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C'est parti mauvaise troupe ! En avant touuuute !
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Viladra Memphis
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Mon personnage
Sexe et âge: 28 ans - féminin
Aptitudes: dessin // greffe // sabre et corps à corps
Viladra Memphis
Mentaï



11.12.12 17:49




Erreurs impardonnables.



"Bâton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Père adoptif de ceux qu'en sa noire colère
Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,"


C'est parti mauvaise troupe ! En avant touuuute ! - Page 2 430919mSanstitre

Le ciel se teintait d’une couleur sanglante, étalant son voile rougeâtre comme le couvercle rouillée sur cette terre souillée.
Assise dans un fauteuil au bord du balcon de ma suite, le vent était glaciale à cette hauteur mais je n’en avais cure. Mon regard, perdu dans le vide, je n’entendais plus le brouhaha incessant des activités martiales de ma forteresse et seul le sifflement sinistre des bourrasques accompagnait mes pensées. Il ne faisait pas encore nuit et pourtant une aura d’obscurité m’entourait, m’obligeant à rester immobile afin de la laisser filer. Non, quelque chose n’allait pas… Je n’étais pas satisfaite. Qu’avais-je oublié de faire ? J’avais réglé tous les problèmes administratifs de notre guilde, j’avais personnellement traqué nos proies les plus récalcitrantes, de nouveaux envoleurs intégraient la forteresse sous le commandement acéré et efficace de Cheng… Oui, tout allait pour le mieux et pourtant, il me manquait quelque chose.
Mon visage d’albâtre figé comme un masque de glace, j’entendis la porte de ma chambre s’ouvrir doucement derrière moi et les pas feutrés d’une personne s’approcher. Je reconnaissais cette démarche souple, élégante et dénuée de mouvements inutiles… Cette puissance contenue dans une sensualité de velours. Esquissant un sourire narquois, je pivotai légèrement, mes yeux gris étincelant une fraction de seconde.

Caym, que viens-tu chercher à une heure aussi tardive…

Je sentis plus que je ne vis son sourire et bientôt ses mains froides vinrent se poser sur mes épaules avant de glisser jusqu’à la naissance de ma poitrine, repoussant lentement la frêle protection de la soie recouvrant ma peau. Ses lèvres douces se posant sur mon cou, je fermai les yeux pour en savourer le contact. Comprenant que je n’étais pas encline à ce genre de cajolerie, je les rouvris et le repoussai sèchement.
Connaissant mes sautes d’humeur, il n’insista pas et se recula sans un mot, attendant patiemment que je prenne la parole. Non, pour ce soir, je n’avais pas envie de me laisser aller aux plaisirs de chair, je me levai dans un léger bruissement d’étoffes et me tournai vers lui. Son visage fin encadré de longs cheveux noirs aurait pu le faire paraître pour mon frère, c’était vrai, mais malgré son caractère cynique, il m’était si différent…
Docile, il ne broncha pas sous mon analyse et j’esquissai un nouveau sourire. J’aimais que l’on me tienne tête, parfois, mais il avait toujours su quand il pouvait se permettre ce plaisir… ou non.

Je t’écoute. Dis-je alors. Tu sembles vouloir me dire quelque chose.

Encore une fois, vous me coupez l’herbe sous le pied, ma Dame…

Ce ton mielleux teinté d’ironie… Il était le seul à se le permettre avec moi. Je n’étais pas contre, pour une fois… Mais l’heure n’était pas au jeu, il semblait effectivement posséder des informations qui devaient apparemment être intéressantes puisqu’il venait directement m’en parler. En général, je laissais mes sous-fifres s’occuper des affaires les plus ennuyeuses, ne me réservant que celles qui étaient susceptibles de me distraire.
Aujourd’hui, j’étais légèrement contrariée, j’espérais pour lui qu’il venait m’annoncer des nouvelles satisfaisantes… Même lui n’était pas à l’abri de mon mécontentement, et il le savait.
Mon silence lui faisant comprendre que je n’étais pas d’humeur à jouer au chat et à la souris, il inclina à nouveau la tête et se mit à parler.

Il y a un mois, comme vous nous l’aviez ordonné, j’ai envoyé une faction de quelques mercenaires vers les collines de Taj pour surveiller le pays faël…

C’est vrai. Je voulais vérifier qu’il en reste toujours assez…

« Si tu arrêtais de t’amuser là-bas, aussi !
Si je venais faire d’Al jeit mon terrain de jeu, je peux dire adieu à ma couverture…
Quelle idée d’intégrer l’académie, un coup à te faire prendre.
Je l’espère bien, rien de plus excitant… »

C’est exact. Reprit-il. Seulement, m’assurant moi-même de la correspondance entre ce groupe et notre forteresse, je me suis rendue sur place il y a quelques heures afin de faire un bilan… Vous serez donc étonnée d’apprendre qu’un groupe d’aventuriers amateurs s’est rendu sur ce lieu.

Tournant à nouveau mon visage vers Caym, je le sentis pâlir légèrement en voyant mon expression. Il avait intérêt à vite abréger s’il ne voulait pas que je m’en charge à sa place… En quoi un groupe d’imbéciles armés de cure-dents pouvait bien m’intéresser ? Ce que les rats de l’empire faisaient en mon absence ne me concernait pas.
Reprenant rapidement la parole, il enchaina alors sur des nouvelles un peu plus croustillantes…

Si je me permets de vous déranger, ma Dame, c’est parce que parmi eux se trouve une jeune femme que vous connaissez, il me semble… Une certaine Neleam. Ainsi qu’une faëlle que vous avez récemment marqué, si je me souviens bien.

« Neleam…
Ca fait combien de temps ? Quatre ans ? Cinq ans ?
Six ans. Je ne pensais pas la revoir…
Alors maintenant, elle arpente les terres de Gwendalavir…
Heureuse de la revoir ?
La tuer ne sera qu’une formalité de plus. Le passé est loin derrière, désormais…

Je vais m’y rendre. Déclarais-je alors, sortant de mes pensées. Préviens le conseil et Tsukiyomi que je m’absente quelques temps. Pas plus de deux heures, ça devrait être vite réglé.

Je voulais aussi ajouter que l’un de vos élèves de l’académie s’y trouve.

Ca, c’était plus compliqué… Je ne souhaitais pas que l’on reconnaisse mon visage, et je savais qu’il sortait de l’ordinaire. J’allais devoir y aller masquée, donc… Quant à ma voix, elle n’était pas extraordinaire d’autant plus que le changement de ton soudain la rendrait méconnaissable. Dans le cas où il aurait des doutes, le mettre hors d’état de nuire serait facile, alors pourquoi ne pas m’amuser… ?
Portant la main à ma poitrine, je dégrafai la broche qui retenait mes vêtements et me déshabillai complètement avant d’enfiler un ensemble de cuir. Attrapant mon arme à la lame couleur de nuit, je la fixai rapidement à ma hanche et rabattis ma capuche sur mon visage avant de remonter un masque de soie, couvrant le bas de mon visage. Mes yeux dissimulés sous le tissu masquant aussi ma chevelure, ma nature de femme était indéniable mais mon identité restait bien dissimulée. Satisfaite, je gagnai à nouveau le balcon et fermai les yeux.

« Allez annoncer aux mercenaires présents aux collines que j’arrive. » ordonnais-je mentalement à l’un de mes mentais.

Dessinant mon pas sur le côté, je disparus alors du haut de la tour, ne laissant que le vent glacial remplir le vide crée.

Apparaissant dans une forêt, le silence m’entourait et je me mis en marche, gagnant à pied le point que l’on m’avait indiqué. Oui, j’avais beau avoir voyagé un peu partout, je ne retenais pas non plus chaque passage que j’avais foulé… Je savais donc qu’il me restait dix minutes de trajet avant de rejoindre le groupe de sous-fifres qui devait attendre mon arrivée.
Possédant des sens exacerbés, je n’eus aucun mal à reconnaître des bruits d’affrontement et un sentiment de colère traversa mon être. Quand je disais qu’il fallait m’attendre, je ne tolérais pas que l’on conteste mes ordres…
Hâtant le pas, la lueur orangée d’un feu au loin ne tarda pas à apparaître, peu avant les silhouettes qui se détachaient dans l’ombre. Je repérai rapidement les six mercenaires devant moi, tous en garde et armes au clair. Face à eux, trois adversaires dont un qui venait apparemment d’être blessé… Et au milieu de ce trio, cette chevelure noire tranchée par de longues mèches blanches.

« Elle a changé ! Son visage a perdu les marques de l’enfance.
Ca remonte, en même temps ! »

Mon arrivée attirant les regards, je ne cherchai pas à dissimuler mes pas et les mercenaires levèrent leurs armes avant de reconnaître l’un des leurs.

C’est notre Dame qui t’envoie ? M’apostropha l’un d’eux quand je fus à leur niveau, le combat s’étant mis sur pause.


Parcourant silencieusement la scène du regard, je vis deux corps au sol ainsi qu’un troisième qui geignait à mes pieds, la hanche salement entamée. Des incapables… Et ils osaient prétendre vouloir augmenter en grade ? Mes apprentis auraient fait un meilleur travail.
Me penchant sur le blessé, les regards me suivirent mais personne ne broncha. Alors avec délicatesse, je posai une main sur le visage de mon mercenaire, me penchant jusqu’à ce que lui seul puisse apercevoir l’éclat argenté de mes yeux. Son regard se figeant en me reconnaissant, je lus la surprise avant le désespoir et alors qu’il tentait de reculer, mon coutela trancha proprement sa gorge, délivrant un flot de sang qui abreuva la terre. Me redressant, le mercenaire qui m’avait parlé un peu plus tôt fit vivement un pas en avant et se planta devant moi, le visage déformé par la rage.

Tu t’es pris pour qui ! Ca va pas de tuer un des nôtres comme ça ?! Si notre Dame l’apprend tu…

Le chant glacial de ma lame résonna entre les arbres avant de s’éteindre progressivement. Le bras tendu derrière moi, mon sabre noir comme un prolongement de mon être, celui qui avait osé s’approcher de moi bascula alors en arrière, s’affalant au sol. A deux endroits différents.
Traçant un vif arc de cercle dans les airs pour ôter le sang du métal, je le rengainai dans le même mouvement dans son fourreau et me tournai vers les cinq derniers qui reculèrent d’un pas, ayant reconnu la signature de leur maitre dans la couleur ténébreuse de son arme.
Entre temps, trois autres protagonistes s’étaient ramenés sur le lieu de la scène, dont la jeune faëlle que j’avais eu… la gourmandise de croiser quelques mois plus tôt.

Neuf combattants pseudo-aguerris… constatais-je d’une voix doucereuse. Neuf guerriers d’opérette se vantant de faire partie de mes rangs qui se font lamentablement tenir tête par trois personnes…

Ma dame, commença fébrilement l’un d’eux, nous n’étions pas…

SILENCE !

Sa voix se coupa en même temps que sa gorge et il ne tarda pas à rejoindre ses quatre défunts camarades. Ma greffe étant apparue aussi qu’elle venait de disparaître, seul le liquide poisseux au bout de mes doigts témoignait de mon acte. Quand son corps fut tombé près des autres, je repris à nouveau la parole pour les quatre survivants qui se gardèrent bien de se justifier.

Je vais m’arrêter là pour le moment. Lâchais-je après quelques secondes de lourd silence. Vous allez partir. Immédiatement… Vous rentrerez à la forteresse et vous vous annoncerez au gardien de nos cellules. Je pense que quelques jours dans nos souterrains vous rappellerons la place que vous êtes censés occuper.

Je n’avais pas besoin de vérifier que mes ordres seraient exécutés. C’était une certitude… J’avais pris soin d’ancrer dans la mémoire de chacun de mes combattants que toutes les tortures du monde ne vaudraient pas ce que je pouvais personnellement leur réserver. Alors ils plièrent l’échine, rangèrent leurs armes et s’éloignèrent silencieusement après s’être inclinés une dernière fois devant moi.
Me tournant vers les six (vous êtes bien six ?) membres du groupe qui avait à moitié affronté les miens, je posai doucement une main sur ma hanche avant de leur adresser la parole d’un ton extrêmement calme. Peut-être un peu trop car je sentais moi-même que le mépris suintait de chacun de mes mots.

Je suis sincèrement navrée de constater que mes chers, très chers camarades n’ont pas suffi à vous amuser…

« l’un d’eux est blessé, tout de même ! Évanoui, d'ailleurs, je crois...
La logique voudrait qu’ils soient déjà tous morts.
Pas faux, pas faux… »

… De bonne grâce, je me propose donc pour les remplacer. Continuais-je, jubilant presque sous le tissu noir. Je suis très sincèrement ravie d’être tombée sur vous…

Un dessinateur néophyte, une guerrière expérimentée mais dénuée du don, une faëlle apprentie, une gamine qui semblait être non combattante accompagnée d’un loup et un dernier inconnu qui semblait connaître ne serait-ce que les rudiments du combat. Amusant… Du moins je l’espérais, peut-être plus pour eux que pour moi…




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Myya Liandra
Féminin
Âge : 26
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Sexe et âge: Faëlle de 26 ans
Aptitudes: Archère hors pair ; excellente grimpeuse et fervente adoratrice de la salade de champignons!
Myya Liandra
Faël



30.12.12 14:24
https://ewilan.forumactif.fr/t3125-memoires-d-une-faelle-myya-lia
[justify]Une colère profonde s’empara de Myya, une nouvelle fois elle se trouvait devant cette femme.

- Je suis sincèrement navrée de constater que mes chers, très chers camarades n’ont pas suffi à vous amuser… De bonne grâce, je me propose donc pour les remplacer. Je suis très sincèrement ravie d’être tombée sur vous…

Une douleur vive enflamma son cou, Myya de ses mains caressa doucement le « V » incrusté dans sa peau. Ça allait faire quelques mois que la Mercenaire et Myya c’étaient croisées, après lui avoir infligée une honte que l’on n’oublie pas, Myya avait juré de se venger. Ces yeux bleus scrutaient du le moindre des mouvements de la vil Mercenaire. Son cœur lui disait de l’abattre immédiatement de flèches, mais son instinct lui disait d’attendre.
Une forte tension régnait entre les personnes présentes, Myya n’en pouvait plus :

- Je n’ai pas encore oubliée notre petite « entrevu » d’il y a quelques mois. Les vies innocentes que tu as prises et la honte que tu m’as fait subir resteront toujours gravées en moi. Ces enfants ne t’avaient rien fait et la seule chose qui t’ai venu à l’esprit est de les massacrés pour ton simple intérêt personnel. Comment peut tu être aussi horrible ?

Rien, la Mercenaire la regardait avec un sourire narquois qui montrait bien que les paroles n’avaient aucun effet sur elle.

Alors Myya dit dans sa langue natale :

« J’espère qu’un jour tu payeras les vies innocentes que tu as prises. »

Après cette phrase qu’elle avait prononcée en Faël, Myya pris son arc et tira deux flèches de suite. On n’arrivait pas à voir ses mouvements et les deux flèches étaient destinées aux points vitaux de la Mercenaire. Cependant la jeune femme réagit tout aussi vite et brisa de son sabre la première flèche et dévia la seconde. Cependant la seconde lui entailla la joue et une goutte de sang perla sur la joue de la maudite femme.

- Maintenant on est quittes ! Myya savait que seule elle et la Mercenaire comprendrait.

De ses mains, encore un fois, elle passa ses doigts sur la cicatrice incrustée dans son cou en forme de « V »

La Mercenaire la fusillait du regard et d’un instant à l’autre elle allait passer à l’action …

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Neleam
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Date d'inscription : 28/11/2010

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Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



03.01.13 11:35
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende


Sous sa lame se tenait un homme. Vêtu de cuir sombre, il fut pendant une infime seconde surprise. Mais il ne se formalisa pas de la menace de mort que promettait la guerrière. Il tenta d’esquiver, avant de sortir lui aussi son arme.

Neleam regretta de ne pas l’avoir tu dès le début, sans lui laisser la moindre chance de s’expliquer. Il ne faisait presque aucun doute que cet homme était un mercenaire du Chaos… Sa façon de se mouvoir ainsi que sa tenue évoquait clairement un marchombre, ou un mercenaire. Et son aura malveillante, renforcé par sa brutale envie de la tuer, ne faisait que le prouver.
Mercenaire…
Mais que faisait-il ici ?
La guerrière écarta de sa tête toutes ses questions, et se mit en garde. Un vrai combat, à la loyal… Elle sourit et passa immédiatement a l’attaque. Elle se fendit, sa lame sabra l’air et… Que de l’air. Son adversaire avait bougé si rapidement que son œil avait du mal à suivre le mouvement. Mais à peine, s’était-elle rendu compte de son erreur, elle avait tenté de refermer son ouverture, et de se remettre en garde. Pas assez rapide. La lame de son adversaire, glissa le long de ses côté, lui ouvrant une plaie saignante, mais superficielle.
La jeune femme s’injuria mentalement avant de cracher au visage de son adversaire et l’attaqua une fois de plus, cette fois-ci avec plus de précision et de rapidité, sans lâcher sa garde. L’homme fu un peu surpris, et elle eut à peine le temps de l’érafler de sa lame. Ils se remirent en position, chacun guettant la faille de l’autre.

-Tu t’es assez amusée.. ?

Neleam ricana à la question du mercenaire, et n’eut pas le temps de répondre. Il se jeta sur elle, faisant pleuvoir ses attaques. La guerrière parait tout de son mieux, profitant de sa petite taille et de son agilité pour esquiver la plupart des attaques. Sa plaie ne l’aidait pas au mieux, mais elle ne devait pas y penser. Ignorer la douleur.
Elle se concentra, cherchant le temps de son adversaire. Il était rapide, peut-être même plus qu’elle, mais elle devait faire une feinte, accélérer. Le prendre par surprise. Attendre que celui-ci lui propose une cible d’exception. Mais il était expérimenté et ne le ferait pas intentionnellement.
La guerrière se concentra, simula sa fatigue, et la douleur de son côté droit. Mais elle ne lâchait pas le morceau, sa garde restait parfaite, solide. Ses pas se faisaient quant à eux plus lourd, et son souffle plus court.
Le mercenaire ne laissa rien paraitre mais la force de ses coups augmentaient et la jeune femme commençait à avoir mal aux bras, elle ne pourrait pas tout parer indéfiniment… heureusement pour elle son adversaire lança son attaque finale, dévastatrice. Son sabre fusa vers Neleam, qui manqua sa parade et…Attaqua. Elle fila vers son adversaire devançant l’arme, et dégaina de sa main libre un poignard qu’elle planta dans les côtés de son adversaire. Elle fit pivoter la lame, s’assurant de sa mort. Au moins d’être sûre qu’il ne survivrait pas.
Le mercenaire n’eut pas le temps de se réjouir de sa dernière attaque qu’il s’écroulait déjà, un éclair de surprise passant rapidement dans ses yeux.
La guerrière se recula quelques instant, détendit ses muscles et remarqua qu’elle n’était pas seule. Ses compagnons l’avaient rejoint, les armes aux poings. Et d’autres mercenaires. Nombreux…


La femme qui était arrivée peu après en avait tué une bonne partie avant d’ordonner aux autres de partir. Neleam pesait sa plaie, profitant de son intervention pour se refaire une petite santé. La guerrière se serait presque réjouit de cette alliée inhabituelle si celle-ci n’avait pas paru plus maléfique que les soldats du chaos.
A en croire leurs paroles, c’était elle la chef…. Ainsi La guerrière avait devant elle, la tête de la guilde des mercenaires. Elle entreprit de l’observer avide d’informations. Une femme, sans aucuns doutes. Belle. On distinguait ses formes par-dessous sa cape, et les jolies femmes sont souvent les plus cruelles… Elle était fine, et certainement aussi rapide et agile que le guerrier qu’avait affronté Neleam, un peu au plus tôt.

-Je suis sincèrement navrée de constater que mes chers, très chers camarades n’ont pas suffi à vous amuser… De bonne grâce, je me propose donc pour les remplacer. Je suis très sincèrement ravie d’être tombée sur vous…

Neleam haussa un sourcil. Pourquoi tous les affronter en même temps.. ? Etait-elle si supérieur que ça ? Qu’est-ce que ça pouvait bien lui importer… ? La guerrière avait la certitude que cette femme savait dessiner. Personne de conscient, même le plus doué des marchombres, ne déclarerait la guerrière à un tel groupe. A moins d’avoir une autre option, et le dessin était l’arme parfaite pour un tel combat…
Et comment échapper à un dessin ? Neleam tenta de se soutirer à la vue de cette ennemie, tandis qu’Hash soignait Evan, qui semblait très mal en point. La jeune femme ne quittait pas l’intruse des yeux, cherchant ses faiblesses.

Ce fut Myya qui attaqua la première. Elle reconnaissait la femme. Elle réussit à la toucher, sa cible, à la grande surprise de Neleam. Ces flèches, malgré leur rapidité et leur vitesse, aurait pu ne toucher que le vide… Cette femme n’était pas si forte que ça finalement. Ou alors, pas si cruelle… Myya semblait ravie de se venger, peut-être lui en laisser l’occasion était une forme d’acceptation. Elle ne voulait pas que la fael se sente inférieur. Ce qui est totalement ridicule pour un mercenaire du chaos.
Neleam soupira avant de réaliser que leur inconnue n’avait toujours pas dévoilé son visage.

- Pourquoi cacher ton identité .. ?

Elle devait craindre d’être reconnue… Certainement une femme de la haute, au visage si familier.

- Mais si tu comptes tous nous tuer…Quel est l’intérêt ?

Neleam, sous une impulsion soudaine, se jeta sur la mercenaire. Sans grande surprise ce fut vain. Son pied fouetta l’air, en retard, tandis qu’elle s’écroulait au sol, au coup dans ses côtes déjà blessées. Elle tenta de faire tomber la capuche de l’inconnue avant d’être totalement au sol, avant que son attaque ait totalement capoté. Elle avait tenté la diversion, de faire comme si elle se jetait stupidement, la tête la première sur la mercenaire, afin que la suivante, ait plus de chances de réussir. Malheureusement pour elle, son pied toucha bel et bien la cape mais la main de la femme avait été encore une fois plus rapide. Elle para son pied avec force, et réajusta s capuche afin de dissimuler un sourire moqueur que la guerrière sentait bien. La douleur de son pied irradia dans tout son corps s’alliant avec grand plaisir avec ses côtes.
Elle ferma les yeux et se souvint d’une phrase, qui prenait tout son sens aujourd’hui.

- Arrête de penser avec tes pieds

Elle avait fermé les yeux, pour juguler la douleur et n’avait pas vraiment conscience de parler à voix haute. Elle avait entendu cette phrase à de nombreuses reprises, lorsqu’elle s’entrainait avec ses premiers amis de ce monde. Akiro était le plus doué, mais il expliquait bien et elle apprenait vite. Cependant c’était la seule remarque qui revenait le plus souvent, qu’elle n’arrivait pas à assimiler. Penser avec ses pieds… La jeune femme n’avait jamais vraiment compris cette phrase, mais elle admettait volontiers qu’elle ne pensait pas beaucoup. Ces souvenirs refluèrent rapidement, la situation ne se prêtait pas tellement à la mélancolie. Surtout lorsqu’elle se disait qu’elle ne le reverrait jamais…

Rapidement elle roula et se releva. Elle détendit sa cheville, et fut surprise d’être encore en vie. Pourquoi la femme n’avait pas profité de la voir à terre pour l’achever.. ?
En réponse à ses questions, Viladra abaissa sa capuche. Oui Viladra.

Neleam la regarda, les émotions défilant sur son visage. De la surprise bien entendu, mais elle s’y attendait presque. Elle le craignait… Son subconscient le savait et avait fait remonter un épisode de leur amitié à la surface. De l’incompréhension et de la déception. Et une question.

- Pourquoi t’as tué les gamins ?!

Ce qui était certain, c’est qu’elle serait incapable de la tuer. C’était peut-être une mercenaire, dangereuse psychopathe, recherchée dans tout l’empire, ennemi numéro un, mais… C’était avant tout une amie. Peut-être une amie très mystérieuse, mais elle n’était pas vraiment d’ici, elle le sentait alors elle vivait comme elle voulait. Elle ne la tuerait pas. Sauf pour sauver sa vie, mais elle espérait ne pas en arriver à une telle extrémité.


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06.01.13 16:44
Une ombre venue de nulle part congédia les quelques « Mercenaires du Chaos » qui attaquaient le petit groupe.

Ace D’ Ometa assista à la mort du premier belligérant lorsque Neleam lui enfonça sa lame dans la peau… l’homme se plia en deux et mourut avant d’avoir touché le sol.
L’ex-pirate Aline n’eut pas le temps de dire « ouf » que déjà, d’autres assassins expérimentés scindèrent l’obscurité pour s’attaquer au reste du groupe.
Ace rengaina alors sa dague et tira son grand sabre qui reposait le long de son dos : le Verseau ! Une arme puissante et redoutable, aussi tranchante que fatale. Il fléchit alors les jambes et se mit en garde.

- Je n’ai certainement aucune chance de m’en sortir face à ses hommes… mais je n’abdiquerais pas sans me battre !

Mais, comme un ultime rebondissement, une longue silhouette encapuchonnée fit son apparition. Elle congédia les Mercenaires et tua de sang froid tout ceux qui avaient eut la mauvaise idée d’ouvrir la bouche... Le jeune garçon ne baissa toujours pas sa garde car il avait du mal à comprendre ce qui venait de ce passer : tout était allé trop vite ! D’abord un groupe de tueur aguerris les agresse sans raisons, puis un inconnu débarrasse les aventuriers de cette vermine en un claquement de doigt. Cependant, dans la tête d’Ice, le nouveau venu ne signifiait que des ennuis supplémentaires !
Ou plutôt « la nouvelle venue » car cette dernière daigna révéler son visage en ôtant le capuchon qui lui masquait l’identité. Le faciès d’une magnifique femme aux cheveux d’ébène apparut ! A la fois hautain et impitoyable, son regard glaça le sang du jeune Aline qui n’aspira pas à abaisser son arme.

Les paroles de la femme confirmèrent les craintes d’Ace.

- C’est une « Mercenaire du Chaos » comme les autres importuns ! Et elle est visiblement d’une autre trempe que ces derniers ! pensa-t-il

D’abord Myya Li puis Neleam, chacune vinrent se confronter à leur nouvelle adversaire, que ce soit physiquement ou oralement. Mais toutes les joutes furent veines car l’inconnue possédait un talent et une aura telle qu’elle était supérieur, en tout point de vue, à la majorité des aventuriers qui entouraient Ace.

Très vite, le jeune Ométa compris que la guerrière et la Faëlle avaient déjà croisées la route de leur antagoniste… et elles avaient aussi des comptes à rendre !
Alors, l’ex-pirate, son sabre toujours dans sa poigne, saisit son courage à deux mains et pris la parole. Il dégluti avant de s’exprimer le plus calmement possible :

- La moindre des choses aurai donc été de vous présenter avant de nous estimer. Je suis curieux de savoir qui sont les gorilles qui nous ont assailli et pourquoi ont-ils eut peur de vous ?!
Pour ma part, je me nomme Ace D’ Ometa et je n’ai pas l’intention de mettre en périls mon voyage au profit d’une femme qui se joue de la mort et y associe le jeu.


Il hésita un moment, se maudissant d’être un aussi piètre diplomate, puis rengaina le Verseau dans un étui côtoyant sa colonne vertébrale.
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06.01.13 20:10
Un corps tomba. Celui du mercenaire, mais nous eûmes pas le temps de nous réjouir. D'autre mercenaires arrivèrent, beaucoup plus nombreux. La tension monta encore d'un cran. Je ne rappelai pas Lobo, voulant qu'il aide les autres. Sauf que une nouvelle fois, les plans furent changer. Quelqu'un arriva. Je fus frappé par l'aura de froideur, meurtrier qu'elle dégageait. Sauf que Evan avait besoin de moi, donc je délaissai l'instant présent pour me plonger dans la guérison du jeune homme.
Une vilaine plaie barrait son abdomen, ce qui avait imbibait sa tunique de sang et sa peau se faisait froide sous mes doigts. Rapidement je projetai mon pouvoir, refermant la blessure. Je ne bougeai pas de ma position alors que mon attention se porta sur ce qui se passai. Et une boule dans mon ventre se forma quand le restant de mes sens perçurent la scène. Un silence de plomb, remplit d'électricité nous recouvrait. L'odeur métallique du sang emplissait mes narines. Qu'es qu'avait fais cette femme? Un massacre? Pourquoi existaient des gens ayant une si considération envers la vie? Elle n'était rien d'autre qu'une bête!

Neleam et Myya semblait la connaitre. L'une se battit un bref instant contre elle, finissant par une question qui eu nul signification pour moi. Et la faëlle tenta de blesser la femme par des flèches. Je perçus le sifflement dans l'air, et ne sembla ne rien toucher. Mais je n'étais nullement sure. Et enfin, Ace prit la parole essayant d'être diplomate. Quand à moi, je n'ouvris pas la bouche. Pour dire quoi? Non, je m'accrochais à la fourrure de mon loup telle une bouée, cherchant à fuir cette odeur de sang. Des flash de souvenirs commencèrent à me revenir, or je croyais les avoir enfoui en moi.
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07.01.13 22:51
C'est parti mauvaise troupe ! En avant touuuute ! - Page 2 40459132

•••


La douleur. C'était la seule chose qui comptait. En même temps, rien d'autre ne pouvait compter que cette douleur qui irradiait son corps entier. Evan avait chaud. Beaucoup trop chaud pour un humain "normal". Et ça, c'était mauvais signe. Bien mauvais signe. Le jeune homme suait à grosses gouttes. Il tenait sa main plaquée sur la plaie béante qui s'ouvrait sur son flan.

Foutu Mercenaire!

La douleur. Si sourde et si puissante. Si présente. Son corps n'était plus qu'un amas de braises ardentes, son âme entière se consumait. A cause d'une simple plaie? Evan savait que le problème était plus puissant que ça.

Et plus grave aussi.

Il le sentait monter, gravir l'échelon de la conscience, jusqu'à ce qu'il le submerge. Le Loup. Cette part de haine qui l'habitait, qui vivait en lui, qu'Evan savait présente sans jamais lui laisser l'occasion de sortir, de ce libérer. Mais là, c'était inéluctable, il le savait. Les émotions grimpaient beaucoup trop vite pour qu'il puisse tenter de l'en empêcher. La blessure, sa colère, le combat.

Le combat.

Du fin fond des abysses de sa douleur, Evan tendit l'oreille. Des bruits d'épée qui s'entrechoquent. Un cri. Un corps qui tombe. Evan pria pour que qu'il s'agissait de l'adversaire ne Neleam qui soit tombé, et pas elle.
D'autres cris, soudain. D'hommes, encore. Tant bien que mal, Evan ouvrit un œil et se redressa péniblement sur un coude. Un bras de métal sortait du dos d'un homme, à la lisière de la forêt. Le corps de l'homme s'affala, et derrière lui apparut une silhouette gracieuse cerclée d'une aura mortelle.

Une onde de douleur saisit soudain le garçon qui s'affala de nouveau, une grimace tordant son visage. Après quelques secondes passées les mâchoires serrées, il ouvrit de nouveau les yeux. Deux grandes billes bleues fixaient le vide autour de lui. Il fallut quelques secondes à Evan pour comprendre qu'il s'agissait de Hash. Que faisait-elle penchée sur lui ainsi?

Derechef, il comprit soudain, alors que la vague de douleur refluait. Cependant, sa chaleur, elle ne partit pas. Pire encore, elle s'aggrava, comme si la disparition soudaine de sa blessure lui avait permis de s'étendre encore plus.

Tout à coup, le corps du jeune Dessinateur fut pris de soubresauts. Une série de spasmes l'agita. Il saisit la rêveuse par le col et plongea son regard dans le sien. Il fallait qu'elle voie, il fallait qu'elle comprenne. Une fois encore, il réalisa avec quelques secondes de retard. Elle était aveugle. Ses yeux étaient légèrement voilés. Dans le regard de Hash, Evan capta le sien. Il lâcha un hoquet de stupeur.

Ses yeux! Ils en avaient vu de toutes les couleurs, c'était peu de le dire, mais là, quelque chose clochait. Vraiment. Ses yeux n'étaient plus ceux d'un humain. Plus du tout. Deux billes jaunes les remplaçaient. Ses pupilles avaient perdu leur rondeur pour une fente d'un noir de nuit, et ses iris étaient jaunes. Comme... un animal.

- Hash...

Ce fut tout ce qu'il put articuler. Autour de lui, les sons se firent soudain plus nets. Il entendit des bribes de conversation.

- ... part, je me nomme Ace D’Ométa et je n’ai pas l’intention de mettre en périls mon voyage au profit d’une femme qui se joue de la mort et y associe le jeu.

Ace! Si ce fou entrait dans la mêlée, il allait se faire blesser! Quoique... Vu dans le mystère dans lequel il baignait, il ne serait pas surprenant d'apprendre qu'il savait se battre.

Un autre soubresaut agita le corps d'Evan. Il vit Hash froncer légèrement les sourcils. Pas étonnant. Son état ne s'améliorait pas, malgré ses efforts. Maintenant, sa tunique était complètement trempée, et la terre rendue humide lui collait le dos. Il se redressa soudain, passant de la position assise à levée en une fraction de seconde. Hash eut un mouvement de recul.

Et il le vit encore. Le loup de Hash. Il le regardait, alors que tout le reste de ses amis fixaient droit devant eux la femme – parce que c'étaient indéniablement une femme – qui leur faisait face.

Mais il la connaissait, cette femme! C'était Kaleïs Kal'Inko, sa professeure de Dessin! Que faisait-elle là? Dans cette tenue? Pourquoi avait-elle tué un Mercenaire et leur faisait maintenant face? Dans quel camp était-elle?

Evan n'eut pas le loisir de réfléchir davantage aux questions qui se bousculaient dans sa tête. Il fonça vers la forêt, en proie à une effroyable nausée, délaissant ses compagnons. Il courut quelques minutes et s'arrêta soudain, appuyé contre un arbre. Sa température grimpait encore. Ses cheveux étaient plaqués sur son front par la transpiration. Son rythme cardiaque s'accéléra soudain. Près de lui, il y eut un froissement de feuilles. Evan tourna rapidement la tête, et crut voir la queue noire du loup de la rêveuse disparaitre derrière un bosquet.

Il s'affala soudain. Le Loup se tenait au seuil de sa conscience. L'ultime barrière céda, et la silhouette du prédateur s'empara du corps du jeune Dessinateur. Plus affamé que jamais.



    Des sons. Nombreux. Qui m'assaillent. Une branche qui craque. Puis un frottement. Un glissement. Au dessus de ma tête, un écureuil bondit de sa branche, vers une autre.

    Des images. La forêt, bien sûr. Elle s'est parée de gammes chromatiques que je ne connaissais pas. Des camaïeux entiers de couleurs m'apparaissent. Les nuances se font précises. Ma vue est aiguisée. Bien que plus précise, elle porte même plus loin.

    Des odeurs. L'odeur d'un lapin, proche. Celle des arbres, de la terre. Je plisse le nez. Une odeur de terre humide, et de transpiration. Je tourne la tête. Sur le sol gît une tunique trempée. Je m'en approche, l'hume. Humain. Je tourne la tête. Un pantalon. Des chaussures. Un carquois.

    J'ai vaguement l'impression qu'ils m'appartiennent. J'avance.

    J'ignore ce que je fais là. Je scrute les lieux. Etais-je en train de chasser? Je trottine entre les arbres. A la surface d'un étang proche, je capte mon reflet.

    J'ai les yeux jaunes. Mes pupilles sont dilatées. Autour de moi il fait sombre. J'ai le poil gris anthracite, avec des reflets bleutés. Mes oreilles se dressent sur ma tête. J'hume l'air autour de moi, m'arrachant à mon portrait.

    Un autre loup. Et des humains. Beaucoup d'humains. Un feulement s'échappe de ma gorge. Je m'élance. Ma course est souple et rapide. Je sens le vent dans mes poils.

    Une odeur m'attaque soudain les narines. Le sang. Beaucoup de sang. Mes babines se retroussent. Je cours toujours. Je dépasse des cadavres sur le sol, baignant dans ce liquide que j'ai flairé une centaine de mètres avant de le voir. Je me rapproche de la lisière. Devant moi il y a une humaine. Elle sent la haine et la mort. Elle éveille mes instincts. Elle a l'air de se battre avec quelqu'un, mais dans ma course, je ne suis sûr de rien. Je jaillit soudain hors de la forêt. D'autres humains apparaissent dans la périphérie de ma vision. Je les ignore. Seule elle compte.

    Sous le regard du loup noir, je bondis sur l'humaine, tous crocs dehors.




•••

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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
Mentaï



12.01.13 23:10




Dévoiler le diable.



"Bâton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Père adoptif de ceux qu'en sa noire colère
Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,"


C'est parti mauvaise troupe ! En avant touuuute ! - Page 2 430919mSanstitre

La jeune faëlle se remémora ma voix et je tirai un sourire narquois. Evidemment qu’elle ne m’avait pas oublié… Je pouvais même apercevoir à la lueur de la lune la fameuse marque que j’avais incrustée dans la chair tendre de son épaule. La haine illumina ses yeux tandis qu’elle fit un pas en avant, son frêle corps frémissant de rage. M’apostrophant en me rappelant la mort de ces ridicules enfants que j’avais tué la fois dernière, je mis quelques temps à me remémorer l’épisode. Il faut dire que des morts, j’en croise quotidiennement… Et les faëls faisaient partie de mes cibles préférées, leurs arcs et leurs flèches m’amusant grandement quand ils tentaient de me cribler de leurs traits. Des petites créatures aussi vives que distrayantes… J’avais déjà exterminé certains clans, mais il en restait beaucoup. Suffisamment pour que j’y retourne un jour afin d’éteindre à jamais l’espoir qui pétillait dans les yeux de cette fillette… Quand tous les siens joncheront le sol, peut-être baissera-t-elle les bras ? Il est tellement plus amusant de briser une âme qu’un simple corps, la douleur est plus profonde et le sentiment de travail bien fait nettement plus réjouissant…

Ravie de te revoir, ma très chère faëlle… répliquais-je d’un ton sucré. Comment se portent les survivants ? Oh… Il n’y en a plus qu’un, c’est vrai…

Elle tira alors deux flèches et je parai nonchalamment la première de mon fourreau, sans prendre la peine de dégainer mon arme. Faisant de même avec la deuxième, la pointe traça néanmoins une ligne de feu sur ma joue et je portai la main à celle-ci, lâchant un soupir excédé. Un peu de concentration, tout de même, Viladra…

« Bah… en deux jours et tu n’as plus rien.
Le geste est néanmoins enregistré…
Vil… »

Une nouvelle personne s’avança et mon sourire s’élargit un peu plus lorsque je reconnus l’identité de celle qui s’approchait, une flamme de reproche et d’incompréhension dans le regard. Neleam, ma très chère Neleam… Je t’avais adoré, je t’avais presque aimé d’un amour platonique tant nous avions fusionné jadis… Et puis je t’avais hais comme jamais, toi qui n’as pas su m’arrêter lorsque j’avais commencé à plonger. Nos liens furent coupés et tu ne me recherchas pas… Car si j’œuvre désormais pour la justice, je sais qu’avec ton soutien j’aurais peut-être pu rester celle que j’étais avant. Mais il est trop tard et je ne regrette plus, désormais… Car la puissance qui est mienne me permet d’atteindre tout ce que je souhaite. L’amitié, l’amour… Tout cela n’a fait que me détruire alors que la haine, la haine qui consume corps et âme… En dépit de tout ce que l’on peut croire, elle me fit atteindre le sommet de mes espérances. Neleam… Je n’étais pas encore mentaï la dernière fois que nous nous étions vues et si tu avais commencé à douter, tu n’avais pas pris la peine de me retenir. Tu n’avais pas encore remarqué la souffrance qui m’habitait à ce moment-là… Et je t’en voulus pour cela. Mais c’est terminé, désormais. Tu n’es plus qu’un serviteur de l’empire et si tu voulais te dresser face à moi…

Pourquoi cacher ton identité … ?

Fermant les yeux, elle me demanda ensuite pourquoi j’avais tué les enfants. La dureté d’un monde qui ne changera pas sans violence… Que peut-elle y comprendre, elle et les siens qui ne cessent de de se bercer d’illusions… Pourquoi avais-je tué les enfants ? Car ce simple acte me permit de récupérer la sphère graph des faëls. Je me fiche des moyens utilisés, à quoi bon s’en faire lorsque le résultat est là… ? Enfant, femme, vieillards… Ceux qui se dressent face à moi sont considérés au même titre que ces hommes armés qui ont l’audace de vouloir m’atteindre. Mais comment lui faire comprendre ceci… Quand seule la puissance parvient à vous prouver l’utilité d’un tel esprit.
Elle se jeta sur moi et je reconnus sans peine sa technique de combat bien qu’elle l’ait grandement amélioré. Pas suffisamment, peut-être… Je la bloquai sans peine, notant son style fin malgré des gestes brutes. Je me rappelais encore de ce fameux coup de tête qu’elle avait donné un jour où nous nous étions faites agressées. Impulsive, colérique, elle se lançait à corps perdu dans ses combats, oubliant parfois l’essentiel…
Esquivant son attaque, je pivotai souplement sur mes hanches et mon talon vint percuter ses côtes, l’amenant au sol dans une lourde chute. Savant déjà qu’elle n’en arrêterait pas là, j’accueillis le coup de pied qui suivit et immobilisant sa cheville dans une poigne solide, la tordit tout en fouettant sa jambe d’équilibre afin de la faire tomber à nouveau. Ramenant tranquillement ma capuche qui avait légèrement glissé, je la vis rouler hors de ma portée après quelques secondes. J’aurais pu la tuer, c’est vrai… Mais la voir mourir sans qu’elle ne sache qui lui portait le coup fatal n’était guère amusant. Alors quand elle se redressa, que son regard se braqua sur moi, j’y lus l’hésitation, comme la difficulté à admettre une vérité irréfutable… Souriant un peu plus, je levai une main à mon visage et rejetai le tissu en arrière, dévoilant pour la première fois ma véritable identité en assumant mon rôle de chef des mercenaires du chaos.

« Tu prends des risques.
Tant d’années passées dans l’ombre… »

Je lus la surprise dans son regard, la déception, la colère, la tristesse peut-être… Toutes ces émotions que j’aurais voulu voir avant. Pourquoi avais-je tué les enfants… Encore cette questions. Posant lentement une main sur ma hanche, je plongeai mon regard dans le sien, savourant ces intenses retrouvailles… Six ans étaient passés.

Il y a tellement de questions que j’aurais moi aussi voulu te poser, Neleam… Répondis-je, railleuse. Mais il est trop tard, désormais. Inutile de perdre notre temps en vaines palabres….

Un nouvel individu s’approcha alors. Un homme au visage jeune malgré des cheveux gris. Le teint buriné par le grand air, sa main était crispée sur sa garde tandis que diverses autres armes blanches étaient accrochées à son corps. Il ne semblait pas avoir le don… Mais évidemment, je pouvais me tromper.
Me parlant alors d’une voix forte, je sentais néanmoins l’incertitude en lui, la méfiance aussi… Le simple fait qu’il tienne son arme avec autant d’intensité prouvait qu’il ne se sentait pas maître de la situation. Il avait d’ailleurs bien raison…
Lâchant un léger rire sarcastique, je baissai mon regard sur lui puisqu’il était plus petit que moi.

Mon nom ne te dira rien, petite proie, dis-je alors d’un ton mordant, et t’expliquer qui je suis ne me fera que perdre mon temps… Sache tout simplement que si votre stupide empereur pouvait faire un voeu, il souhaiterait me voir morte. Amusant, n'est-ce pas... Mais tu n’as pas tort, je joue avec la mort et quelque chose me dit que tu ne tarderas pas à gouter à mes amusements. Mais avant cela…

Mon geste fut bref et précis. Mon bras se tendit soudainement vers la faëlle tandis que j’effectuai un unique pas sur le côté. Apparaissant à ses côtés au moment où le jeune dessinateur que j’avais rencontré à Al’jeit s’enfuyait dans les bois, le tranchant de ma main métallisée s’abattit sur l’épaule de la jeune fille, découpant la chair jusqu’à sa hanche, mettant l’os à nue et faisant ressortir l’éclat blanchâtre de ses côtes. Son cri ne tarda pas à suivre, intense, profond… Terriblement excitant…
J’avais regagné ma place avant même qu’elle ne s’affale au sol, commençant à se vider de son sang. Je connaissais beaucoup de façon de tuer… Je savais qu’elle mettrait peu de temps à mourir dans d’atroces souffrances… La plupart des rêveurs serait incapables de guérir une blessure pareille et les plus experts devraient faire preuve de beaucoup d’ingéniosité. Qu’elle survive ou non m’importait peu… Car si elle s’en sortait, cela signifierait dès lors que je m’étais trouvée une nouvelle attraction de choix : savoir jusqu’où elle pourrait tenir…

… Mais avant cela, comme dans tout bon jeu qui se respecte, il y a des règles… Et c’est moi qui les fixe, jeune et stupide faëlle. Achevais-je, alors.

Les autres individus eurent des réactions mitigées mais avant que quiconque n’ait le temps de bouger, le bruit d’une course s’éleva à ma droite et je vis un éclair noir fusant vers moi, le reflet de la lune se répercutant sur des crocs acérés. Allons bon… Voilà qu’ils mettaient des animaux. Le loup de la rêveuse était pourtant encore là, mais le dessinateur néophyte… Un métamorphe ? On racontait que certains élus avaient pu se transformer sous la magie de Merwyn. Amusant… Mais hélas inefficace.
Au moment où il amorçait sa descente dans les airs, son poids et l’élan l’attirant irrévocablement vers moi, deux lianes jaillirent du sol et s’enroulèrent étroitement autour de lui, le compressant jusqu’à ce qu’un nouveau craquement lui tire un gémissement plaintif. Une côte cassée, fêlée, je n’en savais rien… Mais puisqu’il était temps de commencer le nettoyage…
Posant ma main sur la garde de mon arme, je commençai alors à la sortir d’un geste décisif.

« Dame Viladra… »

Ma lame sortie de quelques centimètres seulement, je suspendis mon geste et retins un soupir excédé. La jeune rêveuse s’affairait au côté de la faëlle qui perdait son sang à grands flots et son visage soucieux et effrayé me tira un nouveau sourire bien que l’amusement n’y était plus.

« Que se passe-t-il.
L’invocation du seigneur Kharx va bientôt commencer…
Je vois. »

D’un geste exaspéré, je rengainai mon arme et fixai à nouveau les protagonistes. Je pouvais les tuer maintenant, je voyais toutes les possibilités défiler devant mon regard… Mais agir ainsi était gâcher un plaisir que je pourrai me permettre plus tard… Il était mauvais de se presser quand l’avenir nous tendait les bras.
Adressant un sourire narquois à ceux qui étaient encore en état de soutenir mon regard, je fixai Ace, notant ses dents crispées par l’appréhension, survolai la rêveuse et la faëlle au sol et ne m’attardai guère sur le loup et l’autre membre de la troupe qui ne s’était pas exprimé et qui n’avait toujours pas agi. Enfin, mes yeux rencontrèrent ceux de Neleam et si mon sourire s’effaça lentement, l’éclat glacial et l’aura de froideur que je dégageais s’intensifièrent.

Il est temps de faire une pause, bien malgré moi, je vous l’accorde… Lâchais-je après ce court moment de silence. Poursuivez donc votre… aventure, nous reprendrons bientôt la partie…

« Dame…
J’arrive. Arrêtez d’insister ou je vous le ferai payer amèrement, seigneur Caym. »

Des flammes apparaissant soudainement sur le corps des mercenaires tués, l’odeur de tissus brulés fut bientôt remplacée par celle, plus âpre et plus habituelle, de la chair calcinée. Il n’y avait aucun objet de valeur ou qui pourrait mener des pilleurs aux mercenaires, mais quand on quittait les enfants du chaos, on le faisait jusqu’au bout…
Sur un dernier ricanement d’un mépris écrasant, je jetai un dernier regard à ce groupe de pseudo-aventuriers et disparus d’un pas sur le côté.




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16.01.13 18:25


Pendant le dîner, les conversations tournent autour de sujets plaisant et quand nous terminons notre repas, Neleam se lève, elle veut surement passée un moment seul avec elle-même, ce que je comprends parfaitement. Puis Evan et Ace se lèvent en même temps et s'éloignent aussi. Ce dernier avait de nouveau fait une réflexion qu'il avait été le seul à comprendre. Je me demande s'il ne pense pas à voie haute des fois ... J'ai aussi remarqué le regard qu'il posait sur Hash et le sourire qui fendait son visage. Remarquant que je le fixais d'un regard moqueur, il avait tourné la tête vers moi et je lui avais adressé un clin d'oeil avant qu'il se tourne de nouveau vers la nouvelle venue.
Je me retrouve donc seul avec Hash et Myya. Je m'apprête à prendre la parole quand la jeune fille rousse se lève précipitamment et s'éloigne d'un pas rapide, accompagnée de Myya me laissant planté là comme un idiot.

C'est pas vrai ! Qu'est ce qu'ils ont tous à partir comme ça ? Je ne crois pas que je fasse peur !


Je me lève et emboîte le pas à Hash, accompagnée de son loup et Myya. Nous courons presque à travers la forêt quand je perçois des bruits de métal. Je fronce les sourcils. L'ouïe développée de Hash nous conduis à la source des sons, des lames s'entrechoquant l'une contre l'autre. Celle de Neleam et celle d'un homme vêtu de cuir noir avec quelques pièces d'acier souples. Rapide, précis, tueur, Mercenaire du Chaos. Un frisson me parcours le dos. J'aurais préféré tombe sur une bête sauvage. N'importe laquelle, mais pas sur cet homme. Surtout qu'il ne devait pas être seul. Evan ! Ace observe le combat, cherchant une ouverture, mais il n'y a aucune trace du jeune dessinateur.

Neleam sembla fatiguée, ces pas se faisant plus lourd. Je m'approche des deux combattant, une main sur la poignée de mon sabre quand Neleam semble retrouver son énergie et plante un poignard entre les cotes de l'homme quelle laisse tomber sur le chemin terreux sans ménagement. A ce moment là, Evan arriva, un bras crispe essayant de stoppe le sang qui s'écoule d'une plaie à l'abdomen. Et il s'écroule. Hash s'agenouille près de lui et pose ses mains sur la plaie qui commence a se refermée. Une rêveuse ! Je n'ai pas le temps de me réjouir. D'autres mercenaires du chaos arrivent. Ils sont tous comme l'homme que Neleam a achevé, ils brûlent tous de la même envie de tuer, de voir le sang couler, de voir la vie des autres s'envoler. Ce sont tous des êtres sans âmes, ni coeurs.

Une silhouette sombre apparue. Élancée, fine, gracieuse. Une femme. Son visage est recouvert d'un voile noir masquant son identité.
Myya se manifesta. Elle parait la connaitre et parle d'enfants que la femme a tués dans le passé. Puis elle sorti son arc et encocha deux flèches en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et tira deux flèches. La première fut arrêtée par la femme, mais la seconde traça un trait sanglant sur sa joue. Neleam intervint, demandant des explications. Et elle attaqua d'un coup de pied que la femme bloqua ... Et Neleam se retrouva au sol. Elles avaient toutes deux agis avec une rapidité incroyable et leurs gestes avaient été flous. La guerrière se mit hors de portée et cette fois-ci, ce fut Ace qui prit la parole. Sombre idiot ! Cette femme ne semblait pas commode et s'il lui sortait une réflexion ... A la Ace, cela risquerait de mal finir. Il lui demanda qui elle était. Je ne compris pas trop l'intérêt de sa question .... Elle venait de tuer les mercenaires qui étaient apparemment ses hommes, et il lui demandait qui elle était ! Ce n'était pourtant pas bien complique à comprendre.

Mais tu n'as pas tort, je joue avec la mort et quelque chose me dit que tu ne tarderas pas à goûter à mes amusements. Mais avant cela...


Elle tendit le bras et disparut. Puis elle réapparue au côté de Myya et abattit son bras de fer sur la faëlle qui lâcha un cri de douleur qui se répercuta dans la nuit. Cette femme était cruelle. Cela ne servait à rien de la provoquer, c'était tous ce quelle attendait. Je rattrapais Myya qui se trouvait a côté de moi et la déposais sur le sol. Son sang coulait abondamment de la blessure que la Mercenaire lui avait infligée. Je me tournais vers Hash qui commençait a déroulé son rêve.

Evan était parti en courant vers la forêt et quand un buisson remua, je m'apprêtais à le voir apparaître, mais à la place ce fut un loup au pelage sombre qui bondit vers la femme, qui était toujours là, regardant Myya se vidait de son sang. Je cherchais le loup de Hash des yeux. Il était assis au côté de la jeune femme. Ce ne serait pas Evan, tout de même ?
Alors que la bête était dans les airs, deux lianes jaillirent du sol et s'enroulèrent autour du loup dans un craquement. Le loup tomba lourdement sur le sol et la mercenaire se détourna.

Encore du travail pour toi, Hash


La bonne humeur n'y était pas. La femme était partie en adressant un long regard à Neleam. Ces deux la semblaient se connaitre.
Hash avait referme l'affreuse blessure, mais Myya était évanouie, son coeur battant faiblement. Non. Il ne fallait pas qu'elle meure. Sa bonne humeur, son jeune âge, sa joie de vivre. Elle méritait de vivre. Elle devait vivre.

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11.02.13 21:13
Il eut un sifflement dans l'air, du bruit du métal qui tranche la chair. Alors que le corps du blessé s'écroulait sur le sol, déjà je me ruais vers celui-ci. M'agenouillant à ses côtés, mon pouvoir commençait déjà à se mettre en place. La plaie était affreuse, mortelle. Mais je ne la laisserai pas non. Myya doit vivre coute que coute. Je mis plusieurs longues minutes à refermer la blessure. L'odeur du fer était maintenant plus présent que jamais. Laissant la faelle où elle était je me relevait. Les mots que venait de prononcé de Neo m'avaient interpelé. Je tendis l'oreille. Une respiration profonde me parvint, et elle était nullement humaine. Mais Lobo qui était à mes côtés ne semblait pas se faire plus de soucis que sa, légèrement tendu seulement.
Lentement je m'approchais de l'animal, tous en murmurant des paroles. J'avais deviné que c'étais Evan qui se trouvait devant moi. Sous forme de loup d'accord, mais bon. Pour le moment les questions ne sont pas la bienvenue, il faut que je le soigne. Il tressaillit, grondant quand je posai mes mains sur la fourrure. Mais déjà j'étais parti pour ressouder les plusieurs côtes qui s'étaient fêlées ou cassées. Cela fini, je retirai mes mains et l'animal se leva tous en s'ébrouant. Puis disparut. Je me remis sur mes pieds, ignorant la protestations de mes muscles. Je voulais quitter ce lieu imprégnait de l'odeur de la mort le plus vite possible. Donc tous en demandant de l'aide pour porter Myya à Neo, je dis tranquillement.

-Retournons vers le camps non? Plus rien ne nous retiens ici...

Le chemin retour se fit dans le silence. Cette rencontre imprévue avait perturbé pas mal de monde, surtout Nel' d'après moi. Qu'es qui a bien pu se passé? Surement pas quelque chose de bien joyeux. Arrivés au camps, je soigné la plaie superficielle de la chevalier, et celle de Ace. Cela pourrait paraitre inutile mais tant que j'aurai ce pouvoir, je soignerai toute plaie, aussi béguine qu'elle soit. Fatiguée, je m'écroulai dans un coin, m'endormant tous de suite.

Myya a repris brièvement connaissance dans la matinée, pour replonger dans l'inconscience reposante. Attendant son réveille complet, j'exposai mon départ prochain. La faëlle avait besoin d'un véritable repos et plus de soins, c'est pour cela que l'on partait toutes les deux pour Fériane. Je serrai contre moi Neleam, dont je me séparai une nouvelle fois après une brève retrouvaille. Quand aux autres, je les saluai par une bise sur la joue. Myya réveillée et tenant à cheval seule, nous partîmes. J'espèrai les revoir rapidement.
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Neleam
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13.02.13 14:23
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende
- Il y a tellement de questions que j’aurais moi aussi voulu te poser, Neleam… Répondis-je, railleuse. Mais il est trop tard, désormais. Inutile de perdre notre temps en vaines palabres….

La guerrière fronça les sourcils, déstabilisée par le ton de celle qui fut son amie. Elle sentait comme une once de déception, de moquerie, de reproche... Cela faisait une éternité qu'elles ne s'étaient pas rencontrées et à crai dire elle s'attendait à autre chose. Peut-être un peu de joie. Une trace d'amitié, pas seulement cette sensation d'avoir fait quelque chose de travers qui a couté la vie à leur amitié.
Elles avaient changé, toute les deux.

Vil plus qu'elle certainement. Elle s'était durcie, et semblait plus manipulatrice. Fourbe. Elle aimait le pouvoir qu'elle avait sur la petite troupe, cette sensation mêlée de peur et de supériorité.
Le sang coula sans que Neleam ne réagisse. Elle observait, impuissante. Elle se remettait doucement du choc, Viladra était à la tête des mercenaires du Chaos...

un pas sur le côté, un mercenaire, du silence puis un regard.
Voilà, elle était repartie. Encore. Pas d'adieux car il n'y avait pas réellement eu de retrouvailles. Les derniers mots de la femme mortelle résonnaient dans sa tête.

- Il est temps de faire une pause, bien malgré moi, je vous l’accorde… Poursuivez donc votre… aventure, nous reprendrons bientôt la partie…

Bientôt.


Le temps passa, Hash soigna tous les blessés sans prendre de repos. Neleam était toujours dans son brouillard, plus désorientées que jamais. Rester ici était un supplice. Voir leurs visages fatigués et souffrants lui était insupportable. Viladra. La scène tournait encore et encore dans sa tête. Aurait-elle pu faire quelque chose pour l'en empêcher ? Certainement, mais... Aurait-elle pu prendre parti contre son amie ?
Les questions tournaient encore et encore, l'impression de ne pas avoir fat sn devoir. L'impression d'avoir perdu quelqe chose de très cher, une amitié. La première. L'impression d'avoir été trompée et manipulée.
Les étoiles disparurent pour laisser place à un soleil timide. Le silence était lourd, et personne ne sembait avoir vraiment le coeur à parler.

Même le mystère d'Evan l'homme loup n'avait pas sorti la jeune femme de son mutisme. Lorsqu'Hash se réveilla elle leur expliqua qu'il était de son devoir de veiller sur la fael, qui étaient encore bien mal en point, même avec les soins reçus.

La guerrière fit ses adieux à la rêveuse rousse, toutes deux persuadées que leurs routes se recroiseraient très prochainement.
Les filles parties Neleam observa les derniers survivants. Le silence était oppressant et elle savait qu'elle en était la cause.

- Excusez-moi.


La guerrière ramassa rapidement ses affaires et scella Firmament. Elle serra Ace dans ses bras

- Bonne chance pour ta quête pleine de folie mon petit glaçon, nos routes se recroiseront surement.

Puis elle fit de même à Néo, lui souhaitant une bonne contination. Elle se doutait que c'était un chevalier, ou alors elle s'arrangerait pour qu'il le soit bientôt. Il avait toutes les qualités nécessaires.
Le loup dessinateur... Une drôle d'histoire.

- Franchement.. t'es carrément bizarre comme type.

Elle lui fit un clin d'oeil avant de lui souhaiter à lui aussi une bonne fin de voyage.
Elle parti sans se retourner, l'esprit perdue. Firm avançait d'un pas tranquille, sur un chemin connu de lui seul.
Il lui faudrait du temps avec elle-même avant de digérer tout ce qui s'était passé la veille. Beaucoup de temps. Mais elle surmonterait tout ça. Il lui fallait juste re-déterminer sa voie et avancer avec confiance.
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Myya Liandra
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Autre(s) Compte(s) : Ashlee Hil'Muran
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Date d'inscription : 10/08/2012

Mon personnage
Sexe et âge: Faëlle de 26 ans
Aptitudes: Archère hors pair ; excellente grimpeuse et fervente adoratrice de la salade de champignons!
Myya Liandra
Faël



02.03.13 11:28
https://ewilan.forumactif.fr/t3125-memoires-d-une-faelle-myya-lia


Je perdais tous mes repères, ma vie s’enfuyait par le trou qu’avait percé la Mercenaire dans mon corps. Noir, il faisait noir et j’avais froid. Je n’étais plus consciente, je perdais mes sens, je perdais ma raison, je perdais ma vie … Je souffle une dernière fois puis je tombe dans un gouffre obscur sans fond.

•ø•

J’entendais des voix, je sentais une personne près de moi et j’entendais sa voix mais je ne pouvais me lever. J’étais faible, sans aucunes forces …

•ø•

Quand je me réveille la première personne que je vois, c’est Hash. Sans parler je m’assois et regarde autour de moi, c’est le petit matin et nous étions retourné ou campement. Je porte alors mon regard vers Hash, elle à sa main sur mon épaule et m’annonce que j’ai besoin de repos. Je mets alors ma main là ou il y aurait du avoir un trou dans mon corps. Il n’y avait rien, même pas une cicatrice.

- Tu es vraiment exceptionnelle Hash, je … je ne sais pas comment te remercier.

Elle me répondit d’un sourire et me dit que même si je n’avais plus aucune trace de la blessure j’étais vidé de mes forces et que je devais allez voir des Rêveurs.

- Alors j’irais à Fériane … je voulais continuez de parler mais une vive douleur me fis perdre mon souffle.

J’étais pliée en deux lorsque je sentis les mains de Hash se poser sur moi. D’un coup je perdis cette sensation de douleur. Elle m’annonça alors qu’elle m’accompagnerait à Fériane.

- Merci Hash, merci beaucoup … et c’est sur ces paroles que je me rendormis.

•ø•

En début d’après midi c’était l’heure des adieux, Hash leur avait annoncé notre départ quand je m’étais assoupi. Je m’approche alors de Ace.

- J’espère vraiment que tu trouveras ce que tu cherches mon ami. Vraiment contente de t’avoir rencontré.

Puis je vais vers Neleam.

- Tu es vraiment la femme humaine la plus fantastique que j’ai pu rencontré, j’espère que nos routes se recroiserons de nouveau. Et puisse tu trouver ce que tu cherche réellement dans ton cœur.

Je regarde alors Néo et dans un sourire je lui dis :

- J’espère que l’on se recroisera à nouveau. Peut être dans une auberge.

Et enfin il restait Evan.

- Encore une fois je te dis au revoir mais je suis sur que on se retrouvera mon ami.

Je monta alors sur ma jument et je parti avec Hash pour Fériane.

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12.05.13 13:45
C'est parti mauvaise troupe ! En avant touuuute ! - Page 2 Yeuxw
“TU AS DIT VOULOIR TE RENDRE A OMBREUSE ”
C'est parti mauvaise troupe ! En avant touuuute ! - Page 2 Wolfeyes


    J’ouvre la gueule et mes crocs scintillent à la lueur de la lune. Je veux les planter dans sa gorge, je veux voir le sang jaillir de sa plaie, je veux prendre sa vie, je veux déchaîner sur elle une haine qu’elle se plait à muer en douleur pour l’infliger aux autres. C’est ce que m’apprennent mes sens de loup. Je veux tout ça mais tout s’arrête. Tout s’arrête dans un craquement et une douleur qui se propage à vitesse grand v dans tout mon corps de prédateur.

    Des lianes ont jailli du sol et se sont enroulées autour de mon buste, vite et fort. J’atterris sur le sol, impuissant, les plusieurs côtes cassées se resserrant autour de mes poumons m’empêchant de plus en plus de respirer. Des jappements s’échappent alors de ma gueule entrouverte, et je ne peux pas comprendre ce que dit l’humaine. Je reconnais juste le son de sa voix. Mais ce qu’elle dit n’est qu’un amas de décibels flous.
    Un bruit sourd près de mes oreilles me fait tressaillir. Des genoux qui heurtent le sol. Des mains chaudes qui se posent sur ma fourrure. Mon œil de loup se fiche dans le regard bleu qui fixe le vide pour l’éternité. Je le reconnais, cet œil. Je l’ai vu, un jour, déjà. Ou alors c’était tout à l’heure. Ou dans une autre vie. Ou bien c’était… dans un autre corps. Les pièces du puzzle se mettent enfin en place. Je ne suis pas un loup. Enfin si, je suis un loup, mais je suis Evan. Evan Banner. Je suis Evan dans un corps de loup. La conscience d’Evan émerge de quelque part en moi.

    Je sais pourquoi. Je suis un objet de haine. La haine d’Evan. Maintenant que la douleur prend la place de la haine, et que ses yeux bleus si réconfortants me fixent sans me voir, l’humanité reprend le dessus. Evan émerge.

    Et je disparais.


*

Evan ne se souvenait de rien, ou presque. Sa mémoire lui offrait des bribes de souvenirs de la nuit dernière par lambeaux. Il avait un horrible mal de crâne. Il se souvenait avoir souffert terriblement de l’abdomen, mais lorsqu’il tâtait ses côtes, rien. Il croyait devenir fou. En se redressant sur un coude, il constata qu’il était allongé sur le sol près d’un feu aux braises rougeoyantes. Ils étaient tous là. Ace, Hash, Neleam, Néo et Myya. Ils avaient survécus à l’attaque de Mercenaires. Un soulagement immense envahit le jeune homme et il remercia les étoiles qu’ils soient encore en vie. Mais pourquoi cette perte de mémoire ? Il n’était pas temps de se poser la question. Tout le monde était debout, sauf lui. Il se passait quelque chose. Evan se leva péniblement. Il constata qu’il était torse nu. Une fine cicatrice, toute blanche, barrait son flanc sur une dizaine de centimètres. Les images de son combat dans la forêt lui revinrent subitement en mémoire, jusqu’au moment où Hash le soignait… puis plus rien. Il avait dû s’évanouir.

La jeune Rêveuse s’approcha de lui. Elle se mit sur la pointe des pieds et l’embrassa sur la joue. Elle fit mine de partir mais Evan lui attrapa le bras. Il se pencha et lui dit quelque chose à l’oreille, quelque chose qu’elle fut la seule à entendre.

- Je ne pourrai jamais te remercier assez de m’avoir sauvé la vie. Où que tu ailles maintenant, saches que j’ai une dette envers toi, et que le jour où nous nous reverrons, je l’honorerai. Fais bonne route, Hash la Rêveuse.

Evan se tourna ensuite vers le loup qui le regardait intensément. Des flashs assaillirent sa mémoire. Des yeux jaunes, des crocs qui brillent dans la lueur diaphane de la lune. Mais rien de plus. Le jeune Dessinateur restait dans le flou le plus total.

Puis ce fut Myya qui vint le voir, et Evan l’étreignit longtemps et avec chaleur. La jeune Faëlle qu’il considérait maintenant comme sa propre petite sœur de cœur allait lui manquer, avec sa bouille toute jeune et sa vivacité. Mais Evan avait appris pour sa blessure, et s’en voulait de ne rien avoir pu faire. Il la serra juste dans ses bras, en lui disant combien elle comptait pour lui. Il lui souhaita un prompt rétablissement, et lui promit de venir la voir à Fériane.

Après le départ de Hash et Myya, un silence lourd était tombé sur la troupe, la laissant baigner dans une torpeur post-traumatique. Néo et Ace lançaient des regards en coin fréquents en direction de la femme-chevalier. Le malaise semblait provenir d’elle. Mais… pourquoi ? Evan maudit sa mémoire pour le priver de l’information, puis se maudit par la suite de ne pas oser demander clairement ce qui se passait, il savait que c’eût été à des kilomètres du tact qu’exigeait la situation. Alors ils étaient assis là, un peu tous plongés dans leurs réflexions.

Evan s’était lancé dans la tâche laborieuse de l’aiguisage de son poignard lorsqu’elle se leva enfin. La dernière femme du groupe, Neleam. Evan sut rien qu’en la regardant ce qu’elle allait leur annoncer. Elle fit ses adieux à Ace, l’appelant de nouveau par ce sobriquet qu’Evan ne comprenait pas, puis à Néo. Quand elle arriva à sa hauteur, le Dessinateur se leva. Elle le serra dans ses bras, et Evan la prit dans ses bras aussi. Ils avaient somme toute partagé pas mal de choses ensembles. Il espérait sincèrement qu’ils se reverraient.

- Franchement… t’es carrément bizarre comme type, lui avait-elle dit en le gratifiant d’un clin d’œil.

Puis elle avait enfourché son cheval, et s’en était allée, n’offrant au vestige de la troupe que sa silhouette se découpant à l’horizon.

Il ne restait plus qu’eux trois. Ils se regardèrent, puis Evan creva le silence.

- Plus personne ne part ? , dit-il dans une tentative de détente d’ambiance, vaine malheureusement d’après les pâles sourires que lui renvoyèrent ses compagnons. Ace, reprit-il, tu as dit vouloir te rendre à Ombreuse, et j’ai dit vouloir t’accompagner, ce que je ferai. Nous ne devrions pas perdre de temps et nous mettre en route dès cet après-midi, une fois que nous aurons effacé nos traces de notre passage ici. Si on a eu à faire à des Mercenaires, il est tout à fait probable qu’ils repassent dans le coin…

Il marqua une courte pause. Il avait hâte de vivre la suite de l’aventure, et hâte de rentrer à Al-Chen auprès d’Eyrim qui commençait à lui manquer. Ses sourires, ses paroles, ses conseils, sa présence réconfortante. Il avait envie de l’entendre rire et de se blottir dans ses bras. Il avait envie qu’elle le rassure, qu’elle sache ce qui s’était passé cette nuit, qu’elle lui raconte. Sa compagne lui manquait, toute entière.

Au sujet de la nuit dernière…

- Eh les gars, j’ai comme un trou de mémoire ce matin…

Les deux hommes levèrent la tête vers lui.

- Il s’est passé quoi ?




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