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Première confrontation avec un Mercenaire du Chaos[EdelCaym]
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23.11.15 8:25
Le soleil de midi brillait dans le ciel indigo au dessus du lac. L'eau limpide était froide, pourtant, Edelwein n'hésita pas à plonger une fois ses vêtements enlevés et son matériel de Marchombre posé en boule sur la berge.

Une pause. Venant de son maître, ce mot lui avait parut... Irréel. Pourtant, il avait bien dit cela, et voilà
que la jeune fille s'était retrouvée au bord du lac, avec moult courbatures et égratignures. En entrant dans l'eau, elle n'avait pas souffert de ses blessures, et n'avait juste rien ressentit. Rien au niveau de ses petites douleurs. Juste un profond sentiment de bien-être.

Aujourd'hui, ses yeux étaient d'une magnifique couleur bleu cristal qui ressortait d'une gracieuse façon sur son teint pale. Heureusement pour elle, son beau visage fin avait été épargné par les coups, et sa tignasse rousse flamboyante flamboyante  été parfaitement coiffé. Elle scruta les alentours: personne. Alors, paisible, elle s'allongea sur le dos et flotta, dérivant légèrement sur le côté. Le soleil tapait fort sur sa peau diaphane, mais elle ne craignait pas le soleil, l'eau la protégeait. Ses sous vêtements de tissu lui collait à la peau et elle savait qu'ils mettraient longtemps à sécher. Si elle voulait rentrer vite chez elle, elle devrait les enlever, mais elle ne le fit pas. Étant très pudique, elle ne les enlevait jamais, sauf quand elle se savait seule. Là, elle n'en savait rien, elle se laissa donc flotter librement, sans rien faire, juste pour refaire le plein d'énergie.
Elle sentait qu'elle dérivait trop loin. Elle releva la tête, et vu que ses affaires étaient bien plus loin qu'elle ne le pensait. Elle sortit précipitamment de l'eau et courut vers ses vêtements. Il n'en manquait aucun. Elle s'assit, tranquille, et attendit pour rien, juste pour profiter du beau soleil qui brillait dans le ciel.
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Caym Cali
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27.11.15 13:31
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Une inconnue au bord du lac
Caym serra les dents et effectua un pas sur le côté.

Sa rage l’aida à effectuer ce déplacement, qu’il détestait tant. Mais il devait avouer que pouvoir apparaitre n’importe où quand il voulait était un sacré avantage. Et peut-être le seul qui lui permettait de rester à la tête des Mercenaires du Chaos.

Tryss Shalion ne lâchait toujours pas l’affaire et tentait encore et toujours de prendre le pouvoir mais Caym ne se laissait pas faire. Tryss était le seul à le critiquer ouvertement, tous les autres auraient finis empalés sur un pieu à l’entrée de la Citadelle. Pourquoi cet idiot avait le droit à un sort différent ? Car il avait parfois de bonnes idées et que lorsque Caym faisait l’effort de l’écouter, il pouvait en résulter de très bonnes choses. Comme par exemple l’attaque qu’ils avaient orchestré pour l’anniversaire de l’empereur. Tryss voulait s’incruster de forcer tandis que Caym souhaitait que les mercenaires se rappellent au doux souvenir des Alaviriens en douceurs. L’idée qui en avait découlée était une des meilleures depuis quelques années. Ils avaient frappé fort et personne n’avait pu les contrer. Ils avaient encore les otages et c’était la raison de sa colère.
Que faire d’eux ?
Ils avaient soutiré toutes les informations qu’ils avaient pu, en espérant apprendre quelque chose d’exceptionnel mais… non. Et aucune offre n’avait été faite afin de récupérer les otages. Comme si l’empire s’en désintéressait ou tentait de cacher l’attaque du Chaos au cœur même du palais impérial.

La question était donc : faut-il les tuer ?

Après un débat houleux avec son bras droit (Lyra Neel et non le bras droit en chair et en os de Caym) ainsi qu’avec Tryss, Caym leur avait dit d’aller brûler en enfer et que leur précipitation causerait leur perte, une fois de plus. Il ne faut pas agir sans penser aux conséquences.
Puis il avait effectué son pas sur le côté, vers Al-Chen.


Le Lac d’Al-Chen, pas sa capitale qui était bien trop peuplée. Le mercenaire avait besoin de calme, il devait réfléchir. Et quoi de mieux qu’une mer intérieur ?
Surtout qu’il n’était pas très loin d’ombreuse, retourner là-bas lui serait peut-être utile, de se commémorer la chute du Chaos. Il faut savoir apprendre de ses erreurs. La vie est faite de chutes et le plus important est de savoir se relever.

Le chaos allait se relever, différent mais plus fort.

Caym s’assit sur un gros rocher qui surplombait le lac. Il avait appris à nager car mourir noyé serait une mort bien trop facile, mais il avouait volontiers (à lui-même seulement) qu’il n’avait pas spécialement l’eau. Ce n’était pas son univers. Certains envoleurs étaient capable d’agir sur terre comme sous eau avec la même rapidité et efficacité, mais il n’était pas l’un d’eux. Il les observait souvent effectuer leur entrainement et les rejoignait parfois, car il avait beaucoup à apprendre d’eux, notamment leur agilité et leur discrétion. Mais contrairement à lui, ils se contentent de chasser les marchombres.
Les marchombres…

Caym s’interrompit ses pensées lorsqu’il vit du coin de l’œil une silhouette. Il tourna la tête et l’observa. C’était la silhouette d'une jeune femme à la chevelure rousse éclatante qui courrait vers ses affaires, laissées un peu plus loin sur le bord du lac. Le mercenaire s’interrogea un instant, comment avait-il fait pour ne pas la remarquer plus tôt ?
Il l’observa, de loin.
Quelque chose l’empêchait de détourner le regard, il ne savait pas exactement quoi. Bien décidé à savoir qui était cette femme, il quitta son repère. Rares étaient les personnes à venir par ici. Al-Chen n’était pas vraiment à côté et les villages les plus proches étaient vraiment loin, venir jusqu’ici sans cheval était en soit un petit exploit.

Caym réfléchit un instant à comment l’aborder. Qui serait-il ? Caym Cali lui convenait bien, le personnage avait été forgé lors de ses études à l’académie, il savait être « normal ». Du moins tromper les autres était devenu une habitude, les gens voient généralement ce qu’ils veulent voir. Et une demoiselle seule au bord d’un lac aurait besoin de se sentir en sécurité, si Caym la terrorisait, elle se refermerait et il n’obtiendrait jamais les réponses qu’il voulait.
Il s’approcha, sans se dissimuler. Il souhaitait prévenir la jeune femme de son arrivée, qu’elle ait le temps de le sonder et de se préparer. En l’observant elle ne verrait qu’un jeune homme, avec fière allure portant une chemise couleur crème et un pantalon de cuir brun. A sa ceinture pendaient deux poignards, qui n’étaient pas dissimulés. Il ne cherchait pas à se cacher, il voulait qu’elle sache tout de lui rien qu’en l’observant. Du moins, elle ne verrait que ce que Caym voudrait bien lui montrer. Il tenait par-dessus son épaule sa veste, elle aussi en cuir, tout en adoptant une posture décontractée. Descendre de son rocher et venir jusqu’ici lui avait permis de se mettre parfaitement dans la peau de son personnage. Il avait un pas léger mais adroit et le regard clair. Le ciel bleu donnait à ses yeux bleus aussi un éclat étonnant, qui contrastait fort avec ses cheveux bruns et sa barbe de deux jours.

-Bonjour!

Caym manifesta sa présence en prenant la parole d’une voie forte et assurée. Il était à une vingtaine de mètres de la jeune femme. Il ne voyait pas bien les traits de son visage, mais elle semblait jeune. Son sourire se figea lorsqu'il remarqua qu'elle n'était pas vêtue. Elle était en sous-vêtements. Humides.
La décence voulait qu'il se tourne, ce qu'il fait après avoir noté les bleus qui marquaient la peau d’albâtre de la demoiselle. Que lui était-il arrivé ?
Et lui qui ne souhaitait pas l'intimider... C'était mal parti. Afin de chasser la gêne qui s'était établie, Caym se racla la gorge et reprit, presque comme si de rien n'était.

- Excusez-moi, je... Je ne voulais pas vous tirer de votre méditation, ni même vous surprendre ainsi. Je pensais n’être qu’à une demi-journée à pied de la ville et pouvoir l’apercevoir, mais il semblerait que je me sois trompé, voir perdu. Et vu qu’il n’y a …personne dans les alentours, je me suis senti dans l’obligation de vous déranger. J’en suis navré. Vraiment. Mais mais sauriez-vous m’indiquer la direction d’Al-Chen ?

Caym se tut. Il resta dos à la demoiselle tout en tendant l'oreille, il ne faudrait pas qu'elle en profite pour lui planter un poignard dans le dos.
Il ne restait plus qu'à espérer qu'elle ne lui en tiendrait pas trop rigueur.


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27.11.15 18:03
Edelwein avait continué de ne rien faire, tranquillement. Soudain, un homme, s’approcha d'elle. Elle commença à rougir, mais se repris. Il était trop vieux pour essayer de la séduire, elle en était certaine. Il devait atteindre la trentaine, et était d'une quelconque beauté. Elle essaya de ne pas trop le regarder, sans vouloir non plus avoir l'air triste et distante. Elle afficha donc une expression neutre, et attendit qu'il annonce la raison de sa présence. Ce qu'il ne tarda pas a faire, le dos façe à elle pour la laisser s'habiller. Elle pria pour qu'il n'ai pas remarqué ses bleus, mais elle savait qu'elle jouait avec la chance.

Elle l'écouta d'une oreille distraite, et ne compris que la moitié de ce qu'il dit. Quand il eut fini de parler, il se mit a faire des grimaces, genre, je ne suis pas doué, désolé. Tout était merveilleusement dosé. Elle afficha alors un sourire songeur et lui donna une réponse en fonction de ce qu'elle avait entendu:

-Ah, je me trouve exactement dans le même cas que vous. Je me suis perdue et je suis arrivé là pour me reposer. Je suis désolée. Mais peut-être pourrions nous tenter de retrouver le chemin ensemble?

Evidemment, c'était un mensonge. Mais elle était méfiante. Rare était les personnes qui venait ici, l'homme pouvait aussi bien dire la vérité que mentir...

Alors elle se mit à le fixer. Pas de manière inquisitrice ou malpolie, mais plutôt discrète. Ce qui l’attira le plus fut ses yeux. Ils étaient d'un bleu étonnant, presque comme les siens, et jamais elle n'avait vu cela. Normal qu'elle soit surprise. Mais elle ne resta pas bloqué sur ses yeux. Elle regarda aussi sa morphologie. Il était musclé presque autant que son maître. Et ça n'était pas normal. Il devait surement être un chevalier, mais sûrement pas un simple habitant perdu dans ces contrés.Mais elle sentit qu'elle devenait trop curieuse et détacha son regard du jeune homme.

Elle reprit la parole, mais essaya de parler de façon plus humble, et d'une voix plus douce, pour donner l'air d'être une pauvre fille naïve.

-Dans les cas comme ceux là, tout se qu'il y a faire est de marcher tout droit. Comme on dit, tous les chemins vont à Al Jet! Pourquoi pas jusqu'à la capitale d'ici, alors?

Elle ne s'était jamais sentie aussi niaise. Cela tombait bien, c'était ce qu'elle voulait! Mais devant le manque de réaction de l'autre, elle se sentit intimidée. Pourtant, joyeusement, elle rajouta:

-Et si nous commençions par nous présenter? Je me nomme Amy!

Jamais elle ne dirai son vrai nom à un inconnu. Et, sans aucune raison valable, elle s'attendait à ce que l'homme en fasse de même.
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Caym Cali
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28.11.15 21:51
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Un drôle d'oiseau...
Le mercenaire entendit un bruit de vêtement qu'on enfilait et lorsqu'l sentit un regard lui picoter la nuque il se retourna, prudemment. La jeune femme était dorénavant vêtue et laissait ses yeux bleus presque électriques errer sur le corps du mercenaire. Celui-ci lui laissa le temps d’effectuer son inspection, bien qu’elle tarda à réagir. N’avait-elle jamais vu d’homme au paravent ?

-Dans les cas comme ceux-là, tout ce qu'il y a faire est de marcher tout droit. Comme on dit, tous les chemins vont à Al Jet! Pourquoi pas jusqu'à la capitale d'ici, alors?

Caym resta immobile.
Etait-elle vraiment aussi idiote ? Son visage fin et sa peau claire semblaient pourtant témoigner d’une certaine éducation, tout comme ses vêtements qui semblaient de bonne facture, un cuir noir qui épousait ses formes naissantes.

-Et si nous commencions par nous présenter? Je me nomme Amy!


Elle avait dit ça d’un air joyeux et Caym eut envie de prendre ses jambes à son cou. Il détestait les mondanités, les bourgeoises et les femmes qui se croyaient meilleures que les autes juste parce qu'elles avaient un nom à particule et les mains douces. Mais il se retint et fit bonne figure. Il lui sourit et lui répondit.

-C’est étonnant, vous n’avez pas une tête à vous appeler Amy… Mais nous ne choisissons pas notre nom n’est-ce pas ?


Il l’observait les yeux souriants mais guettant sa réaction. Cependant il n'insista pas et continua, pour ne pas paraitre grossier.

-Moi mes amis me disent Caym et si nous cheminons ensemble peut-être pourriez-vous utiliser vous aussi ce surnom ?


Il s’inclina et lui désigna un début de chemin, du moins ce qu’il avait dû être, dans une lointaine vie passée. Aujourd’hui il n’était plus que quelques herbes poussant en broussailles plus basses que leurs consœurs.
Caym lui avait confié son véritable nom, sans le dire. Pourquoi cacher partiellement son identité ? Car son instinct lui disait que cette fille n’était pas une simple idiote égarée, bien que tout le laisse à penser. Lorsqu’il l’avait vu au loin, quelque chose avait piqué sa curiosité. Il irait jusqu’au bout, au cas où… Mais il se prenait à espérer qu’elle était venue avec son mari et qu’il serait plus intéressant, car s’il devait aller jusqu’à Al-Jeit avec cette cruche et qu’elle ne feintait pas, il la tuerait très certainement au bout d’une petite heure.
Et tuer une rousse encore vierge serait de mauvaise augure. C’est comme briser un miroir, ça porte malheur. Caym n’était pas superstitieux mais la journée avait suffisamment mal commencée, il n’avait pas besoin de gaspiller ses maigres chances par accès d’exaspération.

-Par contre espérons que ce chemin ne mène pas à Al-Jeit comme le dit le proverbe mais à Al-Chen, parce que c’est là où je veux aller. Et je risque de vraiment arriver en retard pour le dîner…


Il lui sourit et prit le petit chemin, du moins un côté, de façon à laisser une grande partie à la demoiselle.

-Je ne voudrais pas paraitre indiscret mais... Comment êtes-vous arrivée là ? C’est assez reculé comme petit coin de baignade.


Caym regardait les environs. Il attendait la réaction de la jeune femme, cherchant à la démasquer. Que faisait-elle ici ? Etait-elle vraiment seule ?
Il ne serait pas tellement étonné si elle le menait directement dans une embuscade. Qui se méfierait d’une jeune femme à l’apparence fragile ? Peu importait, il devait juste rester sur ses gardes et savoir si elle était aussi bête qu’elle le laissait paraitre.  


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06.12.15 14:09
La dernière question du jeune homme, qu'elle devait désormais appeler Caym, laissa Edelwein bloquée sur place.
Cette question, aussi simple qu'elle pouvait paraître, était sans réponse. Réponse vraie. Elle pouvait évidemment mentir mais elle n'aimait pas tellement... Mais, par moment, le mensonge était nécessaire. Elle mit alors son imagination en marche, et chercha. Mais, en réalité, elle ne chercha pas tellement.
Edelwein, jeune fille naïve qu'elle pouvait être par moment, elle lui sortit la première excuse qui lui passa par la tête. Qu'elle ne s'était pas casser pour trouver une réponse valable.

- En réalité, je me suis enfuie...

Elle s’arrêta net. Parce qu'elle se sentait idiote, mais aussi parce qu'elle ne pouvait rien rajouter, rien du temps qu'elle n'aurait pas l'histoire de son personnage dont elle avait déjà le nom, Amy.
Elle avait dans son esprit des esquisses de ce qui pourrait lui arriver, mais ce n'était pas assez claire pour pouvoir les sortir comme ça. Surtout que l'homme avait l'air de bien se contenter de cette réponse.

Soudain, elle se rendit compte d'une chose. Dans le lac, toutes ses douleurs avaient disparu, mais maintenant, alors qu'elle marchait sur la terre ferme, elles revenaient, amplifiées par les branches parsemées d'épines. Elle sentit sur sa cuisse un liquide qui coulait. Du sang.

Elle était apprentie Marchombre! Une simple entaille comme celle là ne pouvait lui faire du mal!
Pourtant, elle tomba les genoux en avant dans une position de condamné.

Heureusement qu'elle avait pris soin d'afficher un air penné juste avant de tomber, inconsciente.  
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Caym Cali
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10.12.15 16:38
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Un drôle d'oiseau...

La demoiselle accepta l’offre et se mit à marcher aux côté du mercenaire.
Elle reprit la parole mais cette fois-ci sa voie était moins exaspérante :

- En réalité, je me suis enfuie...

La reste de la phrase reste en suspense. De qui ? Pourquoi ?
Elle semblait perdue dans ses pensées, comme si elle livrait un combat interne. Avait-elle peur de se confier à un inconnu ? Ou cherchait-elle à lui inventer une histoire pour justement se protéger dudit inconnu ?
Caym n’en savait rien mais tourna la tête afin de l’observer. Qui était-elle réellement ?
Le visage de la jeune fille était joliment dessiné. Il portait encore les traces de l’enfance, bien qu’elle porte quelques marques de son passage à la vie adulte. Ses traits crispés contrastaient avec sa douce assurance. Soudain elle s’écroula.

Caym prit quelques secondes pour réagir. Etait-ce un piège ? Et si elle feintait sa chute de façon à ce qu’il baisse sa garde ? Peu importait, Caym avait remarqué quelques traces de sang frais sur le bas de sa tunique. Elle semblait blessée.

La jeune fille était déjà agenouillée lorsque Caym s’approcha d’elle avec l’intention de l’aider. Elle ferma les yeux, comme pour se concentrer, et laissa le reste de son corps chuter. Cette fois-ci le mercenaire était prêt et la rattrapa.
Elle venait de perdre connaissance.


Caym vérifia son pouls qui battait lentement puis souleva les paupières de la demoiselle. Les yeux révulsés de cette dernière prouvaient quelle ne feintait pas.
Caym était certes un mercenaire du chaos, il ne la laisserait pas mourir. Car il sentait au fond de lui, que sa vie valait la peine d’être vécue. Peut-être rejoindrait-elle ses rangs ou alors il lui cacherait la vérité et il pourrait l’utiliser comme indicatrice afin d’espionner l’empire.

Portant la demoiselle, Caym retourna rapidement sur leurs pas, jusqu’aux rives du lacs afin d’être tranquille. Il trouva un coin de sol rocailleux et y déposa son fardeau. Ca serait moin confortable que du sable, mais s’il avait vu juste, il valait mieux éviter de mettre du sables dans des plaies encore saignantes, elles pourraient s’infecter.
Le jeune homme avait été formé sur le tas, il connaissait les bases des premiers soins, il s’était souvent entrainé sur lui-même. Les mauvaises rencontres ont été nombreuses. Du moins avant qu’il ne découvre son Don. Il retira les vêtements de sa patiente et siffla devant son corps meurtrit. Il était maintenant certain que cette fille n’était pas banale. Ses vêtements étaient particuliers, ils auraient pu être ceux d’un mercenaire. Ou d’une marchombre. Tout comme ces marques de coups et ces blessures. Elles étaient fraiches et dataient du jour même. Personne n’aurait cherché à dissimuler ces blessures si elles étaient l’œuvre d’une dispute conjugale ou d’un proche. Les entailles étaient multiples et relativement peu profondes, leur finesse prouvait l’utilisation d’une lame de professionnel. Une arme faite pour tuer.
Caym remarqua sur la cuisse une entaille plus profonde, comme si cette fois-ci, l’attaquant avait cherché à montrer sa supériorité. Sans faire souffrir ni causer trop de dommage, du moins si les soins nécessaires étaient procurés dans les temps.

Le mercenaire commença par désinfecter les plaies avec l’eau du lac. Heureusement ils étaient dans une région assez éloignée des villes et l’eau était pure. Il banda ensuite les plaies avec des morceaux des vêtements de la jeune fille. Il l’aidait certes, mais ce n’était pas une raison pour qu’il abime ses beaux vêtements. Surtout qu’il devrait par la suite expliquer pourquoi ils étaient partiellement déchirés, ça ferait jaser et bien qu’il soit le chef, les gens se posaient des questions auxquels il ne voudrait pas répondre.
Il découpa donc proprement des bandes de tissu et pansa les plaies. Il vérifia le pouls qui continuait de battre. Il décida ensuite d’aller chasser afin d’avoir de quoi manger. Elle aurait besoin de reprendre des forces, son ventre à lui criait déjà famine. Il s’éloigna rapidement et aussi discret qu’une ombre en direction des plaines où il savait que le gibier serait à profusion. Lorsqu’il arriva, il redoubla de discrétion et saisit l’un de ses poignards. Il guettait un lapin suffisamment gros pour les repaitre tous les deux. L’heureux élu finit enfin par pointer le bout de ses moustaches et Caym lança son arme. Il le tua proprement, du premier coup. Il revint ensuite avec son gibier vers le bord du lac, tout en ramassant du bois pour le feu, ça lui éviterait d’avoir à revenir. Lorsqu’il arriva il observa la jeune fille qui n’avait pas bougé, son état semblait stable.
Il s’assit et commença à préparer le lapin tandis que le feu commençait doucement à crépiter.

Ce fut lorsque le lapin était sur le point d’être cuit que la jeune fille remua. Caym lui laissa le temps de reprendre ses esprits et attendit.

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04.01.16 18:16
Edelwein était plongé dans une sorte de transe, due au manque de force. Elle n’était pas totalement inconsciente, et ressentait tout ce qui se passait autour d’elle. Caym l’avait pris dans ses bras et l’a déplaçait. Elle fut posée sur un sol dur et caillouteux, et elle déduisit que ce n’était pas du sable. Elle sentit aussi une lanière de tissue compresser sa plaie, ce qui dut arrêter l’hémorragie, car elle sentit que le sang ne coulait plus.

Une délicieuse odeur de viande lui rentra par les narines. Une odeur qui lui rappelait son enfance, en particulier le jour de la mort de sa mère et de la trahison de son père. Tout était encore flou, elle sentait au plus profond d’elle-même qu’elle n’assumerait pas la vérité. Son père était lâche, et l’avait vendue. Rien ne pouvait le pardonner.

Soudain, des images s’incrustèrent dans son esprit, qui était occupé à se délecter de la bonne odeur de viande. Elle revoyait tout du jour où sa vie avait commencé à essuyer échec sur échec. Ils étaient en train de manger. Toute la famille. Et quelqu’un avait toqué. Les bandits. Mais personne ne le savait. Ses deux parents étaient allés ouvrir. Et Edelwein, qui était assez fourbe à cette époque en avait profité pour plonger sa main dans la sauce grasse qui accompagnait le lapin qui était servi ce funeste soir-là.
Un cri.

Dans la tête de la rousse, un combat avait débuté. Elle avait envie de s’arrêter, de se réveiller, mais elle n’arrivait pas. Elle ressentit que son corps s’agitait, car le sol inégal changeait de formes. Alors, rassemblant toutes les forces que sa frêle carcasse contenait, elle ouvrit les yeux.

La lumière l’aveugla momentanément, et les larmes qui avaient commencées à couler le long de ses joues pâles n’arrangeaient pas sa vision. Mais, quelque seconde après, elle revint à la réalité et aperçut le jeune homme près d’une magnifique pièce de viande dont l’odeur, à ses narines, paraissaient fort alléchante. Séchant d’un geste ses larmes, elle se leva. Elle eut d'abord du mal à se tenir de bout, vacillant a chaque coup de vent un tantinet trop fort.   Pourtant, elle se reprit et s’approcha de lui. Elle lui offrit son plus attendrissant sourire en lui posant une main sur son épaule massif. Elle s'assit à ses côtés, et entama une discussion, à simple but de faire passer le temps et de briser le silence:

-Je vous remercie, Caym. Désolé de ne pas vous en dire plus sur mon histoire, mais vous êtes encore un inconnu, pour moi.
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09.01.16 14:26
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Lapin de vérité
La jeune femme se leva, et rejoint le mercenaire, d’un pas vacillant. Elle réussit à le rejoindre et s’appuya sur son épaule afin de pouvoir s’assoir. Elle n’était pas bien grosse et le sang qu’elle avait perdu l’avait énormément affaiblie.
Caym, en aimable sauveur, lui tendit une partie de son repas. Une cuisse bien grillée. Il n’y avait pas d’assiettes ni de couverts, ils allaient devoir manger avec les doigts. Mais peu lui importait. Il avait le regard fixé sur la peau blanche de l’inconnue.

-Je vous remercie, Caym. Désolé de ne pas vous en dire plus sur mon histoire, mais vous êtes encore un inconnu, pour moi.

Amy venait de parler, d’une petite voix.
Amy... Il était presque certain qu’il ne s’agissait pas de son vrai prénom. Peut-être était-il temps de jouer cartes sur tables. Il était curieux, et avait besoin de savoir si jouer à la brebis lui apporterais un minimum de réponses, ou s’il courait droit dans le mur, peu importaient ses efforts.

-Un inconnu qui t’as sauvé la vie.


Caym avait détourné le regard de la jeune fille et attrapa l’autre cuisse. A regarder le lapin cuir comme ça, il en avait l’eau à la bouche. Il l’aurait certainement dévoré si l’inconnue ne s’était pas réveillée.

-Je vais peut-être te paraitre brusque, mais j’ai besoin de réponses.


Caym mordit dans son repas, et ferma les yeux un instant pour savourer. Il était incapable de cuisiner, mais pour faire rôtir du gibier, il était le meilleur. A croire qu’il était fait pour la vie de sauvage…
Il rouvrit les yeux et avala sa bouchée, il tourna la tête et observa Amy.

-Es-tu une marchombre ?


En prononçant ce mot, le mercenaire n’avait pu éviter de grimacer. Rien qu’à le dire, ça lui donnait des sueurs froides. Et des envies de meurtres.
Ô comme il les haïssait…
Il avait aperçu plus tôt, tout l’attirail qui accompagnait la jeune fille. Allait-elle enfin lui répondre ? Il espérait qu’elle prendrait le risque, mentir ne ferait que la rendre plus ridicule et misérable.
Caym resta immobile et silencieux, se retint de recommencer à manger afin de ne pas briser ce moment. Il voulait savoir. Allait-elle enfin être honnête avec lui ?

Le jeu était sur le point de commencer...

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13.03.16 17:16
L'homme venait de jouer. Et il avait un sacré bon jeu.

Edelwein le regarda, ne faisant plus attention à ne pas se montrer trop curieuse. Ce n'était pas un Marchombre. Un Marchombre aurai été bien plus fin que lui. Les autres alaviriens ne connaissaient pas les Marchombre autrement que de nom, la seule solution était donc que Caym était un... Mercenaire du chaos.

En réalité, elle pensait cela car elle avait peur. Peur de lui, et elle avait aussi peur des Mercenaires de chaos. Dans son esprit, Caym était alors un Mercenaire. Aussi simple que ça.

Et même un mercenaire fort, car il ne semblait avoir peur, bien qu'Edelwein n'ait pas un physique particulièrement effrayant. Il était tout simplement en train de manger la viande qu'il faisait cuire lorsqu'elle s'était réveillée. Il y avait même un bout pour Edelwein. Mais elle n'allait pas le manger. Partager un repas avec un potentiel ennemi était plus que suicidaire.

Elle s'efforça de ne pas regarder la nourriture, car son ventre vide criait famine depuis longtemps, et la simple vue de cette viande réveillait en son estomac de bruits bien disgracieux.

Elle se mordit la langue, face au dilemme qui s'offrait à elle. Dire un mensonge? Il le saurait .Dire la vérité? Hors de question. S'il était un Mercenaire du Chaos, il allait la tuer, non sans avoir auparavant tenté de la rallier au Chaos. Que du bonheur en perspective .Alors elle opta pour une troisième solution: ne rien dire.

Elle n'ouvrit donc pas la bouche, mais pour deux raisons.D'une part parce qu'elle ne pouvait répondre, et de d'une autre car, en se mordant la langue, elle s'était coupée, et que maintenant du sang s'écoulait dans sa bouche. Pour la deuxième fois en moins d'une heure, elle perdait du sang suite à une blessure superflue. Cela commençait doucement à l'agacer. Mais elle se contenta de ronchonner sans rien dire, en gardant la bouche fermée.

Sauf que garder la bouche fermée, alors qu'elle contient un liquide, peut devenir vite difficile, voire irréalisable. Sans qu'elle s'en rende compte, sa bouche s'était remplie de sang, et voilà qu'elle venait de le recracher. Normalement, aucun problème. Mais Edelwein était debout, la bouche au dessus de la tête de Caym, et... Elle avait dut tout recracher. Sur les cheveux de l'autre.
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Caym Cali
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24.03.16 20:49
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Marchombre, infâme pourriture
Caym continua à manger sa cuisse de lapin, laissant le temps à l’inconnue de se ressaisir. Il était certain qu’il avait dû la prendre au dépourvu, mais il voulait la brusquer un peu, voir ce qui allait en ressortir.
Mais le silence ne se fit que plus pesant. Elle était debout, à côté de lui. Elle ne bougeait plus. Elle n’avait toujours pas répondu à sa question.

Caym n’était pas un homme des plus patients, il avait beau jouer le rôle d’un type lambda, perdu au milieu de nulle part, mais là, il n’allait pas le supporter. Il sentait l’agacement le gagner.
C’est à ce moment qu’Amy toussa et lui cracha du sang dessus. Il reçut le liquide chaud et poisseux directement sur la tête. C’en fut trop. Il explosa.
Enfin, il explosa raisonnablement.

Il se leva d’un bond et repoussa la gamine qui était bien fragile, il doutait qu’elle soit plus qu’une apprentie. Elle aurait su se jouer de la situation ou au moins accepter les faits. Non, celle-ci suintait la peur par tous les pores. Bien, puisque c’est tout ce qu’elle désirait…
Ses yeux étaient plissés et son front barré d’une imposante ride due au froncement de ses sourcils. Sa voix était dorénavant celle d’un homme énervé et haineux.

-Non seulement t’es une maudite marchombre qui vole les pauvres gens dans le besoin et qui tue sans sourciller et sans motif, mais en plus t’es une lâche. Une peureuse et une menteuse ! Et si tu te questionnes à propos du pourquoi personne sur ce  continent n’aime les Marchombres, pourquoi ils tentent de garder le secret sur leur présence? Je vais t’apporter une réponse flagrante : ce sont les pires créatures qui puissent exister sur cette terre et les seules personnes à les apprécier, ce sont eux-mêmes ! Suffisante et mauvaise, tu en es le parfait exemple !


Il avait craché ces mots avec hargne. Il y croyait du fond du cœur, c’était sa véritable opinion. Il garda les yeux plantés dans ceux de la fille, il inspira profondément, tentant de juguler sa colère, rien de bon n’en sortirait. Il avait perdu suffisamment de temps en essayant de la sauver, il ne devait pas tout gâcher sur un coup de tête.
Sentant le liquide chaud continuer à couler dans ses cheveux, les emmêlant et commençant à coller, il essuya d’un revers de la main son front, quittant les gouttes de sang qui y traçait leur chemin.
Il tourna ensuite les talons d’un pas vif et se dirigea vers le lac. Il respirait bruyamment et marchait en tapant des pieds. Actuellement il n’était qu’un alavirien enragé. Il n’avait plus aucune trace du mercenaire.
Caym avait vécu pendant de longues années à l’académie d’Al-Jeit, il avait eu son lot d’émotions et il avait réussi à devenir l’un des leurs. Un alavirien modeste, un dessinateur. Il contrôlait dorénavant son corps et surtout sa manière de vivre et d’agir. De paraître. Et pour le moment, il était furieux comme le serait n’importe qui en découvrant qu’il a sauvé la vie à la personne qu’il déteste le plus au monde.

L’eau du lac le calma. Le froid givra sa colère. La faisant retomber, mais ne le rendant pas plus aimable. Son côté mercenaire du chaos reprit peu à peu le contrôle. Discrètement. Il devait se tranquiliser pour pouvoir réfléchir posément. Se laisser emporter par ses émotions était digne d’un alavirien, certes, mais il devait essayer de prévoir ce qu’il se passerait plus tard.
Se lavant les cheveux tant bien que mal, le mercenaire se retrouva rapidement trempé. Il avait l’impression d’avoir tout ôté, mais il savait que ce ne serait le cas qu’après s’être entièrement baigné. Ce qu’il ne ferait pas en la présence de cette maudite gamine.

Soupirant, grelotant presque il observa le soleil qui disparaissait derrière les nuages qui dissimulaient l’horizon. La nuit tombait.

Caym se releva et retourna en direction du campement. Il était de nouveau Caym-le-dessinateur, un air mauvais mais pas trop sur le visage, ses lèvres étaient plissées dans un rictus de désapprobation.


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01.04.16 10:58

Edelwein avait peur. Très peur. Mais pas de l'homme qui c'était levé, non, lui était bien insignifiant, comparé à la terreur qu'elle ressentait. En réalité, elle ne se rendait pas compte qu'il lui criait dessus. Elle ne se rendait compte de plus rien. Elle avait oublié tout, jusqu'à l'endroit où elle se trouvait. Tout ça parce qu'il était revenue de nouveau. Ce sentiment étrange, qui la rendait folle…

Elle était tombé. La marchombre le savait parce que, malgré tout, elle sentait le mélange d'herbe fraîche et de sable boueux sous son dos. Elle ne se défendait pas contre Caym, sa semi-inconscience l'en empêchant, et dans tous les cas, ça n'aurait servit à rien. Il était déjà parti.

La jeune fille se releva tant bien que mal, ne ressentant plus rien au niveau des jambes. Elle était tombée dans une position étrange, ses jambes tordues, et avait dû se faire une élongation ou quelque chose dans le goût. Très bien, pensa-t-elle, on va attendre qu'il revienne, et je verrais bien comment il réagira, en nous voyant. Cette pensée représentait la preuve incontestable qu'elle avait cessé de luter. Le « nous » représentait la double personnalité de la jeune fille.

Elle s'assit près du feu, et passa ses doigts au dessus des flammes, bien que leurs longueurs ne dépassent pas les  dix centimètres. Comme il fallait s'y attendre, une vive chaleur se fit sentir, et elle retira sa main précipitamment, évitant tous dommage plus  important.  Ses réflexes étaient intactes. Ravie, elle attrapa un morceau de viande qui traînait, et le dévora en un instant. Apparemment, sa faim aussi était intacte. Elle frotta vigoureusement ses jambes, pour faire passer la douleur.

Edelwein était prête à attendre le mercenaire. Autour d'elle, dans les bois, plus un bruit ne se faisait entendre. Les animaux avaient dû percevoir que quelque chose avait changé. Elle espérait juste que Caym ne le verrait pas aussi. Mais la lueur inquiétante qui brillait dans son regard était difficilement camouflante, et Edelwein n'était pas trop optimiste. Elle se tourna dos au lac, direction qu'il était censé avoir pris. Mais posa quand même ses dagues de pars et d'autre du brasier. Elle se rendit aussi compte que sa voix avait changé, lorsqu'elle prononça pour elle même:

Alors, comme ça nous volons les pauvres gens dans le besoin...

Ses paroles avaient une intonation étrange. Bien que restée la même, sa voix semblait maléfique, et un observateur non concerné l'aurait trouver potentiellement sexy.

Elle vit alors le mercenaire qui revenait au campement. D'un geste souple et assuré, elle se leva et se dirigea vers lui. Ses cheveux roux étaient retombés sur son visage, cachant son expression meurtrière, et lui donnant l'aire d'être devenue un volcan de type effusif. Ses dagues au fil tranchant semblaient assoiffées de sang, tout comme le visage de leur maîtresse caché sous une abondante chevelure. D'un mouvement de tête, elle la rejeta en arrière, et toisa du regard le jeune homme.

Hrp:

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Caym Cali
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Caym Cali
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04.04.16 22:46
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Prends garde
Caym frissonna. Ce n’était pas dû au froid, la nuit était claire mais plutôt chaude pour la saison. Non, c’était autre chose, il ignorait quoi, mais son instinct lui criait quelque chose. Danger.
Jetant un coup d’œil aux environs, il ne vit pas la moindre présence humaine, ni même d’un animal qui puisse être agressif. Il semblait que cette apprentie s’était perdue loin de son maître. Dissimulant son état alerte sous sa façade de Caym-le-dessinateur, il s’avança vers le feu qui brulait tranquillement.
La silhouette de la jeune femme se releva à son arrivée. Elle était à contre-jour et ne lui permettait pas de lire l’expression de son visage, mais sa position était claire. C’était elle le danger. Elle avait une dague dans chaque main. Bien, la voilà qui réagissait…

Amusé bien qu'il n'en laisse rien paraitre, Caym continua à s’approcher jusqu’à pouvoir voir son visage, tout en prenant soin de rester à distance. Ils allaient se battre, mais avant il souhaitait comprendre ce soudain revirement de situation, il était persuadé de ne pas s’être trahi alors que s’était-il passé ? Peut-être n’a-t-elle pas apprécié qu’il déchire sa tenue ?

-Il semblerait que tu ais retrouvé de tes forces. Donc tu vas me tuer pour t’avoir sauvé la vie et pour te haïr. Haha ! Tu es encore pire que ce que j’imaginais.


Il retint l’insulte qui faillit franchir ses lèvres, ça n’ajouterait rien de bon.
Dorénavant il voyait les yeux de la demoiselle. Ils étaient froids et coupants. Ils dégageaient une étonnante lueur de haine, que cette gamine n’avait pas quelques heures auparavant. Elle était du genre timide et complètement paumée, alors… Etait-ce un masque ? Il en doutait, cette fille-là dégageait vraiment quelque chose de ténébreux et de difficilement dissimulable.
L’idée de se trouver face au double maléfique de l’apprentie marchombre le stimula un petit peu. Peut-être resterait-il quelques secondes de plus dans ce trou. Il sentait qu’il tenait peut-être quelque chose.

Continuant à jouer la carte du pauvre type perdu, il saisit une branche qui se trouvait par là et s’en servit comme d’un sabre. La branche n’était pas particulièrement droite, ni épaisse, mais ça suffirait à faire tenir sa couverture, suffisamment pour connaitre les intentions d’Amy.
Il semblait paraitre sans défense mais ce n’était pas le cas. Il s’agissait après tout d’un mercenaire expérimenté et cette fille était peut-être dangereuse, mais certainement pas autant que les personnes que côtoyait Caym. Il se savait capable de la battre en combat singulier, mais il désirait vraiment tenir son rôle jusqu’au bout. Retourner cette fille contre son propre camp serait une bien plus belle victoire que sa mort, et pour ce faire, quoi de mieux que de s’attaquer à un type qui vient de vous sauver la vie et désarmé ?

Effaçant toute trace de jubilation de son visage, le mercenaire fronça les sourcils, en signe de compréhension et de concentration, comme l’aurait très certainement fait n’importe quel alavirien dans sa situation.
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13.04.16 19:19
Dans l'esprit d'Edelwein, tout était chaotique. Des centaine d'idées à la seconde lui apparaissaient, et celle qui revenait le plus souvent était fort simple. Attaquer cette homme, le tuer, le faire souffrir, lui déchirer ses membres... Au moins, on pouvait facilement être sûr qu'elle était devenue complètement folle. Le plus étrange était que, contrairement à sa première crise, elle n'essayait pas de se dégager de cette emprise maléfique. Peut-être pensait-elle que c'était le seul moyen de se sortir de cette situation, qui avait tout pour être désespérée.

Le regard de Caym n'afficha rien pendant un instant, puis prit une lueur... Suspecte. Pas suspecte dans le sens qu'il allait effectuer quelque chose de suspect, mais plutôt qu'il n'avait pas peur. Pourtant, on pouvait sans aucun doute affirmer, et le penser, que la marchombre faisait peur. Ses paupières étaient devenues lourdes, donnant à son visage une agréable moue séductrice, et ses lèvres effectuaient un sourire, bien que faible. Pourtant, quelque chose dans son visage avait changé. Certains pourraient dire que son teint, déjà clair, était devenue balafre. D'autres que ses cheveux roux étaient devenus rouge sang, ou encore que ses yeux étaient devenus blancs, ne laissant que la pupille. Tout cela à la fois. En tout cas, il était incontestable à l'instant présent était qu'elle dégageait une puissante aura maléfique. Les fleurs à ses côtés semblaient s'être fanées sur son passage.

Soudain, elle passa à l'action. Elle n'eut aucun signe prémonitoire, et ne se mit pas à crier "attention, je t'attaque", comme elle l'avait vu nombreuses fois lors de combats de rue. Elle attaqua juste. Son corps s'était enroulé comme un serpent, et elle avait bondit, pour atterrir dos à l'homme. En fouettant l'air avec ses cheveux, elle se retourna et plaqua ses deux lames contre la nuque du jeune homme.

Habituellement, jouer au chat et à la sourie ne l'intéressait pas. Dans ses combats, elle était plus du genre directe. Pourtant, elle décida que l'heure de Caym n'était pas venue. Dans quelque minute, mais pas maintenant. D'un geste négligeant du poignet, elle lui entailla l'épaule, suffisamment pour voir le sang couler. Qu'il sache qui dominait la situation, pour le moment.
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15.04.16 22:17
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Lorsque le chat devient la souris
La jeune femme passa immédiatement à l’action, surprenant le mercenaire. Il ne la pensait pas aussi rapide. Un point pour elle, il ne la sous-estimerait plus.
Elle avait bondi jusqu’à se glisser dans son dos tandis qu’il se plongeait immédiatement dans les spires, prêt à intervenir, lorsqu’il sentit la lame de la jeune femme mordre sa chair. Il tressaillit mais retint son dessin, elle ne souhaitait pas le tuer.
Loin de là.

Son souffle s’était accéléré. Elle n’était pas marchombre.
Le gout du sang l’excitait, il le sentait. Elle prenait un plaisir à jouer avec la mort et la souffrance. Ouvrant les yeux, Caym décida de lui donner ce qu’elle voulait. Enfin, peut-être même dépasserait-il ses espérances.
Un sourire étira ses lèvres et il se laissa glisser dans cette douce folie meurtrière. Ils allaient jouer. Elle titillait un prédateur, il devait lui montrer qu’elle ne s’en sortirait pas indemne.

Abandonnant son personnage d’alavirien perdu, il laissa son instinct et son terrible entrainement reprendre le dessus.

Il se tourna en reculant et bouscula Amy. D’un coup d’épaule il la repoussa tandis que sa jambe fouettait l’air, bousculant les appuis de la demoiselle. Un joli coup de latte, derrière les genoux.
Le mercenaire n’attaqua pas pour autant, comme elle, il voulait s’amuser. Il plongea ses yeux gris dans ceux brillants de son adversaire. Ils dégageaient une forte puissance. Un instinct animal. Ils étaient enivrants, presque ensorcelants... D’un clignement d’œil, le mercenaire reprit le contrôle de ses pensées et mit la main à sa ceinture, bien décidé à attraper son poignard. Ses doigts ne rencontrèrent que du vide et il se fustigea mentalement. Pourquoi était-il parti désarmé ? Dessiner un poignard ne lui couterait que très peu d’énergie et de concentration, mais il ne voulait pas tout de suite dévoiler son talent de dessinateur. Non, il devait acculer cette furie au mur, lui faire sentir qu’il la dominait, et ensuite, il enfoncerait le clou, il la dominerait de toute sa puissance.

En position de combat, il se mit en garde, jambes fléchies et en continuel mouvement. Ses mains caressaient l’air, prêtes à frapper, du plat ou du tranchant, d’un coup de poings, du coude, de saisir… Il était vif mais moins que son adversaire. Par contre il était fort et entrainé. Pas elle. Elle respirait la sauvagerie mais ce n’était que son instinct, elle ne maîtrisait pas la situation, contrairement à ce qu’elle devait penser vu son regard lourd et son sourire carnassier.
Caym attaqua, des pas précipités, une feinte, une parade, une contre-attaque, un bond, une esquive, un coup porté, une parade, un coup de genou, une autre feinte, encore et encore...

Leurs mouvements s’enchainaient avec violence sans que l’un n’ait réellement le dessus sur l’autre.
Caym analysait sa proie. Elle se battait bien et comme il s’y attendait, elle était très vive, mais elle tombait souvent dans ses feintes, bien qu’elle commence à ne plus se laisser autant avoir. Il réussit toutes fois à déstabiliser en lui portant deux coups puissants qui la firent chanceler : un aux côtes, l’autre à la cuisse.
Il reçut également quelques coups, mais le poignard ne faisait que l’effleurer, traçant des lignes de sang sur sa peau. À la joue, épaule une fois encore, au ventre. Aucune de ces attaques n’était mortelle, ni même en sa défaveur. La couleur le titillait, le rendait plus alerte. Son cœur palpitait désormais au rythme du combat.

S’éloignant un très léger instant, Caym revint au combat, cette fois-ci il usa de sa force. Lorsque son attaque était parée, il frappait fort. Et vite. Il accéléra le rythme. Ses mains n’arrêtaient pas de distribuer de forts coups, et lorsque ses jambes ne le portaient pas elles distribuaient des coups.
Soudain, il vit la fente qu’il attendait. D’un mouvement fluide il pivota, glissa un pied derrière son adversaire. Sa main attrapa la longue chevelure d’Amy et d’un mouvement du poignet l’envoya au sol, s’aidant su mouvement de la jeune femme et de son corps. Mais à voir les traits crispés de son visage (et son cri ?) ça devait être douloureux. Le sourire de Caym s’élargit tandis qu’il maintenait sa proie au sol. D’une poigne ferme et avec une technique imparable, il appuya sur la gorge d’Amy tout en la sondant du regard. Lorsqu’il relâcha la pression, ce fut pour matérialiser une lame aiguisée sur la jugulaire de la jeune femme. Sa vie était là. Et il n’avait plus envie de jouer.
Mais il n’allait pas la tuer pour autant. Sa vie lui appartenait.
D’un trait, il taillada la pommette de sa victime horizontalement. La lame s’enfonça caressant l’os.

-Ta vie m’appartient. Tu peux me suivre et je ferais de toi un véritable chasseur. Si tu préfères retourner à misérable ta vie d’antan, fait-donc. Mais soit certaine qu’on se reverra, et tu me devras une faveur.


La voix du mercenaire était grave et puissante. Elle suintait l’autorité et la force. Tout comme son regard qui s’était fait dur. Il était l’incarnation du chasseur. Du danger et de la mort.
Il fit disparaitre son arme et se releva rapidement, laissant son regard s’attarder sur cette fille. Qu’allait-elle décider ?

Cependant, il n’était pas stupide. S’il la laissait repartir, c’était avec la certitude qu’un jour, elle lui serait utile. Elle n’était qu’un pion, une mouche dans une immense toile. Et tôt ou tard, il saurait tourner leur rencontre à son avantage.
Prêt à effectuer son pas sur le côté, il la fixa.
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18.04.16 10:23
Le combat venait de réellement commencer. Au fond d'elle, Edelwein savait qu'elle ne pouvait pas gagner. Bien mieux entrainé, une musculature bien plus développé… Qu'avait elle comme chance, contre ça? Dans sa tête, plusieurs voix lui hurlaient de tout arrêter, de se rendre. Mais que serai la gloire et la fierté, si elle se rendait? Elle avait décidé de ne pas perdre comme une lâche, de continuer à se battre jusqu'à l'épuisement. Même si elle devait en mourir. Evidemment, elle n'était pas contre rester en vie.

L'homme, ce Caym, se battait bien. Il ripostait à chaque coup que lui assenait la jeune fille, et plusieurs fois celle ci était tombée dans ses feintes. Elle essaya, comme un lion, de ne pas se laisser avoir, et pouvait y arriver. Pour l'instant, le combat n'était pas terminé. Même si il allait gagner. Mais pourquoi tant de défaitisme? Personne n'était plus fort que l'autre. Edelwein se défendait, primant la pratique sur la technique. Dans les circonstances, personne ne pouvait lui en vouloir. Sauf, peut-être, l'homme et face.

Au début, lors de sa premier attaque, son côté "gentil" s'était senti mal de sa battre contre un homme désarmé, mais il ne semblait pas avoir particulièrement besoin d'un autre moyen de défense que ses poings et ses pieds. Elle arrivait à le toucher, mais toutes blessures semblaient superficielle. C'était de simples coupures, qu'on soignait en posant des sparardras dessus.

Soudain, elle ressentit une vive douleur aux côtes, rapidement suivie d'une à la cuisse. La ou s'était trouvé la plaie quelques minutes auparavant. La blessure se rouvrit, mais le plus grave restait un risque d'infection. Mais cette petite douleur l'empêcha de remarquer que son ennemi avait reculé, surement pour mieux attaquer. Il retourna au combat, qui prit une intensité bien différente. Il utilisait plus de force, plus de vitesse, et devait aussi mettre plus d'amour dans ses coups. Elle avait de plus en plus de mal à suivre le rythme. Pourtant, elle était sur qu'un Marchombre aurai put résister. Enfin, elle croyait. Qui était-elle, pour juger cela? Juste une apprentie minable, sans maître. Ce n'était pas une marchombre.

Perdu dans ses pensées, elle ne vit pas la grosse erreur qu'elle était en train de commettre. Alors Caym en profita. Il fit tomber la jeune fille, l'agrippant par ses cheveux. Intérieurement, elle jura qu'elle se les attacherai. Elle poussa un gémissement quand elle tomba au sol, et vit le sourire de l'homme s'élargir. Ce bruit lui était agréable, à coup sur.

Puis, un couteau apparut. Chouette, son ennemi était un dessinateur! Elle avait de moins en moins de chance. Elle sentit la lama caresser sa joue et le sang couler.  Il se mit a parler, et elle sentit son regard d'acier fixait sur elle. Elle l'écouta. Avant même qu'il eut finit, sa réponse était prête.

-Je vous suis.

Certe, elle était influencée par son côté maléfique. Mais pour sa défense, elle ne s'était jamais réellement senti marchombre. Elle n'avait jamais vu la "Voix", ne s'était jamais senti libre. Vraiment, sa décision était prise.




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