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Parmi les ruines [Edwin/Killian Dell'Kaïron]
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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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13.04.14 17:33

Parmi les ruines [Edwin/Killian Dell'Kaïron] - Page 3 549949rosesang
Parmi les ruines


«Lentement, mais sûrement.»

feat Edwin Til’Illan

Edwin l’avait remerciée d’une voix douce. Il l’avait remerciée de s’être confiée à lui, et elle lui en était reconnaissante. Et elle savait qu’il ne dirait rien à personne. C’était ce qui allait les rapprocher à présent, leur lien. Clignant des paupières pour ravaler les quelques larmes, elle l’écouta :

 - Tout n’est qu’une question de temps. La douleur sera toujours présente, mais tu pourras l’apprivoiser, faire en sorte de la gérer. Et tu as malgré tout déjà commencé à le faire, sinon tu n’aurais pas pris part à cette expédition.

Elle se doutait que la douleur ne la quitterait plus, mais elle ne trouvait pas de but à atteindre. Elle ne trouvait pas de raison de poursuivre, même s’il disait qu’elle se relevait. Edwin semait le doute dans son esprit. Et si Nathan voulait au contraire qu’elle continue de vivre, que ce serait lui qui veillerait sur elle comme elle l’avait fait jusqu’à sa mort ? Se dire cela était déjà moins douloureux.
Killian cherchait quoi répondre, quoi dire sans causer la gêne, mais Edwin reprit, l’imitant en changeant de sujet :

 - Quelque chose ne va pas. Les Mercenaires sont trop nombreux, et semblent s’être volatilisés. J’ai pensé ce matin retourner sur les lieux de l’affrontement pour y trouver un quelconque indice. Mais j’ai du mal à me résigner à demander à mes hommes de retourner là-bas, de risquer à nouveau leur vie alors qu’ils se sont battus si vaillamment hier. J’hésite à y aller moi-même.

Donc il pensait comme elle, que quelque chose clochait. Elle se concentra, et réfléchit. Y retourner… Oui mais avec toute l’armée ce ne serait pas discret.

-J’ai aussi pensé que c’était étrange… nous avons ratissé la région alentours et n’avons trouvé aucun fuyard. Si vous voulez je peux m’y rendre.

Tout de suite, elle le vit désapprouver.

-Ou alors on y va ensemble ! Mais je ne vous laisserais pas y aller seul et vous avez raison, les hommes doivent se reposer. Ma blessure va très bien et si on reste prudent… il n’y a pas de raison pour qu’on ait à ce battre. On y va, on repère les lieux, on cherche une explication et on revient.

Elle le voyait cogiter. Elle savait qu’elle était blessée et que son corps manquait encore d’endurance et de souplesse en cas de combat, mais elle refusait de laisser Edwin y aller seul. En fait, depuis tout ça, il était son premier ami. Le premier à avoir su percer la carapace qu’elle s’était formée. Elle ne voulait pas le perdre bêtement. Et puis…toute l’expédition avait besoin de lui.

-Edwin je ne vous laisserais pas seul. Vous êtes gentil avec moi et… vous m’avez écoutée et…non je refuse que vous alliez risquer votre vie de la sorte.

Elle était inflexible sur le sujet. C’était eux deux ou rien.

-Je ne serais pas un poids mort derrière vous ! Je serais aussi discrète que d’habitude, à l’instar de tous les Marchombres ! Je suis utile… s’il-vous-plaît.

On aurait dit qu’elle le suppliait non ? En fait non mais elle ne voulait pas qu’on pense qu’elle ne pouvait plus rien faire. Ses soucis personnels n’entraveraient en rien ses capacités à réfléchir sur le présent. Edwin ne pouvait y aller seul. C’était tout aussi simple que ça.

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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
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19.04.14 12:04
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     Enoncer son plan à haute voix l’avait décidé : il retournerait dans la cité en ruines. Seul. Il ne mettrait ainsi personne en danger et pourrait mener ses recherches dans la plus grande discrétion. Il s’apprêtait à énoncer sa résolution lorsque Killian prit la parole.

     - J’ai aussi pensé que c’était étrange… nous avons ratissé la région alentours et n’avons trouvé aucun fuyard. Si vous voulez je peux m’y rendre.

     Une ombre passa sur les traits du maître d’armes, qui ouvrit la bouche pour faire savoir son désaccord, mais la jeune femme le prit de vitesse.

     - Ou alors on y va ensemble ! Mais je ne vous laisserais pas y aller seul et vous avez raison, les hommes doivent se reposer. Ma blessure va très bien et si on reste prudent… il n’y a pas de raison pour qu’on ait à ce battre. On y va, on repère les lieux, on cherche une explication et on revient.

     Edwin avait ouvert la bouche à chaque fin de phrase pour parler. Dire que c’était de la folie, qu’elle avait frôlé la mort et qu’il ne l’emmènerait jamais dans une mission dont on ne connaissait pas l’issue. Voilà pourquoi il ne soumettait jamais ses plans à la discussion. Il n’avait pas pu placer un seul mot tant Killian paraissait sûre d’elle et enchaînait ses arguments. Il réfléchissait à ce qui pourrait rendre une telle expédition envisageable. Non, c’était insensé. Pourquoi diable y réfléchissait-il ?

     - Edwin je ne vous laisserais pas seul. Vous êtes gentil avec moi et… vous m’avez écoutée et…non je refuse que vous alliez risquer votre vie de la sorte.

     Le regard indéchiffrable du Frontalier se plongea dans les yeux de la marchombre. Malgré son émotion, ou peut-être à cause de celle-ci, elle paraissait inflexible.

     - Je ne serais pas un poids mort derrière vous ! Je serais aussi discrète que d’habitude, à l’instar de tous les Marchombres !

     Pire, elle semblait enthousiaste à l’idée de cette expédition. Elle s’investissait. Peut-être pour la première fois depuis son renoncement. Cette idée n’en était pas moins dangereuse. Si les Mercenaires étaient bien sur les lieux… Edwin réfléchissait, le regard perdu au fond de son bol vide.

     - Je suis utile… s’il-vous-plaît, ajouta-t-elle.

     Il releva la tête. Se rendait-elle compte du changement qui se profilait en elle ? Elle s’affirmait désormais, s’était trouvé un but. Killian voulait faire ses preuves, du moins à nouveau, et accomplir ceci lui permettrait peut-être de mieux remonter la pente.
     Ne pas laisser les sentiments décider pour lui …

     Edwin soupira et passa une main sur son visage, las de ses propres tergiversions. Il y a des jours où il vaut mieux se fier à son instinct qu’à sa raison.
     Aujourd’hui  était l’un d’eux.

     Regrettant déjà ses paroles, il dit simplement :

     - D’accord.

     Il se leva promptement, enleva son manteau et passa le fourreau de son sabre dans son dos.

     - Mais vas d’abord voir les Rêveurs, qu’ils changent ton bandage et te donnent l’autorisation d’aller te promener.

      Bien entendu, les Rêveurs ne lui accorderaient jamais leur soutien pour repartir là-bas, même s’il leur restait une chance d’éviter les combats. Il voulait ainsi qu’ils lui affirment qu’elle était en état de se déplacer. Il s’occuperait du reste, s’il le fallait.

     Edwin distribua ses ordres pour l’organisation du camp en son absence. Les hommes profiteraient ainsi de la clarté du jour pour s’éloigner d’All-Poll, au cas où des Mercenaires se rapprochaient.

     Le temps que les rêveurs s’occupent de la marchombre, le Frontalier avait sellé les chevaux et les rejoignit alors qu’ils ressortaient de la tente où ils avaient soigné la jeune femme. Edwin posa une main sur l’épaule d’un des rêveurs qu’il avait un peu rudoyé la veille, et les remercia. Il tendit les rênes de Taï’Dashar à Killian et se dirigea vers les abords du campement, avant de se hisser en selle. Il avait retrouvé le visage impassible – du moins plus impassible que d’ordinaire -  et concentré du général en mission.

     - Tu me jures que tu te sens bien ?, s’enquit le maître d’armes d’un air soucieux. Quelle idée il avait eue d’accepter…

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Killian Delkaïron
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19.04.14 15:41

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Parmi les ruines


«Lentement, mais sûrement.»

feat Edwin Til’Illan

Edwin se passa une main sur le visage, perdu dans ses pensées. On aurait même juré qu’il se livrait une bataille interne, et Killian s’en voulait de lui imposer cette lutte supplémentaire. Elle craignait qu’il refuse. Elle craignait ne pas y arriver et pourtant, elle était déterminée. Elle… voulait essayer de redevenir un peu comme avant. D’utiliser sa souffrance pour en faire une force, et se relever comme il le fallait. C’est ce que son fils aurait voulut, et c’est ce qu’elle allait faire.

  - D’accord.

Elle réprima un petit sourire, le remerciant d’un infime signe de la tête alors qu’il se relevait et passait son arme dans le fourreau fixé à son dos. Elle l’imita et l’écouta :

 - Mais vas d’abord voir les Rêveurs, qu’ils changent ton bandage et te donnent l’autorisation d’aller te promener.

-Oui chef.

Elle ricana légèrement et s’éloigna vers la tente des Rêveurs. Bien que son pas soit encore un peu maladroit, elle se tenait déjà bien mieux sur ses jambes. Elle avait fait quelques gestuelles et entraînements qui lui avaient redonné un peu de souplesse et d’agilité. Elle ne causerait pas d’ennuis à Edwin et ne lui ferait pas regretter sa décision. Elle ne voulait en aucun cas être un poids pour lui.

Les Rêveurs s’empressèrent de l’examiner, au grand dam de Killian qui s’impatientait.

-Tout ce que je veux c’est que vous me changiez ce bandage et m’autorisiez à aller patrouiller avec le général. Dit-elle au bout d’un moment.

-Ce n’est peut-être pas une bonne idée… Commença l’un d’eux, se coupant en voyant le regard de la Marchombre. Bon… d’accord mais… soyez prudente et ne faites pas de mouvement trop brusques.

-Merci bien.

Ils changèrent donc son pansement et ils ressortirent au moment où Edwin arrivait avec les deux montures parées à la balade. Tiens, Taï’Dashar c’était laissé faire par un pur inconnu ? Ou avait-il sentit l’aura intimidante d’Edwin et décidé de ne pas faire le fanfaron ? Parce que Killian se souvenait parfaitement de ce petit palefrenier qui voulait lui enlever le mors et c’était fait mordre légèrement, sans gravité. Taï’Dashar était dressé à la perfection certes, mais qu’avec sa maîtresse… non les autres.
Bref, Edwin remercia l’un des Rêveurs et elle prit les rênes de son étalon quand il les lui tendit, le suivant aux abords du camp. Ce n’est que là qu’ils grimpèrent en selle, Edwin affichant un air impassible comme d’habitude. Killian se sentit à nouveau parfaitement à l’aise, dans son univers, juchée sur le dos de son étalon et en route pour une mission. Son état d’esprit avait changé depuis qu’elle avait tout avoué à Edwin. Cet homme… avec peu de mots mais une présence constante et fiable avait réussi à entrer dans sa bulle et crever l’abcès…  C’était dingue.

 - Tu me jures que tu te sens bien ?

Elle le regarda et lui fit un petit sourire.

-Oui. Je me sens bien. Je vous promets que vous n’aurez pas à regretter votre décision, je ne serais pas un poids pour vous et je serais prudente.

Elle se tut un instant et reprit :

-Et… je suis concentrée sur notre tâche. Le reste est enfoui dans un coin pour plus tard.

Si ça pouvait le rassurer, au moins il le savait. Le camp s’éloignait petit à petit derrière eux alors que les contours sinistres des ruines d’Al’Poll apparaissaient. Tous deux étaient silencieux, à l’affût du moindre bruit suspect.
Quand ils arrivèrent, ils attachèrent les chevaux à l’extérieur, assez lâchement pour qu’en cas de danger ils puissent s’échapper en tirant simplement. Sortant pour l’un son sabre et pour l’autre deux dagues, ils entrèrent dans les ruines encore plus terrifiantes avec les ombres qui s’étiraient. Ils ne restèrent pas longtemps dans la rue centrale, préférant rester à l’abri des bâtiments délabrés et surtout, dans l’ombre. Il fallait raser toute la ville, se souvenir de la direction prise par les Mercenaires fuyards, afin de trouver leur cachette.

Pour l’heure, tout était calme, et Killian était sur ses gardes, utilisant sa greffe pour sonder l’air. A part l’odeur d’Edwin, la sienne et celle plus ténue des montures, elle ne sentait rien de particulier. Il ne restait plus qu’à espérer que rien ne vienne perturber tout ça…

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Edwin Til' Illan
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19.04.14 18:16
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     Killian lui affirma en souriant qu’elle était en forme.

     - Bien.

     - Et… je suis concentrée sur notre tâche. Le reste est enfoui dans un coin pour plus tard.

     Edwin hocha la tête silencieusement. Parfait. Ou presque.

     Ils chevauchèrent silencieusement jusqu’à l’entrée d’Al-Poll. La route leur prit moins de temps que la veille, puisque le campement n’avait pu être monté très loin. Ils mirent pied à terre et attachèrent leur chevaux, leur laissant assez de jeu pour qu’ils puissent se défaire du nœud si besoin était. L’acier chanta doucement, presque harmonieusement, alors qu’ils s’armaient tous les deux. A cet instant, la ville déserte semblait leur appartenir. Mais les ombres qui s’étiraient à certains endroits lui conféraient une atmosphère particulièrement dérangeante. Elles leur étaient pourtant d’une utilité non négligeable pour avancer.

     Ils arrivèrent bientôt au lieu des premiers affrontements. Si les corps de leurs alliés avaient été enterrés, ceux des mercenaires étaient toujours bien présents. Au fur et à mesure qu’ils approchaient du centre du champ de bataille, les rares courants d’air leur portaient une odeur particulièrement insupportable. Ils continuèrent toutefois à avancer. Progresser pour ne pas laisser place à la nausée. Un peu plus loin encore, les traces de combat - ainsi que les souvenirs du Frontalier qui avait arpenté le champ de bataille la veille avec les survivants- indiquaient l’endroit à partir duquel les mercenaires avaient entamé, pour certains, leur retraite. Edwin ralentit alors, et observa le sol minutieusement. Il aperçut la limite à partir de laquelle les combats avaient cessé. A ce stade de l’assaut, aucun Frontalier ni aucun Marchombre n’avait laissé sa vie. Le sang qui imbibait le sol ne pouvait donc être que celui des mercenaires qu’ils avaient tués.

     Alors pourquoi  un large filet de sang s’étendait-il bien plus loin que les limites de la zone des combats ?

     - Ce n’est pas le sang de quelqu’un qui fuit en courant ou à cheval. Un mercenaire a rampé ici, ce qui explique l’irrégularité de la trace, murmura Edwin.

     Se redressant, il balaya les environs du regard. La cité – ou ce qui en restait- était toujours aussi déserte. Sans un mot, il se remit donc en marche, suivant cette nouvelle piste. Celle-ci les faisait progresser dans ce qui avait été autrefois les rues principales, aussi avançaient-ils le plus prudemment possible. Toujours aucun ennemi.

     Edwin s’arrêta alors que leur piste, qui les avait de nouveau entraînés dans les ruelles, s’arrêtait aussi en une tâche plus prononcée. Mais aucun corps n’était visible. La façade qui leur faisait face était entièrement lisse, et aucune porte ne s’y dessinait. Le maître d’armes passa la main sur le béton. Rien. Il plongea alors la main dans le léger sac qu’il avait pris avec lui, qui contenait son arc, et en sortit une bourse de toile. Il sortit la sphère graphe de son écrin avec précaution. Car c’est avec des sphères graphes que les Mercenaires étaient parvenus à cacher leur cité, et bien qu’ils n’en n’aient probablement plus eu suffisamment pour dissimuler une citadelle entière, ils pouvaient très bien en avoir conservé assez pour masquer une entrée. Sans dire un mot, Edwin rengaina son sabre pour attraper la main de Killian et la poser sur la sphère graphe qu’il tenait dans l’autre main, de sorte qu’elle voie comme lui l’escalier qui plongeait dans l’obscurité. Juste devant leurs pieds.

     Un sourire dur se peignit sur le visage du maître d’armes alors qu’il venait de découvrir une nouvelle fois la couardise de ces rejetons de Ts’Liches. Il rangea la sphère graphe dans son sac et reprit son sabre d’un geste fluide, poli par l’habitude. Il mit un pied sur la première marche de l’escalier et s’immobilisa. Son regard, dans lequel on pouvait voir briller sa détermination, s’attarda sur Killian. Il ne pouvait l’emmener dans l’antre des Mercenaires, ce n’était censé être qu’une mission de reconnaissance. Et ils n’avaient aucune chance de vaincre l’ennemi. Pas à deux.

     A contrecœur, il laissa les marches de pierre dans son dos et indiqua de la tête le chemin qu’ils avaient emprunté quelques minutes plus tôt.

     - On y va.  



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Killian Delkaïron
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19.04.14 20:53

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Parmi les ruines


«Lentement, mais sûrement.»

feat Edwin Til’Illan

Ils arrivèrent bientôt sur les lieux des affrontements. Killian put constater que les Mercenaires n’avaient guère pris le soin d’enlever le corps de leurs frères morts au combat. Elle grimaça, mais se concentra de plus belle. Ils devaient inspecter les lieux et trouver leur combine.
Edwin ralentit, s’accroupissant et regardant le sol. Elle, elle resta à l’affut au cas où. Tout était si silencieux que s’en devenait angoissant. Killian se prenait même à resserrer sa prise sur ses dagues, tandis que le Frontalier se redressait et se remettait en marche. Elle suivit donc le mouvement, comprenant bien vite. Il suivait une longue trainée de sang séché, qui ne pouvait pas avoir été laissée par un homme qui courrait ou était à cheval. C’était irrégulier, certains endroits étaient plus marqués que d’autres, comme si la personne faisait des pauses. Un Mercenaire avait donc rampé à terre pour rejoindre leur cachette.

Ils s’enfoncèrent dans les ruelles, les bâtiments semblant même se resserrer autour d’eux, et la piste se stoppa devant une façade lisse et curieusement en bon état. Le sang était en masse devant le mur, mais il n’y avait aucun corps, ni aucune porte qui laisserait penser à une entrée. Killian regardait autour d’eux, perplexe et cherchant la clé de se mystère, quand Edwin ouvrit son sac, y chercha un plus petit, et dévoila… une pierre bleue. Une sphère graphe. Killian en avait certes entendu parler, les Mercenaires les avaient utilisées pour cacher leur repère, mais elle n’en avait jamais vu. Et pour être franche, elle les imaginait bien plus grosses.
Seulement elle ne savait pas en quoi elle pourrait leur être utile ici, et ne comprit pas lorsque le Frontalier rangea son arme. Par contre se fut la surprise qui se peignit sur ses traits quand il lui prit la main pour la poser sur la pierre. De un, elle fut parcourue d’un frisson au contact du Frontalier, et de deux, un escalier apparaissait maintenant là où se trouvait un mur lisse et sans défaut deux secondes auparavant.

Ainsi les Mercenaires avaient une cachette souterraine ? L’escalier s’enfonçait dans les ténèbres et Killian fut envahie par cette envie d’exploration. Et apparemment, Edwin aussi. Il avait rangé la pierre et dégainé son sabre, avant de poser un pied sur la première marche. Elle allait pour lui emboîter le pas quand il se retourna et la regarda longuement, son regard acier plongé dans le sien. Pourquoi ne continuait-il pas ? Ils ne feraient que repérer les lieux, pas chercher l’affrontement. Elle savait qu’à deux il leur était impossible de vaincre les Mercenaires, surtout qu’ils avaient des Mentaïs, peut-être des Envoleurs, et elle n’était pas encore totalement remise de sa plaie. Le risque était trop gros et elle fit donc marche arrière avec lui. L’escalier disparut, rendant au mur son état naturel, et Edwin lui montra le chemin emprunté plus tôt.

   - On y va.  

Elle acquiesce et ils repartirent, mémorisant le lieu dans leur tête. C’est là que Killian sentit une drôle d’odeur venir vers eux.
Une odeur de chien véreux du nom de Mercenaire. N’ayant pas le temps de prévenir, elle rengaina ses armes, agrippa le poignet d’Edwin, et l’attira contre un mur. Elle heurta le mur de son dos, et plaqua l’homme contre elle pour qu’il ne soit pas visible de la rue.

Elle mit son doigt sur sa bouche pour lui intimer le silence en voyant qu’il s’apprêtait à parler, et elle tourna juste assez la tête pour voir un homme aller droit vers le mur. Apparemment, il était entré ailleurs et n’avait pas vu les chevaux à l’entrée. Il approcha le mur qu’ils venaient de quitter, et sembla y entrer comme si ce n’était qu’un voile de tissu. Killian attendit encore un peu, avant de relâcher la pression de ses doigts sur les avant bras du maître d’armes et de rougir atrocement.

-Pardon. Je…n’avais pas le temps de prévenir qu’il arrivait. Murmura-t-elle, gênée.

Son cœur battait si vite qu’elle craignait ameuter les Mercenaires planqués dans leur souterrain. Elle regardait Edwin, rouge, lui faisant un petit sourire. Elle était gênée mais… elle le referait au besoin et… cela avait fait longtemps qu’elle n’avait pas sentit la chaleur d’un homme aussi proche d’elle…

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Edwin Til' Illan
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19.04.14 23:32
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     Edwin avait replacé son sabre dans son fourreau, maintenant qu’il savait que les Mercenaires ne se montreraient probablement pas, et sachant qu’il aurait toujours l’occasion de s’en munir rapidement s’il fallait. Il était à la fois soulagé et surpris que Killian ne proteste pas lorsqu’il avait annoncé qu’ils n’iraient pas plus loin. Malgré ce qui semblait être un regain de goût pour l’aventure lorsqu’elle lui avait clairement fait comprendre qu’elle l’accompagnerait, la Marchombre n’en était pas moins consciente de ses limites. Encore un point positif dans sa guérison, donc. Ils reprirent alors le chemin en sens inverse pour retrouver l’entrée de la ville, prenant gare cette fois à rester constamment hors des grosses artères de la cité.

     Le Frontalier marqua un arrêt en entendant la jeune femme rengainer ses dagues, mais avant qu’il n’ait eu le temps de se tourner vers elle pour lui demander la raison de cette réaction, il se sentit irrésistiblement tiré sur le côté. En une seconde, le maître d’armes se retrouva, emporté par leur élan, plaqué contre Killian, qui le maintenait fermement contre elle. Il eut tout juste le temps de poser un poing contre le mur, à côté de la tête de la marchombre, pour éviter de l’écraser contre le mur dans la précipitation. Leurs visages se touchaient presque, mais avant qu’Edwin n’ait pu ouvrir la bouche pour lui demander une explication, un doigt autoritaire se plaça devant ses lèvres pour lui imposer le silence. Les secondes s’écoulèrent, si courtes et si longues à la fois, et le Frontalier rageait de tourner le dos au danger duquel la Marchombre les avait écartés. Alors, tandis que leurs souffles se mêlaient, il tenta de lire dans les pupilles de Killian ce qu’elle voyait. Il suivit le mouvement de son regard et tourna aussi la tête, pour voir un mercenaire traverser le mur qu’ils venaient de quitter comme s’il n’eût pas existé. Sans un regard vers eux. Après encore une poignée de secondes durant lesquelles aucun des deux n’osa bouger, les mains de la marchombre délivrèrent la bouche et l’avant-bras d’Edwin, qui retira sa main du mur. Mais ils étaient toujours aussi proches.

     Alors que ses pommettes prenaient une teinte rosée, la jeune femme s’excusa. Le Frontalier mit sa gêne sur le compte de l’autorité dont elle avait fait preuve mais qui dans la situation, avait assuré leur discrétion, et peut-être leur survie. De la même façon, il interpréta l’accélération de son rythme cardiaque – car il était encore assez proche pour l’entendre, voire le sentir – comme la conséquence de l’adrénaline d’un danger évité. Par ailleurs, il donnait la même explication au rythme de ses propres battements. Un simple effet de son instinct de survie…

     Edwin sourit et effleura le bras de la marchombre en soufflant un « Merci », ignorant que ce simple geste allait sans doute accroître l’émotion de Killian. Il recula alors d’un pas, permettant par la même occasion à la jeune femme de refaire le plein d’oxygène. Il balaya les environs de son regard aiguisé et, n’ayant rien décelé, s’enquit de l’état de la jeune femme, qu’il craignait d’avoir blessée en appuyant sur sa récente plaie. Et dire que c’était à lui de veiller sur elle…

     - Tout va bien?

     Ils se remirent ensuite en marche d’un accord tacite, longeant les bâtiments abandonnés pour profiter du confort que leur offrait l’obscurité. Ils retrouvèrent bientôt leurs montures et purent se remettre en route en vue de rejoindre le reste de l’expédition, maintenant détenteurs d’une information capitale.



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20.04.14 10:00

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Parmi les ruines


«Il suffit de se sentir soutenue pour faire des miracles.»

feat Edwin Til’Illan

Son cœur n’avait jamais battu aussi vite. Killian ne savait pas si c’était à cause de l’adrénaline due au danger proche, ou autre chose. Mais quoi ? En regardant Edwin, elle se morigéna intérieurement. Non voyons. Les hommes ne s’intéressaient plus à elle. Comment le pourraient-ils ? Enfin, bref. Elle tentait donc de réguler ses battements quand Edwin effleura son bras en la remerciant. Son cœur reprit sa vitesse et elle rougit de plus belle, comme une gamine alors qu’il reculait d’un pas. Elle respira tranquillement, priant pour que ses joues perdent leur teinte rosée. Qu’allait penser Edwin d’elle franchement ?!

    - Tout va bien?

-Oui… ça va… il n’y a aucun souci.

Elle lui sourit et ils purent se remettre en route, profitant de l’obscurité conférée par les bâtiments et le couché du soleil. Killian était perturbée. Cette proximité avec Edwin l’avait chamboulée plus que de raison. Faisait-il le même effet à toutes les femmes ? Cela expliquerait pourquoi la Marchombre devenait comme une gamine, à rougir ainsi. Ou était-ce autre chose ? Non. Elle avait fermé son cœur…c’était impossible.

Se concentrant sur leur route, le silence les environnant, ils retrouvèrent bien vite leurs montures, se hissant en selle et se remettant en route vers le camp. Cette histoire d’escalier secret ne lui disait rien qui vaille. Elle ignorait ce que le Frontalier avait prévu à partir de là. Chercher d’autres soldats ? Revenir en force et les débusquer comme des lapins ? Aucune idée, mais elle était sous ses ordres et suivrait le mouvement.

Quand ils arrivèrent au camp, elle descendit de selle et lui prit les rênes en disant :

-Je vais m’occuper de votre monture… vous avez sûrement des ordres à donner et d’autres choses plus importantes à faire.

Elle lui sourit, priant encore pour ne pas être rouge, et ils se séparèrent là. Attachant les chevaux là où il fallait, elle retira les harnachements, et les pansa comme il fallait. Elle prenait son temps, alors qu’ils mangeaient et buvaient. Edwin n’était pas pour elle, quoiqu’il se passe en elle. Elle avait fermé son cœur et même si elle souhaitait se relever et ne pas se laisser abattre, cette partie restait close. L’amour… n’était pas pour elle…

Quand elle eut finit, elle resta assise près d’eux, nettoyant les rênes, les mors, les selles, et aiguisant ses lames. Le camp était quasiment désert et silencieux. Elle voyait de temps en temps un Marchombre passer pour prendre la relève d’un Frontalier.

Elle soupira, regardant la lune qui brillait au-dessus d’eux. Les Mercenaires fomentaient quelque chose et elle voulait savoir quoi… il fallait les empêcher de nuire à nouveau à l’Empire…

Spoiler:

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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
Frontalier



21.04.14 14:39
https://ewilan.forumactif.fr/t2324-journal-de-bord-d-edwin-til-il

      Ils chevauchèrent en silence pour retourner au camp. Edwin était perdu dans ses réflexions quant à la meilleure attaque à mener contre ce nouveau nid de parasites, tout en jetant de fréquents coups d’œil autour d’eux, pour s’assurer qu’ils n’étaient pas suivis. Le retour se déroula toutefois sans encombre. Tout s’était passé à la perfection, en somme.

      Lorsqu’ils arrivèrent à l’orée du campement, la soirée était déjà avancée. Il flatta l’encolure de l’étalon gris et mit pied à terre. Killian se proposa de ramener les chevaux. Le maître d’armes acquiesça, reconnaissant, et lui laissa ses rênes. Il s’enquit alors de la situation de la troupe, tandis que la Marchombre s’éloignait avec les deux étalons. Aucun n’incident n’était à déplorer de ce côté non plus. Les Mercenaires devaient avoir perdu une part non négligeable de leur base dans la journée d’affrontement.

     Après qu’un grognement de son ventre lui fit prendre conscience qu’il n’avait rien avalé depuis le matin, il avisa les marmites qui demeuraient près du feu. Désespérément vides. Une moue contrariée se peignit sur le visage du maître d’armes, alors qu’il cherchait des yeux les cuisiniers. Déjà couchés. Le Frontalier grogna et rejoignit les charriots. Il se hissa sur l’un d’eux à la force des bras et fouilla pour y dénicher du pain aux herbes et de la viande séchée, les alliés de tout voyageur alavarien. C’était toujours mieux que rien. Il enjamba le bord du charriot et se laissa glisser à terre, ses vivres à la main. Il rejoignit Killian et resta un moment immobile à la vue de son matériel fraîchement nettoyé, tandis que la jeune femme aiguisait ses dagues. Il tendit à la jeune femme sa ration, et passa son index sur les coutures de sa selle fraîchement graissée, en poussant un léger sifflement d’appréciation.

     -  Eh bien, depuis le temps que je devais m’en occuper… Il ne fallait pas te donner tant de peine… Mais merci.

     Il lui adressa un clin d’œil et s’assit à ses côtés pour dévorer son repas et ainsi contenter son estomac. Une fois qu’il eut englouti sa ration, bien avant Killian, il prit conscience qu’ils avaient encore une fois dîné près des chevaux. Pourquoi pas. Tandis que son amie continuait de manger, il se leva et caressa le chanfrein de son cheval, apaisé par la réussite de leur mission et le calme qui régnait autour d’eux, même si l’ombre de la perte endurée planait toujours sur ses pensées. L’étalon gris fermait les yeux. Cavalier et monture. Le maître d’armes remarqua un marchombre qui posait la main sur l’épaule d’un Frontalier, le prévenant qu’il prenait son tour de garde. Il flatta alors une dernière fois l’encolure de son cheval et annonça :

      -Je vais prendre ma garde. Tu peux aller dormir, tout a été calme depuis hier.

      Sur un demi-sourire, il tourna les talons et partit remplacer l’un des siens. Ses projets s'assemblaient alors qu'il scrutait les environs. Se remettre en route dès le lendemain pour rallier Al-Jeit, prévenir l'empereur et le convaincre d'attribuer à sa cause une armée suffisante pour aller dénicher les Mercenaires. Puis les exterminer. C'était aussi simple que ça...


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Killian Delkaïron
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21.04.14 14:56

Parmi les ruines [Edwin/Killian Dell'Kaïron] - Page 3 549949rosesang
Parmi les ruines


«Il suffit de se sentir soutenue pour faire des miracles.»

feat Edwin Til’Illan

Les selles et les harnais brillaient, tout comme ses dagues, aussi aiguisées qu’elles le devaient. Elle terminait quand Edwin apparut, lui tendant du pain aux herbes et de la viande séchée en disant :

-  Eh bien, depuis le temps que je devais m’en occuper… Il ne fallait pas te donner tant de peine… Mais merci.

Il s’installa à ses côtés et elle ne répondit que par un sourire à son clin d’œil. Elle commença à manger, tranquillement. Elle ne savait pas quoi dire et le calme de cette soirée lui interdisait de briser le silence. C’était une sorte de calme avant la tempête en fait.

Edwin eut terminé bien avant elle et se leva pour caresser son cheval qui sommeillait déjà. Killian observa l’homme du coin de l’œil et déglutit, détournant aussitôt son regard. Il n’était qu’un ami. Elle devait sortir ce genre de pensées de sa tête. La ruelle… c’était juste pour éviter de ce faire remarquer. Elle ne l’avait pas fait consciemment et cela avait peut-être gêné Edwin plus qu’autre chose. Killian avait l’horrible impression d’être une gamine en manque d’affection et d’amour dans sa vie. L’amour lui était interdit alors pourquoi chercherait-elle ? Elle avait tout perdu, et même si elle se relevait difficilement, rien ne serait plus comme avant. Une fois cette mission achevée, qui lui assurait qu’elle parviendrait à rester droite ? Elle craignait retomber. Edwin, sans qu’il ne le sache, était comme une bouée pour elle. Il connaissait son histoire, il ne la jugeait pas, et avait les bons mots pour l’encourager à se redresser. Mais il repartirait bien vite pour la Citadelle et d’autres missions importantes. Elle n’était qu’une Marchombre de plus qui avait croisé sa route.

Elle soupira, se traitant de sombre idiote mentalement, et écouta Edwin :

  -Je vais prendre ma garde. Tu peux aller dormir, tout a été calme depuis hier.

-D’accord… mais n’oubliez pas de vous reposer également.

Elle répondit à son demi-sourire et se releva, prenant le nécessaire de soin des chevaux pour aller à sa tente. Là, devant son « lit », elle déglutit. Dormir signifiait être vulnérable. Et être vulnérable signifiait avoir la porte ouverte aux blessures et aux images. Mais elle devait se reposer. Son corps en avait besoin.

Alors elle se coucha, s’emmitoufla, et ferma les yeux. Comme promis, Nathan et Kerïm furent là, tout la hanta, mais elle se reposa un minimum.

Au matin, elle eut une grosse flemme de se lever et resta donc allongée, mains derrière la tête, à fixer le plafond de la tente. Elle pensait à beaucoup de choses, et se demandait même ce qu’elle allait faire ensuite. Edwin avait peut-être en tête d’aller chercher du renfort pour éliminer la menace à Al’Poll. Mais cela voulait dire qu’elle n’était plus spécialement utile. Où irait-elle ? Que ferait-elle ? Ces questions restaient sans réponse et il fut un temps où elle s’en fichait bien d’avoir des réponses toutes faites. Mais à présent…elle avait changé, quoiqu’elle dise.

Finalement, l’agitation du camp la força à se lever, et elle constata que les hommes remballaient. Bon, elle avait du retard à rattraper donc, pas question de manger ce matin. Par chance, son flanc n’était plus douloureux, juste endormit à cause de la nuit. Elle s’étira, et commença à ranger sa tente. Les chariots chargés, les chevaux harnachés et prêts, Edwin fit rassembler tout le monde pour parler un court instant, avant de donner l’ordre de départ. Killian n’était pas devant avec le Frontalier, mais plus en retrait, surveillant les alentours.

Ils s’en allaient, laissant derrière eux une lourde menace de la part des Mercenaires. Ils s’en allaient, mais avec une promesse de retour imminent.

~The End~

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