Se relevant d'un bond, elle s'exclama :
- NON ! Ne m'aide pas, ils vont aussi te tuer, je dois faire la route toute seule !
- Il ne t'ai pas venu à l'idée que le tueur pouvait en avoir seulement après Agor ? demanda doucement l'inconnue.
- Je suis sûre qu'il en a après moi, sanglota t-elle.

-Pourquoi donc? Et même si il en a après toi, je n'ai pas pour habitude de laisser ceux qui ont besoin de moi derrière. Je m'appelle Marie.
Elle tend la main.

Attrapant la main et la serrant vigoureusement, EOle répondit :
- Moi c'est Eole. Je faisais route vers l'ouest avec mon compagnon et toi qu'est-ce qui t'amènes dans ces contrées ?

-Le vent, et mon envie. Je vais, je viens et je fais ce que je veux. Mettons nous en route.

Pendant que Marie préparait son cheval, Eole regarda aux alentours et remarqua qu'elle était totalement paumée ! Eh oui, elle n'avait aps fait attention où elle allait pendant qu'elle pleurait.
Timidement, elle demanda :
- On est où ?

[ Je m'incruste, j'ai le droit ? =D ]

Ludovikka chevauchait depuis plusieurs heures, savourant le vent faisant battre sa longue natte dorée dans son dos, goûtant à la caresse du vent glacé des montagnes, pour la millième fois, avec un bonheur toujours renouvelé. Elle talonna sa monture qui s'élança au grand galop sur les sentiers forestiers, martelant le sol constellé de taches de lumières nées des rayons du soleil traversant les feuillages épais.
Un détail attira son attention. Du sang sur le sol. Sans ralentir la cadence, elle bondit de selle, découvrant le cadavre d'un homme, face contre terre. La Frontalière posa sa main sur la poignée du sabre qui dépassait de ses épaules. Elle se baissa prudemment, tâta les traces sur le sol. Ils n'étaient pas loin. Elle siffla son cheval qui arriva au galop et se hissa sur sa selle en pleine course. L'étalon bifurqua, conserva son rythme, jusqu'au signe de sa cavalière.
Le sabre chuinta en quittant son fourreau. Ludovikka pointa son arme vers les deux inconnus.

- Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?

[ tout le monde à le droit !^^]

Marie et Eole se retournèrent en même temps.
- Je te retourne la question, répliqua Eole. Mais comme tu as l'odeur du sang sur toi et que tu viens de la direction que nous venons de quitter, j'en déduis que tu as trouvé mon ami. Est-ce toi l'assassin ? Viens-tu finir ton travail en me tuant après l'avoir assassiné lui ? Sa voix était montée de plusieurs octaves à la fin de sa voix.
- Eole, calme toi, tu ne sais plus ce que tu dis, tenta de tempérer Marie.
- Je sais parfaitement ce que je dis ! riposta-elle.

-" ...Est-ce toi l'assassin ? Viens-tu finir ton travail en me tuant après l'avoir assassiné lui ?"

Ludovikka observa curieusement la jeune fille qui l'accusait avec véhémence, avant d'éclater d'un rire amusé. La Frontalière secoua une main devant son visage.

- Moi ? Une tueuse ? Par les Figées, c'est bien la première fois qu'on me traite de tueuse ! Pouffa-t-elle.

Ludovikka posa un main sur son coeur pour calmer ses rires.

Elle détailla les deux inconnus. La première, celle qui l'avait accusée, une adolescente, n'était visiblement pas la meurtrière. La deuxième par contre... Tenue de cuir noir, chevelure flamboyante, ... Son instinct lui soufflait d'être prudente. D'un geste rapide, elle rengaina son sabre dans le fourreau qui pendait entre ses omoplates et adopta une attitude décontractée.

- Excusez mes soupçons, mais comprenez mon geste. Un corps sans vie, des traces de pas qui mènent du cadavre à deux inconnus. Assez de raisons pour intimer la prudence à n'importe qui.

La Frontalière descendit de cheval et avança vers l'adolescence et la femme aux cheveux roux d'une démarche fluide.

- Je me présente, mon nom est Ludovikka. Je suis native et habitante de la Citadelle du Seigneur Til'Illan.

-Marie Al'Decial. Enchantée! Veux tu faire un morceau du trajet avec nous? Plus on est, mieux c'est, avec ce tueur dans les parages...

Eole était méfiante aussi pris t-elle soin de taire son nom et ne serra pas la main de l'inconnue.
- Elle, c'est Eole. Son compagnon a été assassiné cette nuit et elle est choquée, dit MArie.
- Je ne suis pas choquée !!!

"- Je ne suis pas choquée !!!"

Ludovikka observa l'adolescente et celle qu'elle soupçonnait d'être une Marchombre. La plus jeune ne semblait pas enchantée de sa présence. Tant pis.

- Pourquoi pas, je connais très bien ces terres. Vers où vous dirigiez-vous ?

- Vers l'ouest, grogna Eole.
- Pourquoi cette direction en particulier ? demanda Ludovikka.
- Je ne sais pas, je la suis et je l'aide, éluda Marie.
- PArce que je l'ai décidé et que j'aime pas qu'on me pose des questions et maintenant en route, déclara Eole.

(Pas commode XD)
Echangeant un regard avec Ludo, Marie monte en selle, prenant Eole derrière elle. Sans se concerter, elles partirent au galop.

( comme dnas la vie je suis sympa là je fias l'inverse et puis faut se dire que je suis censée avoir trouvé mon compagnon mort le jour meme =/ )

S'agrippant à la taille de MArie, Eole posa sa tête sur son dos et tenta de rattraper un peu de sommeil. Dans ses rêves elle revit sa découverte du corps de Agor et se réveilla en pleurs, elle était assise et Ludovikka et MArie la regardaient inquiètent :
- Ca va ? Tu dormais quand tu t'es soudainement mise à crier et à te débattre, tu es tombée de cheval et un dessin est apparut, c'était un orage énorme, il a disparut il y a environ une heure, c'est toi qui l'a dessiné pas vrai ? J'ignorais qu'on pouvait dessiner en dormant, déclara sombrement MArie.
Hébétée, Eole ne répondit pas et s'allongea par terre en posant sa joue contre l'herbe fraîche, elle se sentait fiévreuse et avait mal au ventre. Pour le mal de ventre elle en connaissait la raison mais pour la chaleur de son corps, elle n'en avait aucune idée.

Posant la main sur le front d'Eole: Tu as de la fièvre. Tu es malade?