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۞ ENCHAÎNÉS
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Karlson Hrejo Voïshinta
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Karlson Hrejo Voïshinta
Citoyen de l'Est



14.08.13 22:35
https://ewilan.forumactif.fr/t1908-memoires-d-un-assassin-de-vali

۞ VALINGAÏ / ENCHAÎNÉS۞



Marie et Karlson étaient dans l’ombre, intimement serrés, collés l’un à l’autre par des chaines inextricables… littéralement. Pour dire vrai, ils étaient saucissonnés comme du jambon par des chaines épaisses au fin fond d’un cachot froid et humide où pullulaient rats et autres créatures nauséabondes. Seule une torche accrochée au mur au bout du couloir dispensait sa lumière vacillante à travers des barreaux de fonte gros comme le bras et la seule autre présence humaine était un garde à moitié endormi, de la bave sur le menton et des puces dans la barbe, qui gardait les prisonniers.

On ne pouvait pas dire qu’ils n’avaient pas cherché les problèmes. Car ils les avaient cherchés. Enfin, Marie plutôt. Loin de l’idée de remettre tous ces problèmes sur le dos de la Marchombre, le Valinguite, lui, aurait été plus prudent. Mais non. Il avait fallu que…

Pour reprendre l’histoire depuis le début, ils avaient décidé de faire un voyage vers le continent de l’est et, éventuellement, visiter la ville de Valingaï, en reconstruction depuis la charge des khazargantes qui l’avait rasée en l’espace de quelques heures – on se demandait encore aujourd’hui qui avait été assez stupide pour laisser la grande porte de la ville ouverte et laisser entrer ces créatures idiotes.

Karlson, qui savait à quoi s’attendre des pugnaces Valinguites, avait mis sa compagne en garde. Leur susceptibilité était légendaire et la cité était devenue une vraie poudrière pleine à craquer d’ennemis armés jusqu’aux dents depuis la dernière rencontre avec des Alaviriens. Toutefois, cela faisait longtemps que l’assassin avait compris qu’il était inutile d’essayer de changer la façon de vivre d’un Marchombre, ne serait-ce que pour une poignée de jours. Marie avait filé, Karlson s’était jeté à sa suite pour essayer de l’empêcher d’aller dans des quartiers dangereux. Naturellement, cela n’avait pas fonctionné et la jeune femme avait continué à le faire courir pendant deux heures. Elle avait trouvé ça très marrant. Et Karlson, furibond, avait continué à courir. Naturellement.

Puis ils étaient arrivés dans un cul-de-sac. « Fini de jouer au chat et à la souris ! » avait pensé le Valinguite avec un sourire salace. Puis le blackout (expression de Marie…). Profitant de l’agitation, un groupe d’hommes s’était approché. L’espace d’une seconde, Karlson vit les yeux de Marie s’agrandir de stupeur en apercevant les ombres derrières Karlson. Et plus rien. Un coup violent heurta l’assassin à l’arrière de la tête et il perdit connaissance. Son corps s’affaissa sur le pavé.

Et merde…
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15.08.13 1:46

҉ Enchaînés - Marie Sullivan ҉




Marie se réveilla frigorifiée et avec un mal de la taille de la stratosphère. Elle fit un effort de réflexion pour savoir ce qui lui avait valu un tel mal. Et puis...
"Oh con."
Elle l'avait cherché. Encore pire que la fois où Emmett avait tenté de prétendre pendant une interview que ses cheveux coopéraient toujours et qu'elle avait prouvé le contraire, photos à l'appui. La salle avait alors résonné d'un puissant "Tu vas aller en Enfer!" avant que son frère ne se jette à sa poursuite.

Karlson et elle avaient décidé de passer quelques temps dans la ville natale du jeune homme. Il avait d'ailleurs tenté de l'avertir du caractère taciturne des habitants de ladite ville, mais Marie, têtue comme elle l'était, avait écouté ses conseils d'une oreille avant de se lancer dans une exploration agitée de la ville. Lesdits conseils étaient entrés par une oreille et sortis par l'autre sans toucher le cerveau, et maintenant qu'elle était enchaînée de dos à son amant, elle le regrettait amèrement.

Marie tourna la tête sur le côté, tout doucement. Un garde ronflait, assis sur une chaise dans le cercle de lumière dispensé par une torche. Il était repoussant de saleté et elle n'était pas sûre qu'une douche au Karsher puisse régler tous ses problèmes. Non, pensa-t-elle, il faudrait au moins du feu pour venir à bout de cette crasse.
Elle examina les chaînes qui la saucissonnaient à Karlson et faillit exploser de rire. Non seulement il y en avait une quantité et une épaisseur suffisante pour retenir un éléphant en furie, mais en plus elle sentait la cadenas juste contre ses mains. Elle n'aurait qu'à bouger un peu, se tourner et crocheter la serrure pour qu'ils soient libre.

"Amateurs", murmura t-elle.

Elle allait se mettre au travail quand elle sentit son compagnon revenir à lui.

"Et merde..."
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Karlson Hrejo Voïshinta
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18.08.13 14:04
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۞ VALINGAÏ / ENCHAÎNÉS۞



Amateurs… marmonna Marie.

Karlson, qui venait de s’éveiller avec un mal de crâne de tous les diables, ne put qu’approuver. Il essaya de bouger dans ses chaînes, mais il n’avait pas la dextérité de Marie pour défaire pièges et verrous. Mais… cela ne changeait rien au fait que si elle n’en avait pas fait qu’à sa tête, ils ne seraient pas dans ce cachot, et il n’aurait pas été assommé à coups de massue au point qu’il était certain d’en avoir perdu des neurones.

Le Valinguite se renfrogna et garda sa rancœur pour lui. Le cachot était puant et lugubre. Et il détestait la saleté. Il exécrait l’odeur nauséabonde des cadavres pourrissant et de la crasse humaine. Donc il était absolument en colère. Ca allait finir en bain de sang. Le spécimen d’homo sapiens (ou pas sapiens), qui ronflait à l’autre bout du couloir semblait être une cible toute indiquée. Une cible large, lourde, bruyante et immobile. Facile. Mais il ne l’étranglerait pas. L’idée même de poser ses mains sur ce cou gras où poussait une barbe sauvage le répugnait. Il utiliserait une chaîne, bien plus commode. Humpf.

Remarquant que Marie chipotait avec les chaînes – et donc qu’elle était bien éveillée, il ne put s’empêcher de laisser échapper un commentaire désobligeant.

Quelle idée brillante, se balader impunément dans les rues de Valingaï. Bon, je suppose qu’on doit être contents d’être en vie.

Comme le temps passait, il était surpris de se trouver encore enchaîné. La Marchombre aurait-elle perdu la main en matière de verrous ? Peut-être qu’un dessin l’aiderait ? Mais l’assassin se ravisa. D’un côté, il refusait de rabaisser les capacités de sa compagne. Il en conclut que, s’ils étaient toujours là, c’est qu’il y avait une bonne raison. Ou pas.

Ce cachot est des plus charmants. J’aimerais m’attarder, mais je crains qu’on ne finisse dévorés par les rats et les puces en restant plus longtemps. Tu veux un coup de main peut-être ? dit-il sur un ton parfaitement neutre et monocorde.
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18.08.13 23:57

҉ Enchaînés - Marie Sullivan ҉




"Ce cachot est des plus charmants. J’aimerais m’attarder, mais je crains qu’on ne finisse dévorés par les rats et les puces en restant plus longtemps. Tu veux un coup de main peut-être ?"

Marie leva les yeux au ciel.
"Oh, bien sur mon roudoudou en sucre. Si tu crachais sur les chaînes, tu les ferais fondre rien qu'avec l'acidité dans ta voix."
Elle continua à parler tout en se déboitant le pouce pour accéder plus facilement au cadenas.
"Sinon, je comptais m'excuser pour avoir été stupide, mais vu que tu es juge, jury et bourreau, tu devras décider de ma sentence. Je te préviens, rien de trop tordu, la dernière fois, je me suis retrouvée torchée à quatre heures et demie du matin à essayer de semer des flics dans un champ de maïs."

Click. Le cadenas s'ouvrit et la chaine se desserra assez pour que les amants de l'Enfer puissent tourner et se faire face. C'est donc tout naturellement que Marie haussa un sourcil :
"Tu veux un coup de main, peut être?"
Karlson leva les yeux au ciel avant de l'aider à les débarrasser des chaînes qui les maintenaient. Une fois cela fait, Marie fit quelques pas en arrière et...
"C'est qui la meilleure? Hun hun? Oh ouais? Aha aha aha!"
Avant de croiser le regard perplexe de son compagnon.
"Kuzco l'Empereur mégalo. On le regardera quand on ira voir mon frère."

"Hééé!" Oh, le garde.
"Bah tu t'es réveillé, toi? On aurait pu s'échapper au moins six fois, hein. Juste pour que tu saches."
"Que je sache quoi?"
Marie se sentait en forme, mais elle pouvait presque sentir Karlson se facepalmer derrière elle. Elle répondit donc:
"Donc non seulement t’es moche mais en plus t’es stupide..." Le garde changea de couleur.
"RÉGLONS ÇA TOUT DE SUITE !!" La marchombre sourit et s'inclina :
"Les femmes d’abord."
Le garde chargea et elle s'esquiva, tendant la jambe légèrement pour l'aider à tomber. Il s'affala sur le sol et ne se releva pas. Un ronflement sonore et puissant se fit entendre.
"J'y crois pas, sérieusement?" Marie leva les yeux au ciel et ouvrit la porte du cachot, Karlson sur les talons.

Elle regarda autour d'elle.
"Je suis la marchombre. Et en tant que marchombre, je suis dotée d’un sens inné de l’orientation. Bon, alors, on es où, là ?"
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Karlson Hrejo Voïshinta
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30.08.13 23:46
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۞ VALINGAÏ / ENCHAÎNÉS۞




Je suis la Marchombre. Et en tant que Marchombre, je suis dotée d’un sens inné de l’orientation. Bon, alors, on est où, là ?

Karlson pressa l’arrête de son nez entre ses doigts. La journée risquait d’être longue. Heureusement que leur duo de choc n’était pas seulement composé d’une Marchombre au sens de l’orientation digne d’une huitre (à comprendre : coquillage dépourvu du sens de la vision, de l’ouïe et de… bref). En fait, tant qu’ils étaient dans ce sous-sol, le sens de l’orientation de Karlson n’était pas d’une très grande utilité non plus. Humpf.

Ils avancèrent dans le couloir, récupérèrent leurs armes confisquée plus tôt par le garde et arrivèrent devant une porte. Avant que Marie ne comprenne qu’il y avait un verrou, Karlson murmura un inaudible « casse » et poussa la porte comme si elle avait toujours été ouverte. Ce que Marie ne savait pas ne pouvait pas lui faire de mal. Ils entrèrent dans la salle suivante. C’était une sorte d’arène couverte, cernée de hauts murs dans lesquels étaient percées deux entrées : celle d’où ils venaient de débouler, et une seconde en face. Les gradins étaient vides, il n’y avait pas un bruit.

Karlson tira son cimeterre de son fourreau d’un geste lent. La lame chuinta et ils poursuivirent leur progression et s’avancèrent dans l’arène. Cela sentait mauvais. Pas littéralement. Mais ça sentait mauvais. Marie devait avoir sentit elle aussi ces mauvaises ondes. Ou pas.

C’est un piège… gronda Karlson en inspectant les lieux du regard.

Au moment même où il prononçait ces mots, la porte qu’ils avaient empruntée se ferma d’un coup sec. Et, naturellement, la porte en face s’ouvrit en grinçant sur une bouche de ténèbres. Karlson et Marie retenaient leur souffle. Une haute silhouette se dessina dans l’embrasure de la porte, une ombre cornue, haute sur pattes, avec des griffes acérées… image même de la terreur. La créature fit un pas de géant dans la lumière. Karlson plissa les yeux pour l’apercevoir dans la semi-obscurité de l’arène.

Marie lui pressa le bras comme pour lui demander de quoi il s’agissait.

Je crois… commença Karlson. Je crois… ça ressemble à…

L’assassin n’en crut pas ses yeux.

… un kangourou…
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31.08.13 0:30

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Marie regarda le monstre et leva les yeux au ciel:
"Franchement, Noé ! Tu oublies les animaux cools comme les licornes, mais les chiants, on peut être sûr qu'ils seront là, hein ! Espèce de hipster, va!"
Karlson grogna et elle se tourna vers lui.
"Manquerait plus que tu aies la phobie de kangourous... Attends, tu as pas la phobie des kangourous, dis moi?"

A peine Marie eût-elle fini sa phrase qu'elle capta un mouvement du coin de l'oeil. Le kangourou s'était trouvé des copains et ils les chargeaient. La marchombre dégaina son sabre et avança à leur rencontre, faisant signe à son compagnon de rester derrière elle - non pas qu'elle crut qu'il obéirait, mais c'était bien d'espérer.
"Marie?"
Elle commença à courir. Pré-ci-sion, se dit-elle, sinon tu finis en kebab.
Cent mètres. Elle continua sa course et se prépara. Cinquante mètres. Pas assez d'espace pour passer entre eux, elle n'avait nulle part où aller. Marie s'arrêta et sortit sa deuxième lame de son fourreau. Elle les fit tournoyer devant elle.
"Marie!" Elle sentit plus qu'elle ne vit Karlson commencer à courir vers elle.
Dix mètres. Un moment trop tôt et ils la broieraient. Un moment trop tard et elle serait perdue.
Elle sentit leurs souffles sur son visage.

Maintenant. La jeune femme se laissa tomber sur les genoux et leva ses lames, qui traversèrent les membres des kangourous de l'Enfer en un seul coup puissant et parfaitement calibré. Alors que les bêtes tombaient en avant, leurs muscles et tendons coupés, Marie ramena ses sabres vers elle, les dégageant et les empêchant de l'entrainer dans la chute des animaux.
Alors que les kangourous poussaient leur dernier soupir, elle sentit Karlson s'arrêter près d'elle. La marchombre se tourna vers son amant, enleva une mèche de devant ses yeux, et s'inclina:
"Comme une artiste !"
Avant d'éclater de rire devant l'expression de son visage.

Une fois son rire calmé, elle regarda autour d'elle pour essayer d'identifier une autre menace possible, mais ne vit rien. Marie allait recommencer à avancer lorsque son compagnon l'attrapa par la manche, l'empêchant de s'éloigner. Scrutant son visage, elle entraperçut une drôle d'expression dans ses yeux.
Il prit la parole.

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Karlson Hrejo Voïshinta
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31.08.13 1:01
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۞ VALINGAÏ / ENCHAÎNÉS۞




Karlson ne put empêcher Marie de foncer vers les animaux sauvages et de les décimer comme s’ils n’étaient que des fétus de pailles. Elle virevolta, bondit, trancha. Les animaux s’égayèrent et tombèrent un à un. Massacre total. Greenpeace et WWF l’auraient clouée au pilori s’ils avaient vu ça. Les carcasses des créatures jonchaient le sol, il était impossible de stopper Marie.

Une fois sont œuvre accomplie, la Marchombre se releva d’une pirouette.

Comme une artiste !

Karlson restait dubitatif et, au bout d’une minute, Marie sembla s’apercevoir de son trouble. Le mercenaire chercha un instant les mots les mieux adaptés, mais les grands discours et les joutes verbales n’étant pas son fort, il préféra rester direct. Mais, d’un côté, il se sentait un peut désolé pour la Marchombre, elle avait l’air de bien s’amuser. Cela allait gâcher son plaisir de massacrer de pauvres créatures innocentes, d’effectuer sa danse macabre et carnassière au milieu de toutes ces dépouilles fumantes, de… Il n’allait pas y aller par quatre chemins.

Les kangourous sont herbivores.

Silence. Karlson osa à peine regarder la réaction de Marie. Le mieux était de faire comme s’il ne s’était rien passé, absolument rien. Il n’y avait jamais eu de kangourous et jamais de massacre de ces tristes marsupiaux. Faisant du mieux qu’il pouvait pour rester de marbre – en fait, malgré les apparences, il trouvait la situation plus triste que drôle mais il allait bien se garder de dire quoi que ce soit à Marie – il chercha des yeux une sortie à cette arène étrange.

Ils ne pouvaient plus emprunter la porte qu’ils avaient passée un peu plus tôt, elle semblait à nouveau verrouillée et ne menait de toute façon qu’aux cachots. Ils devaient certainement se trouver dans une arène clandestine, de celles où l’on parie sur des combats d’hommes et de bêtes. Elle était, à cette heure, vide de tout spectateur, mais mieux valait ne pas s’attarder en ces lieux. En effet, les Valinguites n’étaient pas connus pour leur sens de l’hospitalité envers les étrangers.
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31.08.13 1:35

҉ Enchaînés - Marie Sullivan ҉




"Les kangourous sont herbivores."

Il s'éloigna et elle le suivit.
"Ah non ! (elle le retint par le bras et il lui jeta un regard étrange) J'ai senti son haleine et il n'y avait rien, mais alors rien d'herbivore là dedans. (Marie plissa le nez) On aurait dit l'odeur d'Emmett et de ses potes mignons de l'équipe de football américain de la fac après un week end de barbecue et de beuverie. Encore pire que la fois où je me suis réveillée à moitié à poil dans un lit qui était pas à moi, entourée de trois des sus-mentionnés jeunes hommes qui n'étaient pas plus habillés que moi, et qui je me suis rendu compte qu'on avait fait des choses pouvant passer pour illégales dans plus de la moitié des États des États-Unis. (Elle se perdit dans la contemplation de ses souvenirs, un sourire rêveur sur le visage. Et fut rappelée à la réalité par un raclement de gorge. Ah, oui.) Bref, ça sentait la charogne. le cadavre, tu m'entends?" (Elle mit les poings sur les hanches.)

Les yeux rouges de son compagnon pétillèrent étrangement.
"Ne te fous pas de ma gueule ! Je suis sérieuse ! Ces bêbêtes ne sont pas herbivores. Sauf si l'humain, c'est de l'herbe. Tu es de l'herbe? - Non, ne réponds pas à cette question.(Encore une fois, elle laissa les divagations de son esprit l'entraîner, et ne reprit ses esprits qu'avec le tapotement d'épaule de Karlson) Uh? Non, je pensais à de l'herbe. Ça rentre partout, ce truc. Une fois, j'en ai trouvé dans mon soutien gorge. Impossible de savoir comment elle est arrivée là, mais je suppose que c'est quand Chris me l'a enlevé. En même temps, faire ça dans un champ de maïs, c'est pas la meilleure idée du monde. Mais je regrette rien.
(Elle eut un autre sourire rêveur et capta le regard étrange du jeune homme et fit mine de regarder sa montre:) Ouh, mais c'est tard, dis donc. On bouge?"

Les divagations de Marie finies (pour le moment), ils se dirigèrent vers la sortie de l'arène.

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Karlson Hrejo Voïshinta
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04.09.13 0:22
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Reste calme, Karlson, reste calme, se répéta mentalement le Valinguite tandis que Marie déblatérais encore et encore, comme toujours, intarissable quand il s’agissait de ses expériences et de ses prouesses sexuelles. Ce qui était pour le moins surprenant de la part d’une femme, et d’une Marchombre qui plus est – les Marchombres étant connus pour leur discrétion. Il avait vu des rustres, des idiots, ou encore des Thüls crier haut et fort tous les détails de leur vie sexuelle, cela n’avait rien d’étonnant. Certes, il était habitué aux extravagances de Marie, cela faisait partie, en quelque sorte, de son charme de terrienne. Là, en l’occurrence, Karlson frôlait la migraine. D’abord l’arène, ensuite les kangourous et maintenant Marie qui se mettait à crier. Des vacances, il avait besoin de vacances.

Emmène là dans les ruelles de Valingaï et perd-la au milieu de la cambrousse, lui disait une voix dans sa tête.
Assomme-la et laisse-la ici, on était tellement mieux sans elle ! lui disait une autre.
Ah, si tu ne veux pas l’assommer, utilise au moins ton dont pour lui dire de la fermer, bon sang ! On s’entend plus penser ici ! s’écria une troisième.

L’assassin chassa ces pensées de sa tête et, avec Marie, ils se dirigèrent vers la sortie de l’arène. La jeune femme semblait calmée. Karlson n’aurait pas besoin de l’assommer ou pire, d’essayer de lui demander de se taire. C’est à ce moment-là qu’ils furent interrompus.

Hé vous là ! Je vais vous faire la peau ! Bande de… !

C’était le garde. L’espèce d’énergumène crasseux que Marie avait mâté en sortant du cachot. L’être le plus repoussant que la terre ait jamais porté. Un peu plus tôt, Karlson avait été dégoûté rien qu’à l’idée de devoir trancher ou frapper dans ce tas graisseux. Aussi, à cet instant, il n’hésita pas. En une seconde, il attrapa un poignard dans sa veste et le lança vers le garde qui ne put finir sa phrase. La lame vrombit dans l’air et vint se ficher dans la gorge du garde. Ce dernier porta ses mains à son cou. Rien ne servait d’essayer d’endiguer l’hémorragie. Déjà, le sang s’échappait de la plaie à gros bouillon. Sans comprendre ce qui lui arrivait, l’homme tomba à genoux dans la flaque de son propre sang, puis basculer vers l’avant et s’étendit de tout son long dans l’arène.

Karlson réajusta sa veste et passa une main dans ses cheveux aile de corbeau. Il se sentait mieux tout à coup. La sentiment familier d’avoir donné la mort et accompli son art refroidit sa colère. Il se sentait prêt à supporter les histoires farfelues de Marie à présent. Jusqu’à ce que la coupe soit pleine et qu’une violente envie de meurtre le reprenne.

Il se tourna vers sa compagne qui le fixait, incrédule.

Quittons cet endroit.
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04.09.13 0:55

҉ Enchaînés - Marie Sullivan ҉




Oups, pensa Marie en voyant son compagnon passer sa colère sur le garde. Bon, il n'y a plus qu'à faire un effort et faire attention à ce que tu dis, parce-que tu l'embêtes.
Le fait était que, quand elle était gênée, elle avait tendance à parler de tout et n'importe quoi. Son frère et sa mère trouvaient ça mignon, mais elle savait que cela pouvait agacer certaines personnes au plus haut point, comme son père (et apparemment Karlson). Ce qui la chagrinait le plus, c'était qu'elle n'avait ce genre de babillages qu'avec les personnes dans lesquelles elle plaçait sa confiance.

"Quittons cet endroit."
La jeune femme hocha la tête et suivit son compagnon, le laissant ouvrir la marche et prendre les décisions concernant leur cheminement.
Ils commencèrent par suivre un couloir ressemblant fort à celui qu'ils avaient traversé de l'autre côté de l'Arène de l'Enfer, à l'exception près que celui-ci... Rassemblait tout un bouquet d'arômes plus pestilentiels les uns que les autres. Ils passèrent devant une énorme cage dans laquelle un tout aussi énorme kangourou dévorait ce qui semblait avoir été, un jour, un être humain. Elle ne put pas s'en empêcher et effleura le coude de Karlson, le faisant se tourner vers elle. Marie désigna la cage du doigt et articula silencieusement "Herbivores, hein?", avant de se laisser entraîner à nouveau.

Les amants de l'Enfer marchèrent ce qui parut comme des heures à Marie.
Ils passèrent des portes, tournèrent, montèrent des escaliers, en descendirent d'autres, se firent discrets dans des alcôves pour échapper à des gardes en patrouille et trouvèrent plusieurs salles de tortures avant de déboucher par une petite porte dans ce qui semblait être le hall d'un palais.

Sauf que si c'était le hall d'un palais, Marie était Elizabeth I. Parce que généralement, un hall n'est pas au troisième étage et est pourvu de fenêtres.
La jeune femme s'éloigna de Karlson et fit le tour des options qui s'offraient à eux, sous le regard attentif de son compagnon. Elle ouvrit une porte qui débouchait en fait sur un mur et sentit son visage prendre une expression qui criat "What the Fu*k?!" à au moins quinze kilomètres. La porte fut refermée et la Marchombre s'avança vers une autre, et une autre, et encore une autre, jusqu'au moment où elle eut l'illumination et s'approcha de la seule tapisserie de la salle.
Arrivant devant, elle sentit comme un courant d'air tiède sur ses bras. Marie attrapa donc un pan de la tapisserie suspecte et le souleva, avant d'étouffer un cri de joie : elle avait trouvé un passage.

Elle se tourna vers son compagnon et haussa un sourcil, lui posant une question silencieuse avant de la formuler à voix haute :
"On y va ?"  

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17.01.14 15:00
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On y va ?

Avec un sourire, Karlson leva les yeux au ciel. Après tous les obstacles qu'ils avaient surmontés, la Marchombre parvenait encore à le surprendre - bien que ne l'avouerait probablement jamais - et cela faisait partie de son charme naturel. C'était peut-être pour cette raison qu'il se plaisait tant en sa compagnie. Il se serait bien passé de ses crises de folies et de son tempérament explosif mais, de fait, personne n'était parfait. Et si elle réussissait à supporter le cold-blooded killer qu'il était, comme elle s'amusait à l'appeler, il saurait passer outre les lubies de la jeune femme. Et puis, il préférait de loin ne jamais savoir de quoi leur lendemain serait fait, plutôt que s’abîmer dans la routine et la niaiserie. Décidément, ils formaient un duo parfaitement complémentaire, et pourtant atypique et improbable.

L'assassin lança un regard à sa compagne qui voulait clairement dire "un jour, tu auras ma peau !" Ce qui sembla l'amuser au plus haut point. Il la suivit dans le nouveau couloir qu'elle avait découvert derrière une tapisserie de mauvais goût représentant un kangourou rose sur une plage de cocotiers. Si Karlson parvenait à mettre la main sur celui ou celle qui avait imaginé cet endroit, il lui en ferait voir de toutes les couleurs. Histoire de lui faire payer pour ses pièges grotesques et sa décoration à deux balles. Oh, et aussi pour lui avoir fait perdre son temps. Quand on est en voyage avec sa compagne, il y a des choses autrement plus intéressantes à faire que de crapahuter dans un labyrinthe et combattre des kangourous. Des kangourous carnivores.

Marie et Karlson progressaient avec précautions dans le couloir mal éclairé. Ils débouchèrent rapidement sur une intersection. Trois nouvelles voies s'offraient à eux. Un seul couloir avait l'air de descendre vers des étages inférieurs, et comme ils étaient au troisième étage, cela leur sembla être la solution la plus logique. Ils prirent à droite et commencèrent à descendre. Jusqu'à ce qu'ils entendent un craquement lointain, suivi d'un ronronnement étrange. Comme si quelqu'un frottait deux pierres l'une contre l'autre. Instinctivement, ils regardèrent en arrière. Et comme dans un grand moment de solitude, ils fixèrent sans ciller l'énorme rocher rond qui roulait vers eux depuis le haut du couloir. Et qui grossissait - ou se rapprochait - dangereusement.

Ils démarrèrent en trombe et filèrent à toute allure à travers le couloir. Plus aucune intersection ne se présentait à eux. Et avec leur chance, la fin... Ils stoppèrent net avant de s'écraser contre un mur. Cul-de-sac. Ils étaient piégés ! Serrant les dents, Karlson fit face au rocher et rassembla ses forces mentales. Dans quelques secondes, ils seraient écrasés. A cause de la fatigue, il n'était pas certain d'y arriver. L'image de leurs corps fracassés contre le mur s'imposa dans son esprit et lui donna l'énergie nécessaire pour finaliser son dessin. Le rocher était sur eux.

Casse !

L'ordre fusa à travers les spires et frappa la pierre à pleine puissance. Le rocher se brisa, la poussière se répandit et leur vision s'obscurcit subitement. Karlson toussa violemment et chercha Marie des yeux.
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17.01.14 18:46

҉ Enchaînés - Marie Sullivan ҉




Caillou. Gros caillou. Marie se ramassait pour sauter quand :
"Casse !"
Le rocher explosa en mille morceaux. La jeune femme se redressa, cherchant Karlson des yeux. Elle savait qu'il avait ordonné à la pierre d'exploser, et elle se dit qu'il lui parlerait plus de son don quand il le voudrait. Pour l'instant, elle sentait quelque chose monter, monter, monter dans son nez, et...
"ATCHA !"
... Bien, Marie, très discret, très fin, très Marchombre. Discrète comme un bébé éléphant bourré. Elle se redressa et croisa le regard moqueur du jeune homme.
"Oui, je sais, j'étais en train de me dire pareil."

Ils continuèrent leur chemin dans le couloir, pendant ce qui leur semble être une éternité. Chaque fois qu'ils passaient une intersection, Marie pratiquait une petite entaille dans ce qui servait de chambranle, à hauteur d'oeil : cela restait invisible pour celui qui ne savait pas que la marque y était.
Au bout d'un long moment, elle se tourna vers Karlson et exprima sa pensée profonde :
"Je m'ennuie et je crois qu'on est perdus."
Il haussa les épaules et la poussa légèrement entre les épaules pour la faire avancer. La jeune femme retint un sourire : elle devenait presque bilingue en communication non verbale depuis qu'elle était avec Karlson. Il venait de lui signifier d'avancer et qu'ils finiraient bien par sortir de là.

Environ cinquante mètres plus loin, un bruit la fit stopper net et lever une main devant elle pour prévenir son compagnon. Il la regarda d'un drôle d'air, mais la laissa faire son truc.
Marie pencha la tête en avant et se concentra sur ce qu'elle entendait et sentait. Elle ne captait rien de plus que le bruit de leurs respirations et de l'occasionnel rongeur. A son nez montaient plusieurs arômes : celui, sec de la poussière qui tapissait le couloir, l'odeur maintenant familière de Karlson, et une autre, déplacée dans cet endroit... De cookies au citron ?

Une alarme résonna dans sa tête et elle plongea au sol, sentant son compagnon faire de même.
La bête frappa. Elle sentit l'air glisser sur sa peau alors que l'attaque se dirigeait vers Karlson. Alors que le combat faisait rage, la jeune femme tourna autour des deux adversaires et prit position. Elle signala son intension au jeune homme avant de bondir, d'atterrir sur le dos de l'ignoble bête et d'aider Karlson à la maîtriser. Une fois cela fait, elle s'adressa à lui :
"Et tu appelles ça des vacances ?"
Avant d'exploser de rire.

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Karlson Hrejo Voïshinta
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Âge : 31
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Mon personnage
Sexe et âge: Homme, la trentaine
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Karlson Hrejo Voïshinta
Citoyen de l'Est



18.01.14 15:55
https://ewilan.forumactif.fr/t1908-memoires-d-un-assassin-de-vali

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Karlson et Marie avaient bondi sur leurs pieds pour se lancer à l'assaut de la créature qui venait de surgir de l'ombre. L'assassin dégaina son cimeterre et Marie sauta sur le dos du monstre - un étrange mélange entre un ours putride et un gorille. L'animal, debout sur ses deux pattes énormes, faisait au moins deux mètres et le sommet de son crâne velu venait brosser le plafond de pierre. Malgré la taille de ses crocs et sa stature imposante, le monstre demeurait lent dans ses mouvements, et dans sa réflexion. Il lui fallut une poignée de secondes pour comprendre ce que la Marchombre, qui, aux yeux de la bête, devait ressembler à un appétissant morceau de viande moulé dans une tenue de cuir, faisait sur son dos, agrippé à ses poils drus et poisseux.

Sur le coup, le Valinguite non plus ne compris pas vraiment où elle voulait en venir. M'enfin, chevaucher un ours-gorille qui sentait le citron serait certainement une histoire marrante à raconter par la suite. Il ne chercha pas plus loin et passa à l'attaque. L'animal lui décocha un coup de patte qui aurait dû le décapiter, mais ses griffes ne rencontrèrent que de l'air. Le cimeterre de l'assassin brilla dans l'obscurité et dans les yeux rouges de Karlson s'alluma une étincelle meurtrière. Il feinta sur le côté et frappa. Le coup d'estoc, imparable, pénétra dans la poitrine du monstre, la traversa de part en part pour ressortir avec aisance entre ses omoplates, à quelques centimètres de la gorge de Marie.

La Marchombre lui rendit un regard singulier et Karlson se prépara mentalement à l'entendre dire qu'il avait essayé de la tuer. Mais tout était pourtant calculé. Il était un professionnel. En outre, s'il avait voulu la tuer, il s'y serait prit autrement. N'est-ce pas ?

Le monstre roula dans la poussière et Marie atterrit adroitement devant Karlson. Ce dernier ne lui laissa pas le temps de l'invectiver. Il montra du doit une épaisse porte de bois rouge qui, vraisemblablement, était gardée par la créature qu'ils venaient de mettre à bas. Et en dessous de cette porte filtrait un rai de lumière chaude.

Regarde, on dirait qu'on a trouvé la sortie.

Puis son regard tomba sur sa compagne. Couverte du sang de la bête, du sang poisseux sur lequel étaient venus se coller des poils bruns et sales, accessoirement mal odorants, les cheveux en brouillamini, la mine contrariée. Marie dans toute sa splendeur. Hum hum. Glorieux. C'était glorieux. Il passa outre le fait qu'avec l'obscurité elle ressemblait à un monstre des cavernes mangeur de viande crue et lui adressa un sourire compatissant. Quand ils seraient sortis de là, elle prendrait un bain. Toute seule. Hum hum hum.
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18.01.14 16:57

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La sortie. Enfin. Ils firent quelques pas dehors avant de stopper net. Ils n'étaient pas dehors, pas tout à fait.
La caverne autour d'eux était pleine d'une végétation tropicale luxuriante, ce qui surprit la Marchombre. Après tout, ils étaient en plein désert. Pourtant, à perte de vue se dépliaient les formes d'arbres étranges aux larges feuilles vert émeraude et épaisse, de lianes inextricables, de fleurs de toutes les couleurs et de fruits plus appétissants les uns que les autres. Le soleil passait à travers une partie du plafond, qui s'était efondrée.

Puis Marie l'entendit. Un grondement sourd, suivi d'un bruit doux et chantant qui ne voulait dire qu'une seule chose. Elle explosa d'un grand rire ravi avant de se mettre à courir, laissant son compagnon ahuri, mais habitué à ses frasques derrières elle.
"De l'eau !"

Elle plongea sans se soucier ni de la température, ni des possibles animaux qui pourraient décider de l'appeler leur nouveau quatre-heures. Le sang et les poils qui la recouvraient s'en allèrent avec le courant d'eau fraîche alors que la jeune femme décidait d'enlever ses vêtements pour les laver et les sécher : cela de prendrait pas longtemps car la chaleur du soleil était étouffante.
Marie sortit de l'eau et installa ses vêtements sur une branche avant de croiser le regard de Karlson, qui avait l'air de dire "Tu crois que c'est vraiment le moment" ? Elle esquissa un grand sourire heureux :
"Quoi, j'aurais mieux fait de sortir de là en ayant l'air d'avoir attaqué et mangé toute une famille de caribous ?"
Il leva les yeux au ciel.

Les deux jeunes gens se figèrent en entendant un autre grondement sourd, qui cette fois n'avait rien à voir avec la rivière. Lentement, comme sous un sortilège, Marie se tourna et aperçut la source du bruit :
une énorme panthère noire qui s'avançait vers eux. Ses muscles se raidirent, mais elle fit signe à son assassin de ne pas bouger et de la laisser faire.
La Marchombre se dirigea très lentement vers le félin qui gronda encore plus fort à son approche. Puis elle s'accroupit à moins d'un mètre de l'animal et le regarda droit dans les yeux. La panthère baissa et secoua la tête alors que la jeune femme émettait un doux sifflement aigu et posait sa petite main sur l'énorme tête.

Il se passa ensuite quelque chose qui les stupéfia. La panthère se mit à ronronner.

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Karlson Hrejo Voïshinta
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19.01.14 18:41
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Marie lança une oeillade à Karlson, l'air de dire "Regarde, c'est trop biiieeeen !" En effet, chose amusante, la panthère ronronnait comme un gros chat. Bien. Et maintenant ? L'assassin laissa la Marchombre s'amuser avec son nouvel ami et leva les yeux vers le ciel. Parce que oui, d'une manière ou d'une autre, ils avaient retrouvé l'air libre. Ce que faisait là cette grotte, cette cascade et cette panthère était une question qu'il n'avait pas envie de se poser en l'état actuel des choses - pour faire court, il frisait le mal de crâne. Vu la position du soleil, il comprit que c'était le matin: ils avaient donc passé la nuit à se perdre dans ce labyrinthe fantasque, et accessoirement dangereusement mortel. Merveilleux.

En s'approchant de la paroi, il remarqua des sortes de lianes qui tombaient depuis le haut de la cavité et qui lui permettraient de remonter. Il n'imaginait même pas dans quel pétrin il serait si Marie, après avoir escaladé la paroi, avait dû le remorquer, à la force de ses bras, en haut du trou, ce qui faisait environ quinze mettre de dénivelé. Il ne doutait pas des forces et de la détermination de Marie. Mais tout de même. Mieux valait ne pas essayer. Ou pire encore, défier Marie de le faire. Parce que, pour sûr, elle serait capable d'essayer, et Karlson se romprait à coup sûr la nuque.

Il se racla la gorge pour interpeller la Marchombre et lui indiquer la sortie du menton. A contre-coeur, elle s'arracha à son entreprise de gratouillement de panthère ronronnante et ils commencèrent à grimper. Marie avait l'air triste de quitter la bête. Une panthère, ça pouvait se trouver sur le marché noir, non ? Voilà, il avait une idée de cadeau pour le prochain anniversaire de la rouquine. Il se félicita mentalement. Bravo Karlson.

Ainsi, ils s'acheminèrent à l'étage supérieur. Marie l'atteignit bien avant lui et l'attendit en haut. Et quand ils arrivèrent enfin en pleine lumière, libres, un autre problème se posa. En effet. Libres, ils ne l'étaient pas encore. Loin s'en fallait. Et, après les kangourous carnivores, la pierre qui avait failli les écraser et l'ours-gorille, il était difficile de faire plus ridicule. Or, c'était exactement ce qu'il venait de se produire. Le comble du ridicule. Karlson et Marie se tenaient debout au milieu d'un enclos ceint de hauts remparts, un enclos où avait été reconstitué l'habitat naturel d'animaux exotiques, et au moins une dizaine d'yeux éberlués étaient fixés sur eux. Des hommes, des femmes, des enfants...

Ils étaient dans un parc animalier.

Comment ? Où ? Pourquoi ? Ils étaient en train de se poser la question.
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