La marchombre approuv d'un hochement de tête, la perspective de sentir enfin la terre ferme au bout de deux semaines l'emplissait de joie. Cependant l'état de son amie l'inquietait. Malgré la calme assurance qu'elle degageait un aveugle aurait pu dire qu'elle était extenué.

Abigaëlle, depuis ces deux semaines je t'ais observé à la barre. Si tu veux je pourrais la tenir 2 ou 3 heure pendant que tu pars te reposer, tes paupieres se ferment toutes seules...

La pirate semblait reflechir, Elfyra attendit calmement sa reponse.

Abigaelle dévisagea son amie avec une certaine surprise, prenant enfin conscience qu'elle était effectivement mentalement et physiquement épuisée.
Je crois que tu as raison, articula t-elle enfin, troublée de ne pas avoir su s'écouter elle-même, d'avoir ignorer les signes de fatigue que son être lui envoyait.
Peut-être était-ce à cause des récents événements?
Elle sourit à la marchombre pour reprendre contenance.-
D'accord dans ce cas, je vais te laisser t'occupper du Mauvais Présage si tu veux, le temps que je dormes un peu. Je crois que Rackham pourra t'aider à garder le bateau sur le bon cap, dit-elle en désignant un pirate au crâne rasé et à l'allure froide et austère.
Elle s'éloigna mais s'arrêta au bout de quelques pas. La pirate se retourna vers Elfyra et souffla d'une voix hésitante mais sincère un mot qu'elle n'avait pas l'habitude de prononcer:
Merci...

Abigaelle avait poussé la porte de sa cabine qui affichait déjà un certain désordre. Elle soupira et repoussa du pied des liasses de papier et des cartes vers un coin du mur. Elle se déchaussa et s’affala sur son large hamac, au gré du balancement, elle fixa le plafond et s’attarda à réfléchir sur plusieurs aspects de sa vie, mais le sommeil la rattrapa.

Elle s’éveilla plusieurs heures plus tard, son esprit était plus clair et son corps détendu. Elle se leva lentement et jeta un regard vers le hublot. Elle prenait tout son temps, comme si l’éternité lui appartenait. Elle prenait dans ses mains et caressait du bout du doigt des coquillages colorés qui traînaient ça et là dans la pièce. Puisqu’ils avaient été recueillis saux abords des plages qu’elle avait eu à visiter. Chacun venant lui rappeler des souvenirs familiers. Elle en saisit un torsadé à l’éclat bleutée et brillant sans pouvoir se remémorer sa provenance, elle le fixa les sourcils froncés tout en l’entraînant sur le pont. Là, elle s’en désintéressa momentanément et constata avec ravissement que l’île s’était considérablement rapprochée, manifestation de mystères insondables. Mais maintenant, son bref répit la rendait prête à explorer ce petit bout de terre perdu au milieu des flots.
Elle alla retrouver Elfyra et demanda à Rackham de les rejoindre.
-Tu vas pouvoir me rendre la barre Elfyra, cette petite pause m’a fait un grand bien. Et nous allons accoster, Rackham va le dire aux autres. D’ici la fin de la journée nous y serons et j’aimerais que l’équipage prépare quelques affaires dans le but de l’explorer.

Les barques avaient accostés sur une petite plage de sable blond, mais la première chose qu’on remarquait c’était incontestablement la jungle. Elle était dense et sombre, pire encore que la forêt de Tortugen, elle semblait contenir secrets et mystères, c’était l’évidence même. Les pirates l’observait silencieusement, les arbres agités par une légère brise semblait les défier de venir s’y aventurer.
Abigaelle savait maintenant plus que jamais qu’elle était sur la bonne piste.Une autre pirate dénommée, Méday s’approcha de son capitaine..
-Et on peut savoir ce qu’on vient chercher ici?s’enquit-elle
Abigaelle la dévisagea, sourit de manière énigmatique avant de répondre-
Un moyen de se rendre dans l’autre monde…
Les regards convergèrent vers elle avec stupeur. Un peu décontenancé au début par cette étrange déclaration, les pirates réalisèrent ce que cela signifiait. Tous, savaient que l’autremonde recelait de milliers de richesses, mais aussi d’une technologie, capables de prouesses renversantes. Capables peut-être de donner une toute autre allure au conflit qui opposaient depuis toujours les alaviriens et les pirates alines. La raison de leur présence sur cette île prenait un nouveau sens et avec la Dame elle-même pour les appuyer…-
Alors, Capitaine Miram…Qu’est-ce qu’on attend? conclut Méday avec une sourire ravie

Elfyra prenait pour la 1ere fois conscience du but de son amie. Passer dans l'autre monde, mais pourquoi ? Elle en vient vite au resonement de la pirate Meday et explosa de colere :

Abigaëlle, si ce que je pense et ce que tu recherches tu continuras seule, par aucun moyen je t'aiderais à masacrer l'empire avec la technologie de l'autre monde, n'oublis pas que c'est mon pays, je suis libre, libre de mes choix et de mes decision. Si tuer les alavariens et le but supreme des pirates alors tu continuras seule. Par aucun moyen je ne t'aiderais dans ta quête.

Attendant la reponse de la pirate elfyra croisa les bras la regardant droit dans les yeux

Certains pirates jetèrent des regards courroucés presque agressifs à la marchombre. Rackham esquissa un geste, mais Abigaelle le foudroya d'un regard et il se figea.
La jeune pirate tourna ensuite la tête vers la marchombre.
Les rumeurs disent que la technologie de l’autre monde est étonnante, mais j’ignore en quoi elle consiste, c’est pour ça que je voudrais y aller et nous aviserons là-bas…[i]riposta finalement Abigaelle d'un ton posé en rendant son regard à Elfyra.
Le silence enveloppa l'assemblée quelque secondes
-J'ai peu de principes mais l'un d'eux est de ne pas tuer inutilement, [i]poursuivit-elle, c'est pourquoi mon seul but est de tenir la légion noire en respect. Les alines forment un peuple éparse et, de fait ils ont toutes les misères du monde à contrer l'unité et l'organisation de la légion. Ils ont un peu trop l'avantage à mon goût...Elle se tut pour observer gravement son amie.
Sachant cela, je comprendrais si tu décidais de partir, mais prends tout de même le temps d'y penser acheva simplement Abigaelle

Elfyra ne baissa aps son regard :

Ca c'est ce que TU dis, eux dit elle en balayant l'assemblée de pirates d'un revers de main, ne sont pas stupides. Leur intentions sont t-elles que je te les ais decritent !

Parle moi sans detour de tes vrais intentions, tu sais tres bien que une fois la bas, tu ne pourra speut etre aps revenir et il faut toute une vie pour se familiariser avec un pays, ou au moins quelques année !

La mâchoire d’Abigaelle se serra. La situation s’envenimait et la tension montait.
-Mes réelles intentions, je te les aies déjà décrites, Elfyra. Elles ne te plaisent pas, mais je ne t'en cache rien. Essaie seulement de me comprendre; Je n'irai pas prétendre que nous n'avons pas infliger des dommages aux alaviriens, mais si la légion noire met la main sur l'archipel, je crois qu'il n'en restera plus grand chose après.
La pirate fronça les soucils songeuse s'adressant à personne en particulier.
Pour ce qui est de revenir ici, j'ai entendu dire que les voyageuses peuvent faire l'aller-retour, non?

Tu crois que en plein milieu de cette ile, un peu pommée, je dois 'lavouer, tu vas trouver une colonie de petite voyageuse qui t'attendent bien sagement ?

La colere lui montait aux joues, elle était furieuse... contre elle même. Jamais elle n'aurais du se laisser embarquer dans cette avaenture sans reflechir. Que ferait Fiona à sa place ? La jeune marchombre s'efforça de cacher aux autres la tempete qui faisait fureure en elle.

Abigaëlle comme distraite observa le frémissement d'une feuille du haut de sa branche. Elle pouvait comprendre qu’Elfyra conteste son projet, à bien y penser elle réalisait qu’elle aurait sans doute fait pareil à sa place. La pirate laissa échapper un léger soupir. D’ailleurs, ce n’était pas le seul problème comme la marchombre ne manquait pas de lui faire remarquer.
-Il n’y a pas beaucoup d’autres moyens de le savoir que d’aller faire une petite balade de reconnaissance, dit-elle d’un ton neutre.
La capitaine fit signe à son équipage qu'ils pouvaient commencer à faire route, les pirates s’avancèrent vers la jungle. Ceux qui étaient en tête avaient leur sabre dégainé et se frayait lentement un chemin à travers la végétation.
Abigaëlle resté en retrait les laissa faire d’un œil attentif avant de se tourner vers Elfyra.-
Je nage dans le doute, Elfy, confia la pirate après un moment de silence. Et le pire c'est qu'il vaut cent fois mieux pour moi de ne pas le laisser paraître parce que des gens de mon équipage ne manquerai pas d’utiliser ça à leur avantage. Tu comprends?
[i]Elle hésita quelques secondes avant de continuer.[/i]
Tout depuis que la Dame m’a parlé me semble incertain. Alors, dis-toi que je vais reconsidéré mon plan d’aller trouver des armes dans lAutremonde, parce que moi-même je ne suis pas tout à fait sûre que c’est une bonne idée…que c’est vraiment ce que la Dame attend de moi. Même si je dois admettre que la protection de l’archipel et de mon mode de vie me tient énormément à cœur.
Elle fixa à nouveau la petite feuille fragile qui s’envola finalement sous la force d’un souffle de vent.
La seule chose dont je suis persuadée que cette île possède un élément de réponse.

Elfy posa les yeux sur son amie, tout signe de colère passé. Elle comprenait plus que qui quonc ce que ressentait Abigaëlle, mais avant que ces tristes souvenirs remontent à la surface elle lui dit d'un air enjouée :

Soit, allons-y, decouvront ce que la Dame veut te faire decouvrir !

D'un geste vif elle lui attrapa le bras et l'entraina en riant et en courant vers la fôret ou les pirates s'étaient deja enfoncés. Quelques minutes plus tard, les deux jeunes filles et le reste de la troupe tomberent sur une clairiere aussi inatendue que mysterieuse. Elle ne pouvait pas être naturelle. Les arbres qui la bordait étaient disposés en un rond parfait. Au milieu tronait un large tronc coupé au niveau du sol, taillé en forme de cuvette. Les pirates scotchés regardait cette clairiere avec ebahissement. Ils avaient pour la plus part jamais vu un lieu qui respirait tant la paix et l'harmonie. Comment-elle merveille était encore inconnue aux yeux du monde ?

Une esquisse de sourire apparut sur le visage d’Abigaëlle, elle était soulagée de voir qu’Elfyra demeurait malgré tout de son côté. La marchombre l’entraîna vivement dans la forêt sans qu’elle ait le temps de protester. Elles couraient souplement dans la végétation fraîchement taillée et elles rejoignirent les autres en un court laps de temps, alors qu’ils atteignaient une clairière.

Aussitôt, Abigaëlle se figea en contemplant cette clairière que même un aveugle aurait qualifiée d’étrange. Parfaitement circulaire, le vert tendre de l’herbe de cette clairière respirait la vie et même l’air semblait pétillant. Mais, pourtant, toute cette beauté semblait indéniablement dissimulé quelque chose, une aura de mystère voilait subtilement les lieux. Elle risqua un œil vers son équipage, ils étaient béats. La Capitaine reporta son attention vers la souche qui trônait dans la clairière, incapable de savoir ce que ça signifiait. Elle s’approcha, sans que rien ne lui indique de quoi et lorsqu’elle arriva à sa hauteur, elle se pencha pour observer ce qui se trouvait à l’intérieur de l’espèce de petite cuvette qui creusait la souche. Une phrase était gravée comme s’il avait été faite à l’aide d’une simple lame de couteau, mais pourtant chaque lettre était parfaite et régulière. Elle déclarait simplement: Les voyages obligent à laisser tellement de choses derrière…Merwyn ril’avalon
Abigaelle fronça les sourcils, çc avait toutes les allures d'une sorte d'énigme
-Bien, sûr ça ’aurait été trop simple, ragea la pirate