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Il faut toujours tenir ses promesses. [Edwin/Killian]
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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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27.04.14 17:27

Il faut toujours tenir ses promesses. [Edwin/Killian] - Page 2 549949rosesang
Il faut toujours tenir ses promesses.


«Une promesse ne se rompt jamais.»

feat Edwin Til’Illan

  - Eh bien, l’Empereur n’était pas très enclin à envoyer en mission ses soldats alors que les attaques de bandits se multiplient dans la région, et que de nombreuses menaces pèsent toujours sur l’Empire…

Killian fronça les sourcils. Il préférait envoyer ses troupes arrêter de vulgaires bandits plutôt que les pires ennemis de l’Empire, qui avait déjà bien faillit le renverser ?! Mais… mais…

- Mais j’ai négocié.

Ouf ! Voilà Killian respirait à nouveau et le suivit dans le dédale de couloirs. Attendez… ce n’était pas le même chemin qu’ils avaient empruntés pour venir. Où l’emmenait-il donc ? Elle le sut rapidement quand ils débouchèrent sur les grands jardins, magnifiques. Killian était envahie par toutes les odeurs des plantes, mais aussi par leur beauté. C’était à couper le souffle littéralement. Ils avaient ralentis en même temps la cadence, savourant pleinement la vue et le soleil sur leur peau.

 - Il me soutient donc dans ma mission, mais ne peut se permettre de me confier une part trop importante de ses armées.

Killian inclina la tête à l’intention des deux gardes qui les saluaient, attendant que le Frontalier reprenne :

 - Une bonne trentaine d’hommes nous accompagnerons.

Trente ? C’était déjà pas mal. Mais ils ne savaient pas combien de Mercenaires les attendaient sous terre…

   -  Des Frontaliers nous épauleront aussi.

Elle acquiesça. Les Frontaliers plus les soldats de l’Empereur et surtout, Edwin. Les Mercenaires allaient s’en mordre les doigts. Ils étaient sortis des jardins, et leurs chevaux les attendaient, pimpants et piaffant d’impatience malgré la route déjà faite pour venir à Al’Jeit.

Ils grimpèrent en selle et tournèrent le dos au palais pour rejoindre les rues plus animées de la ville, Edwin lançant d’un coup :

 - Que dirais-tu d’un repas chaud ? Je meurs de faim.

Un repas chaud ? Elle ne put répondre que par un signe de tête. De toute façon il l’entraînait déjà vers une auberge alors… mais avait-elle suffisamment sur elle pour payer ? Telle était la question.

Ils laissèrent les chevaux à l’écurie et entrèrent. Killian se sentit un peu oppressée. Après tant de temps dans les grands espaces, se retrouvée ainsi confinée était étrange, mais elle ne laissa rien paraître et regarda Edwin parler au tenancier. L’auberge avait le mérite d’être conviviale, accueillante, et le service était impeccable. Ils n’étaient même pas installés que déjà un serveur arrivait avec du vin, revenant ensuite avec deux assiettes à l’odeur plus qu’alléchante. Ils commencèrent à manger en silence, savourant comme jamais ce repas.

-Je crois que je n’avais pas mangé un plat aussi complet depuis… enfin depuis… bref.

Depuis Kerïm et Nathan. Elle n’avait mangé que légèrement par la suite. Elle but une longue gorgée de vin, ses joues rosissant sans raison. Dîner en tête à tête avec Edwin… c’était… impressionnant tout de même !

Elle ne savait pas vraiment quoi dire, sachant qu’il ne parlerait pas de lui et qu’il savait quasiment tout d’elle déjà. Reparler des Mercenaires serait lourd. Donc elle ne savait pas quoi dire.
Elle dégustait son plat tout comme lui. Ils auraient ensuite droit à un matelas confortable. Mais… avaient-ils une chambre chacun ou ne restait-il qu’une chambre double ou… ? Il ne le lui avait pas précisé. Imaginer le fait de dormir avec Edwin… pourquoi est-ce que cela la tentait ? Non, non voyons, stop. Elle termina son verre pour se redonner contenance et chasser ses pensées. N’importe quoi. Si elle avait pu, elle se serait giflée.

-C’est vraiment délicieux Edwin. Dit-elle simplement.

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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
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27.04.14 21:02
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    Le Frontalier remplit leurs verres de vin et un sourire fendit son visage alors que le serveur déposait deux assiettes copieuses devant eux. Le repas était délicieux, d’autant plus qu’ils n’en avaient pas apprécié de tel depuis le début de leur périple.

    - Je crois que je n’avais pas mangé un plat aussi complet depuis… enfin depuis… bref.

    Edwin s’arrêta de manger en l’entendant parler, et se contenta d’acquiescer ; il avait compris.

    Les sourcils du maître d’armes se haussèrent quand il remarqua avec quelle rapidité elle avait vidé son verre de vin. Il sourit et porta également son verre à ses lèvres. Le repas se déroulait dans le silence, qui ne dérangeait jamais le Frontalier. Il remplit à nouveau leurs verres de vin, et Killian glissa :

    - C’est vraiment délicieux Edwin.

    Il sourit et répondit :

    - Ce n’est pas moi qu’il faut féliciter… mais je suis ravi que ça te plaise. J’ai pour habitude de descendre ici lorsque je suis de passage.

    Une fois qu’il eut fini son assiette, il croisa les mains derrière la nuque et annonça :

    - Je vais profiter de cet après-midi pour terminer les préparatifs de la suite de notre voyage et aller voir quelques amis. Bien que je n’aie aucun ordre à te donner, tout cela risque de ne pas être très passionnant pour toi. Je vais réserver nos chambres avant de partir pour que tu puisses te reposer si tu le souhaites. Les Frontaliers qui nous ont accompagnés jusqu’ici nous rejoindrons sûrement pour dîner. Nous partirons demain en fin de matinée, le temps que les soldats puissent s’organiser.

    Il s’étira en pensant à la multitude de choses qu’il allait devoir prévoir avant la fin de la journée : prévenir la Citadelle, engager des Rêveurs et des aides de camp, rencontrer les soldats,… Le serveur revint pour prendre l’addition, qu’Edwin régla en laissant un pourboire. Il régla ensuite le tenancier pour leurs chambres.

    - Tout est réglé, tu es libre de faire ce que tu veux, dit-il ensuite à Killian.

    Il lui glissa la clé de sa chambre et ajouta :

    - A ce soir.

    Le maître d’armes quitta ensuite l’auberge pour se fondre dans la foule de piétons qui arpentaient les rues de la capitale.


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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
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27.04.14 21:58

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Il faut toujours tenir ses promesses.


«Une promesse ne se rompt jamais.»

feat Edwin Til’Illan

- Ce n’est pas moi qu’il faut féliciter… mais je suis ravi que ça te plaise. J’ai pour habitude de descendre ici lorsque je suis de passage.

Et bien elle retiendrait l’endroit pour les prochaines fois, même si cela serait rare. Ils mangèrent et burent tranquillement et le Frontalier annonça une fois finit :

- Je vais profiter de cet après-midi pour terminer les préparatifs de la suite de notre voyage et aller voir quelques amis. Bien que je n’aie aucun ordre à te donner, tout cela risque de ne pas être très passionnant pour toi. Je vais réserver nos chambres avant de partir pour que tu puisses te reposer si tu le souhaites. Les Frontaliers qui nous ont accompagnés jusqu’ici nous rejoindrons sûrement pour dîner. Nous partirons demain en fin de matinée, le temps que les soldats puissent s’organiser.

Elle acquiesça. Donc elle avait son après-midi. Mais que faire ? Se ressourcer ? Elle venait du grand air. S’entraîner ? C’était sûrement mieux pour se retrouver. Grimper aussi. Bonne idée.

-D’accord, j’espère que ça ira pour vous.

Elle sourit et le serveur revint. Edwin paya et elle se leva alors qu’il allait vers le tenancier. Elle l’attendit, et quand il eut terminé, il dit :

- Tout est réglé, tu es libre de faire ce que tu veux.

Elle sourit et il lui glissa la clé de sa chambre dans la main. Elle frissonna quand il l’effleura, sûrement à cause du courant d’air crée par l’ouverture de la porte d’entrée. Pourquoi d’autre sinon ? Voyons ne pensez pas de travers !

  - A ce soir.

-A ce soir Edwin, bonne après-midi.

Elle quitta donc l’auberge, suivie du Frontalier qui bifurqua bien vite. Puisqu’elle retournerait ici, elle laissa Taï’Dashar à l’écurie. Elle se fondit dans la masse, réfléchissant à un lieu ou elle pourrait faire ce qu’elle voulait. Elle leva la tête, et vit une tour non loin de là. Hum… jouer avec le vent. Oui parfait.

D’un pas rapide et fluide, elle s’y dirigea, et avisa des caisses empilées pour sauter dessus et grimper sur un premier toit. De là, elle prit son élan et sauta sur un deuxième puis un troisième où elle dut s’agripper au rebord de fenêtre avant de se hisser. De là, la tour était proche. Et cette sensation était divine. Elle oubliait le reste l’espace d’un instant. Les gens ne se souciaient pas de se qu’il se passait au-dessus de leur tête et quand elle arriva à la tour, elle sauta, s’y agrippa et commença à se hisser à la force des bras et des jambes. Elle cherchait toutes les anfractuosités possibles, même infimes, sentait le vent dans ses cheveux. Son souffle était court, mais elle souriait. Quand elle arriva sur un petit promontoire, à bien quinze mètres au-dessus du sol, elle se redressa lentement, un pied devant l’autre telle une équilibriste. Bras à l’horizontale, elle ferma les yeux et inspira profondément, faisant le vide en elle.

Le vent soufflait en rafale autour d’elle, cherchant à la déséquilibrer, à l’ébranler, tout comme les épreuves qu’elle avait traversées. Edwin l’avait aidée. Quand elle se sentit légère, elle commença la gestuelle. Le vent cherchait à la renverser, à la faire chuter, mais elle s’en servait et l’utilisait pour flotter.

Elle rejetait tous les sentiments négatifs. Elle envoyait des ondes d’amour à son fils défunt, s’excusait, à lui comme à Kerïm. Elle remerciait Edwin. Le vent s’accentuait, mais elle ne fléchissait pas.

Cela dura une bonne demi-heure, jusqu’à ce qu’elle s’arrête et s’agrippe dans le vide, les mains sur le promontoire. Là, elle commença à redescendre tranquillement. Elle avait tout de même froid il fallait dire ! A nouveau dans la rue, elle sourit, apaisée bien plus qu’avant, et alla en direction de l’auberge pour se laver correctement. Il fallait qu’elle soit présentable pour dîner avec ses messieurs, vu qu’elle était l’unique femme !

Elle trouva vite son chemin, sans encombres même si des voyous l’avaient lorgnée étrangement, et entra dans l’auberge après avoir salué son étalon. Elle monta à sa chambre et y entra, s’enferma et alla droit dans la salle de bain. Elle se déshabilla, observa toutes ses cicatrices, dont la longue à la poitrine et la toute récente au flanc. Se glissant dans l’eau chaude, elle soupira d’aise, s’enfonçant jusqu’à être en-dessous, en apnée. Et ce durant quelques minutes, avant de ressortir la tête et de se laver, sortir, se sécher et s’habiller avec des habits non poussiéreux du voyage.

Pour le reste de l’après-midi, elle resta allongée, revivant les moments heureux vécus avec son fils et Kerïm. Bien que ça lui fasse encore atrocement mal, elle parvenait à rester calme et ne pas avoir les larmes aux yeux.
Quand il fut temps, elle descendit et trouva la table avec les Frontaliers qui avaient déjà des choppes devant eux.

-Bonsoir messieurs. Dit-elle en s’asseyant.

Ils répondirent d’un signe de tête, et l’un d’eux lui commanda une boisson.

-Merci. Edwin n’est pas encore là ?

-Non, mais il ne va pas tarder. Ne vous en faites pas.

-Oh mais je ne m’inquiète pas.

Elle sourit, remerciant le serveur et buvant une gorgée. En fait, il n’y avait qu’avec Edwin où elle se sentait à l’aise. Elle avait du mal à se mélanger aux autres avec sa tendance à se renfermer, et Edwin l’aidait à se retrouver et être plus naturelle avec les Hommes…

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Edwin Til' Illan
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28.04.14 10:23
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     Le soir était tombé sur la capitale. Les rues étaient bien moins encombrées, bien que toute activité n’ait pas cessé. Edwin franchit la porte de l’auberge et se dirigea vers leur table, un Frontalier lui ayant fait signe pour l’appeler. La chaleur et le confort du lieu semblèrent lui sauter dessus dès qu’il eut mis un pied dans la salle, encore plus que lorsqu’il y était entré l’après-midi, maintenant que le soir était tombé. Il se glissa sur le siège libre à côté de Killian et s’excusa pour le retard, alors qu’on lui servait une bière. Il interrogea les Frontaliers avant de boire une longue rasade de sa choppe :

     - Quel a été le programme de cet après-midi ?

     Ils répondirent qu’ils avaient profité de leur passage en ville pour visiter des armureries et aller boire un verre avec des connaissances. Edwin hocha la tête et se tourna vers Killian.

     - Et toi, tu as eu l’occasion de te promener en ville ?

     Le maître d’armes était tout de même plus bavard quand il se savait en sécurité ; et quand il n’avait pas la responsabilité d’un groupe à assurer.

     Les assiettes ne tardèrent pas à arriver, sous le regard appréciateur des attablés. Le repas se déroulait dans la bonne humeur, chacun savourant ces quelques heures de calme avant le départ. Lorsque les conversations revinrent à l’expédition qui les attendait, Edwin expliqua que soldats, rêveurs et commis les attendraient à l’entrée de la ville le lendemain matin.

     - Le temps que les charriots soient chargés et que tout le monde se mette en place, profitez de cette dernière chaude nuit de sommeil, nous ne partirons qu’en fin de matinée. De toute façon, nous avons besoin de repos.

     Bien qu’il ne fût pas tard, il réprima un bâillement. Il avait passé une bonne partie des dernières nuits à veiller, en particulier la dernière. L’idée du matelas confortable qui l’attendait s’imposa à lui comme une évidence. Il paya le repas, râlant lorsque les Frontaliers voulurent participer, arguant qu’ils avaient payé leur nuit d’auberge, et se leva.

     - Pour ma part, je vais dormir pour essayer d’être opérationnel demain.

     Il posa une main sur l’épaule du Frontalier le plus proche, adressa un sourire à Killian et souhaita « bonne nuit » à tous en leur recommandant de ne pas veiller trop tard, avant de disparaître dans l’escalier du fond de la salle.

     Après un bon bain chaud, il se glissa avec plaisir dans ses draps frais, et tomba rapidement dans un sommeil réparateur.



*


     Les premiers rayons du soleil filtraient timidement à travers l’épais rideau de la chambre lorsqu'Edwin ouvrit les yeux. Il s’étira, traîna quelques minutes au lit et se leva pour profiter une dernière fois de la baignoire avant de repartir. Il rassembla ses quelques affaires et se glissa sans bruit hors de sa chambre. Il rendit la clé au tenancier, le salua et alla préparer son cheval, les garçons d’écurie n’étant pas levés. Il rejoignit l’entrée de la ville et n’eut pas à attendre longtemps pour que les premiers soldats le rejoignent. Ils s’occupèrent donc d’amener les charriots, de les charger et de vérifier la solidité du tout, tandis que le soleil continuait sa course vers le sommet du ciel.


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Killian Delkaïron
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28.04.14 13:14

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Il faut toujours tenir ses promesses.


«Une promesse ne se rompt jamais.»

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Les Frontaliers parlaient entre eux, riant même et ne s’occupant pas de la Marchombre. D’un côté, c’était bien mieux ainsi. Elle écoutait, sans plus, ricanant intérieurement. Il fallait aussi dire que ses hommes étaient de redoutables guerriers, mais une fois détendus, ils restaient de simples hommes qui aimaient boire, manger, rire, et être avec leurs amis. Killian se demanda même s’ils seraient toujours parmi eux après l’expédition. Ils risquaient tous d’y laisser la vie…

C’est un signe de l’un d’eux qui la ramena à la réalité, et elle vit Edwin approcher, s’installant à côté d’elle. Il interrogea ses hommes sur leur programme et tous répondirent qu’ils avaient été à l’armurerie et chez des connaissances. Puis il s’adressa à elle :

 - Et toi, tu as eu l’occasion de te promener en ville ?

Elle sourit et répondit :

-J’ai joué avec le vent du haut d’une tour de plus de quinze mètres de haut. Puis j’ai profité du bain qui nous attends en haut.

Elle ricana et saliva presque en voyant les assiettes arriver. Bon sang ça sentait tellement bon ! Ils mangèrent en silence, du moins au début, puisque les conversations reprirent bien vite pour retourner sur l’expédition qui les attendait. Edwin expliqua donc son déroulement :

 - Le temps que les charriots soient chargés et que tout le monde se mette en place, profitez de cette dernière chaude nuit de sommeil, nous ne partirons qu’en fin de matinée. De toute façon, nous avons besoin de repos.

Tous acquiescèrent. Une bonne nuit dans un lit des plus confortables avant une longue route. Quand ils eurent finit, Edwin insista pour payer, ses hommes se chamaillant pour l’aider. Killian participa elle aussi, bien entendu. Ceci réglé, il annonça :

   - Pour ma part, je vais dormir pour essayer d’être opérationnel demain.

Elle sourit, et il le lui rendit, leur souhaitant une bonne nuit avant de disparaître dans les escaliers, non sans leur avoir conseillé de ne pas tarder. Ils terminèrent donc leur bière et montèrent aussi, chacun se saluant pour la nuit. Killian s’affala sur le lit, se blottit dans les draps, et s’endormir presque aussitôt. Pour une fois, les cauchemars furent assez faibles pour ne pas la réveiller.

Et pour la première fois également, elle ne se réveilla pas avec le soleil, au contraire, elle ne fit que se retourner dans le lit et continuer sa nuit. Le soleil était donc déjà bien haut quand elle fit un bond, jurant.

-Merde ! Le départ ! Bordel de bordel ! Cruche !

Elle s’était jetée hors du lit, avait fait couler le bain, s’était lavée en quatrième vitesse –elle qui voulait encore en profiter au maximum c’était raté- et s’était habillée. Elle vérifia ses armes, prit ses affaires, et descendit, donnant la clé de la chambre au tenancier.

-Excusez-moi je n’ai pas pu arranger le lit… je suis en retard.

-Ce n’est pas grave madame.

Il lui sourit, elle le lui rendit et fila hors de l’établissement. Arrivée à l’écurie, Taï’Dashar piaffait dans son box et elle remarqua bien que le cheval d’Edwin n’était plus là, tout comme ceux des autres Frontaliers. Elle se dépêcha de le seller puisque les palefreniers n’avaient pas eu l’idée de le faire, et grimpa sur son dos tout en le mettant au trot, direction la sortie de la ville.

En arrivant, elle rougit de plus belle. Ils étaient sur le point de partir. Un peu plus et elle les mettait tous en retard.

-Excusez-moi… je ne me suis pas réveillée comme je voulais.

Elle fit un regard désolé à Edwin, rouge de honte. Mais quelle cruche…

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29.04.14 11:49
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     Les hommes s’activaient non loin de l’entrée de départ. Les chevaux, encore attachés le temps que leurs cavaliers préparent le voyage, attendaient calmement que leurs propriétaires viennent les récupérer. Lorsque vivres, affaires et matériel furent soigneusement rangés dans les charriots, les cavaliers se hissèrent en selle. Quelques Marchombres, ennemis-nés des Mercenaires du Chaos, s’étaient de nouveau joints à l’expédition. Les rêveurs, un peu en retard, les rejoignirent de justesse, montant des destriers plus fins que les chevaux de guerriers. Edwin, juché sur son étalon gris, remontait la file que constituait la troupe encadrant les charriots, ultime vérification avant le départ : chacun et chaque chose à sa place. La matinée était plus qu’avancée, et la chaleur commençait à se faire sentir, en particulier pour les soldats impériaux qui subissaient le poids de leurs armures. La journée s’annonçait particulièrement chaude. Tout semblait prêt. Il ne manquait que Killian, en somme.

     Le Frontalier grogna, alors que chevaux et cavaliers piaffaient d’impatience, se demandant ce que leur commandant attendait, surveillant fréquemment l’entrée de la ville à laquelle ils tournaient le dos. Mais que diable faisait-elle ? Une foule de questions se pressaient dans la tête du maître d’armes. Avait-elle fait une mauvaise rencontre ? Elle était assez habile pour s’en sortir seule, surtout depuis qu’elle retrouvait pleinement ses facultés physiques. Avait-elle fait le choix d’éprouver sa liberté et de ne pas se joindre à eux ? Non, elle l’aurait tout de même prévenu. Mais après tout, il ne la connaissait peut-être pas vraiment ? Elle disait avoir radicalement changé depuis ses épreuves… Non c’était idiot. Elle se montrait tellement reconnaissante envers lui qu’elle ne lui ferait pas faux bond ainsi. Mais comment en être sûr ? Car elle n’était toujours pas là.
     Il s’approcha d’un Frontalier pour lui demander s’il avait aperçu la marchombre ce matin.

     - Non, mon Commandant, nous ne l’avons pas croisée, même si nous avons pris le temps de déjeuner. Mais je crois que son cheval était toujours à l’écurie.

     Le maître d’armes fronça les sourcils. Il voulait retourner à l’auberge, s’assurer que tout allait bien, mais sa place l’obligeait à ne pas retarder l’expédition. Il avait d’ailleurs déjà trop attendu…
Il s’apprêtait à donner le signal du départ, à contrecœur, alors qu’il se replaçait en tête de file, mais le bruit d’un fracas de fers sur la terre attira son attention. Taï’Dashar. En fait, ils n’avaient pas attendus tant que ça, mais les tergiversions d’Edwin avait conféré aux minutes une dimension d’interminable attente.

     - Excusez-moi… je ne me suis pas réveillée comme je voulais, s’excusa-t-elle.

     Elle était sincère, mais le retard qu’avait pris la préparation du convoi – qui ne pouvait lui être incombé – et le stress qui accompagnait le départ de toute mission avait assombri l’humeur du Frontalier. Il hocha la tête et, sans un mot, reprit sa place avant de donner le signal du départ, sous le regard admiratif d’enfants alavariens qui venaient assister au départ des soldats.


*


     Edwin n’ordonna de pause qu’en toute fin d’après-midi, plus par nécessité de ménager les chevaux que par réelle volonté. Aussi chacun dut-il se contenter de manger en selle. Il profitait du repos dont avaient pu bénéficier chevaux et cavaliers la veille, et de la pleine forme de leurs nouveaux accompagnants, pour avancer un maximum. La pause fut de courte durée, et ils chevauchèrent de nouveau jusqu’à ce que la clarté diminue sensiblement. Le camp fut dressé pour la nuit en début de soirée, sans les tentes au vu de la chaleur de la journée.


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Killian Delkaïron
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29.04.14 12:31

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Il faut toujours tenir ses promesses.


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feat Edwin Til’Illan

Killian s’attendait presque à une remontrance de la part d’Edwin. Elle lui faisait honte tout de même, Marchombre ou non. Mais le fait qu’il ne dise rien et hoche la tête fut pire, selon elle. Il reprit la tête du convoi et donna le signal de départ, les chariots et les hommes s’ébranlant. Killian préféra rester un peu en arrière.

Elle leur avait fait prendre du retard, le soleil était haut et chauffait déjà. Elle s’en voulait, aussi se fit-elle le plus petit possible tout au long de la journée. Parce que certains gardes, dont l’armure devait être brûlante, lui avait jeté un regard on ne peut plus clair. Même les Marchombres. Elle faisait honte à tout le monde. Alors après avoir mangé en selle, elle partit en éclaireur. Loin d’eux. Loin de tout. C’était ce genre de connerie qui la ramenait à ce qu’elle était réellement : une femme d’une trentaine d’années dont la vie s’acharnait sur elle, mais aussi une femme trop sensible. Parfois, elle avait l’impression d’être en trop, de ne pas être désirée au sein d’un groupe. Cette impression s’était accentuée depuis la mort de son fils. C’était plus facile de se renfermer.

Observant les alentours et ne voyant rien de plus que le convoi, elle soupira. Et si l’amitié qui était née entre elle et le Frontalier s’était brisée ? Edwin n’était pas homme à accepter les étourderies. Et en tant que Marchombre elle aurait même du être la première sur les lieux.

Bah… si c’était le cas tant pis… elle… reprendrait sa place distante dans le convoi et tuerait les Mercenaires comme tous les autres avant de repartir errer quelque part.
Elle revint dans l’après-midi, signalant juste qu’il n’y avait rien, et retourna à l’arrière. Même croiser le regard acier d’Edwin était difficile tant elle s’en voulait.

Ils avaient mangés en selle, n’avaient eu qu’une pause en fin d’après-midi, à cause d’elle. Pour rattraper le retard qu’elle leur avait fait prendre. Elle faisait boire Taï’Dashar, lui flattant l’encolure.

-Tu es le seul qui ne m’en veuille pas hein ? Lui chuchota-t-elle.

Ils repartirent très vite, et là encore elle manqua ne pas le capter. Elle sauta sur sa selle et le fit aller au trot pour les rattraper. Mais qu’elle idiote ! Bon sang ! N’était-elle qu’une fille stupide et sans cervelle ?!
Ils chevauchèrent encore de longues heures avant que la clarté soit trop faible pour continuer à avancer en toute quiétude, et Edwin ordonna qu’on monte le camp. Killian s’occupa des chevaux, prépara sa couche près de Taï’Dashar, pour ne pas se mélanger aux autres, et après le repas qu’elle prit en solitaire pour ne pas déranger quiconque, elle se rapprocha et dit à un Frontalier :

-Je vais prendre le premier tour de garde, tu peux aller te reposer.

-Hum… c’est gentil mais je vais le faire. Tu risquerais de ne pas surveiller comme tu le voulais et t’endormir.

Elle déglutit et le laissa s’en aller. Il n’avait pas été méchant dans le ton, mais les paroles avaient largement suffit. Il craignait qu’elle ne soit pas capable de monter la garde et les entraîne vers la mort.

Gardant la tête haute, elle retourna près de son étalon et s’allongea, mains derrière la tête pour regarder les étoiles.

-J’ai l’impression de retourner à mon premier convoi, mon beau. Quand j’étais apprentie et qu’on ne me croyait pas capable de faire comme les autres. J’ai régressé…

Taï’Dashar ne fit que s’ébrouer à côté d’elle et Killian soupira. La mission ne faisait que commencer… elle allait se rattraper. Le lendemain elle se promettait d’être la première debout et que tout soit prêt.

Elle se redressa à un moment, pour s’étirer la nuque, et aperçut Edwin au loin. Elle ne lui avait pas adressé la parole depuis le matin, sauf pour lui dire qu’il n’y avait aucun danger, mais ça ne comptait pas. Devait-elle encore aller s’excuser ? Sa fierté de Marchombre ne le souhaitait pas mais… l’amitié qu’elle avait avec cet homme lui était chère…

Enfin… peut-être qu’il ne voulait pas, malgré tout.

-Arrête de réfléchir Killian…laisse venir. S’il ne veut plus te parler, tu le verras déjà. Et tu as l’habitude d’être seule maintenant. Il ne fallait pas te faire trop d’espoirs… Se dit-elle en arrangeant ses cheveux.

Avec ou sans l’aide d’Edwin, elle tenterait de se redresser. Ce serait juste bien plus difficile sans.

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Edwin Til' Illan
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29.04.14 22:07
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     Edwin était tout entier canalisé sur le voyage, ne pensant plus à l’incident du départ. Il chevauchait silencieusement en tête, à l’affût du moindre mouvement suspect maintenant qu’ils sortaient de la zone de patrouille qu’arpentaient les gardes qui surveillaient les abords de la capitale. Les éclaireurs se succédaient pour le tenir au courant de la situation qui se profilait devant eux. C’est de cette façon qu’il croisa Killian pour la première fois depuis le midi, puisqu’ils ne s’étaient pas encore arrêtés. Il n’eut pas de réaction particulière, il réagissait comme avec les autres éclaireurs, pas par colère ou pour lui faire comprendre qu’il lui en voulait mais parce qu’il avait reprit son rôle de chef.

     Lorsque l’obscurité les empêcha de continuer à avancer, le camp se monta rapidement vu qu’ils n’installèrent pas les tentes. Les cuisiniers sortirent simplement le nécessaire pour préparer les repas de cette soirée et du lendemain matin. Il ne restait qu’à s’occuper des chevaux et à rassembler du bois pour le feu. Lorsque ce dernier crépita au centre du camp, tous s’occupèrent comme ils le purent le temps que le dîner fût prêt. Edwin restait avec les quelques Frontaliers qui l’avaient accompagné jusqu’à Al-Jeit pour parler de l’itinéraire qu’ils allaient emprunter en vue de rejoindre le point de rendez-vous avec les renforts du Nord. Il resta avec eux au centre du campement quand le repas fut prêt, remarquant Killian qui s’éloignait pour aller manger près de son étalon. Il ne s’inquiéta toutefois pas puisque c’était là son habitude. N’avait-il pas lui-même mangé près des chevaux après Al-Poll pour lui tenir compagnie ?

     Les conversations se tarirent rapidement après le repas, et la garde se mit en place, tandis qu’une majorité du campement s’installait pour dormir. Edwin se leva pour aller chercher la gourde dans son sac, resté dans le charriot. Il se désaltéra, jeta son sac à sa place, et, ayant aperçu du coin de l’œil une forme humaine près des chevaux, vers l’extrémité de l’espace qui leur était réservé, remarqua que Killian était encore à leurs côtés. Elle était tournée dans sa direction, mais il ne pouvait distinguer si elle le fixait ou non. Il se décida à la rejoindre, se rendant compte qu’il ne lui avait pas adressé la parole de la journée. Il franchit la distance qui les séparait silencieusement comme à son habitude, mais se doutait qu’elle l’entendrait sûrement, les marchombres semblant avoir un sixième sens. L’air encore plus indéchiffrable que d’ordinaire à cause de l’obscurité ambiante, il demanda :

     - Rassure-moi, tu ne comptais tout de même pas dormir avec les chevaux… ?


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Killian Delkaïron
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29.04.14 22:28

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Il faut toujours tenir ses promesses.


«Une promesse ne se rompt jamais.»

feat Edwin Til’Illan

Le regard fixé dans le vide, elle mettait ses idées en place, tentait de s’organiser intérieurement pour ne plus être un poids pour quiconque. L’idée de quitter la mission l’avait effleurée, mais… ce serait égoïste. Elle devait arrêter les Mercenaires.
Seulement la journée avait été longue et difficile moralement. Elle ne voulait pas s’apitoyer et encore moins qu’on éprouve de la pitié pour elle mais… elle se sentait en trop. C’est pour ça qu’elle restait auprès de son cheval. Ainsi elle ne ferait plus d’erreur. Il la réveillerait au matin et elle serait la première prête. Elle ne les mettrait plus en retard. Elle resterait discrète et loin, comme au début.

Son estomac était contracté, comme si elle était une gamine qui se faisait réprimander par son maître, son mentor, son idole ou ses parents. Était-elle redescendue si bas ? La mort de son fils l’avait-elle atteinte à ce point-là ? Au point de briser son mental Marchombre et la rendre aussi sotte qu’une fillette ?

Non. Non ce devait être autre chose.

 « L’amour ? »

L’amour ? Pff ! Plus jamais ! Elle se l’était interdit et… qui pourrait-elle aimer, qui pourrait l’aimer, elle ? Personne, donc la question était réglée.

Elle s’apprêtait à se coucher quand elle sentit la présence d’Edwin approcher. Oh non… elle craignit soudainement ce qu’il allait dire.

 - Rassure-moi, tu ne comptais tout de même pas dormir avec les chevaux… ?

Elle ouvrit la bouche, la referma, ne sachant que répondre. C’était évident. Elle avait ses couvertures étalées et elle était assise dessus. La réponse était sous son nez.

-En fait… si… je… ne veux pas m’imposer, nulle part…

Elle se releva, pour ne pas paraître plus faible qu’elle ne l’était déjà. Heureusement, elle ne voyait pas grand chose de son visage à cause de la nuit. Sinon, elle y aurait vu… de la déception ? De la colère ? De l’incompréhension ?

-Je m’en veux de nous avoir fait prendre du retard et… je ne dérangerais plus je… croyez-moi Edwin je… ne veux en aucun cas faire honte et… enfin je… resterais petite, aiderais à débusquer les Mercenaires puis je… ne vous embêterais plus…

Elle avait tout lâché d’une traite, osant à peine croiser son regard. Elle se sentait encore plus stupide qu’autre chose.

-Je ne fais qu’embêter et déranger ceux qui tentent de m’aider. Vous avez autre chose à vous soucier qu’une pauvre Marchombre qui est trop faible pour surmonter la disparition de son fils. Les autres comptent sur vous, pas sur moi. Je… resterais là… sagement… et demain je… ne vous mettrais pas en retard… c’est promis…

Elle baissa la tête, respirant profondément. Elle était misérable, nulle à chier, et le savait.

Il allait comprendre qu’elle n’était qu’une cause perdue.

-Je comprendrais que… notre amitié s’arrête là et que nous ne soyons plus que chef et soldat dorénavant… mais sachez que j’ai apprécié votre compagnie. Malgré ce que vous devez penser de moi en ce moment, vous m’avez aidée.

C’était juste elle qui était trop nulle pour le montrer comme il fallait. Elle montait trois marches et en redescendait cinq le jour d’après. Elle n’était pas stable. Elle… n’arrivait plus à être stable. Même jouer avec le vent, qui lui avait permis d’espérer se relever et se retrouver, lui paraissait absurde à présent.

Killian se mordit la lèvre, le cœur battant la chamade. Le voyage allait être long, si après tout ça, leur relation se brisait. Pour elle, cette simple amitié était importante. Mais elle n’était plus le maître de sa vie. La vie lui donnait et reprenait tout de suite après. Il était donc logique qu’elle lui donne l’affection du Frontalier puis la lui reprenne. Comme le reste.

Comme Nathan et Kerïm…

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Edwin Til' Illan
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30.04.14 10:38
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     Eh bien si, elle semblait bien s’être établie pour dormir là. Edwin était sidéré mais n’en laissa rien paraître.

     - En fait… si… je… ne veux pas m’imposer, nulle part…

     Le Frontalier se retint de lever les yeux au ciel. Il ne savait comment l’amener à se reconsidérer elle-même comme une partie intégrante des expéditions auxquelles elle participait, en dépit de la tempête qu’elle devait intérieurement dompter. Elle doutait systématiquement d’elle-même désormais, ce qui l’empêchait de réellement se rétablir. Elle se leva avant qu’il n’ait trouvé comment le lui dire.

     - Je m’en veux de nous avoir fait prendre du retard et…

     Edwin fronça les sourcils, pour lui l’incident était déjà terminé, passé, oublié. Il n’était pas du genre à tenir rigueur d’une étourderie hors du moment où elle était survenue. Mais la Marchombre reprit de plus belle.

     - Et je ne dérangerais plus je… croyez-moi Edwin je… ne veux en aucun cas faire honte et… enfin je… resterai petite, aiderais à débusquer les Mercenaires puis je… ne vous embêterais plus…

     Le maître d’armes n’en crut pas ses oreilles. Paraissait-il si tyrannique et s’était-il déjà montré si intransigeant avec elle ? Et pourquoi diable s’excusait-elle toujours par avance des ennuis qu’elle n’allait pas commettre. Et elle fuyait toujours son regard. Aussi le Frontalier laissa-t-il échapper un soupir, passant une main dans ses cheveux courts, réfléchissant à comment il allait pouvoir lui faire comprendre qu’elle devait reprendre confiance en elle en dépit des épreuves, et qu’elle devait avoir confiance en lui. Mais elle se sentait toujours obligée de rattraper ses silences :

     - Je ne fais qu’embêter et déranger ceux qui tentent de m’aider. Vous avez autre chose à vous soucier qu’une pauvre Marchombre qui est trop faible pour surmonter la disparition de son fils. Les autres comptent sur vous, pas sur moi. Je… resterai là… sagement… et demain je… ne vous mettrais pas en retard… c’est promis…

     Edwin était définitivement en manque de mots pour lui répondre. C’était tellement évident à ces yeux qu’il ne la considérait pas comme un poids et qu’il ne l’avait pas juste prise en pitié qu’il ne savait que répondre. Et en quelque sorte, ses propos revenaient à le décider, sans son propre avis, incapable de se soucier d’elle en parallèle de la mission. Incapable de se montrer humain, en somme. Le maître d'armes en était à cette réflexion lorsque la jeune femme lui asséna le coup de grâce :

     - Je comprendrais que… notre amitié s’arrête là et que nous ne soyons plus que chef et soldat dorénavant… mais sachez que j’ai apprécié votre compagnie. Malgré ce que vous devez penser de moi en ce moment, vous m’avez aidée.

     Le Frontalier cligna des yeux. Il était à la fois désemparé devant tous ces reproches qu’elle s’adressait, et disons-le aussi, vexé qu’elle le considère capable de ruiner une relation pour une futilité. Certes, sa responsabilité de chef était engagée, mais il n’y avait pas eu mort d’homme !
     Le visage fermé, Edwin serra les mâchoires pour s’empêcher de parler trop vite, mais sa voix était un peu trop calme, un peu trop froide, lorsqu’il répondit :

     - Je pense être assez grand pour décider moi-même de qui je dois – ou je veux -  me soucier ou non, et jusqu’à preuve du contraire, je pense être capable de me montrer disponible malgré ma place.

     Il inspira avant d'ajouter:

     - En revanche, que tu puisses me penser capable de tirer un trait sur notre amitié pour une bagatelle m’attriste. Saches que l’incident de ce matin est déjà oublié pour ma part.

     Le sujet était clos pour lui. Il n’était pas du genre à ressasser des nuits entières une pauvre rengaine, en particulier de si peu d’importance. Sa voix perdit de sa froideur lorsqu’il ajouta :

     - Et bien que je n’ai pas d’ordre à te donner au vu de ta guilde – car tu es marchombre, Killian, même quand tu en doutes - je préférerais te voir dormir au sein du campement ; tu bénéficieras ainsi de la veille des gardes, et tu ne seras pas la première égorgée en cas d’attaque.

     Il avait fini sa tirade sur un demi-sourire. Il traînerait les couvertures, et Killian dessus, jusqu’au centre du campement s’il le fallait.


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Killian Delkaïron
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30.04.14 16:25

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Elle l’avait vexé. Elle le sentit à sa voix, froide quand il prit la parole :

  - Je pense être assez grand pour décider moi-même de qui je dois – ou je veux -  me soucier ou non, et jusqu’à preuve du contraire, je pense être capable de me montrer disponible malgré ma place.

Mais elle n’avait jamais pensé qu’il n’était pas capable de faire quoique ce soit de lui-même ! Un homme comme lui, au contraire, faisait tout lui-même !
Killian allait pour se confondre en excuse quand il reprit :

 - En revanche, que tu puisses me penser capable de tirer un trait sur notre amitié pour une bagatelle m’attriste. Saches que l’incident de ce matin est déjà oublié pour ma part.

Elle se mordit la lèvre, le cœur battant la chamade. Elle n’était vraiment qu’une idiote, à rester bloquer là-dessus, et pour la énième fois, elle se maudit. Elle ne savait pas quoi dire, quoi répondre pour tenter de rester crédible à ses yeux, de ne pas le vexer d’avantage, de ne pas ruiner réellement leur amitié.

 - Et bien que je n’ai pas d’ordre à te donner au vu de ta guilde – car tu es marchombre, Killian, même quand tu en doutes - je préférerais te voir dormir au sein du campement ; tu bénéficieras ainsi de la veille des gardes, et tu ne seras pas la première égorgée en cas d’attaque.

Là, elle rougit en voyant son petit sourire, encore une fois comme une gamine et les premiers émois. La voix d’Edwin s’était faite moins froide également, et il semblait prêt à la traîner jusqu’au camp s’il le fallait.
Elle joua avec une mèche de cheveux nerveusement, passant d’un pied sur l’autre sans savoir quoi dire de prime abord. Elle devait… arrêter de s’apitoyer ainsi et… surtout d’en faire part aux autres. Elle devait mettre sa personne de côté. Killian inspira profondément et lui dit :

-Jamais je n’ai voulus insinuer que vous n’étiez pas assez grand pour quoique ce soit, croyez-moi. Je me sens assez stupide en fait, de vous avoir dit ça. Loin de moi l’idée de vous blesser ou vexer.

Soupirant, elle se pencha pour ramasser ses couvertures.

-Vous n’aurez pas à me traîner jusque là-bas !

Elle ricana, souhaitant détendre l’atmosphère. Mais elle ne bougeait nullement. Elle regardait Edwin, éclairé par la lune en partie. Il n’avait plus le visage aussi fermé, tant mieux.

-Votre amitié compte énormément pour moi et… j’ai été idiote d’imaginer qu’un simple incident de ce genre puisse… la ruiner.

Elle ricana encore, et en fait, c’était comme si elle était clouée sur place. Elle n’arrivait pas à le contourner pour poser ses affaires plus près du centre du camp. Comme si elle attendait qu’il dise quelque chose.

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Edwin Til' Illan
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30.04.14 22:14
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     La jeune femme se balançait nerveusement d’un pied sur l’autre. Il prit alors conscience que ces derniers temps, elle semblait nerveuse à chaque fois qu’il lui adressait la parole, parfois même jusqu’à rougir. Pourtant, il n’avait pas souvenir de cette attitude dans leurs premiers échanges. Killian demeurait parfois un mystère pour lui. Mais dans la situation présente, son rougissement s’expliquait par le fait qu’elle s’en voulait. Elle reprit toutefois son aplomb à l’aide d’une grande inspiration, et lui répondit :

     - Jamais je n’ai voulus insinuer que vous n’étiez pas assez grand pour quoique ce soit, croyez-moi. Je me sens assez stupide en fait, de vous avoir dit ça. Loin de moi l’idée de vous blesser ou vexer.

     Edwin accepta bien entendu ses excuses, hochant la tête. Tel était le Frontalier : avare de mots, un peu abrupt, jamais buté sur un différend. Killian ramassa ses couvertures et, comme si elle avait lu dans ses pensées, déclara :

     - Vous n’aurez pas à me traîner jusque là-bas !

     Il rit légèrement, en écho au rire de la marchombre, et prononça un « Bien. » à peine audible, toute trace d’amertume ayant disparu de son visage et de ses yeux gris acier. Elle ne bougea toutefois pas, ses couvertures en boule dans les bras, elle semblait rassembler ses mots.

     - Votre amitié compte énormément pour moi et… j’ai été idiote d’imaginer qu’un simple incident de ce genre puisse… la ruiner.

     Le sourire du maître d’armes se fit plus franc et, voyant qu’elle ne bougeait pas, il énonça simplement :

     - Eh bien c’est déjà oublié. Les malentendus sont faits pour être dissipés, non ?

     Puis, pour mettre fin à l’embarras de la jeune femme, il décréta :

     - Allons nous coucher maintenant, le voyage ne fait que commencer.

     Il s’effaça sur le côté pour laisser passer la marchombre, effleurant son dos pour l’encourager à rejoindre le centre du campement, puis lui emboîta le pas. Il ramassa un pan de couverture qui s’échappait de son emprise pour le glisser de nouveau au sommet et, s’assurant qu’elle avait tout en main, lui glissa un « Bonne nuit » sur un dernier sourire avant de rejoindre sa couche. Il réalimenta le feu sur son chemin, avant de se glisser sous une couverture qu’il laissa à sa taille, la nuit étant douce.


*


     Une poignée d’heures plus tard, le Frontalier se réveilla. La lune s’effaçait lentement au profit du soleil, qui tardait à émerger de la terre. Il alla remplacer l’un de ses frères, s’étirant silencieusement dans la fraîcheur matinale. Il ne restait que deux ou trois heures avant que le camp ne sorte de sa torpeur.


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Killian Delkaïron
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30.04.14 23:07

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 - Eh bien c’est déjà oublié. Les malentendus sont faits pour être dissipés, non ?

Elle sourit, contente qu’il oublie tout ça.

 - Allons nous coucher maintenant, le voyage ne fait que commencer.

Il la laissa passer et elle avança comme une automate. Par contre elle ne put retenir un gros frisson quand il effleura son dos. Elle le sentait avancer derrière elle et il remit même un morceau de sa couverture sur le haut. Il lui dit alors bonne nuit et rejoignit sa couche alors qu’elle murmurait un bonne nuit à son tour.

Elle se coucha, et tenta de dormir. Et contrairement à ce qu’elle pensait, elle y arriva rapidement.

Peu avant le matin, elle se réveilla, et s’étira. La nuit était encore bien présente, et elle se leva, pour aller préparer toutes les montures. Absolument toutes. Le soleil se levait tout juste quand elle eut finit, et les premiers Frontaliers se levaient. Elle aidait les cuisiniers avec toute la préparation, et distribua les bols.

Elle alla même vers Edwin qui veillait encore près des braises.

-Bonjour…

Elle le lui donna et s’assit près de lui pour qu’ils mangent ensemble. Et à nouveau, elle rougissait sans comprendre. Idiote !

Quand ils eurent terminé, ils se remirent en route, cette fois sans une once d’anicroche. La route défilait lentement, et quelques conversations se faisaient entendre. Mais Killian restait où en arrière, ou faisait l’éclaireuse.

Des questions gênantes lui traversaient l’esprit. Était-elle attirée par Edwin, plus qu’en simple ami ? Était-ce la raison pour laquelle elle agissait en idiote devant lui, comme une gamine ? Seulement, si c’était vrai, elle ne le pouvait pas, n’en avait pas le droit. N’avait-il pas quelqu’un dans sa vie ? Elle ne le savait pas. Et puis… il n’était pas intéressé, elle le savait. Elle n’était qu’une amie, quelqu’un a … aider et soutenir.

Elle flatta l’encolure de Taï’Dashar alors qu’elle passait le paysage au peigne fin. Rien de suspect. Elle revint donc le dire à Edwin :

-Rien à signaler sur un kilomètre.

Elle lui sourit, légèrement rouge, et resta à sa hauteur pour le reste de la route, jusqu’à ce qu’ils prennent une pause à midi. Elle fit boire Taï’Dashar, et savoura le repas qu’on lui avait préparé.

A ce rythme, ils seraient à Al’Poll d’ici quatre, voire cinq jours. Et ensuite… leur mission. Elle comptait bien la réussir. Alors avant qu’ils ne reprennent la route, elle se posta un peu plus loin, et se mit à faire un peu de gestuelle Marchombre. Elle devait chasser les pensées qui l’envahissaient concernant Edwin. Elle pouvait ressentir n’importe quoi, ce ne serait jamais réciproque et elle se l’était interdit. Alors autant se sevrer tout de suite en oubliant.

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01.05.14 22:06
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     Appuyé contre un arbre, Edwin veillait. Il discerna la silhouette de Killian se lever avant le soleil et se diriger vers les chevaux. Les bras croisés, il fixait les alentours du camp. Lorsque les premiers hommes se levèrent, il céda sa place à un marchombre et regagna le centre pour rassembler ses affaires, puis s’assit près du feu, bien éveillé mais perdu dans ses pensées. Il était préoccupé par la manière dont il allait menait l’offensive. Grâce à la reconnaissance qu’il avait effectuée avec Killian, il connaissait une entrée du repaire des Mercenaires, mais il était aussi certain que d’autres existaient. Ses hommes partaient avec le handicap de ne pas connaître les lieux. Il voulait explorer à nouveau les ruines, mais cela pouvait compromettre leur attaque. Il fut tiré de ses réflexions par Killian, qui avait aidé à préparer le petit-déjeuner. Il la remercia lorsqu’elle lui tendit sa part. Elle mangea à ses côtés avant qu’hommes et femmes ne se préparent à lever le camp.

     Installés dans leur routine, les journées de voyage s’égrenaient lentement. Ils n’eurent à faire face qu’à une seule attaque de bandits depuis leur départ de la capitale, l’ampleur du groupe suffisant généralement à décourager les importuns. D’ailleurs, les soldats en queue de convoi s’étaient plaints de ne pas avoir eu d’adversaire. Les Marchombres, et parfois Edwin en fin de journée, s’acquittaient de l’éclairage et avaient rarement une menace à annoncer. Les Frontaliers les avaient rejoints depuis peu, signe qu’ils approchaient de leur destination.

     Killian chevauchait parfois un temps à ses côtés, mais il n’était pas très bavard, de nouveau préoccupé par l’expédition. Elle semblait toutefois ne pas se formaliser de son silence.


*


     Elle était partie en éclaireur depuis longtemps lorsqu’il commença à s’agiter sur sa selle, le visage fermé. En équilibre sur ses étriers, il tentait de voir plus loin que ce que lui autorisait son champ de vision. Bien que les éclaireurs parcourent habituellement une bonne distance par rapport au charriot, cela faisait trop longtemps qu’elle était partie. Or le chemin devant eux était toujours désert. Les pensées d’Edwin se bousculaient dans sa tête. Envoyer un autre éclaireur, au risque de le voir disparaître lui aussi ? Avancer lui-même, au risque de compromettre la mission ? Ce fut l’image de la jeune femme devant faire face à de rustres brigands – il ne voulait pas imaginer le pire avant de s’être rendu lui-même sur les lieux- qui le décida à partir. Alors qu’il réfléchissait au potentiel piège qui les attendait, les mètres qui s’offraient aux sabots de son cheval ne lui apportaient toujours pas d’indice sur la situation qu’avait dû affronter la marchombre. En quelques ordres brefs, il plaça un Frontalier à sa propre place, en tête de convoi, et appela cinq de ses frères à l’épauler. Il ne pouvait prendre le risque d’en emmener trop sous peine de mettre le convoi en danger. Il plaça aussi un  plus grand nombre de soldats vers l’avant du convoi pour faire face à un éventuel assaut, tout en renforçant la protection des charriots. Puis sur un sifflement, indiquant de la tête le chemin qui se dessinait devant eux, il mit son cheval au trot.

     Edwin était nerveux mais il n’en laissa rien paraître ; il ne pouvait se le permettre devant ses hommes. Combien étaient-ils ? Comment avaient-ils réussit à surprendre une marchombre ? Par ailleurs, elle avait fait preuve d’un sens aiguisé, il ignorait juste lequel, dans les ruines. Il ne savait pas quelle greffe elle avait reçu du Rentaï, il ne savait même pas si elle l’avait sollicitée et obtenue, mais il était persuadé qu’elle était capable de repérer des ennemis embusqués. Allait-elle bien ? Il se refusa à envisager cette dernière question plus précisément, reportant son attention sur les abords du chemin et sur la distance qu’ils s’apprêtaient à avaler sous le trot soutenu de leurs montures.

     Alors une forme se dessina sur le chemin, au loin. Il ralentit le trot, espérant gagner du temps pour mieux discerner ce qui se tramait là-bas. Un homme, une tunique blanche éclatante sous les rayons du soleil de l’après-midi, était nettement distinguable. Il tenait devant lui une autre personne. Une femme, vêtue de noir. Edwin poussa un juron et ordonna à ses hommes de garder leurs distances. S’il se sentait en danger, le Blanc la tuerait sans hésiter. Car les Blancs n’avaient pas été radicalement évincés de l’Empire malgré les assauts incessants que l’armée, menée par Bjorn, leur infligeait. Il s’avança donc seul, les Frontaliers le suivant plusieurs mètres en arrière. En s’approchant mais encore à bonne distance, il remarqua que la jeune femme avait pieds et poings liés, mais elle ne semblait pas blessée.

     - Halte ! Toi là, plus un geste ou on liquide la donzelle !

     Edwin était trop éloigné pour que celui qui l’avait hélé puisse lire dans son regard le profond mépris qu’il lui inspirait. Mais quelque chose l’intriguait ; il n’arrivait pas à expliquer comment ce sombre idiot avait pu tromper la marchombre. Il regarda autour de lui mais rien ne troublait le silence parmi les arbres qui bordaient la route. Qui plus est, même entravée, il savait que Killian pouvait être capable de se défendre. Alors pourquoi n’avait-elle toujours pas bougé ?

     - Qu’attends-tu de moi ? demanda Edwin de sa voix sans âme, arrêté à seulement quelques mètres d’eux.

    - Descends de cheval.

    Edwin s'exécuta de mauvaise grâce.

    - Ton arme. Par terre. Loin.

    Le maître d'armes n'obtempéra pas immédiatement cette fois-ci.

    - Que crains-tu? c'est un sabre, pas une arme de jet. Pourquoi ne viens-tu pas près de moi pour mieux t'en rendre compte?

    La provocation ne sembla pas la meilleure attitude à adopter. Cet homme était un novice. Ses mains tremblantes et les ratés de sa voix lorsqu'il commença à s'agiter le clamaient. Et il menaçait toujours son amie avec son poignard.

    - Obéis, ou tu peux lui dire adieu !

    Le Frontalier tenta de capter le regard de Killian avant de passer son fourreau par dessus sa tête et de le jeter à un mètre de lui. Il avait tenté d'évaluer une distance suffisante pour montrer sa soumission, sans toutefois trop s'éloigner de son arme.

    - Et ordonne à tes clowns, là-bas derrière, de faire pareil !

    Edwin serra les mâchoires. Il allait lui faire regretter ses paroles. D'un signe de la main, il les enjoignit à l'imiter.

C’est alors que le groupe de bandits fondit sur eux. Tuniques blanches, tous sans exception. Les chevaux s'égayèrent, bousculant les assaillants en fuyant. Une dizaine d’entre eux encerclaient le Frontalier, tandis que la majorité de la bande, au moins vingt-cinq combattants, se ruaient sur ses hommes restés en retrait.


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Killian Delkaïron
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Killian Delkaïron
Mercenaire__Membre



01.05.14 22:43

Il faut toujours tenir ses promesses. [Edwin/Killian] - Page 2 549949rosesang
Il faut toujours tenir ses promesses.


«Une promesse ne se rompt jamais.»

feat Edwin Til’Illan

Elle ne pouvait pas bouger. Elle avait beau forcer, aucun de ses membres ne répondaient. Aucun muscle, rien. Et en plus de ça, elle était ligotée comme un saucisson. L’homme la tenait fermement contre lui, une dague à la main, pointée sur sa gorge. Et devant eux, Edwin et cinq Frontaliers. Désarmés. Et attaqués par vingt-cinq combattants, armés, eux.

***

Le voyage allait bon train, sans grand problème sauf quelques bandits qu’ils eurent tôt fait de maîtriser, frustrant les soldats à l’arrière, qui n’avaient pas pu profiter.
Killian avait oublié l’épisode de son retard, mais gardait en mémoire son erreur de jugement sur sa faute et les conséquences. En même temps, elle avait appris à mieux connaître Edwin aussi.
Elle partait souvent en éclaireur, voulant profiter du vent dans ses cheveux ou juste faire courir son étalon, ou alors elle restait à côté du Frontalier, silencieux. Mais elle ne s’en formalisait pas. Elle n’était pas plus bavarde, et vu son air, il se concentrait sur la mission. Sa présence lui suffisait pour qu’elle se sente… plus forte ? Sûrement. En tout cas, elle se relevait. Elle en avait l’impression. Elle avait certes des coups de mou comme avec l’incident du départ, mais ça arrivait à tous non ?

Enfin bref. Un beau jour, elle était partie en éclaireuse, et avait même décidé de rallonger sa zone, au cas où. Au sommet d’une bute, immobile, elle observait les environs, quand sa greffe capta une odeur. Humaine et mauvaise. Proche d’elle.

Que faire ? Ce pouvait être une fausse alerte ou juste un groupe de bandits qui n’en avait pas après eux mais marchait plus loin. Préférant vérifier avant de stresser le pauvre Edwin, elle mit son cheval au trot et parcourut la distance.
Stoppant Taï’Dashar, elle observa les alentours. L’odeur était plus prenante ici, mais elle ne voyait personne. Mettant pied à terre, sortant une dague au cas où, elle explora les lieux. Bon, ce n’était que des plaines, il n’y avait pas réellement de cachette, hormis… les arbustes, là-bas. Elle y alla, l’odeur s’accentuant encore. Ce n’était pas l’effluve typique des Mercenaires… c’était différent.

Elle était vraiment concentrée, à l’affût, quand un homme surgit devant elle. Par instinct, elle se rua sur l’homme vêtu de blanc, comme un félin, prête à l’abattre. Mais une barrière l’en empêcha. Elle cogna contre et chuta vers l’arrière, se redressant très vite.

-Tu pensais réellement y arriver, Marchombre ?

Killian ne répondit rien alors qu’il s’approchait. Serrant la garde de sa dague, elle réfléchit. Une barrière… il y avait un dessinateur. Où ? En fait, elle ne comprit pas que c’était celui en face d’elle. Elle repartit à l’attaque, mais cette fois, elle feinta, bifurqua juste avant et se baissa, jetant un couteau tout en se relevant. Le couteau s’évapora dans le néant à moins de vingt centimètre du cœur de l’homme.

Sidérée, Killian fronça les sourcils. Elle ne parvenait pas à l’atteindre. Elle devait trouver le dessinateur. Mais cela impliquerait de ne plus avoir celui-ci à l’œil.

-Ne réfléchis pas trop. Et ne résiste pas.

Des cordes jaillirent de nulle part et l’entravèrent fermement. Killian grimaça quand les cordes mordirent sa chaire, mais déjà elle commençait à les couper avec la dague qu’elle tenait toujours.
Idiots. Elle coupait tout en faisant mine d’être prise au piège, et quand elle se libéra, elle leur dit :

-Vous pensiez réellement que des cordes me battraient ?  Amateurs !

Le sourire qu’il lui envoya ne lui dit rien qui vaille. Sa dague se tourna contre sa propriétaire, bien qu’elle tente de résister. Comme à Al’Poll… mais la lame lui échappa des mains, ouvrant une fine entaille sur sa paume. Ce n’était pas trop douloureux, et alors qu’elle voulait se jeter sur l’homme… elle tomba à la renverse, ne parvenant plus à bouger. Ni parler. Elle pouvait tout juste bouger les yeux, et vit les pieds de l’homme en blanc apparaître devant elle.

-Et ça ? Peux-tu en venir à bout ?

Il ricana et la releva d’un bras, la traînant comme une planche de bois vers un collègue.

-Tiens, garde-là. Elle n’est certainement pas seule.

***

Et maintenant, elle était là, à regarder les hommes se ruer sur les Frontaliers désarmés. Elle avait vu le regard d’Edwin. Elle avait compris. Mais ne pouvait rien faire. Juste bouger les yeux. Les cordes qui l’entravaient n’étaient qu’un leurre…
L’homme qui la tenait tremblait imperceptiblement, elle le sentait à la pointe de la dague qui piquait sa peau puis repartait en rythme. En fait, tout ce qui bougeait chez elle était le sang qui s’écoulait de l’entaille à sa paume. Quoique, il devait sûrement sécher…

Les Frontaliers étaient redoutables. Même à six contre vingt-cinq, ils y arriveraient. Il le fallait. Elle ne voulait pas avoir leurs morts sur la conscience comme elle avait celle de son petit garçon. Elle ne voulait pas tuer Edwin.
Mais il y avait le dessinateur…

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