Notre héros est un homme capable de certaines choses qu'il n'est pas bon d'ignorer. Son passé lui a offert des connaissances dans l'art de guérir par de nombreuses et différentes façons. Son père lui a inculqué la chirurgie, même si l'on est ballotté dans une mer en furie.
Sa mère ayant été dans le domaine de la pêche fut celle qui lui appris la nage et la capture du poisson ou crustacé.
Son arrivée dans la guilde des navigateurs en compagnie de son père lui permit d'apprendre davantage à manipuler la lame. Bien sûr, son père, Marc Harrington avait déjà réalisé certains mouvements avec son fils.
Son père lui apprit autre chose également. Un don. Se léguant de génération en génération. Celui du Dessin. Évidemment, il n'est pas puissant en soi mais utile. La première chose que Richard appris de son père fut le don d'invoquer la lumière. Le second l'impressionna et le fascina. Quand la flamme apparu au creux de ses mains. Et depuis cette "illumination", il favorisa cet élément à ces entraînements.
Ensuite, au fil des semaines, mois à voguer sur les eaux, il acquit la capacité à s'orienter via les étoiles, à discerner les différents courants.
Même si Richard Harrington a un passé d’une noble civilisation, son esprit a non seulement été embrumé par ce changement d’univers catégorique, mais brisé. Non, avant son « arrivée » dans la piraterie, la violence le répugnait, il n’aurait pu faire le moindre mal à une insignifiante mouche.
Il découvrit donc l’être humain sous un autre jour, un jour bien sombre.. Petit à petit il dût se montrer dur, cruel et mauvais pour survivre parmi ces barbares des eaux. Mettant à l’abri dans un coin de son cerveau sa compassion, son honneur, sa bienveillance et mémoire.
C'est aujourd'hui un pirate arrogant et orgueilleux. Appréciant l'utilisation de la manipulation et des mensonges pour obtenir ce qu'il désire. Que ce soit d'ordre matériel ... ou charnel. Comme tout bon pirate de l’archipel Aline qui se respecte, Richard est porté sur la boisson. Ce qui lui permet quelquefois d’entrapercevoir certains souvenirs encore intacts de son père ou mère, durant leur vivant.
Malgré ces nombreux défauts et vices, il en sort certaines qualités. Rescapées de l'influence de la piraterie. Harrington peut faire preuve de compassion. Il n'a qu'une seule parole, s'il la donne. En lien, il est protecteur sur ses acquis ou face à de loyaux alliés. Sinon, il saurait récompenser leur audace avec panache.
Bruit au rythme régulier les bottes de Richard talonnent le pont. Le vent est frais et fait écarter ses cheveux où l’on peut discerner un regard déterminé et assoiffé de ce que la vie peut lui offrir sur un plateau d’argent. Ses yeux d’un bleu azur scrutent l’horizon à mesure qu’il s’approche de la proue. Sa barbe, qu’il taille en de rares occasions ou lorsque cela en vaut la peine est d’un noir aux reflets roux. Couleurs semblables aux cheveux, ils se débattent au gré du vent.
Loin du sol, ses 1 m 90 lui permettent d’assurer son autorité sur son navire. D’une forme physique plus que convenable il porte chemise et veste adaptée à son rang malgré l’état déplorant de ses habits qu'il ne changera pas lors des navigations. Tandis qu'il garde précieusement de bien plus digne affaires. Être un barbare des mers ne signifie pas se négligé son allure.
Il dispose rarement d’un couvre-chef sur le pont. Laissant ce détail à l’esthétique dans de nombreux cas, l’évite lors de certaines manœuvres.
Ces pages ne sont pas destinées à être lues.
Si vous les tenez entre vos mains, soyez obligeant... refermez le petit journal personnel qui les renferme.
Et si votre curiosité déplacée vous l'interdit, au cas où je ne pourrais empêcher celle-ci de s'immiscer entre ces lignes... Eh bien, soit. Découvrez ici le terrible récit, la plus incroyable ascension à laquelle j'aie participé.
À l'avance, pardonnez ma franchise. Si elle est constatée par des yeux étrangers, elle sera sans doute jugée comme malvenue au regard de mon "statut", de ma profession et de l'opinion que les gens se font sans doute de moi.
Mais peu importe, je me dois de coucher mes pensées telles qu'elles sont apparues tout au long de cette ascension. Et débutons sans tarder... À la baille. Quoi de mieux pour initier de nouvelles rencontres ?
En ce soir du dimanche 16 juillet CC-3 , les 7 Capitaines étaient enfin réunis dans le salon des décisions. Enfin. Il aurait dû en être ainsi depuis plusieurs mois. Après avoir manqué de tomber lamentablement par-dessus bord, les pieds glissant sur le pavillon, je m'installais parmi les autres seigneurs, balancé et bercé par les vagues du Grand Océan du Sud. Et si je trouvais ma présence déplacée au cours de cette première réunion des 7, je pus rapidement m'apercevoir que je n'étais pas le seul.
Nous étions enfin réunis.
La réunion pouvait débuter ... Éclairés par plusieurs lampes à huile.
D'huile de baleine ...*tousse !*
Rhackam:
Drake, sale pucelle ! Au nom de la Déesse ramène moi le rhum et de quoi taire c'te satanée gorge !
- Oui capitaine . . . il semblerait que votre état ne progresse.
Rhackam: *tousse !* TA BOUCHE !! *TOUSSE*
Ramsay: Ça te fait quel âge vieux bougre de boitard ?!Un regard de feu se fit dans les yeux du capitaine Rhackam, un unijambiste de la pire espèce. Ainsi que de la malice dans ceux de son « collègue » ayant posé la question, le célèbre capitaine Ramsey Lothar. La bataille silencieuse se déroula quelques secondes avant qu’ils se lancent dans un éclat de rire habituel suite à leur breuvage. Leur hilarité rappelait qu’un pirate sur dix savait compter
Il y avait également un capitaine de présent, qui lui savait compter à son avantage. Filmore, dit le
Plancton de par sa ridicule petite taille. Ne vous y tromper pas, un pirate Aline, qu’il soit grand ou minuscule reste un danger et peut facilement signer votre trépas si vous n’y prenez garde de nombreuses et différentes manières.
Donner les noms des quatre autres présents serait une perte de temps et d'encre. Il y avait dans la pièce suffisamment de cruauté pour effacer l'innocence dans le cœur des alaviriens. Leur cruauté sans pareille se remarqua entre eux et ils décidèrent de former une alliance, ne faisant chacun partie d'aucuns clans afin de ne subir ses foutues règles.
Lorsque je revint avec l'infusion et les herbes, les rires se calmèrent et mon capitaine me lança un grognement approbateur. Les autres me méprisaient d'un regard emplit de haine.
Filmore:
Ta chose reste ? Lança le Plancton sans abaisser le menton jusqu'à ce que "mon propriétaire" boive et parle.
Rhackam:
Ah ! C'te clebs me suit partout depuis ... depuis que ma barbe devenait grisonnante. *Tousse*
>> Nous avions fait une escale aux côtes d'Al-Jeit, vous me connaissez. Aussi discret qu'une mangouste et féroce qu'un requin tigre Parbleu !
>> Ahahah ! Un grand jour….
>> Nous avions flambé quelques maisons avant de se tailler. Enfin, avant ça je manquais de compagnie et j'avais ramené un petit cadeau avec moi.
Quand je découvrais avec attention et avec mes hommes ma prise du jour. C'te garce m'a lancé son ...*tousse*... Son venin ! Et a rejoint l'océan et la Déesse.
>> Bon sang, un rien peut vous pourrir la journée compagnons ! Dit-il en jetant au sol un crachat de sa bouche.
Cependant, le capitaine Ramsay n'est pas le genre de personne qui écoute patiemment et avec silence. Il montrait clairement son impatience par une moue décrivant sa haine profonde.
Ramsay:
Tu trainasse !! Au fait, Rhackam, z'en au fait !!Rhackam:
Lothar ! T'es à mon bord ! Ferme-la ou tu saluera la déesse de ma part !
>> J'y venais.. C'que c'te femelle m'avait balancé au visage me brulait jusqu’à ce que mon âme poussait pour sortir de son foutu vieux corps.
Et v'là qu'après que la lune ronde était au troisième mat, un miracle. Un navire tout neuf d'Al-Jeit. Il empestait les jeunes pucelles de marins d'eau douce.. Ah ils se croient avoir les capacités et le droit de voguer sur nos mers..
>> Passons les détails, ce navire comportait un guérisseur. *tousse* Tout propre ah !
Il a fini dans la flottes, sans ses mains il me servait pas. Haha.. Mais il avait un foutus rejeton avec lui. Cette marmouse semblait capable de m'aider.
>> Voyez.. J’avais un mousse qui causait pas mais qui amusait mes gars avec sa bosse au dos et sa face de goule. Y s'appelait Drake, comme il manquait à l'appel.. Ce chien le remplaça à la perfection. Le vieux bougre ricanait à cette boutade entre deux toux. J’entends aujourd’hui encore son maudit rire rauque.
Rhackam:
Et il me sert depuis la nuit des temps. *Tousse* Je m'en serai bien débarrassé de c'te bouche à nourrir mais le venin me tortillait pour crever. Il faut que ce clebs vive pour qu'moi aussi ...
>> Il RESTE !
Je repense souvent à mon père, Marc Harrington. Un grand homme et noble d’esprit. J’ai hérité de son esprit à son corps défendant. Son sang coulant dans mes veines il m’a donné la force nécessaire à tenir et endurer les coups, injures de ce peuple inhospitalier. Rhackam premier du nom n’avait pas tort au sujet de mon ancien peuple. Les pirates Alines sont de véritables maitres des océans, nulle autre ne leur arrive à la cheville. Si ce n’est le dragon.
Oui, malgré le fait que je sois leur souillon, esclave, domestique, … chien. J’appartiens à une grande famille. Qui menace de vous étripez oui mais cela n’en vaut-il pas la peine ? Je vogue sur des eaux inconnues et je découvre des richesses aux couleurs sublimes. Le sang de nos adversaires coule à flot comme le rhum et nos flèches enflammées font de leur insultant navire leur bûcher funéraire.
Leur brutalité aussi barbare soit-elle est invincible. Elle aurait pu assouvir leur arrogance sur Gwendalavir tout entier. Mais ils sont séparés par des idéaux stupides parmi certains clans.
Mon capitaine comme les autres sont de vieux idiots et naïfs. Des gens stupides !
Dans leur stupidité ils ont tendance à tenir pour vrai ce qu’ils souhaitent être la vérité ou ce qu’ils redoutent l’être. Ce que la femme, à l’origine de ma survie, avait lancé au visage du capitaine n’était qu’un liquide de basse qualité afin de donner de viles démangeaisons. Rien de plus rien de moins, il avait simplement une réaction allergique à cela.
Ce qui fut sa souffrance fut ma délivrance d’une mort certaine.
Enfin, ce n’était rien comparé à ce qu’il lui était prévu ce soir-là…
Le don que m’a offert mon père est en moi, il m’a permis d’apparaitre les instruments de leurs fins. Le feu grégeois se mélangeait facilement avec le rhum. Comment aurait-il pu se rendre compte du liquide. Je ne connais nulle personne vivante et connaissant son goût s’en vanter.
Ils sentaient tous le porc grillé, cela ne me surprenait guère. Une véritable satisfaction. Leur regard méprisant se remplaça rapidement en crainte. Des guerriers ! Des chefs ! À ma botte, ils n’étaient que des chiens.
Le résultat était fabuleux. Ma lame était enduite dans ce même feu grégeois. Lorsque je dû me concentrer pour l’enflammer devant eux. Ils rôtirent au simple contact.
Face à la mort, on se sent plus que jamais vivant..
Mais ça en valait la peine. Je crois que mon père ne s’est jamais senti tant en paix, comme ma satisfaction, depuis longtemps.
Drake était enfin mort calciné. Et Harrington en prenait la barre.
Prendre ensuite le commandement fut d'une facilité sans conteste. Les hommes sont stupides, à me croire surpuissant, un dessinateur de renom. Avec le souffle de feu du dragon pour allié et arme.
Quant à vous … vous ne soufflerez mot, vous ne direz rien.
Car vous n’existez pas.
Car comme vous le savez déjà, souvenez-vous …
… Ces pages ne sont pas destinées à être lues.
CC+4
Aujourd’hui
Le ciel se couvre de nuages, le vent souffle davantage et l’eau s’agite dangereusement.
La saison froide arrive.
Dans un silence presque mortuaire, un grincement sourd faites de planches de bois compressées les unes aux autres le rompirent. Le
Sombre Requiem s'approchait de la côte au sud de la cité d'Al-Jeit. Couleurs abaissées il se fondit parmi les navires marchands. Dans un silence tout aussi macabre sorti l'équipage afin d'amarrer leur vaillant navire.
Alors que la brume se levait, leur capitaine lançait un dernier regard à la jeune femme de bois au-devant du pont. Elle levait vaillamment le menton malgré la noire voile placée sur ses yeux tendrement taillées. Elle observait au loin, droit devant elle. Sa sombre tenue ne protégeait qu'en partie ses nombreux atouts.
Il s'avança au cœur des bâtiments de pierres et bois. Accompagné d'hommes solidement bâti pour la plupart et armé, il entra dans une taverne et n'eut rien à formuler pour qu'on lui libère une table. À la seule lueur du feu face à lui, il but une première bouteille de rhum. Des moments de solitude, il connaissait chaque année au commencement de chaque saison froide. De sombres souvenirs lui revenant. L'euphorie du rhum lui donnant une force nécessaire il sortit d'une de ces poches intérieures un livret relié en cuir.
Ses yeux devenues couleur feu dans l'obscure salle scrutèrent le petit objet si précieux. Dans une moue rageuse il jeta ce-dernier dans les flammes dévoreuses. Après cela il se leva et ses confrères choisirent ce moment pour le rejoindre avec plus d'une seule bouteille de rhum. Aucun mot ne s'échange, Richard Harrington sourit à cet esprit d'initiative. Prit une des bouteilles et but encore et encore. Ainsi fête les pirates Alines les anniversaires de mort.
Dans cet océan d'alcool, des souvenirs, plus joyeux réapparaissent. Richard se revoit à un âge enfantin, des visages flous et plus haut que lui l'observent d'un drôle d'œil.
Père et mère. Plus de rhum !À ses 11 ans, il avait été en pleine mère, non loin des côtes, père à la rame, mère à la pêche avec moi.
BonheurÀ 14, aux côtés de père, afin de guérir un naufragé gravement atteint par du poison d'oursin.
DécouverteÀ 17, conseils de mère pour lui plaire.
AmourÀ 20, entrée avec père dans l'équipage du navire Alavirien "Explorateur" en tant que guérisseur.
Honneur et Devoir...
À 22, descente aux enfers, assassinat de père.
SangÀ 22, naissance de Drake.
EsclavageÀ 27, .... La dernière bouteille tombe au sol avec fracas.
Il sort en jetant une poignée entière de pièces triangulaire au patron. Les matelots ne le suivirent point cette fois-ci.
Le soir était tombé, la pleine lune illuminait les rues boueuses vers une bicoque à la crête. Où l'attendait les ruines d'une bicoque autrefois familière et chaleureuse. Il enleva son chapeau, sourit et se mit à rire à pleines dents. En s'adressant à une pierre tombale.
Ah Mère ! Comment vas-tu ce soir ? Peux-tu saluer père et ce maudit bougre de Rhackam ? J'ai été assez actif ces derniers temps. Oui, je suis revenu comme promis. Je n'ai qu'une parole comparé à toi ! Si tu n'avais pas succombé à ton chagrin nous serions été de nouveau ensemble à mon retour. Et rien n'aurai pu nous séparer une nouvelle fois. Mais le destin nous a conduit vers d'autres chemins...
Ne t'inquiète pas, je garderai toujours un bon souvenir de toi, toujours. Ton visage restera dans ma tête comme tout ceux qui oseront se mettre sur mon chemin. C'est mon dernier passage auprès de toi.
Le feu est fabuleux ne trouves-tu pas ? Et purificateur qui plus est. Sept ans auparavant, il me libère de l'esclavage et sept ans après de mes attaches. N'est-ce pas remarquable ?
Adieu mère.. Repart vers son navire où il passera la nuit, derrière lui, une lueur menaçante faites de flammes efface son passé.
La conquête du capitaine Harrington débute dès à présent ...