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۞ AVANT LE LEVER DU SOLEIL
Karlson Hrejo Voïshinta
Masculin
Âge : 31
Autre(s) Compte(s) : Ludwiga Hasagan
Messages : 266
Date d'inscription : 20/01/2012

Mon personnage
Sexe et âge: Homme, la trentaine
Aptitudes: Tueur à gages / Volonté implacable / Tu ne peux pas m'échapper
Karlson Hrejo Voïshinta
Citoyen de l'Est



05.02.13 14:13
https://ewilan.forumactif.fr/t1908-memoires-d-un-assassin-de-vali
    ۞ FIN D'UNE ERE / AVANT LE LEVER DU SOLEIL ۞


Spoiler:


Quand Karlson pénétra dans l’enceinte de la forteresse des Mercenaires du Chaos, dissimulée au cœur de la Forêt d’Ombreuse par des sphères graphes, il constata que beaucoup de choses avaient changé. La forteresse était en ébullition. Hommes et femmes couraient ci et là dans le plus grand désordre, certains faisaient leurs bagages, tandis que d’autres les traitaient de lâches et dégainaient arcs et lames. Naturellement, il allait sans dire que les combats faisaient rage. Entre panique et rage, les épées s’entrechoquaient et des cadavres gisaient dans tous les coins de la forteresse. La plus forts tuaient ceux qui tentaient de fuir, puis s’entretuaient pour savoir qui prendrait la tête de la guilde chaotique. Et pour une fois, la guilde était littéralement chaotique. Du sang, des cris, de la pagaille.

Le combat le plus impressionnant était celui des mentaïs et des maîtres mercenaires. Evidemment, ils formaient le centre névralgique de la guilde et depuis la disparition inexpliquée de leur chef, ils se disputaient pour la tête du clan. Les plus hauts gradés menaient une lutte sans merci. Les spires étaient depuis longtemps envahies de créations meurtrières et les maîtres n’hésitaient pas à faire usage de gommeurs pour les amputer de leur don du dessin. Les uns frappaient, les autres piégeaient ou empoisonnaient. Au milieu de la cohue, la plus dangereuse, et certainement la plus apte, la première et favorite élève de Viladra, Ayame Tsukiyomi, se tenait debout au milieu de la foule, souveraine. Une fois les combats apaisés, elle serait vraisemblablement appelée à prendre la place de son mentor.
۞ AVANT LE LEVER DU SOLEIL 120702103732130492

Mais Karlson n’était pas là pour observer les guerres intestines des Mercenaires du Chaos, bien que ce pourrait être distrayant de regarder autant de tueur s’entre-assassiner et s’en donner à cœur joie. Sa dernière mission l’avait poussé à prendre une décision importante, et le tableau qui s’offrait à lui en cette charmante et sanglante journée était le point final qu’il allait mettre à son accord avec les Mercenaires du Chaos. Le pacte qu’il avait passé ne concernait que Viladra. Tant qu’elle était là, il avait une place officielle au sein de la guilde. Cependant, désormais, elle n’était plus là. Et bien que passer un nouveau pacte avec Ayame était envisageable, il considérait que c’était là un signe assez flagrant qu’il devait se préparer au départ. Aussi était-il rentré après sa dernière mission d’escorte.

Pendant plusieurs semaines, il avait participé, en tant qu’éclaireur, à un convoi de sphères graphes protégé par un groupe de Thüls. Là, non loin d’Al-Vor, ils avaient été attaqués par une horde de bandits des grands chemins. Une attaque qui pourrait sembler normale pour un convoi, à ce détail près que leurs adversaires étaient menés par un mentaï, un mentaï qui en voulait clairement à la peau de Karlson. Dès le début de la bataille, il s’était dirigé vers le Hrejo et avait lancé ses hommes contre lui. Pendant que le Valinguite était occupé à ferrailler avec les bandits, le mentaï avait investi l’imagination, faisant naître dans la réalité une sphère de flammes qu’il avait lancée vers sa cible. Trop occupé à se démener avec ses adversaires, Karlson n’avait pas eu le temps d’esquiver l’attaque, et la boule de feu l’avait cueilli au creux de l’estomac. Le choc avait été puissant et l’assassin avait été projeté plusieurs mètres en arrière. Mais le choc n’était pas tout. Les flammes avaient non seulement dévoré le tissu de sa tunique, mais avait aussi rogné et brûlé sa peau sur une large part. Son abdomen et une partie de son torse étaient gravement brûlés. Une large portion de peau avait été calcinée, laissant sa chair suintante à vif, noire et rouge, dégoulinante de sang. Le Hrejo avait perdu connaissance. Toutefois, avant de sombrer, il avait pu faire basculer le mentaï d’un ordre mental. Car non loin du Mercenaire du Chaos, il avait vu la jeune Kriss Tchekov qui se faufilait entre les bandits, son poignard à la main. Au moins ne serait-elle pas réduite en charpie par le mentaï.

Quand Karlson avait ouvert les yeux, il était allongé sur le dos dans une vieille bâtisse, Kriss était penchée sur lui et nettoyait consciencieusement ses blessures, au moyen de plantes inconnues au Valinguite. Le convoi avait rapidement quitté les lieux du combat après la bataille. Les Thüls avaient ramassé leurs blessés et leurs morts, ces derniers avaient eu droit à des buchers funéraires.

Après cet évènement, Karlson avait pris conscience qu’il ne pouvait raisonnablement rester auprès des Mercenaires du Chaos. Il y avait chez eux bien trop de guerres intestines et de vendetta pour qu’il puisse possiblement exercer son activité d’assassin telle qu’on lui avait enseignée. Seul, il serait bien plus efficace et ne mettrait pas inutilement sa vie en danger. Bien que pour lui, vie et mort fussent des notions très vagues. En se mettant au service des Mercenaires du Chaos, il avait pris part dans un conflit avec lequel il n’avait rien à voir. Il s’était, sans le savoir, engagé dans une voie qui était une impasse. Or, l’enseignement qu’il avait reçu et la tradition que son maître lui avait transmise réclamaient indépendance et neutralité. L’assassin était un électron libre, qui ne s’engageait pas dans les conflits. Ces derniers le laissaient indifférent, et seul le plus offrant avait le droit de réclamer qu’il fasse couler le sang. Ainsi allait la vie, et la vie était une chienne à qui ne parvenait à s’imposer dans le monde. Jeune, il l’avait rapidement compris. S’il voulait que jamais on ne lui enlève ce qui lui était cher, il devait être le plus fort, et le plus dangereux. Et pour le moment, personne n’avait encore réussi à le battre à ce petit jeu. Rester avec les Mercenaires du Chaos posait problème, il se mettait inutilement en danger. Il allait les quitter.

Sans un regard pour les duels acharnés que les mentaïs se menaient, ni pour les cadavres qui gisaient au hasard dans la forteresse, il gagna ses quartiers et rassembla ses maigres affaires. Il récupéra des vêtements et son armure de cuir noir ajustée de métal, une dizaine de poignards de lancer ainsi qu’un large coutelas. Après réflexion, il prit aussi le risque de s’encombrer de ses poisons. Il ne comptait pas aller loin, la première grande ville ferait amplement l’affaire. D’ailleurs, il n’avait jamais encore visité Al-Jeit, la capitale de l’Empire. La cité était connue pour sa beauté. On disait qu’elle était une construction née de l’imagination de dessinateurs légendaires. La beauté de la ville elle-même l’intéressait peu, mais il était curieux de voir ce que pouvait créer le summum des capacités des meilleurs dessinateurs. Et, sans nul doute, il trouverait là de quoi poursuivre son activité. Là où il y avait de l’argent, il y avait des conflits, et donc un assassin qui pouvait profiter de la situation.

Tout en pensant à la prochaine étape de son voyage, il fourra le reste de ses effets personnels dans un sac qu’il chargea sur son épaule. Avant de quitter ce qui fut ses quartiers dans la forteresse, il ramassa une large part du butin qu’il avait accumulé. S’il tenait à se refaire dans la capitale, il allait devoir trouver un lieu où habiter, ou au moins où loger, quand il était de passage en ville. Le pactole qu’il avait accumulé en travaillent pour les Mercenaires du Chaos était conséquent. Toutefois, il n’avait pas besoin d’une telle fortune. Il prendrait ce dont il avait besoin et laisserait le reste au chaud dans un coffre, en cas de besoin. Dans son travail, on ne savait jamais quand on serait appelé, ni si on serait appelé avant longtemps, et comme il n’avait pas encore beaucoup de contacts en Gwendalavir susceptibles de lui proposer des missions intéressantes, il allait devoir se préparer à passer un long moment sans tuer, en tous cas, sans tuer pour gagner sa vie. En attendant, il perpétuerait son art sur ce qui lui tomberait sous la dent. Il avait le sentiment qu’Al-Jeit lui réservait bien des surprises.

Avec un sourire en coin, il quitta ses quartiers et traversa la forteresse des Mercenaires du Chaos. Personne ne se retourna sur son passage. Tous étaient trop occupés à s’éventrer pour lui prêter attention. Quelques visages se tournèrent vers lui, reconnaissant le Valinguite que leur ancienne chef avait accueilli dans la guilde. Mais voyant que celui-ci quittait prestement les lieux, ils ne réagirent pas. Cela faisait un concurrent de moins, alors autant le laisser fuir le navire, sans demander son reste.

Karlson passa les grandes portes du rempart qui protéger la forteresse, dissimulée aux yeux du monde par des sphères graphes, et s’enfonça dans la Forêt d’Ombreuse, tenant son cheval Shi par la bride. Lorsqu’il atteignit la route principale, il enfourcha sa monture qui portait déjà ses lourds bagages, et partit au trot sur la route mal entretenue qui serpentait dans la forêt épaisse. Sans un regard en arrière, il s’éloigna de la forteresse des Mercenaires du Chaos, ce qu’il aurait dû faire depuis longtemps. L’Empire l’attendait, et l’Empire apprendrait à le craindre. Sur cette pensée, il talonna sa monture et disparut dans l’obscurité.

Fin de ce RP
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