Mon personnage Sexe et âge: Homme, la trentaine Aptitudes: Tueur à gages / Volonté implacable / Tu ne peux pas m'échapper
Karlson Hrejo Voïshinta
Citoyen de l'Est
05.09.12 13:28
۞ AU BORD DU GOUFFRE / FAUX FRERES ۞
Plic ploc... les gouttelettes de rouges glissaient sur le fil de sa lame et tombaient sur la pierre à intervalles réguliers, suivant le dénivelé du sol pour rejoindre une flaque plus large au centre de laquelle gisait le corps inerte d'un Marchombre. L'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, était couché là, face contre terre, lardé de trois coups de poignard précis entre les côtes du côté gauche. Le poumon transpercé s'était empli de sang, noyant le Marchombre lentement, jusqu'à ce qu'il ne soit plus capable d'expirer autre chose qu'un flot rouge sombre qui ruisselait maintenant hors de ses lèvres entrouvertes, avec un débit de plus en plus faible. Karlson avait regardé l'homme s'éteindre, indifférent face à ses dernier instants. Sans un mot, il s'accroupit et toucha le dos qui se refroidissait. Il essuya la lame souillée de son poignard sur le manteau de voyage du Marchombre, avant de rengainer son arme, la glissant dans un fourreau dissimulé sous sa tunique, accroché à un harnais portant toute une série d'armes légères et facilement dissimulables.
Le Valinguite se passa une main sur la nuque et roula des épaules, frottant les semelles de ses bottes contre la pierre pour en essuyer le sang. La vue sur la région, depuis cette hauteur, était des plus intéressantes. Loin à l'horizon, il apercevait l'éclat diamantin de l'Arche, par-delà les collines qui ondoyaient jusqu'aux rives sablonneuses du Pollimage. Le fleuve serpentait au milieu de l'étendue verte des collines tel un serpent, issu en amont du vaste Lac Chen, se jetant en aval dans le Grand Océan du Sud. Gwendalavir était décidément un monde à part. Quand il aurait fini de travailler pour Viladra, une fois qu'il aurait accompli sa vengeance sur les Terres de l'Est et qu'il aurait formé un disciple pour lui succéder, comme il en avait fait la promesse à son maître Isyphyrus, il se voyait bien se retirer dans l'Empire pour une durée indéterminée, une retraite peut-être... L'idée le fit rire. Non, il n'y aurait pas de retraite pour celui qui avait dédié sa vie aux arts de la mort et offert son bras armé pour la servir. Il continuerait de verser le sang jusqu'à son dernier souffle, ou jusqu'à ce qu'un autre prenne sa vie.
Ses yeux retombèrent sur le cadavre maintenant froid du Marchombre. Un rictus carnassier s'étira sur son visage blême. Ses yeux carminés rougeoyaient telles des braises. Il ne finirait pas ainsi. Ce ne serait pas le destin du meilleur assassin Hrejo de sa génération.
Le sang de sa victime déborda de la flaque et se mit à couler le long de la paroi de pierre des Dentelles Vives comme des traînées de larmes rouges. La plate-forme où se tenait le Valinguite était assez large, ce qui était rare en ces lieux escarpés. Le Marchombre, grimpeur hors pair, était ici dans son élément. Mais Karlson avait fini par le coincer sur la plate-forme et les rôles furent inversés. Sa cible ne pouvait plus profiter de son habileté pour se dissimuler dans des crevasses étroites ou s'isoler sur des parois lisses comme du verre. Il avait fait son travail. Son cimeterre étant trop long pour lui servir ici et face à un Marchombre de cette trempe, il avait frappé plusieurs fois l'homme à mains nues, dégainant finalement son poignard, dès qu'une ouverture s'était présentée dans sa garde. Lui tordant le poignet d'une rapide clef de bras, il avait découvert le flanc de son adversaire et, y plongeant sa lame par trois fois, rempli la mission assignée par Viladra.
La chef des Mercenaires ne lui avait donné que peu de précisions concernant cette mission. Elle lui avait révélé quelle était sa cible et où la trouver, puis il s'était mis en chasse sans perdre de temps. Plus vite il en aurait fini avec le vieux, plus vite il pourrait rentrer à la forteresse et ourdir son prochain meurtre, un meurtre qui ne manquerait pas de contrarier la belle et cruelle Viladra. Mais c'était bien là que résidait tout l'intérêt de ce geste fou. L'assassinat de Tryss lui permettrait d'évincer un potentiel danger et de gagner la crainte des autres habitants de la Forteresse des Mercenaires du Chaos, de quoi leur faire passer l'envie de le défier ou de le tuer pour quelques temps. Cependant, si la prétention et les parades du Mentaï semblaient indiquer qu'il serait plus facile à éliminer qu'une personne telle que Caym par exemple, il ne tenait pas à faire l'erreur de le sous-estimer. Si Viladra avait été jusqu'à l'inviter dans sa couche, cela signifiait qu'il devait regorger de talents, dont ceux d'être un tueur implacable, entre autres. Sa fierté était sa faiblesse. Son orgueil le perdrait. Il permettrait au Valinguite de préparer le piège qui se refermerait sur sa cible, ne lui laissant aucune chance de survivre à sa confrontation avec le Hrejo.
Haut dans le ciel clair et sans nuages, un aigle lança un cri avant de fondre sur sa proie. Ses ailes fermement repliées sur son corps, sa forme élancée devint floue tant elle était rapide. Un prédateur qui ne laissait pas l'ombre d'une chance à sa victime. Les yeux rouges du Valinguite tombèrent sur une silhouette qui approchait, à cheval, sur la route en contrebas. L'homme était grand, il pouvait le voir depuis son promontoire, même depuis cette hauteur. Il avait des cheveux plumes de corbeau et une arme pendait à sa selle. Quand celui-ci aperçut les longues traînées de sang sur les parois claires des Dentelles Vives, il leva la tête. Leurs yeux se croisèrent. Deux regards rouges comme le sang.
Cet échange projeta le Hrejo des années en arrière alors que, n'ayant pas encore été appelé par son maître Isyphyrus, il servait encore loyalement la puissante famille Voïshinta, dans les rues de la terrible et sanguinaire Valingaï. Karlson souffla entre ses dents. Les familles orientales étaient donc toujours aussi furieuses à son encontre, au point de lui envoyer un tueur jusqu'en Gwendalavir. Son seul crime n'avait pourtant été que d'assassiner le souverain de Kirvaï. Ainsi que tous ses successeurs potentiels, plongeant la ville dans une guerre civile entre les familles qui lorgnaient le trône et une secte de priants fous qui voulait mettre la main sur la cité pour en faire le noyau de propagation de leur religion. Ou peut-être était-ce pour le meurtre de KaterÃl, le seigneur de Valingaï. Absent lors de la destruction de sa cité, il avait laissé les rennes du pouvoir à son cousin Juhin GitÃl. Ce ne fut qu'au retour de cette mission que Karlson découvrit les ruines de la cité de son enfance. Ou autre chose peut-être ? Ironisa l'assassin.
Il passa une main dans ses cheveux noir jais et essuya les quelques gouttes de sang du Marchombre qui avaient atterri sur son visage du revers de sa manche. Qu'il vienne. Voilà bien longtemps que le Hrejo n'avait plus croisé le fer avec un assassin des Terres de l'Est et la perspective d'un combat sanglant pour lequel il devrait aller jusqu'à mettre sa vie en jeu l'excitait au plus haut point.
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06.09.12 15:25
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Karlson Hrejo Voïshinta
Citoyen de l'Est
12.09.12 14:50
L'autre Valinguite leva la tête vers Karlson. Ce dernier lut dans son regard toute sa morgue et son envie de le rejoindre sur la falaise. Comme si ses mains se réjouissaient déjà de se presser sur sa gorge pour l'étouffer. A moins que ça ne soit lui. Ses lèvres se retroussèrent en une courbe hargneuse et déjà vaniteuse alors que l'assassin, au pied de la falaise, descendait de sa monture et commençait son ascension. Il observa ses mouvements, souples, sa silhouette, puissante mais légère, la forme de ses armes qu'il distinguait à travers ses vêtements, … Même si sa conscience l'avait prévenu que des espions pourraient être envoyés à ses trousses, le Hrejo avait longtemps douté de ce sentiment, mais, finalement, son instinct semblait bel et bien avoir eu raison de sa perplexité. L'homme qui s'élevait sur les Dentelles Vives, s'avançant à sa rencontre, était un assassin. Des années auparavant, il avait connu celui qui n'était alors qu'un adolescent, un héritier des Arash'in, une famille rivale des Voïshinta. Cet épisode de son existence lui paraissait si distant à présent qu'il aurait pu le croire issu d'une autre vie. C'était avant que son maître Isyphyrus l'appelle à lui, alors qu'il servait encore avec complaisance sa famille. Effectivement, leur rencontre avait eu lieu dans une autre vie. Le jeune Arash'in n'était alors qu'un enfant, tout juste capable de se défendre face aux assauts violents de celui qui était aujourd'hui un banni.
Le jeune homme se hissa sur la plate-forme, s'étira longuement avant de lui adresser un salut de pure formalité. Il avait sur le visage le même air rébarbatif et arrogant qu'un Arash'in qu'il avait affronté et décapité quelques années auparavant. Espérons que tu ne connaisses pas une si médiocre fin, gâcher ce potentiel serait dommage, mais je me ferai un plaisir de trancher très lentement ta gorge pour goûter à ton sang.
Enfin je vois à quoi ressemble le fameux Hrejo. Tu m'excuseras de ne pas faire une courbette devant toi. Mais je devais juste vérifier que tu étais bien là où tu devais l'être. Et je vois que tu t'amuses bien, d'ailleurs... Tu t'amuses apparemment si bien que j'en serais presque jaloux. Les vieux ne m'en voudront pas s'ils n'apprennent pas ce qu'il se passe ici...
Le Valinguite, immobile, au point qu'il semblait même ne pas respirer, sentit s'éveiller en lui son instinct de tueur. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus ressentit ce frisson si particulier, celui qui amenait chaque fibre de son corps de glace à désirer le combat et à appeler le sang. Mais que c'était agaçant... Il avait au moins espéré que celui qu'on enverrait à ses trousses fut, comme lui, un assassin Hrejo, formé par un maître pour lequel il avait sacrifié sa famille, un tueur solitaire, un artiste de la mort comme lui. Au lieu de ça, il faisait face à un coupe-gorges d'Arash'in, un tueur avec un haut potentiel, mais qui n'était qu'un chien à la botte des anciennes familles orientales. Il n'y avait pas là matière à tant se réjouir. Malgré tout, il restait l'espoir que son rival d'autrefois ait évolué différemment de ses confrères. Dans cette différence significative résidait certainement ce qui avait attisé son instinct de mort.
Pourquoi donc ces vieux – qui seront bien assez tôt des cadavres – ont-ils décidé de t'envoyer, toi ? Sont-ils donc devenus séniles au point de croire que je courberais l'échine face à un adversaire de ton gabarit ?
La voix du Valinguite sonnait étrangement, dans le décor dangereux et imposant des Dentelles Vives. Elle était suave et assurée, avec une pointe de moquerie acide. Tout dans l'attitude du Hrejo clamait sa supériorité sur l'homme qui lui faisait face. L'éternelle rivalité entre les différentes guildes d'assassins du continent de l'Est. Mais celle-ci avait du mal à passer les frontières. Ici, deux tueurs se faisaient face et le passé ne comptait plus. Cependant, Karlson refusait de bouder son plaisir et écraser un membre de la famille Arash'in serait une véritable jouissance.
Je suis Karlson Voïshinta, l'unique disciple formé par Isyphyrus, et c'est la mort elle-même qui m'a mise au monde. Me défieras-tu malgré tout, ou seras-tu un brave garçon et retourneras-tu sagement auprès de ton ignoble lignage lécher les pieds de ton père ?
Les yeux rouges du Hrejo s'illuminèrent d'un feu sauvage et carnivore. Son adversaire ne voyait peut-être en lui qu'une bête, que le membre d'un guilde trop ancienne qui n'avait plus sa place dans ce monde, mais si tel était le cas, il se fourvoyait largement. Ses doigts pâles se déplièrent et se tendirent vers la garde de son cimeterre pendu à sa hanche. Sa main se referma sur la poignée de son arme qui quitta son fourreau avec un chuintement métallique long dont le son se répercuta sur les falaises, renvoyant un écho qui se propageait comme un chant. Sa lame était une promesse de mort, lente et douloureuse, auquel l'assassin qui lui faisait face ne pourrait échapper. Il voulait s'amuser ? Qu'il en soit ainsi. Qu'il profite de ce duel, qu'il y prenne du plaisir comme jamais, car il allait s'amuser pour la dernière fois. Karlson escomptait bien renvoyer aux vieux la tête de Samael Marada comme réponse à leur message.
Cher Samael, moi qui escomptait que tu te libérerais de ta famille pour t'élever à un rang supérieur... Notre première rencontre m'avait laissé un goût amer, et je crains que ce ne soit également le cas de cette seconde et dernière entrevue. Adieu.
Karlson libéra sa lame de son fourreau et se prépara à l'attaque.
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27.09.12 18:21
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Karlson Hrejo Voïshinta
Citoyen de l'Est
15.10.12 17:05
Tu dis avoir été engendré par la mort, moi ce fut par la vie, celle de ma mère. Je vis en volant celle des autres alors que tu sembles survivre en apportant la mort. C’est un contraste amusant, en attendant, je suis plus libre que tu ne le seras jamais. Je peux m’envoler sans que l’on m’en empêche alors que toi… Qui est donc cette ombre qui semble te maintenant en cage ?
Sans plus attendre, les deux assassins s'étaient jetés à corps perdu dans la bataille. Leurs lames entrèrent en contact et un ballet de métal et d'étincelles ne tarda pas à se former autour de leur silhouettes rendues floues par la vivacité de leurs mouvements. Un sourire s'étira sur le visage de Samael alors qu'il commençait à appréhender l'envergure de son adversaire. Karslon lui reconnaissait un certain talent, mais il lui en faudrait plus pour vaincre le Hrejo, beaucoup plus. Le Valinguite continua à pousser et à faire reculer son opposant, jusqu'à ce que celui-ci soit forcé de rompre le combat pour éviter le corps refroidissant du Marchombre. Le combat fut rompu pour une poignée de secondes. En face de lui, la poitrine de Samael se soulevait avec force, tandis que sa propre respiration s’apaisait déjà. Sa tunique, sur son bras gauche, avait été déchirée de tout son long par un coup de cimeterre de Karlson. Déjà du sang perlait sur sa peau et coulait jusqu'à ses doigts. Le Valinguite dut réprimer un rire. Allez, dégaine ta deuxième lame ou je te coupe le bras.
A trois mètres de lui, Samael l'observait en silence, l'expression indéchiffrable. Il se demandait certainement à qui Karlson avait bien pu vendre sa lame. Il avouait lui-même que la chose était étonnante pour un assassin tel que lui, mais, après tout, s'il devait passer les prochaines années en Gwendalavir, autant que ces années soient confortables et prolifiques en meurtres. Il ne voyait pas l'utilité de se mettre Viladra à dos et, depuis qu'il avait accompli quelques missions pour la belles et imprévisible chef des Mercenaires du Chaos, celle-ci avait largement relâché les rênes pour lui permettre de se mouvoir à sa guise en Gwendalavir, tant que ses voyages étaient productifs. Et les résultats l'étaient.
En attendant, il était bien aise d'avoir croisé la route de celui que ses pairs orientaux avaient envoyé à sa poursuite. Viladra serait ravie d'apprendre qu'un autre Valinguite sévissait en Gwendalavir. La tête de Samael sur un plateau d'argent ne déteindrait pas parmi ses trophées. Une fois qu'elle aurait pris connaissance de la valeur du cadeau, peut-être exprimerait-elle concrètement sa reconnaissance. Karlson était certain que Viladra regorgeait autant de sadisme que de surprises.
C'est avec cette image à l'esprit que le Hrejo reprit le combat. Le petit avait eu bien assez de temps pour reprendre son souffle. L'attaque fut rapide et puissante, et le bras que leva Samel pour contrer mon attaque ne l'arrêta qu'en partie. Il bougea et asséna à Karlson un coup de talon au plexus, que celui-ci dévia et encaissa sans difficulté.
Plus coriace que les autres membres de ta famille, on dirait...
Tu n'as pas idée... pensa le Valinguite en repassant à l'attaque. La longueur de sa lame n'était un avantage ici, sur la plate-forme, alors que les deux assassins combattaient dans un mouchoir de poche, mais il était assez maître en escrime pour manier sa lame avec assez de dextérité pour ne pas être ralenti dans ses mouvements par le paysage acéré des Dentelles Vives. Il pivota du buste pour éviter une attaque qui visait sa carotide et, avant que le bras porteur de l'épée ne s'écarte trop, il leva la jambe et porta un atémi du pied précisément dans l'articulation du coude. L'os émit un doux craquement et l'épée qu'il tenait dans sa main vola dans les airs, loin de la paroi, finissant sa course plusieurs dizaines de mètres plus bas. Karlson n'était pas indulgents avec ses cadets. La moindre erreur se payait cher quand on défiait le disciple d'Isyphyrus.
Il était, et de loin, le plus redoutable des membres de sa famille – si le mot famille avait eu un sens à ses yeux. Il avait depuis longtemps renié son nom. Son maître avait tranché tout lien avec ceux qui portaient le même sang dans leurs veines. Un disciple Hrejo abandonnait tout à son maître, jusqu'à son humanité. Ni l'homme qui lui faisait face aujourd'hui, ni Viladra, ni même ceux qu'il nommait autrefois famille n'étaient à même de comprendre ce qu'il était devenu. L'assassin n'était pas humain, et loin s'en fallait.
D'un mouvement fluide, il se porta en avant, droit vers Samael qui avait lâché sa première épée, et passa à l'attaque. Son adversaire tenta d'éviter l'attaque, leva un bras pour se protéger, mais le Hrejo fut plus rapide. Il faucha le pied de l'assassin qui fut déséquilibré et, d'un revers de la main, lui asséna un coup qui le fit basculer de la plate-forme rocheuse. Il n'avait pas fermé le poing, mais giflé le jeune homme qui avait fait un vol plané jusqu'à une plate-forme en contre-bas. Il s'était réceptionné souplement, avant de lever la tête vers Karlson, armé d'un regard noir et assassin. Un regard rouge. Parfait reflet des prunelles sanglantes du Valinguite.
Karlson se posta sur le bord du promontoire. De sa position, il dominait celui qui avait été envoyé pour le surveiller et qui ne semblait pas ravi de s'être vu administrer un soufflet comme on punit un enfant. Avec un sourire féroce, Karlson saisit son cimeterre dont la lame incrustée de runes reflétait la lueur rouge du sang du Marchombre qui avait lui aussi fait les frais de son insolence.
Amuse-moi encore, petit assassin.
Et il se laissa tomber sur sa victime comme la mort venue du ciel.