Ici Esterial Falss, abandonnant le vieillard pour un personnage plus mobile physiquement qu'un tas d'os ridé.
Nom entier : Lavrenti Neha Esmerol
Prénom : Lavrenti
Surnom : Avren
Âge : 26 ans
Origine : Lavrenti est un Fils du Vent, d’origine du continent de l’est. Était serait un terme plus approprié, étant donné qu’il les a quitté à l’âge de quatorze ans. Désormais, il vagabonde d’un endroit à l’autre en vivant au jour le jour. Présentement, il se trouve dans les Dentelles Vives à jouer la harpe dans un ruisseau.
Sexe : Homme
Future Guilde : Ah, voici la question qui soulève un problème. Lavrenti est ex-Fils du Vent, et est à présent Sculpteur de Branches. Si ça vous rend la vie plus facile de le classer dans Fils du Vent même s'il ne l'est plus vraiment, allez-y.
Capacités : L’art des Sculpteur de Branches est mystérieux, et ceux qui possèdent le don ne savent pas comment l’expliquer. On peut cependant affirmer sans se tromper qu’il est dérivé de l’Art du Dessin, tout comme le don des rêveurs ou des navigateurs. Cela dit, Lavrenti n’est pas un Dessinateur.
Il est aussi agile, car une enfance comme Fils du Vent multiplie largement les capacités du corps. Les quatorze années passées à escalader toute partie du navire lui ont donné une adaptation au sens de la hauteur. Son vécu parmi les faëls a affiné sa technique, on peut donc considérer le Sculpteur de Branches comme un escaladeur acceptable. En voyageant, l'homme a du apprendre à se défendre contre les bêtes de la natures, aussi sait-il donc se défendre de manière acceptable. L'arme qu'il sait manipuler pour de vrai est le poignard, étant donné qu'il s'en sert parfois pour sculpter. Le Sculpteur transporte avec lui, à tout moment, sa collection complète d'outils qu'il utilise à l'occasion pour supporter son Art. Menacé, Lavrenti fait usage de ces divers couteaux qui peuvent se révéler aussi mortels qu'un sabre. Cela dit, l'homme a ses principes; s'il s'agit d'un humain qui le place en obligation de se défendre, Lavrenti Esmerol ne tue jamais: il met hors de combat. Comme il est mentionné plus bas, le Sculpteur de Branches a l'occasion de se rendre compte du chaos qui circule chez l'humanité ; il refuse d'y prendre part. C'est cette capacité qui permet à l'homme d'en avoir une autre; être heureux malgré le mal qui l'inciterait à réagir autrement. En effet, Lavrenti croit profondément qu'une positivité et qu'une distribution d'amour et de moralité soutenues suffirait, à la longue, à guérir les mondes.
Les qualités et les défauts sont entièrement subjectifs ; je maintiens ce que j’ai dit dans la fiche d’Esterial Falss. Vous déduirez vous-même, selon vos goûts, opinions et croyances, ce que sont les qualités et les défauts de Lavrenti Esmerol.
Êtes-vous nouveau sur les forums en général ? Négatif, mon général.
Salut la compagnie, je me permets de changer l’ordre des choses.
Petite description :
Joyeusement fou.
Pas assez détaillé ? D'accord, j'élabore.
Lavrenti Esmerol n’est pas totalement là, ou peut-être est-ce qu’il l’est trop. L’homme vit en partie dans la réalité, en partie dans sa tête. Cela ne le rend pas insociable ; au contraire. Il parait comme un individu normal, si l’on fait exception de son air rêveur, des mélodies murmurées qui s’échappent souvent de ses lèvres, de sa raison qui est parfois défaillante. Car la folie ne veut pas dire la stupidité. Lavrenti pourrait vous parler des heures d’un sujet de votre choix, car il est connaissant. Les huit années qu’il a passées à voyager lui ont apprit un nombre immesuré de choses pratiques et théoriques.
Physiquement, le Sculpteur de Branches a la peau hâlée du aux longues périodes répétées qu’il a passé à l’extérieur. Ses cheveux sont longs et châtains foncé, et il les attache en une boule ou en une queue de chevale qui pend à sa nuque, peu soucieux de son apparence. Ses yeux sont d'un vert pâles, son visage mince. Il est assez grand et mince, légèrement musclé du à son enfance parmi les Fils du Vent. Il porte une barbe très courte et une moustache qu’il entretient lorsqu’elles deviennent trop longues et qu’il a un couteau à la main. Ses vêtements de couleurs vives sont fabriqués de ses propres mains; une vieille habitude retenue de sa vie comme Fils du Vent où il devait constamment recoudre les voiles.
Histoire de votre personnage
Les quatorze années de sa vie passées à nager dans le vent sur sa voile furent les meilleurs de sa vie. Lavrenti préserve d’elles des souvenirs limpides à peine atténués par le temps tant ils lui sont chers. Il se souvient encore de la texture de la voile, qu’à l’âge de cinq ans, il avait déclaré qui lui appartenait. Il se souvient des acrobaties qu’il effectuait au sommet du mat, comme un drapeau qui s’agite au haut de sa perche. Du va-et-vient des vagues, tourmenté par le navire qui se crée un chemin entre deux soulèvements aquatiques, des replis qui tressautaient en chantant leur protestation.
Le jeune homme a gardé et polis chacun des héritages retenu de son enfance ; sa joie de vivre, son agilité, sa confiance aveugle en les vieilles femmes, son goût pour la musique, son insouciance. Peut-être ses souvenirs sont-ils si puissants parce qu’ils représentent son enfance, parce que le venin de l’humanité ne l’avait pas encore rejoint. Car à quatorze ans, il ne s’était pas encore rendu compte de l’autre visage de l’humain.
Cette prise de conscience constitue un des éléments qui le mena à sa folie partielle.
La folie. Dans un monde fou, celui qui est dit fou n’était-il pas sage ?
La folie de Lavrenti Esmerol trouve ses origines dans quatre événements principaux.
Le premier est infime, presque négligeable, s’il n’avait pas été amplifié par les deux autres. Il s’agit de son choix de quitter les Fils du Vent. Attristé d’avoir choisi de partir, conscient qu’il n’avait pas eu le choix, il se trouve en Lavrenti un combat entre deux forces : la nostalgie et le regret contre la joie de la liberté.
Sa décision fut effectuée à l’âge de treize ans, puis mise en pratique à quatorze ans. La terre le hantait depuis qu’il l’avait aperçu la première fois, depuis qu’il avait vu les Arbres Mondes, depuis qu’il y avait eu des Habitants de la terre sur le navire, depuis qu’il avait entraperçu les villes, les forêts, entendu parler de l’autre continent. À quatorze ans, il avait annoncé son départ à sa famille et avait rassemblé ses maigres possessions ; un bout de sa voile qu’il portait à présent comme bandeau, des vêtements et un poignard. Les Fils du Vent l’avaient emmené sur le flanc nord du lac Is, où l’adolescent avait commencé par gagner Laï. Cette première marche vers Laï détermina deux choses. La première, c’était son amour profond et inéluctable pour la nature ; le lien presque physique qui s’était formé entre Elle et lui. La deuxième, c’était que cette marche débutait les huit années à venir qu’il allait passer à vagabonder comme un animal.
Ce sont ces huit années de solitude presque constante qui expliquent, comme deuxième raison, sa folie. Certes, pendant des périodes éloignées, il était accompagné de quelques personnes, mais se retrouvait toujours seul pour continuer la route. Car contrairement à ceux qu’il rencontrait, Lavrenti avait mis son existence en mode d’arrêt. Il n’avait pas de responsabilités à retrouver, de couvre-feu à prendre en considération. Il vivait pour vivre. Lors de ces années, il s’était rendu à plus d’endroits que la majorité des Alaviriens, dont deux années passées à vivre aux côtés des Faëls. Ce fut parmi les Faëls que Lavrenti Esmerol mit son agilité en pratique, où il apprit à tirer à l’arc, à se battre, à escalader une falaise au lieu d’un mat de navire. Il n’était expert en aucun de ces éléments, mais le fait de connaître la base de plusieurs activités lui suffisait. Ce fut aussi parmi les Faëls qu’il prit conscience d’un point de vue différent des humains. Chez les Faëls l’argent n’avait pas de valeur, ni la hiérarchie familiale ou les classes de puissance et d’influence. Face aux humains, ces êtres possédaient des opinions très négatives. Lavrenti Esmerol apprit donc, un peu trop tard, l’autre façade de l’humanité.
Cela constitue la troisième raison de sa folie. Sa curiosité, sa soif de savoir, guidèrent le futur Sculpteur de Branches vers des connaissances qu’il aurait peut-être préféré ne pas posséder.
(C’est une chance qu’il soit originaire de Gwendalavir, sinon le fait de partager le nom du bras droit de Staline l’aurait peut-être rendu définitivement fou) Il transféra donc son attention vers la nature, captivé par son harmonie, et passa beaucoup de temps à l'étudier.
La huitième année de son errance le mena vers Al-Jeit.
Là, il apprit que sa capacité de changer la forme les arbres sans faire usage d’outil physique n’était pas commune à tous. Il devint donc apprenti Sculpteur de branche, où un Maître qui partageait sa joie de vivre fut ravi d’avoir déniché une des rares personnes à avoir le don. Il passa un an et demi à apprendre toutes les techniques pour toutes sortes d’arbres ou de simple végétation. Il avait trouvé sa voie.
Lavrenti Esmerol se lança donc dans cet Art, qu’il aimait et craignait en même temps. C’est sa profession de Sculpteur de Branche qui est la quatrième origine de sa folie. En altérant le cheminement naturel des arbres, Lavrenti croyait agir contre la nature. Il fallut plusieurs mois pour que le jeune homme accepte et comprenne son don. Il apprit à ne pas imposer sa volonté sur la nature, mais à se modeler à elle, à faire usage du lien qui l’y liait et à sculpter en conséquence. Ses mains, qui autrefois s’étaient formées pour se marier aux cordes du navire, étaient devenues une enveloppe qui apaisait les branches et les rameaux. Il devint rapidement Maître Sculpteur de Branches à son tour, créant des formes dans les arbres qui sortaient de l’ordinaire. Ce ne fut pas long avant que les architectes décorateurs d’Al-Jeit y prennent goût. Lavrenti Esmerol se retrouva rapidement employé à sculpter la végétation du centre de la ville. Son contrat se termina lorsqu’il avait vingt-trois ans, et il fut à nouveau libre.
vent qui passe voile qui gonfle
notes qui flottent ruisseau lasse
cordes qui vibrent sur la harpe
un fou qui joue les cheveux dans l’eau
la tête dans ses souvenirs
----Il avait établit son campement au pied d’une des falaises des Dentelles Vives, une heure plus tôt. Puis il s’était levé, avait fouillé une minute dans son sac qui pendait au flanc de son cheval, avait trouvé. En marchant vers le Nulle-part, il avait assemblé les trois morceaux qui, ensemble, formaient une harpe miniature. Il avait relié les cordes aux trous appropriés, avait trouvé un ruisseau, s’était laissé tomber sur le dos. Ses longs cheveux tentant de suivre le courant dans l’inconnu, ses yeux observant les longs troncs d’arbres qui explosaient en branches feuillus dans le ciel, la musique qui s’élèvaient de ses longs doigts qui s’activaient, le rêve qui s’éveille, la réalité qui s’y mêle. Sourire.
notes qui flottent
sur les cheveux qui refont surface
cordes qui vibrent
pour combler l’immobilité du temps qui passe
je me lance dans l’irréel pour créer ma réalité car je suis maître de ma destinée, de la force de mes ailes
je suis fils du vent, faël, alaviriens, habitant de l’est, habitant de la terre, du rêve, des rivières, de la réalité, de la folie, de la Mer
je suis un être de la nature, une simple note dans la mélodie qu’elle murmure.
Accueil 
