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La folle histoire de la pantoufle volante [Ludwiga/Xail]
Ludwiga Hasagan
Féminin
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Mon personnage
Sexe et âge: Frontalière de 28 ans
Aptitudes: Guerrière chevronnée et redoutée
Ludwiga Hasagan
Frontalier



06.07.17 0:35
https://ewilan.forumactif.fr/t1946-echos-du-parcours-d-une-fronta

La folle histoire de la pantoufle volante


Ludwiga était très fière de ses nouvelles bottes. Non seulement elles s'accordaient parfaitement à son armure de cuir brune, typique de l'accoutrement frontalier, mais elles étaient en outre très confortables, avec leur semelle en cuir de siffleur et leur doublure en poils de loup. Moelleuses à chaque pas, elles vous donnaient l'impression de marcher sur des fesses de bébés. Souples, elles rendaient votre démarche féline et élégante, soulignant la courbe gracieuse du mollet, la ligne forte du coup de pied, et la rondeur du talon. Le cuir était lisse, sans boursouflure aux coutures. Des motifs simples, comme des flocons de neige agrandis à la loupe, ornaient la jambe et la cheville. Aucune teinture ne dénaturait la couleur naturelle, seul le talon était sensiblement plus sombre au soutien du pied.

Le pas rythmé et dansant, la Frontalière s'en allait sur les chemins de la Citadelle, faisant claquer ses bottes sur le pavage en sifflant un air populaire. L'air était frais, la lune pleine, et Ludwiga marchait à grandes enjambées vers sa brasserie favorite, où elle escomptait ingurgiter une quantité d'alcool peu commune pour le commun des mortels, et toutefois bien enfantine pour une habitante des Marches du Nord. Elle bifurqua derrière une forge au foyer désormais éteint. Le sourire aux lèvres, elle s'engagea dans une rue en pente, esquissa un entrechat, et tourna à droite derrière l'atelier d'un maréchal-ferrant.

Alors qu'elle s'élançait, légère, sur le chemin de la brasserie, dont les fenêtres illuminées de l'intérieur par des torches brillaient trente mètres plus loin, un bruit caractéristique avertit son ouïe fine qu'elle venait de marcher dans un étron équin.

Se figeant sur place comme... eh bien... comme une Figée ! ... la Frontalière se mordit la lèvre d'agacement et sentit monter en elle comme une onde de colère. Une rage aussi subite qu'incontrôlable la submergea comme ses yeux s'abaissaient pour témoigner de la souillure de ses rutilantes semelles en cuir de siffleur. La matière organique, sèche en surface, s'était craquelée sur son pourtour pour amortir son pas comme un coussin mou. Les craquelures exhalaient une odeur fétide de crottin à moitié sec dont la partie encore collante et nauséabonde avait éclaboussé le vêtement couvrant ses précieux orteils.

Puis le visage de Ludwiga se déforma progressivement, passant de l'impassibilité à la surprise, de la surprise au dégoût, et du dégoût à l'énervement. D'une superbe détente de la jambe qui aurait fait pâlir les plus grands maîtres du kung fu, elle décolla sa botte de la vieille crotte et l'agita avec énergie. Sous l'impulsion, et au grand malheur de la Frontalière, ce ne fut pas seulement la matière fécale qui s'esquiva - mais aussi sa chaussure. La bottine esseulée, projetée dans les airs, décrivit un arc de cercle parfait, dans un tournoiement des plus gracieux, alors qu'au même instant Ludwiga comprenait l'étendue de sa bêtise et se lisait sur ses traits la destruction totale de son estime de soi. Atteignant le faîte de sa course, la botte volante effectua un plongé qui l'amena de l'autre côté d'un mur de pierre, hors de portée de sa propriétaire, et s'écrasa sur une surface chevelue avec un grand:

Aïe !
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17.07.17 16:35
Retour au bercail
           

           


Juchée sur sa monture, Flamme, Xaïl se laisse porter, les yeux fermés. Son deuxième cheval, Larme, la suit de près et il lui suffit de tendre la main en arrière pour que les doux naseaux de son compagnon viennent se frotter contre la paume de sa main. Ces braves bêtes sont en quelque sorte ses meilleurs amis. Elle n’a pas besoin de rênes ou de longe, elle les guide à la voix ou avec une simple pression des genoux. Elle les monte depuis tellement longtemps qu’elle a parfois l’impression de ne faire qu’un avec eux. Ils la comprennent plus vite qu’elle ne formule ses demandes et lorsqu’ils chevauchent ensemble, c’est la liberté qui coule dans leurs veines.

Souvent, elle les laisse la guider au hasard des chemins, selon leur envie. C’est ainsi qu’elle a parcouru l’Empire en long en large et en travers depuis presque 13 ans. Mais aujourd’hui, sa destination ne sera pas le fruit du hasard. Cela fait très longtemps qu’elle n’a pas remis les pieds chez elle et la nostalgie s’est emparé d’elle, la poussant à revenir aux sources. C’est pour ça qu’elle a mis le cap sur la Citadelle, sans se presser, car personne ne l’attend. Elle en profitera pour revoir de vieilles connaissances et pourquoi pas aller passer le bonjour au Seigneur des Marches du Nord. Voilà un bail qu’elle ne l’a pas vu. La dernière fois, c’était pour lui faire un rapport sur la situation globale de l’Empire mais depuis le temps, les choses avaient changé. Alors qu’autrefois, les routes étaient désertes car les attaques fréquentes effrayaient les voyageurs, ce n’est désormais plus la même chose. Tout le monde court les routes pour trouver cet hypothétique trésor de Merwyn. Xaïl ne sait pas quoi en penser, mais il lui semble étrange que cette histoire ressurgisse si soudainement. Surtout qu’au cours de ses pérégrinations, elle a bien remarqué à qui profitait cette agitation… Les bandits et les pirates. Elle a eu vent du massacre d’une ville portuaire par des Alines, alors qu’elle passait dans le Sud. Mais personne ne semble prêter attention à cette histoire tragique, ce qui n’est une bonne chose pour personne. La Frontalière a éprouvé le besoin de discuter de la situation avec quelqu’un et elle a toujours apprécié ses conversations avec Edwin, qu’elle tient en haute estime. Ils ont combattu ensemble lors de la guerre contre les Raïs et, outre un excellent guerrier, c’est également un grand stratège et un homme qui se soucie de l’Empire. Il saura sans doute quoi faire.

Mais pour l’heure, Xaïl est à la flânerie. Elle finit par arriver devant la porte de la Citadelle. Sans prendre la peine de se présenter, elle s’apprête à entrer lorsqu’un garde, un petit jeune qui semble vouloir bien faire son travail, se dresse devant elle.


- Halte-là ! Présentez-vous !

De toute évidence il ne la reconnaît pas, ce qui n’est pas étonnant car il devait encore être à l’école lorsque la Frontalière avait quitté le bercail pour courir les routes. Il lui suffirait de donner son nom pour passer sans encombre mais elle préfère lui demander d'appeler le chef de la garde. C'était un ami de son frère avec qui elle a gardé quelques contacts et discuter avec lui lui ferait plaisir. Et puis, qui de mieux placé que le chef de la garde pour lui résumer la situation à la Citadelle ?

Après une agréable discussion d'une petite demi-heure, Xaïl entre et laisse ses chevaux aux bons soins du garçon d'écurie. Elle déambule dans les rues qu'elle connaît par cœur, jouant inconsciemment au jeu des différences. Tout lui semblait différent même si au fond rien n'avait vraiment changé. Ses pas la guident, sans qu'elle y réfléchisse, devant son ancienne maison. La revoir lui serre le cœur mais les larmes ne coulent pas. Cela fait longtemps qu'elles ne coulent plus, la douleur ayant finit par s'apaiser, mais la tristesse est toujours là. Elle ne disparaîtra sans doute jamais mais la Frontalière a réussi à l'apprivoiser au fil du temps. C'est à présent comme une vieille amie, familière, toujours là mais jamais étouffante.

Son estomac la ramène brusquement à la réalité par un délicat gargouillement. Elle secoue la tête pour chasser ses pensées moroses et se met en quête d'un endroit où manger. Si ses souvenirs sont bons, il doit y avoir non loin une auberge qui fait un ragoût de siffleur fameux. Elle a à peine le temps de parcourir une dizaine de mètres qu'un objet volant non identifié - mais exhalant une très forte odeur de crottin - s'écrase sur sa tête. Elle laisse échapper un "Aïe !" qui reçoit comme réponse une bordée de jurons provenant de l'autre côté du mur. Amusée par la situation, bien que le parfum soit vraiment dérangeant, elle ramasse l'objet, qui s'avère être une fort jolie botte. Le propriétaire de la chaussure doit être bien embêté, se retrouvant avec un pied nu, aussi la Frontalière contourne le mur et s'avance à la rencontre de la personne en équilibre sur un pied.


- Vous avez perdu ceci je crois !

           
           

           
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