[Il vous plait pas mon titre ?! >.< ben moi non plus ! alors si vous avez mieux je vous écoute]
Neleam reprit connaissance en même temps que moi. Je ne savais plus trop qui j'étais, où était notre limite. Nous étions plus floues, moins distinctes. Ma longue absence m'avait embrouillé les pensées et il allait me falloir du temps pour réussir à faire reprendre le dessus. Pour le moment j'étais... à cheval. Je me tournais et Vis Garrus me tenant en scelle. Je lui fis un grand sourire. Ou peut-être c'était Neleam. En fait je ne savais plus qui j'étais moi ... Et ça m'inquiétait un peu. Cependant Neleam ne me laissait pas le temps de penser, alors je suivi le mouvement.
Tout un groupe avait mis pied à terre. Il y avait beaucoup de monde. Des mercenaires surtout. Ce qu'ils s'était passé un peu plus tôt me revenait en mémoire, les attaques, les mercenaire et son amante dangereuse bien qu'idiote... Et ce virus. Qu'elle avait. Un petit groupe à cheval arriva alors, sortant de la ville qui s'étendait devant eux. Neleam s'approcha avec Garrus, reconnaissant les nouveaux venus. Des Chevaliers. Ils étaient reconnaissables de loin à leur Aura. A leur façon d'être, en plus de l'armure parfois grotesque de certains. MAis le groupe était hétéroclite. Il y avait quelques femmes, et au final peu d'armures. Ils mirent pied à terre, et virent tous saluer leur chef, avant de faire de même avec Garrus. Les explications commencèrent rapidement, les voix montèrent, et Neleam rappela tout le monde à l'ordre. Il n'y avait aucun choix. Comme ses hommes (et femmes) venaient de lui annoncer, l'invasion était proche, tout le monde était tendu. Un gros groupe comme ça ne devait surtout pas approcher, ça serait beaucoup trop dangereux. il leur faudrait se séparer. J'en fu soulagée, la présence continuelle des Mercenaires me tapait sur le système, bien que j'ai été inconsciente un bonne parti du trajet. Je me sentait tendue contemmant en leur présence, car je ne leur faisait aucune confiance, et Neleam redoutait la rouquine. Ce séparer d'eux serait formidable !
Lorsque Neleam eu apprit tout ce qu'elle désirait, les chevaliers repartirent vers Al-Far et elle prit la parole d'une voix forte de faon à se faire entendre par tout le monde.
- La situation est tendue, il va falloir se séparer et former des groupes de trois quatre personnes maximums ! Il est hors de question qu'un groupe formé exclusivement de mercenaire pénètre dans la ville. Neleam sourit froidement à Kem, tandis que je jubilais. Il n'y aurait jamais assez de groupe avec des personnes autres que mercenaire afin de leur permettre d'entrer en ville, et seule une personne dérangée accepterais de continuer avec un voir des mercenaires. Pas moyen de négocier ! Sur ce, les groupes commencèrent à se former, de nombreuses personnes protestèrent en vain. J'aurais aimé continuer la route comme avant la rencontre avec les mercenaires, c'est à dire avec Garrus et Monsieur muscles. Cependant un marchombre sorti de nulle part vint s'incruster dans les groupes, faisant foirer tous les plans. Je l'observais avec attention, comme un peu tout le monde. C'&était une jeune femme... Vraiment jeune. Elle semblait fragile, bien que ce qui émanait d'elle la rende forte. Je me souvenait d'une ombre lors de l'arrivée des chevaliers, elle avait du arriver avec eux et rester lorsqu'ils étaient repartis. Mais pourquoi ..?
La formation des groupes se fit de plus en plus violtente, chacun refusant d'être séparé, et d'aller avec un autre. Neleam et moi refusions d'être avec un mercenaire ou la rêveuse, et au final ce fut le cas. Cependant Garrus ne faisait pas parti de son groupe, il était avec Kem le mercenaire et Ekira -c'est ainsi que c'était présentée la marchombre- comme tampon. Il avait in rôle diplomate, éviter que les deux ne t'entre-tue. J'aurais été à sa place j'aurais donné un coup de main à la marchombre afin d'en finir avec cette crevure..!! Mais pas Garrus, et c'était certainement pourquoi il avait été choisi. Neleam serra Garrus sans ses bras (enfin, se serra contre son torse serait plus exact) peu désireuse de le quitter, et lui fit promettre de faire attention à lui. Puis après un baiser d'adieu qui nous enlevait toute envie de partir et de ne pas approfondir ce qui semblait pourtant prometteur, elle parti avec son groupe. Je gravait son image en moi, car je ne savais pas quand on, se reverrait, et j'avais le cœur serré. Les temps étaient dur, qui sait ce qui allait se passer ? Avec de la chance tous arriveraient rapidement et entier à la Citadelle.
Neleam observa ses compagnons de route, le thull et le frontalier. Ca n’allait as être de tout repos. JE me demandais soudain comment ça avait pu se faire ? Le frontalier, expliqua rapidement ce qu’il en était de lui. - Je me moque de vos groupe, si jamais vous m'ennuyez ou n'allez pas assez vite je continuerais tout seul. je ne suis pas garde chiourme.
Avant que le thull ne puisse répliquer, Neleam prit la parole afin de clamer le jeu.
- bien entendu. je pense que nous tous avons l'intention de nous battre, alors n'ai aucune crainte là-dessus. Pour notre programme... Que voulez-vous faire ? Où voulez-vous aller ? J'ai une grande envie de dormir dans un lit, mais je doute que ce soit raisonnable..
La guerrière se tu tandis que j’observais leur réaction, le frontalier semblait s'en moquer comme de sa première beigne tandis que le thull faisait chauffer ses neurones.
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Mon personnage Sexe et âge: 29 ans. Homme Aptitudes: Au combat ; corps à corps/armes lourdes ; aptitude pour la maladresse.
Deag Jörgan
Thül
30.09.12 15:05
Tout aussi incommodé par la présence des Mercenaires que l'était Neleam, Deag dormi mal. Vraiment très mal. C'est qu'il n'avait pas un dos confortable et rassurant pour se reposer lui ! ... heureusement d'ailleurs c’eut été très bizarre. Cela faisait partie des inconvénient à être un Thül. Un Thül c'est haut, c'est large, c'est épais, et ça ne compte sur rien d'autre que ses muscles et son arme. Pourtant il aurait bien aimé dormir sur ses deux oreilles sans craindre d'être poignardé dans le dos, pouvoir compter sur un ami pour protéger ses arrières, ou sur un frère... Ah un frère ! Où était les siens à présent . Et que faisaient les Thüls dans toute cette histoire ? Deag aurait payé cher pour voir débarquer une poignet de membres de sa guilde. De vrais alliés de confiance ! Ensemble ils se seraient protégés les uns les autres et auraient veillé à ce que tous arrivent sain et sauf à destination. Une escorte digne de ce nom somme toute. Bon bien sûre il aurait fallu les convaincre de rejoindre la Citadelle. Quelques tensions auraient pu éclater mais on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs. Le simple fait de songer à une omelette fit gargouiller son ventre. Il devait faire le plein de protéines avant d'offrir un concert privé à la troupe. Une fois à Al'Far il se promit de s'envoyer un petit festin. C'est que devenir une légende ça ne nourrit pas un homme Thül ! Il n'avait rien ingéré depuis près de vingt-quatre heures, ajouter à cela les émotions néfastes des deniers évènements, il y avait de quoi être affamé.
Il n'eut pas le temps de se justifier d'avantage, car une petit groupe à cheval approchait. Pendant une folle seconde il crut sa prière exaucée par l'arrivée de ses frères. L'instant suivant il remarquait les quelques armures et la taille ridicule des chevaux. Sa déception ne fit pas long feu. Il valait mieux des Chevaliers que des Mercenaires, d'autant qu'ils semblaient sous les ordres de Neleam. Deag en fut impressionné. Ce petit brin de femme Chef des Chevaliers, c'était plutôt divertissant. Les Chevaliers firent leur compte rendu avant de s'en retourner vers Al'Far. Ce qu'ils annonçaient n'augurait rien de bon... Apparemment Al'Far était dans de sales draps, la situation échappait peu à peu au contrôle des habitués, l'invasion se poursuivait, distillant la peur, anéantissant tout sentiment de confiance. Impossible de vivre en paix quand on ignore si son mari, sa femme, ses enfants, ne vont pas vous tailler un morceau pour vous rallier à leur troupe de contaminés ! Devant l'agitation que provoquait la nouvelle, Neleam fini par trancher :
- La situation est tendue, il va falloir se séparer et former des groupes de trois quatre personnes maximums ! Il est hors de question qu'un groupe formé exclusivement de mercenaire pénètre dans la ville. Neleam sourit froidement à Kem, tandis que je jubilais. Il n'y aurait jamais assez de groupe avec des personnes autres que mercenaire afin de leur permettre d'entrer en ville, et seule une personne dérangée accepterais de continuer avec un voir des mercenaires. Pas moyen de négocier !
Même les Mercenaires comprirent qu'ils n'avaient pas d'autre choix. Peut-être aussi qu'à la première protestation Neleam rappellerait ses troupes et qu'un carnage résoudrait la question ? Deag n'en avait pas la moindre idée mais l'optique d'un combat fit monter son adrénaline. C'était peut-être l'occasion de se débarrasser de quelques enfants du chaos ? Puis, son ventre gargouilla une nouvelle fois, signe que la faim commençait à avoir raison de toute logique. Priorité : le virus. Rivalités, plus tard. En parlant de rivalité, pourquoi ce Frontalier s'approchait-t-il de lui ? Spontanément, Deag et son cheval avaient convergé vers celui de Neleam et Garrus. Il en voulait toujours à Garrus pour sa "sympathie" envers les Mercenaires mais Nel' était la seule qu'il trouvait humaine dans son aversion -on ne peut plus justifiée- pour ces derniers. Le Thül ne réalisa le brouhaha ambiant que lorsque lui-même en vint à râler. Non, il ne voulait pas faire route avec le Frontalier, non pas avec un mercenaire non plus. Attention, il prévenait qu'il avait faim et qu'il mangerait tous ceux le contrariant ! Une Marchombre sortit de nul part compliqua encore l'affaire. Qu'il n'y ait pas eu de sang versé ne tenait qu'au fait que tous craignaient trop la contamination. Sinon nul doute que les négociations se seraient poursuivies au fil d'une lame. Finalement Garrus fut assigné au groupe de la Marchombre et du chef des Mercenaires. Deag failli être jeté en pâture à la rouquine soi disant pour "protéger la seule capable d'identifier les contaminés" mais il rejeta la proposition en bloc, refusant de se lier à une "fricoteuse" du Chaos. Le regard qu'il lança au malheureux Frontalier qui avait eu l'audace de lui proposer un tel deal, convainquit le fils de Merwyn que le Thül était sérieux lorsqu'il menaçait de manger ses opposants... Le Frontalier, comme si le sort le punissait d'avoir voulu embêter Deagan, se retrouva donc à devoir rester avec lui, sûrement pour "canaliser la brute", et en échange Deag pouvait rester avec Neleam. Bon, c'était cher payer mais au moins il ne subirait pas la compagnie de Mercenaires.
Enfin ils durent se séparer les uns des autres, sans regrets pour certains, avec moult protestations pour d'autres. Deag surprit le baiser d'au revoir -d'adieu ?- de Neleam et Garrus. Une fois de plus il les envia. Et pourquoi il n'avait pas une dulcinée pour l'embrasser et lui souhaiter bon courage ? Sa mine s'assombrit. Mais il se réconforta en se disant que s'il survivait à ce périple et délivrait Gwendalavir du poux sanguin, il n'aurait qu'à piocher dans la liste de ses admiratrices. De son côté, Neleam s'interrogeait sur la présence du Frontalier qui lança :
- Je me moque de vos groupe, si jamais vous m'ennuyez ou n'allez pas assez vite je continuerais tout seul. je ne suis pas garde chiourme.
Avant que le Thüll ne puisse répliquer, Neleam prit la parole afin de clamer le jeu.
- Bien entendu. Je pense que nous tous avons l'intention de nous battre, alors n'ai aucune crainte là-dessus. Pour notre programme... Que voulez-vous faire ? Où voulez-vous aller ? J'ai une grande envie de dormir dans un lit, mais je doute que ce soit raisonnable...
La guerrière se tu, laissant le choix aux deux gaillards. Le Frontalier ne se mouilla pas. De toute évidence il n'avait pas la trempe d'un Edwin ! Sûrement boudait-t-il encore de s'être retrouvé dans ce mélimélo... Deag quant à lui avait du mal à desserrer les dents suite à la pique du Frontalier. Comme si, lui, Deag Jörgan, pouvait ralentir qui que ce soit ! Il s'imagina broyer les os de son rival tout en réfléchissant à la question de Neleam. Dormir ? Ça lui disait bien aussi ! Mais il ne voulait pas admettre qu'il était un fatigué devant le Frontalier. En revanche il ne pouvait plus cacher sa faim de loup. Ignorant superbement le Frontalier, dont il ne savait même pas nom d'ailleurs, il proposa :
- Nous pourrions commencer par reprendre des forces. Je connais une auberge à trois heures d'Al'Far tout au plus. Elle n'est fréquentés que par quelques habitués et...
Le Frontalier pouffa d'un rire méprisant :
- Des "habitués" ? Pour la plupart des brigands aux activités douteuses je présume ?
- Je "présume" alors que tu y as tes entrées ?, rétorqua-t-il en lui offrant un sourire carnassier.
Le Frontalier piqua un fard.
- Toi oui en tout cas !
- Absolument ! Pour avoir escorter une livraison de la meilleur bière de tout Gwendalavir chez eux et avoir botter le train à un prétendant trop pressant.
Un exploit dont il aimait se vanter. Depuis la gérante, une femme d'une trentaine d'années aux formes généreuses et au caractère de cochon, vouait une gratitude sans faille au Thül quelle considérait comme son "gros dur de choupinou". Deag pria intérieurement pour qu'elle lui épargne le surnom devant ses compagnons, il préférait ne pas imaginer ce que ferait le Frontalier d'une information pareille.... Il conclu :
- La nourriture est délicieuse et les lits chauds. Il n'y aucune raison que les envahisseurs connaissent ce lieu, du moins pour l'instant, alors Neleam si cela te convient, profitons-en !
Sur ceux il talonna son cheval pour ouvrir le chemin et prit un malin plaisir à doubler le Frontalier avant de lui lancer un :
- Et ne traîne pas ! Je ne suis pas un garde chiourme,en reprenant ses propos.
Contraint de le suivre, le Frontalier n'eut plus qu'à mâcher sa langue pour ne pas exploser. Deag, ravi d'avoir prit les devants, se pavana fièrement durant tout le trajet.
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Neleam
Chevalier__Admin
29.10.12 18:05
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Deag Jörgan
Thül
25.11.12 13:33
Naturellement, Frontalier et Thül ne manquèrent pas une occasion de s'asticoter durant tout le trajet. Le taux de testostérone battant des records, même les interventions de Neleam ne parvinrent pas à stopper les deux hommes. Ce n'est que lorsqu'elle les largua sans prévenir en leur passant devant au triple galop qu'ils réalisèrent leur manque de tact. Il la suivirent des yeux une seconde puis, dans un accord parfait, s'en détournèrent pour se fixer mutuellement d'un air accusateur, se rejetant mutuellement la faute dessus.
Lorsqu'ils arrivèrent à l'auberge, ils ne virent pas Neleam et conclurent qu'elle ne leur avait pas encore pardonner leur attitude. Il entrèrent donc seuls, et la propriétaire des lieux les fusilla du regard. Toutefois il était difficile de ne pas reconnaître Deag, et dès que ce fut fait, son regard s'éclaira et elle roula des hanches jusqu'à lui en lui offrant son sourire le plus aguichant.
- Deag ! Quel plaisir de te voir ici, depuis le temps, coquin !, susurra-t-elle d'une voix proche du ronronnement. FELIX ! Dégage la grande chambre, et VITE !, pour le coup le ton était nettement moins tendre.
Elle jeta ensuite un œil au frontalier qui la toisait avec un certain mépris, et interrogea Deag du regard. Il lui murmura à l'oreille - se baissant presque de moitié - qu'il était contraint de voyager avec lui pour une mission top secrète mais qu'il ne l'appréciait guère, et la gérante comprit instantanément le message. Si ce prétentieux importunait son choupinou elle avait une chambre toute prête pour lui. Avant que Deag ne se relève elle profita de l'avoir à porter de bouche pour lui planter un baiser bruyant et peinturluré sur le joue. Le Thül se releva et lui offrit une petite danse de pectoraux, achevant de la mettre dans sa poche. Elle eu un gloussement roque, lui pinça la fesse droite et lança de nouveaux ordres au pauvre Felix afin qu'il prépare la chambre "spéciale" au Frontalier. Deag rit intérieurement, imaginant la tête de son rival coincé dans la petite chambre aux tapisseries érotiques envahie par les bestioles et les odeurs corporelles. Il réserva également une chambre pour Neleam, insistant bien sur le fait qu'elle n'était pas sa compagne, de peur que l'aubergiste ne lui fasse payer l'affront de lui voler son Deagan.
Très fier de lui, Deag s'arrogea en maître des lieux, s'installa à une table vide et fit baisser les yeux aux rares clients qui les toisaient, en broyant une choppe d'une main. Le message passé, la gérante lui tendit une nouvelle choppe en tâtant au passage le biceps imposant du gentil monstre. Le Frontalier grimaçait de dégoût et retenait à grand peine ses sifflements désapprobateurs. Le repas fut excellent -quoi que provenant sans doute de chargements illégaux- même si niveau ambiance seuls les va-et-viens de la propriétaire venaient égayer la morosité pesante. Finalement l'heure du coucher fut une libération (de courte durée pour le Frontalier qui devrait passer de sales heures à ruminer une vengeance à hauteur de l'affront, à l'encontre du Thül). Deag quant à lui dormit comme un prince dans son lit moelleux aux draps propres immaculés. Ses rêves n'en furent que plus agréables, emplis de périples insurmontables où il était le héros, et d'une princesse aux yeux barbeau lui jurant un amour éternel que nuls poux zombifiant ne pourrait altérer. Le matin arriva, chassant les rêves au profit d'une réalité moins coloré qu'il se sentait pourtant prêt à affronter. Le petit déjeuner sucré salé acheva de parfaire sa matinée, avec en guise de cerise sur le gâteau le regard hargneux du Frontalier. Deag en aurait chanté de contentement mais il craignait d'être embauché par la gérante et de ne jamais plus pouvoir quitter les lieux. Or ils avaient encore de la route à faire, du pain sur la planche, et une menace à éradiquer.
C'est donc ultra motivé qu'il quitta l'auberge, promettant de revenir bientôt pour faire honneur à la nourriture presque aussi délicieuse que sa gérante (celle-ci roucoula du compliment). Neleam les réunis alors à l’extérieur, sans doute pour faire le point. Enfin c'est ce qu'imaginait Deag. La suite le détrompa et ajouta encore à l'intérêt de ce début de journée.
- J'ai pas pu bien dormir, en songeant à ces... trucs. Et j'ai pensée à un remède. J'ai entendu parler de l’Oeil d'Otolep... n'est-il pas capable de faire des miracles ?! ne pourrait-il pas résoudre tous nos problèmes ...?
C'est vrai que la pauvre Neleam n'avait pas très bonne mine... Mais puisque son manque de sommeil lui avait ouvert l'esprit sur une idée lumineuse, Deag se dit que c'était un mal pour un bien. Même si l’œil d'Otolep faisait partit de ces mystères de Gwendalavir qu'il saisissait mal. Il ne l'avait jamais approché de prêt et n'en avait jamais ressentit le besoin. Les légendes autour de cette curieuse étendue d'eau le laissaient perplexe. Le Frontalier en revanche semblait très optimiste
- Tout à fait ! L'eau légendaire... Tout le monde ne pourra y accéder, mais c'est une solution qu'il nous faut explorer ! merci Neleam.
Il fit un sourire qui se voulait charmeur à Neleam et celle-ci lui répondit d'un clin d’œil. Deag observa ce curieux manège et se promit d'en toucher mot à Garrus, juste pour faire un nouvel ennemi au Frontalier. Puéril, certes, mais assez jouissif.
- Et puis je pense que nos ennemis en auront entendu parler, alors il devrait y avoir de quoi taper dessus ! Surtout que maintenant on a une méthode pour ne pas les voir se relever !
Elle fit un grand sourire à Daeg, qui tilta sur l'argument. De la barbaque à dégommer ?! Et lui seul capable de les étaler définitivement ? Décidément, le Thül frôlait l'implosion de joie et de fierté.
Cet argument refroidit toutefois le vil frontalier qui de son esprit borné contre argumenta. Ce qui ne plut pas du tout à Deag.
- Mais il vaudrait mieux faire comme prévu initialement, et y aller avec des renforts. Il y a pleins de frontaliers capables d'aller dans l’œil, et de s'y baigner ! Il faudrait mieux...
Neleam lui coupa la parole, attendant plus la réponse de Deag que celle du frontalier car au final il n'avait aucune vraie intension, il suivait le mouvement. Aboie beaucoup mais ne mord pas.
- Alors ...?
"Il y a pleins de Frontaliers capables de s'y baigner ! Mieux vaudrait des renforts..." les mots du Frontalier avaient le don d'agacer Deag, fissurant son charmant bouclier de bonne humeur. L'interruption de Nel' confirma son point de vue et il en profita pour se donner une nouvelle raison d’être heureux :
- Tes copains frontaliers peuvent peut-être faire trempette, mais ils n'y ont pourtant pas pensé. Perd ton temps à chercher des renforts si cela te chante, Neleam et moi nous débrouillerons très bien sans toi, sabre mou !
- Toi je vais te...
- C'est décidé ! Nous allons à l'Oeil casser du poux, trouver un antidote et entrer dans la Légende ! En route !
Sans écouter les protestations du Frontalier trop respectueux des ordres et dépourvu de la moindre initiative, Deag enfourcha son monstrueux cheval, paraît pour l'aventure. Il chevaucha à côté de Neleam pour bien narguer le Frontalier, et ce dernier, après quelques jurons, les suivit de mauvaise grâce. Le trajet serait long et peut-être semé d'embûche, mais Deag était dans un forme olympique et se sentait d'attaque pour sauver Gwendalavir et ses environs à la seul force de son petit doigt. C'est fou l'effet produit par une bonne nuit de sommeil, un super petit-déjeuner et un remballage de Frontalier...