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Un seul être vous manque et tout est dépeuplé(Neleam/Reagan)
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07.05.18 6:38
Tu n’as pas mis les pieds dans le coin depuis un moment. Tu as décidé de revenir lorsque tu as entendu que la ville, la première dans laquelle tu avais pris un peu plus de temps pour t’installer, était en processus de construction. Qu’était-il arrivé? Tu n’en étais pas trop certain. Des mois auparavant, ton employeur, qui te faisait presque autant confiance que si tu avais été son propre fils, avait décidé de t’envoyer en voyage dans le but de commercer et, surtout, de découvrir pourquoi ses produits importés arrivaient de plus en plus rarement à destination.

Ta route n’a pas été sans embuches et tu as dû croiser le fer plusieurs fois avec des gens, qui avaient eu en tête de te voler sans savoir qu’il est dur de te battre dans le domaine. Tes années en tant que pirate ont laissé leur trace. Tu sais toujours manier l’épée et tu n’as jamais perdu ta rapidité ou ton endurance. Après avoir découvert que les produits étaient détournés en chemin, tu as dû te lancer dans un second voyage, te lançant à la poursuite des personnes qui volaient les produits sans aucun scrupule. Toi, un voleur hors-pair, maintenant engagé pour botter le derrière d’autres voleurs! On aura tout vu.

Bien entendu, tu avais réussi à bien les humilier et reprendre possession du chariot contenant principalement des produits séchés, les plus frais pouvant être pêchés à proximité de la ville. Le propriétaire du commerce t’avait au départ donné une somme d’argent très importante dans le but d’acheter des produits, qui égalait presque le trésor que tu possédais au début de l’aventure. Après tout, ta présence attirait une importante clientèle, si bien que le commerçant pouvait maintenant se permettre de se procurer des produits de luxe. C’est donc accompagné du cheval prêté par le commerçant, une belle bête bien fidèle et en santé, que tu t’étais remis en route avec le chariot et la bourse pleine, n’ayant plus besoin de racheter des produits. Quelle ne fût pas ta surprise lorsque tu t’étais retrouvé face à une ville en ruine à ton tour… Aucune trace de la poissonnerie, ton patron avait rendu l’âme, et Neleam avait disparue. De plus, tu avais entendu dire que des monstres se cachaient un peu partout près des sources d’eau.

Ne pouvant plus rester, tu as donc faire le tour des environs, encore plus riche que tu ne l’étais au début de ton aventure sur la terre ferme, survivant grâce à ta cargaison de nourriture. Le chariot te servait par le fait même d’endroit où dormir, possédant un toit. Dormir avec le poisson séché ne te dérangeait pas vraiment, toi qui avais passé la majorité de ta vie dans une cale nauséabonde et humide.

Te voilà finalement de retour à Al-Chen ou du moins, devant ce qu’il en reste. Tu aurais bien pu partir et refaire ta vie ailleurs en devenant un vendeur ambulant, le temps de vendre tous tes produits et d’en tirer de l’argent. Tu l’as d’ailleurs fait à plusieurs reprises en croisant des gens plus riches étant intéressés. Mais la vérité, c’est qu’il te manque quelque chose. Tu ne supportes plus de ne pas savoir ce qui est arrivé au petit bout de femme que tu as laissé à contrecœur pour voyager en solo. Tu ne sais pas si elle est encore en vie ni où elle est. Lors de ton départ, votre relation n’était toujours pas claire. Tu lui as seulement dit que tu allais revenir le plus rapidement possible. Malheureusement, lors de ton retour, il n’y avait plus rien.

Tu descends de ton cheval, tes bottes s’écrasant dans la boue. Tu décides de t’attacher les cheveux, que le vent pousse dans tes yeux. N’ayant pas quitté la route depuis des mois, tu n’as pas eu l’occasion de les faire couper. Voilà qu’ils t’arrivent tout juste en haut des épaules. Ce n’est pas la première fois, d’ailleurs. Tu regardes autours de toi, croisant des regards curieux. Les gens travaillent dur à tenter de reconstruire la ville, mais tu n’oses pas y entrer. Tu ne veux pas laisser ton chariot ou croiser ces monstres que tu n’as pas encore vus, et tu décides donc de camper juste à l’extérieur de ce qui reste de la ville. Qui sait…
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Neleam
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Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
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11.05.18 3:18
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Dans la boue jusqu’aux coudes, Neleam aide à déblayer une maison. Un travail non rémunéré comme elle en a régulièrement depuis la catastrophe d’Al-Chen. Elle a eu du mal à quitter la ville après ces tragiques évènements et essaye régulièrement d’aider les familles qui avaient tout perdu. N’ayant que peu de possessions et pas de véritable foyer, la guerrière ne peut qu’imaginer leur perte et le sentiment d’abandon qu’ils doivent ressentir. Si l’empire essaye de reconstruire, les pertes sont trop importantes pour qu’il puisse tout résoudre.
Et comme partout, qui dit misère, dit pilleurs. Al-Chen a chuté et nombreux de personnes malhonnêtes en ont profité pour voler les maisons abandonnées, piller celles qui tiennent encore debout, détourner les fonds d’aide… Malgré la présence d’une escouade de légionnaire, la vie n'est plus que l'ombre d'elle même, déchue de sa beauté et sa tranquillité près du lac. De la boue recouvre tous les alentours et dans certains endroits où l’eau stagne les odeurs deviennent même nauséabondes. C'est sans parler les créatures faites d’eau qui sont également apparues, mais Neleam essaye de ne pas y penser, il n’y a pas grand-chose qu’elle peut faire contre elle et à son plus grand bonheur elle n’en a pas encore croisé.

Fatiguée par son travail de déblaiement, la chevalière s’autorise une pause et s’éloigne du chantier. Une ferme qui a été détruite et engloutie par les flots. Le cœur serré devant cette scène qui est malheureusement courante, Neleam s’éloigne, vêtue de vêtements en toile grossière et recouverte de boue. Pour l’occasion, elle a laissé son armure (enfin, la robe de Merwyn) avec Firmament. Emerys est par contre planté dans la terre non loin de la maison en ruine, en cas d’attaque.
La jeune femme s’éloigne et réalise que la nuit ne tardera plus à tomber. Grimpant sur la colline qui surplombe l’ancienne bâtisse, elle s’y assied et observe le ciel dégagé. Ses pensées s’envolent finalement vers ceux qui l'ont abandonnée. Ses yeux la brulent et elle baisse la tête. Ses doigts se referment autour du pendentif qui ne la quitte jamais. Témoin de sa vie solitaire, preuve de sa valeur chevaleresque…
Ce soir, elle a envie de pleurer ceux qu’elle a perdu, et qu’elle ne reverra probablement jamais. Elle sait que le destin est capricieux et Gwendalavir meurtrier. Elle avait perdu Garrus et la Vie le lui avait remis sur son chemin, mais… trop de ténèbres, trop de complications, trop de ..trop. Il n’était plus pareil et il n’a jamais réussi à se réaclimater à son nouvel environnement alavirien, et en quête d’aventure il a de nouveau disparu.
Comment le cœur peut-il guérir lorsqu’il ignore s’il le doit. Sans réponse, faut-il continuer ?
Neleam hésite. Elle revoit ce regard si clair, cette chevelure de feu, ce rire.. Reagan. S’il n’ont jamais été véritablement amants, il y a toujours eu quelque chose entre eux qui faisait actuellement terriblement défaut à la guerrière. Lui aussi avait disparu, elle n’avait plus de ses nouvelles depuis plusieurs mois, alors ? Devait-elle continuer à espérer .. ? Ou se résigner, permettre à son cœur de suturer cette plaie béante, chercher à combler ce vide qui l’envahissait…
Les larmes ruisselaient désormais sur son visage sale tandis qu’elle se laissait aller au chagrin qui l’étreignait depuis longtemps.

Lorsque ses larmes se tarissent et que son corps retrouve de son énergie passée, la guerrière se lève, parcourant une dernière fois du regard les environs. La ville, du moins ce qui en reste, est agitée. Cela fait longtemps que Neleam n’y a pas dormi, elle préfère la tranquillité des environs et apprécie n’avoir que la voute céleste au-dessus de sa tête. Peut-être un traumatisme, la peur d’être enfermée sous un dôme, de mourir étouffée sous les décombres d’une bicoque miteuse… Qu’importe. La guerrière se détourne avant de s’arrêter, les sourcils froncés. Il lui semble qu’un campement a été établi non loin de la ville. Les yeux plissés, pestant contre l’obscurité environnante et son absence de jumelles, elle n’arrive pas à estimer la taille du groupe. On dirait qu’il y a un chariot, si on considère qiue cette ombre massive en est un. Ou deux.
Qu’importe. Neleam n’a pas envie d’y aller. Elle préfère profiter de son propre feu, écouter les histoires de ceux qui l'acceuillent, et éventuellement pousser la chansonnette. Cette tranquillité apaise son cœur tourmenté.
Mais les étrangers, non loin.. Ne sont pas vraiment prudents. Al-Chen est plus sûre que ses environs à la nuit tombée, les Légionnaires ont certes beaucoup à faire, mais il y est plus simple de dormir sur ses deux oreilles. Hésitante, toujours attirée pour sauver les pauvres âmes innocentes, la guerrière retourne vers l’espèce de campement où se regroupe la famille Deltruis. Et d’autres familles. Ils n’ont rien à voler et ces terres sont les leurs. Ou du moins l’ont été. Et étrangement les pilleurs et autres vauriens semblent se désintéresser de leur sort.

-Neleam.

Son nom étant prononcé, la jeune femme fait volteface et reconnait la doyenne du regroupement. Pas particulièrement sage, mais sa voix est celle que tous écoutent.

-Nous envoyons un groupe de jeunes prévenir les étrangers qui ont installé leur campement à l’Est, désires-tu les accompagner ?

Étant une guerrière accomplie, la chevalière comprend la requête de la vieille femme, mais elle hésite. Elle sait que les gosses ne risquent rien, et ils sont vifs. De bons éclaireurs qu’elle sera prête à recommander lorsque leur viendra l’envie de se joindre à une caravane. En attendant, ce soir, elle se sent épuisée. Elle doute être un véritable atout, et préfère décliner l’invitation, préférant savourer un bain dans une eau glaciale, pour apaiser ses muscles, ainsi que ses paumes de mains irritées par le travail manuel.

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14.05.18 4:33
La pénombre s’installe et tu décides d’allumer un petit feu, question de pouvoir réchauffer certains aliments qui traînent dans le chariot. Bien que la plupart soient séchés ou fumés, tu aimes bien les mettre au feu quelques minutes, question d’avoir de quoi de plus chaud à manger. Il fait bientôt noir et tu n’arrives pas à voir grand-chose d’autre que ton chariot et quelques mètres autours du feu. Ton sabre est accroché à ta ceinture et ta main ne le quitte pas, prête à le dégainer en cas d’attaque.

Tu finis par entendre des bruits venait dans ta direction. Probablement un groupe de personnes. Tu te lèves donc d’un bond, ton épée brillant maintenant à la lueur du feu, en mastiquant ta viande séchée. Des voix parviennent alors à tes oreilles, qui te semblent être plutôt jeunes. Tu ne dois toutefois pas baisser ta garde et tu restes en position jusqu’à ce que des visages se dessinent tranquillement dans l’obscurité et qu’un enfant assure ne pas venir te causer des problèmes.

- Salut monsieur! On nous a dis de venir vous voir pour vous avertir que c’est dangereux de faire un campement par ici. Vous êtes tout seul? Vous mangez quoi?

Tu portes ton regard au loin, remarquant des lueurs. Effectivement, il serait probablement plus sécuritaire de te joindre à un groupe plutôt que de rester seul ici. Tu ranges ton sabre, prenant une pose plus détendue, et tu leur fais signe de s’approcher. Un petit groupe de jeunes, enfants et adolescents. Tu trouves curieux qu’ils aient été envoyés pour t’avertir si c’est dangereux. Une chose que tu as apprise, cependant, est de ne jamais sous-estimer une personne, peu importe son âge, sa taille, son sexe, etc. Ton éternel sourire en coin s’esquisse sur tes lèvres alors que tu entreprends de sortir de la viande fumée et séchée et de leur en jeter un morceau chacun. S’ils vivent autours des remparts de ce qu’étais jadis la ville, tu te doutes qu’ils ne doivent pas être particulièrement fortunés.

- Bien merci d’être venus m’avertir, dans ce cas. Je ne suis pas venu ici depuis un moment. Est-ce que vous permettez de me joindre à votre groupe? Je vous fais monter dans le chariot pour le chemin du retour, c’est plus facile! Qui ici est le meilleur éclaireur?

Évidemment, une bonne partie d’entre eux lève la main, montrant une certaine excitation. Tu finis par en choisir un, qui aura l’honneur de s’installer avec toi devant pour t’indiquer le meilleur chemin à prendre. Tu mets rapidement de la terre du le feu pour qu’il s’éteigne plus vite, range tes choses et indique aux gamins de prendre place derrière. C’est un peu serré, considérant que tu traînes beaucoup de choses et que tu as tout juste assez d’espace pour te coucher la nuit, mais ils arrivent à tous entrer. Vous prenez donc la route du campement de fortune là où, comme le jeune à côté de toi l’explique, se regroupent plusieurs familles qui n’ont plus grand-chose après le drame qui s’est produit là-bas.

Vous finissez par arriver et tu dois dire que te sens mieux à l’idée de retrouver des gens avec qui socialiser. Tu es sur la route depuis longtemps déjà, sans vraiment avoir pris le temps de t’arrêter ou de communiquer avec les autres. C’est donc un sourire aux lèvres que tu arrêtes le chariot et que tu aides ton acolyte à descendre alors que tous les autres sautent sur le sol pour vous rejoindre. Tu es accueilli par une femme d’un certain âge qui s’informe sur ton identité, ta provenance et ce que tu viens faire ici. Un peu gêné, un petit rire s’échappe de tes lèvres alors que tu passes une main dans tes cheveux.

- À vrai dire… Je me remets de toute une aventure, chère dame! Lorsque je suis revenu… Beaucoup de choses étranges s’étaient produites et je ne pouvais plus entrer. Au final… Je cherche une personne, je suppose. Je sais que les chances sont minces mais… c’est une personne spéciale et…

Tes yeux sont posés sur une silhouette, un peu plus loin, qui te semble vaguement familière et qui approche vers vous. Tu plisses les yeux alors que ton regard devine des cheveux longs, noirs, avec des reflets argentés. Tu as l’impression d’avoir une crise cardiaque, comme si tu avais vu un fantôme. Mais tu ne dis rien, effrayé à l’idée qu’il puisse s’agir d’un mirage.

- Excuse-moi, jeune homme? Comment as-tu dit que tu t’appelais?

- Reagan, madame. Reagan Sellick.
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Neleam
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21.05.18 3:51
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Neleam se prélassait dans son bain. Le froid de l’eau lui mordait agréablement ses muscles douloureux des efforts de la journée. Son travail n’était ni compliqué ni palpitant, mais il était harassant.
La guerrière s’attarda de longues minutes laissant son esprit vagabonder puis, lorsqu’elle ne sentit plus ses orteils, elle s’activa. Elle se savonna rapidement, appréciant l’odeur du savon qu’une femme du village lui avait généreusement offert, et se rinça en s’immergeant totalement dans le bac. C’était dans ces cas là qu’elle regrettait son imposante chevelure. Mais elle avait appris à ne plus se plaindre de sa vie et de ses infortunes. Elle se contentait de faire avec, se concentrant sur ses joies. Ainsi la vie lui semblait plus agréable, plus légère.
Lorsqu’elle eut fini ses ablutions, la jeune femme se sécha en enfila la robe de Merwyn, savourant sa texture tiède et douce, au cas où. Au cas où des étrangers se joindraient à eux pour la nuit. Au cas où ils auraient de mauvaises intentions. Elle était peut-être trop fatiguée pour se battre efficacement, alors elle préférait enfiler sa tenue de combat. Jusqu’à ce jour, elle n’avait jamais réussi à transpercer le tissu. Elle avait pourtant essayé. Ça lui avait coûté de le faire, mais sa curiosité avait été plus forte. En vain.
Secouant la tête, agitant de ce fait la longue tresse qui courait sur sa tête et retombait dans son dos, Neleam sortit de la pièce et rejoignit le foyer, où tous se réunissaient le soir. Elle remercia de quelques mots la femme qui lui avait préparé son bain, puis tendit l’oreille lorsqu’elle remarque le chariot qui se trouvait à côté. Un unique chariot. Sa vue ne l’avait pas totalement trompée. Les étrangers les avaient donc rejoints, et vu le calme dans les environs, les enfants devaient avoir fait leur travail à la perfection et personne ne leur avait fait le moindre mal. Tant mieux. Neleam aurait mal vécut une attaque à leur encontre. N’ayant pas envie de s’y attarder elle s’approcha du feu où se trouvait la doyenne, prenant garder à rester à une distance respectable, peu désireuse de se montrer.
La guerrière balaya rapidement la scène du regard, notant qu’un seul étranger. Il discutait avec la doyenne d’une voix calme et seuls quelques mots parvenaient à ses oreilles, mais quelque chose… Quelque chose lui était familier. Son cœur s’emballait douloureusement dans la poitrine tandis que ses yeux s’attardaient sur cette large silhouette à la chevelure rousse. Cette voix…
La guerrière ferma les yeux, tentant de reprendre contenance. Elle se faisait des films. Ses rêves empiéteraient sur la réalité, et ça lui fit mal. Alors elle inspira calmement, s’assurant que ça ne pourrait pas être Lui.

- Reagan, madame. Reagan Sellick.

Ouvrant les yeux, Neleam sentit son cœur louper un battement tandis que.. Non. C’était… impossible.
Pourtant Il était là. Les flammes illuminaient son visage aux courbes gracieuses, présentant sa forte mâchoire, ses traits fins, son nez droit, ses lèvres douces et.. Son regard. Ses yeux aussi bleus que l’océan, et…
Neleam sentit son esprit s’envoler. Incapable du moindre geste, de la moindre pensée cohérente, elle se laissa choir au sol, le souffle court, les larmes envahissant ses yeux sans qu’elles ne puissent s’échapper. La douleur lui broya le cœur, soudainement, et l’incompréhension l’envahissait. Elle était perdue et surtout en état de choc. Alors elle resta assise par terre, les yeux fixés sur le pirate, sans pour autant le voir.
Reagan Sellick était de retour dans sa vie.
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22.05.18 4:19
La dame avec qui tu discutes pousse une exclamation de surprise, se précipitant vers la femme qui vient de s’écrouler sur le sol. Sans tarder, tu te lances à sa suite, inquiet devant la panique générale qui est en train de s’installer. C’est seulement une fois que tu es près de la personne que tu réalises qu’il ne s’agissait pas d’un rêve. Là, à tes pieds, toujours aussi petite, se trouve une Neleam qui semble être en état de choc. Tu sens ton cœur faire un bond dans ta poitrine, sensation qui te donne un peu le vertige et te fait chanceler sur tes grandes jambes.

Tu demandes aux autres de vous donner un peu d’espace d’une voix basse avant de t’accroupir devant elle. Tu arrives facilement à voir les larmes qui perlent au coin de ses yeux, prisonnières de ses paupières. Tu ne sais pas si sa réaction est causée par ton retour mais quelque chose te dit que c’est effectivement le cas. Après tout, près d’un an s’est écoulé depuis votre dernière rencontre, des mois où tu as erré sans trop savoir où aller, quoi faire ou si elle était encore en vie.

Tu te revois sur la route, à dormir en gardant l’œil ouvert, toujours sur tes gardes. Tu te rappelles la solitude que tu as éprouvée, du sentiment d’être un peu seul au monde, de la crainte de ne plus jamais revoir la chevalière. Tu es revenu plusieurs fois, espérant avoir des indices, mais il faut croire que vos chemins ne devaient pas encore se croiser.

- Neleam…

Ta voix est rauque et vocalise difficilement les mots. Tu arrives à sentir une pression au fond de ta gorge, qui t’empêche de bien pouvoir t’exprimer. Tu lèves une main hésitante avant de la poser sur son épaule. Il y a si longtemps maintenant que tu as fais un geste aussi banal envers une autre personne.

- Depuis quand est-ce que tu es ici? Je suis revenu plusieurs fois, mais… Je ne t’ai jamais trouvée. Où est-ce que tu étais? Je me suis inquiété. Je ne savais pas où aller ni où te chercher.

Tu songes qu’elle a peut-être vécu la même chose de ton côté. Tu ne sais pas si elle a tenté de te chercher, alors que tu déambulais quelque part sur le continent, à la recherche de réponses. Si c’est le cas, elle a probablement souffert autant que toi.
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Neleam
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01.06.18 6:21
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La guerrière resta immobile, prostrée au sol, incapable de réagir. Son esprit s’était envolé. En elle, tout n’était que tourbillon, doutes et peine, sans jamais prendre de repos.
Autour d’elle, il y avait du bruit, de l’agitation, des couleurs, des mouvements, des gens, mais elle n’enregistrait rien. Elle était partie, elle naviguait sur une mer déchainée. Il n’y avait aucun capitaine à bord. Les éléments se déchaînaient, le bateau craquait, les voiles claquaient lorsqu’elles ne se déchiraient pas, l’écume battait les airs…

-Neleam…

C’était son nom ça. Un frisson la parcourut. Cette voix… Elle la connaissait.

- Depuis quand est-ce que tu es ici? Je suis revenu plusieurs fois, mais… Je ne t’ai jamais trouvée. Où est-ce que tu étais? Je me suis inquiété. Je ne savais pas où aller ni où te chercher.

Les yeux toujours ouverts, la jeune fille se laissa guider jusqu’à toucher la terre ferme, elle reprit contact avec la réalité. Avec des yeux bleus qui l’observaient avec une lueur inquiète. De beaux yeux.
La jeune fille cligna des yeux, cherchant à parler. Faire une phrase…
Non, elle ne pouvait pas. Elle ricana, et son visage s’anima, tandis que de discrètes larmes coulaient sur ses joues. Tout ça, avait une saveur de déjà-vu.

-T’es pas mort, c’est chouette ça, dis donc. Félicitations.


Son ton était mordant et ses yeux plissés, moqueurs. Elle se souvenait du retour de Garrus, de ses blessures, de son âme déchirée… Non, elle ne voulait pas revivre ça. Pas alors qu’elle venait de se promettre de ne plus s’attacher, ignorer ce qu’il est advenu des personnes qui lui sont chères poinçonne d'angoisse son pauvre cœur.
Alors elle le repousse avec force, se redresse et reprend la parole

-Moi je cueillais les pissenlits tu vois, y avait pas de raisons de t’inquiéter. Après tout, en plus d’un an, qu’est-ce qui aurait bien pu m’arriver ? Mais t’as l’air d’avoir tes deux bras, tes deux jambes et ta b… Et ton si charmant sourire, alors j’imagine que tout va bien. Par contre la myopie a dû t’atteindre.. mais qu’importe.

La jeune femme durcit le ton, tout comme son regard qui semblait désormais froid.

-Profite du repas chaud.

Et elle tourna les talons. Du moins elle le tenta, car en elle, c’était toujours le chaos, elle n’était pas certaine de la conduite a adopter, elle ne voulait pas le rejeter, et pourtant elle ne pouvait pas lui pardonner…
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