-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 :: Côté Hors-Jeu :: RP d'Antan :: Ouest Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Suite pipoplait [pv Kem]
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
Kem Alran
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 246
Date d'inscription : 02/10/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Homme de 29 ans
Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant



01.04.12 21:22
Il entendit les bruits de pas de Misao qui approchaient. Puis elle s'assit sur le lit, à ses côtés. D'une voix douce elle dit :

-Ne fais pas attention à lui. Il te teste c’est tout, comme il le fait avec tout le monde. J’y suis passé, Sacha aussi. C’est ça façon à lui de se protéger. Après va savoir si tu vas réussir mais si ce n’est pas le cas il se contera de t’ignorer et rien d’autre.

Elle se coucha et se blotti dans son cou. De se protéger ? Pourquoi ? Et pourquoi avoir agi de même avec Sache et Misao qui étaient Rêveurs ? A la rigueur il aurait compris pour lui, puisqu'il était Mercenaire, mais là…S'il ne réussissait pas tant pis…cela ne l'empêcherait pas d'être avec la jeune femme.

Il regardait le plafond, songeur. Il était bien là…plus d'ennuis immédiats, Misao dans ses bras, Viladra qui était loin dans son esprit…
Il n'était certainement pas le Mercenaire auquel elle s'attendait. Il avait peur de sa réaction lorsqu'il y pensait, peur de se qu'elle pourrait faire. Parce que ce n'était pas un vieux papy grincheux, Viladra…


Elle lui redit qu'elle l'aimait et demanda :

-On va bientôt devoir rentrer, hein ?

Kem soupira. Oui, ils devraient bientôt partir. Mais il n'eut pas le temps de répondre qu'elle ajoutait :

-Tu penses qu’on restait encore combien de temps ?

Elle lui donna un baiser dans le cou et l'enserra de ses mains. Il la serra lui aussi contre lui, puisant dans sa force le courage de dire ce qu'il voulait.

Finalement il se lança :


-Je pense que l'on devra être parti d'ici la fin de la semaine. Il faudra que tu t'arranges avec papy…

Une fois de retour, ils ne pourraient plus avoir de moments comme celui-ci. Plus aucuns, ou alors extrêmement rares… Il devrait reprendre l'entraînement, faire des rapports aux supérieurs, se faire punir pour ses échecs. Misao quant à elle devra soigner tous les Mercenaires blessés et supporter leurs imbécilités…
Il ne voulait pas rentrer, tout comme elle. Il voulait visiter l'Empire de haut en bas et de droite à gauche Vivre des aventures à ses côtés, et rentrer que lorsqu'il serait grand temps.
Il inspira encore un coup et demanda :


-Veux-tu réellement connaître mon histoire par ma bouche ? Je t'autorise à l'écouter de celles des étoiles. Ce sera peut-être mieux pour toi…

Il était forcé de lui dire son passé. Le vieux avait lancé le sujet et ne le lâcherais plus…et il ne voulait pas qu'il l'entende en même temps que Misao…
Il la regarda réfléchir, la serrant contre lui, respirant son odeur si douce…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



02.04.12 20:40


-Tic tac! Le temps passe mais le passé reste passé-






Je laissai échapper un petit rire sarcastique.

« Les étoiles ? Elles n’ont pas toujours beaucoup de tact ! Avec toi j’ai le pressentiment qu’elles n’en auront pas du tout. » dis-je

Non, c’était même sûr. Elles allaient faire des commentaires à tout bout de champ sans faire attention à mes réactions. Et puis ça dépendait aussi de leur humeur, des fois elle était si mauvaise que je préférais m’enfuir en courant. Enfin, façon de parler parce que je ne vois pas très bien comment je pourrais les fuir… J’avais toujours dans le cou de Kem quand je lui dis qu’il n’était pas obligé de me raconter son histoire tout de suite. Mais comme il ne disait rien je supposai qu’il cherchait ses mots. Alors, je me levai d’un coup et allai ouvrir la porte. Là, je vis deux bras passer devant moi et donc un Sacha tombant à terre. Derrière la porte il y avait le vieux qui fumait une pipe. Je la tête légèrement pencher sur le côté et haussant les sourcils je repoussai le jeune homme sur le côté pour qu’il se retrouve sur le dos.

« Tu croyais vraiment que je ne n’allais pas vous entendre ? Surtout que tu as amené papy ! » dis-je

Le grand-papy concernait haussa les épaules et tourna les talons. Sacha était toujours par terre, comme sans force et il me regardait de ses grands yeux verts clair.

« -Je peux rester ? demanda-t-il d’une voix enfantine
-Dehors ! dis-je en désignant la sortie du doigt
-T’es méchante ! dit-il en faisant semblant de se mettre à pleurer
-Arrête un peu de jouer eu gamin. T’as jamais fait craquer personne contrairement à moi.
-Pff ! T’es trop sérieuse ma vieille ! Zen ! Il ne va pas te révéler qu’il est un vampire assoiffé de sang. » dit-il avec sa voix normale

Il se releva, me donna une pichenette sur le front puis il fit un signe de main à Kem et disparut dans le couloir. Je retournai me coucher auprès de mon petit ami qui me regardait bizarrement. Il devait se demander comment j’avais fait pour les entendre et pas lui.

« Je suis rêveuse mais aussi musicienne, c’est mon boulot d’entendre donc. Et puis les étoiles de parlent qu’en murmurant. D’ailleurs je t’ai déjà parlé de ce comte terrien qu’elle m’avait raconté ? Il s’appelle « Alice au pays des merveilles », je l’adore. Je te le raconterais un autre jour si tu veux. » lui dis-je

Je voyais bien que Kem hésitait, ça devait être dur pour lui d’évoquer son passé. Ou peut-être avait-il simplement peur de ma réaction. Je tournai la tête de façon à pouvoir le regarder dans les yeux et je caressai sa joue.

« Kem, connaître ton passé c’est juste pour savoir. Moi, je m’en fiche de comment tu étais avant ou de ce que tu as fait. Je ne suis pas tombé amoureuse de toi avant mais de toi maintenant. Ce n’est parce que papy se base sur le passé des gens pour les juger que je fais pareille. Moi je regarde le présent, c’est tout. » chuchotai-je pour le rassurer

















Revenir en haut Aller en bas
Kem Alran
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 246
Date d'inscription : 02/10/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Homme de 29 ans
Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant



02.04.12 21:15
Elle rit et rétorqua :

-Les étoiles ? Elles n’ont pas toujours beaucoup de tact ! Avec toi j’ai le pressentiment qu’elles n’en auront pas du tout.

Toujours dans son cou, elle lui murmura qu'il n'était pas forcé de tout raconter. Mais il le devait. Pour qu'ils se débarrassent de papy. Même s'il était sur que l'histoire n'allait pas lui convenir…Mais sa vie n'avait jamais été un conte de fée et ne le sera jamais, ou presque. Elle s'était emplie de gaieté depuis qu'il avait rencontré Misao.

Il réfléchissait donc à comment parler, quoi dire, lorsqu'elle se leva d'un bond. Il haussa les sourcils. Elle ouvrit la porte et Sacha lui tomba dans les bras. Elle se poussa et il tomba à plat ventre dans un bruit mat.

Ils s'expliquèrent, Misao les rembarrant presque cruellement. Kem répondit au signe de Sacha lorsqu'il s'en alla. Comment les avait-elle entendus ?

-Je suis rêveuse mais aussi musicienne, c’est mon boulot d’entendre donc. Et puis les étoiles de parlent qu’en murmurant. D’ailleurs je t’ai déjà parlé de ce comte terrien qu’elle m’avait raconté ? Il s’appelle « Alice au pays des merveilles », je l’adore. Je te le raconterais un autre jour si tu veux.

Oui, il serait ravi de l'entendre. Mais il réfléchissait toujours à ce qu'il allait dire. Misao se tourna de sorte à le regarder droit dans les yeux et lui dit en touchant sa joue tendrement :

-Kem, connaître ton passé c’est juste pour savoir. Moi, je m’en fiche de comment tu étais avant ou de ce que tu as fait. Je ne suis pas tombé amoureuse de toi avant mais de toi maintenant. Ce n’est parce que papy se base sur le passé des gens pour les juger que je fais pareille. Moi je regarde le présent, c’est tout.

Oui, peut-être. Mais elle le verrait tout de même différemment, après. Et avait-il vraiment envie de transformer sa vision de lui ? Avait-il envie de rendre leur relation…différente à cause de son passé cahoteux ? Avait-il envie d'avoir l'impression d'être jugé à chaque regard ?

Il secoua la tête. Là, il partait trop loin. Misao n'était pas comme sa. Le papy oui. Pas elle. Et ce serait elle qui déciderait. Pas le vieux.

Il se lança donc :

-J'ai toujours vécu à Al'Far. Mes parents étaient de simples marchands honnêtes qui vendaient tant bien que mal leurs produits. Ils ont toujours fait en sorte que je ne manque de rien.

Il gardait les yeux dans le vague, revoyant ses parents et tout le reste en même temps qu'il parlait.

-Un jour, une bande de voyous est arrivée. Elle…elle voulait ce que mon père avait gagné durant la journée. Il a refusé. Ma mère m'a protégé, m'a caché les yeux. Mais j'ai senti le sang lorsqu'ils ont poignardé mon père. J'ai vu le corps par après. Et j'ai gravé les visages des voyous dans ma tête.

Misao ne bougeait pas.

-Ma mère, depuis lors, à tout fait pour subvenir à nos besoins. Elle ne mangeait plus, me donnant le peu qu'elle avait. Moi je ne savais pas quoi faire. Je volais comme je pouvais. Et, à un moment, elle est tombée malade. J'ai vendu comme j'ai pu les produits restants. Et, un soir, alors que je faisais une nouvelle fois cogner, ma mère est…partie. Je suis arrivé trop tard. J'ai fait le peu que je savais. J'ai brûlé la maison avec ma mère. Pour qu'elle repose enfin en paix.

Il inspira profondément.
Baissa la tête.


-Et puis, après, je me suis enfermé dans une colère froide. Je voulais venger mes parents de ses voyous. Je voulais épargner les autres enfants. Alors je me suis entraîné, je suis devenu plus agile. Et, chaque nuit, je tuais. Chaque nuit je faisais tomber des voyous du haut des toits, entraînant leur mort assurée. J'ai fait courir la rumeur. Je me suis donné le nom d'Enfant de la Mort. Et mes yeux m'y ont aidé.

Il regardait toujours dans le vide.

-Je ne sais pas pourquoi les gardes ne m'ont jamais arrêté. Mes yeux étaient uniques dans la ville et tout le monde avait fait un semblant de rapprochement. Mais bon…et un jour j'ai rencontré Viladra. C'est elle qui m'a libéré. Elle m'a sorti de ma colère.

Il releva la tête et termina :

-Je ne regrette pas. Et je pense devoir recommencer. Pour débarrasser Al'Far de ce genre de vermines…Même si j'en suis devenu une…

Il se tut. C'était fini. Il avait dit ce qu'il pouvait. Maintenant, c'était à elle de décider, de parler et d'agir.

Il regarda la porte, espérant peut-être voir au travers, priant pour que le papy n'ait pas écouté…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



03.04.12 20:51


~My mother~






«La vengeance est une des pires choses qui existent. Et pourtant elle est partout… »murmurai-je simplement

Je fermai les yeux, cherchant mes mots. Ceux-ci vinrent et je repris.

«Tu ne regrettes pas et je ne peux pas t’en vouloir. Mais à tu pensais un seul instant que si ces voyous avaient fait ça c’était peut-être parce qu’eux aussi avaient besoin d’argent pour soigner quelqu’un qui leur était cher ? Qu’en les tuant tu obligeais peut être des personnes à vivre le même calvaire ? Pleurer. Garder en eux pour le restant de leur vie l’image du corps démembrer sur le pavé d’une rue. Ou alors as-tu pensé aux enfants qui en sortant jouer dehors auraient pu découvrir ce carnage ? »

Je ne cherchais pas à lui faire la morale mais j’exposais juste mon opinion comme je l’avais toujours fais.

« Pour moi, se venger c’est devenir aussi idiot que celui-ci qui vous a fait du mal… »

Puis je plongeai mon regard qui avait dérivé vers le plafond dans celui de Kem. Certains détournés les yeux dans ce genre de situation moi non. Ils avaient peut être peur de voir ce qui se trouvait dans l’esprit de leur interlocuteur. Moi c’était de ne pas voir qui m’effrayer. Je ne voulais pas rester comme une aveugle à ne rien savoir de ce que ressentait l’autre.

« Tu as eu de la chance de les avoir connus tes parents. Moi ils sont morts avant que je n’ai pu graver un seul souvenir d’eux dans ma mémoire. J’aurais tellement aimé connaître ma mère autrement que par ce que me raconte mon oncle. D’ailleurs il ne raconte rien d’autre que ce qui la concerne. C’était sa jumelle, ils étaient tellement liés… Pour mon père c’est surtout les étoiles qui m’en ont parlé. Même si les tiens sont morts j’aurais aimé être à ta place pour pouvoir me souvenir de moment avec eux. Au moins d’un… »

Quelqu’un toqua et le vieux entra avec une question silencieuse qui l’entourait.

« -Son histoire me convient. dis-je
-Et à moi ?
-A toi ? Mais on s’en fout qu’elle te convienne ou pas ! Ce n’est pas ton petit ami que je sache. Pourquoi aurait-on besoin de ton avis ?
-Parce que de nous deux c’est moi le plus à même de jugée si logiquement je pourrais te laisser avec lui.
-Qui a dit qu’il faudrait être logique ? Est-ce que tu m’as déjà vu logique une seule fois ? Et puis à quoi ça rime la logique ? Elle change en fonction de chaque personne. Alors laisse-moi juger ça par moi-même.
-Misao, je m’inquiète pour toi alors si je pouvais au moins faire ça, ça me rassurer.
-Rassure-toi avec autre chose. Fais-moi confiance. »

Il se tue mais je savais très bien ce qu’il aurait pu dire. « Mais tu es trop folle pour que je te fasse confiance. Pas sur ce sujet. Pas dans ce chapitre. ». Mis pourquoi les fous ne seraient-ils pas digne de confiance ? Pourquoi ne seraient-ils pas les meilleurs pour ça ? Et moi, je suis forcément une cinglée ? Pourquoi ce ne sont pas les autres qui le sont ? Là encore tout dépend des personnes. Le vieux sortit. Je me redressai.

« Je suis non-violente pour ça. Pour que si un jour on vient me voir et qu’on me dit que mon père a été tué par machin truc je ne me venge pas. Pour me rappeler mes opinions. Après je ne dis pas que ça ne m’empêche pas de le penser. rajoutai-je à propos de la vengeance puis me retournant vers Kem, Mais s’il te plaît, toi ne m’abandonne pas parce que sinon je ne m’en remettrai sûrement pas. »

Je me recouchai et posai ma tête sur son torse.

« Tu veux bien me promettre ça ? » demandai-je












Revenir en haut Aller en bas
Kem Alran
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 246
Date d'inscription : 02/10/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Homme de 29 ans
Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant



03.04.12 21:26
Kem regardait toujours la porte et entendit vaguement la première phrase de Misao, sans pour autant en saisir le sens. Par contre, la suite, il l'entendit.

-Tu ne regrettes pas et je ne peux pas t’en vouloir. Mais à tu pensais un seul instant que si ces voyous avaient fait ça c’était peut-être parce qu’eux aussi avaient besoin d’argent pour soigner quelqu’un qui leur était cher ? Qu’en les tuant tu obligeais peut être des personnes à vivre le même calvaire ? Pleurer. Garder en eux pour le restant de leur vie l’image du corps démembrer sur le pavé d’une rue. Ou alors as-tu pensé aux enfants qui en sortant jouer dehors auraient pu découvrir ce carnage ?

Chaque mot se planta en lui et s'y enfonça profondément. Chaque phrase, si dure à entendre et pourtant si vraie, lui fît l'effet d'une claque.
Il n'y avait jamais pensé, aveuglé qu'il était. Il ferma les yeux et inspira à fond.
Elle continua :


-Tu as eu de la chance de les avoir connus tes parents. Moi ils sont morts avant que je n’ai pu graver un seul souvenir d’eux dans ma mémoire. J’aurais tellement aimé connaître ma mère autrement que par ce que me raconte mon oncle. D’ailleurs il ne raconte rien d’autre que ce qui la concerne. C’était sa jumelle, ils étaient tellement liés… Pour mon père c’est surtout les étoiles qui m’en ont parlé. Même si les tiens sont morts j’aurais aimé être à ta place pour pouvoir me souvenir de moment avec eux. Au moins d’un…

Elle n'avait pas connu ses parents ? Kem la regarda, ne sachant que faire ni que dire. C'était…horrible. Bien sûr elle avait eu son oncle et les Rêveurs, mais ce n'était pas pareil. Personne ne pouvait remplacer un parent…
Il lui caressa la joue, ne sachant quoi dire…
Puis, l'on toqua à la porte et il retira sa main au moment ou le vieux entrait.


Kem baissa la tête et écouta attentivement. Son passé convenait à la jeune femme, comme elle l'avait promis. Papy était plus réticent à la croire. Mais, comme à son habitude, elle le rembarra bien vite. Kem était sûr qu'il réussirait à le prendre dans un coin et l'interroger sans que Misao ne les voient ou entendent.
Il fallait vraiment s'en débarrasser…


Soudain elle dit, comme une explication :

-Je suis non-violente pour ça. Pour que si un jour on vient me voir et qu’on me dit que mon père a été tué par machin truc je ne me venge pas. Pour me rappeler mes opinions. Après je ne dis pas que ça ne m’empêche pas de le penser.

Elle se tourna vers lui.

-Mais s’il te plaît, toi ne m’abandonne pas parce que sinon je ne m’en remettrai sûrement pas.

Puis elle posa sa tête sur son torse et termina :

-Tu veux bien me promettre ça ?

Kem sourit, la serra contre lui et lui dit :

-Je te le promets. De tout mon cœur. Jusqu'à ma mort. Je ne t'abandonnerais jamais et serais toujours là pour toi.

Il l'embrassait et ajoutait :

-Je…je suis navré que tu n'ais pas connu tes parents. Mais je suis sûr qu'ils n'ont eu de cesse de veiller sur toi de là où ils sont. Et ils ont une fille merveilleuse…

Il la regarda dans les yeux et avoua :

-Tu as touché dans le mille. Je n'ai jamais songé à ce que eux pouvaient endurer pendant que moi je me comportais en égoïste. Tu as raison sur toute la ligne. Et ne te sens pas coupable. Grâce à toi, j'ai une autre vision de mes actes.

Il sourit, lui montrant qu'il acceptait ses paroles. Les minutes défilèrent et aucuns d'eux n'avaient réellement envie de bouger, de parler ou de faire quoi que ce soit. Le silence leur convenait. Un silence reposant. Un silence qui sentait l'amour.
Jamais Kem ne se serait douté changer à ce point par amour. Mais lorsqu'il revenait quelques mois ou années en arrière, se revoyant auprès de Viladra, obéissant, devenant machine à tuer (qu'il était toujours), et qu'il se comparait à maintenant, ce n'était plus le même.


-Je voudrais beaucoup entendre ton histoire. Celle que tu as évoquée tout à l'heure. Je suis curieux. Dit-il au bout de cinq minutes.

Cette phrase sembla la tirer de ses pensées. Elle sourit et sembla réfléchir à la manière de raconter le conte…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



06.04.12 22:39


○Pauvre Sacha, il doit courir pour ne pas○ •être abandonné•






J’ouvris la bouche pour parler mais Sacha débarqua et sauta sur le lit. Il s’assit en tailleur et nous regarda en haussant les sourcils.

« -Je sors, vous venez avec moi ? demanda-t-il
-Non.
-Pourquoieeeuuu ? gémit-il comme un gosse
-Parce queeeeeuuuu.
-Pourquoieeeeeeuuuuu ?
-Tu vois pas qu’on est occupé ?
-Non j’ai surtout l’impression que ça déprime grave et que le papy fais une crise d’adolescence en retard. C’est pas vraiment la joie !
-Qu’est-ce que tu racontes comme conneries encore ?
-Je te jure, il sortit d’ici et s’est enfermé dans sa chambre. J’ai voulu entrer mais il m’a quasiment jetait par-dessus l’escalier. Il aurait pu me dire de dégager tout simplement, non ?
-Non, avec toi il faut des méthodes extrêmes.
-Ah ah ! Alors vous venez ?
-Non.
-Bon alors je ne bouge pas. »

Je finis par dire oui et Kem me suivit. Sacha, toujours avec son énergie enfantine que je lui connaissais nous amena jusqu’au marché. Il n’avait pas vraiment changé, il était un peu comme le vieux. Immortelle. Mais lui par la gaminerie. Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous à ne pas vouloir changer ? Voulaient-ils devenir comme Peter Pan, ce garçon qui était parti dans le pays imaginaire pour ne pas grandir ? C’était une autre histoire terrienne que les étoiles m’avaient raconté. Ils voulaient tous être immortelles ou du moins le paraître ! Moi, je ne pourrais jamais, les choses immobiles m’exaspèrent. Mais Sacha et papy étaient des exceptions, avec eux, ça m’amusait presque.
Je demandai à mon meilleur ami qu’est-ce qu’il voulait faire en passant un bras autour de Kem. Il fit de même alors que le jeune homme répondait que comme d’habitude nous allions chercher les meilleurs coins de la ville. Les plus beaux, les plus tranquilles. Nous faisions toujours ça, c’était une habitude comme une autre. La première chose qu’il voulut chercher c’était la meilleure auberge. Je le traitai d’estomacs sur pattes et il me répondit que des fois je n’étais pas mieux. C’est vrai ! J’avoue ! Je pouvais l’être aussi, voire pire en fait…
Je souris en sentant que Kem jouait de nouveau avec mes cheveux. Un jour j’essaierais de me les lisser pour voir un peu sa tête. Sacha nous faisait le coup du monologue en prenant de l’avance sur nous.

« Tu vois, moi j’ai dû supporter ça pendant toute ma vie. Ce n’est pas horrible ? » dis-je en souriant

Je l’embrassai, lui mordillant légèrement la lèvre inférieure. Le blondinet de devant se retourna et quand il nous vit il leva les bras au ciel en disant que tout le monde l’abandonner. Puis, il attrapa une pauvre vieille dame par le bras et se mit à raconter sa pauvre vie en grand renfort de geste très exagérés. Je souris de nouveau en levant les yeux au ciel puis j’embrassai de nouveau mon petit ami.

« -Je t’en prie Misao, ne m’abandonne pas ! dit-il en m’attrapant le bras alors qu’il était à genoux
-T’arrêtes ton cirque spèce’ de cinglé. répondis-je
-Ouais, t’as raison c’est pas super propre par terre.
-T’as vraiment un grain toi !
-De qui tu crois que je le tiens. Dès que je suis arrivé à Fériane, pauvre ptit orphelin recueillit par le vieux poète de la maison, tu m’as pris sous ton aile et hop là ! Je n’avais aucune chance de rester saint d’esprit avec toi.
-Ah, le poète… Lui non plus il a pas changé !
-Tu parles ! C’est pire depuis que tu es parti. Il nous fait la fin du monde poétiquement parlant toute la journée. J’en ai marre de ces vieux tarés.
-T’as jamais aimé ceux qui sont comme toi.
-C’est pas vrai ! Toi je t’adore.
-C’est pas réciproque…
-T’es trop méchante !
-Je rigole mon vieux, je rigole.
-Ah non !
-Quoi ah non ?
-Ne me vieillit pas ! Je suis encore jeune Misa’ !
-Alors toi arrête avec ce surnom à la con. »

Sur ceux je sentis Kem me prendre par la main et me retourner vers lui. Il voulait sûrement me dire quelque chose.














Revenir en haut Aller en bas
Kem Alran
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 246
Date d'inscription : 02/10/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Homme de 29 ans
Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant



06.04.12 23:28
Au moment ou Misao ouvrait la bouche, Sacha entra en trombe et se jeta sur le lit, faisant sursauter Kem qui écarquilla les yeux.
Il voulait se promener et leur demandait de venir avec.
Misao refusa, prétextant un moment privé, mais le jeune homme s'en fichait et insistait…
Alors la Rêveuse céda et ils se retrouvèrent sur la place de marché.
Ils marchèrent tranquillement, Sacha voulant aller dans une auberge, Misao passant le bras autour de sa taille, heureux.
Ils rirent ensemble, Kem jouant avec les cheveux de la Rêveuse. Elle avait raison, ils le fascinaient…

Sacha était devant, parlant tout seul. Misao murmura :


-Tu vois, moi j’ai dû supporter ça pendant toute ma vie. Ce n’est pas horrible?

Puis elle l'embrassa, mordillant tendrement sa lèvre. Kem vit nettement Sacha les regarder et hausser les épaules, comme quelqu'un d'abandonné.

Et pour bien le montrer, il saisit le bras d'une vieille femme et pleura presque sur son épaule. Kem ne put s'empêcher de sourire. C'était un cas, ce Rêveur…

Misao l'embrassa une nouvelle fois et Sacha revint vers eux, discutant avec Misao. Kem écoutait mais sans plus. C'était des histoires de leur enfance, à Fériane. Il n'avait rien à y faire.

Lorsqu'ils eurent fini, Kem saisit le bras de la Rêveuse et la tourna vers lui.

Il la regarda, passionnément et lui dit au creux de l'oreille :

-Je voudrais t'emmener vers les étoiles…

Mais avec Sacha, cela allait être difficile.

Il s'approcha un peu plus d'elle, la collant à lui et continua :

-Nous partons demain. Et cette nuit, je t'emmène voir les étoiles.

Il sourit et lui mit un doigt sur la bouche lorsqu'elle voulut poser des questions. T.T.T pas maintenant…

Ils continuèrent leur promenade, Sacha courant partout. Kem sentait le regard de Misao sur lui, interrogateur. Mais il se contentait de sourire.


Ils rentrèrent au crépuscule, Sacha retournant chez le vieux en grommelant, Misao et lui allant dans la chambre. Il se changea, se rafraîchit et s'assit en attendant qu'elle ait fait de même. La nuit était vite là, et il fallait y aller tôt pour en profiter pleinement.

Une fois qu'ils furent prêts, Kem lui intima d'un geste de le suivre. Ils sortirent de l'auberge déserte sans un bruit. Une fois dehors, il se mit à courir.
Il tenait fermement la main de Misao, qui ne comprenait sans doute rien, mais qui ne disait rien. Il courut, s'enfonçant dans les ruelles, toujours.


Il l'avait repérée lorsque le vieux l'avait viré de l'auberge, deux jours auparavant. Et depuis, il avait tout prévu.

Il s'arrêta juste devant et la lui montra d'un signe de tête. Elle écarquilla les yeux, comprenant ce qu'ils allaient faire.


La Tour était immense, surplombant toute la ville, comme si elle voulait toucher le ciel.
Il commença à grimper, aidant Misao, lui montrant les prises faciles. Heureusement qu'elle n'avait pas mis de robe !


Ils grimpèrent pendant près d'une demi-heure, sans relâche. Elle tremblait, mais souriait.

Ils arrivèrent au somment, le vent s'engouffrant dans leurs cheveux. Kem s'assit sur le bord, Misao à ses côtés, un peu plus hésitante. Il ne lâcha pas sa main.


Il l'embrassa et dit en montrant le ciel :

-Elles sont toutes là pour toi…Admire les…

Il regarda lui aussi le ciel. Toutes les étoiles brillaient, inondant la ville de beauté. Les maisons étaient noires, sans lumières, tout le monde dormait. Seuls les oiseaux nocturnes faisaient du bruit. Ils étaient bien. Kem était heureux.

Il se demandait juste ce que les étoiles racontaient à Misao…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



07.04.12 14:42


♠Time and star♠






J’observai les étoiles avec attention, écoutant leurs doux murmures qui m’envelopper pour m’emmener rencontrer quelqu’un. Quelqu’un qui n’avait peut-être jamais existé ou qui n’existait plus. Que je pourrais bien rencontrer un jour par hasard. Je souris doucement et me blottis contre Kem. J’étais à la fois si heureuse et triste… Demain j’allais devoir partir, le suivre et laisser mes amis ici. Ceux que je connaissais depuis toute petite, ceux que je ne reverrais peut être jamais…
Je remarquai que Kem me regardait avec curiosité, c’est vrai qu’il ne les entendait pas ces bougies célestes.

« Essaies de les entendre. Elles ne font que murmurer, il faut bien tendre l’oreille. Elles sont la mémoire du monde au grand complet, tout ce qu’il y à savoir elles le savent et même plus. Et moi je ne pourrais jamais les égaler… Après c’est à toi de t’arranger avec elles pour qu’elles te laissent les écouter, c’est à elles d’en décidaient. » dis-je

Le temps passait, l’histoire évoluait à toutes les échelles. Je voyais scintiller des petits points lumineux en haut et en bas. D’ailleurs j’avais bien failli tomber jusqu’en bas au moins trois fois pendant l’escalade de la tour. Je n’étais pas vraiment doué pour ça… J’étais comme ces gros chats d’intérieur qui passent leur journée à ronfler sur un fauteuil.
Je resserrai mon gilet autour de moi et serrai Kem dans mes bras, autant pour me réchauffer moi-même que pour lui. Je le sentis enfouir sa tête dans ma chevelure explosive. Il allait falloir que je trouve un moyen de le désensorcelé parce qu’il avait l’air de l’être vraiment avec mes cheveux. Je fis la moue sans savoir s’il me voyait ou non.

« C’est pas juste. Je peux même plus t’embrasser parce que tu es trop préoccupé par mes cheveux ! »m’exclamai-je

A moins qu’il est décidé de s’en servir comme oreiller… Il releva la tête pour me regarder et je plongeai mon regard dans le sien écoutant distraitement les étoiles. Je ne comprenais vraiment pas comment on pouvait avoir peur de si beaux yeux, j’aurais adoré avoir les mêmes. Papy aurait sûrement dit que les autres avaient juste peur de la différence. Cela expliquerait que je ne sois pas effrayer puisque être folle incluait d’être différent. En principe…
Je ne laissai même pas à Kem le temps de répondre que je l’embrassai. J’allais le désenvouter moi ! Et illico ! Je faisais bien attention à ne pas tomber ni à faire tomber celui que j’aimais. J’avais pas besoin de ça.


« J’ai pas envie de rentrer. Je ne veux pas devoir faire semblant de ne pas t’aimer. On ne peut pas rester encore un peu ? » demandai-je en chuchotant

J’enfouis mes mains dans la sombre chevelure du jeune homme l’attirant encore plus vers moi et l’éloignant du bord. Elle est bien belle cette vue mais il faut faire attention à ce qu’elle ne nous engloutisse.

« Maintenant moi aussi je ne vais plus que regarder tes cheveux. Na ! Au fait je t’ai déjà dit que à par mon grand-père, mon oncle et moi le reste de ma famille était de vrais tueurs. Si un mercenaire venait me voir en disant qu’il est un de mes cousins éloignés ça ne m’étonnerait même pas. » dis-je en fixant les cheveux de Kem




















Revenir en haut Aller en bas
Kem Alran
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 246
Date d'inscription : 02/10/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Homme de 29 ans
Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant



07.04.12 17:52
Misao était aux anges. Elle s'était blottie contre lui et soudain elle dit :

-Essaies de les entendre. Elles ne font que murmurer, il faut bien tendre l’oreille. Elles sont la mémoire du monde au grand complet, tout ce qu’il y à savoir elles le savent et même plus. Et moi je ne pourrais jamais les égaler… Après c’est à toi de t’arranger avec elles pour qu’elles te laissent les écouter, c’est à elles d’en décidaient.

Il ne faisait que sa. Écouter. Sans relâche. Mais il n'entendait rien. Les étoiles ne voulaient sans doute pas qu'il puisse entendre ce qu'elles disaient à la Rêveuse. Peut-être lui parlaient-elles de lui ? Il sourit et enfoui sa tête dans les cheveux de la jeune femme lorsqu'elle se colla encore plus contre lui, pour se réchauffer. L'air devenait plus frais au fur et à mesure que la nuit s'écoulait.

Elle reprit son air revêche et s'exclama :

-C’est pas juste. Je peux même plus t’embrasser parce que tu es trop préoccupé par mes cheveux !

Il la regarda et leurs regards se mêlèrent, lui plongeant dans l'océan mauve de la Rêveuse. Il n'était pas préoccupé par ses cheveux ! Il les adorait, ce n'était pas pareil…
Il voulut le lui faire remarquer lorsqu'elle l'embrassa vigoureusement. Comme pour conjurer un sort. Il sourit intérieurement. Ses cheveux faisaient partie de sa personne. Donc, c'était elle toute entière qui lui avait jeté un sort.


La tête de nouveau sur son torse, elle murmura :

-J’ai pas envie de rentrer. Je ne veux pas devoir faire semblant de ne pas t’aimer. On ne peut pas rester encore un peu ?

Il soupira. Il le fallait. Viladra attendait certainement de ses nouvelles…

Elle plongea ses mains dans ses cheveux tout en l'éloignant du bord. Oui, il ne faudrait pas tomber…

Ils se retrouvèrent sur la plate-forme de la tour, au centre, et donc presque en sécurité, puisqu'ils n'étaient plus si près du bord…

Elle rit et s'exclama, les mains toujours dans ses cheveux :

-Maintenant moi aussi je ne vais plus que regarder tes cheveux. Na ! Au fait je t’ai déjà dit que à par mon grand-père, mon oncle et moi le reste de ma famille était de vrais tueurs. Si un mercenaire venait me voir en disant qu’il est un de mes cousins éloignés ça ne m’étonnerait même pas.

Il haussa les sourcils, mais pas sûr qu'elle l'ait vu. Elle fixait ses cheveux, comme elle l'avait dit. Il rit légèrement et répondit à toutes ses questions :

-Je souhaiterais aussi pouvoir voyager un peu plus longtemps, visiter l'Empire à tes côtés et vivre des tas de choses passionnantes. Malheureusement, je ne peux pas faire trop attendre Viladra. Tu la connais aussi bien que moi…Si tu veux rester auprès de tes amis Rêveurs tu as le droit, je te l'ai déjà dit aussi.

Il la serra contre lui et reprit :

-Je voudrais beaucoup les rencontrer dans ce cas, tes cousins Mercenaires…Et tes cheveux sont magnifiques….tu l'auras remarqué !

Il se sentait un peu débile d'avoir dit cela, mais il ne savait pas quoi dire d'autre. Il n'était pas un beau parleur. Il y avait énormément de place sur la tour, aussi se coucha-t-il sur la jeune femme tout en l'embrassant.

La lune les observait, les étoiles parlaient sans doute entre elles ou à Misao, les chouettes hululaient…

Kem ne cessait de caresser le corps si parfait de Misao. Il descendait, la faisait frissonner, et même rire lorsque cela la chatouillait. Heureusement que personne ne pouvait les voir…
Autant profiter de cette dernière nuit, puisqu'ils devraient partir le lendemain…




Dans sa maison délabrée, Finrod se préparait. Il ruminait sa vengeance. Le vieux ne l'aurait pas deux fois. Et le Mercenaire comme la Rêveuse allaient payer…Il les suivrait partout où ils iraient et les feraient souffrir. Il faudrait d'ailleurs qu'il réussisse à empêcher la Rêveuse de soigner son copain…Ce n'était pas amusant…Il rit tout haut, sa voix résonnant entre les murs sales. Oui, ils les auraient. Avant qu'ils ne rentrent à la Forteresse…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



07.04.12 21:38


~Je fais des « hic » et je me marre,
En pensant à ce con d’Icare,
Et nos ailes brûlées~






Je laissai les mains de Kem courir sur mon corps faisant de même. J’emprisonnai ses lèvres, caressant sa langue avec la mienne. J’aurais voulu que le temps s’arrête mais bien sûr lui, il n’était pas d’accord. Il ne jamais prendre une pause, il court, il court nous imposant son tic-tac insupportable. La lune, cette princesse déchue devrait bientôt retourner se cacher et les étoiles, ses fidèles, la suivraient. C’était un rituel immortel. Je me demandai si un jour cela changera, si le soleil irait aux oubliettes et que ce si belle astre régnerait.
En attendant, je ne perdais pas un instant, profitant de ces quelques derniers moments de liberté. Quoique, il nous restait encore le voyage… Mais quand même. Je murmurai des mots doux à l’oreille de Kem alors que mes mains se faufilaient en dessous de sa chemise pour venir caressait son torse et son dos. Je sentais les siennes descendre toujours plus bas et je ne fis rien pour l’en empêcher. Je poussais parfois quelques gémissements. Et j’entends les étoiles se branchaient sur le mode commérages, je leur demande si elles n’auraient pas plutôt la chaîne musique. Nop ! Pas disponible pour le moment à priori, veuillez ressayer plus tard.
Le temps passa ainsi quand tout à coup le « mais » fait son apparition, apportant pour sa plus grande joie une mauvaise nouvelle.

« Oh que c’est meugnon ! »

Je me relevai légèrement et levai les yeux au ciel rétorquant aussitôt qu’il devait faire expert de toujours arrivé au mauvais moment. Eh oui, THE Mentaï était de retour. THE cinglé se tenait devant nous, très calme en apparence mais je voyais bien qu’il bouillonnait.

« -Dis donc, « meugnon » pour un mercenaire c’est pas un pathétique ? dis-je
-Et toi la petit rêveuse, depuis quand tu as le droit d’avoir un petit ami.
-C’est quoi le rapport ?
-Il n’y en a aucun.
-Ah ouais je vois tu trouvais rien d’autre à dire.
-Oui alors maintenant je vais arrêter de parler et vous réglez votre compte.
-Les tentatives de meurtres à répétitions c’est vraiment lourd tu sais…
-Ne t’inquiète ça sera la dernière que tu auras à subir de ma part, après je sais pas si on peut se faire tuer au paradis.
-Comment on peut se faire tuer si on est mort ?
-Va savoir, tout est possible.
-Très juste ! Pour une fois que tu dis quelque chose d’intelligent ! »

Kem s’était relevé et avait attrapé un poignard, enfin il le cherchait… Le Mentaï m’attrapa par le poignet avant qu’il est pu faire un geste et moi je n’arrivai pas à me détacher.

« -Quoi ? Tu vas me balancer dans le vide ? demandai-je d’un air sarcastique
-Non, ça serait trop rapide. Je veux vous faire souffrir.
-Oh ! Mais c’est qu’on est un grand sadique ! Je crois que…

Sortit d’un poignard et va s’y que le grand sadique me l’enfonce dans l’épaule.

-Ah ouais, je vois… » soufflai-je après avoir poussé un petit cri

Les larmes m’échappèrent et se mirent à rouler sur mes joues. La douleur était insoutenable pour moi qui n’avais jamais été gravement blessé. En fait ça c’était arrêté à un bras cassé et j’avais tout de suite été soignée par les vieux rêveurs.

« -Tu sais que tu ressembles à un ange toi ? déclara le Mentaï en attrapant mon menton entre ses doigts
-Ravis de l’apprendre… réussis-je à articuler
-Tu n’imagines même pas à quel point je suis content de pouvoir te tuer. Tuer un ange, n’est pas magnifique. Petit, pour un mercenaire ça serait l’apothéose de son succès, désolé de te devancer.
-…
-Alors je vais prendre mon temps et en fait un chef-d’œuvre.
-Amen. raillai-je
-Tu vas voir je vais bien faire tout ça sous les yeux de ton petit chéri qui ne pourra rien faire et après je ferais ce que je veux de lui puisque tu ne seras plus là avec tes tours de passe-passe.
-Genre… Et vous croyez vraiment que les anges se font tuer aussi facilement ?
-Je pense déjà avoir eu assez de fil à retordre avec vous deux. »

Kem semblait immobilisé comme la dernière fois et moi à part marmonner quelques paroles je ne pouvais rien faire d’autre. Surtout que j’étais tout au bord de toit.

« Un coup de main de votre part ne serait pas trop demander ? » dis-je aux étoiles

Elles ne pourraient pas se remuer le cul là ? J’allais crever ! Leur seule auditrice quotidienne allait mourir ! Mais quand je vis la tête de Kem je me dis que finalement elles étaient peut-être en train d’agir, elles lui parlaient peut être. Je priai pour ça, pour qu’ils trouvent une solution pour nous trouver. Et le plus vite possible. Je pleurais toujours, ma main sur la blessure, silencieuse cette fois. Parce que je savais que cette fois je ne pouvais rien faire à pars essayer de retarder un peu les choses. Parce que je savais que bientôt je dégringolerais et que j’irais m’écraser sur le sol froid de la mort. Mais ça seulement si personne ne faisait rien. Alors je vous en supplie ! Je supplie le monde entier de se bouger le cul !






















Revenir en haut Aller en bas
Kem Alran
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 246
Date d'inscription : 02/10/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Homme de 29 ans
Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant



07.04.12 22:25
Misao le laissait faire ce qu'il voulait et prenait elle aussi les devants. Ils étaient si bien…
Mais une voix les fît tous deux sursauter :


-Oh que c’est meugnon !

Le Mentaï. Finrod. Il était de retour. Kem se redressa brusquement, réfléchissant déjà, laissant ses instincts de Mercenaire prendre le dessus. S'il pouvait jeter leur ennemi par-dessus la tour, ils en seraient débarrassés…

Kem chercha un poignard et se rendit compte qu'il n'était pas là. Ou était-il ??? Mais Finrod agrippa Misao par le bras et l'approcha du rebord. Kem se retint de courir vers elle. C'aurait été la jeter encore plus vite vers la mort.

Kem resta immobile, cherchant une solution pour tuer le Mentaï sans blesser la Rêveuse. Finrod rétorqua qu'il voulait les faire souffrir lentement puis mourir…
Et, sur ses mots, il enfonça un poignard dans l'épaule de Misao qui poussa un cri et commença à pleurer de douleur tout en restant forte. Kem eut mal comme si c'était lui qui recevait le coup.
Il avait l'habitude d'être blessé ainsi…pas elle. Il avait mal et ne pouvait pas la sauver. Pas sans risquer de la tuer. Et Finrod le savait.
Il s'amusait.

Elle était au bord du toit. Soudain, Kem le vit glisser sa main sous la chemise de Misao, un sourire narquois peint sur le visage. Kem était énervé. Et ne savait pas quoi faire. Il paniquait. Il paniquait pour la première fois depuis longtemps. Depuis que Viladra l'avait formé à vrai dire…

Mais il écarquilla les yeux lorsqu'il entendit une voix surgir de nulle part :

"La dague se trouve à ta droite. Par terre. Cachée sous les feuilles."

Kem fronça les sourcils mais écouta la suite :

"Nous allons t'aider. Quand la lune disparaitra, prend la dague et jette toi sur lui. Misao ne craint rien."

Il décida de faire confiance à la voix. Il ne bougea pas, regardant les yeux flamboyant Finrod toucher Misao comme s'il y prenait un réel plaisir, le poignard toujours pointé sur elle.

D'un coup, un gros nuage noir apparut et masqua la lune. La scène fût plongée dans le noir total. Kem n'hésita pas et se baissa, tâta le sol pendant qu'il entendait Finrod beugler et Misao crier, cherchant la dague. Là !

Il saisit son manche. Un morceau du nuage partit, dévoilant un peu de lumière. Juste assez pour qu'il puisse se diriger. Finrod agrippait Misao à la taille de toutes ses forces, comme si elle tentait de s'échapper.

D'un coup, Kem agrippa Finrod au collet et le tira en arrière. Surpris, il lâcha Misao qui réussit à ne pas tomber et s'éloigner du rebord.


- Lâche-moi ! Vermine !

Le nuage partit comme il était apparut, la lune apparaissant à nouveau et inondant la ville de sa lumière. Finrod se débattait et tentait d'atteindre Kem avec son poignard. Kem, sans ménagement, le jeta face contre terre et le désarma.

Finrod se redressa légèrement, haletant, le regarda et dit cruellement :


-Crois-tu encore pouvoir me battre, gamin ? Je sais dessiner. Et elle ne peut pas te soigner. J'ai veillé à ce qu'elle ne puisse pas le faire. Alors ne te crois pas trop fort…

Comment sa, elle ne pouvait pas soigner ? A cause de sa blessure ? Cela l'empêchait de dérouler un rêve ? Kem ne savait pas. Tant pis. L'essentiel était que Misao soit hors d'atteinte de ce malade.

Kem se prépara à l'achever lorsque –et oui il y a toujours un mais… - le Mentaï lui crocheta la cheville et l'envoya au sol. Kem se redressa aussi sec, prêt. Finrod avait eu le temps de se relever et une épée était apparue dans sa main.


-Cette fois, à petits feux. Je te ferais souffrir, à un point tel que tu ne peux pas l'imaginer. Et elle sera là, impuissante, t'écoutant hurler, gémir, te voyant souffrir, saigner, sans rien faire…Et ensuite, je te laisserais assez de souffle pour voir comment je m'amuserais avec elle. Comment je lui procurerais un plaisir sadique à la posséder entièrement. Et ensuite, je vous jetterais du toit et vous regarderais chuter…

Kem sourit et répondit :

-Il est joli ton programme. Mais pourquoi ne serait-ce pas toi qui dégringole ?

La pique atteignit sa cible. Finrod lui lança un regard meurtrier et sembla se concentrer. Kem hésitait à agir. Un bouclier pouvait vite apparaître. Il fallait se méfier. Mais, d'un coup, son bras le brûla. Atrocement. Il regarda et vit des plaques rouges apparaître partout, se propageant.

Sous le coup, il lâcha son arme. Son autre bras brûla encore plus. Et ils furent vite rejoins par les jambes, le torse, le cou…
La chaleur était intenable et semblait augmenter. Kem s'empêchait de hurler, mais commençait à gémir. Il tomba à genoux, tremblant, chauffé à bloc.


-Tu vois. Il est facile de te soumettre. Je continue ?

Ce n'était pas réellement une question. Kem redressa la tête et regarda le Mentaï, lui jurant en un seul regard une mort certaine et douloureuse. Du coin de l'œil il vit Misao qui les regardait, une main sur son épaule. Il ne fallait pas qu'elle intervienne. Qu'elle arrête le sang de couler d'abord.

Les brûlures recommencèrent, en plus violent, plus foudroyant, accentuées par des sensations de griffures partout. Kem cria tant la douleur devenait insupportable. Il résistait à beaucoup de choses…mais là…

Regardant difficilement ses bras, il vit les brûlures et les coupures, le sang s'écoulant partout. Haletant, il prit sa dague et se releva. Ce n'était pas sa qui allait l'empêcher de tuer le Mentaï !

Les jambes flageolantes, il fit face à l'homme qui ricana :


-Ne te crois pas surhumain. Tu vas mourir. Les brûlures sont bien trop conséquentes pour que tu en réchappes. Même si elle te soigne. Tu garderais des séquelles à vie. Vaut mieux mourir non ?

Mourir ? A cause des brûlures ? Non. Il bluffait. Mais Kem avait du mal à respirer. Et la chaleur ne diminuait pas en lui, comme si le Mentaï avait réussi à allumer un feu dans son corps, pour qu'il se consume de l'intérieur. Une mort atroce…La douleur avait atteint un pic difficile à supporter, il criait de plus en plus et avait du mal à marcher vers le Mentaï qui semblait vouloir s'occuper de la Rêveuse.

-Tu as de la chance…je n'ai pas touché au visage. Au moins elle le verra sain…juste avant que tu ne meurs.

Kem serra les dents, s'empêcha de hurler et jeta sa dague sur le Mentaï qui reculait vers Misao. Ne s'y attendant pas, il la reçut dans le ventre et s'effondra à genoux. Kem aussi.

Il haletait, les brûlures s'intensifiaient…Au moins les étoiles lui avaient permis de sauver Misao. Parce qu'il était sûr que c'était les étoiles qui lui avaient parlé…
Le Mentaï n'était pas encore mort.

Kem se releva tant bien que mal et s'approcha tout aussi difficilement de lui.


-Vous…vous voyez….je vais mourir…mais vous avec…

Finrod le regarda, comprenant qu'il avait perdu. D'un coup, Kem retira sa dague et la replanta dans son corps, l'achevant. D'un coup de pied qui lui arracha un cri de douleur, Kem le poussa loin d'eux. Puis il se coucha sur le dos.

Les yeux grands ouverts, il voyait les étoiles. Il allait les rejoindre….a moins qu'il n'aille en Enfer…
Les brûlures restaient. Les coupures aussi. Il ne devait pas être beau à voir. Il sentit d'ailleurs une présence se faufiler à ses côtés et vit le visage de Misao au-dessus du sien.

Il la regarda, désolé…Il lui avait promis de ne pas l'abandonner, et voilà qu'il allait réellement mourir…Il ne voyait pas comment elle pourrait soigner les brûlures. Il n'y avait pas de plaie elle ne les verrait pas et ne pourrait pas !

C'était comme si le sang c'était transformé en flammes. Comme si son corps était un brasier invisible. Il brûlait de l'intérieur. Mais il espérait que Misao trouve un moyen de l'aider…ou les étoiles…
Dans un effort, il articula :


-Je t'aime…

La douleur était trop forte…Il hurla à pleins poumons, au risque de réveiller toute la cité. Il ne pouvait plus, c'était insupportable…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



08.04.12 21:18



•Blind•






D’un pas lent et mal assuré je vins m’agenouiller près de Kem, le visage ruisselant de larmes. Je l’avais vu se faire blesser sans pouvoir dérouler un rêve, sans même pouvoir me lever à cause de cette saloperie. Et maintenant tout ce que j’arrivai à faire c’était à pleurer encore plus, comme une gamine impuissante. Alors que je ne l’étais pas, maintenant je pouvais le soigner mais je n’arrivais pas à me concentrer, même pas à réfléchir. Il n’y avait qu’une seule idée qui m’obsédait, celle que Kem allait sûrement mourir si je ne faisais rien. Sauf que je ne savais pas quoi faire…

« Pousse toi, tu sers à rien là ! » ordonna papy en apparaissant à mes côtés

J’étais tellement soulagée que ce vieux tout raide soit là, lui il ne perdrait pas ses moyens. Lui, il ne paniquerait pas en entendant les cris de Kem. Lui, il aurait trouvé un moyen de pouvoir rêver et bouger alors que le Mentaï était toujours en vie…
Il m’écarta alors que je lui expliquer à toute vitesse ce que Kem avait. Il me dit que « si le gamin brûle ne l’intérieur alors il faut éteindre le feu à l’intérieur ». Logique, réponse directe et brève. Tout papy ça ! Mais sans explication aussi. Comment au fait pour faire ça hein ? Elle est bien belle cette théorie mais c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire ! Mes larmes redoublèrent alors que le vieux dessiner un pas sur le côté. Nous nous retrouvâmes dans sa chambre et Sacha était là, assis dans un fauteuil, encore à moitié endormir. Le grand-père lui ordonna de me soigner et de me tenir à l’écart de cette pièce avant que je ne fasse une connerie sur un coup de tête. Comment aurais-je pu en faire une puisque je ne pouvais rien faire. Je me laissai entraîner dans ma chambre par mon ami et il me soigna. Puis il me calma un peu et je finis par m’endormir.
Les jours suivants cela n’arriva plus, je ne mangeais plus et je n’arrivais pas à m’endormir non plus tellement j’étais inquiète. La panique était toujours présente et grandissait de nouveau au fur et à mesure que le temps passait. Que papy me tienne à l’écart présager le pire. J’avais peur, peur de perdre Kem. Peur de ne plus le voir, peur que son histoire s’arrête mettant ainsi à la nôtre. Moi, je ne m’arrêterais pas de vivre, au contraire, je devrais continuer en surmontant cette épreuve et cela me terrifier encore plus. Devoir l’oublier, passer à autre chose comme Kem n’avait jamais existé et qu’il n’avait été qu’une grande montagne à franchir pour qu’ensuite je le laisse derrière moi.
Mes idées devenaient de plus en plus confuses comme si je devenais folle. Mais pas comme avant, complètement cinglée. Jusqu’au moment où je décidai d’aller hurler devant la porte qu’on lui ouvre. Mais au moment où j’allais frapper papy ouvrit la porte en grand et me dit de faire doucement parce que Kem dormait. Il partit manger, me laissant seule dans la chambre.
Je le vis, là, coucher sur le lit, le visage serein. Son corps était encore couvert de plaque rouge mais elles ne semblaient plus le faire souffrir. Il avait aussi de nouvelles cicatrices et plusieurs bandages. Cette vue eut sur moi un effet impressionnant. Tout le stress, la peur et le reste disparurent d’un coup me laissant toute faible. Je dus m’asseoir pour éviter de tomber par terre. Il allait bien. Kem allait bien. Il avait tenu sa promesse et il n’était pas partit. Alors les souvenirs de cette horrible nuit me revinrent et j’eus du mal à ne pas me remettre à pleurer. Quand j’avais sentis les mains de Finrod se glissait sous ma chemise j’avais faillis vomir mais j’avais tenus le coup. Mais quand j’avais vu Kem se faire blesser j’aurais voulu hurler mais ça m’était impossible. J’étais comme lui les deux dernières fois, immobilisée.
J’entendis une voix m’appeler, une voix faible. Je me redressai et vis que mon petit ami était réveillé. Je me précipitai près de lui mais je n’osai pas le toucher, j’avais peur de lui faire mal. A la place je lui envoyai une flopée de « Je t’aime ! » et de « Tu vas bien ? » en posant sur lui mes yeux mauves dont les larmes les emplirent bien vite. Larmes de soulagement.

« J’ai eu si peur. S’il te plaît, ne me refais plus jamais ça. Tu te débrouilles comme tu veux et ne fais plus jamais ça… »murmurai-je alors que quelques larmes coulaient sur mon visage

J’avais l’impression d’avoir retrouvé la vue. Comme si de ne pas savoir comment Kem allait, m’avait rendue aveugle. C’est clair que la prochaine fois que quelqu’un oserait lui infliger à nouveau un truc pareille je mettrai fin sans hésitation à mon statue de non-violente pour lui foutre la pire raclée de sa vie. Je ne sais pas comment mais je le ferais.
Ensuite papy me revint à l’esprit. Ce vieux si raide et strict, emmerdeur, trop logique, imprévisible, silencieux, toujours de mauvaise humeur, parano venait de sauver la vie de mon petit ami. Je lui devais une fière chandelle ! Je l’aimais tellement ce papy !






















Revenir en haut Aller en bas
Kem Alran
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 246
Date d'inscription : 02/10/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Homme de 29 ans
Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant



08.04.12 22:02
Il ne pouvait plus s'arrêter ou de crier ou de gémir. Les brûlures étaient immenses, comme si l'Enfer se déployait en lui. Il n'avait plus que vaguement conscience de ce qui l'entourait. Il voyait encore à peu près les étoiles et Misao qui pleurait. Il aurait voulu lui dire de ne pas pleurer, de ne pas s'inquiéter, qu'il serait toujours là pour elle, même s'il devait mourir. Les étoiles resteraient et lui parleraient.
Mais il n'y arrivait pas. Il n'avait plus ni la force ni le courage de parler. La douleur était insupportable. Sans savoir comment, il aperçut une seconde silhouette qu'il reconnut comme étant celle du vieux. Que faisait-il là ? Comment les avait-il retrouvés ?

Peu importe. Kem voulait bien lui raconter ce qu'il voulait s'il le sauvait. Oublier qu'il était un papy emmerdeur. Il oublierait tout si ce vieux grincheux lui sauvait la vie. Il ne vit plus Misao, ni les étoiles. A la place il y avait un plafond. Qui dessinait ? Le vieux ?

Kem ne se préoccupa pas de tout ceci. Il s'empêchait de hurler à nouveau. Le feu ne s'était pas éteint. Loin de là. Le vieux s'approcha du lit, pencha sa tête sur lui, prit son menton dans sa main ridée et dit d'une voix presque douce par rapport à d'habitude :


-Tu vas avoir mal. Même si je sais que tu souffres déjà pas mal. Je le vois dans tes yeux. Mais je te promets que tu vivras.

Kem ne réussit même pas à sourire. Le vieux se recula et le déshabilla de moitié.

-Et ben… Siffla-t-il. On ne peut pas dire qu'il t'ait loupé.

Kem ne voyait rien mais priait pour qu'il se dépêche ! Qu'il éteigne le feu par pitié ! Il n'en pouvait plus ! Il ne voulait même pas fermer les yeux. S'il le faisait, il était pratiquement sûr de ne jamais les rouvrir.

Il sentait son corps trembler comme une feuille. D'un coup, le vieux mit ses mains sur ses jambes. Des mains froides. Kem rejeta la tête en arrière en retenant un cri lorsque la vague gelée se répandit dans ses jambes. Une vague qui rivalisait de fraîcheur avec le feu qui brûlait. Et il sentait le froid et le chaud se battre entre eux, pour savoir qui l'emporterait.

Ses jambes étaient secouées de soubresauts qu'il n'arrivait pas à maîtriser. Mais la chaleur diminuait petit à petit.

Les mains se retirèrent. Combien de temps s'était-il écoulé ?


-Maintenant le plus dur, gamin. Accroche-toi bien. Je ne voudrais pas te perdre.

Kem réussit à acquiescer. Le plus dur ? A oui, le torse. Là ou tous les organes étaient rassemblés. Si l'un d'eux éclatait, il mourait. Il était au bord de l'évanouissement. Mais il resta éveillé. Il fallait aider un minimum le vieux. Les mains se reposèrent sur sa poitrine ensanglantée. Encore plus gelées qu'avant.

Le même froid se répandit. Non, il était encore plus froid et plus mordant. Comme des morsures infinies qui s'attaquaient à chaque partie comestible.
S'accrocher…c'était vite dit. Très vite.

Et ce fût bien plus long. Quelques heures ou quelques jours ? Mais la chaleur s'en allait. Doucement, mais sûrement. Elle se rétractait, tentait un assaut désespéré, se repliait, réattaquait…Une lutte sans merci entre le chaud et le froid sur le terrain de guerre que formait son corps. Son cœur battait anormalement vite, puis s'arrêtait d'un coup et repartait.

Le vieux faisait de temps en temps des commentaires, proférait des encouragements, lui disant que c'était presque bon. Mais Kem n'entendait qu'à moitié, dans le brouillard que constituait son esprit.

Au final, il sentit la chaleur disparaître, malgré les quelques sources disséminées que le froid tuait encore. Là, il se laissa dériver, sûr de vivre. Il laissa ses yeux se fermer, son esprit s'en aller, reprendre des forces…

Il n'entendit plus le vieux dire :


-C'est bon. Beaucoup de repos, gamin. Qui est partit d'ailleurs. Dors, je veille sur toi.

******

Kem sentit un coup de vent. Mais il était bien. Il ne souffrait plus. Ne sentait plus rien. Il n'osait même pas bouger. Mais il sentit un parfum que son cerveau connaissait.

Qui ? Se forçant à réfléchir, il se convainquit que ce n'était pas le vieux. Il ouvrit les yeux à moitié et vit Misao. Elle avait les traits émaciés de quelqu'un mort d'inquiétude et qui n'avait pas dormi pendant quelques jours. Il l'appela, d'une voix faible qu'il ne reconnut même pas comme étant la sienne. Elle l'entendit et se précipita vers lui, s'asseyant à ses côtés sans le toucher. Elle avait sans doute peur de lui faire mal. Mais il s'en fichait. Il voulait la toucher, se convaincre qu'il était bel et bien vivant. Il voulut lever le bras, mais n'y arriva pas. Pas assez de force.
Elle n'avait de cesse de lui dire à quel point elle l'aimait, de lui demander comment il allait, tout en pleurant.

Il sourit faiblement. Jamais il n'avait imaginé ce que cela ferait de revivre…


-J’ai eu si peur. S’il te plaît, ne me refais plus jamais ça. Tu te débrouilles comme tu veux et ne fais plus jamais ça…

Il la regarda, les yeux pétillants. S'il s'était attendu à vivre quelque chose de semblable, alors oui, il aurait agit autrement. Il voulait parler, la serrer dans ses bras, tout. Mais n'avait pas assez de forces et se maudissait pour cela.
Il sentait les bandages partout sur son corps. Tellement ?

Avec effort, il leva son bras au-dessus de sa tête. Il vit des plaques rouges, des bandages, des cicatrices…

Un vrai mort-vivant…

Du doigt, il lui caressa la joue, tendrement, murmurant lui aussi un "je t'aime". Pour le moment, il n'arrivait pas à prononcer plus.

Quelqu'un toqua et la porte s'ouvrit lentement sur le vieux qui entra majestueusement.

Il se plaça près de Kem et toucha les endroits stratégiques de son corps, palpant, analysant, vérifiant. Misao avait le regard braqué sur lui, attendant le verdict. Qui arriva :


-Le feu est éteint complètement. Tu t'es bien battu, gamin. Je t'ai fait endurer des souffrances que peu de personnes auraient surmontées.

Il regarda Misao et lui donna ses consignes :

-Surveille-le bien, Misao. Il faut qu'il garde le lit encore quelques jours, si ce n'est semaines. Il faut aussi qu'il recommence à manger dès ce soir. Et il faut refaire ses bandages le matin et le soir. Voir à midi. Le tout agrémenté de repos et il sera vite sur pied.

Il s'éloigna et, arrivé à la porte, se retourna et dit :

-Les Gardes ont trouvé le corps sur la tour. Ils cherchent à l'identifier et n'ont pour le moment fait aucun rapprochement avec nous. Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.

Puis il ressortit comme il était entré. Kem soupira. Mais cela retardait une nouvelle fois leur départ. Peu importe. Misao était là et lui n'était pas mort, contrairement à Finrod qui ne les importunerait plus.

Prenant la main de Misao il dit d'une voix un peu plus forte mais toujours faible :


-Tu vois ? Je ne t'abandonnerais jamais…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



09.04.12 16:20


♣Pathétique et coupable♣






Je soupirai, oui je voyais qu’il était encore là mais j’avais bien faillis le perdre. Toutes ses émotions me laissaient sûrement aussi épuisée que Kem. Et maintenant je me rendais compte à quel point j’avais faim… Je m’assis sur le lit, à côté du jeune homme et caressai à mon tour sa joue. Comme Finrod l’avait dit, il n’avait pas touché à son visage. Pour ma part mon épaule ne me faisait plus mal et il n’y avait plus aucune trace de la blessure. Sacha n’avait peut-être pas autant d’expérience que le vieux mais il faisait dans l’efficace et le rapide.
D’ailleurs, celui-ci entra en trombe et vint se planter devant moi.

« -Toi, tu vas faire un gros dodo à côté de ton prince charmant avant de nous faire une crise culpabilité niveau cinq. dit-il en me fourrant un bout pain dans la bouche.
-Mais non ! répondis-je en l’enlevant
-Mais si ! Ah oui, traduction pour Kem. Alors quand elle fait une crise de culpabilité niveau cinq dès que tu lui dis un truc et elle se sent coupable et elle se met à pleurer. Elle n’arrive plus du tout à se contrôler et il faut la faire dormir parce que sinon elle ne s’arrêtera pas. Au début c’est très drôle mais au bout de quelques minutes ça devient vraiment lourd.
-Je vais très bien ne t’inquiète pas.
-Ouais c’est ça ! T’avais dit la même chose la dernière fois et j’ai cru que t’allais de suicider. Tu étais là « Oh, je suis une horrible amie ! Tu ne pourras jamais me pardonner…. » et tout plein d’autres trucs. Bref, c’était vraiment très chiant.
-Je peux me contrôler, c’est bon. »

Il se dirigea vers la porte mais juste avant de sortir il me dit que j’étais assise sur la main de Kem. Et là, ce fut plus fort que moi, j’éclatai en sanglot. Il avait raison finalement… Je plongeai ma tête dans un oreiller en déclarant que j’étais trop horrible pour que mon petit ami me voie, que j’étais un monstre. Bref, le baratin habituel quand j’étais comme ça. Je me sentais débile mais c’était plus fort que moi. Ca arrivait rarement mais une fois que j’y étais on avait vraiment du mal à me sortir de cet état-là. C’était dû à la fatigue, à la faim et aux trop pleins d’émotions, heureusement que tout le monde n’était pas comme ça parce que sinon bonjour la panique…
Je sentis une main effleurer mes cheveux puis retomber lourdement sur le lit.

« Comment tu peux encore me toucher. Après ce que je t’ai fait, tu as du avoir tellement mal. » dis-je par rapport au fait que j’ai écrasé la main de Kem

En fait ça ne devait même pas être vraie… J’approchai mon visage de celui du jeune homme ce qui était un miracle parce que j’aurais très bien pu m’enfuir en courant et hurlais que je n’étais plus digne d’être dans la même pièce que lui.

« Comment pourrais-je me faire pardonner ? Je ferais tout ce que tu veux. Si tu veux que je parte loin j’obéirai, après ce que j’ai osé te faire je pense que ce serait tout à fait normal que tu veuilles ça. » dis-je toujours en pleurant

C’était vraiment pathétique mais je ne pouvais vraiment pas m’en empêcher.











Revenir en haut Aller en bas
Kem Alran
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 246
Date d'inscription : 02/10/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Homme de 29 ans
Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant



09.04.12 17:39
Misao caressa elle aussi sa joue, s'asseyant à ses côtés doucement. Elle ne remarqua pas qu'elle était sur sa main…
Bien sûr il ne sentait rien, le vieux avait accompli un vrai miracle, mais bon.

D'un coup, Sacha entra en trombe avec un bout de pain qu'il enfourna dans la bouche de son amie en déclarant qu'elle devait illico aller dormir avant de faire une crise de …Kem ne comprit pas de quoi il parlait, et Sacha lui fît la traduction, expliquant que dans son état, elle culpabilisait pour tout, ce mettait à pleurer…bref…
Kem comprit parfaitement. Il était d'accord sur le fait que Misao devait dormir. On voyait clairement qu'il lui manquait quelques jours de sommeil, ainsi que quelques repas.

Et, pour prouver le tout, Sacha dit à Misao qu'elle était assise sur sa main. Aussitôt, elle se jeta sur un oreiller en éclatant en sanglots. Elle parlait, mais Kem ne comprenait pas grand-chose, les paroles étant étouffées par l'oreiller.

Doucement, il leva le bras, dans l'intention de lui toucher les cheveux, lui montrer qu'elle n'avait rien à se reprocher. Mais sa main réussit à peine à effleurer la chevelure flamboyante de Misao avant de retomber. Il lui faudrait encore un peu de temps pour recouvrer toutes ses forces physiques.
Elle se redressa et lui dit, les yeux emplis de larmes :


-Comment tu peux encore me toucher. Après ce que je t’ai fait, tu as du avoir tellement mal.

Kem sourit. Il n'avait rien senti du tout…Et il en fallait un peu plus pour qu'il ne veuille plus d'elle…

Elle s'approcha de son visage et murmura
:

-Comment pourrais-je me faire pardonner ? Je ferais tout ce que tu veux. Si tu veux que je parte loin j’obéirai, après ce que j’ai osé te faire je pense que ce serait tout à fait normal que tu veuilles ça.

Elle pleurait toujours. Kem la regarda, redressa la tête et l'embrassa passionnément, doucement. Mais il dût vite remettre sa tête sur l'oreiller, tant sa lui coûtait de la lever de quelques centimètres. Il sourit et dit :

-Ce que je veux, c'est que tu manges ce bout de pain, et qu'ensuite tu te couches à côté de moi et que tu dormes. Tu en as besoin. Arrête de te sentir coupable pour quelque chose que tu n'as pas fait.

Il l'encouragea du regard. S'il l'avait pu, il l'aurait nourrie lui-même et l'aurait forcée à s'allonger. Ce qu'elle était déjà à moitié. Elle mangea doucement, et tout le pain fût englouti. Puis, il écarta le bras comme il put et lui dit en la voyant hésiter :

-N'aie pas peur. Tu ne me feras pas mal.

Elle se lova doucement contre lui. Bien sur, il sentait la Rêveuse contre ses bandages, ses cicatrices et ses plaques de brûlures, sentait la douleur qui voulait revenir, mais il ne dit rien. Elle avait besoin de dormir dans un endroit sécurisant pour elle. Et quoi de mieux que ses bras ?

Mettant sa main dans son dos, il lui donna un baiser sur le front, mais elle était déjà partie…

Le vieux entra doucement quelques heures après. Kem était toujours éveillé, mais Misao dormait comme un bébé. Kem pensa que même un ouragan n'aurait pu la réveiller.

Le vieux s'approcha et murmura :

-Tu vas mieux gamin ? Elle ne te fait pas mal comme sa ?

Kem regarda le vieux dans les yeux et répliqua :

-Je vais mieux. Il faut juste que je retrouve mes forces. Elle ne me fait pas plus mal que cela.

Le vieux acquiesça. Kem s'était peut-être trompé sur son compte.

-Tes forces tu les récupèreras en mangeant et en dormant. Ce que tu vas faire dès à présent. Je vais rester ici, au cas où.

Kem ne répliqua plus rien et vit le vieux s'installer dans un fauteuil près du lit, un livre en main. Serrant la Rêveuse dans ses bras, il ferma les yeux…

******

Finrod était de retour. Mais cette fois, c'était Misao qui brûlait. De l'extérieur. Et Kem était impuissant, attaché par des chaînes à un mur, à quelques mètres d'elle. Viladra était derrière, tout sourire, savourant ce moment qui libérait son apprenti de l'emprise de l'amour et le rendrait encore plus Mercenaire qu'avant. Kem hurlait, se débattait, mais n'arrivait pas à desserrer les chaînes. Au contraire, plus il tirait, plus elles se resserraient. Le feu brûlait, dévorant la Rêveuse. Kem voyait la tristesse dans son regard, le désespoir. Et il ne pouvait rien faire. Même les étoiles s'étaient tues. Le feu atteignit le torse et Misao hurla, soutirant un sourire au Mentaï et à Viladra. Qui disparue dès que le corps de la Rêveuse devint cendres.
Alors Finrod s'approcha de Kem et commença à l'entailler, partout. Des coupures insignifiantes, puis de plus en plus profondes. Kem pleurait, n'arrivait pas à s'arrêter, contemplait le brasier qui avait détruit celle qu'il aimait du plus profond de son être. Il ne sentait même pas la douleur. Alors, lorsque Finrod sortit le fouet et frappa, Kem était déjà partit. Ailleurs. Il ne voulait plus vivre. Mais Finrod voulait le laisser en vie. Il le réanimait à chaque fois que Kem mourait. Kem ne mangeait plus, ne dormait plus, voulait partir, la rejoindre, pour l'éternité. Mais Finrod le maintenait en vie…


******

Kem eut un sursaut et ouvrit les yeux. Le vieux était au-dessus de lui, prêt. Il dit :

-Misao ! C'est bon, il est de retour, viens.

Kem regarda autour de lui. Misao accouru et sauta sur le lit. Kem la regarda, sans comprendre. Alors le vieux expliqua :

-Ton cœur a cessé de battre, gamin. J'ai eu du mal à te réanimer. A chaque fois, il s'arrêtait à nouveau.

Kem respira un grand coup. Son rêve avait été si réel que son cœur avait réagi. Il sourit à Misao. Elle avait légèrement meilleure mine, mais à nouveau elle s'était inquiétée. Toujours par sa faute à lui…

-Merci…

Le vieux eut un léger sourire.

-Ne me remercie pas gamin. Si Misao n'avait pas dormi contre ton torse, nous n'aurions pas vu que ton cœur s'était arrêté et n'aurions pas pu te ramener. Tu serais mort pour de bon.

Kem eut un rictus. Si Misao n'avait pas…
Il la regarda et serra sa main. Tiens, il avait assez de force pour faire cela maintenant !

Le vieux partit, disant qu'il allait chercher à manger pour Kem et Misao.
Alors Kem dit à la Rêveuse :


-Merci. Et encore une fois désolé.

Il respira profondément. Son rêve avait été atroce. Jamais il ne le dirait à la jeune femme. Misao pencha la tête vers lui et il l'embrassa longuement. Ils ne se relâchèrent que lorsque le vieux débarqua à nouveau…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
Sauter vers: