Karlson 'Hrejo' Voïshinta

Nom entier : Karlson 'Hrejo' Voïshinta

Prénom : Karlson

Surnom : 'Hrejo', autrement dit 'le soldat qui se bat pour le camp adverse' ou, plus généralement 'le banni'

Age : Vingt-six ans

Origine : Continent de l'Est, Valingaï

Sexe : Homme

Future Guilde : Peuples de l'Est

Capacités :

En ce qui concerne les capacités physiques, les capacités de Karlson, en particulier au combat, dépassent le niveau communément admis. Sa vivacité et sa précision sont sans égales. Jamais sa lame ne rate sa cible. C'est un guerrier implacable et redoutable, un véritable tueur. Il a été entraîné des années durant pour atteindre ce niveau et sa propre expérience a fait le reste. Il est fort, endurant, précis, rapide... L'efficacité est sa signature. Chaque coup de sa lame est mortel.

Mais, si Karlson est un bretteur hors pair, il est également passé expert dans les combats à mains nues et est prêt à réagir à la moindre sollicitation, au moindre mouvement de son adversaire. S'il a quelques fois fait face à des ennemis ou cibles plus puissants que lui, sa volonté lui a toujours permis de tenir debout et de chercher la faille, le point faible de l'homme en face de lui qui lui assurerait la victoire.

Étant Valingite, et ayant été formé dans les meilleurs écoles et collèges de la cité-état, il maîtrise le type de dessin caractéristique des Ahmourlaïs. Sa volonté est si grande qu'il fonce dans les spires de l'imagination et leur impose son vouloir. Il lui suffi de prononcer un seul mot pour agir sur le réel. Cependant, s'il est très habile à utiliser son esprit de cette façon, il n'a pas un assez haut niveau pour donner la mort d'un seul ordre prononcé. Il s'en sert principalement lorsqu'il est en mission, pour ouvrir des portes ou des coffres, ou même pour faire souffrir un homme qui refuse de parler.

Qualités :

Karlson est avant tout un électron libre. Il ne prend pas de parti, ne se bat pas pour quelque cause louable – ou pas. Cela peut être considéré comme un défaut, mais pas de son point de vue. Cela ne l'intéresse pas, il vaque d'une mission à une autre et sa seule fidélité professionnelle va à l'argent de son employeur. Il ne se mêle des affaires de personne et gare à celui qui voudrait se mêler des siennes.

Il voyage au gré de ses intérêts, des missions pour lesquelles il est engagé. Il sait se fondre dans l'obscurité, pour rester discret quand il le faut, et tuer à la faveur de la nuit. Le « Hrejo » est un être du noir infini, dont les yeux rouges voient à travers l'obscur.

Ses combats lui ont donné une grande force et son habileté au combat est incomparable. Son style de combat, autant à mains nues qu'avec une arme, est radicalement différent de ce qui existe en Gwendalavir, ce qui lui donnera l'avantage de la surprise sur ses adversaires alors que lui-même a déjà pu observer des Alaviriens se battre à Valingaï.

Malgré sa nature farouche, Karlson est un homme de parole et surtout, s'il se contrefiche de tomber lui-même dans une embuscade ou d'être face à plusieurs ennemis en même temps, jamais il n'attaque un ennemi de dos et n'use de la même perfidie. C'est une question d'honneur, d'honneur de guerrier.

Défauts :

On peut reprocher à Karlson de ne pas avoir de cœur, ou d'en avoir un, mais de pierre, question de point de vue. Ayant décidé de mettre sa lame au service des autres pour qu'ils n'aient pas besoin de se salir les mains, il fait bien peu de cas de la pitié, des remords, ... jusqu'à sa propre rancœur qui passe au second plan.

Le plus grand défaut du Valinguite est sa lassitude du monde qu'il parcourt, ainsi que de la race humaine. Blasé par la vie qu'il menait sur le continent de l'est, blasé d'être mandé pour les mêmes missions encore et encore, c'est pour cela qu'il a décidé de migrer secrètement en Gwendalavir. Il cherche, il ne cesse de chercher... mais que recherche-t-il ? Lui-même n'en a qu'une vague idée. Il se bat et tue sans parvenir à déterminer ce qui le fait tenir debout, l'idéal vers lequel il tend.

Êtes vous nouveau sur les forums en général? Non. Ceci est un double compte. Mais de qui ?

Histoire de votre personnage:

La plus classique des formalités de biographie demanderait que l'histoire de Karlson commence par sa naissance et ses origines. Ce ne sera pas le cas. Pourquoi commencer par le début et finir par la fin ? Non, opérons autrement.

« Hrejo »

Une haute silhouette se dressait sur une montagne de gravats, ses contours se découpaient sur un fond de ciel infini et écrasant. Les ruines de la ville étaient réduites à des cailloux lilliputiens au vu de celui qui les surplombait, le ciel uniformément bleu qui s'étirait des pics acérés de l’Échine du Serpent à l'Ouest jusqu'au contrées ignorées à l'Est, et par rapport à celle qui les entourait, la plaine vaste et souveraine. Il ne restait rien de Valingaï. Valingaï, la plus terrible et puissante des cités-états, qui avait fait trembler les autres cités pendant des siècles, qui avait ébranlé les remparts de l'indestructible et imprenable Hurindaï de la force des Ahmourlaïs, les prêtres du culte sanguinaire d'Ahmour, qui aujourd'hui n'était plus. Un groupe d'insurgés était apparu, avaient investi l'arène et balayé les épreuve de Baaldoub, le saigneur. Aujourd'hui, tout était fini. Les bêtes géantes de la plaine avaient piétiné la ville et les survivants qui avaient fui à corps perdu dans les hautes herbes revenaient lentement, fouillaient les gravats à la recherche de quelque bien qui aurait été sauvé de la puissance des bêtes.

Valingaï n'était plus. La cité ne serait pas reconstruite. Être Valinguite n'avait plus de sens. Rien que l'évocation de la cité-état du continent de l'est amenait frissons et dégoût. Il était temps pour les peuples orientaux d'entrer dans une nouvelle ère et, si à priori elle semblait plus lumineuse et prospère, rien n'était moins sûr.

« Toi ! Ordure ! S'écria une voix familière. Par quelle malédiction es-tu encore en vie ? »
L'homme en noir ne broncha pas. Les yeux clos sur le désastre, il se tenait debout sur les ruines de Valingaï, immobile. « Banni, traître, paria ! »
L'homme qui l'avait interpellé tomba. Son corps heurta le sol dans un bruit sourd, soulevant un nuage de poussière, alors que sa tête, encore figée dans une expression de surprise, roulait quelques mètres plus loin. L'homme en noir, son arme dans son fourreau à la main, n'avait pas bougé.

Bien, il n'y avait plus rien à faire ici. Il fit volte-face et se détourna. Plus rien à regarder, rien de valable, rien, ... S'il avait autrefois été Valinguite, « Hrejo » ne l'était plus depuis bien longtemps et c'était avec une certaine amertume qu'il avait contemplé les ruines de la cité. S'il avait pu, il l'aurait détruite de ses propres mains. Sa haine à l'égard des habitants était intacte, et cela depuis qu'un jour, il l'avait quittée, du sang sur les mains. Ce n'était ni le remords ni la honte qui l'avaient fait fuir, mais quelque chose de plus profond, quelque chose enfoui au fond de ses entrailles qui avait soif de la guerre, des combats et du sang.

Il était le traître, le banni, le paria, celui qui agissait dans l'ombre et faisait couler le sang. Soit, il était la main du destin, le moissonneur d'âme, le démon des abysses, ... Un sourire carnassier s'étira sur son visage parfaitement blanc, dévoilant des dents parfaites et étincelantes, faisant briller ses yeux carminés d'une lueure sanguine. Il se tourna vers l'Occident, si plein de douces promesses...

Karlson Voïshinta

« Mon fils, tu te nommeras Karlson et tu seras un Voïshinta. »

Le patriarche avait parlé en tenant à bout de bras un nouveau-né aux joues rouges et aux yeux bouffis. Il leva son fils vers la lumière et sourit. L'enfant était fort, en bonne santé, et sa mère, sa troisième femme, était belle et grande, jeune mère de seize ans pleine de vigueur. La pauvre petite était en sueur, épuisée et terrifiée. Elle tendit brusquement les bras vers son mari, un homme à la carrure large, grisonnant et puissant malgré son âge. Il l'ignora et tint l'enfant, son troisième fils, près de lui.
« Mon bébé... murmura sa mère. »
Le père Voïshinta claqua de la langue pour lui intimer le silence.

Karlson fut élevé parmi la haute noblesse de Valingaï. Son père faisait partie des hautes sphères du pouvoir de la cité-état. Chaque semaine il était, avec ses frères, aux premières loges dans l'arène. Son frère aîné était formé à prendre la charge de son père et le second à entrer dans l'ordre des Ahmourlaïs. Quant à Karlson, son père le destinait à entrer dans l'armée valinguite et à y occuper une place de haut gradé. Un destin tout tracé. Et les choses ne pouvaient que tourner différemment.
Karlson entra effectivement dans l'armée, mais rien ne l'avait jamais prédestiné à occuper le poste que son père ambitionnait de lui offrir. Non, Karlson était différent. Il n'avait pas le tempérament emporté des Valinguites ni leur ambition démesurée.

Non... Karlson avait approché les ténèbres, avait sondé les tréfonds de son âme et y avait découvert le noir infini de la haine, et ce depuis le jour où, penché sur le premier homme qu'il avait tué, un capitaine hurindite d'une trentaine d'années, guerrier aguerri et redouté dans les rangs valinguites, et qu'il avait regardé la flamme de la vie s'éteindre dans ses pupilles, l'étincelle farouche de son regard s'évanouir dans les abysses de l'au-delà.
Et un jour il s'était évanoui dans la nature, suivant son nouveau maître, Isyphyrus, qui avait reconnu en lui son semblable.

« Mon fils, tu oublieras ton nom et tu seras la main de la mort. »

Et depuis ce jour, Karlson était le « Hrejo ». Hors des lois, hors du monde, du commun des mortels. Il était une ombre meurtrière qui avait défait tous ses ennemis, hormis la mort elle-même.

Petite description :

Karlson est un homme de vingt-six ans de bonne taille, mesurant environ un mètre quatre-vingt-cinq. C'est un guerrier au corps musclé et solide, sans une once de graisse. Sa peau est pâle et, étonnamment, ne porte aucune trace d'une quelconque cicatrice malgré les maints combats qu'il a menés et qu'il mène jour après jour. Il porte en général des vêtements de couleurs foncées, et de tissus chers et rares, habitude qu'il semble avoir gardée du temps de sa jeunesse dorée à Valingaï.

Encadré par des mèches de cheveux noir jai comme des plumes de corbeau, le visage du Valinguite est lisse et parfait, au point même que cela le rend effrayant. Il arbore souvent un sourire narquois et hautain qui déforme son visage en un rictus carnassier et qui fait briller ses yeux aux iris rouges d'une lueur sardonique.