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Une rencontre dans la douleur et le sang [Killian/Caym]
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Caym Cali
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Caym Cali
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23.07.16 19:33
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L'heure des questions
Ce fut avec un grand plaisir que le mentaï entendit le ventre de sa prisonnière gargouiller de faim. Cependant il fut surpris lorsqu’elle prit la parole.

-Serait-il possible de manger et boire ici ? Je dois dire que l’accueil est vraiment à désirer. Ce n’est certainement pas en m’assoiffant ou m’affamant que vous réussirez à me faire parler. A part me tuer, ça ne servira à rien.


Caym suspendit son geste, laissant sa cuillère à mi-chemin entre sa bouche et son bol. Elle quémandait ? Il rit un bref instant, amusé par la situation et la tournure de phrase de la marchombre. Il avait imaginer cette situation et de nombreuses variantes, mais jamais il n'avait pensé que cette femme l'apostropherait ainsi.

-Eh bien, vous vous trompez au moins sur un point, cet accueil comme vous dites réussit à vous faire parler. Ce n’est certes pas ce que j’attendais de vous, mais c’est un début.


Réfléchissant rapidement, le mercenaire prit sa décision. Il bougea sa chaise de manière à pouvoir dévisager pleinement la marchombre. Il pouvait voir l’expression sur son visage ainsi que ses traits tirés. Elle pourrait se restaurer, mais uniquement si elle le contentait. Il ne faisait pas dans le caritatif ni dans l’hébergement, alors elle devrait payer avant de recevoir la moindre preuve de "compassion". Et si elle était trop fière pour accepter de vendre ses confrères, elle mourrait. De toutes les façons son espérance de vie avait brusquement chuté lorsque ses pas avaient croisés ceux du mentaï.

-Eh bien, bonne nouvelle pour vous, je peux rendre votre séjour ici plus agréable, mais vous devez me donner des informations en contrepartie. Commencez-donc par répondre à mes questions. Commençons par vos zones de prédilections à Al-Jeit, en échange de ce potage. Ne me mentez pas, Killian.


Il fit mouche.
Ses yeux froids observaient avec une grande attention la jeune femme et sa réaction n'échappa pas à son regard scruteur. Une bouffée de suffisance l’emplit et un sourire apparut sur ses lèvres. Il porta sa cuillère à sa bouche et englouti un morceau de siffleur. Ce bouillon était réussi, il était presque plus solide que liquide, on y trouvait de nombreux petits bouts de légumes ainsi que des morceaux de siffleur.
Et si sa prisonnière ne se dépêchait pas de répondre à sa question, il engloutirait tout et tant pis pour elle.

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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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23.07.16 19:45
Une rencontre dans la douleur et le sang [Killian/Caym] - Page 2 Lune-d10
Une rencontre dans la douleur et le sang
Caym & Killian


-Eh bien, vous vous trompez au moins sur un point, cet accueil comme vous dites réussit à vous faire parler. Ce n’est certes pas ce que j’attendais de vous, mais c’est un début.

Cela réussissait ? Mais elle ne disait rien de spécial. C’était… étrange. Ce faisait-elle avoir malgré tout ? Oh mon dieu que c’était dur d’aligner ses pensées !
Cali réapparut devant elle, la fixant sans se priver et savourant sa soupe tranquillement sous son nez, faisant hurler son estomac. Bordel ! Elle crispa les mâchoires.

-Eh bien, bonne nouvelle pour vous, je peux rendre votre séjour ici plus agréable, mais vous devez me donner des informations en contrepartie. Commencez-donc par répondre à mes questions. Commençons par vos zones de prédilections à Al-Jeit, en échange de ce potage. Ne me mentez pas, Killian.

Le fait qu’il la nomme par son prénom lui coupa le souffle et elle inspira brusquement, écarquillant les yeux. Comment le connaissait-il ? Et que savait-il d’autre ? Bon sang il était vicieux ! Et il continuait de manger tranquillement ! Le fumet qui s’élevait la faisait presque baver.

Elle réfléchit rapidement à ce qu’elle pourrait lui dire. Les zones de prédilections. Il n’y en avait pas. Ils étaient partout et tout le temps. Du moins ils essayaient.

-Je ne peux pas dire ça, mais je peux vous dire que nous serons là où vous serez et que nous vous arrêterons dans vos sombres projets.

Elle le regarda sans ciller, ignorant les appels à l’aide de son estomac. Ce potage l’attirait. Elle voulait manger ! Mais supplier n’était pas son genre. Seulement sa réponse n’allait sans doute pas satisfaire Cali et il allait lui refuser le potage. Il allait la laisser crever de faim. Mais au moins il n’aurait pas ses informations. C’était toujours ça de prit.

-Mauvaise réponse.

Elle le savait. Il poursuivit son repas, sans se soucier de son ventre qui hurlait à tout va. Punaise il allait se taire ! Killian sentait qu'il était content de l'entendre réclamer à manger.

-Vous pouvez retenter le coup, ce qui m'importe c'est d'obtenir des informations, et vous c'est de manger. On peut se satisfaire mutuellement, vous n'avez qu'à faire le premier pas. Et rapidement si vous désirez manger ce soir.

Retenter ? Mais elle n'avait pas plus à dire... Elle pesa le pour et le contre, réfléchissant intensément. Si elle ne mangeait pas ce soir, elle devrait s'attendre à une nuit et une troisième journée le ventre vide. A ce rythme elle mourrait vite. Mais si elle mangeait un peu de cette soupe, elle pourrait à nouveau tenir. Son corps s'adaptait à la quantité et même si c'était peu, il l'accepterait.

-Al'Jeit est notre zone de prédilection. Il n'y en a pas de spécifique.

Dit-elle juste. C'était un semi-mensonge mais ce n'était pas grave. Car, en effet les Marchombres se répartissaient la ville, et les zones changeaient continuellement. Cela dépendait de bon nombre de facteurs, étant donné que les Marchombres n'étaient pas des soldats comme la Légion Noire. Ils n'obéissaient qu'à eux-mêmes...

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Caym Cali
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Caym Cali
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23.07.16 23:20
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Une étrange destination
La marchombre réfléchit, pesant le pour et le contre, pour finalement opter pour le refus de coopérer. Encore.

-Je ne peux pas dire ça, mais je peux vous dire que nous serons là où vous serez et que nous vous arrêterons dans vos sombres projets.

-Mauvaise réponse.


Caym secoua la tête, navré. Cette petite n’avait pas compris qu’elle seule mettrait fin à sa torture. Après tout, il n’en demandait pas trop. Juste de savoir dans quels quartiers risquait-il de rencontrer le plus de marchombres, histoire d’éviter de s’y promener trop régulièrement.
Il continuait de fixer sa prisonnière du regard, tandis que sa cuillère continuait à aller de son bol à sa bouche. Le mercenaire savourait ouvertement son dîner et soupirait de plaisir tandis que le ventre de la marchombre grognait de mécontentement. Sentant qu’elle ne tarderait pas à céder à la tentation il renouvela son offre.

-Vous pouvez retenter le coup, ce qui m'importe c'est d'obtenir des informations, et vous c'est de manger. On peut se satisfaire mutuellement, vous n'avez qu'à faire le premier pas. Et rapidement si vous désirez manger ce soir.


De nouveau cette concentration peinte sur le visage, le mercenaire observa la marchombre. Elle semblait plus crispée, véritablement en proie à un dilemme existentiel. Mais si elle prenait le temps d’y réfléchir, ça voulait dire qu’elle pouvait encore changer d’avis.
Et c’est ce qu’elle fit.

-Al'Jeit est notre zone de prédilection. Il n'y en a pas de spécifique.


Haussant un sourcil, surpris, le mercenaire savoura cette petite victoire. Ce n’était pas ce qu’il attendait, il s’agissait d’une information qu’il possédait déjà, mais elle avait abdiqué. Un petit peu.
Il devait remplir sa part du contrat. Le mentaï remplit la cuillère avec uniquement du bouillon et l’approcha doucement de la mouche de la marchombre. Il la nourrissait, imposant sa supériorité. C’était lui qui décidait de tout, il contrôlait la situation, la fille dépendait de lui. Et uniquement de lui.
Il versa lentement le contenu de la cuillère dans la bouche de sa prisonnière, la laissant déguster cette première bouchée. Puis il se servit et, d’un coup de cuillère, mangea quelques morceaux de pomme de terre. Chacun son tour.
Il remplit de nouveau la cuillère et l’approcha une nouvelle fois des lèvres seiche de Killian. Il reprit néanmoins la parole.

-Et disons que mes amis et moi-même souhaitons éviter de croiser trop de vos compagnons. Quels quartiers devrions-nous éviter de manière générale ?


L’attention du mercenaire se focalisa sur sa prisonnière, observant sa réaction. Mentirait-elle ? Tandis qu’elle lui répondait, il enregistra tous les détails. Ses battements de cils, sa respiration, les battements de son cœur, la tension qu’elle dégageait.. Tout. Il ne tarderait pas à mettre à l’épreuve les réponses de la demoiselle. Il l’écouta avec attention et ne dit plus un mot, se contentant de la nourrir. Il prit quelques bouchées supplémentaires, mais accorda un peu de viande et de légumes à la jeune femme. Elle devait manger pour rester en vie.
Lorsque le bol fut vide, le mercenaire sourit et reprit la parole.

-Eh bien, une bonne chose de faite. Tu vois qu’on peut discuter, il suffit d’y mettre un peu de bonne volonté.
Il conclut sa phrase d’un sourire malicieux, puis se leva. Il est temps pour moi de me retirer.

Alors qu’il allait partir, il fit mine de se souvenir de quelque chose. Il pivota dans la direction de la marchombre et reprit la parole.

-Je crains que tes amis marchombres n’aient pas envie de te retrouver vivante, j’ai fait courir des bruits à propos de ta capture et personne ne s’est manifesté… Mais gardons espoir, les marchombres ont toujours été lents à la détente, surtout lorsqu’il faut prendre d’importantes décisions. Je vous souhaite qu’ils se dépêchent, ma patience a des limites.

Il plongea son regard froid dans les yeux sombres de la marchombre, épiant sa réaction, puis effectua son pas sur le côté.

De retour dans la maison qui l’employait, il effectua son tour de la soirée, Dessina quelques babioles sans importance, puis se retira dans sa chambre. Il contacta par la pensée quelques un de ses hommes afin que ceux-ci enquêtent, de manière à en apprendre plus sur leur prisonnière, en attendant il devait reprendre des forces, car demain il passerait à vitesse supérieure. La torture psychologique c’est efficace, mais combiné à de la torture physique, c’est nettement plus efficace. Et surtout, ça laisse des traces.
Il envoya ensuite quelques chuchoteurs à certains de ses agents infiltrés. Les chuchoteurs étaient assez rares et prouvaient d’une certaine aisance. Ça collait parfaitement à leurs personnages, et leur permettait de prouver qu’ils avaient d’importantes relations. Le message était simple. Vérifier les théories de la marchombre quant aux endroits fréquentés par les ses comparses. C’était léger, mais ça pourrait leur permettre de repérer quelques endroits en ville qu’ils feraient bien d’éviter lorsqu’ils étaient en mission ou repérage.
Les hommes de Cali devaient se rendre sur place, sous couverture et laisser traîner leurs yeux de manière très discrète. Seuls ses meilleurs infiltrés avaient reçu la missive, si les indications étaient exactes, ils ne devaient pas se faire repérer par les marchombres. Observer sans être remarqué, caché au milieu de la foule. C’était dangereux, mis le jeu en valait la chandelle.


La nuit passa. Le mercenaire se leva tôt le lendemain et partit sur le marché, le lieu avait été évoqué par la marchombre, les toits plats étaient idéaux et leurs permettaient de s’y déplacer avec une grande facilité. Tout le quartier se dédiait au commerce et les greniers étaient réservés au stockage, donc leurs toitures étaient hautes, avec une faible pente pour éviter de trop perdre d’espace.
Caym acheta un petit déjeuner et demanda à ce qu’on le lui prépare à emporter. Un lait frais, quelques morceaux de pain et un peu d’accompagnement. C’était froid, mais il savait que le lait désaltérerait à la perfection sa prisonnière, c’était la clef de sa négociation. Pendant sa course, il avait laissé traîner ses yeux, et aperçu en effet, quelques silhouettes furtives.

Arrivé dans sa cachette, le mercenaire s’attabla en face de sa prisonnière et commença son déjeuner. Attendant de voir si la marchombre allait discuter de son plein gré ou s’il devait une nouvelle fois lui forcer la main.
Il lui signala qu’il avait pensé à elle en apportant son déjeuner, mais ne lui proposa rien à manger, pas plus qu’il ne fit le moindre signe en sa direction. Peut-être était-il temps qu’elle prenne les devants. Et si elle ne le faisait pas, il lui poserait de nouvelles questions.

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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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24.07.16 9:48
Une rencontre dans la douleur et le sang [Killian/Caym] - Page 2 Lune-d10
Une rencontre dans la douleur et le sang
Caym & Killian


Oui ! Cali lui donna une cuillère de soupe à manger, et tandis que le liquide franchissait ses lèvres sèches pour descendre dans sa gorge, ses papilles dansaient de joie. C’était un festin pour elle, et elle aurait pu se jeter sur le bol si elle n’avait pas été ligotée. Malgré les années d’entraînement, tout ce qu’elle avait vécu et les mises en garde, Killian craignait de trahir tous ses principes et de redevenir une recrue débutante qui ne résistait pas à la torture.
Cali mangea à son tour, puis lui en redonna. C’était dégradant qu’il lui donne à manger comme à un bébé, mais au moins il lui donnait à manger.

-Et disons que mes amis et moi-même souhaitons éviter de croiser trop de vos compagnons. Quels quartiers devrions-nous éviter de manière générale ?

Elle inspira et cligna des yeux, réfléchissant. Que dire ? Elle répondit finalement qu’ils feraient mieux de quitter la ville car tous les quartiers étaient à éviter, mais plus généralement ceux du marché ou du palais. Elle savait que ses compagnons les privilégiaient, surtout quand il n’y avait pas beaucoup des leurs en ville. Elle se sentit affreusement coupable, ayant l’impression de les trahir. Mais elle reçut encore du potage avec des légumes, ce qui la combla de joie.

-Eh bien, une bonne chose de faite. Tu vois qu’on peut discuter, il suffit d’y mettre un peu de bonne volonté. Il est temps pour moi de me retirer.

Elle crispa les mâchoires. Elle n’avait pas assez dit pour nuire aux siens, n’est-ce pas ? Elle l’espérait… bon sang. Elle l’entendit pivoter, puis il se stoppa. Elle l’observa. Que voulait-il encore ?

-Je crains que tes amis marchombres n’aient pas envie de te retrouver vivante, j’ai fait courir des bruits à propos de ta capture et personne ne s’est manifesté… Mais gardons espoir, les marchombres ont toujours été lents à la détente, surtout lorsqu’il faut prendre d’importantes décisions. Je vous souhaite qu’ils se dépêchent, ma patience a des limites.

Elle ne cilla pas, ne voulant pas lui faire plaisir, et le laissa s’en aller. Sayanel allait surement lancer des recherches pour la retrouver. Si c’était vrai que Cali avait dit partout qu’elle était entre leurs mains. Il pouvait mentir, auquel cas il était normal que les Marchombres ne se manifestent pas. Elle était membre du Conseil, appréciée des siens. Jamais ils ne la laisseraient crever entre les mains d’un stupide Mentaï ! Elle leur faisait confiance pour ça !

Rassurée par ces pensées, Killian trouva une position pour sa tête, et ferma les yeux, souhaitant prendre du repos. C’est l’arrivée du Mentaï qui la tira du royaume des songes, et elle redressa la tête, le cou ankylosé, tandis qu’il s’installait pour manger le petit-déjeuner. C’était le troisième jour qu’elle était là. Ses bras étaient engourdis, ses jambes aussi.

Il ne dit rien, commençant à savourer son repas. Apparemment, il avait prit un repas pour elle, mais il ne la nourrit pas. Il attendait. Que devait-elle dire ? Il avait eu ses réponses.

-Puis-je manger ? J’ai répondu à vos questions hier soir. Cela devrait vous suffire. Mes amis viendront déjà me récupérer. Je n’ai pas peur à ce sujet, à moins bien sur que vous ne me mentiez et qu’en réalité ils ne soient pas au courant de ma présence entre vos sales mains, auquel cas il est normal qu’ils ne se manifestent pas.

Elle plissa les yeux.

-Et je vous conseillerais limite de ne pas signaler ma disparition… parce que s’ils vous mettent la main dessus, vous passerez un sale quart d’heure.

Elle avait presque craché ça, avec toute la haine dont elle était capable. Cet homme souffrirait un jour ou l’autre. Pour l’heure, son ventre réclamait encore et encore à manger.

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Caym Cali
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25.07.16 19:48
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Un repas de vérité
Une fois n'est pas coutume, la marchombre brisa le silence, apostrophant le mercenaire, avec toute la force qu'il lui restait probablement.

-Puis-je manger ? J’ai répondu à vos questions hier soir. Cela devrait vous suffire. Mes amis viendront déjà me récupérer. Je n’ai pas peur à ce sujet, à moins bien sûr que vous ne me mentiez et qu’en réalité ils ne soient pas au courant de ma présence entre vos sales mains, auquel cas il est normal qu’ils ne se manifestent pas. Et je vous conseillerais limite de ne pas signaler ma disparition… parce que s’ils vous mettent la main dessus, vous passerez un sale quart d’heure.


Caym éclata de rire, puis laissa passer de longues secondes le temps de calmer son fou rire. Il secoua la tête et regarda sa prisonnière. Elle avait des raisonnements plutôt justes, mais y mettait beaucoup trop de sentiments, elle avait une véritable foi en ceux de sa guilde, la détruire serait un plaisir immense.

-Ma pauvre enfant… Mais c’est tout à fait ce que je recherche. Faire sortir les marchombres de leur trou à rat serait parfait ! Ce n’est pas pour rien que j’ai arpenté les ruelles du marché ce matin, en distribuant des prospectus avec ta tête dessus. Mais personne ne m’a malheureusement suivi… j’ai pourtant laissé le plus d’indice possible… mais tes amis devaient probablement faire la grasse matinée ce matin, je ne vois pas d’autre explication à leur non-manifestation.


Prenant une mine songeuse, le mentaï posa son regard sur son repas et soupira. Il était temps de passer à l’étape deux : raconte-moi ta vie, tu trahiras les tiens inconsciemment.

-Quant au repas, ma chère, hier était hier. Si tu veux manger, il te faut parler. Et ça sera comme ça à tous les repas. Mais, en gage de bonne foi, je t’autorise à me révéler des passages importants de ta vie au lieu d’information à propos de ta guilde.


Le mercenaire se retint de secouer son repas sous le nez de sa prisonnière et attendit qu’elle déballe ses secrets. Comme la veille, lorsque la réponse fut satisfaisante il la nourrit, petit à petit, prenant soin d’effleurer ses lèvres ou sa joue de temps à autre, la faisant tressauter.

Lorsqu’ils eurent fini leur repas, Caym posa dans un coin de la pièce les bols et assiettes, tandis que son esprit déverrouillait les menottes. Il resta dos à la marchombre quelques instants, feignant de ranger. Il voulait qu’elle se libère. Il voulait qu’elle se batte.
Son plan était simple, lui montrer qu’elle avait faibli, qu’elle était loin d’être la femme qu’elle était, il y a de ça deux jours. Il la ferait saigner et détruirait son ego. Il ne devait pas attendre de sa part qu'elle l'implore, il devait surtout garde à ce qu’elle ne se suicide pas, mais ça serait amusant. De la voir lutter pour sa liberté, alors que celle-ci est hors de sa portée.

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Killian Delkaïron
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25.07.16 20:28
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Une rencontre dans la douleur et le sang
Caym & Killian


Le fou rire du Mentaï la laissa coite. Qu’avait-elle dit de si drôle ? Cela en devenait vexant à la longue ! Elle inspira un grand coup, prête à riposter, quand il se remit enfin de ses émotions :

-Ma pauvre enfant… Mais c’est tout à fait ce que je recherche. Faire sortir les marchombres de leur trou à rat serait parfait ! Ce n’est pas pour rien que j’ai arpenté les ruelles du marché ce matin, en distribuant des prospectus avec ta tête dessus. Mais personne ne m’a malheureusement suivi… j’ai pourtant laissé le plus d’indice possible… mais tes amis devaient probablement faire la grasse matinée ce matin, je ne vois pas d’autre explication à leur non-manifestation.

Quoi ? Il signalait partout qu’elle était avec lui et personne ne se manifestait ? Mais… Sayanel était toujours sur le qui-vive… enfin… quelque chose clochait. Ce n’était pas le genre des siens de laisser l’un des leurs entre les griffes d’un Mentaï. Mais s’il disait vrai, c’était mieux qu’ils ne se montrent pas… une vie n’était rien par rapport à toutes celles qui pourraient y passer si les Marchombres se montraient…

-Quant au repas, ma chère, hier était hier. Si tu veux manger, il te faut parler. Et ça sera comme ça à tous les repas. Mais, en gage de bonne foi, je t’autorise à me révéler des passages importants de ta vie au lieu d’information à propos de ta guilde.

Elle crispa les mâchoires. C’était humiliant ! Parler pour gagner un peu de pitance ! Mais elle ne comprenait pas où il voulait en venir avec sa vie. En quoi cela l’intéressait-il ? Elle réfléchit donc et ne lui raconta que des choses sans danger selon elle : qu’elle venait d’Al-Chen, qu’elle avait été Frontalière et qu’elle avait déjà été dans l’Est, vers Hurindaï.

Jamais elle ne lui parlerait de Nataël, Ethan, Kerïm ou Nathan… Les trois hommes qu’elle avait aimé, morts, son fils, mort. Tout ce qu’elle touchait disparaissait. Non, ce n’était pas le moment de penser à ça. Elle était dans une situation plus critique.

En tout cas, les quelques réponses lui plurent car elle eut droit à une fourchetée du repas. Et elle en savourait chaque bouchée. Elle avait honte et l’impression d’être un chien qui attend sa récompense. C’était… dégradant.

Une fois terminé, le Mentaï s’affaira plus loin dans la pièce, lui tournant le dos. A nouveau, elle bougea les bras pour tenter de réduire ses crampes, et elle se rendit compte que le lien était plus lâche. Elle fronça les sourcils et, lentement, tira. Les menottes s’ouvrirent et elle eut juste le temps de les rattraper du bout des doigts. Le bruit l’aurait attiré ! Elle remit les bras devant elle, se retenant de gémir. Ce que ça faisait mal ! Elle se pencha pour délier ses chevilles, surveillant le Mentaï qui apparemment avait beaucoup à faire dans ce coin de la pièce. Libre, elle se leva et se retint au dossier, manquant tomber. Ses jambes lui répondaient à peine. Elle devait sortir… mais il la rattraperait vite. D’abord l’assommer, ou le tuer. Ensuite fuir.

Elle avança donc doucement vers lui, même si son corps était lourd et lent. Elle voulut le cogner, mais il se baissa, et elle, emportée par l’élan, lui tomba presque sur le dos. Puis tout s’enchaîna. Killian voulut riposter, le Mentaï lui tordit le bras et l’envoya valser plus loin. Elle se redressa rapidement, grimaçant en sentant son corps craquer, et se jeta à nouveau sur lui. Comme une débutante, tout ce qui comptait était de le frapper. La beauté du combat passait en second plan. Mais comme avant, il évita, para, et frappa. Elle atterrit sur le dos, la lèvre fendue. Essoufflée, se maudissant, elle revint vers lui après s’être relevée, et se jeta sur lui. Encore une fois, il l’évita et frappa.

Le combat sembla durer une éternité selon elle. Mais quand enfin elle abdiqua, couchée en position fœtale par terre, la lèvre et le nez en sang, des bleus à la tempe et à la joue, elle se rendit à l’évidence : elle n’était plus assez forte pour se battre.

Essoufflée, le corps endolorit, elle essaya de se relever, les bras tremblants. Elle l’entendait s’approcher, ravit. Non… non ce n’était pas possible… Elle ne pouvait pas avoir tout perdu en trois jours. Elle ravala ses larmes, passant une main sur son nez et son menton pour essuyer le sang. Elle était à sa merci.

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Caym Cali
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Le gout du sang
Caym sourit dans la pénombre, en entendant le gémissement qui s’échappait de la bouche de sa prisonnière. Elle avait donc réussi à se débarrasser de ses chaînes, ce qui démontrait qu’elle était une marchombre bien entraînée, nombre de ses paires n’auraient pas réussi à crocheter la serrure aussi rapidement et après quelques jours de manque.
Comme le mercenaire s’y attendait, il fut attaqué. Il l’entendit arriver, et se baissa sentant le coup venir. Il l’entendit grogner de frustration, à moins que ce soit de douleur, et il riposta. Un clef de bras et l’envoya au sol. Il était sur ses gardes, mais la marchombre ne se battait pas, elle tentait de… le frapper. Ce n’était pas un combat, mais une démonstration de force. Elle était telle une furie, et lui tel un roc. Il esquivait les attaques, acceptait de temps à autre de les encaisser lorsqu’il savait que les blessures ne seraient que superficielles, et il ripostait. À chaque attaque ratée de la marchombre, le roc se brisait. Il se mouvait rapidement et avec force. Il ne retenait pas ses coups, mais les distribuait un par un, jusqu’à ce que sa prisonnière ne se relève plus.
Elle était roulée dans une position de défense, une position fœtale. À sa merci.

Le mercenaire s’attendait à ce qu’elle se batte avec plus de… foi. À la manière des marchombres, qu’elle mérite d’être vaincue, qu’il puisse se vanter de l’avoir dominée, mais ce n’était pas le cas. Elle avait agi comme un jeune mercenaire trop fougueux et bien ignorant.
Mais il n’avait pas fait montrer de la clémence qu’il accordait parfois aux siens. Il l’avait fait souffrir, hésitant entre savourer la douleur et la rage, mêlée à de la peur, qu’il sentait et voyait en la marchombre, et entre la répugnance. Ce n’était plus une guerrière, même des marchombres auraient eu honte. Ils parlaient de rythme, de sensibilité, d’intelligence et autres idiotie, et si Caym savait que rien de tout cela ne s’était appliqué à ce combat.

S’accroupissant à côté du corps meurtri de Killian, le mercenaire la força à relever la tête. Il la sortit de sa position de défense, et entreprit de remettre ses chaînes, qui étaient attachées à la chaise –un dessin- de manière à ce qu’elle puisse dorénavant se mettre en position debout, tout en l’empêchant d’effectuer des mouvements amples.
Puis il prit le visage de la jeune femme dans ses mains. Il regardait la peau rougie par les coups, et qui ne tarderait pas à virer au violacé. Du sang s’échappait de coupures superficielles, dont une plus importante au niveau de sa lèvre inférieure.
De son pouce il caressa le menton de la jeune femme, essuyant le sang qui le maculait puis entreprit de lui passer un linge humide sur le visage. Il avait réalisé un simple dessin, un torchon avec de l’eau en premier, pour nettoyer les plaies, puis il désinfecterait. Aucune blessure n’était profonde, peut-être y avait-il quelques fêlures, mais le mercenaire ne s’attarda pas. Il ne traita que les plaies ouvertes, au niveau des côtes de la jeune femme, des épaules et bras, ainsi que du visage.
Il la prévint que ça piquerait, puis appliqua le tissu imbibé d’alcool sur la plaie. Il avait presque terminé son travail. Il souhaitait qu’elle vive, il n’avait pas fini avec elle, la mort ne viendrait pas la délivrer de suite, elle servait encore à quelque chose dans ce bas monde. Elle savait des choses, et Caym ne comptait pas les laisser lui échapper.

Lorsqu’il eut fini, il soupira. Il n’avait pas décroché un mot depuis le combat, autre que « ça risque de piquer ». Ses yeux étaient durs, ce qui contrastait avec ses mains, qui soignaient la marchombre avec une certaine douceur. C’était un homme tout en contraste, qui ne perdait jamais son but des yeux. Du moins, de ses pensées. Car ses yeux quant à eux étaient plongés dans ceux de la demoiselle, puis ils descendirent jusqu’à la lèvre fendue, d’où s’échappait encore un peu de sang. Il approcha sa bouche de celle de la marchombre, son souffle caressait dorénavant les lèvres seiches de sa prisonnière. Caym avait relevé les yeux, et fixait avec intensité ceux de Killian, tandis que sa langue, lentement, venait toucher sa peau ensanglantée. Il frissonna légèrement au contact, un goût de fer envahit sa bouche, tandis qu’il continuait son petit manège. Lorsqu’il n’y eut plus de sang à lécher, il embrassa le coin de ces lèvres abîmées, appuyant de la pointe de sa langue sur la coupure importante.
D’un point de vu technique, il ne faisait que saliver sur la blessure pour aider à la coagulation, ce que ne pouvait pas faire la jeune femme, privée de nourriture et boisson depuis deux jours, et après s’être battue pitoyablement, elle ne devait plus avoir beaucoup de salive dans la bouche. Mais d’un point de vue extérieur, il s’agissait d’un baiser tendre et légèrement gauche, l’homme l’embrassait légèrement sur le côté.
Mais il n’y avait personne d’autre que la marchombre pour observer le spectacle. En se reculant, un sourire vint fleurir sur les lèvres du mercenaire, et, sans un mot, il s’éloigna.
Il ferma les yeux, immobile. Il caressa les spires, hésitant à dessiner, puis se ravisa et visualisa son point de chute.

Un pas sur le côté plus tard le mercenaire était de retour dans la ville d’Al-jeit. Les rues étaient animées et contrastaient violemment avec l’heure qu’il avait passée en compagnie de sa prisonnière. Il tarda quelques instants à rassembler ses pensées, ces dernières étaient désordonnées et l’agitation ambiante ne l’aidait pas. Il se fondit rapidement dans la foule et se dirigea vers son travail. Son esprit réfléchissait à ses actes, et il se dit qu’il avait agi comme l’aurait fait Viladra. Il se souvenait qu’elle avait capturé un homme une fois, et l’avait torturé, avait joué avec lui. Il était fort, mais elle avait réussi à le briser. Il n’avait jamais vraiment su comment, mais il était certain qu’elle lui donnait de sa personne. Baisers, caresses, et peut-être même plus.
Les prisonniers sont à ta merci, si tu les brises correctement, tu pourras devenir leur Dieu.

Une phrase prononcée par Viladra, il y a bien longtemps. Sur le coup, il avait acquiescé, l’œil brillant, avalant goulûment tous ses propos, sans réellement prendre le temps de les méditer. Aujourd’hui, il en comprenait la valeur, et il regrettait de ne pas avoir été plus sage à l’époque, il avait tant de questions à poser…

La journée passa, le mentaï contacta quelques hommes de confiance et leur fournis les informations de la marchombre. Plus tard il apprit qu’elles étaient probablement vraies, ce qui le rassura sur sa prisonnière. Mais il était temps de savoir qui elle était réellement, et son poids dans la guilde. Ils allaient devoir épier les marchombres, et laisser filtrer le plus discrètement possible, sans jamais se faire démasquer, des informations à propos de la prisonnière, afin de savoir qui se porterait à son secours. C’est ce qui lui permettrait d’évaluer la valeur de la jeune femme.
Son plan se mettait en place, lentement. Caym ne voulait pas précipiter les choses, les marchombres sont des hommes dangereux et fins, au moindre faux pas, ils leur tomberaient dessus.

Le soir, Caym retourna auprès de sa prisonnière, apportant avec lui le dîner. Le rituel des questions allait pouvoir poursuivre, il la laisserait parler la première, et sinon il lui poserait des questions. Pourquoi était-elle devenue marchombre ?

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Killian Delkaïron
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30.07.16 15:10
Une rencontre dans la douleur et le sang [Killian/Caym] - Page 2 Lune-d10
Une rencontre dans la douleur et le sang
Caym & Killian


Elle avait honte d’elle. Elle était Marchombre, membre du Conseil, Maître émérite, et elle n’avait pas su tenir plus de dix minutes face au Mentaï, qui l’avait battue à plates coutures. Elle ne s’était pas battue en Marchombre, mais en débutante. Ou comme quelqu’un qui voulait uniquement survivre.

Elle était dégoûtée, et quand Cali lui releva la tête, elle ne cilla pas, le regardant dans les yeux. Il savait qu’elle était à sa merci. Il lui remit les chaînes, la laissant au sol. Elle ne pouvait pas écarter les poignets de plus de quelques centimètres, mais apparemment elle pouvait se lever. Il lui prit le visage entre ses doigts, et l’observa. Il fit apparaître un linge humide, qu’il passa à la suite de son doigt sur son menton, essuyant son sang. Elle était tendue, crispée, méfiante. Il repassa ensuite avec de l’alcool, et à part une légère grimace, elle ne réagit pas à la brûlure de l’alcool.

Le silence les entourait, lourd, tandis qu’il la soignait de façon étonnamment douce par rapport à son regard. Elle ne le comprenait pas trop… enfin. Elle était fatiguée. Il termina, continuant de l’observer. Killian restait perplexe, et se fut pire quand il s’approcha pour lécher le sang qui coulait encore un peu sur son menton. Son regard gris était fixé dans le sien, impénétrable et puissant, alors qu’il continuait de la lécher. Ceci fait, il embrassa le coin de ses lèvres. C’était dégoûtant ! Sa langue appuyait sur sa coupure, et elle plissait les yeux de temps à autre.

Mais c’était astucieux… on lui avait donné cette astuce pour la coagulation. Et ne pouvant le faire d’elle-même, son bon samaritain le lui faisait ! Quelle ironie. Quand Cali s’éloigna, Killian ne détacha pas son regard de lui, malgré le sourire torve qu’il affichait. Il disparut, et ce n’est que là qu’elle laissa couler quelques larmes, se maudissant d’être aussi faible.

Toute colère ou honte à peu près évacuées, elle se releva péniblement, s’asseyant par terre. Il avait attaché les chaînes à la chaise. Mais celle-ci n’était pas fixée au sol. Elle pouvait s’en aller avec. Hum, avec lui les pièges étaient partout. Elle devait rester sur ses gardes. Finalement, elle se recoucha, fermant les yeux. Elle devait se reposer, et là au moins elle était allongée. Sur du dur, mais allongée.

C’est le retour de Cali qui la fit sursauter, et elle se redressa en vitesse, s’asseyant sur la chaise. Le fumet qui s’échappait de ses sacs était alléchant, et son ventre eut tôt fait de le faire remarquer. Mais comme chaque soir, il attendait qu’elle parle pour la nourrir. C’était injuste et mesquin. Pourquoi ne se laissait-elle pas mourir de faim ? Ce serait plus simple pour tout le monde. Il attendait. Mais elle n’avait rien à dire ! Sa vie n’était pas vraiment intéressante !

-Hurindaï est immense et bizarre, vous le saviez ? J’y suis allée il y a quelques mois. C’était assez sympa. Mais je préfère rester en Gwendalavir.

Cela ne semblait pas lui plaire. Il continua de manger sa part. Elle déglutit, la gorge sèche et l’estomac creux. Parfois, des petits points noirs dansaient devant ses yeux.

-J’ai été enterrée vivante, sous les ruines d’Al’Poll… pour vous débusquer…

Les pensées étaient assez incohérentes, c’était difficile de se concentrer avec ce fumet qui emplissait l’air !

-Pourquoi êtes-vous devenue Marchombre ?

Hein ? Bah euh… elle fronça les sourcils.

-C’est pas moi qui a choisit. C’est la Voie qui est venue vers moi.

Il n’y avait rien de plus à répondre.

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Caym Cali
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Caym Cali
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02.08.16 22:08
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Confessions
Caym s’installa sur la chaise libre, tandis que la marchombre occupait l’autre. Haussant les épaules, il commença son dîner. Il était affamé, la journée avait été longue et fastidieuse. Comme les fois passées et à venir, il ne parla pas.

-Hurindaï est immense et bizarre, vous le saviez ? J’y suis allée il y a quelques mois. C’était assez sympa. Mais je préfère rester en Gwendalavir.


Caym ne réagit pas. Elle lui avait déjà mentionné son voyage à l’Est, sur l’autre continent. Ça l’avait impressionné, mais pour le coup ça ne l’intéressait pas. Elle ne se livrait pas.

-J’ai été enterrée vivante, sous les ruines d’Al’Poll… pour vous débusquer…


Le début de la phrase lui donna le sourire, c’était le genre d'infos qu’il trouvait assez croustillantes, mais… pas la fin. Elle tentait de lui donner des miettes de pain, alors qu’il voulait plus. Et elle avait plus. Il secoua la tête et cessa un instant de manger.
Il la fixa de ses yeux gris et lui demanda pour elle était devenue marchombre.
La prisonnière sembla surprise un instant, chercha ses mots, mais ceux qui s’échappèrent de sa bouche étaient creux. Vides de sens.

-C’est pas moi qui a choisi. C’est la Voie qui est venue vers moi.


Pfffff… Elle s’entêtait. C’était un ramassis d’idiotie, et il était surpris que ça l’ait autant imprégné. Elle semblait comme détachée du monde, sans se rendre compte de rien. La Voie n’était que du vent, une manière de justifier tous leurs actes et de se déresponsabiliser. Elle n’était même pas capable de lui dire pourquoi elle avait choisi de fuir.
Ce fut d’une voix aigre qu’il reprit la parole.

-Des idioties. Ce que je veux savoir c’est ce qu’il s’est passé. Pourquoi as-tu abandonné toute ta vie pour suivre un inconnu ? Que s’est-il passé dans ta vie pour que tu lui fasses prendre un tel virage. Ce genre de décision ne vient jamais sans raison…


Il observait maintenant avec assiduité la jeune femme. Ses bleus avaient commencé à prendre une jolie teinte et sa blessure à la lèvre avait commencé à sécher. Son regard scrutait la demoiselle, qui tardait à répondre. Elle réfléchissait, semblait peser le pour et le contre, mais Caym savait qu’elle lâcherait le morceau, ce qu’elle fit à contrecœur.

- J'ai perdu un être cher et cet inconnu a été ma porte de salut. C'est tout.


Les yeux du mercenaire brillèrent un instant. Il était évident qu’il voulait en savoir plus, mais elle avait déjà fait un bel effort. Il lui tendit un plat, la laissant se nourrir seule. Il pensait que lui redonner un peu de sa liberté, lui permettrait de mieux lui briser les ailes par la suite. Il devait remonter dans son estime. Haïr est facile, et il ne voulait pas lui faire cet honneur. S’il se comportait en gentleman, elle aurait du mal à le détester, bien qu’il la retienne prisonnière et monnaye sa nourriture contre des informations. Tandis qu’elle mangeait, il se permit de nouvelles questions, d’une voix plus douce. Était-ce un compagnon de vie ? Comment est-ce que ça s’est passé ? Il ne la pressait pas, mais laisser parler uniquement sa curiosité, feintant un peu de compassion. Après tout, lui aussi avait perdu des personnes chères, mais au lieu de se rouler dans la niaiserie, il avait ouvert les yeux. Ce monde est cruel et mauvais, les mercenaires du Chaos ne sont que la partie émergée, le mal est ancré bien plus profondément, dans le cœur de tous les alaviriens.
Le mentaï questionnait naïvement la mercenaire, observant avec attention ses réactions. Il proposait des hypothèses, variées, était-ce il y a longtemps ? Elle l’aimait de tout son cœur ? Etait-ce un amant ou quelqu’un de sa famille, un mentor ? Il a été tué par des bandits ?
Ainsi se déroula le repas, entre remarques du mercenaire et silences de la marchombre. Mais sa pêche aux informations avait été fructueuse. Le lendemain il s’attaquerait à sa guilde, réduisant sa foi en elle en milliards de petits morceaux.

Caym posa un bandeau sur les yeux de la marchombre et resserra ses liens. Dorénavant, elle ne pouvait plus se lever. L’homme laissa traîner ses doigts sur la joue de sa prisonnière, s’attardant ensuite sur son menton et ses lèvres abîmées. Il approcha ensuite sa bouche de son oreille, lui confessant un mensonge de son invention avec toute la sincérité possible.

-Toujours personne ne s’est manifesté pour te secourir… J’ai demandé à quelques hommes à moi de faire passer un message au Sayanel Lyyant, mais il n’a pas daigné nous répondre.


Se relevant, satisfait, le mercenaire observa sa prisonnière et recula avant d’effectuer son pas sur le côté.
Le lendemain, il lui poserait plus de questions, de manière à lui laisser penser que ses réponses pourraient la faire délivrer, comment attirer des marchombres  à un guet-apens, et lorsqu’elle aurait répondu, il la laisserait tenter de s’échapper. Un beau programme en prévision. Puis il la caresserait de nouveau, elle devait s’habituer à sa présence et à son corps.

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Killian Delkaïron
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02.08.16 22:41
Une rencontre dans la douleur et le sang [Killian/Caym] - Page 2 Lune-d10
Une rencontre dans la douleur et le sang
Caym & Killian


Elle avait avoué qu’elle avait perdu un être cher. Cela lui restait en travers de la gorge ! Mais au moins elle eut droit à un plat et elle put manger par elle-même.
Le Mentaï lui posa d’autres questions tandis qu’elle mangeait, auxquelles elle ne put répondre. Ni ne voulut d’ailleurs. Il avait un ton plus doux et compatissant, mais la dernière partie de son cerveau encore claire lui assurait que ce n’était qu’une feinte.

Natael avait été tué par des Raïs, dans une attaque sanglante ou des Mercenaires du Chaos avaient œuvrés. Dégoûtée, la jeune femme était partie des Frontaliers. Elle avait croisé son futur Maître Marchombre, qui lui avait ouvert la Voie. Et depuis, elle glissait dedans comme dans un nuage. Malgré les morts d’Ethan, de Nathan et de Kerïm. Parfois, c’était à se demander ce qu’elle faisait de mal pour qu’on lui ôte toutes les personnes qu’elle avait chéries.

Le cœur lourd, Killian termina de manger mais ne répondit pas. Elle avait envie de pleurer face à tous ses souvenirs. Et le Mentaï continuait de poser ses questions. Oui c’était un amant, un ami, un bras droit. Cela faisait si longtemps et pourtant les souvenirs étaient toujours là.

Ses pensées la hantaient fréquemment, l’emplissant de doutes. C’était peut-être elle qui n’était pas faite pour aimer ou être aimée. Elle œuvrait pour le bien, et le malheur comblait sa vie…

Quand ils eurent finit, elle observa l’homme se lever et, à sa plus grande surprise, il lui mit un bandeau sur les yeux. Pourquoi ? C’était bien la première fois. Son cœur s’emballa, et elle tressaillit quand elle sentit ses doigts sur sa joue et son menton. Son passage sur ses bleus la firent grimacer, et son souffle à son oreille lui donna la chaire de poule.

-Toujours personne ne s’est manifesté pour te secourir… J’ai demandé à quelques hommes à moi de faire passer un message au Sayanel Lyyant, mais il n’a pas daigné nous répondre.

Elle entendit un pas puis… plus rien. Donc il était reparti. Sayanel n’avait pas répondu ? Ce n’était pas dans ses habitudes. Peut-être avait-il plus urgent ou n’était-il pas présent en ville… non… elle sentait que c’était faux et qu’elle tentait de se convaincre. Pourquoi les siens l’abandonneraient-ils ? Elle était l’une des leurs, un Maître, un membre du Conseil. Elle avait beaucoup fait pour la guilde. Pourquoi lui ferait-on ça ?

Killian était de plus en plus chamboulée et être aveugle ne l’aidait en rien. En plus, elle ne pouvait même plus s'allonger au sol ; il avait resserré la chaîne qui la liait. Mais elle finit par s’endormir, d’un sommeil troublé ou des fantômes ressurgirent du passé.

C’est un bruit de pas qui l’éveilla encore une fois. Le Mentaï était là. Elle ne bougea pas, toujours aveugle. Elle sentait qu’elle devait dire quelque chose mais quoi ? Son esprit avait du mal à cogiter… valait mieux le laisser lui présenter les choses non ? Ainsi elle ne mettrait pas les pieds dans le plat.

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Caym Cali
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17.08.16 15:13
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Un combat pour la liberté
Caym revint, une fois de plus.
Il alternait entre sa vie  l’extérieur et son travail avec la marchombre. Il allait la briser et il prenait son temps. Le mentaï apportait comme toujours à manger et comme ça son repas, attendant que la jeune femme lui dévoile quelques informations capitales. Mais il avait réalisé que sans coup de pouce elle ne parlait pas, ou ne racontait que des futilités.
Il lui demanda donc si un apprenti ou un amant attendaient son retour.
Cali finit son plat, attendant que la jeune femme réponde. Lorsqu’il fut satisfait de ce qu’elle lui racontait, il la nourrit. Elle avait toujours les yeux bandés. Il sourit et s’approcha d’elle. Le mercenaire posa le plat sur les genoux de la jeune femme, et commença à la nourrir, lentement. Il approchait la cuillère des lèvres toujours aussi sèches de la jeune femme et, l’enfonçant légèrement, elle ouvrit la bouche, pour se nourrir. Il répéta ainsi son geste, s’attardant parfois sur ses lèvres ou son menton, pour récupérer ce qui s’échappait de la cuillère. Son torse frôlait celui de la marchombre, sa main était posée sur les cuisses de celle-ci, et son visage était également très proche. Il savait qu’elle le sentait. Il était là. Juste à côté d’elle.

Il s’approcha donc, saisissant doucement ses lèvres de sa bouche, savourant le goût salé des lèvres de la jeune femme. Il aurait presque été capable de deviner au goût ce qu’elle était en train de manger. Puis, ce baiser-caresse finit, il approcha une nouvelle fois la cuillère de la bouche de la demoiselle, qui resta obstinément fermée, comme si elle s’attendait à un nouveau baiser surprise, ce qui amusa le mentaï. Il recommença donc, alternant entre baisers frais et cuillérées.
Lorsque le plat de sa prisonnière fut vide, il le posa sur le sol et approcha sa bouche de l’oreille de la demoiselle. Sa joue râpeuse effleurait la peau douce de la marchombre. Il chuchota, à son intention.

-Que dirais-tu de t’enfuir délicieuse demoiselle ? Je te libère et si tu réussis à fuir ou à me battre, tu seras libre. Imagine un vent frais et pur, caressant tes membres et s’engouffrant dans tes poumons…

Sa voix s’était faite caressante tandis que sa main parcourait le corps de sa prisonnière, s’attardant sur ses formes féminines.

-Mais si tu échoues, si tu t’écroules…


La voie de l’homme devint plus froide. Sa main remonta le long du corps tendu de Killian, s’attarda un instant sur sa gorge, caressa la jugulaire puis glissa à l’arrière de sa tête. Il saisit avec force ses cheveux, faisant basculer la tête de la jeune femme en arrière, la soumettant à lui. Il caressa de sa bouche la courbe de sa mâchoire, vint titiller le lobe d’oreille de la jeune femme puis son souffle caressa son oreille, apportant avec lui quelques mots emprunts de force.

-Tu deviendras ma propriété, à tout jamais.


Il la lâcha brutalement et défit rapidement les liens qui l’entravaient, lui laissant toute foi le bandeau sur les yeux. Il recula de quelques pas et l’observa avec attention. Serait-elle capable de se battre dignement ? À l’affût, il observait le corps frêle et diminué de celle qui deviendrait bientôt sienne. Il jubilait car l’issue du combat ne faisait aucun doute, il espérait simplement que l’espoir donnerait suffisamment de force à sa prisonnière pour qu’il puisse s’amuser  avant qu’il la brise définitivement.

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Killian Delkaïron
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17.08.16 17:02
Une rencontre dans la douleur et le sang [Killian/Caym] - Page 2 Lune-d10
Une rencontre dans la douleur et le sang
Caym & Killian


Le jeu des questions-réponses-repas recommença. Mais elle ne parlait guère, ou juste pour dire des futilités. Seulement elle avait faim, trop faim, et son cerveau commençait à dérailler. Alors elle finit par répondre par l’affirmative à la question de l’apprenti qui l’attendait. Oui, elle avait Luna… et non elle n’avait plus d’amant. Le silence l’entourait et elle s’impatientait. Elle avait répondu correctement à la question alors pourquoi ne lui donnait-il pas à manger ?!

Elle allait même le lui faire remarquer quand enfin il s’approcha et posa le plat sur ses genoux. Les arômes délicieux de nourriture lui montèrent aux narines et la firent saliver. Elle sentait le Mentaï proche d’elle à défaut de le voir. Il était trop proche d’ailleurs, mais elle ouvrit la bouche pour accueillir la cuillère pleine de soupe. Killian était crispée en sentant sa main sur sa cuisse et son torse frôler le sien, son souffle qui la caressait régulièrement…Il devait s’éloigner… ce qu’il ne fit pas, bien sur. Il se rapprocha encore, jusqu’à poser ses lèvres sur les siennes. Elle ne bougea pas, trop étonnée par ce geste et trop tendue. Il caressa ses lèvres d’un baiser étrange, mais qui lui rappela qu’elle était toujours en vie. C’était étrange comme sensation…

Il y mit fin et elle resta immobile, même quand il rapprocha la cuillère de ses lèvres. Elle ne voulait pas les ouvrir, de peur de laisser entrer le goût du Mentaï. Il l’embrassa encore. Encore. Et elle dut bien ouvrir la bouche pour terminer son repas. Car avant toute chose, elle voulait reprendre des forces. Cela lui permettrait de mieux réfléchir et donc mieux fuir.

Le bruit du plat posé sur le sol lui indiqua que c’était finit, et très vite la chaleur de Cali se fit encore plus proche, sa joue barbue venant frotter contre la sienne alors qu’il lui susurrait à l’oreille, d’une voix cajolante et douce :

-Que dirais-tu de t’enfuir délicieuse demoiselle ? Je te libère et si tu réussis à fuir ou à me battre, tu seras libre. Imagine un vent frais et pur, caressant tes membres et s’engouffrant dans tes poumons…

Son esprit imagina une prairie, une forêt, pleine d’odeurs, de vent, de fraîcheur… et ce sont les caresses du Mentaï sur son corps qui gâcha le tableau. Il la touchait… elle inspira profondément, résistant à l’envie de lui cracher dessus à l’aveuglette. Elle voulait fuir.

-Mais si tu échoues, si tu t’écroules…

Sa main devint plus dure sur elle, remontant sur sa gorge. Elle déglutit, imaginant qu’il lui trancherait la gorge d’un geste simple, comme elle-même l’avait déjà fait. Sa main se promena sur sa nuque, qu’il pourrait également briser d’un simple geste, avant de tirer ses cheveux pour basculer sa tête. Elle ne voyait toujours rien, mais cela ne comptait plus. Elle cherchait autant de force que possible pour réussir à le battre ou fuir.

-Tu deviendras ma propriété, à tout jamais.

Sa propriété ? Non. Surtout pas ! Il la lâcha et les liens se retirèrent subitement. Elle resta un instant immobile, bougeant les bras, faisant circuler le sang à nouveau dans ses membres. La meilleure chose à faire était de fuir. Elle savait qu’elle ne parviendrait pas à le battre.

Elle enleva le bandeau de ses yeux, et le jeta plus loin. Elle toisa le Mentaï tout en se levant, ignorant les plaintes de son corps meurtri par les privations, les coups et l’immobilité. D’un mouvement rapide, elle pivota, agrippa la chaise et la lui jeta à la figure. Ce n’était qu’une diversion. Pendant qu’il évitait le coup, elle en profita pour prendre la fuite, cherchant l’escalier. Elle y parvenait quand un barrage naquit devant elle.

-Vous avez dit que si je fuyais j’étais libre ! Lui cria-t-elle.

Elle redescendit la marche qu’elle avait grimpée, et se retrouva face au Mentaï qui avait reçut une petite coupure en parant la chaise. Donc elle devait le battre. Elle inspira, profondément. Elle se concentra, jusqu’à ce qu’il n’existe plus que lui et elle. Puis elle s’élança. Cette fois le combat était plus gracieux. Malgré ses douleurs, Killian était suffisamment motivée pour se jeter totalement dans l’affrontement. Elle effectuait toute sorte de bottes apprises au cours de ses longues années d’expérience, feintait et paraît, mais le Mentaï ne semblait jamais faiblir. Elle ne parvenait pas à le surprendre, comme s’il lisait dans ses pensées. Elle sentait son corps la lâcher lentement. Ses bras et jambes étaient lourds. Son souffle était irrégulier, par manque d’endurance. Sa force l’abandonnait. Elle grimaça et grinça des dents, puisant dans ses dernières ressources.

En vain. Le Mentaï prit le dessus et elle se retrouva, comme la première fois, en position fœtale au sol, meurtrie. Il lui avait redonné des coups dans les côtes et sur le visage. A nouveau elle avait la lèvre en sang. Non… non elle ne pouvait pas perdre…

Elle se força à se redresser, les membres flageolants. Elle devait avoir l’air minable. Misérable. Elle ne voulait pas être sa propriété mais… il semblerait qu’elle ne parvienne ni à le battre ni à le fuir…

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Caym Cali
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18.08.16 23:30
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Un être brisé

La marchombre retira son bandeau. Il observa ses yeux noirs qui brillaient d’une lueur féroce. Une lueur qui tira un sourire à Caym. Elle allait se battre.
Le prenant par surprise, elle lui lança sa chaise au visage, d’un geste fluide. Le mentaï arrêta l’objet, se blessant superficiellement à la main. Pour le coup, il n’avait pas vu venir l’attaque… mais au lieu de profiter de l’effet de surprise, la marchombre avait fui.
C’était la mauvaise option. Caym avait rendu la pièce hermétique depuis bien longtemps, ils étaient enfermés tous deux ici, elle n’avait pas le temps de s’acharner contre le mur qui bloquait le haut de l’escalier. La demoiselle se retourna donc, furieuse. Lorsqu’elle ouvrit la bouche, ce fut un cri qui jaillit.

-Vous avez dit que si je fuyais j’étais libre !


Caym retint un petit éclat de rire. Il avait toujours dit que les marchombres étaient des rats, des lâches qui préféraient fuir leurs problèmes plutôt que les affronter, ce ‘n »tait qu’une preuve supplémentaire. Et cette tentative de fuite avait coûté cher à la marchombre.. Elle lui avait probablement coûté sa liberté.
La demoiselle s’avança d’un pas chaloupé vers le mentaï. Elle semblait avoir repris des forces, mais i ne doutait pas que c’était sa volonté qui lui donnait une telle allure. Comme quoi… avec un peu de motivation, elle faisait plus d’efforts.
La marchombre attaqua la première. Elle était vive. Ses gestes étaient fluides et précis, mais Caym avait une garde solide. Il arrivait à parer ses coups et à riposter. Tous ne portaient pas, la marchombre demeurait en mouvement constant, les envoleurs auraient peut-être même admiré son style. Mais Caym vivait le combat et la moindre pensée parasite risquait de lui coûter cher. Le combat était difficile, mais il avait le dessus, il sentait que son adversaire commençait à se fatiguer.
Il insista, forcit ses coups, accéléra ses attaques.

Le mercenaire souffla. Le combat était fini, la marcombre était roulée en boule à ses pieds. Il eut un sourire mauvais. Il ne lui laissa pas le temps de reprendre son souffle ni s’habituer à la douleur. Elle allait souffrir pour renaître.
Il la saisit brutalement et la redressa. Ses yeux étaient froids, tout comme ses mots.

-Tu viens de perdre ta liberté chérie… Dorénavant, tu m’appelleras maître Cali. Je serais celui qui hantera tes nuits et qui habitera tes jours. Tu n’es plus rien. Tu n’es qu’à moi, personne ne viendra jamais pour toi, personne ne voudra jamais de toi.

Ce disant, il dessina un poignard qui apparut dans sa main libre. Il maintenant toujours d’une main ferme la marchombre et de l’autre il enfonça la lame sous l’œil de la marchombre, tailladant la pommette, jusqu’à effleurer la pommette. Cela ne faisait pas si longtemps qu’il avait fait ça également. Il marquait ses propriétés, ceux qui avaient eu une deuxième chance et qui s’étaient vu épargnés par le Chaos. Ils étaient désormais des serviteurs du mal. Deux marchombres trahissant les leurs…  Caym n’avait jamais imaginé que cela pût être si facile de débaucher leurs ennemis.

Il garda ses yeux plongés dans ceux de la marchombre et laissa le poignard disparaître, il avait fait ce qu’il voulait, pour le moment. Il reviendrait plus tard.
Il lâcha sa victime, mais garda ses yeux plantés dans ceux de la jeune femme et effectua rapidement son pas sur le côté. Il ne voulait pas s’absenter longuement, il n’avait pas fini son travail. Il devait s’imposer à la marchombre, il devait continuer à la briser. Si le mental avait lâché, il savait que ce n’était pas fini. Pas encore.

Son pas sur le côté l’amena directement dans sa chambre et il prit une douche rapide de manière à faire disparaître les traces de lutte. Il hésita un instant puis alla voir ses employeurs afin de leur demander de lui laisser la journée libre. Il avait reçu un message de la part de ses parents et il s’inquiétait. Il aurait aimé passer la journée avec eux afin de s’assurer que tout allait bien pour eux. Les nobles semblèrent touchés par sa compassion et lui accordèrent la journée, mais il devrait rattraper son retard les jours suivants. Cali hocha la tête, il n’était pas d’humeur à jouer le Dessinateur poli, ce qui se jouait dans cette cave était bien trop important.

Il envoya un message à un de ses comparses mentaïs de manière à ce qu’il lui apporte le nécessaire de torture, car il allait en avoir besoin et il n’était pas assez en forme pour effectuer des pas sur le côté supplémentaires jusqu’à la forteresse du Chaos.
Lorsqu’il reçut les armes, il remercia son compagnon, échangèrent quelques informations et il effectua un nouveau pas sur le côté, cette fois-ci bien chargé.

Il ne laissa pas le temps à la marchombre de se reposer. Son arrivée la surprit, elle devait s’attendre à être tranquille toute la journée, mais il ne lui ferait pas ce plaisir. Il fit tinter ses instruments et installa de nouveau la jeune femme sur la chaise. Il l’attacha et se mit au travail. Il fit couler le sang, tout en prenant soin de ne pas cause de blessure irréversible, il allait encore avoir besoin d’elle plus tard. En attendant, il la faisait hurler. Si elle avait serré les dents, combattu les larmes, elle finit par lâcher prise et se laisser emporter par la douleur. Ses cris résonnèrent contre les parois de la pièce, faisant hérisser les poils du mercenaire. Il sourit et continua sa besogne jusqu’à ce qu’elle perde connaissance.
Lorsqu’elle s’évanouit, il saisit le paquet de sel et en appliqua sur toutes les blessures ouvertes qu’il trouvait. La demoiselle ne tarda pas à refaire surface. La douleur du sel sur le sang est fort différente des autres, mais non moins agréable. Il garda ses yeux froids plongés dans ceux de la marchombre. Tandis qu’ils se noyaient dans le désespoir, il reprit ses outils et ne les lâcha qu’une fois que sa prisonnière perdit connaissance.

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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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19.08.16 11:30
Une rencontre dans la douleur et le sang [Killian/Caym] - Page 2 Lune-d10
Une rencontre dans la douleur et le sang
Caym & Killian


Elle n’eut pas le temps de se ressaisir. Cali la redressa d’un geste brusque sur ses pieds, et plongea son regard gris dans le sien. Il était froid, glacial. Tout comme ses mots :

-Tu viens de perdre ta liberté chérie… Dorénavant, tu m’appelleras maître Cali. Je serais celui qui hantera tes nuits et qui habitera tes jours. Tu n’es plus rien. Tu n’es qu’à moi, personne ne viendra jamais pour toi, personne ne voudra jamais de toi.

Killian déglutit. A quoi allait-il la réduire ? Comment pourrait-elle vivre ainsi ? Elle devait réfléchir posément, mais son corps était épuisé et elle venait de voir le poignard apparaître dans les mains du Mentaï. Qu’allait-il faire ?! Il approcha la pointe de son œil, et elle eut peur qu’il ne veuille le lui crever. Elle se tendit, prête à se débattre pour l’en empêcher. Mais sa poigne était forte sur elle et rapidement, il entailla sa peau au niveau de la pommette, sous l’œil. Elle sentit le sang chaud couler un peu sur sa joue, cela lui piquait, et quand il fut satisfait il fit disparaître l’arme.

Il la lâcha, recula, et toujours en la regardant, s’envola. Seule, elle leva une main pour toucher et essuyer la plaie. Sous ses doigts, l’ombre d’un trait horizontal se dessinait. Il l’avait marquée… elle avait trahit… fermant les yeux, Killian tenta de se remettre, de canaliser quelques forces. Allait-elle rester à jamais dans cette cave, à dépérir ? Qu’allait-il faire d’elle ? Elle avait peur et n’en était pas honteuse.

Elle marcha un peu dans la pièce. Selon elle, il ne reviendrait pas avant un long moment. Elle toucha le mur, lisse, sans aspérité. Il en était de même au niveau de l’escalier. Elle ne pouvait rien faire. Dépitée, elle retourna vers la chaise, éclairée par la seule source de lumière. Elle était sale, et aurait bien voulut se laver, malgré sa situation catastrophique. Elle s’assit un peu, étirant ses membres, puis se releva et effectua de la gestuelle Marchombre. Mais cela n’avait plus le même effet. Au fond d’elle, elle se demandait si elle était encore une Marchombre. Elle se sentait souillée.

Cette constatation acheva de l’ébranler et c’est ce moment que choisit Cali pour réapparaître. Elle tressaillit et sursauta. Elle ne s’y était pas attendue et quand elle vit les objets qu’il ramenait, elle sentit son cœur accélérer. Il allait la torturer. Cette pensée eut juste le temps de se former qu’il la prenait et la rattachait, assise sur la chaise. Elle réunit le peu de forces qu’il lui restait et se barricada derrière.

Il débuta, l’entaillant, la frappant, la brûlant. Il y allait crescendo, et elle serrait les doigts dans ses chaînes à s’en faire mal. Elle crispait les mâchoires à se les briser. Elle retenait les larmes qui envahissaient ses yeux, ravalait les hurlements qui naissaient au fond de sa gorge. Mais cela n’en finissait pas. Il continuait de la zébrer et faire mal. Ses vêtements étaient déchirés de partout, son cœur pulsait, et bientôt elle lâcha prise. Elle hurla, pleura, se débattit. Il poursuivit sans se préoccuper de ses suppliques. Ses cris se répercutaient sur les murs de la cave, seuls témoins de ce qui se passait, témoins silencieux que rien ne ferait parler. Son corps ne supportait plus ce qu’il endurait, et finit par s’arrêter. Elle s’évanouit, et avec le voile qui tomba sur ses yeux, la douleur s’évapora.

Pour mieux réapparaître. Elle se réveilla en sursaut quand il parsema ses plaies de sel, ce qui la fit gémir et crier de plus belle. Killian tremblait, le visage mouillé de larmes et du sang de son entaille, et très vite le noir l’absorba à nouveau.

Quand elle se réveilla, elle était seule. Bougeant un peu, la douleur se rappela à elle et la fit crier. C’est la qu’elle remarqua que son lien était lâche. D’un geste fluide elle parvint à le défaire. Se levant, son corps meurtri hurla. Il y avait du sang séché sur ses doigts, par terre, sur la chaise… elle n’était plus rien. Jamais elle n’avait atteint le fond à ce point.

Elle avisa un bol d’eau et se jeta presque dessus, buvant une grande gorgée avant de se contrôler et laisser les trois quarts. Elle ne savait pas combien de temps elle serait seule. Valait mieux économiser, même si se laver un peu avec la tentait. Relevant les manches de son haut et de son bas, elle contempla l’affreux spectacle. Elle était ouverte un peu partout, et il y avait des brûlures aussi qui devenaient des cloques. Elle allait avoir de belles cicatrices…

Essuyant son visage, Killian s’assit dos au mur malgré les douleurs. Seule, à la merci d’un Mentaï qui en avait fait sa propriété. Qu’elle vie pourrie. Effleurant la ligne gravée sur sa peau, elle pleura. Jamais plus elle serait libre…

Le temps s’écoula lentement. Killian restait au mur, alternant entre réveil et sommeil, reprenant un peu de forces. Ses plaies cicatrisaient seules, malgré le sang séché qui restait. Elle crevait de faim, avait envie de se laver même si cela signifierait avoir mal partout, et elle avait soif mais se retenait pour économiser.

Elle avait peur qu’il la laisse mourir là, seule comme une chienne, mais en même temps, elle craignait son retour, car ça signifiait tortures et même plus. Il pouvait faire ce qu’il voulait, il savait qu’il avait la main mise sur elle. Sa vie était devenue un enfer…

FICHE PAR DITA | EPICODE
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Caym Cali
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19.08.16 23:32
https://ewilan.forumactif.fr/t2550-chronique-d-un-redoutable-merc

Renaissance
Caym resta sous l’eau chaude, immobile. Ça faisait plusieurs minutes qu’il y était et il se sentait toujours souillé. Souillé du sang de la marchombre. Ses cris résonnaient encore à ses oreilles, il avait dans la bouche le goût de la douleur de la jeune femme. Il était partagé entre dégoûts de lui-même de s’être abaissé à des actes aussi barbares, et une plénitude enivrante.
Jamais il n’avait pris plaisir à tuer. Torturer l’amusait, mais il n’avait jamais ressenti ce qu’il ressentait en cet instant, la puissance de briser quelqu’un. Il devait avouer qu’il avait fait les choses bien, qu’il avait pris son temps. Il songea à Viladra, aurait-elle été fière ? Il n’en savait rien, mais il savait qu’elle aurait éclaté de rire puis elle aurait passé la nuit au lit, avec un inconnu, pour évacuer son surplus d’énergie. Elle l’aurait probablement tué après leurs ébats, car torturer quelqu’un en lui laissant la vie sauve à la fin est particulièrement frustrant.
Le jeune homme songea à cette femme qui lui manquait. Plus que son corps et le goût de ses lèvres, c’était son esprit vif et cruel, c’était ses plans diaboliques et mortels, sentir le danger à ses côtés et savoir qu’il faisait les choses correctement.
Il était seul.
Enfin, pas tout à fait. Il avait gagné une marchombre.
Le mentaï ricana et mit fin à sa douche brûlante et s’habilla en vitesse, il avait du travail à rattraper et un compte-rendu à faire à ses hommes. La nuit passa rapidement, tout comme le jour suivant. Il se concentrait au mieux au travail, sachant pertinemment que ses prochaines absences seraient plus longues. Maintenant qu’il avait détruit la marchombre, il allait la reconstruire à sa manière.

Le jeune homme partit à la nuit tombée et galopa jusqu’au repère. Il attacha son cheval dans un coin des ruines et prépara une bassine remplie d’eau pour que la jeune femme puisse se baigner, ainsi qu’un assortiment de plantes afin de soigner certaines de ses blessures. Il y avait également des bandages propres, une tunique et une couverture.
Les ruines étaient celles d’un moulin qui ne servait plus. Un ruisseau passait par là, détourné du Pollimage. Il n’y avait personne dans les environs, les bourgs étaient assez éloignés, ce qui convenait parfaitement à Caym. Ce dernier se dirigea vers l’escalier dissimulé sous les débris d’une toiture et descendit les marches. Il se retrouva devant le mur qu’il avait en partie dessiné. Il posa sa main sur le mur et ferma les yeux. Il n’aimait pas les pas sur le côté, mais Dessiner lui procurait un réel plaisir. Il se faufila dans les spires et visualisa le mur, ses aspérités, ses failles. Se concentrant, il s’infiltra à l’intérieur des failles, comme l’eau qui sculpte la roche le Dessinateur agrandissait les fissures. D’abord, puis lentement, et finalement le mur explosa. Se reconnectant avec la réalité le mentaï pénétra dans la pièce close.

Il grimaça en voyant le corps meurtri de la jeune femme mais ne dit mot. Elle faisait peine à voir, bien que ça n’émeuve pas le mercenaire. Il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras. Il la porta jusqu’à l’extérieur où se trouvait la bassine, qui était positionnée près du ruisseau, mais encerclée par quelques pierres, comme pour lui accorder un peu d’intimité.

Le mentaï déposa Killian par terre et lui ôta le peu de vêtements qu’il lui restait. Et la fit s’asseoir dans la bassine. L’eau était froide, tout comme l’air. La nuit venait de tomber, elle était belle et étoilée bien que quelques nuages dissimulent les principales constellations. Le mercenaire entreprit de laver doucement la jeune femme, car elle n’en était probablement pas capable seule. Ses mains se firent douces et caressantes, en prenant garde de ne pas appuyer sur les blessures. Lorsqu’il remarqua ses lèvres légèrement bleuies, il la sortit de l’eau.
Un vent chaud fit frissonner l’air autour de la marchombre, tandis que le mentaï caressait les spires. Il maitrisait son pouvoir avec talent, et la marchombre fut rapidement seiche. Il la fit asseoir sur la couverture qu’il avait étendue sur le sol, de la terre d’où jaillissaient par endroits des touffes d’herbes, et commença à appliquer sur les blessures de la jeune femme les décoctions qu’il avait préparées. Son premier maître avait su lui apprendre les rudiments, les plantes pour guérir les blessures, aider à la cicatrisation, soigner les brûlures…
Les yeux du mercenaire n’étaient pas froids comme ils l’avaient été plus tôt. Il observait la marchombre comme il aurait observé un oiseau tombé du nid ou comme un apprenti qui viendrait de perdre un combat. Un mélange de pitié, de compassion et de force. Il soigna avec soin le visage de la marchombre, il était évident qu’elle garderait des marques à vie, comme la cicatrice sur la pommette. Il sentit qu'il était temps de renouer le dialogue.

-Raconte-moi. Tes souffrances, tes rancunes envers ta vie passée, tes regrets. Livre-toi, complètement.


Ses yeux quittèrent ceux de la marchombre pour se concentrer sur ses lèvres où il appliquait une décoction, puis il s’attaqua aux blessures sur le reste du corps de la marchombre, nettoyant les plaies puis les bandant.
Il en aurait pour plus d’une heure, les blessures étaient multiples et méritaient d’être traitées avec soin sous peine de s’infecter. Lorsqu’il aurait fini, il la nourrirait. Il avait apporté de quoi dîner dans les sacoches de son cheval, mais il désirait avant tout que la marchombre se mette à nue.


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