Nalia n'est pas une guerrière, loin de là. On lui a appris à se battre bien évidemment, mais elle est loin d'exceller en la matière. Elle manie le sabre, une arme assez légère qui lui demande plus de dextérité que de force en soit. Sa corpulence fine, je dirais même maigre, l'empêche de résister à une attaque contre un guerrier qui utilise une épée ou une hache. A vrai dire, malgré les nombreux entraînements que la jeune femme a reçu, elle manque terriblement de force et de muscles. Elle a toujours été d'une composition faible. C'est pour ça qu'elle a décidé d'utiliser le sabre, elle en a un très léger mais tout de même redoutable.

Elle sait où et comment frapper pour tuer son adversaire. En dehors du combat, c'est une espionne de qualité qui sait se montrer discrète. Elle a toujours une démarche silencieuse et légère. Elle court plutôt vite mais ces petites jambes la restreignent beaucoup. Elle a vite appris à monter à cheval et est désormais une très bonne cavalière.

Tirer à l'arc ? Ne lui en parlez surtout pas, elle vous tuerait ! La pauvre en est incapable. Elle a pourtant essayé, mais la flèche refuse toujours de toucher sa cible. Elle a abandonné cette arme depuis bien longtemps. Malgré son manque de précision, elle a un sens de l'observation très développé et pourrait sans difficulté repérer un marchombre mal entraîné.

Nalia, n'est pas connu pour son sens de l'observation. Tout ce qui est cité plus tôt n'est rien comparé à son Don. Oui, elle a le Don du dessin. Elle n'a jamais fait d'analyse, mais personne ne doute de son talent. Ce talent qu'elle sait parfaitement utiliser pour tuer. Elle a des limites bien évidemment mais ces limites ne l'empêche pas d'assassiner sans pitié ses ennemis. Elle peut aller très loin dans l'Imagination, et elle est même capable de faire le pas sur le côté. Elle n'a jamais essayé de faire le grand Pas, n'y voyant pour l'instant aucun intérêt. Elle peut communiquer sans difficulté mais elle doit connaitre un minimum la personne avec qui elle établit le contact. Taël par exemple, elle peut établir un contact avec lui très simplement.

Nalia a toujours été une gamine silencieuse. C'est ce qu'elle a toujours montré aux autres. Elle parle peu, ne dit que le nécessaire, pas question de rire, ni de pleurer. Elle n'aime pas vraiment s'attacher aux autres, elle est froide et distante. Pour elle, l'amitié est une faiblesse. Elle a un visage que personne ne peut déchiffrer. Elle éprouve rarement de l'admiration ou de l'intérêt pour les autres. Il n'y a qu'elle dans sa vie, enfin pas tout à fait. Sa voix est souvent sans émotion, d'un dureté surprenante. Le regard que les autres portent sur elle ne l’intéresse pas.

Que les gens soient gentils ou méchants, ils sont pour elle tous aux mêmes niveaux. Il n'est pas question de bien ou de mal mais de chaos et d'harmonie. Elle a choisi le chaos, le retour aux origines. Le monde est né du chaos et doit retourner au chaos. C'est son idéal. Elle a toujours connu ce point de vue et n'est pas prête de changer.

Elle est intelligente, très intelligente. Le Dessin est un art qu'elle a longuement étudié, n'ayant pas l'occasion d'aller à l'Académie, elle s'est informé dans les livres. Elle s'est ainsi cultivée dans les livres et en voyageant. Elle est maligne, elle sait jouer des tours aux autres mais préfère ne compter que sur elle-même. La mort est le meilleur moyen de faire taire une personne, et ne s’embêtera donc jamais à donner sa confiance aux autres.

Elle est bornée. Si elle ne réussit pas quelque chose, elle n’abandonnera pas avant d'avoir réussi, quitte à prendre des risques. Elle est courageuse, c'est un mot étrange pour définir une mercenaire, mais Nalia n'est pas une lâche. Elle se battra jusqu'au bout pour ses idées. Elle n'est pas vraiment cruelle, quand elle doit donner la mort elle ne cherche pas à faire souffrir sa cible. Mais, elle ne va pas pour autant ressentir de la pitié, on pourrait la traiter d'insensible sans doute car elle n'a jamais l'air de vraiment ressentir d'émotions. Elle n'est jamais émue lorsqu'un mercenaire meurt, à vrai dire, elle n'est proche d'aucun d’entre eux, enfin si, un seul.

Cet homme, Taël. Nalia est tout sauf sociable mais avec lui c'est différent. Elle est presque enjouée. Il lui arrive de sourire, et même parfois de rire. C'est la première personne en qui elle a donné sa confiance. Mais nous ne sommes pas là pour parler d'eux ! Alors, mettons, si un jour vous avez l'occasion d'avoir la même relation avec elle, qu'elle a avec Taël, vous verrez, devant vous, une femme apaisante. Une voix douce, un regard enjouée. Très loin de la mercenaire habituelle. Personne ne la connaît comme ça, excepté Taël.

Il vous faudra profiter de cet instant. Vous vous rendrez compte que c'est une personne brillante, qui sait beaucoup de choses et qui sait comment en parler avec passion. Elle est presque captivante, elle parle calmement mais s'exprime très clairement.

Elle n'est pas vraiment honnête, si quelque chose la dérange elle n'en fera pas part sauf si c'est vraiment important. Si une personne l'embête, elle aura deux modes opératoires : si la personne qui ne fait que la taquiner elle l'ignorera mais si ça va plus loin, elle sortira son sabre et attaquera. Alors un conseil, ne l’embêtez pas.

Nalia est une jeune femme de faible constitution. Elle est petite, elle a arrêté de grandir très tôt, si bien que lorsqu'elle porte une cape on la prend parfois pour une adolescente. Elle porte d'ailleurs très souvent une cape pour masquer son visage et ses vêtements de mercenaire. Malgré le fait qu'elle ne privilégie pas le combat, elle porte des vêtements de cuir qui épousent parfaitement les formes de son corps et lui permette de se mouver correctement. Il s'avère qu'elle n'a pas des formes très développées, sans doute à cause de sa maigreur. Effectivement, la jeune femme est très maigre, il faut dire qu'elle n'a pas un gros appétit.

Elle a un visage fin et élégant. Son teint est pâle, seul quelques petites tâches de rousseur lui donnent un effet un peu plus bonne mine. Une chose que l'on remarque tout de suite chez elle sont ses tatouages, elle a trois petites triangles bleutés qui s’emboîtent sous son œil gauche et en symétrie au dessus de l'œil. Elle en a aussi un sur le front avec un triangle entouré de deux courbes.

Elle a de beaux yeux bleus azur ornés de longs cils noirs. Elle a un nez fin et des sourcils bien définis. Elle a des cheveux châtains qui lui arrive jusqu'au épaules qu'elle attache très rarement. Elle aurait sans doute été bien plus jolie si elle souriait plus souvent mais la jeune femme semble toujours avoir une regard rempli de lassitude et de désintérêt lorsqu'elle est en présence d'autres personnes. Lorsqu'il lui arrive de sourire, on peut voir de petites pommettes se former sur son visage.

Tout commença lorsqu'un mercenaire du chaos fit la connaissance d'une jeune dessinatrice de talent. Celle-ci étudiait à l'académie d'Al-Jeit et était l'une des plus brillantes élèves. Elle était d'une beauté surprenante, mais ne s'était jamais intéressée aux hommes. Enfin, jusqu'au jour où elle aperçut un jeune homme mystérieux attablé dans le coin d'une taverne où elle mangeait avec des amis. Ce fut le coup de foudre. De son côté, le jeune mercenaire ne l'avait pas non plus manquée et sans vraiment savoir pourquoi, il avait pensé à elle toute la soirée. Il retourna dans cette taverne à la même heure le lendemain en priant pour la revoir. Elle était là, comme il l'avait espéré. Elle était seule. À vrai dire, elle aussi était revenue pour le voir. Vous vous doutez de la suite, ils ont discuté, passer du temps ensemble puis sont tombés amoureux.

Elle ignorait parfaitement que derrière l'homme qu'elle aimait se trouvait un dangereux tueur. Celui-ci fut peu à peu ronger par le remord de lui cacher une telle chose. Il lui avoua, le soir même où celle-ci lui annonça qu'elle attendait un enfant. Ce fut un drame, elle ne pouvait pas officialiser leur relation, à vrai dire, ils ne pouvaient pas rester ensemble. Il lui proposa de rejoindre les mercenaires, mais c'était impossible et lui ne pouvait quitter sa guilde au risque d'être tué pour traîtrise. Ils décidèrent de se s'éloigner l'un de l'autre peu à peu. C'était la seule solution.

Lorsque les professeurs remarquèrent le ventre arrondi de la jeune dessinatrice, ils voulurent lui offrir un long congé mais elle risquait de perdre toute chance de devenir une Sentinelle, rêve qu'elle avait depuis la découverte de son don. Et sans compter, la charge que serait un enfant pour elle. Alors lorsque la naissance arriva, elle confia l'enfant, qui était une fille, à l'homme qu'elle ne pouvait cesser d'aimer. Ce jour là, celui-ci disparut totalement de sa vie comme elle le souhaitait.

Il emmena l'enfant, qui était Nalia, dans la forteresse de sa guilde. Il était connu pour être un mercenaire dangereux et instable, personne ne prit donc le risque de lui demander d'où venait la petite. Nalia grandit vite et elle ressemblait de plus en plus à sa mère. Son père se referma et devint silencieux. Il s'éloigna peu à peu de sa fille, comme il l'avait fait avec sa mère. Il souffrait. Nalia prit très vite le caractère fermé de son père et devint une enfant qui obéissait en silence. Elle reçut l’entraînement de plusieurs mercenaires à la fois, mais ceux-ci la savait incapable de se battre à cause de sa faible constitution.

Elle fut peu à peu délaissée et abandonnée par les autres. Tout d'abord, car elle devenait insociable et ennuyeuse et puis les mercenaires étaient de plus en plus occupés suite au réveil des Ts'liches qui venait d'installer un verrou dans le Spires. Les mercenaires pouvaient enfin agir sans la menace des Sentinelles et des dessinateurs en général et l'Empire commençait peu à peu à s'affaiblir. Si bien, que Nalia passait ses journées seules à se cultiver. Elle ne connaissait rien de sa mère et ne se doutait nullement qu'elle serait capable de dessiner quelques années plus tard. Malgré tout, elle fit des recherches sur le Dessin, sur la pratique des armes et sur le monde en tout genre. Elle ne quittait jamais la forteresse, si bien qu'elle passait son temps à la bibliothèque de la Forteresse. Elle s'imaginait le monde à sa façon comme elle l'avait perçu dans les livres.

Lorsque l'on se rappela qu'elle était toujours là, on la fit sortir de la forteresse pour qu'elle s’entraîne. Elle commença à voyager. Le monde était encore plus beau que dans ses rêves les plus fous. Elle parti ainsi en voyage avec plusieurs apprentis, les lieux étaient désormais plus sûrs pour les mercenaires. Et les « proies » se montraient multiples. On leur apprit à tuer. D'abord des animaux, rien de plus banal, les apprentis n'eurent aucun mal. Puis ce fut ensuite le tour des humains. Nalia tua pour la première fois durant ce voyage. Un homme innocent, un marchand qui passait par là. Elle n'eut aucun remord, le monde n'était que survie, et les mercenaires avaient besoin de ces marchandises pour survivre. Elle avait juste exécuté les ordres.

Lors d'une bataille contre une escorte de caravane, elle fut blessée. Le voyage s'arrêta pour elle. Elle rentra seule à cheval, elle n'était pas très loin de la Forteresse et elle n'eut aucun problème sur le chemin du retour. Lorsqu'elle arriva à la Forteresse, elle fut accueilli par son père. Il avait vieilli, son visage était fermé, sans émotion. Nalia n'en fut pas toucher, ça ne lui importait pas. Il lui annonça qu'elle n'était capable de rien, qu'elle était faible, qu'elle ne tiendrait pas longtemps en dehors de la Forteresse. Elle sentit la haine prendre peu à peu le dessus. Elle ne s'était jamais énervée lorsqu'on lui avait dit qu'elle n'irait pas loin, qu'elle avait une constitution faible, en fait elle ne s'était jamais énervée tout court. Mais là, c'était différent. Son propre père, lui reprochait d'être faible ?! Elle hurla, et une nuée de couteaux sortis de nulle part allèrent se planter dans le corps de son père. Il était mort, et c'était mieux ainsi, le malheureux n'avait jamais cessé de souffrir.

D'autres personnes avaient assisté à la scène. Ils avaient toujours vu une gamine inoffensive en elle mais la gamine venait de tuer un mercenaire de talent. Et surtout, elle avait créé un dessin puissant, elle s'avérait être en réalité une dessinatrice de haut niveau. Elle s'isola quelques temps, ayant peur de partir de la Forteresse. Elle étudia son don plus en détail, c'était incroyable. Elle fut ensuite appelée par un mentaï. Il lui enseigna l'art du Dessin. Elle était brillante tout comme sa mère et malgré les peu de paroles qu'elle prononçait, elle apprit très vite à maîtriser son pouvoir. Les mercenaires avaient pardonné le meurtre de son père, à vrai dire celui-ci commençait à ne plus suivre les ordres et aurait sans doute fini par quitter les mercenaires.

Lorsqu'elle fut prête, elle fut envoyer pour de nombreuses missions et au fil du temps, elle marqua son histoire et sa réputation. Plus personne ne doutait d'elle. Elle ne devint pas une mentaï pour autant. Malgré son talent pour le dessin, elle avait de trop grandes lacunes en combat. Elle ne fut pas blessée par ce refus, ça ne l'importait pas vraiment. Elle avait prouvé sa valeur, c'était suffisant.

Les années qui suivirent furent des plus calmes. Nalia s'enfonçait peu à peu dans la voie du chaos, tuer ne lui faisait plus rien, elle avait sur les mains le sang de beaucoup de gens, souvent innocents, mais elle savait que si elle continuait elle trouverait ce qu'elle cherchait : le chaos, la destruction. Après tout, on l'avait éduquée ainsi. Elle était chez elle désormais, elle le savait. La forteresse était sa maison, elle n'avait jamais connu d'autres foyers. Et alors qu'enfin, elle se sentait « bien », tout fut bouleversé.

Il y eut de la panique, du sang et des morts. Beaucoup de morts. Nalia n'avait que vingt et un an, une attaque de la Forteresse par l'Empire venait d'éclater. Des hommes, des femmes, tous attaquaient les mercenaires qui peinaient à résister. Elle attrapa son sabre, il n'était pas question qu'elle fuit. Elle avait choisi tout d'abord de se mettre à l'écart pour dessiner, mais elle risquait de blesser les autres mercenaires alors elle dut se lancer au corps à corps. Accompagnée par son Don, elle tua quelques hommes mais lorsqu'elle reçut un coup d'épée à la cuisse, elle commença à perdre le contrôle et à faiblir. Un soldat maniant le sabre, la dominait totalement. Elle tomba au sol, le coup fatal n'allait pas tarder. Elle voulut faire un pas sur le côté mais n'arriva pas à se concentrer. Elle ferma les yeux, attendit la mort.

Mais la mort ne vint pas. Avait-il eu pitié d'elle ? Elle rouvrit les yeux, le soldat s’effondra au sol, une dague enfoncée dans la nuque. Derrière lui, un mercenaire. Il venait de lui sauver la vie. Elle se releva, elle ne pouvait plus combattre, la bataille touchait à sa fin, il n'y avait presque plus aucun mercenaires debout. Nalia fixa de longs instants le mercenaire qui l'avait sauvée. Elle le connaissait. Elle l'avait déjà vu, mais ne lui avait jamais adressé la parole. Il voulut retourner au combat mais Nalia savait qu'il n'en reviendrait pas. Les mercenaires du chaos avaient perdu, il fallait fuir désormais. Elle attrapa le bras du mercenaire pour l’empêcher de repartir. Puis elle plongea dans l'Imagination.

Ils étaient arrivés à proximité d'un petit village, dans une forêt où personne ne viendrait les chercher. Elle s'occupa de sa blessure et pendant de longs instants ignora le jeune homme qu'elle avait emporté avec elle. Lors qu’enfin, elle sembla se rappeler de son existence, elle le remercia. Elle lui annonça que désormais elle resterait avec lui pour payer sa dette. En réalité, elle se sentait en sécurité en sa présence et n'avait utilisé cette histoire de dette pour être en sécurité quelques temps et pour ne pas se retrouver seul.

Quelques mois plus tard, elle tenta de contacter un mercenaire qui avait été un de ses « supérieurs », impossible d'établir le contact, il était mort. Elle réessaya avec un autre et finalement eu des nouvelles. Les mercenaires du chaos tentaient de se reconstruire. Il lui donna un lieu, elle n'y était jamais allée, elle ne pourrait y aller en faisant un pas sur le côté. Ainsi, peu à peu, durant le voyage, elle s'attacha au jeune homme qui disait s’appeler Taël. Elle se sentait bizarrement bien à ses côtés.

Elle participa activement à la reconstruction de la Forteresse. Malgré le fait qu'elle avait retrouvé sa sécurité, elle ne put se résoudre à se séparer de Taël. Ensemble, ils décidèrent de former un duo et commencèrent à travailler à deux. Ils s’avéraient être deux très bons assassins et leurs techniques de combat se complétaient parfaitement. Depuis, ils continuent de bosser ensemble. Elle le considère désormais comme un ami précieux, sans doute son seul ami. Elle ne le laisserai tomber pour rien au monde.