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Quatre guerrières aux portes de Fériane [Aelys,Erys,Neleam]
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17.02.13 18:24
Neleam sauta sur ses pieds dès qu'elle entendu Erys maitriser le jeune homme, pas très doué il fallait bien l'avouer, qui avait tenté de les voler. Elle sourit à sa compère en voyant qu'elle maitrisait la situation et Erys eut à son tour un sourire. Suffisant et un peu condescendant. Bien sûr qu'elle maitrisait la situation. Elle était la meilleure.

- Qui est donc notre petit bandit ..? demanda la cheffe.

Erys relâcha le gamin qui se redressa d'un air penaud et l'observa. Il avait quelques touffes de poils éparses sur les joues qui formaient un semblant de barbe de deux-trois jours et portait des vêtements de bonne qualité mais tous crottés et déchirés. Il ne semblait pas le moins du monde penaud de s'être fait attrapé à essayer de voler mais, au contraire, jetait un regard noir à Erys en se massant l'épaule. Eh bien quoi, il n'allait pas lui piquer leur nourriture aussi facilement !


- Cher voyageur, sache que cette jeune femme qui ta si aisément maîtrisé s'appelle erys, et elle est chevalier tout comme moi. Nous n'allons pas te tenir rigueur de ta piteuse tentative de voler, et te proposer de manger un peu de notre chasse. Enfin de la chasse d'Erys. Moi c'est Neleam.

L'individu louche, comme Erys, furent surpris. Ou plutôt, l'individu louche semblait surpris et Erys était furieuse. Pourquoi partager sa chasse avec ce gars là ?! Elle allait dire sa manière de penser lorsqu'un bruissement de feuille se fit entendre. Dans un coin de son cerveau, une petite voix lui cria "Danger !" et elle échangea un regard avec Neleam. Elle l'avait également perçu.

Les deux jeunes femmes se tendirent imperceptiblement et scrutèrent les environs mine de rien pendant que l'autre continuait à se bâfrer. Il y avait peu d'arbres ou de fourrés dans le coin, juste des herbes hautes. Les nouveaux arrivants devaient donc surement ramper pour arriver jusqu'à eux.

Nouveau bruissement, sur le côté opposé cette fois. Ca c'était mauvais. Erys se déplaça pour protéger un côté du camp tandis que Nel' faisait de même de l'autre. Le silence était pesant, uniquement rompu par les bruits de mastications du terreux. Et puis, d'un seul coup, six hommes surgirent des herbes, trois de son côté et trois du côté de Neleam, en brandissant une épée en hurlant. Question discrétion on repassera.

Aussitôt, Erys dégaina sa lame et se mit en position. Le premier assaillant se jeta sur elle. Il empestait pire qu'un raï et Erys fronça le nez avant de réaliser. Il n'empestait pas pire qu'un raï ; c'était un Raï ! Mais comment était-ce possible qu'ils soient arrivés si loin de ce côté de a frontière ?!

Erys n'eut guère le temps de se poser la question plus avant et repoussa son adversaire d'un violent coup d'épée avant de l'attaquer. Elle le faucha après une poignée de secondes seulement et manqua de se faire raccourcir par une épée qui ne coupa que quelques mèches grâce à une esquive de dernière minute.

Avec un juron elle fit un bond en arrière et manqua de s'effondrer. Elle avait oublié le terreux. Celui-ci s'accrocha à sa jambe les yeux brillants de peur.


- Sauvez moi ! Je suis riche ! Je peux vous payer ! Mon oncle vous sera reconnaissant ! S'il vous plait !

Erys le repoussa sans ménagement.


- Pousse-toi, tu gênes ! On sauvera ta peau en même temps que la notre, maintenant va te planquer dans un coin et ne viens pas dans nos jambes ! s'exclama la jeune femme en repoussant une nouvelle épée.
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Neleam
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Neleam
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26.02.13 12:12
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Les fourrés se déchirèrent, ouvrant le passage à trois individus. Lourdement armés, appâtés par le sang. Ils se mirent à hurler et chargèrent.
Mais il était trop tard. Neleam s'était mis en mouvement à peine ils avaient avancé leur premier pied. Enfin sabot, mais la guerrière, dans le feu de l'action, n'avait pas encore réalisé l’invraisemblable. Leurs attaquants étaient des Rais.
Le premier chuta, la lame de la jeune femme le traversant de part en part. Une seconde d'hésitation se peignit sur le faciès repoussant des créatures. Et Neleam n'était pas en reste. Elle savait comment en découdre rapidement avec les guerriers cochons, et Erys aussi apparemment.
Un bon et la guerrière s'envola, son sabre traçant un arc mortel. Un autre à terre. Le dernier de ses attaquants rua, fou de rage. Ses forces décuplées, Neleam évita de justesse l'arme en roulant au sol, et en profita pour tailler les tendons de la créature qui s'offraient à elle. Le cri inhumain du Rais se transforma bientôt en un gargouillis sanguin.
Un autre cri emplissait l'air, malgré les trois cadavres au sol. La guerrière trouva rapidement la source de ce bruit atroce. L'invité. Aussi connu comme "presque voleur de repas"... L'homme était en larme. Neleam était ébahi. Elle n'avait jamais quelqu'un d'aussi... Effrayé ? Terrifié ? Malheureux ? Triste ? Mort..? Bref elle était comme devant un enfant en pleine crise de larme.
Elle s'accroupit devant l'individu alors que celui-ci était accroché à un tronc d'arbre comme si sa vie en dépendait. "Sauvez-moi ! Je veux pas mouriiiiir ! Aidezzzz-moiii ! Vous serez riches ! Je vous payerais ! Tout ce que vous voulez !"
La jeune femme mit une main qui se voulait réconfortante sur son épaule. Elle n'avait qu'une envie, de lui dire d'être un homme, de se relever, d'arrêter de pleurer et de se battre. Mais il parlait de son "oncle" avec une telle ferveur que la jeune femme sut que c'était le gosse qu'elle devait raccompagner à Al-Jeit. Une grosse déception, elle s'attendait à une tête brulée, qui fonçait dans le tas, voulant vivre toutes sortes d'aventures... Mais non. Ou alors il avait vécut amplement assez "d'aventures" et il était mûr. Le bon côté de la chose c'est qu'il ne leur poserait pas de soucis quand à retourner à Al-Jeit.

- Bon le petit fugueur, quand t'auras fini tes jérémiades, tu nous rejoindras. Le danger est écarté, et avec Erys on va te ramener à AlJeit, mais par pitié, conduits-toi comme un homme de ton rang. Je doute tonton soit fier de toi...

Neleam retourna vers le campement, maintenant jonché de cadavres. Six. Erys s'était très bien débrouillée et Neleam avait pu observer sa technique, quoi qu'un peu.. élémentaire, mais très efficace. Contre des raïs du moins.
Des Raïs...
La guerrière avait fini par connaitre le nécessaire sur ces créatures, quelles régions elles préféraient et... jamais elles n'avaient autant pénétré sur le continent. Étaient-ils les seuls ? Comment avaient ils pu survivre jusqu'ici et ne jamais être vu ni remarqué... Rien.
Sa conscience n'était pas tranquille, son instinct lui disait qu'il y avait anguille sous roche, c'était un cas impossible. Mais... c'était arrivé donc..?

- Bon boulot Moineau. On va récupérer nos affaires, on scelle les chevaux et on dégage. J'aime pas rester près des cadavres. Même si ce ne sont que des Raïs, on sait jamais vraiment quels charognards peuvent se pointer... Et avec notre boulet il vaudrait mieux éviter les affrontement. Sinon... Je crains qu'il ne soit grièvement blessé durant un combat.

Elle faisait bien sur référence aux hurlements du noble. Une de ses lame pourrait facilement, dans la bataille, lui échapper et aller malencontreusement finir dans la gorge du jeune sot. Ce serait vraiment dommage. Et puis ce n'était pas n'importe qui, et elle aurait des ennuis. Alors autant éviter la tentation.

- C'est parti ! On va se trouver un autre petit coin plus... Tranquille. On installera un campement de fortune, histoire de récupérer un peu. Ensuite on commencera notre voyage pour Al-Jeit. Des objections ?

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02.03.13 10:33
Après s'être débarrassée de l'encombrant personnage, Erys se reconcentra sur son combat. Un des Raï était déjà à terre mais les deux autres étaient encore en pleine possession de leur moyen et lui tournait autour. Heureusement, les hommes-cochons n'étaient pas réputés pour leur grande intelligence, sans quoi ils auraient sans doute tenté de la prendre en tenaille. Mais bien sûr, elle s'en serait sortie. Elle était la meilleure après tout.

En attendant, les deux Raïs se contentaient de l'attaquer, parfois séparément, parfois ensemble, se gênant mutuellement la plupart du temps. Un dernier coup d'œil derrière elle pour s'assurer que le guignol n'était plus à proximité immédiate et Erys passa aux choses sérieuses.

Son épée volait dans les airs, gracieuse dans sa danse mortelle. L'un des deux raïs chargea une nouvelle fois mais Erys l'attendait calmement. Comme à chaque fois où elle se battait sérieusement, pour sa vie, ce grand calme l'envahissait. Plus aucune pensée parasite, pas de joie non plus, juste la nécessité de terminer l'ennemi rapidement. Le Raï perdit son bras armé, impudemment découvert, puis la tête. Littéralement. Le second ne sembla pas être affecté par la perte de son compagnon et l'attaqua en passant sur le corps de son compagnon d'arme. Il finit rapidement comme les deux autres.

Un cri résonnait toujours dans l'air et Erys se tourna en direction du campement, l'épée dégouttant de sang toujours au poing. Un assaillant avait-il réussi à pénétrer le camp ? Mais non. Il n'y avait que le peureux qui avait enserré un tronc d'arbre à plein bras et chialait. Erys réprima un soupir agacé et essuya sa lame avant de la ranger. Allons bon, qu'avait-il encore ?


- Sauvez-moi ! Je veux pas mouriiiiir ! Aidezzzz-moiii ! Vous serez riches ! Je vous payerais ! Tout ce que vous voulez !

Apparemment il n'avait toujours pas compris que l'attaque était terminée. La jeune femme s'avança pour le prévenir et le secouer un peu mais s'arrêta, un soupçon naissant dans son esprit. Le terreux ne devait pas être très âgé sous toute cette crasse. Et il parlait sans cesse de son puissant oncle. Et si c'était le gamin qu'elles cherchaient ? Neleam semblait avoir fait la même conclusion car, après avoir posé une main sur son épaule, lui dit :

- Bon le petit fugueur, quand t'auras fini tes jérémiades, tu nous rejoindras. Le danger est écarté, et avec Erys on va te ramener à AlJeit, mais par pitié, conduits-toi comme un homme de ton rang. Je doute tonton soit fier de toi...

Le morveux se redressa d'un air penaud et regarda autour de lui. Son regard tomba sur le bras du Raï que j'avais tranché et il sursauta, une expression dégoûtée sur le visage. Quelle petite nature. Pendant ce temps, la cheftaine allait examiner les cadavres des assaillants. Erys fronça les sourcils. Comment se faisaient-ils que les Raïs aient pu parvenir jusqu'ici sans problème d'ailleurs ? Il y avait anguille sous roche. Mais aucun début de piste...

- Bon boulot Moineau. On va récupérer nos affaires, on scelle les chevaux et on dégage. J'aime pas rester près des cadavres. Même si ce ne sont que des Raïs, on sait jamais vraiment quels charognards peuvent se pointer... Et avec notre boulet il vaudrait mieux éviter les affrontement. Sinon... Je crains qu'il ne soit grièvement blessé durant un combat.

Encore ce surnom... Mais bon. Elle s'y était faite depuis le temps. Elle accusa le compliment d'un simple signe de tête.

- Bonne idée. Bougeons.

Erys jeta un coup d'oeil au môme braillard qui s'était remis debout et manqua de lever les yeux au ciel. Pourquoi est-ce qu'elles avaient du tomber sur un type pareil, franchement ? Bon, d'accord, comme c'était un noble elle aurait du s'y attendre mais il aurait quand même pu être un peu moins... lavette !

- C'est parti ! On va se trouver un autre petit coin plus... Tranquille. On installera un campement de fortune, histoire de récupérer un peu. Ensuite on commencera notre voyage pour Al-Jeit. Des objections ?

Erys réfléchit quelques secondes avant de secouer la tête. Elle n'en voyait aucune. Le noblion, lui, s'avança :

- Oui. Je ne viendrai pas avec vous. Je ne sais même pas qui vous êtes !

La jeune femme soupira. Non mais quel abruti.

- On vient de te sauver la vie, tête d'eau. Alors tu pourrais être un minimum reconnaissant. Et on a été mandaté pour te ramener à la maison, alors tu nous suis.

Erys ne dit pas "et si tu ne veux pas, je t'attache avec plaisir" mais elle le pensait très fort. Ce jeune sot lui déplaisait déjà. Ne fut-ce que parce que c'était un petit con de noble qui pensait que tout lui était dû. D'ailleurs, il prit un air offensé.

- Comment osez-vous ? Vous ne savez même pas qui je suis et...

- Tu es le gamin qui braille pendant que les femmes se battent.

Il rougit violemment et la Chevalier eut un sourire supérieur avant de se tourner vers Neleam.

- Je crois qu'on peut y aller.

Enfin. Elle le pensait jusqu'à ce souvenir qu'elle allait redevoir monter sur ce cheval de malheur. Maintenant elle avait une objection ! Son visage prit la couleur du lait caillé mais il n'était pas question de perdre la face maintenant. Avec le jeune con qu'elle venait de rabattre le caquet en plus. Elle gagna d'abord du temps en éteignant le feu et emballant les provisions puis tenta de paraitre à l'aise en grimpant sur la bestiole et s'agrippa à la selle, bien droite pendant que Neleam prenait le noblion sur sa monture.

Ils s'ébranlèrent ensuite pour se remettre en chemin et Erys pria tous les dieux de Gwendalavir pour ne pas s'étaler comme une crêpe. Sa prière dût être entendue puisque le chemin se déroula calmement et ils s'arrêtèrent quelques kilomètres plus loin pour établir un nouveau camp. Une fois un nouveau feu allumé et les couvertures sorties, le jeune noble s'endormit directement.


[HRP : Désolée de ne pas avoir répondu plus tôt. J'avais commencé à rédiger ma réponse et puis j'ai eu un trou d'inspiration ^^"]
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Neleam
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12.03.13 11:50
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- Comment osez-vous ? Vous ne savez même pas qui je suis et...

- Tu es le gamin qui braille pendant que les femmes se battent.


Erys avait répliqué rapidement, avec un air hautain. Le jeune homme n’eut d’autre choix que de s‘écraser. Il venait de prendre compte qu’il était on ne pouvait plus ridicule alors le mieux qu’il pouvait encore faire c’était

- Je crois qu'on peut y aller..


La cheftaine jeta un coup d’œil à sa sœur d’arme et sourit. Vraiment surprenant la petite… Elle cachait bien son jeu ! Et c’était nettement plus drôle lorsque sa timidité disparaissait. A creuser.
Ils replièrent rapidement bagage, et nettoyèrent leurs armes. Elles seraient utiles Neleam en avait la certitude. Le retour jusqu’à Al-Jeit ne sera pas des plus paisibles. Elle sourit tandis qu’un silence lourd s’abattait sur la petite troupe. Elle s’installa sur Firmament et fit rapidement monter le fugueur.
Ils se mirent en route rapidement et parcoururent une bonne distance avant que la cheftaine ne décide de faire une pause. Une surface dégagée, à côté d’un ruisseau. L’endroit idéal pour monter un campement. Ils mirent pied à terre et à peine installé le fugueur s’endormi.
Neleam haussa les sourcils, surprise. Elle regarda Ers et se retint de tout commentaire. Non elle ne critiquerait pas. Motus et bouche cousue ! Si seulement elle avait un appareil photo avec elle.. !

-Va dormir Erys, je monte la garde. Ta nuit a été presque inexistante et tu as beaucoup chevauché, alors tu le mérites.

La jeune femme sourit. Oui, elle avait réussi à surmonter sa peur du cheval –poney pour être plus précis- alors elle avait le droit à une petite récompense.
Neleam une fois seule et toutes les tâches liées à l’installation de leur campement finies, sorti son arc. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’en était pas servi… Elle encocha une flèche et banda l’arc. Elle senti la corde raide sous ses doigts et la tendre au maximum lui demandait des efforts. Il était temps qu’elle s’y remette.
Elle pivota à la recherche d’une cible et finit par trouver ce qu’il lui fallait. Un lapin. Celui-ci sentait qu’il allait bientôt faire jour alors il sortait grignoter de l’herbe fraiche. La flèche siffla. Le lapin bondit. La guerrière s’approcha de l’impact et retrouva sa flèche. Seule.
Elle soupira, déçue. Elle avait vraiment perdu la main…

Le reste de son tour de garde se déroula ainsi. Les chevaux broutaient ou dormaient un peu plus loin, et la guerrière était à l’affut. Elle tendait l’oreille peu désireuse de refaire une mauvaise rencontre. Mais les environs restaient calmes alors elle tirait. Sa visibilité était affaiblie par la nuit mais elle voulait vraiment réussir. Les flèches s’enchainèrent, jusqu’à ce que ses gestes redeviennent fluides et naturels. Ses cibles s’éloignèrent de plus en plus. L’aube finit par faire son apparition et la guerrière avait retrouvé tout son aplomb. Un sourire barrait ses lèvres. Une agréable douleur musculaire lui paraissait légèrement le bras, mais elle était heureuse.
Elle finissait son tour de garde, des baies et des fruits dans les bras. Lorsqu’elle s’installa avec ses provisions Erys s‘éveillait.

-Bien dormi ?


Elle sourit à la jeune femme qui avait encore les yeux embrumés. Neleam alluma ensuite un petit feu pour faire chauffer de l’eau et distribua quelques fruits à Erys. Elle croqua une pomme et regarda le paysage qui s’offrait à eux. Reposant. Elle senti la fatigue tomber. La jeune femme tendit à Erys sa récompense : un morceau de bois flotté sur lequel Neleam avait gravé avec difficulté un cheval et une main amicale. Bon elle n’avait jamais été douée en dessin, encore moins en sculpture, alors c’était un peu de l’art figuratif. Mais bon c’était déjà ça ! Un cadeau inutile mais qui attestait de la valeur du moineau.

Neleam s’allongea ensuite, après avoir discuté un peu avec Erys qui s’était mieux réveillée. Elle sombra rapidement dans un sommeil lourd.

Elle fut réveillée par un bruit de course. Elle s’éveilla une nouvelle fois, les sens aux aguets. Elle vit Erys poursuivre le noble. Elle lui fit un magnifique plaquage et le ramena aux chevaux avec une poigne d’acier. Neleam n’eut besoin d’aucune explication : le noble avait tenté d se faire la malle.
La guerrière soupira et jeta un regard froid au garçon qui bouillonnait.

-je pense qu’il est temps de passer à la vitesse supérieure.


Elle sorti de sa sacoche une corde qu'ellee secoua sous le nez du fugueur avec un sourire froid. Voilà, il l’avait mérité. Les jeunes femmes installèrent le noble au travers de la selle de Firm puis le ligotèrent. Puisqu’il était incapable de bien se tenir, elles allaient le kidnapper.
Un fois leur besogne terminée Erys et Neleam plièrent bagage sans prendre garde aux gémissements du garçon. Alors qu’elles allaient pour se remettre en route, une masse surgit.
Encore des Raïs.

Neleam senti son peu de bonne humeur s’envoler et jeta un coup d’œil à Erys. Rapidement elles se séparèrent, de façon à couvrir plus de terrain sans s’éloigner de trop. Veiller sur son partenaire est toujours utile.
Elles entamèrent leur combat avec une froideur qui contrastait à celui de la nuit passée. La joie de taper du Raïs était partie. Surtout que le gosse hurlait toujours. Neleam avait les nerfs à fleur de peau. Elle fit un signe à Erys avant de retourner vers les chevaux. Elle bâillonna le jeune sot Après l’avoir fusillé du regard et lâcha les chevaux. Ils avaient plus de chance de survivre seuls. Et elle saurait les retrouver. Firm avait la lourde mission de veiller sur le paquet.
La guerrière revint rapidement aux combats. Eys commençait à être noyée sous les attaques. La guerrière n’aurait pas tenu bien plu longtemps seule. Elles étaient en infériorité numérique. Neleam n’hésita pas et se jeta dans le combat avec une précision mortelle. Elle entendit derrière elle une autre troupe de Raïs arriver. Elle regarda brièvement, et vit les chevaux fuirent. Les raïs tentèrent bien de les rattraper mais échouèrent. Ils revenaient vers l’attroupement.
Neleam regarda Erys et elles se mirent dos à dos. Leurs forces commençaient à diminuer et les raïs étaient toujours présents. Comment était-ce possible ? Neleam n’en avait aucune idée et l’ignorance commençait à lui taper sur les nerfs, lui donnant la force de continuer le combat. Un autre raïs au sol. La cheftaine ne prenait même pas le temps de les achever. Le but était de tous les faire chuter, et qu’ils ne se relève pas. Les jeunes femmes se déplaçaient à un rythme tranquille, toujours en mouvement. S’arrêter c’était signer leur arrêt de mort. Et comme ça les cadavres ne s’empilaient pas tous au même endroit. Les raïs avaient commencé par comprendre comment attaquer : en synchronisant leurs attaques. Pour échapper à leur stratégie hautement réfléchies les jeunes femmes attaquèrent en même temps, du même côté. Le raïs ciblé fut décontenancé et mourut sans réellement comprendre comment. L’étau des Raïs était brisé. Elles allaient y arriver.

Un raïs s’écroula au sol. La carotide tranchée. La guerrière inspira profondément. Ses blessures étaient presque toutes superficielles, mais elles commençaient à la faire souffrir. Plus tôt elle pourrait se soigner mieux ce serait.
Soudain Firmament surgit. Seul. Il n’y avait plus personne sur son dos. Le destrier tait agité. Pas seulement par la présence des Raïs.
Comment le noble avait réussi à se détacher ? Avait-il des complices ?
Encore des questions. Neleam grimpa avec difficulté sur son cheval, réalisant qu’il était bien grand… Elle grimaça et talonna sa montre. Elle passa aux côtés d’Erys qui combattait encore. Elle l’attrapa comme elle pu et la hissa devant elle. Elle senti Erys hésiter, mais ne reçut aucune remarque.
La guerrière attrapa son arc qui était resté en travers de la selle s’occupa de tuer les derniers assaillants. Son travail la nuit passée avait porté ses fruits. Elle fit mouche presque à chaque fois. Lorsqu’elle fut hors de portée elle se retourna et s’accrocha à Erys. Celle-ci était presque couchée sur l’encolure de Firm et Neleam s’allongea presque sur elle.
Firmament connaissait le chemin. Lui seul savait où il allait alors la guerrière en profita pour faire un petit somme. Elle était épuisée.. Oublier la douleur un court instant et reprendre des forces lui serait profitable.


[voilàààà ! :D alors à toi de voir pourquoi le noble n'était plus saucissonné, si des raïs l'ont kidnappé pour l'amener à un grand méchant ou si il s'est libéré tout seul que ce grand méchant qui contrôle les rais est son "ami" ... enfin à toi de voir !]
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16.03.13 13:05
-Va dormir Erys, je monte la garde. Ta nuit a été presque inexistante et tu as beaucoup chevauché, alors tu le mérites.

La jeune femme hocha de la tête, reconnaissante, puis s'enroula dans sa couverture et tenta de s'endormir. Cependant, l'adrénaline de leur combat n'était pas encore tombée et elle eut beaucoup de mal à fermer l'oeil. Lorsque ce fut le cas, Neleam avait fini d'installer le campement et faisait visiblement joujou avec un arc.

Quelques heures plus tard, bien trop tôt aux yeux d'Erys, un rayon de soleil vint la réveiller en lui chatouillant le visage. Elle s'assit en baillant et s'étira en regardant tout autour jusqu'à ce que son regard se fixe sur la cheftaine qui revenait les bras pleins de baies et de fruits en tout genre. Leur déjeuner sans aucun doute.


-Bien dormi ?

La jeune femme acquiesça et se frotta les yeux pour en faire partir les dernières traces de sommeil et alla rapidement se décrasser au ruisseau tout près pendant que Neleam allumait un feu et répartissait ses provisions.

Lorsqu'elle revint, la cheftaine lui offrit un bout de bois flotté. Erys le prit en fronçant les sourcils et découvrit avec surprise qu'un dessin y était maladroitement gravé. Elle remercia Neleam. Même si elle était sûre de ne jamais parvenir à être à l'aise sur les canassons, elle était fière d'avoir pu tenir sur l'un d'eux longtemps, suffisamment pour avoir les fesses et les cuisses en compote.

Après quelques minutes passées à discuter avec sa camarade, celle-ci s'endormit et Erys monta une fois de plus la garde, gardant à l'oeil le jeunot qui dormait toujours. Il n'avait pas l'air de s'inquiéter pour sa sécurité en tout cas ! Franchement, pourquoi devait-elle jouer les nounous pour noble ?

Après un soupir, elle secoua la tête et se concentra plutôt sur le cadeau de Neleam. Un bout de bois flotté avec un canasson dessus, qu'est-ce qu'elle pourrait en faire sérieusement ? Néanmoins, elle le glissa avec un sourire dans ses affaires.

Peu de temps après, alors qu'elle finissait de croquer le dernier fruit que Neleam lui avait apporté, un mouvement lui signala que le noble se réveillait. Celui-ci s'assit lentement puis observa le camp, le regard passant de la cheftaine endormie à Erys près du feu et enfin aux chevaux qui broutaient paisiblement non loin. Finalement, il se décida à s'approcher de la chevalier qui lui désigna son petit déjeuner. Le noblion haussa un sourcil incrédule.


- Vous pensez vraiment que je vais manger ça ? Des racines boueuses tout juste bonne à donner aux bêtes ?

Ca y est. Il l'énervait déjà.

- Tu n'avais pas l'air de faire tant de manière hier avec le siffleur, lui rappela sèchement Erys.

La nuit avait du rendre son aplomb au jeune homme car il ne se démonta pas.


- Il ne me semble pas que je vous aie autorisé à me tutoyer.

- Je n'ai pas besoin de l'autorisation d'un gamin braillard pour le tutoyer.

Il s'empourpra.

- Mon oncle...

- N'est pas ici. Alors maintenant tu manges ou tu continues l'estomac vide mais ce n'est pas mon problème.

Malgré son air indigné, il capitula et dévora tout le restant de ce que Neleam avait ramassé sans faire plus de chichi. Quand il eut fini, il demanda :

- Où puis-je me laver ?

- Le ruisseau est là.

Il eut l'air horrifié puis un air qui se voulait sans doute malin apparut sur son visage et il se leva.

- Très bien.

Erys leva les yeux au ciel mais le laissa aller. Dès qu'il lui eut tourné le dos, elle se redressa et le suivit sans bruit. Aussi lorsqu'il se mit à courir, elle n'eut que quelques mètres à faire pour le rattraper et le ramener de force vers le chevaux. Le bruit avait réveillé Neleam.

- Je pense qu’il est temps de passer à la vitesse supérieure.

- Bonne idée. Cet imbécile commence à sérieusement me taper sur les nerfs.

La cheftaine sortit alors une corde de ses fontes et, avec un sourire carnassier, Erys l'aida à ligoter le noble. Cependant, alors qu'elles allaient quitter le camp, des raïs surgirent de nouveau, bien plus nombreux. Erys en fut stupéfaite et laissa tomber les couvertures qu'elle tenait en main pour dégainer son épée.

La suite fut tout à fait confuse pour Erys. Passé les premiers raïs, la joie de taper sur les hommes cochons la déserta et elle ne lutta plus que pour sa vie. A un moment, Neleam était à côté d'elle puis elle disparut avant de reparaitre. Tout n'était qu'un méli-mélo confus et la chevalier avait l'impression que pour un raï abattu deux autres surgissaient.

Finalement, alors qu'elle commençait à être noyée sous le nombre, Neleam surgit sur son canasson et lui tendit une main. La jeune femme l'attrapa sans hésiter, s'extirpant de la mêlée, prenant un coup de masse sur la botte qui, heureusement, fut dévié. Pas suffisamment pour que son pied ne se transforme pas en poid mort, momentanémenet endormi.

Erys se retrouva assise devant la cheftaine, comme une enfant. Mais ce n'était pas le moment de faire une quelconque remarque et elle préféra se concentrer sur leur fuite. Dans son dos, elle entendit Neleam faire siffler la corde de son arc un bon nombre de fois avant de s'allonger contre elle.

Le cheval filait à bonne allure et bientôt, le seul souvenir qu'elles eurent des rais fut l'odeur qui leur collait à la peau. Ca et le sang avec en plus, pour Erys, son pied engourdi.

Après ce qui lui sembla être des heures, le canasson ralentit avant de s'arrêter. Erys comme Neleam se redressèrent et le cheval s'ébroua avant de bouger la tête puis faire encore quelques pas pour s'arrêter définitivement.

Erys sauta au sol, toute ankylosée, et faillit tomber lorsque son pied droit, celui qui avait reçu le coup, céda sous son poid. Elle jura mais parvint à se rétablir in extremis et parcourut les environs du regard.


- Neleam, regarde ! s'exclama-t-elle en désignant un bout de tissu au sol.

Elle s'approcha en trainant un peu de la patte (la prochaine fois, elle mettrait une armure sous ses bottes tiens... Non mais quel coup foireux de traitre !) et s'aperçut qu'il s'agissait de toute évidence d'un baillon. La cheftaine aurait-elle eut marre des cris de leur ... prisonnier ? invité forcé ? récompense sur patte ? Des traces de pas se distinguaient à côté, suivit d'une trace plus profonde comme un objet lourd trainé. L'herbe ne s'était pas encore redressée, ce qui voulait dire que c'était encore récent. Le canasson de Neleam avait du s'y mettre à fond pour les emmener ici au plus vite...

Les deux jeunes femmes échangèrent un regard puis suivirent la piste jusqu'à un bosquet puis, plus loin, une clairière. Une clameur leur en parvenait et elles se cachèrent, avançant en rampant jusqu'à voir ce qu'il se passait.

Le petit con qu'elles avaient sous leur garde était toujours saucissonné et un air de pure terreur marquait ses traits. Un individu à l'air 100% louche se tenait à côté, un grand bâton de bois à la main et une grande cape sur le dos. De l'avis d'Erys il avait l'air complètement loufoque. Deux raïs l'encadraient, pareils à deux toutous dociles, le regard dans le vide et le grand loufoque -elle pariait sur un Dessinateur !- parlait au gamin :


- ... riche. Après tout, Sil'Afian aura sans doute la main lourde pour récupérer son neveu.

... Sil'Afian ? L'empereur ?! Ce gamin braillard était le neveux de l'empereur ?!

Erys espéra de tout coeur qu'il n'était pas son héritier. Sinon Gwendalavir était mal barré. En attendant, il fallait qu'elles récupèrent le gosse...

Le cerveau d'Erys carburait à toute allure. Elle n'était pas un génie mais il ne fallait pas en être un pour s'apercevoir qu'elles étaient mal barrées. Ni elle ni Neleam ne maitrisait vraiment le Dessin et le gars en face avait lui, au contraire, l'air assez doué. Suffisamment que pour contrôler des raïs. Elle ne savait même pas que c'était possible !

Elle recula sans bruit en même temps que Neleam et prit l'initiative d'établir un plan. Après tout, sa compagne avait beau être la cheffe des Chevaliers, Erys était quand même incontestablement plus douée (*ça va les chevilles ?*) :


- Il faut qu'une de nous face diversion pendant que l'autre récupère le gosse... Une suffisamment grosse diversion pour que le Grand Méchant, là-bas, ne se contente pas d'envoyer ses raïs mais aille voir lui même ce qu'il se passe. Je propose que tu t'en occupes avec ton canasson. Pendant ce temps, je cours sauver le braillard en m'occupant de quelques raïs au passage au pire. Puis on file sans s'arrêter à Al'Jeit. Si ça tombe l'autre là-bas est capable de faire un pas de côté.

Si c'était le cas, elles étaient vraiment fichues mais elles n'allaient pas abandonner comme ça ! Elles étaient des chevaliers, par Bjorn le Terrible ! Aucune chance qu'elles laissent passer une occasion de se couvrir de gloire !

Sans attendre la réponse de Neleam, Erys avança de nouveau dans les fourrés, se rapprochant le plus qu'elle osait et se mit à guetter, se ramassant sur elle même pour être prête à bondir quand Neleam agirait.

Cela ne tarda pas et il y eut bientôt un grand tapage de l'autre côté de la clairière. Le Dessinateur - Erys était quasi sûre que c'en était un - envoya un raï qui... ne revint pas. De là où elle était, Erys put voir ses sourcils se froncer et il se détourna pour s'avancer vers la source du bruit. La jeune femme regretta de ne pas avoir son arc sous la main. Cette andouille lui tournait le dos et était à portée de tir ! Il disparut derrière les arbres et Erys bondit.
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Neleam
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Neleam
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03.04.13 13:34
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Neleam se redressa. Firmament avait ralenti l'allure et semblait leur dire que c'était à elles de jouer maintenant. Les guerrière mirent pied à terre rapidement. La douleur se rappela à elles et Neleam grimaça. Elle aurait aimé faire une pause pour se retaper un petit peu mais... c'était à bannir, elles avaient du pain sur la planche.

Retrouver leur saucisson, euh, leur prisonnier, non plus, leur.. protégé voilà! bref, le retrouver ne fut pas très difficile et elles réalisèrent rapidement dans quelle bouse elles étaient. Ils était toujours saucissonné (mmh! j'ai faim !) et terrorisé, pour changer. Il était face à un homme plein de morgue, et de haine. Il puait le dessinateur. Neleam plissa le nez lorsqu'elle compris que les raïs étaient sous ses ordres. Comment avait-il réussit un tel tour de passe-passe ..? Enfin heureusement pour elles que ces cochons n'étaient pas très futés et incapable d'établir un vrai cordon de sécurité, sinon elles auraient été repérées depuis belle lurette.
Après avoir jaugé la situation les jeunes femmes se replièrent afin d'établir un plan. Erys, que le danger semblait stimuler, prit la parole d'une voix faible mais bien assurée.
- Il faut qu'une de nous face diversion pendant que l'autre récupère le gosse... Une suffisamment grosse diversion pour que le Grand Méchant, là-bas, ne se contente pas d'envoyer ses raïs mais aille voir lui même ce qu'il se passe. Je propose que tu t'en occupes avec ton canasson. Pendant ce temps, je cours sauver le braillard en m'occupant de quelques raïs au passage au pire. Puis on file sans s'arrêter à Al'Jeit. Si ça tombe l'autre là-bas est capable de faire un pas de côté.


Neleam l'observa. Oui, c'était un plan. Un peu... léger. Disons qu'il fallait survivre à la diversion, et réussir à semer le dessinateur. Mais la base était correcte. Et puis Neleam n'avait pas le temps d'établir un autre plan, surtout que celui proposé tenait la route.
Neleam s'éloigna de façon à attirer le vilain méchant. C'était un ordre implicite, mais la guerrière cherchait un moyen de le mettre hors d'état de nuire. Au moins momentanément.
La solution lui tomba dessus, au sens premier du terme. Un rais déboula et elle failli se faire embrocher. Puis éventrer. Mais la guerrière avait ses sens affutés et ses réflexes lui avaient sauvés la vie. Le raïs se mit à hurler tandis qu'une ébauche d'idée s'établissait dans l'esprit simplet de Neleam. Elle emprunta la hache ou.. le truc en métal du guerrier cochon et lui tapa dessus. C'était difficile à manier comme truc. Ca demandait de la force et.. de la précision. Ses bras avaient beau être musclés, elle commençait déjà à avoir mal à force de soulever ce truc. Elle l'envoyait contre les plaques d'acier qui recouvrait le corps du monstre. Le boucan produit était... puissant. On aurait dit qu'elle tapait des casseroles les unes contre les autres... Et le Raïs commençait à s'énerver. Il attaquait de plus en plus fort, et les bruits produits par ses protections faisait de plus en plus de forts. La femme voyait presque l'armure vibrer, et se fit la remarque d'essayer, ça pourrait peut-être être une super technique de massage. Tout est-il que Neleam énervait le guerrier cochon, en guettant l'apparition du dessinateur.
Celui-ci finit par surgir et la guerrière lâcha son arme de fortune. Elle parti en direction du dessinateur et disparu de la vue du cochon (et du dessinateur, elle ne tenait pas à être remarquée). Le raïs chargea mais ne remarqua pas que sa cible n'était plus la bonne. Le dessinateur ne lui laissa aucune chance. Seulement les autres raïs avaient aussi entendu tout ce raffut et avaient surgi juste au moment où le dessinateur écrabouillait leur camarade. Comme Neleam l'avait espéré, ils apprécièrent moyennement, et leur corps réagit immédiatement à la vue et odeur du sang. Ils se retournèrent vers leur "employeur" qui commença à les exterminer. Ou tenter de reprendre le contrôle... La guerrière ne savait pas trop, mais elle était sure qu'il ne fallait pas rester dans les parages. Fuir le plus rapidement possible.

Elle retrouva Erys et le neveux morveux. Elles installèrent le noblion sur Firm, à l’abri dans les fourrés et... elles ne pourraient pas monter toutes les deux.
Tandis que les jeunes femmes se regardaient, réalisant la situation, le canasson d'Erys fit son apparition.
Neleam sourit, soulagée, et elles grimpèrent sur leurs montures respectives.

Les chevaux galopaient comme ils le pouvaient, ils étaient un peu fatigués et le terrain n'était pas des plus pratique. La guerrière tenait le noble devant elle de façon à ce qu'il ne leur fausse pas compagnie tout en guettant les fourrés.





[désolé pour la mise en page et tout, j'ai pas eu le temps de relire, et je me dis que je t'ai fait assez attendre comme ça, désolé encore pour le retard]
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03.05.13 20:36
En la voyant surgir des fourrés tel un beau diable, le gamin ouvrit de grands yeux où apparaissaient une pointe de soulagement. Erys courut à toute vitesse vers lui - en jurant entre ses dents sur cette saloperie de raï qui lui avait amoché la jambe - et l'attrapa par la peau du cou sans prendre le temps de le détacher. Il ne restait aucun raï dans la clairière pour surveiller le prisonnier - quelle erreur !- mais elle ne savait pas combien de temps ça durerait. Et puis, il était bien moins encombrant comme ça. Surtout que le Grand Loufoque l'avait sagement baillonné - à nouveau. Donc, pas de braillements.

Erys fut ralentie dans sa course avec le poids du gamin à tirer, même s'il restait nettement loin lourd qu'un siffleur, et elle mit bien plus de temps que ce qu'elle aurait voulu à quitter la clairière.

De loin en loin, elle percevait des bruits sourds, comme ceux d'un combat, et espéra que Neleam s'en était bien tirée. Elle fut bien vite rassurée sur ce point puisque, dès qu'elle eut quitté le bosquet où s'était caché le meneur de raï, elle la vit débouler à toutes jambes.

A elles deux, elles n'eurent aucun mal à hisser le noblion sur la monture, remarquant au passage que le gosse avait compissé dans ses chausses (trouillard !), mais elles se retrouvèrent alors avec un problème majeur : la bestiole ne pouvait pas porter trois personne en même temps. Quand elle disait que ces canassons ne servaient à rien !

- Allez-y, je vous suis à pied !

Neleam eut l'air d'hésiter sur la conduite à tenir. Mais elles n'avaient pas le temps pour ça ! Heureusement - ou malheureusement - le canasson d'Erys décida de pointer son museau à ce moment-là. Elles purent donc s'élancer au grand galop (Plus jamais, plus jamais, plus jamais! songea Erys en serrant les dents et la crinière de son cheval) sur les routes.

Après quelques heures, elles se mirent au petit trot. Les chevaux étaient fatigués et elles n'étaient plus très loin d'Al-jeit. Cependant, Erys, comme Neleam, restait sur ses gardes, tendue. Si un Dessinateur était capable de soumettre des raïs et de les faire surgir à l'improviste, il devait être capable de fair un Pas de côté... Non ?

Visiblement non. Ou alors, la diversion de Neleam avait été plus qu'efficace et les raïs avaient massacré le Dessinateur - quand la cheftaine lui avait raconté ce qu'elle avait fait, Erys avait failli tomber de cheval, morte de rire. Quoi qu'il en soit, le Dessinateur ne pointa pas le bout de son nez crochu.

Par contre, d'autres ennuis se présentèrent. Des ennuis qui prirent la forme de gardes de la Légion Noire - facilement reconnaissables à leur armure de Vergalite - qui, par manque de chance, reconnurent le gosse.


- Halte ! Délivrez le Prince, où nous utiliserons la force !

Erys échangea un regard avec Neleam. Elles avaient "oublié" de détacher le neveu de Sil'Afian. Mais quelle chance y avait-il qu'elles tombent sur une patrouille de la Légion Noire ? Et surtout que celle-ci reconnaisse dans ce gamin crotté le neveux de Sil'Afian ? Et puis, de toute façon, qu'est-ce qu'ils avaient tous avec ce môme ?!



[Désolée, je tape ça vite fait... J'espère que ça te convient ! De nouveaux ennuis en perspective ! Par contre, niveau discret on repassera... ^^"]
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Neleam
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25.05.13 11:57
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La fatigue se faisait sentir. Neleam avait les jambe raide et mal aux fesses. Le noble devant elle ne lui permettait pas vraiment de profiter du voyage, mais heureusement Erys était là. Les jeunes femmes avaient discuté, de tout et de rien, et beaucoup rit.

Il leur serait certainement difficile de rallier Al-Jeit dans la journée, mais Neleam connaissait une auberge de confiance pas très loin. Ils pourraient y dormir en sureté. Voilà, le plan était parfait, ils arriveraient pile au moment du déjeuner, et de la sieste.
Malheureusement une troupe leur barra la route.

La guerrière mit quelques secondes avant de comprendre que ceux qui les apostrophaient étaient des légionnaires.

- Halte ! Délivrez le Prince, où nous utiliserons la force !

Délivrer ? Ce mot tourna dans la tête de la cheftaine jusqu'à ce qu'elle réalise que le fameux prince était déguisé en homme de boue, ligoté et bâillonne. Un regards à Erys et elle sut qu'elles étaient sur la même longueur d'onde.

- Ben on vient juste de le libérer, on le ramène à la maison...! Puis, feinta la surprise. Oh ! mai sil est ligoté ! Pourquoi ne t'es-tu pas plein bigorneau ? Ohh.. mais t'es bâillonné en plus ! Sacré flute ! On n'avait pas remarqué...

Le ton ne devait pas être assez convainquant que les gardes attaquèrent. Neleam savait qu'elle n'aurait pas la force de résister à leur attaque. Déjà en pleine forces, deux chevaliers avaient peu de chance de faire le poids contre plusieurs légionnaires sur-entrainés, mais alors maintenant que leurs forces étaient amoindries....
L'attaque des armures noires fut fulgurante, et Neleam n'eut que le temps de se jeter à terre. Le temps qu'elle se relève, elle avait déjà une lame sous la gorge. Un cheval était malheureusement très haut, et avec la fatigue elle n'avait pas su encaisser le choc. Néanmoins, elle était fière d'avoir réussit à éviter le coup qui l'aurait tuée à coup sûre.

Le combat prit rapidement fin, Erys était submergée et pas bien plus en forme que sa partenaire.
Les chevaliers furent ligotées, et le noble ne fut pas libéré. Neleam avait beau être fatiguée, elle trouvait tout cela... Louche.

- Bon écoutez les gars, on veut tous que le gosse rentre chez lui à Al-Jeit, alors on vous le laisse, hein, mais pourquoi ne pas le libérer ? c'était ce que vous vouliez, surtout que si vous le ramenez comme ça, vous pouvez dire au revoir à la promotion et bonjours aux corvée épluche-patates. Donc si vous ne le faites pas c’est que vous êtes...

Il n'en fallu pas plus aux légionnaires pour la bâillonner. Mais au vu de leur réaction, elle savait qu'elle avait vu juste. Ce n'était pas de vrais légionnaires. Ou alors ils œuvraient pendant leur temps libre pour une personne avec de mauvaises intention. Et peut-être même que cette personne était... un dessinateur.

Neleam regarda Erys. Il leur fallait se libérer avant qu'elles en rencontre le dessinateur.
Elles étaient à pied, tandis que les légionnaires montaient des montures puissantes. Elles devaient faire de grandes enjambée, voir même trottiner pour réussir à les suivre. C'est pas comme ça qu'elles se reposeraient...
Au moins les légionnaires commençaient à faier moins attention à leurs prisonnières. Il était temps de s'évader...

Leurs armes avaient été confisquées et posées sur Firmament. Mais Il était stupide ne croire que la guerrière aux mèches blanches n'avait pas d'autres lames sur elle. Toujours avoir des petits lames, cachées à droite, à gauche. Neleam réussit à attraper, malgré ses mains emprisonnées sa lame de secours, au niveau de sa cheville. Maintenant il leur fallait se détacher, récupérer le môme et... ne pas se faire massacrer par les faux gardes.
L'idéal aurait été une diversion, histoire qu'elles puissent filer à l'anglaise.

Comme en réponse à sa prière un groupe apparu à l'horizon...


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27.06.13 12:06
- Ben on vient juste de le libérer, on le ramène à la maison...! Oh ! mais il est ligoté ! Pourquoi ne t'es-tu pas plein bigorneau ? Ohh.. mais t'es bâillonné en plus ! Sacré flute ! On n'avait pas remarqué...

Erys se mordit l'intérieur de la joue devant l'intervention de sa compagne de route. Eclater de rire devant une troupe de la Légion Noire qui les suspectaient de kidnapping n'aurait pas été du meilleur effet. Mais elle dut lutter.

Les hommes (d'ailleurs, pourquoi n'y avait-il que des hommes gros-tas-de-muscles à la Légion ? Ils avaient un problème avec les femmes ?) ne parurent pas très convaincus. Dommage. Ils regardèrent vers le plus grand des gros tas de muscles, sans doute leur chef, qui esquissa un signe. L'instant d'après, ils attaquaient.

Erys sauta de cheval et tira son épée, prête à défendre chèrement sa peau, mais ne fit pas long feu. Seule et épuisée, contre des soldats de la Légion, elle ne pouvait rien faire. Elle écopa d'une enfilade à l'épaule et se vengea d'un vicieux coup d'épée dans un des défauts de l'armure de son agresseur, avant d'être arrêtée, une lame sous la gorge. Elle se retrouva bientôt ligotée aux côtés de Neleam.


- Bon écoutez les gars, on veut tous que le gosse rentre chez lui à Al-Jeit, alors on vous le laisse, hein, mais pourquoi ne pas le libérer ? c'était ce que vous vouliez, surtout que si vous le ramenez comme ça, vous pouvez dire au revoir à la promotion et bonjours aux corvée épluche-patates. Donc si vous ne le faites pas c’est que vous êtes...

Avant qu'elle n'ait pu finir, la cheftaine se retrouva baillonnée, sa compagne avec. Erys ne tenta même pas de protester. Elle était fatiguée et n'avait même pas remarqué que le gamin était resté ligoté. Quand il ne disait rien, on l'oubliait assez facilement en fin de compte.

Cependant, les paroles de Neleam s'imprimèrent peu à peu dans son esprit et la conclusion qui allait avec aussi. Ce n'était pas de "vrais" soldats de la Légion (pourtant, ils tapaient aussi fort, aoutch !) ou du moins, c'étaient des traitres. Naïvement, Erys n'aurait pas cru que la Légion pouvait être corruptible : c'était l'élite de Gwendalavir, l'instance qui assurait la protection de l'Empereur, comment imaginer que même là, dans ses soldats soigneusement sélectionnés, il pouvait y en avoir des pourris ?

La jeune femme sentit le regard de Neleam peser sur elle et elle tourna la tête. Elle avait l'impression que son cerveau pédalait dans la semoule, mais elle savait que ce qui leur arrivait était mauvais. Surtout que les méchants, là, semblaient vouloir repartir à l'opposé d'Al-Jeit. Vers là d'où elles venaient. Erys eut une illumination : étaient-ils à la solde du Dessinateur ? Si ce dernier avait survécu à la bataille contre les Raïs, il devait être de mauvaise humeur. Et elles, elles étaient dans de sales draps.

Leurs épées avaient été confisquées et posées sur la monture de Neleam, mais elle avait toujours son poignard de secours dans sa manche. C'était son arme des situations désespérées... Un peu comme celle qu'elles étaient en train de vivre quoi.
Malheureusement, ses mains ligotées l'empêchaient de fouiller sa manche et la lame était bien accrochée. Aussi, elle dut se débrouiller avec ses dents, tout en courant à moitié pour suivre le train qu'imposaient les soldats perchés sur leurs canassons. Du coin de l'oeil, elle vit que Neleam était à moitié pliée en deux, penchée sur une de ses bottes. Vraissemblablement, elle avait aussi une lame cachée quelque part.

La jeune femme aux cheveux noir striés de blanc se redressa, un couteau en main. Erys avait eu raison. Mais elle, elle n'arrivait toujours pas à attraper sa lame. Ses dents se refermèrent sur le manche et elle le détacha, mais l'arme lui échappa et tomba dans la poussière, perdue. Elle jura à mi-voix avant d'apercevoir un groupe de cavaliers se diriger au grand galop vers elles.

Leurs ravisseurs s'arrêtèrent en discutant à mi-voix entre eux, pointant parfois du doigt le groupe de cinq personnes. Les nouveaux venus furent bientôt à leur hauteur et s'arrêtèrent. Ils avaient un accent rude du Nord et semblaient connaitre les gardes. Mauvaise nouvelle. Quoi que...

Le ton commençait à monter, entre les deux groupes. Les nouveaux menaçant les gardes pour elle ne savait quoi. Erys en profita pour se placer devant Neleam et la cacher, pendant que celle-ci s'attaquait à ses liens.


- Dépêche-toi, murmura-t-elle. C'est sans doute notre seule chance.

Elle regarda vers le gosse, toujours ligoté. Celui-ci les regardait, les yeux toujours écarquillés. Il fallait trouver un moyen pour lui sauver de nouveau les fesses, à celui-là.

Elle se cassa la tête de longues secondes, avant de s'apercevoir que la corde qui la retenait était attachée au cheval où se trouvait le gosse. Leurs assaillants avaient mis pied à terre, se dressant d'un air menaçant face aux autres. Elle tira doucement sur la corde, et le canasson tourna la tête.


- C'est bien, viens par ici, allez viens... murmura-t-elle entre ses dents.

La bestiole se tourna à demi vers elle... Puis secoua la tête et hennit. Sale bête !



[HRP : Désolée, c'est pas du grand art et ça fait des plombes que j'aurais du poster...]
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Neleam
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08.07.13 20:12
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Mission réussie !
Neleam s'était défait de ses liens. Erys aussi. Et leur diversion était là. Un groupe de nordistes qui se battait pour des cacahuètes. Bon c'était peut-être plus important que des cacahuètes, et c'était peut-être même à propos ds prisonniers (qui ne le resteraient pas longtemps). Un groupe voulait les amener vivantes à leur chef, l'autre voulait s'en servir pour des combats de coureurs.
Dans tous les cas elles allaient les mettre d'accord très bientôt.

Erys pris les rênes du cheval sur lequel se trouvait le noblion et entreprit de le guider loin du groupe. Cependant le cheval ne semblait pas apprécier Erys énormément et hennit. Suffisamment pour qu'un des faux légionnaires se tourne vers eux.
Neleam, avec une rapidité surprenante lança son poignard et l'homme s'écroula.
Heureusement pour elles, il était sur son cheval et derrière les autres, personne ne semblait avoir remarqué quoi que ce soit. Mais ça ne durerait pas.

La guerrière siffla Firmament et celui-ci s'approcha. Maintenant qu'ils étaient au complet il était temps de prendre la fuite. Le petit groupe de fuyards talonna leur monture et s’élancèrent dans un nuage de fumée. Au même moment le légionnaire tomba de sa monture pour ne jamais se relever.
Le temps que leurs tortionnaires réalisent ce qu'il venait de se passer, elles étaient déjà loin.
Mais pas assez à leur gout.
Les ravisseurs avaient miraculeusement oublié leur querelle et s'étaient lancé à leur poursuite.

Le vent ébouriffait les cheveux bicolores de la guerrière qui, penchée sur l'encolure de son destrier, essayait de semer ses poursuivants. Cependant ce n'était pas gagné.
Surtout qu'au loin une patrouille venait d'apparaitre.
Neleam jeta un coup d’œil à Erys. Encore un groupe... elles étaient vraiment mal parties.
Elles dévièrent légèrement leur trajectoire de façon à ne pas s'approcher de trop des nouveaux venus, mais ceux-ci les avaient repérées et s'avançaient vers elles. Et leurs poursuivants n'étaient pas si loin.
Lorsque le nouveau groupe fut à distance raisonnable Neleam remarqua qu'il s'agissait de légionnaires. Encore...

Mais cette fois ce devaient être des vrais car leur poursuivants ralentirent l'allure.

-Halte, Qui êtes vous et où allez-vous à si vive allure ?!


Un homme venait de parler. Neleam ne voyait pas son visage, caché par l'armure et le casque en varguelite, mais elle imaginait ses traits durs, et son air peu aimable.

-Bonjour à vous ! Nous sommes... poursuivis par des tueurs, et nous avons pour mission de ramener cet enfant, elle désigna le garçon ligoté et terrifié qui les accompagnait, à une personne haute placée à Al-Jeit.


Neleam réalisa après avoir finit de parler que cette présentation... pouvait mettre en doute sa santé mentale. Trop tard...
Il y eut un léger flottement dans le groupe des légionnaires, qui fut brisé lorsque les hommes de main du dessinateur corrompu arrivèrent.
Les vrais légionnaires se mirent immédiatement en position. Ils firent face aux arrivants, sans toute fois négliger les deux jeunes femmes et leur drôle de butin. Qui sait, peut-être avaient-elles menti, surtout qu'il y avait des légionnaire face eux.

Neleam réalisa qu'elle allait devoir attendre. Leur sort n'était plus entre leurs mains. Qu'est-ce qui allait se passer ? Et elle doutait réussir à s'enfuir une fois de plus. Il fallait vraiment que les légionnaires les aient confiance en elle.


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01.08.13 20:42
[I'm vivante, I'm vivante ! Désolée pour l'éternité avant de répondre >_< Et dis moi si tu veux que je change quelque chose]



Erys tirait la tête. Non mais, oh, ils n’en avaient pas marre tous ces vrais-faux Légionnaires/Dessinateurs/autres de venir les emmerder ? Ils n’avaient rien d’autre à faire de leur journée ou quoi ?

La fugue de l’autre troufion, d’accord. L’attaque des raïs et le pétage de plomb du Dessinateur, pourquoi pas. Les faux Légionnaires et leurs copains du Nord, à la limite. Mais là, ça commençait vraiment à dépasser les bornes ! Tous les trous du cul de l’univers s’étaient passés le mot pour les empêcher de ramener le morveux chez son oncle ou bien quoi ?!

Pour ne pas balancer une provocation qu’elle regretterait plus tard – comme à son habitude – Erys laissa la cheftaine faire les présentations aux potentiels vrais Légionnaires. Vu la tonne de varguelite qu’ils trimballaient, il y avait des chances pour que eux soient des vrais. Ou alors, ils étaient vraiment riches et n’avaient que ça à faire de leur journée.

Bref, ce fut Neleam qui parla.


-Bonjour à vous ! Nous sommes... poursuivis par des tueurs, et nous avons pour mission de ramener cet enfant, à une personne haute placée à Al-Jeit, fit-elle en désignant le morveux.

Tiens, elles ne connaissaient toujours pas son nom en fait. Ou Erys l’avait oublié. Ce n’était pas comme si c’était très grave vu le tempérament du gamin.

Il y eut un léger temps de silence chez les Légionnaires, dont le regard s’attarda sur le nobliau ligoté et l’air passablement terrifié. Mouais, il aurait quand même pu faire plus d’efforts et acquiescer ardemment aux propos de la femme aux cheveux bicolores. Elles passaient pour quoi, maintenant ?


-C’est pas tout ça, mais nos poursuivants débarquent. Alors si vous vouliez bien nous aider, hein, ça ne serait vraiment pas de refus, lâcha Erys après avoir jeté un regard par-dessus son épaule.

En effet, les deux groupes qui s’étaient affrontés pour savoir qui devaient avoir quoi s’étaient réunis pour les pourchasser, la Neleam et elle. Ils avaient chevauché bride abattue pour les rattraper mais, maintenant qu’ils voyaient avec qui elles conversaient, ils freinaient tous des quatre fers. Avec un peu de retard quand même.

Les Légionnaires se mirent aussitôt en position, chacun agissant de manière synchronisée avec ses coéquipiers comme une machine bien huilée. Erys en fut un chouïa impressionnée. Un chouïa seulement. Elle aurait très bien pu faire ça avec Neleam si elle l’avait voulu, d’abord. Les Légionnaires se placèrent de manière à garder les jeunes femmes sous contrôle, et l’un d’eux s’avança vers l’autre groupe en fronçant les sourcils à la vue des armures partiellement en varguelite (ou en toc).


-Déclinez votre identité ! somma le Légionnaire qui nous avait interpellé un peu avant.

Il y eut comme une vague de malaise parmi les vilains avant que l’un d’eux ne s’avance, le heaume toujours baissé. Lui, il avait quelque chose à cacher.


-Nous venons en paix ! Nous souhaitons simplement récupérer notre jeune compagnons que ces amazones ont capturé !

Amazones ? C’étaient quoi ça, une espèce de raïs ? Erys serra les dents. Cette face de Ts’liche osait les insulter ?

-Ce n’est pas la version que ces jeunes femmes nous ont donnée. Découvre-toi si tu parles vrai.

L’autre hésita, puis essaya une autre tactique, sans remonter sa visière.

-Préfères-tu croire des voyageuses trimballant un enfant ligoté ou un de tes frères Légionnaires ?

-Si tu es un de nos frères Légionnaires, pourquoi hésites-tu tant à montrer ton visage ?
répliqua l’autre sans se démonter.

C’était elle ou ce gars avait l’habitude des pseudos-légionnaires ? Le faux Légionnaire pesta entre ses dents puis regarda tout autour de lui. Son groupe hétéroclite était supérieur en nombre aux Légionnaires et, en plus, nous étions au milieu du chemin.

Ni une ni deux, voulant sans doute profiter de la surprise, il hurla un ordre et la horde de sauvage se rua sur les responsables de l’ordre. Comme ils étaient très proches les uns des autres, le choc fut violent, et Erys et Neleam en profitèrent pour se reculer et se mettre à l’écart, à l’abri d’un coup perdu. Elles étaient crevées et lassées, elles n’allaient pas en plus prendre le risque de se faire taper dessus ! Chevaliers, oui, mais il y avait quand même des limites !

Très vite, il fut clair que les Légionnaires prenaient l’avantage, et le mioche sur le cheval d’Erys commença à s’agiter pour que le détache. Après quelques secondes, la jeune femme lui lança un regard noir.


-Je t’enlève ton bâillon mais tu te la boucles, c’est clair ?

Il acquiesça et Erys s’exécuta, juste pour avoir la paix. Le temps qu’elle termine, les Légionnaires avaient maitrisé les mécréants et les avaient saucissonnés. Celui qui avaient sonné l'attaque braillait toujours que c'était un scandale de traiter comme ça un de leur frère. L'un des légionnaires lui fourra un morceau d'étoffe dans la bouche et il faillit s'étouffer. Ça, c’était du rapide !
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Neleam
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Neleam
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06.08.13 9:32
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende

Un des faux légionnaire prit la parole, et essaya de convaincre le chef des légionnaire avec de beaux mots, mais c'était raté. Neleam se demanda comment il pouvait réussir en gardant son casque sur la tête ? Révéler son identité serait plus efficace, et il était possible que le légionnaire ne connaisse pas tous les autres guerriers. Enfin la jeune femme n'allait pas se plaindre, car il était maintenant sûr que les légionnaires prendrait la défenses des chevaliers.
L'attaque avait été pitoyable, mais la riposte des légionnaire était.. Superbe. Ils n'avaient pas besoin de mots pour se mettre en place, et leur technique était impitoyable. Sans aucune faille.

Les jeunes femme s'étaient reculées, prudentes. Il valait mieux éviter tout dommage collatéral.
Le mioche commença à gigoté, et Erys lui ôta son bâilllon.

-Je t’enlève ton bâillon mais tu te la boucles, c’est clair ?

Neleam sourit, amusée.
Le gosse sembla comprendre la menace sous-entendue, et ne dit pas un mot. Neleam sentait qu'il mourrait d'envie de parler, et qu'il se contenait à grand peine. Il en avait même du mal à tenir en place. il gigotait, pressé de pouvoir parler, et que toute cette histoire cesse.
Au moins, il ne fuguera plus.

Lorsque les légionnaires eurent fini de ligoter les bandits, le chef se tourna vers les chevaliers.
Neleam se demandait pourquoi l'instinct des faux légionnaires ne les avait pas poussé à fuir lorsqu'ils se sont rendu compte que c'était trop tard. Peut-être que revenir au dessinateur les main vide était pire que de se faire attraper par des légionnaire...

- Il semblerait qu'il y ait eu du vrai dans vos propos. Qui êtes-vous ?

Et avant que Neleam ne puisse ouvrir la bouche pour se présenter, le noblion lâcha ses mots. Peu mais puissants.

-Je suis Eliam Sil'Alfian, le neveu de l'empereur.

Bam.
Un silence abattis sur la troupe. Le légionnaire devait hésiter à croire ce gosse, mais quelque chose lui disait que c'était la vérité. Sa posture lorsqu'il avait pris la parole, l'air dédaigneux.. Et qui prendrait le moindre risque ? Un Sil'Alfian doit être traité avec courtoisie.
Le légionnaire décida de choisir d'écouter le gamin et ne laissa nullement aux jeunes femmes le temps de s'expliquer.

Neleam avait beau hurler, pour tenter de leur faire comprendre, le chef de la légionnaire lui fit clairement comprendre que si elle persévérait, elle risquait de finir comme les autres légionnaires.
Le chevalier fulminait de rage. C'est à peine s'ils n'avaient pas &été ligoté et bâillonné ! Et ce gosse.. Elle l'aurait claqué. Après tout ce qu'elles avaient fait pour lui ! Et il ne portait certainement pas le même nom que son oncle... Il avait utilisé le Sil'Alfian pour faire pencher la balance de son côté.

Neleam et Erys finirent par arriver à Al-Jeit, encadrées par la légion noire. Les bandits étaient ligotés en fin de convois, et reliés les un aux autres, il ne faudrait pas qu'il y en ai un qui disparaisse...





Suite du RP ici : https://ewilan.forumactif.fr/t2193-la-fin-d-une-quete-neleam-erys#143703
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