucoup entendre le récit des personnes que je rencontrai, leur histoire, leur passé…
Je constatai ainsi que, même si beaucoup le cachait, je n’étais pas la seule à avoir souffert. Et puis, il y en avait qui adoraient tellement leur vie d’aventures qu’ils pouvaient vous raconter une journée de leur vie pendant toute une soirée, en étant aussi passionnant que possible.
Et puis, en général, les gens se confiaient souvent à moi. J’avais déjà été mêlée à une histoire d’adultère, alors ! Je n’en étais pas fière, mais au final tout le monde en était ressorti plus heureux qu’autre chose…

-Et toi ? Ton amoureux ?

Je toussai bruyamment. Ah…Je ne m’étais pas attendue à cette question…Que faire que faire…Lui mentir ? Lui cacher une partie de la vérité ?
Mais ma langue pendue était telle que j’allais la fourcher et dire un mot de travers, ce qui lui révélerait l’identité de mon chéri…

-Heuu….C’est-à-dire que…Hem…

Je fis une longue pause. Je ne savais pas si je devais lui dire ou pas…Peut-être faisait-elle partie de ces marchombres qui avaient horreur des mercenaires… ? En même temps, quel marchombre aimait un mercenaire ? Mis à part Ledwin et Marie, je ne voyais vraiment pas.

-Mon…premier amour se prénommait…Corentin, c’était un dessinateur…


Je ne mentais pas, sur ce coup-là. Je l’avais rencontré il y avait si longtemps ! Je ne me rappelai même plus bien à quoi il ressemblait.
Des cheveux blonds, non ? Je crois…Je n’étais même plus certaine ! Je me rappelai par contre très bien sa timidité qui m’avait tout de suite séduite. Mais…

-Mais un jour, il a disparu et je n’ai plus jamais eu de nouvelles de lui. Pour…mon amour actuel heu…


Il fallait que je contourne l’affaire du mieux possible, pour qu’elle ne se rende compte de rien. Je comptais cependant essayer de, pour une fois, contourner ma maladresse…

-C’est un garçon de mon âge à peu près, peut-être plus grand…Il a les cheveux bruns assez courts mais pas trop quand-même…Et des yeux profonds, envoûtants. Il est vraiment très beau…


Je fermai les yeux, pour me souvenir de son visage. Il me manquait terriblement…J’espère que nous nous reverrons bientôt et surtout qu’il ne m’ait pas oubliée ou remplacée…Et puis, je ne comprenais pas.
Corentin, je l’avais oublié assez facilement, quelques mois tout au plus. Et lui...Je n’arrivai décidément pas. Etait-ce ça, le coup de foudre ?

-Au départ, quand je l’ai rencontré, je l’ai détesté. Il était venu chez les rêveurs demander de l’aide et avait vraiment un sale caractère. Mais nous l’avons pris en charge et l’avons aidé à se rétablir…Je m’occupai de lui personnellement, parce-que les autres avaient peur. Tu comprends, un mercenaire du chaos entre nos murs, c’est pas très rassu…


Je me tus, me mordant la lèvre. Ca y était, j’avais gaffé ! Evidement, il avait fallu que ça m’arrive.
Je regardai Killian, qui était vraiment surprise. Je crus même décelé dans son regard de la colère, comme si je la trahissais.
Mais n’aurait su dire si j’avais rêvé ou pas, car je baissai rapidement la tête, honteuse.

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Killian Delkaïron
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12.04.12 18:54
Roxane balbutia un certain temps, comme si elle cherchait une solution. Mais Killian ne voyait pas ou était le problème. Si elle ne voulait rien dire, elle pouvait le déclarer clairement, quoique…la Marchombre, aussi respectueuse des autres soit-elle, n'avait rien perdu de sa curiosité…

Roxane parla donc, de son premier amour, un dessinateur, mais qui avait disparu.
Elle parla ensuite de l'actuel :


-C’est un garçon de mon âge à peu près, peut-être plus grand…Il a les cheveux bruns assez courts mais pas trop quand-même…Et des yeux profonds, envoûtants. Il est vraiment très beau…

Killian tentait de se l'imaginer au fur et à mesure qu'elle le décrivait. Oui, il avait l'air beau…
Elle réfléchit encore et finit, un sourire aux lèvres :


-Au départ, quand je l’ai rencontré, je l’ai détesté. Il était venu chez les rêveurs demander de l’aide et avait vraiment un sale caractère. Mais nous l’avons pris en charge et l’avons aidé à se rétablir…Je m’occupai de lui personnellement, parce-que les autres avaient peur. Tu comprends, un mercenaire du chaos entre nos murs, c’est pas très rassu…

Elle se tut. Killian la regarda, surprise. Mais Roxane baissa la tête. Pourquoi ? Elle avait honte ? Killian comprit. C'était un Mercenaire, elle était une Marchombre. Deux guildes opposées en tout, qui s'affrontaient depuis la nuit des temps. Bien sûr, Killian avait déjà eu affaire à eux, même en étant Frontalière, le jour de…
Non, arrêter d'y penser.
Etre Mercenaire ne voulait pas dire inhumain. Cette règle s'appliquait certes à bon nombre d'entre eux, mais pas tous.


Se mettant face à la Rêveuse, elle lui redressa gentiment la tête. Elle la regarda, souriante et dit :

-Etre Mercenaire ne fait pas de lui un monstre ou un homme sans cœur. Je ne vois pas ou est le mal. Il a le droit d'aimer une femme aussi belle que toi comme moi j'ai le droit de tomber amoureuse de l'un d'entre eux. C'est déjà arrivé à ce que l'on m'a dit. Un Mercenaire avec une Marchombre.

Elle plongea son regard dans celui de Roxane et devint encore plus sérieuse, pointant du doigt sur la poitrine de la jeune femme :

-Ton cœur ne choisit pas en fonction de la guilde à laquelle tu appartiens. Il est indépendant. Laisse-le faire. Lui seul sait ou se trouve ton bonheur. Lui seul sait ou t'emmener. Et, même s'il est Mercenaire, tu t'en fiche. Moi je suis heureuse pour toi. C'est tout. Les guildes n'ont rien à voir dans l'amour, tant qu'il est pur et réciproque.

Elle se redressa et regarda la foule. Tous accéléraient et Killian vit que l'après-midi était bien avancée. Elle regarda Roxane qui souriait à nouveau légèrement et dit, joyeuse :

-Et si nous allions nous vêtir pour ce soir ?

La Rêveuse acquiesça vivement, comme si quelque chose l'empêchait de parler et elles se mirent à regarder les échoppes et Roxane la guida vers une boutique qu'elle avait repérée auparavant, ou le marchand faisait des promotions, spécialement pour la soirée. Elles y entrèrent, Killian attirant légèrement l'attention. Oui, elle portait sa tenue en cuir qui moulait son corps et on voyait une ou deux lames de temps en temps…
Elle ignora le tout et suivit Roxane. C'était elle la professionnelle.
Elle trouva néanmoins son bonheur. Une longue robe bleu marine, sans trop de dentelle, joliment brodée sur les revers, et qui laissait apparaître la naissance de ses seins. Se regardant dans le miroir, elle se trouva belle. Pour la première fois depuis…longtemps.
Elle vit Natael à ses côtés, dans le miroir, lui sourire et approuver son choix. Elle sourit à son reflet, comme une idiote, puisqu'il n'était pas réellement là. Soupirant, elle se retourna et annonça qu'elle la prendrait.


La Rêveuse, quant à elle avait jeté son dévolu sur une magnifique robe mauve…ou bordeaux ? Killian ne distingua pas nettement la couleur, mais elle lui allait à ravir.

Elles payèrent, Killian offrant la robe à Roxane. Celle-ci avait voulu protester, mais la Marchombre l'avait faite taire d'un signe. Aujourd'hui, c'est elle qui payait. Elle ne savait pas de quoi le lendemain serait fait.
Car, oui, elle avait la fâcheuse tendance à attirer les ennuis, même lorsqu'ils n'avaient pas raison d'être…

Elles ressortirent et allèrent à l'auberge, se changer. Pendant que Roxane faisait sa toilette, Killian s'occupa de sa robe.
Elle la prit délicatement et, avec l'un de ses couteaux, desserra la couture arrière. Juste ce qu'il fallait pour pouvoir l'arracher facilement, mais pas trop pour ne pas la briser à l'enfilage.


Lorsque Roxane revint, elle s'était coiffée, et elle était…

-Magnifique ! S'exclama Killian. Tu es réellement magnifique. Je crois que nous avons la reine de la soirée !

Puis elle aussi alla se laver. Pour les cheveux…ils n'étaient pas très longs…Peut-être que Roxane aurait une idée…
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Roxane
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13.04.12 10:43
Je gardai ma tête baissée, par crainte de rencontrer le regard de Killian. Elle devait être terriblement en colère ! J’étais amoureuse de quelqu’un appartenant à la guilde de ses pires ennemis ! Car il était bien courant que marchombre et mercenaire étaient le jour et la nuit.
Mais je sentis ses doigts fins m’effleurer le menton, comme une douce caresse. Elle me releva la tête, et je vis dans ses yeux une gentillesse et une délicatesse que je ne lui avais pas connues. Et je compris que je m’étais trompée et largement : elle ne m’en voulait pas le moins du monde.
Plongées dans le regard de l’une et de l’autre, un silence rempli de promesse s’éleva. Le visage de ma nouvelle amie s’éclaira et elle finit par me dire :

-Etre Mercenaire ne fait pas de lui un monstre ou un homme sans cœur. Je ne vois pas ou est le mal. Il a le droit d'aimer une femme aussi belle que toi comme moi j'ai le droit de tomber amoureuse de l'un d'entre eux. C'est déjà arrivé à ce que l'on m'a dit. Un Mercenaire avec une Marchombre.

‘Marie et Ledwin’ pensai-je. Je me demandai comment allaient-ils, ses deux-là. Les deux guildes respectives avaient peut-être accepté leur amour mais avaient néanmoins du mal à se les imaginer ensemble. Et cela ne les empêchait pas de se détester…
La dernière fois que je les avais vus, c’était quand j’avais déclaré à Marie qu’elle était enceinte. Mais j’avais du partir assez rapidement et n’avait sûrement pas pu assister à l’accouchement.
Bref, ce que me disait Killian n’avait pas tort. Un mercenaire n’était pas automatiquement les forces du mal, même si certains d’entre eux rivalisaient vraiment avec le Diable. Enfin, soit. Killian me martela la poitrine de son doigt, signe qu’ele n’en avait pas fini avec moi, alors je continuai de l’écouter, souriante. J’étais heureuse qu’elle réagisse comme ça. Vraiment.

-Ton cœur ne choisit pas en fonction de la guilde à laquelle tu appartiens. Il est indépendant. Laisse-le faire. Lui seul sait ou se trouve ton bonheur. Lui seul sait ou t'emmener. Et, même s'il est Mercenaire, tu t'en fiche. Moi je suis heureuse pour toi. C'est tout. Les guildes n'ont rien à voir dans l'amour, tant qu'il est pur et réciproque.


J’hochai la tête, bien que je doutai encore de la réciprocité. Il ne m’avait jamais dit je t’aime. Et même moi. Ce n’est qu’au dernier moment, le jour de son départ, qu’il m’avait embrassée. Cela ne voulait rien dire. Je voulais l’empêcher de rejoindre les mercenaires et lui avait dit que je l’aimais pour le dissuader. Sur un coup de tête.
Si ça tombe, je ne l’aimais pas vraiment.
Si ça tombe…
Parce-que bon, alors, pourquoi mon cœur s’affolait lorsque je pensai à lui ou croyais l’apercevoir ? Pourquoi la déception m’envahissait, suivie de près par un immense chagrin quand il s’avérait ne pas être lui ?
Pourquoi est-ce que je repensai sans cesse à se baiser, tout à fait anodin ?
Je l’aimais, voilà tout. Et j’aurai beau essayer de m’en dissuader avec pleins de mensonges, je n’arriverai pas à l’oublier. J’étais folle de lui, voilà la vérité.

-Et si nous allions nous vêtir pour ce soir ?


J’hochai vivement la tête, tout à coup ranimée. Je voulais faire la fête ! M’amuser ! J’allais faire la folle sur la piste de danse et serai accompagnée par des centaines de personnes.
Je sautai sur mes deux pieds et arrivai presque en courant à la boutique de vêtements que j’avais repérée un peu plus tôt, tant j’étais excitée.
Nous entrâmes et commençâmes à regarder les divers tissus, regardant d’abord pour la couleur. Killian se dirigea vers les tons bleus et moi vers les tons mauves. Et si tôt que je commençai à regarder, si tôt un conseiller vint près de moi en me demandant quel modèle je préférai.
Mais je n’en avais aucune idée. Il me regarda alors longuement, comme pour s’imprégner de ma silhouette, et avec un sourire se dirigea vers un étalage en disant, heureux :

-J’ai ce qu’il vous faut mademoiselle ! Une robe mauve qui, à la lumière, donne l’impression d’être bordeaux…Vous verrez, vous serez magnifique !


Il me tendit alors une superbe robe avec un décolleté suffisant pour suggérer mes formes, sans être provocateur. Elle s’arrêtait au dessus du genoux, et possédait des espèces de voiles en harmonie avec la couleur de la robe sur les manches et le décolleté. Assez moulante sur le dessus, elle donnait tout de même assez de liberté pour danser comme une dingue toute la nuit.
Et lorsque je sortis de la cabine avec la robe, je vis qu’il ne m’avait pas menti : j’étais magnifique. Elle sublimait le roux de mes cheveux, et mettait en valeur mon teint assez pâle. Conquise, je dis au vendeur que je l’achetai et avec des petites boucles d’oreilles en pendentif couleur or, se terminant par des fleurs roses.
Killian arriva alors, avec au bras une merveilleuse robe bleue marine, aussi en décolleté, brodée et sans trop de dentelle. Je fermai les yeux un instant pour me l’imaginer dedans, et me dis intérieurement qu’elle ferait ravage du côté de la gente masculine…
Elle me paya ma robe malgré mes protestations, et le vendeur me fit cadeau des boucles d’oreilles.
Nous rentrâmes alors à l’auberge et je passai en première dans la salle de bain, où je pris largement le temps de faire ma toilette. Je m’habillai alors de ma robe et me coiffai mes longs cheveux, que j’avais retenu en une queue de cheval haute, coiffure qui allait remarquablement bien avec mes boucles d’oreilles.
Je me mis une légère touche sur les lèvres et sur les paupières, et me chaussa de petites ballerines que je venais d’acheter. Quand je sortis, Killian s’exclama :

-Magnifique ! Tu es réellement magnifique. Je crois que nous avons la reine de la soirée !


J’éclatai de rire et rougit, attendant sur le lit que mon amie sorte à son tour de la salle de bain. Je lui avais acheté les même chaussures que moi, mais en bleu marine comme sa robe.
Lorsqu’elle sortit, elle souriait, sans doute heureuse de se voir ainsi changer dans un autre vêtement que celui de d’habitude. Peut-être était-ce même la première fois qu’elle se retrouvait en tenue de soirée !
Je m’approchai d’elle, et la détaillai, la faisant tourner sur elle-même comme une petite fille. Après un moment, je conclu, excitée :

-A vrai dire, je pense que nous avons deux reines de la soirée ! Mais attends, je finis les petites touches finales.


Comme pour moi, je lui maquillai légèrement les lèvres et les paupières, sans trop en faire car je trouvai cela vite excessif. Je sortis un bracelet en argent de ma sacoche et lui tendit, souriante :

-Cadeau. Il ira bien avec ta robe et puis, après cette nuit, tu pourras le garder pour toujours. En gage de notre amitié !


Je m’attaquai ensuite à ses cheveux, qui étaient assez courts. Pas question de les laisser simplement pendre comme ça ! Je fouillai de nouveau dans mes affaires et en sortit un serre-tête orné d’une fleur mauve foncée, allant remarquablement bien avec ce qu’elle portait.
Une fois terminée, nous nous admirâmes dans la glace, subjuguées toutes les deux par tant de grâce et d’élégance.

-Bon, il nous reste à mettre un peu de parfum. Je ne voudrai surtout pas que nos danseurs fuient en sentant notre odeur !


Je lui fis un clin d’œil et nous parfumâmes toutes les deux d’un parfum léger. Puis nous sortîmes de l’auberge, sous un sifflement de l'hôtelier.
Je lui pris le bras, et nous nous dirigeâmes vers les bruits de fêtes. Et dès que nous entrâmes dedans…C’était merveilleux.
Un monde magique, que tellement d’enfants imagines. Devant nous, il y avait des cracheurs de feux, des joueurs de flûtes, un orchestre, des hommes et des femmes de cirque exécutant des numéros d’agilité. Pour ceux qui avaient une petite faim, un buffet gratuit et à volonté était à disposition, de même que les rafraîchissements.

-Waw ! T’as vu ça, Kiki ?!! C’est tellement beau !


Le surnom était venu de lui-même et je dois dire que je n’en fis pas très attention. Je lui pris la main et nous nous assîmes dans un coin, attendant d’être invitée à la danse.
Ce fut mon amie qui fut invitée première, et je lui fis un clin d’œil.

-Que vois-je ? Une demoiselle seule et abandonnée ? Mais comment se fait-il qu’aucun homme ne veuille danser à ses côtés ?


Je me retournai alors vers un superbe-garçon-trop-sexy-miamioum-un-peu-comme-Soso ! Un convoi..spécial [privé Roxane] - Page 2 925831
Il faisait vraisemblablement partie de la troupe de cirque et me regardait avec un air taquin, auquel je ne résistai pas.
Je me retrouvai bientôt collée à lui, à danser comme une diablesse…


[Hs : moi je dis : on profite de cette soirée et quand on revient, il y a quelque chose qui se passe mal…Donc encore un poste chez toi et un chez moi sur la fête, et on fait venir l’action, non ? Comme tu veux ! 8D Mais bon, laisse-moi un peu danser avec ce danseur à la Soso ! XD]
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Killian Delkaïron
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13.04.12 20:52
Lorsque Killian ressortit, prête, Roxane s'exclama :

-A vrai dire, je pense que nous avons deux reines de la soirée ! Mais attends, je finis les petites touches finales.

Killian sourit. Roxane n'avait pas vu sa tenue en cuir en-dessous de la robe. Parfait. Elle la maquilla, légèrement. Puis elle sortit un bracelet, le lui tendit et dit :

-Cadeau. Il ira bien avec ta robe et puis, après cette nuit, tu pourras le garder pour toujours. En gage de notre amitié !

Killian sourit. Il était rare qu'elle ait des cadeaux, et celui-ci lui était tout de suite devenu cher à ses yeux. Roxane s'occupa ensuite de ses cheveux. Elle les maintenait courts, pour ne pas être gênée, mais la pensée de les faire pousser l'avait déjà titillée. Mais elle avait d'autres préoccupations. Elle lui mit un serre-tête mauve avec une fleur, qui allait remarquablement bien avec sa tenue.

Une fois terminé, elles se contemplèrent, admirant leur silhouette. Killian ne s'était jamais vue aussi…séduisante…


-Bon, il nous reste à mettre un peu de parfum. Je ne voudrai surtout pas que nos danseurs fuient en sentant notre odeur !

Une fois de plus elle sourit et laissa la Rêveuse leur mettre un doux parfum.
Elles sortirent de l'auberge sous les regards des clients et de l'aubergiste. Dans la rue, la foule était dense et se dirigeait vers un seul et même endroit. Elles suivirent et se retrouvèrent au lieu dit.

C'était vraiment grandiose. Des musiciens, des acrobates…il y avait de tout. Le buffet était immense. Roxane s'exclama :


-Waw ! T’as vu ça, Kiki ?!! C’est tellement beau !

Kiki ?? Le surnom était…original…tant que la Rêveuse ne le criait pas sous tous les toits, cela ne dérangeait pas…
Elles s'installèrent à une table, attendant d'être invitées.
Ce qui ne tarda pas pour la Marchombre. Un beau jeune homme au regard ténèbres et cheveux d'ébène s'approcha d'elle, lui fît un baisemain et l'entraîna sur la piste. Killian regarda Roxane, désolée, mais celle-ci sourit. Alors la Marchombre se laissa aller.


Elle dansa avec le jeune homme, rivalisant de souplesse et d'agilité. Lui aussi se mouvait bien d'ailleurs. Ils dansèrent longtemps, très longtemps…
Killian ne voyait pas le temps passer, elle était bien. Pour une fois, elle ne se méfiait pas et ne cherchait pas les ennuis potentiels. Son nez l'avertirait. Et pour le moment, il sentait des odeurs d'excitation, de joie, de plaisir simple. Plus la boisson. Le jeune homme sentait aussi un parfum de…d'amour ? Non…si ? Elle chassa cette pensée et continua à danser.

Puis les musiciens jouèrent un morceau plus calme, obligeant les danseurs à se coller l'un à l'autre. Le garçon mit ses mains sur les hanches de la Marchombre alors que celle-ci faisait de même. Cette danse, elle ne la connaissait pas et se laissait guider. Du coin de l'œil, elle vit Roxane, dansant elle aussi avec un beau jeune homme. Elles se sourirent mutuellement.

Elle mit sa tête sur l'épaule de son cavalier, comme beaucoup d'autres jeunes femmes. Natael était content, au fond de son esprit, qu'elle s'autorise à danser avec un homme…
A la fin de la chanson, son cavalier la prit par la main et l'entraîna vers le buffet. Il lui tendit un verre de vin ainsi qu'un morceau de viande.

Ils mangèrent et burent tranquillement, reprenant leur souffle et leurs forces. Puis il l'emmena non pas sur la piste mais à l'extérieur. Il s'installa sur un banc et elle à côté de lui. La nuit était on ne peu plus magnifique. Toutes les étoiles étaient visibles, la lune brillait de milles feux, un léger vent soufflait…

D'ailleurs elle l'écouta. Un seul mot parvint à ses oreilles :

"Libre".

Libre ? Pour ? Elle était constamment libre. Parlait-elle de son cœur ?
Elle tourna la tête vers l'homme qui la regardait, les yeux brillants. Son nez l'informa rapidement. Il était tombé amoureux…


-Nous avons dansé des heures durant sans connaître nos prénoms. Dit-il. Puis-je avoir l'honneur de connaître le vôtre ?

Killian sourit et répondit :

-A condition d'avoir le vôtre en retour…Je me nomme Killian.

-Enchanté. Je me nomme Ethan.

Killian lui sourit en retour. Elle espérait que la soirée se passait tout aussi bien pour son amie. Ethan continuait de la fixer. Il lui prit la main.

-Vous dansez extrêmement bien, Ethan. Dit-elle au bout d'un moment.

-Tutoyiez-moi je vous prie. Répondit-il en souriant, dévoilant des dents magnifiques.

-D'accord…Tu danses vraiment bien…

-Toi aussi… Souffla-t-il.

Puis, il s'approcha et la Marchombre ne put réagir. Elle allait même parler, mais les lèvres d'Ethan sur les siennes la firent taire. Elle ferma les yeux, se laissant envouter. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas connu une émotion aussi intense en-dehors des combats qu'elle menait à longueur de temps…

Natael souriait, et elle le sentait comme…apaisé. Apaisé qu'elle ait pu trouver quelqu'un. Apaisé qu'elle ne s'inquiète pas. Apaisé et heureux. Il allait continuer à veiller sur elle de là ou il était, tout en lui laissant vivre sa vie. Elle savoura, mêlant sa langue à celle d'Ethan, plongeant ses mains dans ses cheveux alors que lui la tenait pas la taille.

Tout le monde pouvait les voir. Tant pis. Et trop tard aussi…

Ils se séparèrent une éternité plus tard aux yeux de la Marchombre. Qui sentait le rouge envahir ses joues. Ethan les caressa tendrement, tout en souriant. Son odeur était celle d'un homme qui aimait une femme, avec toute l'excitation qu'il fallait, mais aussi la paix de savoir qu'elle ne l'avait pas repoussé.


-Je…

Il lui mit un doigt sur les lèvres.

-Chut…

Elle sourit. Était-elle encore elle-même ? Son cœur battait la chamade et elle avait du mal à le calmer. Le vent lui parla une nouvelle fois :

"Félicitation…"

Elle ferma les yeux pour le remercier.
Puis ils se relevèrent. Killian lui dit qu'il fallait qu'elle cherche son amie et il décida de l'aider à la retrouver dans la foule. Ils rentrèrent donc, main dans la main. Lui non plus n'avait pas vu sa tenue en cuir…Il n'avait pas besoin de connaître sa véritable nature pour le moment…
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Roxane
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14.04.12 21:31
Le garçon se prénommait Anton. Il avait grandi dans le cirque et, aussi longtemps qu’il se souvienne, n’avait jamais eu de véritable parent.
C’était le directeur du petit cirque ambulant qui l’avait recueilli, tout petit. Il avait pleins d’amis, aucun ennemi et un réel sens de l’humour…Il n’arrêtait pas, tandis que nous dansions sur un slow, collés l’un contre l’autre, de mettre en avant les défauts des gens et à s’imaginer tout un monde à partir d’un petite détail comme un regard échangé ou une montre sortant d’une poche. Il avait, tout comme moi, une grande imagination, et c’est ainsi que pendant une bonne partie de la soirée nous nous amusâmes comme des enfants.
Je jetai de temps à autre un regard vers Killian, vérifiant que tout allait bien, répondant aux clins d’œil et signes qu’elle m’adressait. Mais, à en croire les regards amoureux qu’elle échangeait avec son danseur, tout allait pour le mieux !
Je dois dire que j’étais vraiment heureuse pour elle. Elle passait enfin à autre chose…

-Je te parie qu’ils vont finir à se bécoter avant la fin de la soirée, ces deux-là…


Anton me regardait, amusé, indiquant du menton mon amie et son chéri. J’éclatai de rire, et penchai la tête, attendant qu’il poursuive.
Ce qui, d’un air toujours plaisantin, ne se fit pas attendre :

-Après, ils vont se trouver une auberge ou un coin d’herbe sympa, feront ce que je pense et ton amie se retrouvera en cloque, et vécurent ainsi heureux parmi toute une ribambelle de gosses qui pleurent….


-Oh !


-Quoi, oh ?


--Et le mariage alors ?


Mon naturel rêveur –sans mauvais jeu de mot- et enfantin avait pris le dessus. Il s’arrêta de danser, m’avisa un instant, énigmatique, puis finit par répondre :

-Nop’ ! Pas de mariage.


J’en étais, sans trop savoir pourquoi, outrée. Je boudais, m’en allant de la piste, et il éclata de rire, décidément en train de se payer ma tête.
Anton me rattrapa alors, m’entourant de ses bras. Il me caressa la joue doucement, et me murmura :

-Tu sais quoi ? Je crois que je t’aime bien.


C’était une déclaration d’amour. A sa façon, mais une déclaration d’amour.
Et dans mon petit cœur si fragile, mon cœur tel un véritable artichaut, je me sentis faillir. L’image de Rasinar s’estompa, et je me décidai à l’aimer moi aussi.
Juste pour ce soir.

--Moi aussi, mais que ce soir.


Il parut un peu déçu, mais content à la fois. S’oublier ? Sûrement pas. C’est juste que nous vivions dans deux mondes complètement différents, même si j’aurais bien aimé partagé plus de sa vie.
Et nous ne pouvions nous permettre de nous installer quelque part. Il aurait envie de voyager, de faire le pitre, et moi j’aurais envie de soigner des personnes, d’aller à leur rencontre. Nous le savions, mais nous voulions nous aimer.
Pour un soir.

-Que ce soir ? Ok, ça me va. Je ferais en sorte que cette soirée soit inoubliable !Oh, et puis, ne pense pas que je t’oublierai comme ça, toi…Bref ! Je peux te montrer quelque-chose ?


J’hochai la tête, et il me prit par la main, se dirigeant vers les petites roulottes du cirque. Il me montra la sienne, me maquilla d’un cœur avec à l’intérieur un ‘R+A’, me présenta à ce qui avait lieu de sa famille et me fit quelques tours pour moi seule.
Je le regardai, fascinée, assise autour d’un feu. Nous étions à l’écart de la fête, là où les artistes avaient battis leur campement. Une deuxième fête avait lieu ici, plus rythmée et magique.
Nous dansâmes encore une partie de la nuit, puis il m’agrippa de nouveau par la main et me fit monter dans un bateau, qui partit à la dérive, doucement…
Couchée sur le dos, je regardai les étoiles, m’imaginant en train de les relier avec un crayon géant. Je songeai à Killian, espérant qu’elle passe une toute aussi bonne soirée que moi, et souhaitant aussi qu’elle ne me chercherait pas…Elle ne me trouverait jamais !

-Tu es la première femme que j’aime, me dit-il soudain, rompant le silence, l'air rêveur.

-Tu dois être terriblement déçu que ce ne soit que pour cette nuit, alors.


-Pas vraiment, en fait. Les choses les plus rares sont les meilleures, non ? Alors, j’apprécie chaque seconde qui s’écoule et enregistre tout, pour mieux me remémorer la beauté de ton visage, après…


-Fais gaffe, tu deviens poète.


Il éclata de rire et je me dis que ce rire me suivrait longtemps. J’adorai voir les personnes rigoler. Je n’ai jamais su m’expliquer pourquoi, mais je trouve ça quelque part magique…Surtout quand la personne n’a pas ri depuis une éternité.
Anton s’approcha alors de moi, et nos lèvres se lièrent, ainsi que, plus tard, nos corps. Ce ne fut pas ma première fois, malheureusement ma virginité m’avait été ôtée brutalement, mais ce fut la première fois que ce fut aussi…Magique.
Nous restâmes pendant un moment les bras l’un dans l’autre, discutant et nous chamaillant à la fois.
Puis après un moment de silence, Anton finit par dire, fronçant les sourcils dans la nuit :

-Tu ne trouves pas…Que ça sent le brûlé ?


Je me redressai, prenant une grande inspiration. L’air de la nuit était frais, sentant le printemps, mais aussi…La fumée.

-Sans doute le feu des fêtes, non ?


-Si fort ? Non.


Je le dévisageai, inquiète, et il commença à ramer rapidement vers le rivage. Et c’est lorsque nous fûmes à quelques mètres de la terre que nous aperçûmes un gigantesque feu en provenance du village.
Je criai un ‘mon dieu !’ horrifiée, me jetant à l’eau. Je courus, complètement nue, suivie d’Anton, et nous passâmes prendre un drap pour nous couvrir dans sa roulotte, les autres ayant complètement déserté.
Puis il me prit la main et nous courûmes, apeurés, vers les flammes. Le village était complètement en feu.
Les flammes léchaient le bois avec ardeur, et les habitants essayaient de l’éteindre avec des branchages ou des sceaux d’eau.
Je m’élançai alors, terrifiée, mais mon chéri d’une nuit me retint fermement. Je beuglai, les joues remplies de larmes :

-Et si Killian était dans une de ces maisons ? Je ne la reverrai plus ! Oh, Anton, laisse-moi y aller !


J’essayai de me dégager de son étreinte mais il serra d’avantage. Il me tourna contre sa poitrine, me caressant mes cheveux mouillés, murmurant des 'chuut, chuut' pour me calmer.
J’avais tellement peur. Peur de ne plus jamais revoir Killian et son sourire, peur de voir des corps calcinés d’enfants.
Et le pire, c’est que tous, nous savions que nous étions bien trop faibles face à les éléments déchaînés de la nature. Le feu était à présent trop grand pour pouvoir être éteint, et risquer de l’atténuer ou de chercher des corps ne serait qu’une pure perte.
Puis soudain, sans que je ne comprenne pourquoi et comment, je fut encerclée par les flammes, toujours contre Anton. Elles s’élevaient, hautes et menaçantes, prêtes à nous englober. A nous anéantir.
C’est là que je croisa le regard terrifié de Killian, en compagnie de son danseur.
Dans l’auberge.
En flammes, elle aussi.

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Killian Delkaïron
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14.04.12 22:05
Ils fouillèrent toute la salle de fête, ne trouvant personne correspondant au nom de Roxane. Ethan lui murmura qu'elle la retrouverait le lendemain, qu'il n'y avait rien à craindre. La Marchombre, ailleurs pour une soirée, écouta et le suivit lorsqu'il la guida une nouvelle fois à l'extérieur, prétextant qu'il n'aimait pas être dans la foule compacte.

Mais le nez de Killian disait tout autre chose…Le ciel était toujours magnifique et elle ne pouvait s'empêcher de l'admirer alors que le jeune homme lui demandait ou elle logeait. Elle le lui indiqua et demanda aussi pourquoi. Et si Roxane y était ?


Il lui dit :

-Parce que ma roulotte n'est pas décente pour une aussi belle femme.

Elle sourit et le suivit donc. Il faisait partit du cirque et repartirait avec lui deux jours après. Ils comptaient donc profiter le plus possible. Ils pénétrèrent dans l'auberge, vide à part l'aubergiste et montèrent après s'être assuré auprès de lui que la chambre était inoccupée. Le regard qu'il leur avait lancé était si suggestif que Killian se retint de pouffer. Ce soir, elle n'était plus Marchombre.
Elle laissa Ethan dans la chambre, le temps de retirer son vêtement de cuir et de renfiler la robe. Elle roula le tout en boule, armes comprises et posa le tout sur la chaise dans la chambre. Elle ne répondit rien au regard interrogateur du jeune homme et se glissa lentement à ses côtés, dans le lit.
Il caressait son bras, de haut en bas, délicatement. Elle, elle ne pouvait retirer sa main de son torse. Ils s'embrassaient, oubliant la musique extérieure, plongeant dans le corps de l'un et l'autre.

Elle se retrouva vite nue, sous lui. Il n'était plus qu'un feu ardent, déployé en elle. Elle était au paradis, perdant par la même occasion sa virginité. Son corps était en fusion et les sensations qu'elle éprouvait étaient incomparables avec tout ce qu'elle avait déjà vécu.

Ethan se glissa à côté d'elle, bien après. Ils étaient trempés, essoufflés, mais heureux. Killian sentait aussi Natael, satisfait qu'elle l'ait fait, qu'elle ait mit de côté son fantôme.
Ils restèrent un certain temps, enlacés, nus sous les draps, profitant des dernières heures de la nuit.

D'un coup, le nez de la Marchombre la brûla. Elle se redressa et dit :


-Il y a une drôle d'odeur.

Ethan se redressa à son tour, regardant et humant l'air.

-Je ne trouve…

Il s'interrompit et se leva, se dirigeant vers la fenêtre. Killian le suivit. Et écarquilla les yeux. Le village était en feu ! Complètement ! La ou se déroulait la fête se trouvait des flammes. Chaque maison était assaillie.
Killian se précipita vers la chaise et enfila le plus rapidement possible sa tenue. Oui elle y arriva. Ethan enfila simplement un pantalon et une chemise, ne disant rien sur ses habits. Plus tard. Pour le moment, sortir au plus vite.

Ils descendirent et, d'un coup, les flammes surgirent de partout, les encerclant. L'aubergiste était déjà à terre, suffoquant, le corps à moitié brûlé. Killian sentit la main d'Ethan dans la sienne. La sortie était coincée par une poutre qui venait de s'effondrer et barrait la porte. Les flammes mangeaient tout, réduisant leur espace vital, enlevant peu à peu l'oxygène.
Regardant partout, elle s'arrêta sur la fenêtre. Dehors, elle reconnut la silhouette blottie contre un homme. Roxane ! Au moins, elle était sauve et hors de danger des flammes. Une inquiétude en moins. Killian l'avoua, elle était terrifiée. Ethan serra un peu plus la pression, la collant contre lui, mettant son visage contre son torse pour qu'elle n'avale pas toute la fumée. Elle se dégagea lentement. Ils n'allaient pas attendre la mort non ?!


-Il faut sortir.

Il la regarda.

-Mais par où ?

Les flammes grossissaient, Killian s'empêcher de sentir l'odeur de chaire brûlée du pauvre aubergiste et réfléchissait.
La fenêtre ! Il fallait sauter.
La montrant du doigt, elle dit :


-Il faut sauter par la fenêtre ! C'est notre seule chance! Et nous avons très peu de temps !

-Vas-y ! Je te rejoins !

Elle acquiesça et lâcha sa main. Elle prit de l'élan et courut à la fenêtre, sautant au dernier moment, ce protégeant le visage de ses bras, atterrissant en roulé-boulé sur le sol pour tout de suite se relever. Et c'est là qu'elle entendit le craquement.

Se retournant, elle vit l'étage supérieur de l'auberge, rongé par les flammes, s'effondrer. Juste à la fenêtre qu'elle venait de briser et qui parsemait ses vêtements.
Son cœur rata un battement. Puis un second. Et un troisième.
Ethan…

Le temps s'arrêta. Elle compta les secondes. Une…deux…trois…quatre…cinq…Sors…Il allait sortir. Apparaître dans la fumée et les débris. Il allait…
Le temps continuait sa course.
Et elle ne bougeait pas, priant en silence.

Et d'un coup, la vérité s'imposa de force en elle, s'installa, la fît revenir à la raison.

Et elle hurla en tombant à genoux. Hurla comme jamais elle n'avait hurlé.


-ETHAN !!!!!!!!!!!!

Les larmes coulaient, elle tremblait, mais ne pouvait et ne voulait pas s'arrêter. Elle voyait son corps, rongé par les flammes, son visage, dévoré et détruit, son amour…envolé…Il aurait dû passer en premier ! Elle…elle s'en voulait.
Elle continua à pleurer, se maudissant de ne pas l'avoir emmené tout de suite avec elle.
Elle baissa la tête, regardant le sol ou se réverbéraient les flammes. Les citoyens tentaient encore de les arrêter. Mais ce n'était plus nécessaire. C'était…trop tard…pour tout…

Elle se sentit vidée, anéantie. Pourquoi elle ? Pourquoi vivait-elle alors que tous ceux qu'elle aimait mourraient ? Pourquoi ?

Elle frappa le sol de ses poings, les larmes coulant toujours.

D'un coup, elle entendit quelqu'un s'approcher. Son nez lui indiqua que c'était Roxane. Mais elle ne redressa pas la tête…
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Roxane
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15.04.12 13:08
-On va cuir. On va mourir ici, et nous sentirons le poulet grillé à un kilomètre à la ronde.


-Si c’est vrai, j’espère que ceux qui vont nous manger vont rajouter un peu de sel sur moi. Je suis sûr que je ne suis pas très bon comme ça.


Je levai mon visage vers Anton, qui arborait un sourire. Je ne pus m’empêcher de penser que nous étions…impossibles.
Encerclés par les flammes, certains que nos vies s’achèveraient ici, nous ne pouvions nous empêcher de plaisanter.
La fumée nous rentrait dans les poumons, nous faisant suffoquer, et il était inutile de vouloir attendre à quatre pattes pour avoir de l’oxygène car il serait toute façon trop tard.

-J’ai pas tellement peur, en fait. Je suis curieux de voir ce qu’il y a après.


Il se tourna vers moi, toujours souriant, et me caressa doucement la joue. Je fronçai les sourcils, et après une quinte de toux interminable réussit par dire :

-Menteur. T’as une trouille pas possible.


-Carrément.


Je frottai mes yeux, qui me piquaient terriblement, toussant de plus belle. Je me demandai pourquoi personne ne venait nous sauver, alors que nous étions encore en vie et pourrions l’être d’avantage s’ils se décidaient à éteindre le feu qui nous entourait.
Je me mis à hurler, bientôt suivie d’Anton, pour qu’on remarque ne serait-ce que notre présence.
Et le plan marcha.
Hommes et femmes accoururent, éteignent une partie du mur de flammes pour nous laisser un passage pour passer. Nous eûmes juste le temps de nous sauver, après quoi une maison s ‘effondra juste à l’endroit où nous étions quelques secondes auparavant.
De l’eau nous furent donner, et nous nous tinrent à l’écart pour reprendre notre souffle. Je cherchai encore Killian du regard, priant de toutes mes forces pour qu’elle et son danseur réussissent à sortir de l’auberge. Par je ne sais quel moyen mais je l’espérai…Après tout, Killian était une marchombre, non ? Des flammes ne lui faisaient pas peur…N’est-ce pas ?
Et soudain, comme répondant à ma prière, je la vis elle aussi en retrait, et courut vers elle. Elle gardait la tête baissée, martelant le sol de ses poings. J’allais lui demander ce qu’il se passait, car après tout elle devait être heureuse d’être en vie, mais je compris dès que je remarquai l’absence de ce que je devais apercevoir.
Son danseur n’était plus là. Je levai les yeux vers l’auberge, complètement écroulée, et ne put m’empêcher d’arrêter les larmes qui me gagnaient à moi aussi. Je m’écroulai près de mon amie, et la prit doucement dans mes bras.
Nous restâmes longtemps ainsi, en silence, pleurant les morts.

***

Le lendemain, je me réveillai dans une roulotte, avec un mal de crâne terrible. J’appuyai doucement mes mains sur ma tête et, me félicitant d’être Rêveuse, dissipai mon mal.
Puis je marchai un instant, essayant de remettre les éléments en place dans ma tête.
Et je me souvins.
La fête, les danses, la barque…Le village en feu, Killian effondrée et un nombre incommensurable de morts.
Je mis mon poing dans ma bouche pour m’empêcher de hurler. Le visage d’enfants carbonisés me revinrent à l’esprit, ainsi que des hommes en train de brûler vif. Le hurlement des mères qui voulaient sauver leur mari ou fils, et le cri de désespoir lorsqu’une personne trouvait un proche mort brûlé ou sous un bâtiment venant de s’effondrer.
Voir quelqu’un mourir était terrible pour tout le monde. Mais peut-être surtout pour les rêveurs.
Anton arriva alors, m’entourant vivement de ses bras. Il me restait encore un coin d’ombre, une pièce que je n’arrivai à placer.
Je me souvenais de mon étreinte avec Killian, mais n’arrivai pas à savoir ce qu’il s’était passé ensuite.
Il devina à mon regard ce que je cherchai et m’expliqua :

-Une autre maison a explosée près de vous, sous la chaleur…Vous avez reçu une poutre et vous êtes évanouies. J’ai bien cru que tu étais morte…


Je voulus l’embrasser mais il se déroba. Je plissai le front, ne comprenant pas, et il m’expliqua, souriant à nouveau de ce sourire que j’aimais tant… :

-La nuit est passée…


-Oh !
m’exclamai-je.

C’est vrai que j’avais dit seulement pour une nuit…Il attendait ma réponse, visiblement impatient que je donne un autre feu vert, mais je le contournai et me dirigeai vers la sortie, en lui lançant un ‘très bien !’. Il m’agrippa le bras, rouspétant, et ce fut lui qui m’embrassa.
Mais au bout d’un moment, je me reculai, baissant la tête :

-Je ne devrais pas. Killian a eu son chéri mort…et…


-Je sais, c’était Ethan, un autre de notre troupe. Mais rien ne t’empêche d’être heureuse, toi. Au contraire, j’ai l’impression que ça aide les gens de les voir sourire. Un petit rayon de soleil leur réchauffe le cœur.


J’hochai longuement la tête, puis après un moment de silence lui demandait où logeait mon amie.
Il me répondit qu’elle était dans la roulotte juste à côté, l’ancienne d’Ethan. Il voulut savoir si je voulais qu’il m’accompagne mais je lui souris en secouant la tête.
Je désirai être seule.
Je montai donc dans la caravane, et aperçut Killian encore endormie. Je m’assis près d’elle et lui caressai doucement son visage.
Elle se réveilla aussitôt, et je murmurai :

-Bonjour…Tu…Tu vas bien ?


Une question vraiment difficile, dans ces circonstances…
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Killian Delkaïron
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15.04.12 13:48
Killian sentit vaguement l'étreinte de la Rêveuse. Et son nez ne l'informa de rien. Elle ne voyait plus, n'entendait plus, n'était plus. Et, d'un coup, tout devint noir.

******

Killian se réveilla en sursaut. Elle se redressa et calma son cœur. Ou était-elle ? Que s'était-il passé ? Elle ferma les yeux et les souvenirs affluèrent.

La fête, le moment de bonheur à l'état pur vécu avec Ethan. Le feu. L'auberge. Ethan…disparu…Puis Roxane. Et rien. S'était-elle évanouie ? Mettant sa main sur son crâne qui la faisait souffrir, elle sentie une énorme bosse se former. Non. Quelque chose lui était tombé dessus. Mais elle ne s'en souvenait pas.
Regardant autour d'elle, vit qu'elle était dans un lit, de facture simple, ni trop moelleux, ni trop dur. Elle vit les petites fenêtres incrustés dans les murs en bois. Le jour était levé et le soleil brillait, contrastant avec la nuit apocalyptique. Elle sentit les larmes revenir. Et encore plus vivement lorsqu'elle constata qu'elle était dans la roulotte d'Ethan. Des images de lui sur scène étaient accrochés, ses costumes, accessoires, tout. Tout était un rappel constant de lui mais aussi de sa mort.

Elle serra les poings et se recoucha brutalement, s'enfonçant dans les draps, imaginant que, deux jours auparavant, c'est lui qui dormait là…

Elle ferma les yeux, sentant la tristesse mais aussi une pointe de fatigue. Elle se rendormit…

Pour se réveiller plus tard, lorsqu'elle sentit quelqu'un lui caresser doucement le visage. Son nez l'informa que c'était Roxane, et elle ouvrit les yeux. La Rêveuse était assise près d'elle, un doux sourire sur le visage, inquiète.


-Bonjour…Tu…Tu vas bien ?

Killian la regarda, et se redressa. Elle inspira un grand coup et baissa la tête pour s'éclaircir les idées comme pour retenir les larmes. Aller bien ? C'était une question à laquelle la réponse était bien trop évidente pour qu'elle réponde tout de suite. Elle cherchait quelque chose d'autre à dire aussi. Roxane avait dû être secouée cette nuit, elle aussi, il n'y avait pas qu'elle qui avait souffert ou perdu quelqu'un. Elle imaginait très bien les survivants marcher parmi les débris et hurler en reconnaissant l'un des leurs. Elle voyait les morts aussi nettement que si elle y était, les enfants comme les adultes, carbonisés et détruits. Elle n'était pas la seule.
En fait, si elle s'écoutait vraiment, elle s'ôterait la vie dans l'heure. Deux hommes qu'elle perdait. Deux. Elle ne comprenait pas. Mais heureusement, la Voie était bien trop pure et brillante pour qu'elle se tue sur un coup de tête. Elle se battrait pour surmonter, mais pour le moment, elle n'en avait ni la force ni l'envie. Tout évacuer pour mieux se redresser.
Hylis lui avait dit de faire ainsi pour mieux avancer. Et elle l'écoutait.

Elle reporta son attention sur Roxane, qui attendait, patiente.


-Bonjour. Je…je ne sais pas.

Elle ne savait pas si elle allait bien ou non. Bien sur la seconde option était plus vraisemblable, mais elle n'allait pas se lamenter. Ce n'était pas son genre. Regardant derrière la Rêveuse, elle vit une grande affiche avec Ethan en gros plan. Son cœur se serra une nouvelle fois et ses yeux s'humidifièrent. Elle se força à se contenir. Les larmes, en privé.

-Et toi ? Aucune perte ?

Question très idiote…en plus, posée de brut en blanc, c'était indélicat. Mais la Marchombre ne savait vraiment pas quoi dire…
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Roxane
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15.04.12 18:35
-Bonjour. Je…je ne sais pas.


Qui dit question idiote dit réponse idiote, non ?
Comment pourrait-elle aller dans un moment pareil ? Je me sentais bête, inutile. Je regardai donc distraitement l’intérieur de la roulotte, observant les affiches et les photos posés un peu partout. Il y en avait une d’Ethan et Anton, l’un souriant, l’autre tirant la langue (je vous laisse imaginer qui fait quoi…).
Puis Killian me regarda et me demanda d’une petite voix :

-Et toi ? Aucune perte ?


Je m’assis sur le lit, tout près d’elle. Je restai un moment pensive, le regard dans le vide, puis je me tournai vers elle et tenta de lui sourire en vain.
Alors je me contenta de lui répondre :

-Perte que je connaissais, non. Maintenant, pertes qui me touchent…


Je laissai ma phrase en suspens. Dehors on entendait des pleurs et des cris, et je vis par la petite fenêtre qui ornait la caravane des habitants en train de nettoyer la place.
Je me levai tout à coup et dit à Killian :

-Je vais aller voir s’il n’y aurait pas des blessés à guérir. Puis…Je pense qu’on devrait rester un petit moment pour aider. On va avertir les villages alentour, et nous verrons bien qui viendra sauver ces pauvres âmes…


Mais avant de partir, je me penchai vers mon amie et appliqua mes mains délicatement sur sa tête ayant été frappée par une poutre. La douleur devait sans doute disparaître car son visage se détendit, mais fut rempli de questions.
Elle se demandait sans doute, comme moi un peu plus tôt, comment se faisait-il qu’elle ait cette bosse et que c’était-il donc passé la veille.
Aussi je le lui expliquai :

-Quand je t’ai prise dans mes bras, une poutre nous a heurtée violemment et on s’est évanouie. C’est Anton, le danseur que tu as du apercevoir avec moi hier, qui nous a ramené ici. J’y vais, maintenant…


Je m’éloignai, pour lui laisser le temps de s’habiller et de se laver. Mais, arrivée au pas de la porte, je m’arrêtai et me retournai vers elle, la regardant droit dans les yeux.
Je savais que c’était un moment très difficile pour elle. Killian devait sans doute avoir l’impression d’avoir la poisse, étant donné que chaque homme qu’elle a aimé s’est retrouvé mort. J’ignorai ce que je devais dire pour soulager son cœur, bien qu’aucun mot, aucun remède ne pourrait vraiment le faire. Mais je finis par lui dire, me forçant à sourire :

-Tu sais, tu n’es pas obligée de venir aider, si tu ne t’en sens pas capable. Tu peux rester ici et je viendrais te voir pour te veiller. Mais…Ne fais pas de bêtises, je t’en prie. Ca ne résoudrait absolument rien. Tu ne ferais qu’attrister encore plus de monde. Si Nataël ou Ethan étaient encore de ce monde, ils seraient de mon avis. La chance finira par tourner vers toi, tu sais. Toute histoire finit bien…Alors…Si tout va mal, c’est que ce n’est pas la fin.


J’appuyai mon regard, de sorte qu’elle comprenne que je tenais véritablement à elle, et que si elle en venait à vouloir achever sa vie, j’en serais vraiment chamboulée. Et puis, je voulais qu’elle sache que si elle voulait me parler, je serais là. Toujours.
Je sortis enfin, pour aider les habitants blessés et enterrés les morts, comme je l’avais fait il y avait quelques jours de ça.

***

-Pause midi…A quatorze heures, mais pause midi quand-même.


La voix d’Anton surgit derrière mon dos. J’étais en compagnie de Killian qui avait fini par me rejoindre, et nous dégagions la place, ne pouvant plus supporter la vue des morts que nous enterrions.
Mais comme ni l’une ni l’autre ne nous arrêtions, il planta ses poings sur ses hanches, et répéta :

-Pause !


Nous l’ignorions. Incapables de nous immobiliser dans notre tâche. Nous voulions aider ses hommes et ses femmes, leur refaire un village le plus vite possible. Plusieurs habitants d’autres régions étaient venus nous prêter main forte gracieusement.
Cependant, malgré les multiples protestations d’Anton, je continuai à brosser, ranger, couper.
Alors il soupira longuement et m’agrippa par la taille, me soulevant de terre. Je me mis à gesticuler dans tous les sens aussi me reposa-t-il sur le sol, pété de rire.
Mais il n’en avait pas fini…Il commença à me chatouiller, articulant clairement :

-Où qu’il est le bouton pause ici ? Hein ?


Puis il me lâcha, voyant le visage triste de Killian. Nous baissâmes la tête à l’unissons, murmurant des excuses.
Ensuite Anton s’éclaircit la voix et répéta à nouveau :

-C’est la pause pour vous. Normalement, vous étiez censées venir il y a une heure et demi alors bon…Venez, les filles.


Et il s’éloigna après m’avoir fait un clin d’œil auquel je répondis discrètement. Je me tournai ensuite vers mon amie et lui dit :

-Il a raison, il faut que nous mangions pour reprendre des forces. Tu n’as déjà rien avalé, ce matin. Il faut que tu manges, Killian. S’il te plait.


Je lui pris la main, bien décidée à ne la lâcher que lorsqu’elle aurait au moins mordue un morceau.
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