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Qui a dit que trouver une escorte était de tout repos ?(XNN)
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Neleam
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
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Date d'inscription : 28/11/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



25.03.14 22:15
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende


Lorsque Neleam avait posé son pied sur la terre ferme le sol lui paru étrangement dure et immobile. elle grimaça et encaissa avec difficulté le choc. Elle était consciente d'avoir passé trop de temps sur l'eau mais de là à avoir le mal de terre...
Pressée de l'éloigner de cette maudite étendue d'eau bleue, toute aussi turquoise que le ciel, la guerrière trébucha puis réussir à courir sans paraitre trop pataude. Elle profitait de cet instant de liberté retrouvée. Elle en rêvait depuis tellement longtemps... Mais l'heure n'était pas à la rêverie, ni même au repos, bien que son corps tout entier soit tendu par la fatigue.

Puis ses pensées reprirent le dessus, mettant fin à ces touchantes retrouvailles. Elle n'avait pas la oindre idée d'où elle était. Et elle allait devoir finir le chemin à pied faute de monture. Ou alors elle pourrait en acheté une avec son butin, mais étant donné qu'elle devait protéger cet argent...Ca mettait sa conscience à épreuve.
Gardant espoir Neleam siffla firmament, comme s'il pouvait l'entendre d'où il était ! D'ailleurs. Elle ignorait où il était exactement. Certainement à Al-Jeit.

Puis, comme épuisée d'voir tant pensée, elle s'étala dos contre terre.

La jeune femme se sentait barbouillée et pire encore : perdue.
Elle détestait ça. Elle aurait aimé dormir quelques heures afin de reprendre pleine possession de ses moyens, mais elle ne se sentait pas plus en sécurité qu'à bord du bateau pirate. Il faudrait peut-être se paye une escorte jusqu'à Al-Jeit. Ca simplifierait les choses. D'un certain point de vue car elle n'était pas vraiment en état à accorder sa confiance à n'importe qui. Et il fallait qu'elle trouve ces n'importe qui.

Pour l'instant elle était étendue dans du sable (ou de la terre ?) chaud. Le soleil lui réchauffait la peau sans qu'elle n'en apprécie la caresse. Dans le ciel elle apercevait quelques rares nuages qui filaient vers l'intérieur des terres.
Elle devrait certainement attendre la tombée de la nuit avant qu'elle ne puisse se repérer aux étoiles. Mais vu l'absence de grande cités et de domaines imposant en bord de mer elle se doutait qu'elle était assez loin de la capitale. Il ne lui restait plus qu'à espérer que cet "assez loin" était sur le bon continent.
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28.03.14 1:01


Un chevalier, ça cherche la gloire, la reconnaissance. Ca cherche toujours les quêtes glorieuses et qui rapporteront une bonne paye. C'est courageux, valeureux, ça n'a pas froid aux yeux, c'est toujours en recherche d'action. Mais en aucun cas ce n'est perdu ! Et pourtant … Néo en est la preuve, lâchant un soupir quand ces pensées lui parvinrent. Il est bel et bien perdu, au milieu de ce désert sans fin. Finissant par se demander s'il finira par croiser quelqu'un dans ce lieu étrange, car jusqu'à maintenant, la seule chose qu'il a pu  rencontrer avait été un groupe de trois bandits amateurs, qui n'avaient sûrement jamais appris l'art du combat. Et si le jeune homme avait fini par s'en débarrasser, un d'eux avait tout de même réussi à infliger une coupure peu profonde à l'avant-bras du chevalier, ce qui avait pour effet de renforcer la mauvaise humeur de Néo, toujours aussi grognon malgré la nuit passée. Il détestait ce désert, il détestait son idée de s'être aventurer ici, il détestait le soleil, il … Il en avait marre !

Se retenant de crier -malgré le silence qui commençait à lui peser- il lança Andalo, son destrier alezan au galop, n'en pouvant plus de cette chaleur accablante, malgré le fait qu'il ait déjà retiré sa veste de cuir, se retrouvant vêtu d'une chemise claire. L'air frais sur son visage et passant à travers la toile de ses vêtements, procuré par la course de sa monture eut pour effet de le calmer un peu, mais ne le fit pas arrêter de ruminer tout seul.

Ce qui l'énervait le plus, c'est qu'il ne savait plus tout à fait d'où lui était venu cette idée de s'aventurer dans ce coin. Ce dont il se souvenait c'était d'une soirée dans une taverne dans un village près de la Voleuse … et de la gueule de bois deux jours plus tôt, après s'être réveillé auprès d'une jeune thülle dans un campement, qui était partie … il ne sait plus trop où. Ce n'est pas très clair, voir même pas du tout dans l'esprit du chevalier, mais s'il sait une chose, c'est qu'il est à présent seul, désespérément perdu au milieu de cette étendue désertique, regrettant amèrement d'avoir quitté cette belle guerrière, qu'il aurait pu suivre le temps d'une nuit supplémentaire..

Et si la situation pourrait paraître comique, ce n'est absolument pas le point de vue du chevalier, fronçant les sourcils en découvrant que la gourde dans son sac n'est remplie qu'à moitié … par de l'eau tiède. Il continua donc sa route, laissant Andalo le guider un peu n'importe ou, attendant impatiemment la tombée de la nuit, souhaitant au moins essayer de se repérer à l'aide des étoiles, bien qu'il sache parfaitement qu'il n'y connait  rien, refusant juste de baisser les bras. Dans les convois, ce n'est pas son rôle de guider, lui, il sert à protéger et à bastonner. Chacun son rôle.

Alors que Néo lâchait une énième injure sur les rayons du soleil l'éblouissant, il entendit un sifflement, le sortant de sa torpeur d'un léger sursaut. S'il avait entendu un sifflement, il était donc proche d'une personne. Prenant le risque de se fourrer dans de profonds ennuis s'il tombait de nouveaux sur des brigands ou pire, des pirates, ou encore d'autres créatures étranges et inconnues, il lança Andalo au trot en direction du bruit. Mais avec un peu de chance, il tomberait sur une personne comme lui, perdu au milieu de nul part … à qui il ne serait d'aucune aide. Mais déjà fallait-il trouver exactement d'où venait ce sifflement !

Au fur et à mesure qu'il avançait dans la direction de la source du bruit, il sentait un vent un peu plus frais … comme s'il s'approchait de la mer. Le jeune homme choisit donc de continuer dans cette direction, le léger sourire habituel sur son visage retrouvant peu à peu sa place à l'idée de peut-être rencontrer quelqu'un, qui pourrait peut-être l'aider. Trop de peut-être, mais la situation ne pouvait de toute manière, pas empirer.

Il arriva face à une dune, lui cachant ce qu'il y avait derrière. Il laissa sa monture en bas, sachant qu'elle ne bougerait pas et qu'elle pourrait l'avertir en cas de danger. Il glissa son sabre à sa ceinture et grimpa au sommet, le sable étouffant le bruit de ses pas, se faisant silencieux au possible, ignorant ce qu'il trouverait derrière. A sa grande surprise, c'est une silhouette -une femme pour être exact- qu'il aperçut allongée dans le sable, près de grands rochers -comme le jeune homme n'en avait pas vu depuis un sacré bout de temps dans cet endroit- avec la mer se distinguant un peu plus loin. De là où il était, il perçut distinctement une chevelure noire ébène assez longue, des mèches blanches la parsemant, semblant briller sous le soleil. Il ne connaissait qu'une personne comme ça. Ignorant si elle l'avait entendu, il s'approcha, jusqu'à arriver près d'elle, un sourire sur les lèvres.

Une chevalier en détresse aurait-elle besoin d'aide ?

Il n'avait pas vu Neleam depuis un moment, depuis son épreuve pour rejoindre les rangs des chevaliers, mais il n'avait pas oublié son étrange couleur de cheveux, assez atypique. Il avait déjà voyagé en sa compagnie et la voir là, allongée dans le sable, c'était assez bizarre pour tout dire ! Haussant un sourcil, il reprit.

Il va falloir m'expliquer comment on peut se retrouver dans ce coin perdu, apparemment seule et désespérée …

Lui, c'était un cas spécial. Il ne savait pas vraiment comment il s'était retrouvé là. Juste … qu'il était là, perdu. Et comme d'habitude, Néo était curieux.

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29.03.14 21:22
Un peu de sérénité
   

   



J'inspire profondément, les yeux clos, dos au soleil, mon ombre s'étalant devant moi sur le sable. J'expire doucement et ramène mes mains sur mes genoux. Mon esprit est vide et je flotte. Enfin, j'en ai l'impression. Tout est calme, et je suis en harmonie avec mon environnement. Je sens une petite bête grimper le long de mon dos mais je ne la déloge pas. Elle ne s'est sans doute pas rendue compte que la montagne qu'elle escalade est vivante, et ce n'est pas la peine de l'effrayer. Elle redescendra toute seule. Elle finit, comme pour me donner raison, par me laisser, et je l'entends disparaître derrière moi, dans le sable. Un oiseau me survole, j'entends le bruit de ses ailes déplaçant l'air pour le maintenir en vol, le cri qu'il lance, je sens son ombre sur mon visage, m'offrant un court rafraîchissement contre la chaleur du soleil qui me brûle.

Le vent du désert me murmure à l'oreille, et il me dit qu'il y a quelqu'un. Non loin. Qui parle. Sans doute à quelqu'un d'autre. Une voix d'homme, chaleureuse, joyeuse. Pas menaçante, très agréable. Les yeux toujours fermés, j'imagine le propriétaire de cette voix. Grand, avec un large torse, pour avoir une voix aussi grave. Peut-être un Thül, ou un Chevalier. Un Frontalier je ne pense pas. J'hésite à me lever, et à aller voir cet homme. Ce n'est pas que je n'en ai pas envie, de toute façon ma séance de méditation est terminée, mais peut-être qu'il n'a pas envie de compagnie. Il y a des gens qui sont bien quand ils sont seuls. Mais le vent fait venir à moi trois mots. Trois petits mots, les seuls que je comprends. "Seul et désespéré". Ils suffisent à me faire ouvrir les yeux, ranger mes affaires et je me lève.

Le vent vient de la mer, dans mon dos. Je me tourne donc vers l'Océan et, abandonnant derrière moi le désert, j'avance doucement en direction de la voix. Arrivée à quelques mètres seulement, encore dissimulée par un rocher, je m'arrête. La prudence est de mise. Il pourrait très bien s'agir d'un Mercenaire du Chaos, ou d'un quelconque autre bandit, même si j'en doute fortement. Je jette un coup d’œil et aperçoit effectivement un homme grand et bien bâti qui parle à une jeune femme allongée par terre. Je suis trop loin pour distinguer les expressions sur leur visage mais la jeune femme n'a pas l'air d'aller très bien. Je m'approche encore, me mettant à découvert, les mains en évidence pour leur montrer que je ne suis pas armée, si ce n'est mon arc dans mon dos, et je marche lentement vers eux. Je les salue d'un signe de tête et d'une voix claire, je leur demande :


- Besoin d'aide ?


   
   

   
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Neleam
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Neleam
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30.03.14 23:54
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Plongée dans ses pensées Neleam n'entendit pas l'homme arriver.
Elle réfléchissait sans cesse aux derniers évènements, cherchant à ordonner tout ça dans sa tête et surtout à trouver une solution simple pour rejoindre Al-Jeit sans se faire tuer. Alors qu'elle n'avait pas d'argent, qu'elle était fatiguée et perdue.
Elle allait trouver une solution, surtout qu'elle l'avait sur le bout de la langue, mais son cerveau refusait de coopérer.

Une chevalier en détresse aurait-elle besoin d'aide ?


Neleam aurait sursauté si elle ne s'était pas trouvée allongée par terre, les bras en croix. Sa seule réaction fut d'ouvrir brusquement les yeux. Ce qui était idiot car ele était en position de faiblesse. Elle aurait pu se faire passer pour morte et ensuite attaquer par surprise, mais maintenant.. c'était fichu.
Ceci dit, cette voie lui était vaguement familière.
Et pas menaçante.
Heureusement pour elle. Elle se releva donc avec difficulté et observa la silhouette qui se découpait devant elle. A contre-jour elle ne vit d'abord que ses larges épaules et sa forte stature. Les pieds bien ancré dans le sol démontrent son assurance.
La guerrière plisse les yeux en essayant de percer le mystère de cet homme qui semble la connaitre. Mais le soleil reste face à elle et elle doit forcer l'ombre à révéler les traits de l'inconnu. Les yex plissés elle écoute la suite de ses propos :

-Il va falloir m'expliquer comment on peut se retrouver dans ce coin perdu, apparemment seule et désespérée …

Neleam gromela dans sa barbe (c'est une expression, la jeune femme n'a pas de barbe !) (.. a moins que son séjour prolongé chez les pirates aient rendue sa pilosité dingue et qu'elle soit maintenant dotée d'une barbe hirsute, noir parsemée de poils blancs) (vision d'horreur... et délirant) (le soleil doit cogner très fort O.o) qu'elle n'était absolument pas paumée et que c'était lui le paumé. Oui, même pas dix ans d'age mental, mais elle avait une excuse : son cerveau avait fondu !
NEO !
Elle venait enfin de reconnaitre le propriétaire de cette voie grave et enjouée. Néo Lyama, jeune chevalier prometteur, qu'elle n'avait pas vu depuis.. très longtemps. Scrutant une nouvelle fois son visage, elle sourit, reconnaissant ces traits. Un visage halé et fin, habité par de superbes yeux bruns qui semblaient rire. Et il y avait de quoi rire, sa "patronne" était vautrée dans le sable. Elle devait d'ailleurs avoir une tête de déterrée (désensablée?).

-Je ne suis plus seule mon petit Néo depuis que tu m'as rejoint dans ma perdition !

Elle lui offrit un sourire éclatant (d'ailleurs avec le soleil en face d'elle ça devait l'éblouir ! Heureusement qu'elle prenait soin de ses dents !), contente de tomber sur une tête connue alors qu'elle était.. momentanément égarée.

-Et je ne suis pas perdue ! J'ignore simplement où je suis exactement.. Mais j'ai bien l'intension de percer ce mystère à la nuit tombée !
Faisant une brève pause, Neleam reprit en explicitant. Je suis arrivée par la mer dans un.. hum, bateau. Et il faut que je rejoigne Al-Jeit pour y déposer mon butin.

En parlant du "butin" elle montra sa poitrine plus généreuse qu'à l'habitude. L'idée que le chevalier ne sache pas qu'il y avait de l'or et une sphère graphe cachés dans son soutien-gorge, ne l'effleura même pas. On ne peut pas toujours penser à tout..
Ce fut a cet instant qu'elle femme surgit de nul part, paume ouverte en signe de paix.

- Besoin d'aide ?


Neleam se releva afin de ne pas top se sentir en position d'infériorité, bien qu'elle reste sans aucun doute la plus petite. La nouvelle venue avait le visage marqué par le temps mais ses gestes restaient alertes et ses yeux vifs. A la vue des mains caleuses Neleam su qu'il s'agissait d'une guerrière, et à la tenue de cuir accompagnée d'un sabre il n'y avait que très peu de doute sur l'identité de la femme. Une frontalière.
Finalement elle était loin d'être seule ! En étant perdue au milieux d'un no man's land elle arrivait  rencontrer trois personnes ! Il faudrait qu'elle se perde plus souvent à l'avenir. a moins que ce ne soient que des illusions, causée par la chaleur et la fatigue.
Tenant à vérifier cette hypothèse, la jeune femme s'approcha de Néo et lui colla une droite. Un coup de poing dans l'abdomen. Elle senti la toile, puis la cote de maille et enfin des abdos en bétons. Il était vraiment bien musclé... Et maintenant elle avait mal aux phalange. Qu'elle idée de taper dans un truc aussi dur ! Au moins elle savait qu'elle ne divaguait pas.

-Je voulais m'assurer que t'étais bien réel, ce qui est le cas.

(heureux de l'apprendre ?)

Comme si cette phrase excusait et pardonnait son geste, la jeune femme sourit à Néo et se tourna vers la frontalière. Un de ces jours ses gestes spontanés allaient lui couter très chers...
Elle s'approcha de la femme mais son regard tout aussi menaçant que sa posture la dissuadèrent de vérifier sa matérialité. Elle grimaça et préféra lancer la discussion.

-Moi c'est Neleam, je suis une chevalier et...


Puis l'idée qui traversa son esprit embrumé fut qu'elle embrasserait ses victimes plutôt que de les frapper afin de savoir si elles étaient réelles. Comme ça elles ne se vexeraient pas et.. c'était toujours agréable ! Surtout lorsqu'il s'agissait d'homme aussi séduisants que néo, le chevalier aux claquettes.
se tournant vers Néo elle l'observa d'un oeil torve. Oui ça devait être bien plus agréable...
Puis réalisant qu'elle était perdue sans ses pensées elle sourit aux deux individus présents à ses côtés.

-Vous disiez ?




[mouhahaha ! On va bien s'amuser ! une Neleam fatiguée est presque aussi terrible qu'une Roxane à la saison des amours 8D /PAN/]
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18.04.14 21:06

Observant Neleam toujours allongée sur le sable, Néo constata rapidement qu'elle ne le reconnut pas. Et elle semblait apparemment vraiment fatiguée, la seule réaction qu'il put observer chez elle fut ses magnifiques yeux bleus qui s'ouvrirent d'un coup quand il prit la parole. S'il avait été un ennemi mal intentionné, elle aurait eut quelques ennuis … Souriant discrètement quand elle se releva lentement et avec difficulté, il perçut des grognements incompréhensibles juste avant qu'un sourire ne se dessine sur les lèvres de la guerrière. Enfin, peut-être l'avait-elle reconnu …

Je ne suis plus seule mon petit Néo depuis que tu m'as rejoint dans ma perdition !

C'était une façon de voir les choses. Il n'était plus perdu seul … il était perdu en compagnie de la chef de sa guilde, autrement dit, sa supérieur. Qui était toujours sur le sol, soit dit en passant. Son sourire s'élargit, la présence du chevalier lui remontant apparement le moral. Elle ne se doutait cependant pas pour le moment qu'i ignorait tout autant qu'elle où ils se trouvaient actuellement et qu'il n'avait aucune idée de comment se repérer dans cette étendue plate, pleine de sable et sans aucun points de repères excepté l'océan. Regardant toujours Neleam assise, le jeune homme écouta la suite de ses paroles.

Et je ne suis pas perdue ! J'ignore simplement où je suis exactement …

Ce … qui revient en quelque sorte, au même, pensa le chevalier en haussant un sourcil alors qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres. La suite l'informa cependant qu'elle avait la même idée en tête que lui, se repérer à la nuit tombée avec les étoiles ou autre chose, de toute manière, Néo n'avait jamais rien compris à tout ça. Il n'avait plus qu'à espérer que ce n'était pas le cas de sa collègue chevalier. Alors qu'il s’apprêtait à questionner Neleam sur sa présence dans cet endroit déprimant, elle lui en donna la réponse avant qu'il n'eusse le temps de prononcer un mot.

Je suis arrivée par la mer dans un.. hum, bateau. Et il faut que je rejoigne Al-Jeit pour y déposer mon butin.

Son hésitation sur le mot 'bateau' étonna le chevalier, cachait-elle quelque chose ? Et de toute manière, comment aurait-elle pu arriver autrement que par bateau si elle venait de la mer, hein ? Mais plus que cette hésitation, ce fut l'évocation de Neleam de son butin qui surprit le chevalier alors qu'elle montrait sa poitrine. D'accord, la vue n'était pas des plus désagréables, mais … quel rapport avec un 'butin' ? S'apprêtant à relever ce détail pour le moins étrange, Néo ouvrit la bouche … pour être coupé par une voix s'élevant dans son dos.

Besoin d'aide ?

Refermant la bouche, Néo se renfrogna. Ça faisait deux fois qu'on lui coupait la parole ! Décidant de passer à coté de ce détail, il se retourna, remarquant en même temps que Neleam se décidait enfin à se lever. Il posa ses yeux marrons sur le nouvel arrivant … ou plutôt, la nouvelle arrivante. Elle était plus âgée que lui, mais sa démarche et ses gestes montraient une bonne assurance ainsi qu'un bon entraînement derrière elle. Une guerrière, à n'en pas douter, ses mains calleuses en attestaient et elle portait un arc en bandoulière dans le dos. Il remarqua aussi sa petite taille, bien qu'en jetant un coup d’œil en coin à Neleam, il constata que la chevalier restait la plus petite d'entre … Un coup de poing dans l'estomac de la part de cette dernière interrompit ses pensées. Il grimaça, bien que la guerrière du ressentir plus de douleur dans les doigts que lui dans l'abdomen.

Je voulais m'assurer que t'étais bien réel, ce qui est le cas.
Merci de l'information …, lui répondit-il en grognant.

Depuis quand frappait-on les gens comme-ça pour vérifier s'ils étaient réels ? Néo se trouvait debout devant elle, lui avait parler, et elle avait de doutes ? Le chevalier eut même droit à un sourire et aussi éclatant soit-il, il ne lui renvoya qu'un regard sombre en plissant les yeux. Il s'avança à la suite de Neleam vers la nouvelle arrivante -devant trouver la situation bizarre, chose dont aucun des deux chevaliers ne parût s’inquiéter- et marmonna quelque chose au sujet de l'injustice, constatant que cette femme ne reçut aucun coup de Neleam pour vérifier sa matérialité.

Moi c'est Neleam, je suis une chevalier et …

Elle ne finit pas sa phrase, aussi, Néo s'empressa d'ouvrir la bouche, prononçant enfin quelque chose sans qu'on le prenne de vitesse.

Je suis aussi chevalier, je m'appelle Néo. Merci pour la proposition de nous aider ...

Il ne finit pas sa phrase, tournant lentement son regard vers Neleam, qui le fixait depuis qu'elle s'était interrompu, semblant perdue dans ses pensées. Le souvenir du coup de poing quelques minutes avant encore en mémoire, Néo resta sur ses gardes. Il finit par reporter son attention sur l'inconnue, lui adressant un sourire. S'il s'était trouvé à la place de cette femme, il aurait trouvé la situation des plus … étrange ? Comique ? Bizarre ? Sûrement. Et les deux chevaliers ne lui étaient pour le moment, pas d'une grande aide, aucun des deux n'ayant la bonne idée de finir ses phrases. Avant que Néo reprenne la parole, Neleam sembla d'un coup revenir à la réalité, sous le regard à la fois méfiant et amusé du chevalier.

Vous disiez ?
Que nous n'avions pas tellement répondu à une personne nous proposant aimablement son aide, répondit Néo en se tournant vers l'inconnu, qui était toujours une inconnue d'ailleurs. Nous ignorons juste où nous nous trouvons pour le moment … donc je pense que l'aide n'est pas tellement nécessaire. Cependant, je suis content de constater que l'endroit n'est pas si désert que ça, qu'est-ce qui peut bien amener quelqu'un dans un endroit pareil ?

Le chevalier avait reprit les parole de Neleam un peu plus tôt. Si l'un des deux chevaliers devaient admettre qu'ils étaient perdus, ce ne serait pas lui. Il se rappela alors son étalon, resté un peu plus loin, derrière une dune. Sachant le danger non présent -pour le moment- il siffla donc sa monture et attrapa la bride lorsqu'elle arriva vers lui, laissant Andalo renifler les cheveux de Neleam, un sourire amusé sur les lèvres. Attendant la réponse de la nouvelle arrivée, il se rappela que certains mystères n'étaient pas encore résolus pour lui, un en particulier. Le 'butin' de Neleam.

HRP : Pardonnez-moi pour ce temps de réponse  Qui a dit que trouver une escorte était de tout repos ?(XNN) 211919 
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19.04.14 22:31
Les Chevaliers sont tous fous
   

   


   L'homme se tourne vers moi et la jeune femme se relève avec quelques difficultés. Je ne me suis pas trompée, elle ne semble pas au meilleur de sa forme. Enfin, elle n'a pas l'air blessée, c'est déjà ça. Et ni l'un ni l'autre n'ont une attitude belliqueuse, donc pas de danger à priori. Tant mieux, je n'ai pas envie de me battre. Et c'est alors que, comme pour me contredire, la femme balance son poing dans le ventre de son camarade.

- Je voulais m'assurer que t'étais bien réel, ce qui est le cas, se justifie la jeune femme avec un grand sourire, alors qu'elle a dû se faire mal à la main vu que son... ami ? a une cotte de maille.

- Merci de l'information… maugrée ce dernier en se tenant le ventre, même s'il na pas vraiment dû souffrir du coup.

Je me retiens pour ne pas éclater de rire et seule la commissure de mes lèvres qui remonte légèrement trahit mon amusement. Il y a entre eux une complicité qui me rappelle celle que j'avais autrefois avec mon frère. Avant la guerre. Avant sa mort. Enfin, il est inutile de ressasser le passé. Il faut plutôt que je me concentre sur l'instant présent. En l'occurrence, sur la jeune femme qui s'approche de moi. Je me raidis un peu, esquisse un début de garde qui reste discrète et me prépare mentalement à l'éventualité d'un combat, ce qui ne m'enchante guère.

Mais contre toute attente, au lieu de m'agresser, elle se présente.


- Moi c'est Neleam, je suis une chevalier et…

Elle n'a pas le temps d'en dire plus, l'homme lui coupe la parole et se présente à son tour.

- Je suis aussi chevalier, je m'appelle Néo. Merci pour la proposition de nous aider...

Lui non plus ne finit pas sa phrase. Deux chevaliers dans le désert. Qui n'est plus si désert que ça, du coup. Mais qu'y font-ils ? Je ne leur pose pas la question directement, bien sûr, ce serait tout à fait malpoli et indiscret, mais je vais essayer de le découvrir.

- Hum, je suis Xaïl, Frontalière, dis-je avec une pointe de fierté dans la voix.

La Chevalier ne me répond rien et regarde son congénère avec un étrange sourire sur les lèvres. Celui-ci est d'ailleurs sur ses gardes, ce que je comprends tout à fait, et il se contente de me sourire. Soudain, alors que le silence s'éternise, la jeune femme semble sortir de ses pensées.

- Vous disiez ?

- Que nous n'avions pas tellement répondu à une personne nous proposant aimablement son aide. Nous ignorons juste où nous nous trouvons pour le moment… donc je pense que l'aide n'est pas tellement nécessaire. Cependant, je suis content de constater que l'endroit n'est pas si désert que ça, qu'est-ce qui peut bien amener quelqu'un dans un endroit pareil ? réponds le Chevalier.

Hum, la question est plutôt fine, même si je pourrais tout à fait l'éluder. Cependant, je n'en vois pas l'utilité.


- Et bien, puisque normalement cet endroit est désert, j'y viens pour méditer et me ressourcer. Vous devriez essayer, ça fait beaucoup de bien. Et, si vous êtes perdus, je peux tout à fait vous ramener à la civilisation. Mais comment avez-vous fait pour vous perdre ? Je veux dire, si on prévoit un voyage, on prend au moins une carte si on ne connaît pas le chemin, non ?

Ils n'ont pas dit clairement qu'ils étaient perdus mais c'est ce que j'ai compris. Et puis, ça semble évident. Et ça m'a permis de demander ce qu'ils font ici. Enfin, de façon plus subtile que la leur. Puis Néo siffle et un cheval arrive. Un seul. Alors qu'il sont deux.

- Vous n'avez qu'une seule monture ?

   

   
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Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
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22.04.14 17:22
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Ce fut Néo qui prit la parole afin de répondre à la guerrière :

- Que nous n'avions pas tellement répondu à une personne nous proposant aimablement son aide, nous ignorons juste où nous nous trouvons pour le moment … donc je pense que l'aide n'est pas tellement nécessaire. Cependant, je suis content de constater que l'endroit n'est pas si désert que ça, qu'est-ce qui peut bien amener quelqu'un dans un endroit pareil ?


Neleam nota mentalement la reprise de sa phrase précédente, sourit puis observa la nouvelle venue alors qu'elle répondait. Jouerait-elle franc jeu avec eux ?

- Et bien, puisque normalement cet endroit est désert, j'y viens pour méditer et me ressourcer. Vous devriez essayer, ça fait beaucoup de bien. Et, si vous êtes perdus, je peux tout à fait vous ramener à la civilisation. Mais comment avez-vous fait pour vous perdre ? Je veux dire, si on prévoit un voyage, on prend au moins une carte si on ne connaît pas le chemin, non ? Vous n'avez qu'une seule monture ?

Ce fut Neleam qui répondit. Le cheval de Néo venait d'arriver tranquillement, il devait lui aussi être fatigué au vu de sa démarche lourde. Bon et puis c'est un cheval, il est vrai qu'analyser sa démarche peut sembler légèrement fou. Mais Neleam était certaine qu'il était épuisé ! Elle le voyait dans ses yeux. Ils semblaient absents, donc soit le cheval du chevalier était hyper con soit... il dormait. Et n'ayant jamais rencontré de cheval abruti ni aveugle, la jeune femme sauta directement à la conclusion : il était fatigué. Fin de la démonstration.
D'ailleurs, l'inconnue avait mis le doigt sur quelque chose de très juste.
Il n'y avait qu'un seul cheval (et quel cheval ..! <-ironie) pour deux chevaliers.

-Boh l'autre on l'a mangé on avait un petit creux.


Neleam répondit avec désinvolture en haussant les épaules, comme si c'était évident.
Mais elle était bien embêtée. Artémis l'avait débarquée sur la terre ferme avec un cheval alors.. Où était-il ?!
C'était le trou noir et le chevalier détestait ça. Elle aurait été en forme, elle se serait lancé dans un monologue ou à la poursuite du disparu mais.. pas maintenant.

-Et c'est nettement plus drôle de se perdre sans carte !


De toute façon à quoi servait une carte si on ne savait pas où on était dessus ? Enfin elle ne cracherait pas sur une guide. Ni sur un lit confortable, une nuit de repos en toute sécurité, ni sur une bonne bière bien fraiche accompagnée d'un bon repas.

-Ceci dit, j'accepte l'offre ! Guide-moi jusqu'à une ville/village/ferme/toutcequetuveux et tu auras... ma gratitude journalière.


Neleam ouvrit grands les yeux, et grimaça légèrement. Elle était fauchée comme les blés et pas en état d'offrir quoi que ce soit contre ce menu service... Mais elle savait qu'au fond elle, la frontalière était altruiste et toujours prête à aider les autres.
Bon en fait elle n'en savait rien du tout, mais elle espérait très fort.
D'ailleurs, ça serait bien que Néo l'accompagne. Elle se sentirait plus en sécurité et pourrait enfin dormir sur ses deux oreilles.
Elle se tourna vers lui afin de lui poser la question qui ferait basculer sa vie. Ou pas.

-Tu m'accompagne preux chevalier ?

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02.05.14 3:19

Frontalière. Néo se figea à l'entente du nom de ce peuple et malgré lui, il ne put empêcher une légère grimace de déformer sa bouche, ne pensant pas à la façon dont Xaïl -puisque c'était son nom- pourrait interpréter cela. Si ! Il devait y penser, au risque de l'énerver et de finir avec une frontalière énervée en face de lui. Et d'après son expérience, un frontalier vexé ou en colère, ce n'est jamais bon présage. Mais d'un autre côté, il fallait comprendre le chevalier. Quand on finit dans la cour de la Citadelle des Frontaliers, avec un thül et une collègue, qui vient de proclamer haut et fort la supériorité des thüls sur les frontaliers, et que l'on est obligé de fuir pour échapper au courroux des guerriers du nord … on grimace quand on croise l'un d'eux. Néo se ressaisit donc, affichant un sourire pour faire disparaître la grimace. Tout simplement.

Et bien, puisque normalement cet endroit est désert, j'y viens pour méditer et me ressourcer. Vous devriez essayer, ça fait beaucoup de bien. Et, si vous êtes perdus, je peux tout à fait vous ramener à la civilisation.

Elle méditait ! Le chevalier en aurait presque sauté de joie. Si elle méditait, elle devait être du genre calme, réfléchie … pas du genre à s'offusquer pour une grimace. Enfin, Néo l'espérait. Mais il n'allait pas s'en faire pour ça éternellement, s’intéressant à la suite des paroles de Xaïl. Avait-il dit qu'ils étaient perdus ? Non. Sauf que bien qu'il refuse de l'admettre, c'était bel et bien le cas. Tant pis de toute manière, fatigué comme il était et marre comme il en avait de ce désert, il donnerait n'importe quoi pour quitter cet endroit. Donc soit, ils étaient perdus.

Mais comment avez-vous fait pour vous perdre ? Je veux dire, si on prévoit un voyage, on prend au moins une carte si on ne connaît pas le chemin, non ? Vous n'avez qu'une seule monture ?

Ce fut Neleam qui répondit à la dernière question, d'une réponse des plus bizarres que le chevalier décida de ne pas relever. Après tout … combien de choses étranges étaient sorti de la bouche de la chevalier depuis qu'il l'avait abordé quand elle était allongée dans le sable ? Bon d'accord, il n'a pas compté, mais plus d'une, c'est l'important. Ce fut aussi Neleam qui répondit avant Néo quand au fait d'emmener une carte quand un voyage est prévu. Tout le problème se trouvait là !

Sauf qu'il arrive que certain voyage ne soit pas prévu, donc on ne prend pas forcement de carte !

Entre une chevalier qui préfère se perdre sans carte et un autre qui fait des voyages imprévus … ils allaient aller loin tiens. Mais Néo ne comptait pas en dire plus quand à sa présence ici, de toute façon il ne saurait sûrement pas l'expliquer en restant clair puisque c'était confus pour lui-même.

De toute manière, si ce n'est même pas capable de nous guider jusqu'à la civilisation, ça ne sert à rien d'avoir deux montures.

Il fallait bien que le chevalier mette son égarement sur le dos de quelqu'un. Et puisqu'il avait un cheval, avec un dos large qui plus est, ça tombait sur ce dernier, fin de l'histoire.

Ceci dit, j'accepte l'offre ! Guide-moi jusqu'à une ville/village/ferme/toutcequetuveux et tu auras... ma gratitude journalière.

Un sourire se dessina sur le visage de Néo. Il en avait presque oublié la suggestion de la frontalière, qu'il ne songea pas une minute à refuser. Après tout, si elle les guidait jusqu'à ne serait-ce qu'un tout petit village perdu, ils pourraient toujours trouver à manger, à boire et un endroit pour dormir. Restait à voir si la gratitude journalière de Neleam suffisait à cette femme …

Tu m'accompagne preux chevalier ?

Les paroles de Neleam sortirent le chevalier de ses pensées. A vrai dire … il ne lui était même pas venu en tête de les laisser partir à deux pendant que lui resterait perdu ici avec un étalon fatigué. Et puis il n'avait rien à faire, alors autant profiter d'un peu de compagnie et d'un voyage ! Cependant, le chevalier se tourna vers Neleam et croisa les bras sur son torse, plissant les yeux

Une requête. Pas de coups de poings pour vérifier si je suis réel. Vérifie si tu veux, mais trouve un autre moyen.

Il haussa un sourcil, attendant une quelconque réponse et poursuivit, décroisant les bras en souriant.

Mais avec plaisir, j'en ai marre de cet endroit !

Le chevalier ignorait où ils étaient, mais il connaissait assez le royaume pour savoir que le désert des Murmures ne se trouvait pas assez au nord pour qu'ils soient à proximité de la Citadelle. Aucun risque donc, qu'elle les guide là-bas. D'ailleurs … les frontaliers que Néo se souvenait avoir affronté -où plutôt qui lui avait donné une bonne leçon, mais ça personne n'est supposé le savoir- portaient tous un sabre. Ce qui n'était pas le cas de Xaïl, la seule arme visible sur elle étant un grand arc. Fronçant les sourcils, Néo mit ce détail sur sa liste de choses à éclaircir pendant leur route et reprit la parole.

On devrait éviter de trop traîner. Je ne sais pas quel genre de créature vivent ici mais je pense que ce serait mieux si on ne les croisait pas.

Il se tourna ensuite vers Xaïl. Puisqu'il les suivrait, autant s'informer sur la route.

Alors ! Vers quelle civilisation vas-tu nous guider ?
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18.05.14 17:20
Retour à la civilisation
 
 

Lorsque je me présente, je vois se former sur le visage du chevalier une grimace qu'il changea en sourire crispé. C'est toujours étonnant de voir la réputation que nous avons, nous autres Frontaliers. Volontiers bagarreurs, irascibles, susceptibles, sans pitié... La plupart de mes congénères ne sont pas comme ça. Enfin, pas en étant sobre. En revanche, un Frontalier alcoolisé (ou face à un Thül, l'effet est le même) est effectivement prompt à dégainer son sabre pour trancher la tête/main/autre de celui qui se met en travers de son chemin. Heureusement, ce n'est pas -plus- mon cas. Ils en ont de la chance, ces Chevaliers.

- Sauf qu'il arrive que certains voyages ne soient pas prévus, donc on ne prend pas forcément de carte !

Je penche un peu la tête et souris. Un flot de souvenir remonte dans mon esprit. Toutes les meilleures choses qui me sont arrivées dans la vie ont été des surprises. Mon mari, ma grossesse, toutes les rencontres faites lors de ces dix dernières années. Les pires choses aussi ont été des surprises. Mais la mort ne prévient jamais... Je secoue la tête et reviens à la réalité.

- Les voyages surprises sont les plus beaux. Et ceux qui n'ont aucun but ni aucune destinations sont les plus importants...

Coupant court à mes pensées mélancoliques, la Chevalier accepte volontiers ma proposition et se tourne vers son compagnon pour savoir s'il nous accompagne. C'est étrange de lui demander ça... S'ils voyagent ensemble, pourquoi se séparer maintenant ? A moins que... A moins que leur rencontre soit fortuite. Encore un coup du hasard. Merveilleux mais cruel hasard. Ma mère disait qu'il n'y avait pas de hasard, seulement le destin.

- On devrait éviter de trop traîner. Je ne sais pas quel genre de créatures vivent ici mais je pense que ce serait mieux si on ne les croisait pas.

Je hausse les épaules, faisant bouger mon arc et rétorque :

- On a très peu de risques d'être attaqués tant qu'on reste relativement proche de l'océan. Les créatures du coin ne quittent pratiquement jamais le cœur du Désert.

Je rajuste la lanière de mon sac sur mon épaule et leur fais signe de ramasser leur affaire. Même si on ne craint pas d'attaque de créatures du Désert, je sais que des Mercenaires du Chaos traînent par ici et, bien qu'on soit plus fort qu'eux, je n'ai guère envie de me battre.

- Alors ! Vers quelle civilisation vas-tu nous guider ?

Décidément, Néo est le plus bavard de nous trois ! Enfin, il en faut bien un pour animer un peu la conversation. Et puis ce sera sans doute lui qui me dira d'où ils viennent et ce qu'ils font au milieu du Désert. Perdu, avec un seul cheval et sans carte. En attendant, je lui réponds :

- On va longer la côte en remontant au Nord, et d'ici quelques heures, on finira par tomber sur un petit village de pêcheurs. Je ne garantis pas qu'on y trouve des montures, en revanche pour ce qui est d'un bon lit, d'un repas et même de quoi boire, il y aura votre bonheur !
   
 

 

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Neleam
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18.05.14 18:47
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Neo et Xail allaient faire partie du voyage. Neleam sourit, heureuse d'avoir à ses côtés des personnes de confiance. Enfin elle faisait confiance à Néo et... la frontalière lui inspirait un sentiment semblable, bien qu'elle ne soit pas assez en forme pour pousser ses déductions plus loin. Elle était âgée et encore vivante, ça ne pouvait qu'être bon signe.
Ils se mirent donc en route, Neleam sur l'unique cheval et les deux autres à pied. Curieuse Neleam questionna Néo avant de s'installer.

-Dis-moi mon petit Néo, tu n'aurais pas fais la fête sans modération hier..?


Déduction intuitive et seule solution valide pour que le chevalier soit perdu. La première solution était qu'il avait une mission secrète qu'il ne voulait pas révéler mais.. elle était sa chef ! Et le chevaliers aimaient parler et encore plus se vanter. L'autre solution pour qu'il ne dise rien était... qu'il ne savait lui même pas pourquoi il était ici et comment c'était arrivé. Il semblait aussi perdu qu'elle. Donc, vu qu'il était un véritable chevalier, la solution la plus probable était.. qu'il s'était réveillé au milieu de nul part avec aucun souvenir de la veille.
Réaliste, Neleam ne le blâmait pas, car c'était les risques du métier. Surtout que ça lui était déjà arrivé, peu avant de rencontre Ace et Néo. Comme si l'aventure se répétait mais sans poulet géant Ace, à la place c'était une frontalière. Et Neleam n'était pas bourrée. Bon elle devait avoir la même rapidité d'esprit, mais c'était le manque de sommeil.

Et bien accrochée à sa selle (enfin, à celle de Néo vu que ce n'était pas son précieux destrier) elle senti qu'elle rapidement s'endormir. La démarche du cheval -avait-il un nom?- la berçant, elle grimaça car c'était quand même moins confortable qu'un lit. Mais elle s'en moquait, elle avait besoin de repos.
A peine avait elle fini sa pensée qu'elle sombra dans un sommeil sans rêves.

Mais dormir sur un cheval n'est pas sans danger, surtout lorsque son support met pied à terre. Neleam réussit in extremis à reprendre conscience et à tenir sur ses jambes (et accrochée à la selle) alors que Néo descendait de sa monture -et a faisait descendre par la même occasion-. Devant eux se tenaient.. des gens. Neleam n'avait pas la moindre idée de ce qui était en train de se passer, mais.. Ca allait se passer. Donc il serait bien qu'elle se réveille, et qu'elle capte ce qui était en train de se passer, parce que c'était peut-être en tain de dégénérer...
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03.08.14 23:55
Et encore mille excuses pour le retard  Qui a dit que trouver une escorte était de tout repos ?(XNN) 211919 


       
Toutes les rencontres ne sont pas bonnes
       

       

Je souris à la question de la Chevalier. C'est vrai que ses compagnons sont réputés pour leur beuveries presque aussi spectaculaires que celles des Thüls. Et là dessus, bien que les Frontaliers n'y aillent pas de mains mortes avec les banquets où le vin coule à flot, ils sont battus à plate couture par les Thüls et les Chevaliers. Ceci dit, ce n'est peut-être pas plus mal, cela leur évitent ce genre de réveils difficiles... D'où l'avantage, aussi, de boire uniquement entre les murs de la Citadelle, histoire de se réveiller dans un lieu connu et rassurant. Même si ne pas avoir de souvenirs de la veille est tout sauf rassurant, surtout quand on voit les petits sourires en coin des camarades. Je soupire. Tout cela est tellement loin derrière moi...

Je marche en silence, mes pieds me guidant sans que j'aie besoin de réfléchir, ce qui me permet de me perdre dans mes pensées. Mes compagnons de route ne sont guère bavards : l'une s'est endormie sur sa selle tandis que l'autre marche au radar à côté de sa monture. Voilà ce que c'est de trop faire la fête... Heureusement qu'ils sont tombés sur moi, sinon je ne donne pas cher de leur peau, perdus dans le désert, fatigués au possible... Dès la nuit tombée, ils auraient été attaqués par les créatures qui vivent dans le désert ou bien par les bandes de malfrats qui pensent pouvoir se cacher impunément parmi les dunes harmonieuses.

C'est en partie pour cela que je suis venue dans cette région. Outre mon envie de méditer dans un merveilleux décor, le Seigneur des Marches du Nord m'a demandé de vérifier si les rumeurs à propos des bandits sont fondées ou non. Et, bien que pour l'heure je n'en ai pas rencontré, des autochtones m'ont confirmé plusieurs agressions ayant récemment eu lieu dans le coin. Je me suis inquiétée de savoir s'il s'agissait de Mercenaires du Chaos, puisque on sait depuis quelques temps déjà qu'ils sont présents aux alentours du désert. Malheureusement, aucun d'entre eux n'a pu être arrêté pour l'instant. Mais selon les témoignages des victimes, il s'agirait plutôt de bandits pas vraiment dangereux, juste armés et s'en prenant à des personnes sans défenses et isolées.

Toutefois, cela n'exclue pas la possibilité de rencontrer des Mercenaires ou bien que ceux-ci dirigent les malfrats comme cela les arrangent pour semer la terreur par ici sans trop se mouiller. Ils peuvent ainsi instaurer un climat d'insécurité sans que leur nom soit murmuré, n'alarmant donc pas l'Empire. S'ils prennent de l'ampleur, ils seront alors en mesure de faire tomber sous leur coupe toute la région à l'Est des Montagnes de l'Est, du Désert des Murmures à la jungle d'Hulm, sans que personne excepté les habitants ne s'en rendent compte. Ce serait bien sûr un désastre pour l'Empire et pour les autochtones. Il faut que je rentre au plus vite à la Citadelle avertir le Seigneur. Bien qu'Al-Jeit soit moins loin, l'idée d'aller rendre des comptes à l'Empereur ne m'enchante guère. Bien sûr, si Edwin me demande de chevaucher jusqu'à Al-Jeit pour avertir l'Empereur du danger qui les menace, je le ferai sans hésiter mais pour l'heure, ayant le choix, je préfère rentrer chez moi.

Il me faut juste des preuves tangibles.

Et justement, un groupe d'hommes armés arrive fort à propos, me tirant de mes pensées. Leur attitude belliqueuse se devine sans mal à leur façon arrogante de marcher, comme s'ils sont persuadés qu'ils n'auront pas de mal à nous vaincre. Il est vrai que de prime abord, notre petit groupe n'a rien d'effrayant. Une Chevalier endormie sur son cheval -qui se réveille doucement et met pied à terre-, un autre qui n'a pas l'air tellement plus frais et une vieille femme seulement armée d'un arc... Et sans mon sabre ni ma tenue de combat en cuir, ma condition de Frontalière ne saute pas aux yeux. Seule ma natte blonde pourrait éventuellement me trahir, et encore. Nous formons donc les cibles parfaites. Enfin, c'est ce qu'ils croient...

Je me sais de taille à affronter -je les compte rapidement- sept hommes armés mais sans réelle expérience du combat, et je ne suis pas seule. Et malgré l'état de fatigue avancé de mes deux compagnons, ils m'offrent au moins la possibilité de pouvoir me concentrer sur mes ennemis sans avoir à les surveiller pour les protéger, ce qui est un atout non négligeable. Toutefois, je n'ai pas mon sabre, et comme mon arc ne me servira à rien dans un combat rapproché, je devrais me battre avec mes deux poignards cachés sous ma tunique. Largement suffisant. Si chacun des deux Chevaliers combat un adversaires, je n'en aurai plus que cinq que je peux facilement tenir à distance même si leur porter des coups risque d'être plus ardu.

Mais peut-être que je me fourvoie totalement et qu'ils n'ont en réalité aucune intention de se battre. Peu probable mais pas impossible. Dans cette éventualité, et puis parce que dans l'optique d'un combat il me gênera plus qu'autre chose, j'enlève doucement mon arc de mon dos et le pose à terre. Puis, de ma voix grave et quelque peu éraillée de vieille femme qui inspire confiance, j'entame la conversation :


- Bien le bonjour messieurs. Que faites-vous donc ici dans ce coin un peu perdu du Désert ?

       
       

       
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Neleam
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21.08.14 17:41
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Neleam émergea lentement de son sommeil de plomb lorsque son cheval ralenti l’allure avant de s’arrêter. Elle mit quelques minutes à rendre mesure de la situation.
Elle était juchée sur un cheval et devant elle se tenaient de gentils bandits. Enfin, ils ne semblaient pas particulièrement aimables et Neleam avait rencontré suffisamment d’entre eux pour les reconnaitre à la vue. La chevalier mis pied à terre tandis que Xail prenait la parole.

- Bien le bonjour messieurs. Que faites-vous donc ici dans ce coin un peu perdu du Désert ?

Neleam se fit la réflexion que beaucoup de gens s’étaient perdus dans le désert aujourd’hui. Il faudrait penser à signaler la route, histoire d’éviter les mauvaises rencontres. Haha.
L’une des hommes, le plus trapus s’avanca vers la petite troupe, d’une démarche… douloureuse. Enfin c’est la remarque que se fit Neleam, le bandit devait plus chercher à rouler des mécaniques pour impressionner.

-On cherchait des amis, pour partager de bons moments… et vous voici ! Que diriez-vous d’aller manger un morceau et vous désaltérer ?


Neleam resta bouche bée devant la réaction inappropriée de son interlocuteur.
Il semblait presque aimable.. Pourquoi ? Normalement c’est « viens poulette, je vais te montrer ce qu’est un homme et pour me remercier tu me donneras ta bourse, tes bijoux et ton cheval », alors pourquoi faire original ?
Peut-être pour les dépouiller dans la bonne humeur ? Ou  pour les droguer (toujours se méier de la nourriture et des boissons des étrangers) ?
Enfin, Neleam n’avait aucune idée de ce que voulait cet individu, et n’était pas extrêmement disposée à réfléchir. Elle haussa les épaules et regarda ses compagnons de routes en quête de leur avis. Ils semblaient aussi partagés qu’elle.

-Bien chers messieurs, on vous suit.

C’est donc ainsi que les trois compagnons se retrouvèrent à marcher allègrement en compagnie de brigands. Celui qui semblait être le chef était particulièrement bavard et curieux. Il s’intéressait de très près à Neleam, qui ne lui répondait que par monosyllabes ou par des grognements.
La guerrière était fatiguée mais refusait de dormir entourée de ces types louches. Elle regarda Néo pour..
Néo.
Neleam s’arrêta brusquement en réalisant que son ami avait disparu. Observa les environs, mais il n’y avait aucune trace du chevalier.

-Où est Néo ?!


L’adrénaline coula dans ses veines et elle senti son cœur se gonfler de colère. Pourquoi avait-elle accepté leur proposition idiote ?! C’était des risques inutiles ! Elle était ridicule de croire qu’il y avait du bon en chacun et que le mal n’est pas toujours partout.
Une petite voix lui soufflait que les bandits n’y étaient peut-être pour rien, mais la jeune femme n’y prêta guère attention. Elle saisit le bras du bavard, qui ne lui avait même pas dit son nom, et le serra avec force. Elle vit l’homme grimacer, surprit par la force poigne d’une femme aussi petite et d’apparence fragile. Elle le fusilla du regard :

-Je ne vais me répéter qu’une seule et unique fois. Où, est, mon, ami ?

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26.04.15 18:24
Une mauvaise idée
 

 

Neleam accepte la proposition pour nous. Je ramasse rapidement mon arc, que je garde à la main, sait-on jamais, parfois une attitude menaçante suffit à dissuader, et nous nous mettons en route. Je décide de fermer la marche pour pouvoir garder un œil sur tout le monde, aussi bien les "bandits" que mes nouveaux compagnons qui n'ont vraiment pas l'air frais. Je commence à douter de leur capacité à se battre. Mince, ce n'était peut-être pas une bonne chose de les suivre en fin de compte. Je vois Neleam se faire très lourdement draguer par l'homme qui nous a adressé la parole (alors qu'aucun autre n'a daigné prononcer un mot) et celui qui marche à mes côtés à les yeux rivés sur mon arc. Et il dégage l'odeur de quelqu'un qui a voyagé trop longtemps sans toucher de l'eau. Autant dire que l'ambiance est plutôt glauque.

Lorsque mon voisin tend la main vers mon arme, je retire aussitôt ma main pour la mettre hors de portée et je lui lance un regard furieux. S'il y a bien une chose à laquelle on ne touche pas, c'est mon arc. Sacré, mon arc. Cadeau de mes parents pour mes douze ans. Trente-cinq ans de bons et loyaux services à mes côtés, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux. Au niveau de ma main, juste devant mes yeux quand je tire, sont gravés les noms des personnes les plus chères à mon cœur. Ils sont cinq, dans l'ordre où la vie me les a arrachés. Ils sont là pour me rappeler qu'à chaque vie qu'une flèche emporte, il y a une famille qui pleurera.

Soudain, le brusque éclat de voix de Neleam me tire de mes pensées. Zut, Je n'ai absolument pas fait attention à la route que nos guides nous faisaient prendre ni à ce qu'il se passait autour de moi. Je jette un coup d'oeil à la ronde. Les sept hommes se sont arrêtés et ils entourent Neleam avec ce regard avide que je connais malheureusement trop bien. Néo quant à lui a disparu avec son cheval, volontairement ou non. Mais j'ai du mal à croire qu'il nous ait abandonnées de son plein gré. Crotte ! Comment ai-je pu laisser passer autant de choses sans réagir !

J'encoche une flèche, bande mon arc et la pointe sur la tête de leur chef avant de lâcher d'une voix glaciale :


- Je vous conseille de lui répondre, et vite.

Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas retrouvée à menacer quelqu'un. Mais je savais à quoi m'attendre en acceptant cette mission, la première depuis longtemps. Mes réflexes reviennent naturellement. Ce matin je me suis tressé les cheveux, ce que je n'avais pas fait depuis plusieurs années, j'ai passé mon temps à guetter la moindre ombre, le moindre mouvement, tout le long de mon périple dans le désert. Et là, en danger, je sens mes sens se réveiller comme après une longue hibernation, mon cœur bat plus vite, mes muscles me répondent à la perfection, comme au premier jour, comme dans ma jeunesse. A dire vrai, je me sens terriblement vivante.

Et ça m'effraie. De voir que malgré les années je n'ai pas tant changé, je ne me suis si pas tant améliorée que je le pensais, que j'ai toujours besoin d'adrénaline due à un danger, et que ce danger ne me fait pas peur mais m'exalte. J'en ai encore et toujours besoin. Comme une drogue. Sentir que ma vie peut m'échapper à tout instant, frôler la mort et en revenir... La mort ne me fait pas peur, je n'ai rien ni personne qui me retient ici. La seule raison pour laquelle je suis toujours en vie c'est que rien ne m'attire non plus de l'autre côté. Je n'ai pas la certitude de retrouver les gens que j'aime, ou d'accéder à une vie meilleure. Alors je me contente de ce que j'ai et j'attends. Quoi, je ne sais pas exactement. Peut-être ce genre de moments...

Je raffermis ma prise sur la corde tendue jusqu'à ma joue, remonte légèrement mon bras, pointe la flèche sur son épaule plutôt que sur sa tête et attends sa réponse. Je vois, ou plutôt je sens ses hommes se placer autour de moi mais je ne m'en soucie pas pour l'instant, ils ne feront rien tant que j'ai cette flèche prête à partir. Je m'inquiète plus pour la réaction de Neleam. Certes, la disparition de son ami semble l'avoir réveillée mais je ne sais pas comment elle réagira si une bagarre commence. Pour avoir déjà vu se battre des Chevaliers, je sais que leur technique est radicalement différente de la nôtre et je me demande comment concilier les deux. Elle n'a pas de hache, j'espère tout de même qu'elle est armée.


- Il me semble qu'une question vous a été posée. Si la réponse ne sort pas dans moins de cinq secondes, cette flèche part.

La suite se déroule très rapidement. Presque tous en même temps, ils dégainent leurs armes. Je lâche la flèche qui se fiche dans l'épaule du meneur, lui arrachant un cri de surprise plus que de douleur. J'ai tout juste le temps de décocher un autre trait qui file dans la jambe de l'homme derrière Neleam avant de devoir laisser mon arc pour me défendre contre ceux qui s'approchent de moi. Ne pouvant pas récupérer mes poignards sans risquer d'encaisser un coup, je lance mon pied dans le genou de l'homme devant moi et esquive de justesse la lame d'un autre. Visiblement, ils ont beau ne pas être très doués au maniement des armes, ils ont une redoutable stratégie de groupe qui compense largement.

Tant qu'ils m'encerclent, je ne pourrai pas porter secours à Neleam si elle se trouve en difficulté ou me retrouver dans une situation plus confortable pour moi. Je cherche une solution pour me sortir de là et, comme un automatisme, des centaines de combats me reviennent à l'esprit. Déconcentrée, je manque de trébucher mais, au lieu de tenter de me rattraper, je me jette au sol, remonte en frappant du poing sous une mâchoire et pousse le corps inerte que je viens d'assommer sur les autres. Cela m'offre les quelques secondes dont j'ai besoin pour m'extirper de ce bourbier et jeter un coup d’œil à ma camarade.

Bien qu'elle sache parfaitement se battre, sa fatigue se sent dans chacun de ses mouvement et elle semble de plus en plus en difficulté. Craignant de la voir s'effondrer, je m'élance vers elle, percute l'un de ses adversaires de plein fouet, l'envoyant valdinguer contre un autre puis je l'attrape par le bras et la secoue pour la réveiller.


- Il ne faut pas rester ici !

Je m'apprête à lui dire de courir quand je vois du coin de l’œil un bandit poser sa sale patte sur mon arc. Aussitôt, une vague d'inquiétude mêlée de colère m'envahit et je me précipite vers lui, dégainant un poignard que je lance sans sommation. La lame s'enfonce dans son ventre, il hoquète puis tombe à genoux, les doigts serrés autour du bois précieux. Je le lui arrache sans ménagement et encoche une flèche qui part presque immédiatement dans la cuisse d'un homme s'apprêtant à égorger Neleam par derrière. Les quelques autres encore en état de se battre subissent le même sort.

Le calme retombe soudain sur les dunes. Une brusque bourrasque balaie les traces d'affrontement. Trois des sept hommes semblent morts, deux ont perdu connaissance ou en tout cas ne bougent pas, et les deux derniers gémissent doucement. Je m'agenouille devant l'un d'eux, déchire le bas de sa chemise pour lui faire un garrot à la cuisse, juste au dessus de ma flèche que je retire avec douceur, et nettoie sa blessure avec un peu d'eau tout en le questionnant :


- Où comptiez-vous nous emmener ? Pourquoi nous avoir attaqués nous ? Qu'est-ce que vous nous vouliez ? Qui est votre chef ? Qui vous donne des ordres ? Est-ce que vous avez un lien avec les Mercenaires du Chaos ?

Je le vois tressaillir lorsque je mentionne les Mercenaires. Est-ce parce que j'ai raison et qu'il sait qu'il mourra si les Mercenaires apprennent leur échec ? Je lève la tête pour consulter Neleam du regard mais elle n'est plus là. Bon sang, où est-elle passée ?!

   
 

 
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Neleam
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26.06.15 5:19
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Les choses s'étaient mal passées. Neleam était épuisée et avait été ridicule au combat. La frontalière avait beau être excellente, ça n'avait pas été suffisant. Elles avaient été faites prisonnières...
Neleam avait un sabre sous la gorge et une poigne d'acier la forçait à avancer. Elle savait quelle ne pourrait pas suivre longtemps comme ça... Tandis que Xail prenait la parole, sa voix chargée de colère mélangée à une curiosité, Neleam se senti plonger vers le gouffre noir de l'inconscience.

***

Neleam senti quelque chose de froid contre son dos.
Elle prenait lentement ses esprits, mais prenait garde à laisser ses yeux fermés. Première chose, savoir si elle était seule. Elle tendit l'oreille et calma son souffle. Elle entendait... le silence. Il n'y avait qu'elle seule. Ouvrant les yeux elle ne vit que l'obscurité.
Ca ne l'avançait guère.
Où était-elle ? Combien de temps avait-elle comaté ?...
S'empêchant de continuer à se poser des questions, elle préféra y répondre. Elle était allongée à même le sol. Et le sol était froid. Humide. Elle imaginait donc être sous terre.
Mais soudain elle pris conscience qu'elle était nue. Totalement nue. Elle sentie une vague de colère la réchauffer submerger. Comment avaient-ils osés..?! Elle était nue ! On lui avait quitté tous ses vêtements ! Et pire encore, on lui avait pris son précieux butin.
Tâtant avec précaution le sol, Neleam senti un tissu rugueux. Il s'agissait d'une sorte de tunique. Elle l'enfila pour cacher sa nudité que personne ne pouvait actuellement voir et se rendit compte que la tunique était.. partielle. Il ne fait aucun doute que ce n'était pas la première fois que quelqu'un portait ce vêtement.
Continuant son labeur Neleam fit le tour de sa cellule. Il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait d'une cellule, plutôt étroite. Aussi confortable qu'une cellule pouvait l'être.

Neleam devait maintenant prendre une décision : rester silencieuse afin de surprendre les gardiens lorsqu'ils pénètrerais dans la cellule ou faire du bruit afin que tous sachent qu'elle était réveillée ?
Comme toujours elle opta pour faire du bruit.
Elle toqua à la porte avant de prendre la parole :

-Ding Dong ! Vous me laissez passer ? J'apporte le dessert. Et ma précieuse compagnie !


Ainsi commença-t-elle à dialoguer avec ce qu'elle pensait être la porte.
Au bout d'un certain temps un gardien fit son apparition, la supplia d'arrêter de chanter et même de parler. Il la fit ensuite sortir de sa cellule, pieds et mins enchainées.

-Oh oh ! On part de voyage ! Je me sent toute excitée ! Depuis le temps que j'attends ce moment.. Si j'avais su j'aurais mis quelque chose de plus soignée !

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Nestor
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01.08.15 14:42


Artur Dal’Crettain, contrairement à ce que son nom pouvait laisser penser n’était pas un crétin.

Il avait supporté les moqueries de ses autres camarades durant toute enfance jusqu’à ce qu’il en ait marre et commence à casser des nez.
Bien entendu la violence n’était pas la solution, d’après sa chère et tendre mère -qui avait cependant gardé son nom de jeune fille- et elle l’obligea à développer son intellect. A contre cœur Artur avait suivi maintes leçon, si bien qu’il avait rapidement été envié par ses camarades de classes. Le jeune garçon avait alors compris que son destin n’était pas d’être conseiller d’un empereur qui ignorait jusqu’à son existence, comme son père. Il profita des conseils de sa mère et à deux ils redessinaient le monde. Plein d’envie Artur continua à s’entrainer au maniement des armes et de son intellect. Puis un jour il partit. Al-Jeit ne lui apporterait rien. Ce qu’il voulait c’était la gloire. Voir l’envie et la jalousie dans le regard des autres. Recevoir leur admiration sans dépendre d’eux.
Il s’était rapidement fait un nom et s’appelait fièrement le Chevalier Artur. Sa carrière chevaleresque allait pour le mieux, il sentait qu’il était tout près de la Gloire éternelle. Mais arriva Neleam. Un petit bout de femme qui lui vola son succès. Elle entra en contact avec l’empereur et il la nomma chef des chevaliers.
Comme ça.
Mais petit à petit Artur avait appris à connaitre ce chevalier et il devait avouer qu’elle était plutôt étonnante. Elle se montrait émerveillée par tout et n’importe quoi, et frappait fort. Il avait alors commencé à l’admirer. Un petit peu. Enfin, au moins il la respectait.
Cependant elle avait disparu depuis quelques semaines, pour une mission impériale top-secrète et… la guilde attendait patiemment son retour.

Mais Artur était sournois alors il tentait de prendre sa place petit à petit. Il s’investissait énormément dans la guilde et prenait contact avec l’empereur (du moins son secrétaire) afin de ne pas laisser la guilde à l’abandon.



Le chevalier était d’une stature plutôt impressionnante. Il était grand et bien bâti, avec un visage qu’il savait séduisant. Ses cheveux étaient blonds comme les blés et ses yeux d’un bleu foncé. Son nez était aquilin et sa mâchoire forte. Il avait quitté son habituelle tenue de combat pour aller en vacances. Il était vêtu de vêtements colorés et de bonne facture qui avaient tendance à attirer l’attention sur lui.

Il avait négocié avec une dessinatrice et celle-ci lui avait permis de faire un pas sur le côté dans un village abandonné pas loin du désert des murmures. Il pourrait ainsi avoir l’occasion de s’entrainer à marcher sur le sable et à endurer la chaleur. Sa peau blanche avait la mauvaise habitude de rougir à la moindre exposition prolongée au soleil.
La journée touchait à sa fin lorsque le guerrier sorti se promener et trouva étonnamment plein de gens dans ce « village abandonné ». Au final, ce devait être une mauvaise information. Suivant la foule, il arriva sur la place centrale. Tout indiquait qu’il y aurait une exécution publique. C’était pourtant interdit, de faire justice soi-même, mais si l’empereur ne voyait pas, alors.. tout était permis. C’était le proverbe bien top souvent appliqué en ces temps.

Hésitant à sur la conduite à adopter, Artur s’approcha du centre de la place. Il n’avait pas envie d’intervenir, les habitants avaient très certainement leurs raisons, les pilleurs étaient monnaie courante au sud du continent.
Sortant les prisonnier un à un, d’une trappe au sol, Artur regarda ces futurs morts, qui n’avaient pas l’air si méchants. Une femme, d’une quarantaine d’année ouvrait la marche. Son regard scrutateur démontrait qu’elle n’avait nullement peur de la mort et sa démarche prouvait qu’elle savait se battre. Le second avait l’air plus mal en point. Il avait été frappé au visage et des hématomes empêchaient toute potentielle identification. Mais il ne semblait pas si paniqué non plus et son corps démontrait de longues heures d’entrainements qu’Artur imagina être au combat plus qu’à la forge. Le dernier prisonnier était… Neleam.
Il la reconnu à l’instant. Elle avait la même démarche qu’il lui a toujours connue, légère et presque sautillante. Ses cheveux étaient poisseux et son corps sales, mais elle n’avait souffert d’aucune violence physique.
Artur avait maintenant quelques doutes quant aux motivations de ces habitants. Sa cheftaine n’était pas du genre à changer de camps, ses intention étaient pures alors cela signifiait que ce village devait être une regroupement de pilleur. Sinon pourquoi les exécuter ? Dans tous les cas il ne pouvait pas la laisser mourir ici. Certes il voulait être à sa place à la tête de la guilde, mais il n’allait pas pour autant observer son exécution sans rien faire.

Artur observa rapidement la situation. Ce n’était pas si désespéré. Quatre guerriers entrainés devraient avoir leur chance contre une vingtaine de brigands. Par contre si trois sont enchainés pieds et mains et désarmés… Ca serait nettement plus compliqué.
Croisant le regard de Neleam, Artur lui fit comprendre qu’elle devrait se défaire de ses entraves, ainsi que ses compagnons, il les aiderait à fuir. Puis le chevalier se mit en position. Il trouva un brigand lourdement armé et se mit à ses côtés. Lorsque ce serait le moment il le délesterait de ses armes afin de les passer aux prisonniers. Lui avait un sabre et quelques poignards, qu’il garderait pour lui.



Artur avait les yeux plongés dans ceux, glacés de sa cheftaine.

-Non, il est hors de question d’y retourner.


Neleam avait les pieds bien campés dans le sol, preuve de sa volonté de fer. Celte idiote venait de s’enfuir avec un autre chevalier et une frontalière d’un nid de brigands et elle voulait y retourner. Artur inspira calmement, sachant que la raison l’emporterait. Ils étaient quatre, partiellement armés contre combien d'ennemis ? Une vingtaine ? Une cinquantaine ? Une centaine ? Ils ne connaissaient pas non plus les lieux, alors comment comptait-elle imaginer un seul instant y retourner ?

-Ah mon cher Arturou…


Neleam avait un air navré sur le visage. Artur senti un petit sourire vainqueur naitre sur son visage. Les mains de la jeune femme vinrent alors se poser de chaque côté de son visage, faisant accélérer le rythme cardiaque du guerrier. Qui était-elle pour croire qu’elle pouvait le caresser ainsi en pleine crise ? Du moins c’est ce qu’il s’efforçait de penser alors que le visage de Neleam s’approchait du sien. Beaucoup trop rapidement. Le choc fut brutal et il perdit immédiatement conscience.

Neleam s’excusa puis fit demi-tour, se fondant rapidement dans l’ombre, bien décidée à récupérer son mystérieux trésor.

Artur quant à lui resta allongé et inconscient à quelques centaines de mètres du repère des brigands alors que ceux-ci se lançaient à leur recherche.
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