Neleam sauta sur ses pieds dès qu'elle entendu Erys maitriser le jeune homme, pas très doué il fallait bien l'avouer, qui avait tenté de les voler. Elle sourit à sa compère en voyant qu'elle maitrisait la situation et Erys eut à son tour un sourire. Suffisant et un peu condescendant. Bien sûr qu'elle maitrisait la situation. Elle était la meilleure.
- Qui est donc notre petit bandit ..? demanda la cheffe.
Erys relâcha le gamin qui se redressa d'un air penaud et l'observa. Il avait quelques touffes de poils éparses sur les joues qui formaient un semblant de barbe de deux-trois jours et portait des vêtements de bonne qualité mais tous crottés et déchirés. Il ne semblait pas le moins du monde penaud de s'être fait attrapé à essayer de voler mais, au contraire, jetait un regard noir à Erys en se massant l'épaule. Eh bien quoi, il n'allait pas lui piquer leur nourriture aussi facilement !
- Cher voyageur, sache que cette jeune femme qui ta si aisément maîtrisé s'appelle erys, et elle est chevalier tout comme moi. Nous n'allons pas te tenir rigueur de ta piteuse tentative de voler, et te proposer de manger un peu de notre chasse. Enfin de la chasse d'Erys. Moi c'est Neleam.
L'individu louche, comme Erys, furent surpris. Ou plutôt, l'individu louche semblait surpris et Erys était furieuse. Pourquoi partager sa chasse avec ce gars là ?! Elle allait dire sa manière de penser lorsqu'un bruissement de feuille se fit entendre. Dans un coin de son cerveau, une petite voix lui cria "Danger !" et elle échangea un regard avec Neleam. Elle l'avait également perçu.
Les deux jeunes femmes se tendirent imperceptiblement et scrutèrent les environs mine de rien pendant que l'autre continuait à se bâfrer. Il y avait peu d'arbres ou de fourrés dans le coin, juste des herbes hautes. Les nouveaux arrivants devaient donc surement ramper pour arriver jusqu'à eux.
Nouveau bruissement, sur le côté opposé cette fois. Ca c'était mauvais. Erys se déplaça pour protéger un côté du camp tandis que Nel' faisait de même de l'autre. Le silence était pesant, uniquement rompu par les bruits de mastications du terreux. Et puis, d'un seul coup, six hommes surgirent des herbes, trois de son côté et trois du côté de Neleam, en brandissant une épée en hurlant. Question discrétion on repassera.
Aussitôt, Erys dégaina sa lame et se mit en position. Le premier assaillant se jeta sur elle. Il empestait pire qu'un raï et Erys fronça le nez avant de réaliser. Il n'empestait pas pire qu'un raï ; c'était un Raï ! Mais comment était-ce possible qu'ils soient arrivés si loin de ce côté de a frontière ?!
Erys n'eut guère le temps de se poser la question plus avant et repoussa son adversaire d'un violent coup d'épée avant de l'attaquer. Elle le faucha après une poignée de secondes seulement et manqua de se faire raccourcir par une épée qui ne coupa que quelques mèches grâce à une esquive de dernière minute.
Avec un juron elle fit un bond en arrière et manqua de s'effondrer. Elle avait oublié le terreux. Celui-ci s'accrocha à sa jambe les yeux brillants de peur.
- Sauvez moi ! Je suis riche ! Je peux vous payer ! Mon oncle vous sera reconnaissant ! S'il vous plait !
Erys le repoussa sans ménagement.
- Pousse-toi, tu gênes ! On sauvera ta peau en même temps que la notre, maintenant va te planquer dans un coin et ne viens pas dans nos jambes ! s'exclama la jeune femme en repoussant une nouvelle épée.
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Neleam
Chevalier__Admin
26.02.13 12:12
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02.03.13 10:33
Après s'être débarrassée de l'encombrant personnage, Erys se reconcentra sur son combat. Un des Raï était déjà à terre mais les deux autres étaient encore en pleine possession de leur moyen et lui tournait autour. Heureusement, les hommes-cochons n'étaient pas réputés pour leur grande intelligence, sans quoi ils auraient sans doute tenté de la prendre en tenaille. Mais bien sûr, elle s'en serait sortie. Elle était la meilleure après tout.
En attendant, les deux Raïs se contentaient de l'attaquer, parfois séparément, parfois ensemble, se gênant mutuellement la plupart du temps. Un dernier coup d'œil derrière elle pour s'assurer que le guignol n'était plus à proximité immédiate et Erys passa aux choses sérieuses.
Son épée volait dans les airs, gracieuse dans sa danse mortelle. L'un des deux raïs chargea une nouvelle fois mais Erys l'attendait calmement. Comme à chaque fois où elle se battait sérieusement, pour sa vie, ce grand calme l'envahissait. Plus aucune pensée parasite, pas de joie non plus, juste la nécessité de terminer l'ennemi rapidement. Le Raï perdit son bras armé, impudemment découvert, puis la tête. Littéralement. Le second ne sembla pas être affecté par la perte de son compagnon et l'attaqua en passant sur le corps de son compagnon d'arme. Il finit rapidement comme les deux autres.
Un cri résonnait toujours dans l'air et Erys se tourna en direction du campement, l'épée dégouttant de sang toujours au poing. Un assaillant avait-il réussi à pénétrer le camp ? Mais non. Il n'y avait que le peureux qui avait enserré un tronc d'arbre à plein bras et chialait. Erys réprima un soupir agacé et essuya sa lame avant de la ranger. Allons bon, qu'avait-il encore ?
- Sauvez-moi ! Je veux pas mouriiiiir ! Aidezzzz-moiii ! Vous serez riches ! Je vous payerais ! Tout ce que vous voulez !
Apparemment il n'avait toujours pas compris que l'attaque était terminée. La jeune femme s'avança pour le prévenir et le secouer un peu mais s'arrêta, un soupçon naissant dans son esprit. Le terreux ne devait pas être très âgé sous toute cette crasse. Et il parlait sans cesse de son puissant oncle. Et si c'était le gamin qu'elles cherchaient ? Neleam semblait avoir fait la même conclusion car, après avoir posé une main sur son épaule, lui dit :
- Bon le petit fugueur, quand t'auras fini tes jérémiades, tu nous rejoindras. Le danger est écarté, et avec Erys on va te ramener à AlJeit, mais par pitié, conduits-toi comme un homme de ton rang. Je doute tonton soit fier de toi...
Le morveux se redressa d'un air penaud et regarda autour de lui. Son regard tomba sur le bras du Raï que j'avais tranché et il sursauta, une expression dégoûtée sur le visage. Quelle petite nature. Pendant ce temps, la cheftaine allait examiner les cadavres des assaillants. Erys fronça les sourcils. Comment se faisaient-ils que les Raïs aient pu parvenir jusqu'ici sans problème d'ailleurs ? Il y avait anguille sous roche. Mais aucun début de piste...
- Bon boulot Moineau. On va récupérer nos affaires, on scelle les chevaux et on dégage. J'aime pas rester près des cadavres. Même si ce ne sont que des Raïs, on sait jamais vraiment quels charognards peuvent se pointer... Et avec notre boulet il vaudrait mieux éviter les affrontement. Sinon... Je crains qu'il ne soit grièvement blessé durant un combat.
Encore ce surnom... Mais bon. Elle s'y était faite depuis le temps. Elle accusa le compliment d'un simple signe de tête.
- Bonne idée. Bougeons.
Erys jeta un coup d'oeil au môme braillard qui s'était remis debout et manqua de lever les yeux au ciel. Pourquoi est-ce qu'elles avaient du tomber sur un type pareil, franchement ? Bon, d'accord, comme c'était un noble elle aurait du s'y attendre mais il aurait quand même pu être un peu moins... lavette !
- C'est parti ! On va se trouver un autre petit coin plus... Tranquille. On installera un campement de fortune, histoire de récupérer un peu. Ensuite on commencera notre voyage pour Al-Jeit. Des objections ?
Erys réfléchit quelques secondes avant de secouer la tête. Elle n'en voyait aucune. Le noblion, lui, s'avança :
- Oui. Je ne viendrai pas avec vous. Je ne sais même pas qui vous êtes !
La jeune femme soupira. Non mais quel abruti.
- On vient de te sauver la vie, tête d'eau. Alors tu pourrais être un minimum reconnaissant. Et on a été mandaté pour te ramener à la maison, alors tu nous suis.
Erys ne dit pas "et si tu ne veux pas, je t'attache avec plaisir" mais elle le pensait très fort. Ce jeune sot lui déplaisait déjà. Ne fut-ce que parce que c'était un petit con de noble qui pensait que tout lui était dû. D'ailleurs, il prit un air offensé.
- Comment osez-vous ? Vous ne savez même pas qui je suis et...
- Tu es le gamin qui braille pendant que les femmes se battent.
Il rougit violemment et la Chevalier eut un sourire supérieur avant de se tourner vers Neleam.
- Je crois qu'on peut y aller.
Enfin. Elle le pensait jusqu'à ce souvenir qu'elle allait redevoir monter sur ce cheval de malheur. Maintenant elle avait une objection ! Son visage prit la couleur du lait caillé mais il n'était pas question de perdre la face maintenant. Avec le jeune con qu'elle venait de rabattre le caquet en plus. Elle gagna d'abord du temps en éteignant le feu et emballant les provisions puis tenta de paraitre à l'aise en grimpant sur la bestiole et s'agrippa à la selle, bien droite pendant que Neleam prenait le noblion sur sa monture.
Ils s'ébranlèrent ensuite pour se remettre en chemin et Erys pria tous les dieux de Gwendalavir pour ne pas s'étaler comme une crêpe. Sa prière dût être entendue puisque le chemin se déroula calmement et ils s'arrêtèrent quelques kilomètres plus loin pour établir un nouveau camp. Une fois un nouveau feu allumé et les couvertures sorties, le jeune noble s'endormit directement.
[HRP : Désolée de ne pas avoir répondu plus tôt. J'avais commencé à rédiger ma réponse et puis j'ai eu un trou d'inspiration ^^"]
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Neleam
Chevalier__Admin
12.03.13 11:50
[voilàààà ! :D alors à toi de voir pourquoi le noble n'était plus saucissonné, si des raïs l'ont kidnappé pour l'amener à un grand méchant ou si il s'est libéré tout seul que ce grand méchant qui contrôle les rais est son "ami" ... enfin à toi de voir !]
Invité
Invité
16.03.13 13:05
-Va dormir Erys, je monte la garde. Ta nuit a été presque inexistante et tu as beaucoup chevauché, alors tu le mérites.
La jeune femme hocha de la tête, reconnaissante, puis s'enroula dans sa couverture et tenta de s'endormir. Cependant, l'adrénaline de leur combat n'était pas encore tombée et elle eut beaucoup de mal à fermer l'oeil. Lorsque ce fut le cas, Neleam avait fini d'installer le campement et faisait visiblement joujou avec un arc.
Quelques heures plus tard, bien trop tôt aux yeux d'Erys, un rayon de soleil vint la réveiller en lui chatouillant le visage. Elle s'assit en baillant et s'étira en regardant tout autour jusqu'à ce que son regard se fixe sur la cheftaine qui revenait les bras pleins de baies et de fruits en tout genre. Leur déjeuner sans aucun doute.
-Bien dormi ?
La jeune femme acquiesça et se frotta les yeux pour en faire partir les dernières traces de sommeil et alla rapidement se décrasser au ruisseau tout près pendant que Neleam allumait un feu et répartissait ses provisions.
Lorsqu'elle revint, la cheftaine lui offrit un bout de bois flotté. Erys le prit en fronçant les sourcils et découvrit avec surprise qu'un dessin y était maladroitement gravé. Elle remercia Neleam. Même si elle était sûre de ne jamais parvenir à être à l'aise sur les canassons, elle était fière d'avoir pu tenir sur l'un d'eux longtemps, suffisamment pour avoir les fesses et les cuisses en compote.
Après quelques minutes passées à discuter avec sa camarade, celle-ci s'endormit et Erys monta une fois de plus la garde, gardant à l'oeil le jeunot qui dormait toujours. Il n'avait pas l'air de s'inquiéter pour sa sécurité en tout cas ! Franchement, pourquoi devait-elle jouer les nounous pour noble ?
Après un soupir, elle secoua la tête et se concentra plutôt sur le cadeau de Neleam. Un bout de bois flotté avec un canasson dessus, qu'est-ce qu'elle pourrait en faire sérieusement ? Néanmoins, elle le glissa avec un sourire dans ses affaires.
Peu de temps après, alors qu'elle finissait de croquer le dernier fruit que Neleam lui avait apporté, un mouvement lui signala que le noble se réveillait. Celui-ci s'assit lentement puis observa le camp, le regard passant de la cheftaine endormie à Erys près du feu et enfin aux chevaux qui broutaient paisiblement non loin. Finalement, il se décida à s'approcher de la chevalier qui lui désigna son petit déjeuner. Le noblion haussa un sourcil incrédule.
- Vous pensez vraiment que je vais manger ça ? Des racines boueuses tout juste bonne à donner aux bêtes ?
Ca y est. Il l'énervait déjà.
- Tu n'avais pas l'air de faire tant de manière hier avec le siffleur, lui rappela sèchement Erys.
La nuit avait du rendre son aplomb au jeune homme car il ne se démonta pas.
- Il ne me semble pas que je vous aie autorisé à me tutoyer.
- Je n'ai pas besoin de l'autorisation d'un gamin braillard pour le tutoyer.
Il s'empourpra.
- Mon oncle...
- N'est pas ici. Alors maintenant tu manges ou tu continues l'estomac vide mais ce n'est pas mon problème.
Malgré son air indigné, il capitula et dévora tout le restant de ce que Neleam avait ramassé sans faire plus de chichi. Quand il eut fini, il demanda :
- Où puis-je me laver ?
- Le ruisseau est là.
Il eut l'air horrifié puis un air qui se voulait sans doute malin apparut sur son visage et il se leva.
- Très bien.
Erys leva les yeux au ciel mais le laissa aller. Dès qu'il lui eut tourné le dos, elle se redressa et le suivit sans bruit. Aussi lorsqu'il se mit à courir, elle n'eut que quelques mètres à faire pour le rattraper et le ramener de force vers le chevaux. Le bruit avait réveillé Neleam.
- Je pense qu’il est temps de passer à la vitesse supérieure.
- Bonne idée. Cet imbécile commence à sérieusement me taper sur les nerfs.
La cheftaine sortit alors une corde de ses fontes et, avec un sourire carnassier, Erys l'aida à ligoter le noble. Cependant, alors qu'elles allaient quitter le camp, des raïs surgirent de nouveau, bien plus nombreux. Erys en fut stupéfaite et laissa tomber les couvertures qu'elle tenait en main pour dégainer son épée.
La suite fut tout à fait confuse pour Erys. Passé les premiers raïs, la joie de taper sur les hommes cochons la déserta et elle ne lutta plus que pour sa vie. A un moment, Neleam était à côté d'elle puis elle disparut avant de reparaitre. Tout n'était qu'un méli-mélo confus et la chevalier avait l'impression que pour un raï abattu deux autres surgissaient.
Finalement, alors qu'elle commençait à être noyée sous le nombre, Neleam surgit sur son canasson et lui tendit une main. La jeune femme l'attrapa sans hésiter, s'extirpant de la mêlée, prenant un coup de masse sur la botte qui, heureusement, fut dévié. Pas suffisamment pour que son pied ne se transforme pas en poid mort, momentanémenet endormi.
Erys se retrouva assise devant la cheftaine, comme une enfant. Mais ce n'était pas le moment de faire une quelconque remarque et elle préféra se concentrer sur leur fuite. Dans son dos, elle entendit Neleam faire siffler la corde de son arc un bon nombre de fois avant de s'allonger contre elle.
Le cheval filait à bonne allure et bientôt, le seul souvenir qu'elles eurent des rais fut l'odeur qui leur collait à la peau. Ca et le sang avec en plus, pour Erys, son pied engourdi.
Après ce qui lui sembla être des heures, le canasson ralentit avant de s'arrêter. Erys comme Neleam se redressèrent et le cheval s'ébroua avant de bouger la tête puis faire encore quelques pas pour s'arrêter définitivement.
Erys sauta au sol, toute ankylosée, et faillit tomber lorsque son pied droit, celui qui avait reçu le coup, céda sous son poid. Elle jura mais parvint à se rétablir in extremis et parcourut les environs du regard.
- Neleam, regarde ! s'exclama-t-elle en désignant un bout de tissu au sol.
Elle s'approcha en trainant un peu de la patte (la prochaine fois, elle mettrait une armure sous ses bottes tiens... Non mais quel coup foireux de traitre !) et s'aperçut qu'il s'agissait de toute évidence d'un baillon. La cheftaine aurait-elle eut marre des cris de leur ... prisonnier ? invité forcé ? récompense sur patte ? Des traces de pas se distinguaient à côté, suivit d'une trace plus profonde comme un objet lourd trainé. L'herbe ne s'était pas encore redressée, ce qui voulait dire que c'était encore récent. Le canasson de Neleam avait du s'y mettre à fond pour les emmener ici au plus vite...
Les deux jeunes femmes échangèrent un regard puis suivirent la piste jusqu'à un bosquet puis, plus loin, une clairière. Une clameur leur en parvenait et elles se cachèrent, avançant en rampant jusqu'à voir ce qu'il se passait.
Le petit con qu'elles avaient sous leur garde était toujours saucissonné et un air de pure terreur marquait ses traits. Un individu à l'air 100% louche se tenait à côté, un grand bâton de bois à la main et une grande cape sur le dos. De l'avis d'Erys il avait l'air complètement loufoque. Deux raïs l'encadraient, pareils à deux toutous dociles, le regard dans le vide et le grand loufoque -elle pariait sur un Dessinateur !- parlait au gamin :
- ... riche. Après tout, Sil'Afian aura sans doute la main lourde pour récupérer son neveu.
... Sil'Afian ? L'empereur ?! Ce gamin braillard était le neveux de l'empereur ?!
Erys espéra de tout coeur qu'il n'était pas son héritier. Sinon Gwendalavir était mal barré. En attendant, il fallait qu'elles récupèrent le gosse...
Le cerveau d'Erys carburait à toute allure. Elle n'était pas un génie mais il ne fallait pas en être un pour s'apercevoir qu'elles étaient mal barrées. Ni elle ni Neleam ne maitrisait vraiment le Dessin et le gars en face avait lui, au contraire, l'air assez doué. Suffisamment que pour contrôler des raïs. Elle ne savait même pas que c'était possible !
Elle recula sans bruit en même temps que Neleam et prit l'initiative d'établir un plan. Après tout, sa compagne avait beau être la cheffe des Chevaliers, Erys était quand même incontestablement plus douée (*ça va les chevilles ?*) :
- Il faut qu'une de nous face diversion pendant que l'autre récupère le gosse... Une suffisamment grosse diversion pour que le Grand Méchant, là-bas, ne se contente pas d'envoyer ses raïs mais aille voir lui même ce qu'il se passe. Je propose que tu t'en occupes avec ton canasson. Pendant ce temps, je cours sauver le braillard en m'occupant de quelques raïs au passage au pire. Puis on file sans s'arrêter à Al'Jeit. Si ça tombe l'autre là-bas est capable de faire un pas de côté.
Si c'était le cas, elles étaient vraiment fichues mais elles n'allaient pas abandonner comme ça ! Elles étaient des chevaliers, par Bjorn le Terrible ! Aucune chance qu'elles laissent passer une occasion de se couvrir de gloire !
Sans attendre la réponse de Neleam, Erys avança de nouveau dans les fourrés, se rapprochant le plus qu'elle osait et se mit à guetter, se ramassant sur elle même pour être prête à bondir quand Neleam agirait.
Cela ne tarda pas et il y eut bientôt un grand tapage de l'autre côté de la clairière. Le Dessinateur - Erys était quasi sûre que c'en était un - envoya un raï qui... ne revint pas. De là où elle était, Erys put voir ses sourcils se froncer et il se détourna pour s'avancer vers la source du bruit. La jeune femme regretta de ne pas avoir son arc sous la main. Cette andouille lui tournait le dos et était à portée de tir ! Il disparut derrière les arbres et Erys bondit.
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Neleam
Chevalier__Admin
03.04.13 13:34
[désolé pour la mise en page et tout, j'ai pas eu le temps de relire, et je me dis que je t'ai fait assez attendre comme ça, désolé encore pour le retard]
Invité
Invité
03.05.13 20:36
En la voyant surgir des fourrés tel un beau diable, le gamin ouvrit de grands yeux où apparaissaient une pointe de soulagement. Erys courut à toute vitesse vers lui - en jurant entre ses dents sur cette saloperie de raï qui lui avait amoché la jambe - et l'attrapa par la peau du cou sans prendre le temps de le détacher. Il ne restait aucun raï dans la clairière pour surveiller le prisonnier - quelle erreur !- mais elle ne savait pas combien de temps ça durerait. Et puis, il était bien moins encombrant comme ça. Surtout que le Grand Loufoque l'avait sagement baillonné - à nouveau. Donc, pas de braillements.
Erys fut ralentie dans sa course avec le poids du gamin à tirer, même s'il restait nettement loin lourd qu'un siffleur, et elle mit bien plus de temps que ce qu'elle aurait voulu à quitter la clairière.
De loin en loin, elle percevait des bruits sourds, comme ceux d'un combat, et espéra que Neleam s'en était bien tirée. Elle fut bien vite rassurée sur ce point puisque, dès qu'elle eut quitté le bosquet où s'était caché le meneur de raï, elle la vit débouler à toutes jambes.
A elles deux, elles n'eurent aucun mal à hisser le noblion sur la monture, remarquant au passage que le gosse avait compissé dans ses chausses (trouillard !), mais elles se retrouvèrent alors avec un problème majeur : la bestiole ne pouvait pas porter trois personne en même temps. Quand elle disait que ces canassons ne servaient à rien !
- Allez-y, je vous suis à pied !
Neleam eut l'air d'hésiter sur la conduite à tenir. Mais elles n'avaient pas le temps pour ça ! Heureusement - ou malheureusement - le canasson d'Erys décida de pointer son museau à ce moment-là. Elles purent donc s'élancer au grand galop (Plus jamais, plus jamais, plus jamais! songea Erys en serrant les dents et la crinière de son cheval) sur les routes.
Après quelques heures, elles se mirent au petit trot. Les chevaux étaient fatigués et elles n'étaient plus très loin d'Al-jeit. Cependant, Erys, comme Neleam, restait sur ses gardes, tendue. Si un Dessinateur était capable de soumettre des raïs et de les faire surgir à l'improviste, il devait être capable de fair un Pas de côté... Non ?
Visiblement non. Ou alors, la diversion de Neleam avait été plus qu'efficace et les raïs avaient massacré le Dessinateur - quand la cheftaine lui avait raconté ce qu'elle avait fait, Erys avait failli tomber de cheval, morte de rire. Quoi qu'il en soit, le Dessinateur ne pointa pas le bout de son nez crochu.
Par contre, d'autres ennuis se présentèrent. Des ennuis qui prirent la forme de gardes de la Légion Noire - facilement reconnaissables à leur armure de Vergalite - qui, par manque de chance, reconnurent le gosse.
- Halte ! Délivrez le Prince, où nous utiliserons la force !
Erys échangea un regard avec Neleam. Elles avaient "oublié" de détacher le neveu de Sil'Afian. Mais quelle chance y avait-il qu'elles tombent sur une patrouille de la Légion Noire ? Et surtout que celle-ci reconnaisse dans ce gamin crotté le neveux de Sil'Afian ? Et puis, de toute façon, qu'est-ce qu'ils avaient tous avec ce môme ?!
[Désolée, je tape ça vite fait... J'espère que ça te convient ! De nouveaux ennuis en perspective ! Par contre, niveau discret on repassera... ^^"]
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Neleam
Chevalier__Admin
25.05.13 11:57
Invité
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27.06.13 12:06
- Ben on vient juste de le libérer, on le ramène à la maison...! Oh ! mais il est ligoté ! Pourquoi ne t'es-tu pas plein bigorneau ? Ohh.. mais t'es bâillonné en plus ! Sacré flute ! On n'avait pas remarqué...
Erys se mordit l'intérieur de la joue devant l'intervention de sa compagne de route. Eclater de rire devant une troupe de la Légion Noire qui les suspectaient de kidnapping n'aurait pas été du meilleur effet. Mais elle dut lutter.
Les hommes (d'ailleurs, pourquoi n'y avait-il que des hommes gros-tas-de-muscles à la Légion ? Ils avaient un problème avec les femmes ?) ne parurent pas très convaincus. Dommage. Ils regardèrent vers le plus grand des gros tas de muscles, sans doute leur chef, qui esquissa un signe. L'instant d'après, ils attaquaient.
Erys sauta de cheval et tira son épée, prête à défendre chèrement sa peau, mais ne fit pas long feu. Seule et épuisée, contre des soldats de la Légion, elle ne pouvait rien faire. Elle écopa d'une enfilade à l'épaule et se vengea d'un vicieux coup d'épée dans un des défauts de l'armure de son agresseur, avant d'être arrêtée, une lame sous la gorge. Elle se retrouva bientôt ligotée aux côtés de Neleam.
- Bon écoutez les gars, on veut tous que le gosse rentre chez lui à Al-Jeit, alors on vous le laisse, hein, mais pourquoi ne pas le libérer ? c'était ce que vous vouliez, surtout que si vous le ramenez comme ça, vous pouvez dire au revoir à la promotion et bonjours aux corvée épluche-patates. Donc si vous ne le faites pas c’est que vous êtes...
Avant qu'elle n'ait pu finir, la cheftaine se retrouva baillonnée, sa compagne avec. Erys ne tenta même pas de protester. Elle était fatiguée et n'avait même pas remarqué que le gamin était resté ligoté. Quand il ne disait rien, on l'oubliait assez facilement en fin de compte.
Cependant, les paroles de Neleam s'imprimèrent peu à peu dans son esprit et la conclusion qui allait avec aussi. Ce n'était pas de "vrais" soldats de la Légion (pourtant, ils tapaient aussi fort, aoutch !) ou du moins, c'étaient des traitres. Naïvement, Erys n'aurait pas cru que la Légion pouvait être corruptible : c'était l'élite de Gwendalavir, l'instance qui assurait la protection de l'Empereur, comment imaginer que même là, dans ses soldats soigneusement sélectionnés, il pouvait y en avoir des pourris ?
La jeune femme sentit le regard de Neleam peser sur elle et elle tourna la tête. Elle avait l'impression que son cerveau pédalait dans la semoule, mais elle savait que ce qui leur arrivait était mauvais. Surtout que les méchants, là, semblaient vouloir repartir à l'opposé d'Al-Jeit. Vers là d'où elles venaient. Erys eut une illumination : étaient-ils à la solde du Dessinateur ? Si ce dernier avait survécu à la bataille contre les Raïs, il devait être de mauvaise humeur. Et elles, elles étaient dans de sales draps.
Leurs épées avaient été confisquées et posées sur la monture de Neleam, mais elle avait toujours son poignard de secours dans sa manche. C'était son arme des situations désespérées... Un peu comme celle qu'elles étaient en train de vivre quoi. Malheureusement, ses mains ligotées l'empêchaient de fouiller sa manche et la lame était bien accrochée. Aussi, elle dut se débrouiller avec ses dents, tout en courant à moitié pour suivre le train qu'imposaient les soldats perchés sur leurs canassons. Du coin de l'oeil, elle vit que Neleam était à moitié pliée en deux, penchée sur une de ses bottes. Vraissemblablement, elle avait aussi une lame cachée quelque part.
La jeune femme aux cheveux noir striés de blanc se redressa, un couteau en main. Erys avait eu raison. Mais elle, elle n'arrivait toujours pas à attraper sa lame. Ses dents se refermèrent sur le manche et elle le détacha, mais l'arme lui échappa et tomba dans la poussière, perdue. Elle jura à mi-voix avant d'apercevoir un groupe de cavaliers se diriger au grand galop vers elles.
Leurs ravisseurs s'arrêtèrent en discutant à mi-voix entre eux, pointant parfois du doigt le groupe de cinq personnes. Les nouveaux venus furent bientôt à leur hauteur et s'arrêtèrent. Ils avaient un accent rude du Nord et semblaient connaitre les gardes. Mauvaise nouvelle. Quoi que...
Le ton commençait à monter, entre les deux groupes. Les nouveaux menaçant les gardes pour elle ne savait quoi. Erys en profita pour se placer devant Neleam et la cacher, pendant que celle-ci s'attaquait à ses liens.
- Dépêche-toi, murmura-t-elle. C'est sans doute notre seule chance.
Elle regarda vers le gosse, toujours ligoté. Celui-ci les regardait, les yeux toujours écarquillés. Il fallait trouver un moyen pour lui sauver de nouveau les fesses, à celui-là.
Elle se cassa la tête de longues secondes, avant de s'apercevoir que la corde qui la retenait était attachée au cheval où se trouvait le gosse. Leurs assaillants avaient mis pied à terre, se dressant d'un air menaçant face aux autres. Elle tira doucement sur la corde, et le canasson tourna la tête.
- C'est bien, viens par ici, allez viens... murmura-t-elle entre ses dents.
La bestiole se tourna à demi vers elle... Puis secoua la tête et hennit. Sale bête !
[HRP : Désolée, c'est pas du grand art et ça fait des plombes que j'aurais du poster...]
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Neleam
Chevalier__Admin
08.07.13 20:12
Invité
Invité
01.08.13 20:42
[I'm vivante, I'm vivante ! Désolée pour l'éternité avant de répondre >_< Et dis moi si tu veux que je change quelque chose]
Erys tirait la tête. Non mais, oh, ils n’en avaient pas marre tous ces vrais-faux Légionnaires/Dessinateurs/autres de venir les emmerder ? Ils n’avaient rien d’autre à faire de leur journée ou quoi ?
La fugue de l’autre troufion, d’accord. L’attaque des raïs et le pétage de plomb du Dessinateur, pourquoi pas. Les faux Légionnaires et leurs copains du Nord, à la limite. Mais là, ça commençait vraiment à dépasser les bornes ! Tous les trous du cul de l’univers s’étaient passés le mot pour les empêcher de ramener le morveux chez son oncle ou bien quoi ?!
Pour ne pas balancer une provocation qu’elle regretterait plus tard – comme à son habitude – Erys laissa la cheftaine faire les présentations aux potentiels vrais Légionnaires. Vu la tonne de varguelite qu’ils trimballaient, il y avait des chances pour que eux soient des vrais. Ou alors, ils étaient vraiment riches et n’avaient que ça à faire de leur journée.
Bref, ce fut Neleam qui parla.
-Bonjour à vous ! Nous sommes... poursuivis par des tueurs, et nous avons pour mission de ramener cet enfant, à une personne haute placée à Al-Jeit, fit-elle en désignant le morveux.
Tiens, elles ne connaissaient toujours pas son nom en fait. Ou Erys l’avait oublié. Ce n’était pas comme si c’était très grave vu le tempérament du gamin.
Il y eut un léger temps de silence chez les Légionnaires, dont le regard s’attarda sur le nobliau ligoté et l’air passablement terrifié. Mouais, il aurait quand même pu faire plus d’efforts et acquiescer ardemment aux propos de la femme aux cheveux bicolores. Elles passaient pour quoi, maintenant ?
-C’est pas tout ça, mais nos poursuivants débarquent. Alors si vous vouliez bien nous aider, hein, ça ne serait vraiment pas de refus, lâcha Erys après avoir jeté un regard par-dessus son épaule.
En effet, les deux groupes qui s’étaient affrontés pour savoir qui devaient avoir quoi s’étaient réunis pour les pourchasser, la Neleam et elle. Ils avaient chevauché bride abattue pour les rattraper mais, maintenant qu’ils voyaient avec qui elles conversaient, ils freinaient tous des quatre fers. Avec un peu de retard quand même.
Les Légionnaires se mirent aussitôt en position, chacun agissant de manière synchronisée avec ses coéquipiers comme une machine bien huilée. Erys en fut un chouïa impressionnée. Un chouïa seulement. Elle aurait très bien pu faire ça avec Neleam si elle l’avait voulu, d’abord. Les Légionnaires se placèrent de manière à garder les jeunes femmes sous contrôle, et l’un d’eux s’avança vers l’autre groupe en fronçant les sourcils à la vue des armures partiellement en varguelite (ou en toc).
-Déclinez votre identité !somma le Légionnaire qui nous avait interpellé un peu avant.
Il y eut comme une vague de malaise parmi les vilains avant que l’un d’eux ne s’avance, le heaume toujours baissé. Lui, il avait quelque chose à cacher.
-Nous venons en paix ! Nous souhaitons simplement récupérer notre jeune compagnons que ces amazones ont capturé !
Amazones ? C’étaient quoi ça, une espèce de raïs ? Erys serra les dents. Cette face de Ts’liche osait les insulter ?
-Ce n’est pas la version que ces jeunes femmes nous ont donnée. Découvre-toi si tu parles vrai.
L’autre hésita, puis essaya une autre tactique, sans remonter sa visière.
-Préfères-tu croire des voyageuses trimballant un enfant ligoté ou un de tes frères Légionnaires ?
-Si tu es un de nos frères Légionnaires, pourquoi hésites-tu tant à montrer ton visage ?répliqua l’autre sans se démonter.
C’était elle ou ce gars avait l’habitude des pseudos-légionnaires ? Le faux Légionnaire pesta entre ses dents puis regarda tout autour de lui. Son groupe hétéroclite était supérieur en nombre aux Légionnaires et, en plus, nous étions au milieu du chemin.
Ni une ni deux, voulant sans doute profiter de la surprise, il hurla un ordre et la horde de sauvage se rua sur les responsables de l’ordre. Comme ils étaient très proches les uns des autres, le choc fut violent, et Erys et Neleam en profitèrent pour se reculer et se mettre à l’écart, à l’abri d’un coup perdu. Elles étaient crevées et lassées, elles n’allaient pas en plus prendre le risque de se faire taper dessus ! Chevaliers, oui, mais il y avait quand même des limites !
Très vite, il fut clair que les Légionnaires prenaient l’avantage, et le mioche sur le cheval d’Erys commença à s’agiter pour que le détache. Après quelques secondes, la jeune femme lui lança un regard noir.
-Je t’enlève ton bâillon mais tu te la boucles, c’est clair ?
Il acquiesça et Erys s’exécuta, juste pour avoir la paix. Le temps qu’elle termine, les Légionnaires avaient maitrisé les mécréants et les avaient saucissonnés. Celui qui avaient sonné l'attaque braillait toujours que c'était un scandale de traiter comme ça un de leur frère. L'un des légionnaires lui fourra un morceau d'étoffe dans la bouche et il faillit s'étouffer. Ça, c’était du rapide !
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