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Suite pipoplait [pv Kem]
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09.04.12 19:33


○BreakFast○






Le vieux portait un plateau plein de nourriture en tout genre, Sacha suivait et il avait toujours l’air d’avoir été réveillé à l’instant avec lui aussi un plateau.

« Ptit déjeuné pour tout le monde. » claironna-t-il

Il s’assit au bout du lit alors que j’aidais Kem à se redresser. Papy approcha son siège et vérifia de nouveau l’état du blessé. En me rendant compte que son cœur de battait plus j’avais faillis faire un arrêt cardiaque moi-même. J’avais arrêté de respire aussi sous le choc et tout un coup j’avais hurlé comme une possédée. Le vieux avait fait un grand bond et ça avait été le branle-bas de combat. Alors quand le cœur de Kem s’était de nouveau arrêté j’avais de nouveau crié. Sacha dévorait tout ce qui lui passait sous la main, je n’avais jamais compris comment il pouvait rester aussi maigre avec tout ce qu’il avalait… Et il avait toujours les cheveux en bataille et quand je dis toujours, c’est toujours.
Pour ma part j’aidais Kem à manger et papy s’occupait de préserver un peu nourriture du morfal. Sa canne posait à côté de lui, il ne la quittait jamais. Une fois je m’étais même demander s’il ne dormait pas avec mais j’étais arrivé à la conclusion que non. Il n’était pas aussi cinglé que ça… Mais encore aujourd’hui j’avais quelques doutes. Fallait avouer qu’on avait tous l’air un peu fou ou bizarre dans le groupe. Entre l’endormi, le vieux aussi raide qu’un bout de beau, le brûlé et l’espèce de machin roux à côté on n’avait pas l’air parfaitement normaux…

« -Tu crois pas qu’il pourrait manger tout seul ? C’est plus un bébé. remarqua l’endormi à propos de Kem
-Non ! J’ai décidé que ce serait un bébé pour l’instant. répondit l’espèce de machin roux, moi donc
-J’aimerais bien rajeunir de temps en temps moi aussi… dis-je papy
-Mais tu peux pas !
-Ne détruit pas tous ses espoirs Sacha !
-En attendant tu es en train de donner à manger au front de ton grand amour Misa’. »

Je jetai un coup à ce que je faisais de l’autre côté et remarquai que c’était le cas. Heureusement je n’étais plus en pleine crise sinon je me serais jeter par la fenêtre illico. A la place je laissai échapper un « oups » puis j’embrassai Kem pour me faire pardonner. Cela n’avait plus l’air de déranger papy, en fait, il s’en foutait complètement.

« Oh papynounou, t’es plus un vieux con sénile et emmerdeur ! » dis-je ne le serrant dans mes bras

Pour ça il fallait que je me penche au-dessus de Kem et j’avais failli lui tomber dessus. Après le petit déjeuner je changeai les bandages du blessé pendant que les deux autres allaient se renseigner en ville sur où en était les gardes.
Je me levai et allai me changeai. Je revêtis une robe grise claire toute simple et je laissai mes cheveux tranquilles. Quand je revins dans le chambre je vis Kem plongeait dans ses pensées mais vut son air c’était clair qu’il repensait à Finrod. Je m’approchai de lui et effleurai son bras, puis voyant qu’il n’avait pas l’air d’avoir mal je lui pris la main.

« Arrête d’y penser. Ça sert à rien de ruminer le passé, profite plutôt du présent. Et est-ce que tu as mal quelque part ? »lui dis-je

J’aurais tellement aimé le serrer dans mes bras mais encore une fois j’avais peur de lui faire mal. Mais mort ce salopard de Mentaï arrivait toujours à nous causait des problèmes.













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Kem Alran
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09.04.12 20:38
Le vieux était accompagné de Sacha, avec un plateau bien garni. Kem n'avait pas spécialement faim, mais pouvait manger. Misao l'aida à se redresser en position assise. Il n'aurait pas pu le faire seul…
Papy vérifia son état, mais ne dis rien. Donc, cela devait aller. Kem ne pouvait empêcher les flammes d'apparaître à chaque fois qu'il regardait Misao. C'avait été si réel…Et il était passé à un fil très mince de la mort.

Sacha plaisanta tout en ingurgitant tout ce qu'il pouvait, disant que Kem était assez grand pour manger seul. Il avait tort. Kem ne savait pas s'il aurait pu tenir une fourchette sans tout renverser…Ses doigts tremblaient encore légèrement, sauf lorsqu'il prenait la main de Misao. Qui tentait de donner à manger à son front. Kem se retint de rire lorsqu'elle le remarqua. Heureusement, elle ne fît pas de crise comme avant et se fît pardonner par un baiser. Baiser qui ne semblait plus gêner le vieux. En même temps…Kem avait fait ses preuves…du moins il le pensait.

Et pour bien signifier ses pensées, Misao s'écria :


-Oh papynounou, t’es plus un vieux con sénile et emmerdeur !

Elle le serra dans ses bras, passant par-dessus Kem qui la soutenait du mieux qu'il pouvait.

Lorsqu'ils eurent fini, Sacha et le vieux partir glaner des informations en ville à propos de Finrod. Misao en profita pour changer ses bandages délicatement. Regardant, il vit que ce n'était pas beau, mais certainement mieux que quelques jours auparavant.

De nombreuses plaques rouges, voire violettes étaient encore visibles, ainsi que de nombreuses cicatrices. Au moins, il ne sentait pratiquement plus rien. Sauf lorsque l'on appuyait véritablement dessus.

La Rêveuse le laissa seule, pour aller se changer. Il se recoucha comme il put et garda les yeux grands ouverts. Il revoyait trop nettement le visage de Finrod, celui de Viladra et celui de Misao. Il sentait trop nettement la mort sur son épaule, la main gelée se posant sur lui et lui murmurant de la suivre. Il voyait et sentait la chaleur des flammes se délectant du corps de Misao. Il se revoyait mourir, revivre pour à nouveau mourir…
Il avait peur de refaire un rêve pareil. Avait peur que son cœur s'arrête à nouveau et que, cette fois, il n'y ait personne pour le ranimer. Il n'avait jamais eu de grandes peurs dans sa vie, mais maintenant, il savait ce que c'était.
La seule chose qui pouvait le satisfaire était son regard lorsqu'il avait compris que Kem allait le tuer. Mais s'il s'en prenait à lui dans ses rêves, c'était fini…

Il sentit une main se glisser dans la sienne et revint à la réalité. Misao se tenait devant lui, en robe grise, les cheveux lâchés. Elle lui dit :


-Arrête d’y penser. Ça sert à rien de ruminer le passé, profite plutôt du présent. Et est-ce que tu as mal quelque part ?

Il sourit. Elle ne savait rien du rêve mais ses paroles pouvaient être appliquées pour celui-ci. Il serra sa main et la regarda. Il sentait qu'elle avait envie de le toucher plus que la main. Mais se retenait. Lui aussi le voulait. Il dit dans un soupir :

-Non. Je n'ai mal nulle part. Ne t'inquiète pas.

Il n'était pas du genre à se plaindre. Alors même s'il souffrait, il ne lui dirait rien. Elle s'était suffisamment inquiétée ses derniers jours sans qu'il en rajoute. Oubliant les bandages, il la prit par la taille et l'attira contre lui. Il en avait besoin…

Elle avait émis un petit cri de surprise mais souriait. Et qu'est-ce qu'il aimait ce sourire…
Il la serra contre lui, mettant en sourdine les brûlures qui revenaient à cause du frottement de la Rêveuse sur ses bandages. Il enfoui sa tête dans ses cheveux, emplissant ses poumons de son odeur pure et si douce.

Non, le rêve ne reviendrait pas…Mais une sourde peur continuait à pulser en lui. Et si Finrod revenait chaque nuit, le terrorisant ? Non…ne pas y penser…il était Mercenaire…Finrod était mort. Finrod était mort.

Il se répétait cela en boucle dans sa tête, toujours dans les cheveux de Misao qui elle aussi avait ses bras autour de son cou. Tant pis pour la douleur.

Finrod était mort…
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10.04.12 14:50


♠ Dream and nightmare ♠






Kem avait encore la tête dans mes cheveux, comme d’habitude mais cette fois je ne fis aucun commentaire. Il aurait pu demander à passer sa vie enfouie dans ma chevelure et j’aurais dit oui. Tant qu’il ne mourait pas je voulais bien faire tout ce qu’il voulait. Pourtant je voyais bien qu’il était inquiet. Pourquoi ? Grand mystère mais je préférais attendre qu’il se décide lui-même à me le dire. L’assommer avec des questions n’aurait servi à rien à part à le fatiguer et à l’énerver. Je souris doucement et l’embrasser sur la joue.
Tout à coup on toqua à la porte, ce n’était pas Sacha. Mais personne n’entra par la suite ce qui élimina aussi papy. J’allais ouvrir en me demandant ce ça pouvait bien être et je retrouvai face au gérant de l’auberge. Il m’annonça que nous n’avions payé la chambre que pour trois jours et qu’ils étaient écoulés depuis bien longtemps.

« Vos amis ont déjà payé de nouveau. » dit-il

Ils n’auraient pas pu payer pour moi ces deux imbéciles ? Je me mis à chercher la bourse de Kem et quand je l’eu je pus constater qu’il n’y avait pas assez.

« Bon attendez moi là ! Si il y a un problème avec Kem, hurlez. » dis-je en sortant

Il me demanda qui était Kem mais je ne lui répondis pas. Il n’avait pas l’air assez con pour que je réponde à cette question qui l’était complètement. J’entrai dans la chambre de Sacha, fouillai partout et après avoir trouvé l’argent je pris de quoi payer.

« -Votre ami est-il au courant ? Vous ne voulez pas lui demander avant ? C’est un peu du vol… dit l’homme
-On va dire que c’est pour mes cadeaux d’anniversaire que je n’ai pas eu et que je n’aurais sûrement jamais. dis-je
-Mais quand même, je peux revenir après si vous voulez parce que… commença-t-il
-Merci, au revoir. »

Je lui claquai la porte au nez coupant court à ses protestations. Avec le temps j’avais appris qu’il ne fallait pas essayer de convaincre certaines personnes, c’était gaspiller sa salive. Je revins m’asseoir près de Kem et lui annonçait que j’irais jouer du violon dans quelques auberges avec Sacha pour gagner un peu d’argent. Il resterait donc seul avec papy.
Dès que les deux rêveurs furent revenus je partis avec Sacha qui se mit à râler. Pendant plusieurs heures je ne fis que jouais et chanter puis je rentrai calmement à l’auberge alors que mon ami était de nouveau de bonne humeur. Une fois arrivée devant ma chambre j’entendis Kem parlait à Papy et leur discussion me sembla étrange alors j’avançai d’un pas sans faire de bruit et j’écoutai. Il était question d’un rêve que le jeune homme avait fait. Quand il eut finit j’ouvris la porte et entrai.

« -Finrod est mort. Viladra n’est pas invincible tu sais… Elle a des points faibles et je peux les connaître sans problème grâce aux étoiles, d’ailleurs c’est déjà le cas mais pas pour tous. Et puis comme si on pouvait me faire crever si facilement. dis-je simplement
-Ne te surestime pas trop quand même, ça pourrait très bien arriver avec le Mentaï en moins. répondit papy
-Oui mais ça ne pourrait aussi jamais se produire. Ça ne sert à rien de se pourrir la vie à cause du rêve qui parle du mec mort. Surtout que c’est ton rêve Kem, c’est toi qui décide.
-Sauf qu’il ne sait pas forcément que c’en est un.
-Bah bien entendu ! Sinon ça serait trop facile et plus drôle du tout ! Pour moi les cauchemars ça ne sert qu’à exprimer ce dont on a peur. Après pour arrêter d’en faire il faut juste la surmonter. »

Le pauvre Kem me regardait bizarrement, il ne voulait sûrement pas que j’entende ce rêve. Mais pour moi ils n’étaient pas la réalité alors pourquoi s’en inquiéter et puis j’avais les étoiles pour me prévenir quand quelque chose se préparait. Papy haussa les épaules et sortit tout en raideur. Je m’approchai de Kem et le regardai, puis je baissai la tête comme une enfant coupable.

« Désolé d’avoir écouté votre conversation mais c’était plus fort que moi et je m’inquiétai un peu. Tu m’en veux ? demandai-je puis je dis avec un ton plus joyeux : Moi j’ai rêvai de toi, d’éléphant, c’est un animal qui habite sur la Terre, avec des oreilles de papillons, d’étoiles, de vieille branche qui parle comme papy, de Sacha version belle aux bois dormant, c’est une histoire parlant d’une princesse qui a été plongée dans un sommeil qui a duré cent ans et de… Attend… De… De ma mère je crois elle devait faire ta connaissance dans un pays complètement rose. C’était bizarre. »

J’avais des rêves assez enfantins quand même. Tout à coup Sacha entra en faisant claquer la porte contre le mur.

«Misao Winster ! L’aubergiste m’a dit que tu l’avais payé avec mon argent et ça, ça passe encore ! Mais pourquoi il en manque beaucoup trop ? Tu as pris plus d’argent que tu ne devais ! Il est où mon fric ? »

J’attrapai mon sac, l’ouvris et je pris mon air le plus candide. Je sortis une belle barrette ornée de plumes colorés et un collier.

« -Surprise ! Merci pour mes beaux cadeaux d’annive Sacha ! Tu es trop gentil ! dis-je toujours avec le même air adorable
-Mais c’est dans deux mois ! répondit-il dans les aiguës















[Désolé, ça fait un peu mal aux yeux...]
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Kem Alran
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10.04.12 21:22
Kem resta longtemps dans la chevelure de la jeune femme, savourant l'instant comme si c'était le dernier. Il n'arrivait pas à enlever les visions de son cauchemar…

D'un coup, l'on toqua à la porte. Kem se redressa, grimaçant parce qu'il avait fait un mouvement trop brusque sur ses blessures. Ce ne pouvait pas être Sacha, il serait entré sans frapper. Ni le vieux, qui serait entré sans attendre de réponse de leur part.

Mais qui alors ? Misao alla ouvrir. Kem vit l'aubergiste. Il n'entendit par contre que la dernière phrase de Misao, disant à l'homme de hurler s'il y avait quoi que ce soit…
Il n'avait plus assez d'argent…voilà qui arriva à son cerveau dix ans trop tard…
Il faudrait qu'il s'en procure rapidement…


Elle revint néanmoins vite et s'assit à ses côtés. Au bout d'un moment, elle dit qu'elle allait jouer du violon pour gagner de l'argent, en compagnie de Sacha, laissant donc le vieux avec lui. Il voulut protester, lui dire que ce n'était pas à elle de gagner de l'argent, mais déjà les Rêveurs apparaissaient et elle disparaissait avec Sacha.

Resté seul avec le vieux, Kem se redressa à nouveau. Il n'était plus aussi faible. Le vieux le regarda intensément, comme s'il lisait en lui.
Avec effort, Kem ne détourna pas son regard du sien, pénétrant.


Puis, sans qu'il puisse réagir, le vieux s'approcha du lit et lui saisit le menton dans sa main, comme quelques jours auparavant. Qui aurait pensé qu'il était faible ? Les fous. Cet homme était loin d'être faible, même s'il était vieux.

Kem le regarda, alors que le papy tournait sa tête sous tous les angles.


-Qu'est-ce qui ne va pas, gamin ? Demanda-t-il au bout d'un instant.

Il relâcha le menton de Kem qui le regarda, sans comprendre. Soupirant, le vieux s'assit sur le fauteuil tout près du lit et reprit :

-Tu as un problème. Je le sens et le voit. Ne me demande pas comment ! Ajouta-t-il en le voyant ouvrir la bouche. Dis-moi tout. Je peux encore aider tu sais. Même si nous sommes partis sur de mauvaises bases.

Kem le regarda, étonné. Le vieux avouait…qu'ils étaient mal partis tous les deux ! Cela aurait dû le réjouir. De savoir qu'il avait vaincu ce vieux si tenace. Mais non. Au contraire.

Kem soupira et baissa la tête. Finrod réapparut, Viladra aussi. Misao en plus net…

Le vieux attendait toujours.
Alors Kem lui expliqua. Le rêve, ses émotions, son cœur qui s'était sans doute arrêté à cause de ceci. Il ne donna pas tous les détails, omettant par exemple de dire qu'il pleurait dans son rêve. Il ne regardait pas le vieux, parlait juste. Revivait la scène en racontant. Rien d'autre.
A la fin, le vieux se releva, lui prit la main et dit :


-Ne t'inquiète pas. Ce n'est qu'un rêve. Et je m'y connais. Crois-moi. De toute façon, Misao est là. Et je doute qu'elle s'en aille.

Kem sourit légèrement. C'était vrai. Mais cela n'écartait pas la peur.

Comme si elle avait attendu ce moment, Misao entra et dit :


-Finrod est mort. Viladra n’est pas invincible tu sais… Elle a des points faibles et je peux les connaître sans problème grâce aux étoiles, d’ailleurs c’est déjà le cas mais pas pour tous. Et puis comme si on pouvait me faire crever si facilement.

Kem la regarda, étonné. Elle avait entendu ! Il n'avait pas voulu qu'elle l'apprenne ainsi…en fait il aurait préféré que cela reste entre le vieux et lui…Il avait peut qu'elle s'inquiète à nouveau de trop.
Il rata donc la moitié de la conversation, perdu dans ses pensées, et entendit juste la dernière phrase :


-…Pour moi les cauchemars ça ne sert qu’à exprimer ce dont on a peur. Après pour arrêter d’en faire il faut juste la surmonter.

Elle avait encore un peu raison. Mais il doutait que ce ne soit qu'une simple peur. Le papy haussa les épaules et sortit le plus dignement possible.
La Rêveuse revint vers lui, s'assit, le regarda et baissa la tête en disant :


-Désolé d’avoir écouté votre conversation mais c’était plus fort que moi et je m’inquiétai un peu. Tu m’en veux ?

Il n'eut pas le temps qu'elle enchaînait, joyeuse :

-Moi j’ai rêvai de toi, d’éléphant, c’est un animal qui habite sur la Terre, avec des oreilles de papillons, d’étoiles, de vieille branche qui parle comme papy, de Sacha version belle aux bois dormant, c’est une histoire parlant d’une princesse qui a été plongée dans un sommeil qui a duré cent ans et de… Attend… De… De ma mère je crois elle devait faire ta connaissance dans un pays complètement rose. C’était bizarre.

Il voulut à nouveau répondre, levant la main pour toucher la joue de la Rêveuse, lorsque Sacha fît irruption.

Ils se "disputèrent" et à la fin, la voix de Sacha avait viré dans les aigus.
Il partit comme il était venu, un peu énervé.


Kem regarda la porte, comme s'il s'attendait à ce qu'un autre "visiteur" débarque et, constatant qu'il n'y avait rien, prit le visage de Misao dans ses mains et dit, très sérieusement :

-Misao…Le rêve…je ne voulais pas vraiment t'en parler. Pas tout de suite et surtout pas de cette façon. Je…

Il inspira et continua :

-Je ne t'en veux pas, bien sûr, d'avoir entendu. Et tu as raison en parlant de la peur à surmonter. Mais…je ne sais pas…Je sens que…en fait, c'est une impression autre qu'un simple cauchemar. Parce que, crois-moi, j'en ai déjà fait. Je sais ce que c'est. Mais là…c'est comme si Finrod avait laissé une partie de lui en moi, l'autre soir. C'est comme s'il vivait à travers moi. Et…j'ai…peur…de ce qu'il pourrait te faire à travers mon corps.

Il l'avait dit. De toutes les suppositions qu'il avait faites, c'était la seule légèrement plausible. Il lâcha le visage de Misao et regarda devant lui. C'était si bizarre, cette sensation. Il espérait avoir employé les bons mots.
Finrod avait laissé un quelque chose en lui en dessinant ce feu…Il en était sûr. Et il vivrait avec un bout du Mentaï à jamais. Mais il avait peur de devenir fou, ou cruel, ou pire. De faire du mal à Misao. De la brutaliser, de la violenter, de la…il n'imaginait même pas.

Il avait envie de bouger, de marcher. Depuis combien de temps était-il alité ? Il ne savait pas, mais en avait marre. Alors, il rejeta les draps et mit les jambes à terre. Assis sur le lit, il prit son courage à deux mains, priant pour que ses jambes le soutiennent.
Mais il ne put vérifier. Misao le prit par la taille et le recoucha.


Il se laissa faire et la regarda en soupirant. Elle arborait un air sérieux, aussi ne dit-il rien…
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11.04.12 19:03


•Désespérément con•




La connerie, ça ne s'invente pas,
Ça s'entretient.

***



Je fronçai les sourcils, cette histoire de Mentaï à l’intérieur de Kem ne me disait rien qui vaille. J’aidai le jeune homme à se recoucher en lui disant que plus il s’agiterait moins vite il guérirait. Puis je m’assis au bord du lit, près de lui et je lui pris la main en souriant doucement.

« Tu ne penses pas que tout ce qu’il a laissé en toi ne sont pas que de simples souvenirs beaucoup plus forts que les autres ? Il te faudra peut-être plus de temps pour les oublier que pour les autres. » dis-je

C’était peut-être ça tout simplement… Personnellement j’avais aussi fait quelques cauchemars à propos de Kem mais je ne voulais pas l’avouer. En même temps il m’avait quand même kidnappé et tenté de me tuer, il y avait de quoi faire des mauvais rêves. Mais c’était vite passé et maintenant c’était mon petit ami. Enfin je ne voudrais pas qu’on croit que je suis en train de dire qu’il faudrait qu’il devienne le meilleur ami du fantôme de Finrod. Juste qu’il l’oublie…
Je me penchai vers Kem et déposai un léger baiser sur les lèvres. Juste au moment où je relevai la tête la porte s’ouvrit avec fracas et Sacha entra en faisant une roulade. Il voulut se relever dans la foulé mai se prit le rebord de la petit table en plein front. Je fronçai les sourcils avec une expression mi colérique mi surprise peinte sur le visage.

« -Mais tu nous fais quoi là ?demandai-je
-Oh bah je sentais des ondes négatives émanées de votre porte alors j’ai voulu détendre un peu l’ambiance. dit-il en faisant des gestes d’ondes fantomatiques avec les bras, puis il s’arrêta et mit ses mains sur son front qui saignait, Putain de table ! Qui a eu l’idée de la mettre ici. Quel con celui-là !
-Euh, le con ici c’est toi. Si tu n’avais pas voulu faire cette espèce de roulade débile tu ne te serais jamais blessé. »

J’entrepris de dérouler un rêve pendant que le jeune homme déversait une quantité d’insultes phénoménales à l’intention du pauvre meuble qui avait été immobilisé par la stupeur. Papy débarqua, venant voir ce qui avait eu l’honneur de déchaîné cette flopée de jurons. Je lui expliquai rapidement ce qui c’était passé et il se passa la main sur le visage avec un air fatigué et désespéré.
Le temps passa et le jour arriva où Kem put enfin se lever.

« -Tu crois qu’il peut ? demandai-je comme entrée en la matière
-Sûrement. répondit le vieux alors que Kem devait se demander ce qu’il pouvait faire
-T’es sûr ?
-Assurément.
-Ouais ça devrait allée.
-Bien entendu.
-Possible.
-Bien sûr tu veux dire.
-Peut être.
-Certainement.
-Vous avez bientôt finis tous les deux ?demanda Sacha après avoir expliqué à Kem ce qu’il pouvait faire
-Après des heures et des heures de réflexion nous sommes enfin arrivés à la conclusion que tu allais pouvoir essayer de marcher gamin.
-Correction de la déclaration : A son réveil Papy en a eu marre de voir le « gamin » aliter et au risque qu’il se casse la gueule il a décidé qu’il allait faire en sorte qu’il sorte de cette chambre.
-Quoi ? Mais Sacha qu’est-ce que tu racontes ? Tu crois qu’il va tomber ?
-J’en suis sûr !
-Donc il ne se cassera pas la gueule. » conclut le vieux

J’aidai Kem à se redresser alors que le blondinet se tenait prêt à dérouler un rêve au cas où. S’appuyant sur moi, le blessé se leva lentement.

« Tu es prêt ? » demandai-je










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Kem Alran
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11.04.12 20:33
[un peu court..il faut voir pour la suite...^^]


-Tu ne penses pas que tout ce qu’il a laissé en toi ne sont pas que de simples souvenirs beaucoup plus forts que les autres ? Il te faudra peut-être plus de temps pour les oublier que pour les autres.

Peut-être…Pourquoi avait-elle toujours des raisons bien plus logiques que lui ? Pourquoi avait-elle toujours les BONNES raisons aussi ? Heureusement qu'elle était là. Elle l'embrassa légèrement, au moment ou Sacha entra en trombe, tentant de faire une sorte de…Kem n'aurait su le dire.
Il sourit néanmoins en entendant tous les jurons qui sortirent de sa bouche…

Quelques jours s'écoulèrent, sans grands incidents, du moins pas assez grandioses pour faire la une. Bien sûr Sacha n'avait pas arrêté de faire l'imbécile comme disait le vieux et Misao avait passé pratiquement toutes ses journées avec Kem. Qui étaient ravi. Sauf qu'il en avait assez d'être couché. Ses jambes ne demandaient qu'une chose, se lever et marcher.
Finrod ne l'avait plus importuné. Enfin, si les cauchemars continuaient, mais pas aussi puissants que le premier. Comme l'avait dit Misao, il lui fallait du temps pour oublier.


Puis, un jour, ils étaient tous les trois devant le lit, en train de discuter, ou plutôt de débattre sur un sujet. Ils parlaient de quelqu'un et Kem aurait juré que c'était de lui…Mais quoi, il l'ignorait.
Heureusement Sacha vint à sa rescousse et lui expliqua que le vieux avait décidé qu'aujourd'hui il pourrait se lever et marcher.
Kem sourit. Et pria pour que ses jambes soient solides. Tous les jours il se regardait pour voir l'évolution. Les plaques rouges avaient pratiquement disparues, sauf au torse ou les plus grandes subsistaient et puis ben…les cicatrices resteraient aussi…


Misao s'approcha de lui et le soutint pour qu'il se redresse. Il mit les jambes à terre, et se tint au lit. Debout, Misao lui demanda :

-Tu es prêt ?

Il inspira un grand coup, sentant ses jambes trembler légèrement et acquiesça. C'était maintenant au jamais. Ils devaient aller à la Forteresse. Il mit un pied devant l'autre. Il avait vraiment l'impression d'être un vieux sénile à qui l'on réapprenait à marcher…

Il fît quelques pas puis fît signe à Misao de le lâcher. Elle s'éloigna doucement et il ne bougea pas, reprenant un peu l'équilibre. Puis, sûr de lui, il remarcha. Hésitant d'abord, puis il se redressa et marcha mieux.
Il fît le tour de la pièce une vingtaine de fois, et à chaque fois il marchait mieux. A la fin, il était essoufflé, n'ayant pas tout recouvré encore mais presque, et il se rassit sur le lit, heureux d'être à nouveau valide.
Le vieux acquiesça et Kem aurait juré voir un sourire puis il s'en alla avec Sacha, prétextant un achat urgent à faire. En vérité, il laissait Kem et la jeune Rêveuse seule, leur promettant de ne pas être dérangés une nouvelle fois par Sacha.


Une fois la porte refermée, il fît signe à Misao qui vint s'asseoir contre lui. Il la prit dans ses bras, l'embrassa et lui dit :

-Tu sais ce que cela veut dire ?

Elle le regarda et il vit qu'elle savait. Il dit néanmoins :

-Il faut bientôt que l'on parte. Doucement, mais sûrement.

Elle acquiesça et il se recoucha, l'entraînant avec lui. Couchée sur lui, il souriait, l'embrassait et profitait de pouvoir à nouveau la serrer sans avoir mal…
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12.04.12 15:02


~Goodbye~




Ce qu'il y a de bon dans les départs ? Ils commencent le retour.
Yolande Chéné

***



Nous restâmes seuls quelques heures, profitant de la guérison de Kem et du calme que nous avait offert papy. Quand celui-ci revint avec Sacha nous nous mîmes à préparer nos affaires pour le voyage qui nous attendait. Le vieux nous aida et sortit dont ne sait où de l’argent pour nous acheter des chevaux. Il réservait tellement de surprises et il ne disait jamais rien sur lui. Il arrachait leur histoire au gens mais jamais il ne livrerait quelque chose sur son passé. Un énorme mystère à lui tout seul ! Et il resterait sûrement pour toujours. Je lui avais promis de ne jamais demander son histoire aux étoiles mais de l’écouter quoi qu’il arrive quand elles auraient décidé elles-mêmes de me la raconter. Il leur faisait confiance même s’il ne les avait jamais entendus.
Il supervisa tous les préparatifs avec beaucoup de facilité alors que moi j’étais complètement perdue. En plus on était que deux à partir… Je n’ose même pas imaginer si on avait été plus et que papy n’avait pas été là. En plus je n’avais pas envie de partir alors je n’y mettais aucune bonne volonté. J’allais devoir quitter mes amis sans savoir quand je les reverrais. Mais je ne pouvais pas non plus abandonner Kem surtout que Viladra ne serait sûrement pas contente que la rêveuse des mercenaires soit partie. Les étoiles me racontaient diverses histoires la nuit ce qui avait pour effet de me tenir éveiller. Mon petit-ami ne me disait jamais s’il les entendait ou non et quand je posais la question aux constellations elles me répondaient que ce n’été pas mes affaires. Qu’elles aient un autre auditeur ne me concernait pas. Mais c’était tout de même Kem, j’avais le droit de savoir, non ?

« Mais va lui poser la question à lui ! » me dirent-elles une fois

Je me retournai donc vers le jeune homme et constatai qu’il dormait. Ou peut-être pas, peut-être était-il tout simplement en train de rêvasser les yeux fermé. En tout cas, je ne voulus pas prendre le risque de le réveiller et je me remis à écouter l’histoire des étoiles.
Nous attendîmes encore quelques jours avant de partir pour être sûr que Kem pourrait voyager sans problème. Nous partîmes un matin où il faisait assez chaud et bien entendu Sacha du nous faire tout un mélodrame pour l’occasion. Alors qu’il nous sortait la carte du monologue je dis au revoir à papy. Et là ce fut un vrai miracle. Il me serra dans ses bras ! Je ne l’avais jamais vu faire preuve d’un tel acte de tendresse. Déjà que pour avoir un sourire il fallait faire fort alors un câlin autant dire que tu allais crever. Je le lui fis remarquer et il me répondit tout simplement que là où j’allais ça revenait à plonger tout droit vers la mort.

« Tu sais, j’y étais déjà avant et je suis toujours là. » lui dis-je alors que Sacha entamait ma biographie en faisant semblant de pleurer, à genoux par terre

Je laissai la place à Kem pour dire au revoir au vieux et se fut assez crisper à vrai dire… Le blondinet enchaîna avec mon analyse psychologique et celle de Kem en se roulant par terre tel un cinglé. Je le relevai et il me sortit la tête du petit garçon intimidé.

« -Tu me dire au revoir normalement ou alors je dois me contenter de la version du taré ? demandai-je
-Je sais pas, faut voir. Tu me payes combien ?
-Rien.
-Oh, ma ptite Misa’ qu’est-ce que je t’aime. dit-il en me serrant à son tour dans mes bras
-Voilà qui est un peu mieux, on progresse.
-Bon, alors salut. »

Kem me prit la main et au moment où j’allais enfourcher mon cheval Sacha se jeta à terre et s’accrocha à ma cheville. Il se mit à hurler de ne pas le laisser avec le vieux con sénile et battant des pieds comme s’il nageait. Je levai les yeux au ciel et papy le fit se relever en l’attrapant par le tee-shirt. Cette fois je montai sur mon étalon. Nous mîmes en route en faisant des grands signes de mains aux deux rêveurs. Je sortis mon violon et me mis à jouer. Je n’avais jamais fait de voyage sans en jouer ou presque, ça enjouer un peu l’ambiance. Et on en avait bien besoin puis que Kem et moi nous nous dirigions vers la forteresse des mercenaires…











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