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Quête événementielle : À la croisée des Abysses !
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Esrin Ilïen
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Esrin Ilïen
Légionnaire__Membre



16.09.17 16:44
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Un aveugle pour sauver les aveuglés

Campement de la Légion Noire, Al-Chen

Deux jours après l'apparition du Dôme la Légion fut appelée par l'Empereur en renfort. Les nouvelles avaient mit du temps à parvenir jusqu'aux Marches du Nord, où Esrin était cantonné. Dès qu'il apprit la nouvelle il s'inquiéta pour la vie de Dan, son père adoptif. Il était peut être en danger. Le Capitaine réunit les hommes pour une réunion d'urgence devant sa tente. L'Empereur voulait que le plus grand nombre d'entre eux puissent se rendre à Al-Chen rapidement. Seuls resteraient trois escouades de la Section. L'escouade d'Esrin, dont il était le Lieutenant depuis quelques mois, se porta immédiatement volontaire pour la mission. Le Légionnaire ordonna à ses hommes de démonter les tentes et d'empaqueter leurs affaires. Deux heures plus tard l'escouade était prête à partir.

Le voyage dura plusieurs jours et lorsqu'ils arrivèrent à proximité d'Al-Chen ils furent tous frappés par la vision cauchemardesque de ce dôme entourant entièrement la ville. Un immense campement s'étendait à proximité de celui-ci, plaine de tentes et abris montés à la hâte. Une véritable fourmilière, qui n'avait qu'un seul but : élucider ce mystère et rentrer coûte que coûte dans la ville. Les Légionnaires installèrent leur camp à côté des autres sections de la Légion déjà présentes. Esrin se retrouva par la suite avec les autres officiers du campement pour faire le point sur la situation. Malgré l'afflux d'aide provenant des quatre coins de l'Empire, le dôme restait toujours une énigme et rien de ce qu'ils avaient tentés jusqu'à présent n'avait réussit à le percer. La Légion effectuait son quadrillage, afin de retrouver d'éventuels rescapés ou de découvrir des points faibles dans sa structure. La réunion achevée, Esrin retourna vers ses hommes, songeur. Il n'avait pas osé interrompre le commandant durant la réunion, mais il ne comprenait pas qui pouvait infliger ça à une ville de l'Empire. Les Mercenaires ? Ils s'étaient considérablement affaiblis suite à la chute de leur capitale.  Les Pirates ? Ils étaient de piètres dessinateurs. Les Raïs ? Impossible !

Mais alors, qui ?

La pluie tombait depuis des heures sur le petit de Légionnaire. Esrin était trempé jusqu'à la moelle et commençait à frissonner de froid, malgré l'épaisse fourrure qu'il portait par dessus son armure. Ils avaient commencés le quadrillage de ce coin il y a seulement quelques heures et déjà la fatigue se faisait sentir. Il était fatiguant de se déplacer dans cette boue où on s'enfonçait jusqu'au genoux à certains endroits. Leur mission consistait à "palper" le dôme, pour y trouver une faille ou la moindre anfractuosité. Malheureusement le mur de verre était on ne peut plus lisse. La sensation au toucher était très étrange pour l'aveugle, lui qui s'attendait à un contact froid comme du verre. Au contraire la paroi était chaude et il ressentait quelque chose d'étrange. Comme si le dôme palpitait. C'était presque imperceptible, mais pas pour lui. Il ne pouvait expliquer ce phénomène. C'était comme si... Il était vivant.

A mesure qu'ils avançaient, un bruit prenait de l'ampleur. Celui du martèlement d'un marteau, comme dans une forge. Un de ses éclaireurs lui annonça qu'il y avait une petite forge un peu plus loin, accolée à la paroi, avec un petit groupe de personnes à l'intérieur. Les Légionnaires suivirent cette direction, continuant leur quadrillage. Une fois sur place, Esrin ordonna à ses hommes de faire une pause, puis il pénétra dans la bâtisse, une main sur la paume de son épée, ne sachant pas à qui il avait à faire.

Une forte chaleur régnait dans la forge et l'aveugle entendait clairement le crépitement d'un immense feu.

- Bonjour, il y a quelqu'un ? demanda-t-il poliment


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Neleam
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Neleam
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17.09.17 19:58
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-  En Musique  -
La flaca duerme de día, dice que así el hambre engaña
cuando cae la noche, baja a bailar a la Tasca
Y bailar y bailar, y tomar y tomar
una cerveza tras otra


 L’idée de Neleam s’avéra judicieuse. Créer une forge conte le dôme permettait de l’attaquer constamment et même si les effets semblaient inexistants, ça n’en restait pas moins une action offensive, que la guerrière préférait grandement à creuser pour voir jusqu’où allait le dôme (à au moins 15m sous la surface du sol, le trou à une centaine de mètre de la forge pouvait en attester) ou à l’escalader. Les attaques directes avaient rapidement été stopées car elles faisaient plus de mal aux attaquants qu’au dôme. Et c’était sans parler de l’état des sabres/lances/haches/autres objets contondants qui se retrouvaient salement effilées.
Et la forge permettait de produire des armes, ce qui était d’une grande aide pour tous ceux qui vivaient désormais autour du dôme. Donc c’était tout bénef pour la chevalière qui aidait Idir à la forge et gagnait ainsi une certaine quantité d’argent, car il était évident qu’Idir ne travaillait pas gratuitement et que ses services, étant d’excellente qualité, se payaient cher.
Tout est-il que Neleam travaillait donc depuis quelques jours à la forge et sa peau semblaient plus tannée qu’à l’habitude. Elle portait un tablier de forgeron afin de protéger sa robe-magique, car elle n’avait pas envie d’observer sa réaction au contact de la chaleur de la forge. Non, la jeune femme préférait la garder dans le coffre de son voisin de tente et la revêtir lorsqu’elle cessait de travailler. Elle effectuait une sorte de roulement avec Idir afin qu’il y ait toujours au moins l’un d’eux aux fourneaux, mais il passait beaucoup plus de temps qu’elle à travailler à la forge. Neleam préférait prendre de longues poses pour aller savoir ce qu’il se passait à côté et aider ceux qui étaient dans le besoin, car au fond elle, elle demeurait chevalier, et donc altruiste. Vendre ses services ne l’empêchait pas d’aider à construite des tentes pour ceux qui en avaient besoin ou à chasser de quoi dîner. En fait, elle aimait ces longues pauses, car le travail à la forge avait beau être passionnant elle s’en lassait parfois, ces mouvements répétitifs, cette chaleur… S’aérer lui faisait un grand bien.

Lorsqu’elle retourna à la forge, elle eut la surprise d’y trouver un légionnaire. Sa belle armure de vargélite le différenciait de tous les autres guerriers. Les légionnaires étaient arrivés un peu plus tôt et Neleam se demandait quelle serait sa place à l’avenir, en tant que chevalier.
Haussant les épaules elle s’approcha, bien décidée à faire bonne figure et à aider ce pauvre légionnaire égaré. En effet, l’homme semblait observer les lieux, sans doute à la recherche du forgeron ou de quelqu’un, mais la guerrière remarqua rapidement le bandeau qui était noué autour de sa tête et sa stature lui fut soudain familière. Le trois-quarts de son profil se dévoila à elle et elle reconnu cette fois-ci sans peine Esrin, le légionnaire qu’elle avait accompagné dans la quête de Merwyn. La joie l’envahit soudainement. Cela faisait plus de trois mois qu’elle n’avait pas vu son ami et leurs correspondances avaient été particulièrement… sporadiques.
Un sourire tapissa les lèvres de la jeune femme tandis qu’elle prenait son élan pour se jeter sur Esrin. Elle l’avisa toute fois de sa présence par un cri de joie : ESRIIIIIIIIIIIIIIIIIIN.
Mieux valait qu’il la reconnaisse, sinon elle risquait de se prendre un vent, ou un poing dans les dents. Mais le guerrier prévenu, se laissa presque faire lorsque la jeune femme lui sauta au cou et l’encercla de ses bras qui avaient désormais l’habitude de soulever le lourd soufflet.
Après de longues secondes à manifester sa joie de le revoir, la jeune femme lâcha le légionnaire et l’inonda de question. Que faisait-il ici ? Quelle surprise de se croiser à l’improviste. Comment allait-il ? C’était super de le retrouver. Toujours aveugle ? Question bête mais il lui avait terriblement manqué. Besoin d’arme ? Elle travaille actuellement à la forge avec Idi, son ami forgeron. Les nouvelles de l’empire étaient bonnes ? Que leur réservait l’avenir ? Comment ça il n’était pas devin ? Ah mais qu’est-ce que ça lui faisait plaisir de le revoir…
Finalement, la jeune femme se tut, réalisant qu’elle monopolisait la parole et que ses phrases n’avaient pas grande cohérence entre elles et qu’elle commençait à se répéter. Elle souffla tandis qu’un sourire illuminait son visage. Elle entraina ensuite le légionnaire par le bras, comme elle l’avait fait par moment pendant la quête, lorsqu’elle le guidait sur des chemins épineux.

-Toi et moi, on va aller prendre une bière dans la cour –qui se trouve être un bout de terre juste à côté, entouré de planches de bois, où se trouvent les réserves d’eau de la forge, et de deux petits tonneaux de bière à ma demande- et tu me raconteras tout ! Et je vais te présenter Idir aussi, c’est un thül, mais.. différent. Je dirais bien qu’il est civilisé, mais je crains que ça ne soit pas vraiment correct. C’est probablement mon plus proche ami…


Tandis qu’elle parlait, la coupant dans son nouveau monologue, la terre se mis à trembler. On aurait dit un tremblement de terre, le sol se secouait dans tous les sens et si Neleam ne tombait pas, elle avait soudainement le mal de mer. Ce fut pire lorsque moins d’une seconde après le bruit arriva. Un bruit insupportable, qui parvenait à la jeune femme malgré ses oreilles bouchées. On aurait dit… elle ne savait pas trop. Que la planète entière était en train de se déchirer, de hurler sa douleur… Abominable.

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Idir Faragan
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Idir Faragan
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22.09.17 15:47
Quand Neleam lui avait proposé son idée il avait sourit. Après tous pourquoi pas. Il était là quand ils avaient essayé d'affaiblir le dôme. Les armes n'y pouvaient rien semblait-il. Alors autant essayé tous ce qui était possible. Rapidement il avait laissé arme et ces quelques pièces d'armures dans sa tente et s'était attaqué à la construction de la forge. Il avait prévu quelques bricoles mais rien d'extraordinaire. Donc ils durent la fabriqué à la dure : faire le foyer à l'aide de terre et paille colmaté ensemble, y relier à l'aide de tuyère le soufflet. C'était loin du confort de sa forge mais vu la situation ils n'avaient pas le choix. Des armes avaient besoin d'être réparer rapidement puisqu'ils ne savaient pas bien ce qui pouvait leur tomber dessus. Et il était difficile de ramener les matériaux nécessaire pour une forge plus solide. Ainsi les voilà depuis quelques jours plus ou moins accroupis vers le sol en attendant que le fer chauffe, aussi pour actionner le soufflet. Il n'avait vu aucune réaction de la part du dôme à l'attaque de la chaleur étouffante qui régnait à l'intérieur de la tente.
Profitant de cette situation, Idir continu à montrer à Neleam comment réparer les lames, refaire leur tranchant et les tremper. Heureusement que le thül avait tenu à amener quelques affaires de forge. Tour à tour ils se relaient au soufflet, même si il continu à expliquer chaque étape à la jeune femme et lui fait essayer quelques trucs. Elle est courageuse il faut bien se l'avouer. Malgré la dureté des taches et la chaleur qui ne baisse jamais, elle tient le coup. Il ne lui en voulait pas quand elle disparaissait de longues heures. Après tous, il a toujours su travailler seul donc ce n'est pas maintenant qu'il va devenir dépendant de quelqu'un. Et puis quand elle n'était pas là, il avait l'impression de mieux avancer. Pas de parole, ni de surveillance juste lui et ses pensées. Il faisait payer ses réparations mais bien moins cher que en temps normal. Après tous la situation était différente et les armes feraient la différence en cas de pépin.

Il était en train de refaire le tranchant d'une hache quand quelqu'un entre. Il lui faut un moment avant de s'en rendre compte. Quelques coups de marteau, la remettre au feu, actionné le soufflet et il le voit. L'armure en vargelite rend très identifiable l'homme. Un légionnaire. Les cheveux longs, le visage usé par les combats il pourrait être un légionnaire parmi tant d'autre. Mais le bandeau qui recouvre ses yeux le rend clairement identifiable. Idir va pour lui demander ce qu'il veut quand un cri se fait entendre. Un cri de joie, provenant de Neleam semble t-il. Celle-ci se jette au cou de l'homme. Les laissant à leur retrouvaille il continu son travail. Il est comme ça, il n'aime pas s'imposer surtout qu'il a du pain sur la planche. Il a encore des lots de sardines à faire pour les nouveaux arrivants. Soudain le terre se met à hurler de douleur. Un crissement s'éleve, affreux. Sous ses pieds le sol tremble. Avec stupéfaction il voit sa forge de fortune se fissurer, les outils rebondir sur la table avant de tomber au sol. Aussi vite que cela a commencé, cela prend fin. Un brouhaha dehors se fait entendre. Sans un mot Idir va hors de la tente, abandonnant la tête de hache et marteau sur l'enclume. Tous le monde parle entre eux, fixant quelque chose. Il tourne la tête. Avec surprise il voit le dôme se détacher clairement dans le ciel alors que le soleil vient d’apparaître hors des nuages. Qu'est-ce que cela signifiait ? Qu'est-ce qui se passe pour ceux coincé dans la ville ? Leur avait-il arrivé malheur ? Ce pourrait-il que cette chose soit destructible ? Il secoue la tête. Non, aussi visible il semble seulement s'être ancré un peu plus dans la réalité.
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Alice Blanc
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Alice Blanc
Terrien [Admin]



22.09.17 15:52
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Je cours de toit en toit. La faim me tord l'estomac, tandis que ma gorge semble être du papier de verre. Quand le niveau de l'eau était suffisamment bas, Je m'étais aventuré dans les maisons, cherchant de quoi grignoter. Mais maintenant la plus part des maisons sont envahis d'eau, à la merci des monstres. Un jour je m'étais glissé par une fenêtre malgré le haut niveau de l'eau. Celle-ci glacé me comprimait le corps. Mes réserves se faisaient maigres, il fallait que je trouve autre chose. Finalement j'ai réussi à trouver de quoi grignoter mais un monstre m'avait aussi trouver. J'ai couru, nagé comme je pouvais. La peur me donnait des ailes, les cris de peur de ceux qui ont été noyés quelques jours plus tôt me revenaient en mémoire. Et ils continuent à me hanter lors des nuits. Je suis monté jusqu'à l'étage où l'eau recouvrait le sol de quelques centimètres. Un regard derrière mon épaule et je le vis. Il me suivait, mortellement silencieux, immense dans cette pièce. Mon ralentissement m'a faillis être fatal. Il était proche. Beaucoup trop proche. Mon frère a hurlé quelque chose. Le pot je crois. Instinctivement je me suis exécutée. Celui-ci se renverse sur le monstre lors de sa chute. Avec surprise je vois la terre stagner, se colmater au niveau de sa tête. Un instant d'arrêt. J'en ai profité. Sans un regard en arrière j'ai filé par la fenêtre ouverte. Voyant le niveau de l'eau toujours montée malgré la fin de la pluie et les monstres augmenter j'ai dû continuer à les étudier. Ma survie en dépendait.

-Tu crois que mis à part les ralentir cela à d'autres conséquence ?
-Je ne sais pas. Tu pense à quelque chose ? Tu crois que cela pourrait les fragiliser ?
-Oui. La dernière fois, sa tête ressemblait un peu à une espèce de sculpture de sable. On pourrait simplement taper et voir.
-Et si il aspire le coup ?
-On ne peut pas fuir infiniment. L'eau ne cesse de monter et tu ne pourras pas toujours réussir à grimper de maison en maison.
-Il a raison chérie. Il faut oser de temps en temps
-Oser pour quoi ? Pour mourir par la suite ? Non merci je ne suis pas fan de la voyage
-Pauvre petit lapin effrayé..


La voix se tait après un rire moqueur. Je ne tressaille plus quand elle se manifeste. Je me suis fais une raison. Elle est maintenant presque aussi présente que Sam', donnant des conseils à sa façon. Je n'ai pas encore réussi à lui donné un nom. C'est seulement la voix ou elle. Rien de plus. Je ne l'apprécie pas. Pourquoi nommer quelque chose que nous n'aimons pas ?

-Regarde.

Je ne sais pas où je suis exactement dans la ville. Je me suis déplacé au gré des monstres et recherche de nourriture. J'ai croisé peu de monde. Du moins de groupe. Sauf que s'en ai bien un qui se trouve à quelques mètres de là. Armés de la plus part, ils semblent essayer de se faire le plus discret possible. Qui sont-ils ? Je me méfie des groupes importants. Il n'a pas fallu longtemps pour les gens errants dans la rue deviennent des espèces de vautour. L'esprit de camaraderie est devenue rare. Ainsi je préfère être seule que mal accompagnée.

-Suivons les. Ils ont l'air en meilleur état que nous.

Comme si c'était possible.
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27.09.17 17:51
Un homme passa la porte de l’auberge, on entendit le son de la clochette accrochée à la poignée de celle-ci. Ce doux son et fort à la fois ramena Splith hors de ces pensées; un peu de poésie sans poésie, se dit-elle. Elle reconnut entre mille le bruit des pas qui se rapprochaient d’elle.

- Splith ! Cela faisait longtemps ! Comment vas-tu ?

Stormer, elle le savait. A force de se côtoyer, on se connait par cœur; le jeune homme se rapprocha légèrement plus, s’appuya sur le comptoir afin de s’assoir sur un tabouret. Ses yeux étaient pétillants à la vue de sa coéquipière, assez pour redonner le sourire à la guerrière. Ayant d’abord vu son air mi dépressif, mi alcoolique, il demanda :

- Qu’y-a-t-il ?

- Comment t’expliquer… Ah oui ! En t’attendant à l’auberge, j’ai commandé quelques chopes et mon portefeuille est maintenant plutôt vide. Elle se frotta la tête en ricanant de sa bêtise.

Stormer réagit; malgré cela Splith prit la peine de lui expliquer le nombre de situations plutôt négatives qui se superposaient et empêchaient la jeune femme de faire quoi que ce soit : le dôme était très embêtant notamment pour trouver un travail d’import-export et gagner un minimum de monnaie avant d’entreprendre quoi que ce soit ou alors uniquement sortir de la ville.
Les créatures bleuâtres qui avaient apparemment envie de migrer à Al-Chen n’étaient pas non plus très inoffensives; il était donc presque impossible de sortir dehors… Dans l’intérieur du Dôme plutôt… Et à l’extérieur des bâtiments également… Bref ce n’était pas gagné d’avance. Cela fit –sans surprise- soupirer le Marchombre, et cela amusa en même temps l’ex-Frontalière (il serait temps d’arrêter de nommer Splith ainsi ?).

Après avoir bien discuté, il était temps de se coucher. La guerrière devança son ami.

- Excuse-moi mais je ne pense pas avoir l’autorisation de dormir ici avec mon budget. Une idée peut être ? Bien sûr je suis bête. Peux-tu m’avancer ? Promis je te rembourserai une fois qu’on sera sortis de ce pétrin.

Le Marchombre acquiesça et paya les deux chambres. Ouf. Heureusement qu’il était là… Non pas que pour l’argent, autrement ils ne voyageraient pas ensemble, mais il la sortait d’un autre de ses problèmes actuels. Lorsque les deux compères entraient dans leur chambre respective, le jeune homme remarqua qu’il avait entreposé son destrier dans une écurie du coin, et demanda par la même occasion où était Montagne, l’ancien cheval de Splith. Elle voulut tout lui raconter, amis dû finir à voix basse à cause des autres clients lui disant de se taire.

***

Un homme cria. Splith se réveilla en sursaut et accouru en robe de chambre dans le couloir où elle avait entendu la nuisance sonore. Elle vit tout d’abord l’homme dont elle était persuadée d’avoir entendu la voix, puis Stormer, immobile par une des bêtes qui étaient sûrement la cause de l’incident du Dôme.
Couleur de l’eau, car il était peu probable que ce soit de la vraie, une forme vague mais des yeux luisant d’une couleur bleue menaçants et envoûtants à la fois, la créature commençait à onduler avec grâce, mais d’un seul coup elle se mit à devenir floue. Tout se passa très vite. Elle emmena avec vivacité l’homme qui s’était plaint, glissa avec lui vers la sortie de l’auberge qui fut submergée par les flots aussitôt. Stormer avait lancé une dague qui n’avait fait que caresser la matière qui constituait ce corps.
Splith n’arriva pas à tout suivre : elle suivit les directives de Stormer en sortant par la fenêtre de sa chambre, le tout en restant en robe de nuit, sans chausses, sans arme ou armure quelconque pour éviter d’être trop lent et se faire attraper comme le malheureux peu de temps avant. Elle entendit comme un cri en mettant les pieds dehors : les cris d’homme en danger de mort et des Nérosiens parcourant l’auberge; elle ferma les yeux en signe d’excuse, de bonne chance éventuellement. Elle suivit donc son compagnon aveuglément sous le déluge qui était maintenant omniprésent dans cette ville portuaire.
Nageant pendant un moment dans les rues, se cachant derrière un mur pour éviter ces majestueuses et mortelles créatures, l’exercice physique était rude. Tout son corps était fatigué, dès l’aube, et même après une formation de Marchombre cela devait relever du génie pour arriver à tenir d’aussi durs efforts. Heureusement, au bout de plusieurs heures de fuite, Stormer dénicha un balcon sécurisé et à l’abri, à la fois de la pluie battante qui ne se calmait pas et des Nérosiens qui ne se calmaient pas eux non plus. Le jeune homme sauta, s’accrocha à la rambarde et une fois de l’autre côté de celle-ci, il attrapa la main de la femme toute trempée pour l’aider à se hisser sur ce balcon.

Stormer s’assit, soupira et Splith s’assoupit. La sensation des vêtements mouillés étaient habituellement désagréables, mais étonnamment confortable avec une robe légère. Elle s’essora sa chevelure et posa ensuite la tête sur le mur derrière elle; Splith ferma les yeux et s’endormi.

***

Elle leva ses paupières, et vit en premier lieu un visage qui lui était familier, en évidence son ami et compagnon d’aventures. Le soleil était invisible mais la lumière était là. La guerrière sans arme s’étira et bailla, ce qui fut communiqué à l’homme svelte car lui aussi bailla. Ceci fit rire Splith; elle se sentait de meilleure humeur lorsqu’elle était accompagnée par une personne qu’elle portait dans son cœur. Elle s’essuya les yeux par les larmes de rire qui venaient de couler, et proposa :

- Pourrait-on voir comment ça se passe à la bordure du Dôme ? Certes nous seront à nouveau mouillés mais je pense qu’il est important d’être au courant des évènements liés aux Nérosiens. Et peut-être passer également à l’auberge car je souhaite récupérer mes affaires.

Stormer répondit d’abord à la seconde proposition qui découragea la jeune femme de faire marche arrière. En revanche, il leur était possible de faire escale au bord de l’arène des créatures. Ils prirent le temps de se reposer encore un peu, puis ils repartirent. Splith jugea correct de briser la vitre qui menait à leur balcon afin de chercher à manger. Malgré les avertissements du Marchombre elle passa à l’acte. La maison était abandonnée, ils commencèrent donc cette chasse qui fut fructueuse. Ils se remplirent donc l’estomac avant le départ.

La même situation que la nuit précédente se produisit : cache-cache et natation étaient encore au rendez-vous. Après une périlleuse excursion, ils étaient proches de la bordure. Comme si cela était prévisible, Un nombre plus important d’eaux vivantes rôdaient là. Splith conseilla de se cacher à nouveau et s’adossa à un mur.

- Comment pourrait-on les distraire pour se rapprocher au maximum de la bordure, une idée éventuelle ?
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09.10.17 17:21
Un bain dans les eaux du lac Chen
           

           


Eté CC+5, vendredi 7 juillet

Sa monture au pas, Xaïl laisse dériver ses pensées sur le fil de la lisière de la forêt d’Ombreuse. Après la Chute du Chaos, nombreux sont ceux qui ont tenté de s’y aventurer avant de se rappeler que si elle a aussi mauvaise réputation, ce n’est pas uniquement à cause des Mercenaires du Chaos. La Frontalière n’a encore jamais exploré cette forêt et c’est l’un des rares endroits qu’elle ne connaît pas avec l’Œil  d’Otolep, le royaume Raïs et plus généralement ce qui se trouve au nord des Frontières de Glace, l’archipel des Alines et les territoires de l’Est. Un jour viendra où elle visitera ces endroits… Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui elle n’en a pas envie.

Son regard glisse sur l’immensité bleue du lac Chen qui s’étend à sa droite. Au loin, on distingue très bien les imposants nuages noirs amoncelés au-dessus de la ville qui ravalent celle-ci au rang de village prétentieux. Rien de tel qu’un bel orage bien violent pour rappeler à l’être humain sa condition d’insecte dans ce vaste monde. Toutefois, sur la rive occidentale du lac, les eaux sont calmes et invitent à la baignade… Après tout, pourquoi pas ? Personne ne l’attend, elle n’est pas pressée et cela fait longtemps qu’elle n’a pas rendu visite aux poissons.

Elle arrête ses chevaux et descend souplement de selle. Malgré l’âge qui commence doucement à se faire sentir, elle reste en forme et ne doute pas de ses capacités physiques. L’entraînement frontalier a cela de bon qu’il endurcit le corps, surtout lorsqu’on a passé presque vingt ans dans l’armée. Elle sait qu’elle a vécu beaucoup de choses, visité nombre de lieux exceptionnels et rencontré une multitude de gens tous intéressants, pourtant elle s’étonne toujours de goûter à la vie avec tant de simplicité, d’être capable de s’émerveiller pour les choses simples de la vie, de sentir une telle vitalité en elle, vitalité qu’elle partage au monde, se nourrissant de la force tranquille de l’Univers qui l’entoure. Peut-être qu’on ne peut atteindre cet état de plénitude qu’après un certain âge, après avoir traversé de terribles épreuves. Peut-être qu’au fond, toute sa vie ne s’est déroulée que pour cet instant précis, ce moment magique où elle comprend qu’elle n’est rien face au monde et pourtant qu’elle est un engrenage essentiel du Destin, ou bien peut-être que tout ceci n’est que les élucubrations d’une vieille femme qui se sent enfant…

Xaïl écarte les bras et éclate de rire, effrayant les oiseaux qui s’envolent dans un ballet improvisé. Elle inspire profondément, ferme les yeux, se laisse porter par le vent qui murmure monts et merveilles à son oreille. Elle a appris avec le temps à se méfier des promesses du vent et à apprécier ses caresses. C’est un bon ami, pour peu qu’on fasse attention à lui. Elle le laisse jouer un instant avec ses cheveux détachés avant de retrouver un air sérieux. La Frontalière se tourne vers ses destriers qui l’attendent sagement. Elle flatte leur encolure et les laisse se balader tranquillement sur la berge. Depuis bien longtemps, elle ne les attache plus. Confiance mutuelle, construite sur des années de voyages partagés. Ils seront là lorsqu’elle aura besoin d’eux. Pour l’heure, ils peuvent bien aller où ils veulent. Elle les décharge et les desselle, dissimulant ses affaires sous un rocher tant pour les protéger de la convoitise mal avisée d’un voyageur que de la pluie. Les chevaux s’ébrouent et partent au galop se dégourdir les pattes tandis que Xaïl se dévêt lentement.

Elle plonge le premier pied dans l’eau et frissonne sous la morsure fraîche et inattendue du lac. Le deuxième pied suit sans tarder puis les mollets, les genoux, les cuisses, le ventre, la poitrine, les épaules. Elle avance sans hésitation mais sans empressement, savourant l’effet purificateur de l’ondée. Après deux ou trois mouvement de brasse, elle prend une profonde inspiration et plonge sous la surface de l’eau. Les yeux grands ouverts pour ne rien rater du spectacle, elle scrute les reliefs des profondeurs dans l’espoir d’apercevoir des poissons ou autres créatures aquatiques. S’aventurant toujours plus loin, toujours plus profondément, elle poursuit une pieuvre, admire une méduse sans toutefois s’en approcher, elle compte les étoiles de mers, entend claquer les huîtres qui se referment en sentant le courant qu’elle produit en battant des pieds. Elle imagine qu’elle flotte dans l’espace, au milieu des étoiles et des galaxies, qu’elle frôle des astéroïdes qui sont en réalité des cailloux emportés par le courant. Elle croit qu’elle vole et au fond, c’est ce qui se passe. Elle vole dans l’eau.

La baignade se prolonge et Xaïl n’a aucune envie de sortir du lac. Elle adore la sensation de liberté absolue qui l’envahit lorsqu’elle nage nue. La caresse de l’eau sur sa peau, plus douce que celle du vent, les tourbillons, provoqués par les habitants du lac, qui jouent avec ses cheveux, la transformant tantôt en rocher couvert d’algues, tantôt en méduse et tantôt en comète. Elle aime tenter de contrer les courants avant de cesser toute résistance et de se laisser emporter sans se soucier de la destination, elle aime flotter à la surface, le visage tourné vers le ciel, les oreilles sous l’eau pour ne rien entendre d’autre que les remous et les battements de son cœur.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et lorsque la Frontalière s’aperçoit que l’orage qui noie Al-Chen a décidé de s’étendre à tout le lac, elle regagne lentement la rive à la nage. Lorsqu’elle a de nouveau pied, elle siffle quelques trilles pour que ses chevaux, s’ils sont dans les parages, la rejoignent. Elle s’arrête un instant, l’eau à la taille, pour essorer ses longs cheveux blonds auxquels se mêlent, elle l’a constaté il y a peu, des cheveux blancs. Xaïl accorde peu d’importance au physique mais elle sait que cela va accentuer sa ressemblance avec sa mère, qui croît au fil des ans. Quand elle regagnera la Citadelle, elle aura droit aux remarques des gens qui ont connu ses parents. Cette pensée la fait sourire, l’idée que sa mère vive encore à travers elle est très séduisante.

La Frontalière, toute à ses pensées, avance sans prêter attention au chemin que prend ses pas, aussi tombe-t-elle des nues lorsqu’elle heurte un obstacle et se retrouve sur les fesses. Les yeux écarquillés, elle scrute la berge devant elle mais ne remarque rien d’anormal, à part la soudaine obscurité due aux nuages qui arrivent à grande vitesse. Elle se relève alors qu’un coup de tonnerre retentit non loin et que le ciel ouvre les vannes pour déverser sa tristesse. Pourtant, pas une seule goutte ne tombe sur Xaïl… Abasourdie, elle regarde la pluie ruisseler sur une vitre invisible qui la protège. Les bras tendus en avant, pour ne pas se cogner contre cette mystérieuse vitre, elle avance lentement jusqu’à toucher la paroi. Lisse et froide, elle n’a pas la texture du verre ni même d’une quelconque matière connue. En tâtonnant, la Frontalière s’aperçoit que la paroi monte haut dans le ciel et descend jusqu’au sol dont elle semble épouser la moindre aspérité, le moindre relief, car à aucun endroit ne subsiste un petit espace pour glisser les doigts.

Sans se décourager, Xaïl longe la barrière dans un sens puis dans l’autre, dans l’espoir d’en trouver la fin ou le début, mais en vain. Si cette chose s’arrête à un moment, ce n’est pas dans le coin. Et c’est bien embêtant car toutes ses affaires se trouvent de l’autre côté… Elle se retourne et observe le paysage pour trouver une sortie, un trou dans la paroi, quelque chose, mais l’obscurité l’empêche de distinguer les choses à plus de quelques dizaines de pas. Elle lève les yeux pour maudire la nuit précoce créée par les nua… Non. Pas les nuages. C’est toujours cette même paroi qui forme un dôme au-dessus du lac et qui s’assombrit au fur et à mesure qu’elle monte. Et si c’est un dôme, cela signifie qu’elle est prise au piège dessous… Enfin, dedans.

Soufflant un bon coup, la Frontalière s’assoit et se prend la tête entre les mains. Si elle récapitule sa situation, elle est coincée sous un dôme dont elle ne connaît pas les dimensions, elle ne sait pas comment en sortir, elle est éloignée de toute civilisation et elle n’a aucune affaire avec elle… Malgré l’état désespéré de la situation, elle éclate de rire. La voilà nue comme au premier jour de sa vie et elle va sûrement devoir aller chercher de l’aide à Al-Chen ! L’oiseau qui tourne en rond au-dessus de sa tête pousse un cri, comme pour la rappeler à l’ordre, avant de tenter une nouvelle fois de s’échapper, sans succès. Le pauvre volatile se heurte une fois de plus à l’étrange paroi et, visiblement sonné, il plane maladroitement jusqu’à un rocher non loin.


- Te voilà aussi coincé que moi, mon pauvre ami à plumes !

Bien décidée à se sortir de là, Xaïl se relève et commence à marcher le long du dôme, malgré les cailloux qui rendent la route tout à fait désagréable. De plus, elle grelotte car la température a fraîchi et elle est encore mouillée de sa baignade. Il faisait meilleur dans l’eau… Sitôt que cette pensée surgit, elle y retourne pour se mettre à l’abri du vent qui, étonnamment, souffle toujours à l’intérieur du dôme. Ses pieds retrouvent avec délice le doux sable qui recouvre le fond du lac et elle alterne en marche et nage. Le chemin le plus court pour rejoindre Al-Chen, outre la traversée du lac qui est tout à fait impossible, est de longer la rive nord mais malheureusement, ce n’est pas le chemin le plus simple car elle se retrouve à contre-courant. Lorsque le soir tombe et qu’elle décide de faire une pause, elle constate avec une grimace qu’elle n’a parcouru que quelques kilomètres. A ce rythme-là, elle n’atteindra pas la ville avant des semaines…

Un autre problème se pose : si chasser, pêcher ou cueillir pour se nourrir ne lui pose pas de problème, elle ignore en revanche comment allumer un feu sans briquet et surtout sans bois. En effet, le seul combustible éventuel qu’elle a trouvé c’est du bois flotté, détrempé. Avec un soupir, la Frontalière se résigne à ramasser baies et algues pour un frugal repas qui ne la rassasie pas vraiment. L’absence de feu pose aussi problème car Xaïl n’a pas de quoi se réchauffer ni s’éclairer et ce n’est pas la peine de compter sur la lueur des étoiles ou de la lune, le dôme les occulte. Frigorifiée, elle décide finalement de reprendre la route, espérant que les mouvements de ses muscles lui apporteront un peu de chaleur.

Dans l’obscurité de la nuit, la Frontalière bute tous les trois pas sur un rocher, une branche ou des choses visqueuses qu’elle préfère ne pas voir. Encore une fois, elle choisit de retourner dans l’eau et le claquement de ses dents diminue un peu, bien que ses lèvres restent bleues. Elle avance sans aucun repère pendant ce qui lui semble être des heures, ne pouvant se situer avec les étoiles ni avoir une idée de l’heure. Elle avance, bloc de volonté pure, ignorant les obstacles, la température, les créatures qui lui frôlent les jambes et dont elle se convainc que ce ne sont que d’innocents poissons qui ont seulement une peau étrange. Elle avance, entêtée, refusant l’échec, refusant l’immobilité qui serait un premier pas vers l’abandon et la mort. Elle avance, perd la notion du temps, perd conscience de ce qu’il se passe autour d’elle. Elle avance dans une sorte de rêve éveillé, de somnolence les yeux ouverts, le regard dans le vague.

Noyée dans une éternité de silence liquide, son regard capte finalement une lueur au loin. Elle est tremblotante et incertaine mais elle est bel et bien présente. A ses côtés, semblant flotter sur la ligne d’horizon, une deuxième lueur faiblarde s’allume. Xaïl s’approche, fronce les sourcils et plisse les yeux dans l’espoir de mieux les distinguer. Ce doit être des gens sur une barque car il n’y a pas de terre dans cette direction. La Frontalière lance un bref sifflement et agite les bras pour attirer leur attention et signaler sa présence. Les lueurs se rapprochent avant de s’arrêter à quelques dizaines de mètres du rivage. Elles sont bleutées, parfaitement immobiles au ras de l’eau. Pestant contre les écueils qui empêchent la barque de venir plus près du rivage, Xaïl s’enfonce dans l’eau et commence à nager vers son salut. L’embarcation est plus loin qu’elle ne le croyait car il lui faut bien cinq minutes avant d’atteindre les lumières… Qui disparaissent brusquement sous la surface du lac.

Ebahie, la Frontalière balaie du regard l’eau qui l’entoure. Nulle trace de bateau bien sûr, tout cela n’était qu’un mirage. Pourtant elle est persuadée d’avoir vu ces lueurs bleues… Elle scrute l’ondée et aperçoit de nouveau ces loupiotes, à quelques mètres sous l’eau. Après avoir pris une grande inspiration, elle plonge et en quelques battements de pieds, se trouve à plusieurs mètres sous la surface. Les lumières sont là, face à elle, ondoyant légèrement dans le courant. Si elles n’étaient pas aussi isolées de tout organisme vivant, Xaïl jurerait qu’il s’agit d’yeux. Deux autres lumignons s’allument à sa gauche, puis deux autres un peu en retrait, encore deux… Elle se retrouve encerclée par des dizaines de créatures, car c’est certain à présent que ce sont des êtres vivants, qui l’observent avec semble-t-il curiosité. Ils n’ont peut-être jamais vu d’humain avant elle. Et ils ne savent peut-être pas qu’elle ne peut pas respirer sous l’eau.

Elle remonte brusquement à la surface, son geste éparpillant les yeux lumineux. Elle inspire de profondes goulées d’air avant d’en emmagasiner un maximum et de replonger. Elle n’a pas à attendre longtemps pour que les créatures reviennent. Elles se mettent à tourner autour d’elle, la détaillant. La Frontalière tend la main pour en effleurer une mais elle ne sent rien de plus sous ses doigts que de l’eau en mouvement. Les créatures tournoient de plus en plus vite, se rapprochant d’elle au fur et à mesure. Elle se sent prise au piège dans un maelström d’eau et de lumière bleutée. Le liquide s’infiltre à travers ses lèvres et ses narines, jusqu’à ses poumons. Elle suffoque, tousse pour évacuer l’eau mais ne parvient qu’à perdre quelques précieuses bulles d’air. Elle ne voit plus rien, n’entend que le vrombissement de l’eau dans ses oreilles et les battements erratiques de son cœur. Le monde est devenu turquoise et mortel. Elle ne sait plus où est le haut ni le bas, elle agite ses bras dans le vain espoir de remonter à la surface avant d’abandonner tout espérance de respirer à nouveau. Elle expire une dernière fois et plante son regard dans les deux grands yeux qui la fixent avant que tout devienne noir.

La surface du lac explose dans la nuit et une blonde, les cheveux plaqués sur son crâne, toussant et crachant, en émerge. Elle se traîne péniblement jusqu’à la rive, s’accroche au ponton mais n’a pas la force de se hisser hors de l’eau. Elle respire goulûment cet air qui lui a tant manqué, retrouvant peu à peu ses esprits. Il s’en est fallu de peu pour qu’elle y reste. Si les créatures ne l’avaient pas laissée remonter au dernier moment, son cadavre reposerait au fin fond du lac, là où la lumière ne brille jamais et où il fait toujours froid. Ereintée, elle reste allongée au sol, la moitié inférieure du corps encore dans l’eau, les yeux clos. Des bruits de pas la font sursauter mais elle n’a pas la force de de redresser ni même de tourner la tête en direction du son. Elle se laisse simplement glisser dans l’inconscience sans savoir que plus d’une semaine s’est écoulée entre le moment où elle s’est retrouvée entraînée sous l’eau et le moment où elle en est ressortie…


           
           

           
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Stormer Nuva
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Stormer Nuva
Marchombre



16.10.17 19:18
https://ewilan.forumactif.fr/t3127-souvenirs-de-stormer-glacon-a

Epuisé par son rude parcours, le marchombre s’était de nouveau assoupi. Ce furent les mouvements de Splith, dormant à ses côtés, qui le réveillèrent des heures plus tard. Stormer entrouvrit les paupières et constata qu’il était toujours sur le balcon, seul refuge de la montée des eaux. C’était l’aube, un jour s’était donc écoulé depuis leur première rencontre avec un Nérosien. Il passa ses mains sur son visage pour se tirer des bras du sommeil chaleureusement tendus vers lui puis se leva. Une sensation désagréable vint alors l’étreindre ; l’air était très humide et ses vêtements lui collaient à la peau. Maugréant contre la fureur des éléments, le marchombre alla se pencher au bord du balcon et remarqua que le niveau de l’eau était encore monté jusqu’à atteindre la limite de la plateforme, ce qui n’était pas pour arranger la situation.
Splith gémit derrière lui, ce qui le tira de ses pensées. Il se retourna et la vit doucement s’éveiller tout en lui transmettant un bâillement communicatif. Elle ria, et lui ne put s’empêcher de sourire. C’était si bon d’être à nouveau ensemble ! Même s’ils se retrouvaient englués dans une situation bien périlleuse, l’homme aux cheveux blancs n’aurait voulu s’échapper pour rien au monde. Mais il ne fallait pas oublier qu’ils étaient désormais en danger constant.

- Pourrait-on voir comment ça se passe à la bordure du Dôme ? proposa alors la jeune femme. Certes nous serons à nouveau mouillés mais je pense qu’il est important d’être au courant des évènements liés aux Nérosiens. Et peut-être passer également à l’auberge car je souhaite récupérer mes affaires.

- Je crains malheureusement que retourner à l’auberge nous soit impossible… réfléchit Stormer en jetant un œil aux créatures aquatiques qui n’espéraient que les voir descendre de leur promontoire. Du moins en prenant le chemin de tout à l’heure. Peut-être qu’en marchant sur les toits…

Mais Splith avait déjà abandonné l’idée de faire marche arrière, décidant par élimination d’aller inspecter les barreaux de leur prison de nuages. Stormer céda mais enleva sa veste de cuir noir pour la donner à son amie, ne souhaitant pas la laisser en simple chemise de nuit détrempée par l’eau omniprésente. Il se retrouva ainsi lui-même en chemisette, bras nus, mais n’oublia pas d’alerter Splith de la présence de multitudes d’objets plus ou moins coupants dans les innombrables plis de sa veste. Ainsi, une fois qu’elle jugea qu’ils étaient prêts, la jeune femme cassa la vitre de la maison au balcon, quoique le jeune homme lui répétât : « Splith ? Que fais-tu ? Non, tu ne vas pas piller cette demeure rassure-moi ? Splith ? » Puis il capitula et comprit qu’aider sa partenaire à réunir quelques victuailles pour manger serait plus constructif, bien qu’il n’aimât pas se servir chez les gens de cette manière. Puisqu’il était parti à emprunter des biens appartenant à autrui, il chercha également des affaires pour son amie, mais curieusement il ne trouva rien. Pas une veste, pas un pantalon. Seulement un drap qu’il fourra dans sa besace en prévision d’éventuels problèmes ou blessures. Il abandonna alors cet objectif pour se concentrer uniquement sur la nourriture. Une fois leurs ventres remplis, ils repartirent.

Les compagnons traversèrent donc la cité que bientôt l’on nommerait engloutie tant l’eau était montée. Courant principalement sur les toits, ils ne bravaient les flots que lorsqu’aucune autre option ne se proposait. Dorénavant, rares étaient les endroits pavés où l’un des deux compagnons avait pieds. Ainsi, se dissimulant et retenant leur souffle quand ils apercevaient des lumières bleutées, les comparses n’avaient pas besoin de dire un mot pour réagir. Mais bien que vigilants, ils faillirent se faire enlever plus d’une fois par les êtres aux yeux d’azur.

Enfin, arrivés assez proches de leur but pour pouvoir nettement discerner la bordure, les deux amis remarquèrent également la présence de Nérosiens se comptant par dizaines. Splith attira le jeune homme aux cheveux blancs avec elle, dos au mur d’un large bâtiment. Là, elle lui demanda s’il n’avait pas une idée pour les distraire. Le marchombre ouvrit la bouche pour lui répondre mais se figea. A quelques mètres d’eux, un Nérosien les observait. Il frétillait légèrement sur place, sans pour autant plus s’approcher. Stormer prit doucement l’épaule de la jeune femme pour la retourner, faisant apparaître de ce fait la créature aquatique dans son champ de vision. Sans geste brusque, il indiqua ensuite le faitage du bâtiment, soufflant :

- Monte, j’assure tes arrières.

Etant donné que le mur ne présentait que peu de prises, l’homme aux yeux de glace aida sa camarade à l’escalader, au passage remarquant avec consternation que le Nérosien ne tentait pas de les attraper. Au contraire, ou peut-être n’était-ce qu’une impression, il semblait se délecter de les observer. Les compagnons terminèrent finalement de grimper puis se positionnèrent au milieu de la toiture, toutefois après un regard en contrebas d’où la créature continuait de les fixer avec délectation. Après avoir repris son souffle, Stormer répondit à la question qu’avait posée son amie avant qu’ils ne remarquassent l’étrange être aquatique :

- Si tu veux quelques secondes pour examiner ce Dôme, je peux te les donner. Mais je te préviens, ce ne seront que quelques secondes. Il faudra que tu sois rapide et que tu choisisses méticuleusement tes actions pour avoir le temps de te remettre en sécurité avant le retour des Nérosiens.

Finalement, une fois tous deux prêts, Stormer sauta du toit pour atterrir dans l’eau en un grand fracas. Son corps s’immergea entièrement dans les flots gelés, mais un habile coup de pied au fond le fit refaire surface sans trop perdre de temps. Ouvrant les yeux, le marchombre constata qu’il se trouvait quelques mètres des créatures aux yeux avides, mais aussi qu’il avait attiré l’attention de l’ensemble des Nérosiens des environs. De suite, une multitude de lumières bleutées commencèrent à se diriger vers lui tandis qu’il nageait de toutes ses forces en direction d’un autre bâtiment émergeant. Il réussit à l’atteindre et commença à grimper sur la façade en lâchant un soupir de soulagement. Cependant, alors qu’il ne lui restait plus que son pied gauche à ôter du lac, le jeune homme sentit un frisson d’effroi courir le long de son dos. Un objet glacé était en train de serpenter le long de son mollet gauche. Stormer escalada alors de plus belle mais le liquide avait une emprise si forte qu’il restait accroché à sa jambe tout en le tirant vers les eaux. Détrempés, les doigts de l’homme aux cheveux blancs glissèrent rapidement puis il fut entraîné vers l’ondée aux yeux azurs.

- SPLIIIIIIITH ! eut-il juste le temps de hurler avant d’être malmené par un courant tourbillonnant.
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Neleam
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22.10.17 5:32
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- En Musique -


Tout cesse, le monde reprend vie, et le temps sont court. Tout est redevenu à la normal, mais tout semble différent.
La chevalière se redresse, le cœur encore palpitant de la peur qui s’est saisie d’elle. Ses yeux balayèrent les environs, cherchant le danger, ou une piste sur ce qu’il venait de se produire. Soudain, ses yeux clairs se posèrent sur Esrin et la panique la saisit. Si la situation avait difficilement été soutenable pour elle, elle ne pouvait imaginer ce qu’avait perçu son ami aveugle. Elle se précipita vers lui, l’aidant de son mieux.
Lorsque son ami retrouva ses couleurs et qu’il fut debout sur ses deux pieds sans trop vaciller, elle accepta de le lâcher et partie prendre des nouvelles d’Idir qui était resté dans la forge afin de s’assurer de sa santé et que pendant l’incident le feu n’avait pas fait des siennes.
Lorsque Neleam fut rassurée elle prit quelques secondes afin de se remettre du choc et de la peur qui l’avait étreinte, puis elle s’activa comme elle savait le faire. Chercher des explications, s’accaparer toutes les rumeurs afin de comprendre la situation et de pouvoir agir au mieux. La jeune femme en avisa ses amis et partit discuter avec les autres à la recherche de réponse.
L’instinct de la guerrière l’encouragea à récupérer sa tenue de combat ainsi qu’Emrys avant de retourner à la forge. Elle sut qu’elle eut raison lorsque les rumeurs intéressantes luis parvinrent finalement. Quelqu’un avait vu que les Dessinateurs s’étaient affolés et semblaient avoir de bonnes nouvelles. Tous étaient plongés dans les spires et semblaient travailler, alors le silence s’était fait, les gens autour d’eux osaient à peine respirer, mais rien ne semblait avoir changé… Les spéculations allaient bon train, chacun y allant de sa théorie, mais la chevalière ne s’attarda pas. Elle pénétra dans la forge et fut accueilli par la chaleur habituelle. Elle sourit et s’adressa au thül et au légionnaire.

-Les Dessinateurs semblent avoir apprécié « l’incident », peut-être en sont-ils à l’origine… Personne ne sait vraiment ce qu’il se passe, mais les Dessinateurs sont actuellement tous concentrés, donc peut-être y aurait-il du changement dans les prochaines minutes. Ou heures. Qui sait…


Comme pour lui donner raison, un bruit étrange leur parvint aux oreilles et le groupe hétéroclite sortit et posa ses yeux sur le dôme. Le son étrange qui leur parvenait semblait en provenir… Etaient-ce les Dessinateurs ? La jeune femme l’espérait. Reprenant espoir, elle remarqua soudain la couleur du dôme à l’endroit où se trouvait la cheminée de la forge. Si les jours passés, le dôme avait gardé son teint grisâtre et particulier, en cet instant il semblait…. Rouge. Noir. Ardent.

-La forge affecte le dôme !

La jeune femme ne put contenir un petit rire qui trahissait son impatience et sa joie, puis elle tira Idir par le bras afin de faire tourner la forge à plein régime. Lorsque la paroie sera chauffée à blanc, il sera probablement temps d’aller la travailler et de voir comment elle réagit. Leurs efforts allaient peut-être payer !
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15.11.17 18:14
Splith était dos au mur qui les séparait des Nérosiens, toujours accompagnée de Stormer. Hésitante, elle finit par demander à son acolyte :

- Comment pourrait-on les distraire pour se rapprocher au maximum de la bordure, une idée éventuelle ?

L’homme esquissa un semblant de phrase, mais il s’arrêta net de parler lorsqu’il vit une des créatures les regarder fixement avec insistance, à quelques pas d’eux seulement. La femme l’aperçu quand son compagnon lui toucha l’épaule en signe d’alerte; elle se retourna en se mettant en garde, s’attendant au pire. Elle s’étonna d’apercevoir ces mêmes yeux d’azur qui avaient fait tant de dégâts dans la ville déjà, mais cette fois le Nérosien semblait attiré par quelque chose, ou plutôt quelqu’un, et n’avait pas l’air de vouloir du mal de qui que ce soit. Stormer fit une longue expiration, puis discrètement, le Marchombre chuchota de grimper sur le toit du bâtiment.

À l’aide de l’homme aux yeux de glace, ils réussirent finalement à monter sur la toiture. Splith, et apparemment lui aussi, jetèrent un œil sur le curieux Nérosien : en effet celui-ci continuait de les regarder sans même cligner une seule fois des yeux ou détourner le regard; c’était à la limite de l’effrayant. La guerrière eu pendant un instant la sensation que la créature la regardait elle en particulier, mais rejeta cette hypothèse de suite en pensant qu’il n’y avait aucune logique à ce que ce soit elle uniquement dont la vague vivante avait intérêt. La femme revint à elle et pris le temps d’écouter les informations que son acolyte donnait.

- Si tu veux quelques secondes pour examiner ce Dôme, je peux te les donner. Mais je te préviens, ce ne seront que quelques secondes. Il faudra que tu sois rapide et que tu choisisses méticuleusement tes actions pour avoir le temps de te remettre en sécurité avant le retour des Nérosiens.

Le Marchombre sauta aussitôt dit, mais se ramassa lourdement dans l’étendue d’eau qui faisait face à la bordure. Bien qu’il réussisse à remonter à la surface indemne, les créatures bleuâtres avaient senti les vibrations dans le semblant de lac. Splith se retint de respirer et mit les mains sur sa bouche. Elle ne pouvait pas laisser son compagnon périr dans les griffes de ces flaques démoniaques !
Stormer se dépêcha de nager jusqu’à la rive et pensant que son ami était hors de danger, elle se mit à courir vers la bordure. Elle ne sentait plus ses jambes tellement elle poussait ses capacités ! Elle sauta du toit, réussit de justesse à se raccrocher sur une autre toiture, puis repris sa course… Le cri de Stormer la stoppa net.
Elle virevolta et vit d’un regard horrifié la situation dans laquelle s’était fourré son compagnon. Soit elle perdait le Marchombre, soit elle perdait du temps. Le choix fut simple : La guerrière fronça les sourcils, de quoi effrayer un ours élastique, et s’élança en criant ! Sans attendre, elle réussit à dessiner un chemin de pierre vers le Nérosien grâce à l’adrénaline; elle effectua un bond, puis fit apparaître une masse rocheuse dans ses mains qu’elle utilisa dans l’immédiat. Elle écrasa la créature qui retenait son ami d’un coup, et celle-ci se volatilisa littéralement en fumée. À la fois surprise de son exploit et en colère par l’affront qu’elle avait subi, la Frontalière utilisa une fois de plus les spires et transforma sa masse en hache et elle fonça sur les autres monstres qui leur barraient la route.
Elle divisa le premier en deux parties par un coup horizontal dans son abdomen, le second fut lacéré par une attaque tourbillonnante mais un troisième lui gela le mollet droit; elle riposta en lui transperçant la tête d’un coup précis entre ses yeux !
Splith voulut s’approcher des Nérosiens restants mais sa jambe ne lui permettait pas cette action; la femme boita et tomba dans l’eau sous ses pieds. C’est à ce moment que Stormer, étant près d’elle, reçu de sa part une rapière fraichement dessinée. Elle sorti sa tête de l’eau et toussa avant de confier au Marchombre :

- Allez, vas, bas-toi ! Je vais me mettre à l’abri seule, je ne suis plus capable de me battre…
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Lino Mil'Fira
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Lino Mil'Fira
Mercenaire du Chaos



18.11.17 17:55
Adosser contre un arbre, notre héros attend, impassible.
-Vise bien
Le couteau alla se planter pille au-dessus de sa tête et fendit la pomme qui était posée dessus, en deux .
-Joli lancé ! Hum ? Qu'y a-t-il ?
-…
-Hum. Je vois, ma foi c'est une bonne idée. Va et garde toi de te faire repérer
.


Cela faisait maintenant deux jours que Lino espionnait les moindres faits et gestes qui se passaient dans le camp. L'ordre du grand manitou était clair : rapporter un maximum d'informations sur ce dôme dont tout le monde parlait depuis près d'une semaine et si possible empêcher par tous les moyens les autres guildes de détruire le dôme. Lino, qui appréciant trop la citée, passerait au dessus de cet ordre et il raconterait un mensonge à son patron comme il en avait l'habitude.
Il était arrivé en même temps qu'un convoi de légionnaires. Mais qu'est-ce qu'ils foutaient là, eux ? Ça allait compliquer la tache de Lino… Ceux là, ne semblaient pas être des rigolos. Il fallait la jouer en finesse…

Il s'était donc caché sur une petite côte qui surplombait le camp et avait commencé à noter tout ce qui se passait. Il éclatait souvent de rire à les voir se prendre le chou pour briser cette boule à neige géante. Bon, il rigolait mais il avait commencé à se poser pas mal de questions aussi et à élaborer des stratégies :
- Donner des coups d'épée : échec
- Escalader la paroi : échec
- Dessiner un marteau et taper dessus : échec (les dessins disparaissent)
- Foncer dessus la tête baissée en imaginant qu'il n'y a rien : échec ( # ça fait mal)
- Attendre devant : échec
- Sésame ouvre-toi : échec et tu passes pour un imbécile
- Plus d'idée …
À l'aube du troisième jour il avait décidé une approche plus ambitieuse. Il savait ce que faisaient les Alvariens il savait qui serait où à quelle heure mais il ne savait pas pourquoi hier un son horrible s'était fait entendre, la terre s'était mis à trembler et lui au bord du promontoire avait glissé dans le vide et avait manqué de peu de se faire repérer, sa seule hypothèse : le dôme se fracturait et ce n'était peut-être pas une si bonne nouvelle… Il avait donc décidé de rentrer dans le camp pour voir ce qui se passait à la forge. Rentrer dans le camp fut un jeu d'enfant, dans la forge, facile comme tout. Le seul hic, car il y a un hic sinon ce ne serait pas marrant, c’est que dans la forge il y avait une surexcitée du bocal qui faisait fonctionner la soufflerie. Un détail normalement, seulement cette dernière portait une arme et elle devait savoir l'utiliser, elle ne devait sûrement pas être seule. Deux options. Un : il l'affronte et il gagne mais il risque a) d'être blessé b) d'attirer la garnison. Deux : Il retourne à son point de départ pour réfléchir pendant des plombes sur : comment entrer…
- Ou alors…
Il se détourna et alla un peu plus au sud du camp.

Une sentinelle était là. La relève aurait lieu dans cinq minutes. Il attendrait perché dans un arbre. Et il attendit. Il attendit. Il attendit. Le nouveau légionnaire arrivait pour prendre le tour de garde. Il était jeune vêtu de sa simple armure de vagelite et d'une épée en fer flambant neuve. « Il sort de l'académie … pourquoi c'est toujours les mêmes qui se tapent les novices ? »
Les deux légionnaires discutaient un instant avant que la dernière sentinelle aille faire son rapport. Lino attendit encore quelques minutes, descendit discrètement de son arbre et alla se placer en silence derrière le légionnaire, ce dernier se retourna et se retrouva avec un bout de tissu qui lui bloqua la respiration. Son épée avait disparu ! La dernière vision qu'il eut fut celle d'un gant blanc qui lui masqua la bouche pour plus de sécurité.
- Un mètre soixante, *soupire* … Et en plus c'est un nain…
Lino se décida quand même à revêtir l'amure par-dessus la sienne. Impossible, elle était trop petite. Problème. Lino avait exactement une heure et demi pour se débarrasser du cadavre, de l'armure et de prendre place en tant que sentinelle. Et entre parenthèses de survivre à une garnison entière de Thüls, de légionnaires, de dessinateurs, ainsi qu'à des mercenaires du chaos potentiels qui voudraient profiter de la situation, car Lino s'en doutait, il y en avait surement. À moins que… À moins que… À moins que le patron l'est encore envoyer en mission suicide…
- *soupire* C'est vraiment ma journée…

Au bout d'une heure et demi la relève arriva. Lino avait tout arrangé, le cadavre avait été enterré avec son armure dans une clairière à un kilomètre du camp et lui, portait son manteau légèrement en arrière ce qui faisait plus penser à une cape qu'à un manteau et ainsi il laissait découvrir son armure mi-cuir mis-vagelite.
- Rien à signaler ?
Un Thül ! C'était un Thül ! « Mais pourquoi ? Pourquoi moi ? » Pensait Lino. « Depuis que j'ai assommé un chef de clan, c’est limite si je suis l'ennemi numéro un de la moitié des clans Thüls… Pourtant se doit être un des seuls peuples dont je n'ai tué presque personne ! »
- Rien à signaler, le calme plat… !
Igäri ! Le thül en question se nommait Igäri. Il était présent lorsque Lino avait assommé son chef de clan. « S'il me reconnait je suis de la chair de raï bon à donner en pâture aux ogres ! »
- hum… on ne se serait pas déjà rencontré .
- Heu … non .
- Si.
- Non
- Si.
- … et merde …
- C'est toi le légionnaire d'hier ! Tu à jeté ta bière sur un des tes supérieurs, non ? HAHA. Jamais vu quelqu'un d'aussi bourré  !
- ??? Ah oui,… c’est moi mais n'en parle à personne hein ? Héhé …
Depuis cette rencontre Lino est continuellement sur ses gardes il n'attendait plus qu'une chose : la nuit. Le moment où la forge est le moins gardée. Avec un peu de chance tout se passera bien .
Une personne s'est néanmoins assise en face de lui et ne l’a pas lâché du regard depuis. Lino croise le regard de cette personne.

Repéré !
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Stormer Nuva
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Stormer Nuva
Marchombre



18.11.17 22:58
https://ewilan.forumactif.fr/t3127-souvenirs-de-stormer-glacon-a

L’eau était partout et le courant était fort.
Cela ne devrait pas être un problème pour un marchombre. Stormer se souvenait encore du nombre exorbitant de bains glacés qu’il avait dû prendre durant sa formation. Mais là, ce n’était pas pareil. La douceur et la fluidité ne menaient à rien et c’était pire encore s’il tentait de se débattre contre le courant. Et pourtant… le jeune homme se rappelait des leçons de son maître marchombre.


~ Quelques années plus tôt ~

- Approche jeune apprenti,
l’invita Aul, debout devant un court d’eau tumultueux.

Une fois son élève à ses côtés, le maître marchombre ôta ses vêtements et plongea parmi les flots. Sans aucun mal, il traversa la rivière à la nage. Le garçon aux cheveux blancs l’observa faire, hypnotisé par cette manière fluide que l’adulte avait de se déplacer aux côtés des vagues. C’était telle une danse. Une danse menée par les flots que son maître suivait. Enfin, lorsque ce ballet prit fin, lorsque le marchombre émergea et reprit pied sur la terre ferme, il invita son apprenti à faire de même. Stormer se dévêtit alors et s’introduisit dans le liquide glacé. Immédiatement, le courant trop fort le projeta contre les rochers. Aul l’extirpa à temps des flots et lui demanda de réessayer. Déterminé à réussir, l’apprenti obtempéra. Il recommença. Encore et encore. Mais lorsque ses dents commencèrent à claquer malgré lui et ses muscles à quémander un peu de pitié, le garçon aux yeux de glace s’écria :

- Non, je ne recommencerai pas ! C’est impossible !

Alors son maître le prit par l’épaule puis expliqua à son apprenti malmené :

- Vois cette rivière. Elle est tel un esprit. Tu essaies de deviner ses sentiments mais elle refuse cette intrusion. Elle te repousse et vainc ton propre esprit. Comme la rivière, tu dois protéger ton esprit pour ne pas te faire emporter et pouvoir la traverser. Tu dois te montrer à la fois doux et ferme. Assez doux pour traverser la rivière, mais assez ferme pour ne pas te laisser emporter.


~ Actuellement, CC +5 ~ 

D’un coup l’entrave cessa. Sans réfléchir au miracle qui venait de se produire, le jeune homme utilisa ses dernières forces pour remonter à la surface de l’eau et s’accrocher à la plateforme de pierre. Il se hissa dessus et s’étala de tout son long, toussant et crachotant l’eau qui s’était infiltrée dans ses poumons. Enfin, lorsque sa respiration redevint à peu près normale, le marchombre se fit intérieurement la remarque que la plateforme de pierre n’était pas là quelques instants auparavant. Il se redressa alors d’un coup et il la vit. Il vit Splith utiliser son Don du Dessin. Sa sœur de cœur lui en avait déjà touché mot, mais il ne l’avait jamais observée s’en servir avec tant de virtuosité. Mais la contemplation dura à peine une dizaine de secondes, Stormer remarquant un élément important : la terre affectait les Nérosiens. En effet, chaque fois que la hache rocheuse de la jeune femme s’écrasait sur un des êtres aux yeux azurs, ce dernier était « blessé ». Le liquide en contact avec la terre s’affaissait alors et redevenait inoffensif. L’adrénaline se mit à couler dans les veines de Stormer. Les Nérosiens n’étaient pas invincibles ! Il se mit debout sur ses deux jambes, prêt à en découdre. A ce moment précis, le marchombre vit son amie vaciller et tomber dans l’onde tandis qu’il recevait de sa part une rapière de roche. Emergeant sa tête de l’eau, Splith s’écria :

- Allez, vas, bas-toi ! Je vais me mettre à l’abri seule, je ne suis plus capable de me battre…

Le jeune homme trancha de sa nouvelle arme une créature qui allait s’en prendre à la jeune femme puis lui rétorqua en lui saisissant le bras :

- Viens plutôt à mes côtés ! Il ne faut pas que nous nous séparions !

Il la remonta sur la plateforme de pierre tout en continuant de tailler en pièce les Nérosiens qui avaient l’audace de s’en prendre à eux.

- Nous devons remonter sur les toits !
hurla-t-il ensuite pour que Splith entende sa voix malgré les nombreux bruits aqueux que produisaient les créatures.

Malheureusement, sans aucun signe avant-coureur, le Dessin en-dessous d’eux cessa d’exister et les deux compagnons tombèrent parmi les flots. Stormer pesta. Il avait oublié que les Dessins avaient une durée de vie limitée. C’était donc une raison de plus pour se mettre tous deux à l’abri sans plus attendre ; rien ne prouvait que sa rapière de roche durerait beaucoup plus longtemps. Les Nérosiens à leurs trousses, ils se mirent à nager vers un édifice émergeant. Enfin, nager était un bien grand mot pour le marchombre qui se démenait à se mouvoir avec un seul bras dans l’eau, l’autre tenant l’arme et s’agitant dans le but de transpercer les Nérosiens qui s’approchaient trop. Leur formation fut efficace étant donné qu’ils atteignirent le bâtiment sans plus d’ennuis. Maintenant il fallait escalader.

- Monte vite ! Je te couvre !
cria-t-il à l’adresse de Splith.

Mais Stormer remarqua que cette dernière peinait à attraper le rebord d’une fenêtre, sans compter ses membres qui tremblaient de fatigue. Les Dessins sûrement. L’homme aux yeux bleu glace avait en effet entendu dire que les Dessinateurs s’épuisaient lorsqu’ils usaient de leur Don. Alors, il prit une grande inspiration et nagea vers son amie. Là, il saisit le rebord de la fenêtre, grimpa, donna un dernier coup de rapière à un Nérosien avant de jeter l’arme et d’attraper Splith de sa main nouvellement libre. Le jeune homme la ramena contre lui et commença à escalader le bâtiment. L’édifice ruisselant, le poids de sa sœur de cœur (car bien que légèrement vêtue, il sentait sans mal la masse de ses muscles), ainsi que sa propre fatigue risquèrent plus d’une fois de le faire tomber, mais il tint bon. Avec une seule main pour l’aider à grimper, il tint bon. Il ne devait pas faillir, pas tant que son amie comptait sur lui.

Enfin, il arriva sur le toit et s’écroula. Après quelques minutes durant lesquelles il s’évertua à reprendre son souffle, il se releva en titubant. Posant son regard sur la jeune femme étendue à ses côtés, il remarqua qu’elle ne bougeait pas. Un élan de panique vint lui augmenter les battements de son cœur. Elle n’était pas..? Stormer fut soulagé en sentant son pouls. Certes faible, mais elle était en vie. Alors il la prit dans ses bras et partit à la recherche d’un abri de fortune.
Il pénétra finalement au dernier étage d’un grand édifice vers le centre de la cité dont les vitres étaient déjà brisées. C’était une salle vide, pas un seul meuble n’ayant apparemment résisté au pillage. Mais cela lui suffisait. Il allongea Splith sur le sol après lui avoir ôté sa veste détrempée et sortit le drap qu’il avait récupéré quelques heures auparavant, l’étendant sur la jeune femme. Il n’aurait pas pensé qu’il puisse lui servir si tôt. Alors, le jeune homme lui-même épuisé s’allongea sur le sol aux côtés de son amie et s’endormit, malgré ses vêtements détrempés.

Des jours passèrent, une semaine peut-être ? Stormer n’avait plus la notion du temps, le dôme leur cachant une bonne partie de la lumière du jour. Les Nérosiens erraient toujours dehors et le niveau de l’eau montait toujours autant. Le jeune homme en vint à bénir les instincts de survie de Splith qui avait eu le reflex de collecter le plus de nourriture possible dès les premiers jours. Mais leurs provisions s’amenuisaient et rien ne semblait indiquer quand tous ces événements allaient s’arrêter. Du moins s’ils s’arrêtaient un jour…

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Ewilan Gil'Sayan
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19.11.17 12:12


Tout n’est qu’un ensemble … Volonté et Pouvoir font Création. Peut-on détruire ce qui est immortel ? Ewilan ne se posa pas la question, elle connaissait la réponse.


L’apparition du dôme avait fait un boucan dans l'Imagination. Sur la vingtaine de dessinateurs autour d’elle tous semblaient à la fois affolés et ravis : comme par magie le dôme avait pris une apparence consistante dans les Spires. Pourtant il agissait telle une barrière, faisant resurgir quelques souvenirs du passé amer de la jeune femme, longtemps restée cloitrée alors que son monde était ailleurs. Actuellement, l’inquiétude barrait de nombreux visages et elle y lisait de la peur. La même peur qui se lisait sur le visage des Dessinateurs des années auparavant, lorsque les Ts’liches avaient fermé l’accès à l’Imagination.
La Sentinelle perçut les Pas sur le Côté avant qu’ils ne naissent.

« NE BOUGEZ PAS ! »

Amplifiant sa voix, la jeune Gil’Sayan avait parlé avec force. Un silence pesant tomba sur l’assemblée, vingt, puis trente paires d’yeux se posèrent sur la svelte silhouette de la Dessinatrice. Ils attendaient tous qu’elle parle, qu’elle s’explique. Que pouvait-on faire contre l’immortel ?

« Le dôme est apparu, il possède les mêmes caractéristiques que nous lui avions déduites dans le monde réel. Mais ce n’est pas parce qu’il est dans l’Imagination que nous ne pouvons rien faire. »

« Ce Dessin est réel !!! » cria une jeune femme de petite stature. Ses yeux clairs flambaient de colère.

«  Il est indestructible… nous ne pouvons rien faire ! » Cette fois-ci un homme d’une quarantaine d’année s’était exprimé. Ewilan le connaissait, c’était un des meilleurs analystes d’Al-Far : Juyn Kil’Riv. Il était clame, mais son regard trahissait son incertitude.

« Al-Chen est perdue, la patience est notre dernière solution ! » La phrase prononcée par un inconnu dans l’assemblée exprimait à haute voix la pensée de chaque personne possédant le Don au seuil du dôme.

« Non ! » répondit Ewilan avec force. « Al-Chen n’est pas perdue, et peu importe le fait que tout semble indiquer le contraire. Mais dois-je vous rappeler pourquoi vous avez été appelés ici ? » Ses yeux violets exprimaient avec vigueur la colère qui vibrait en elle. « Vous n’avez pas à vous blâmer d’être effrayés, je le suis aussi, et peut-être plus que quiconque parmi vous ; l’Imagination fait partie de moi et l’idée de ne plus y avoir accès me terrorise. Mais il y a plus d’une centaine de personnes enfermées à l’intérieur de cette chose qui n’attendent que notre aide. L’empereur nous a tous fait venir, des quatre coins de l’empire, pour qu’on arrive à résoudre cette énigme. Ce n’est pas parce qu’un phénomène inconnu vient nous confirmer les doutes que nous avions depuis le début qu’il faut baisser les bras et laisser le temps détruire les vies qui pourraient être sauvées. Pendant combien de temps encore pensez-vous que ces personnes à l'intérieur du dôme vont tenir ? Nous ne savons rien de leur situation, et il faut les aider. Donc arrêtez de fuir et ne pensez pas une seconde à laisser passer le temps sans rien faire ! L’apparition du dôme dans les Spires est un indice à la résolution de l'équation, et nous allons parvenir à élaborer un plan ! »

Son discours avait fait mouche. Plusieurs personnes, dont toutes les Sentinelles, s’étaient rangées derrière Ewilan et plus personne dans l’assemblée ne semblait contester sa plaidoirie. On lisait un soulagement sur certains visages, d’autres souriaient, d’autres encore avaient hoché la tête en silence. Quoiqu’aient eues ses paroles sur leur état d’esprit, la jeune Gil’Sayan avait fait renaître l’espoir qui, depuis quelques jours, s’était dissipé.

Tandis que tous retournaient à leur tâche en sondant l’Imagination, Ewilan se tourna vers les Sentinelles.

« Je crois que j’ai un plan ! Mais je vais avoir besoin de vous ... »

~

Plusieurs années s’étaient écoulées depuis la chute de la forteresse des Mercenaires du Chaos.
Ce jour-là, Ewilan avait découvert ce qu’était la Desmose. Le groupe créé par Liven s’était endurci, transformé. Au départ, Liven était la flèche, une flèche indestructible que les autres membres de la Desmose propulsaient tel un arc dans l’Imagination, dans les plus hautes Spires possibles. Mais très rapidement, dès qu’Ewilan avait fait partie intégrante de la Desmose, elle avait pris le rôle de son ami. Son pouvoir, autrement supérieur à celui de ses compagnons, avait trouvé sa véritable place dans le mouvement. Guidée par ses partenaires, propulsée dans un élan de puissance, Ewilan filait désormais dans l’Imagination et accédait à des Spires qui lui étaient normalement impossibles d’accès.
Mais avec le temps, la Desmose s’était perfectionnée. Le groupe s’était agrandi, accueillant désormais 4 nouvelles sentinelles dans son rang, des Dessinateurs remarquables des promotions qui avaient suivies celle de Liven, Kamil… Le groupe s’était renforcé et cohésion était désormais leur maître-mot. Pour empêcher une nouvelle trahison de la part des Sentinelles, l’Empereur Sil’Afian avait fait en sorte que les nouvelles garantes de l’Imagination soient liées par un pouvoir plus fort que le devoir, et il y veillait personnellement. La cohésion avait permis à la Desmose de devenir l’arme la plus puissante des Sentinelles. Les débuts avaient été difficiles car la manipulation demandait aux différents Dessinateurs de se mesurer, de comparer leur pouvoir et de s’aligner sur ceux de leurs compagnons. Ainsi la différence des pouvoirs avait provoqué quelques crises de jalousie, mais très rapidement discussion et diplomatie s’imposèrent. Alors seulement, quand chacun sut accepter les différences des autres, la Desmose changea véritablement en profondeur. Le principe était resté identique : se souder pour un pouvoir plus puissant.
Le processus consistait à assembler les Volontés, ne faire plus qu’un avec la Volonté de son voisin, puis chacun tendait la corde encore plus en arrière dans la mesure de son pouvoir. Enfin, lorsque tous avaient déversé Volonté et Pouvoir dans un mouvement unique, la corde se libérait, propulsant « la flèche » au plus loin dans l’Imagination.
La Desmose reproduisait avec exactitude le phénomène qu’avait connu Ewilan des années auparavant. Lorsque, propulsée par la Dame et ses parents, la jeune fille avait atteint les Spires les plus hautes pour détruire le Dessin éternel qu’était le collier et qui clouait le Dragon au sol.
Jamais la Demose n’avait expérimenté son expérience au maximum, car monter trop haut dans les Spires pouvait impliquer des conséquences désastreuses sur la personne qui incarnait la flèche. Il fallait se fonder sur un objectif, se donner un but à atteindre pour qu’une certaine quantité de pouvoir soit déversée. Aujourd’hui l’occasion de mettre en pratique ce pouvoir se présentait. Contre toute attente, après plus de six années de travail, la Desmose était prête.

Aujourd’hui Ewilan était la flèche. Comme toujours la dessinatrice était prête, prête devenir une arme indestructible qui n’avait qu’un seul but : détruire l’éternel. Alors, fermant les yeux, Ewilan se propulsa dans l’Imagination. Sentant une dizaine de pouvoir s’allier au sien, Ewilan se prépara. Puis dans un acquiescement général, la jeune femme se retrouva propulsée au plus haut. Elle fila telle la flèche qu’elle incarnait, ouvrant son esprit et admirant les Spires qui s’étendaient devant ses yeux, chemins infinis qui représentaient le pouvoir illimité.

Mais sachant que son temps était compté, elle préféra se concentrer sur son objectif : le dôme. Il n’apparaissait pas dans l’imagination à ce niveau-là, mais elle percevait l’endroit précis où elle devait déverser son pouvoir. Comme si un aimant l’attirait, Ewilan se propulsa contre la création invisible. Elle sentit d’abord un obstacle, puis comme s’il n’était rien elle força le passage. Elle perçut alors ses forces la quitter. Tout son pouvoir, tout leur pouvoir commun, s’arma d’un seul cercle contre la création indestructible.
Anxieuse, Ewilan compta les secondes interminables qui suivirent ce moment. Rien ne se passait, tout semblait immobile. Puis d’un coup le dôme explosa, il se brisa en mille morceaux dans l’Imagination. Le bruit était écœurant, mais pourtant si doux à ses oreilles, un fracas de victoire !

Ouvrant les yeux, réintégrant la réalité, Ewilan constata que le dôme était toujours là. Avait-elle échoué ? Une voix à ses côtés lui indiqua le contraire :

« Tu as réussi, le dôme n’est plus indestructible ! » Kamil criait dans ses oreilles. « Les soldats, les Thüls, les Chevaliers… Tous arrivent à abîmer la paroi, le dôme devient aussi facile à briser qu’une plaque de verre ! »

« Tant mieux... » soupira la Sentinelle. Sur ces mots, ses forces l’abandonnèrent et doucement Ewilan s’affaissa, tombant dans un état d’inconscience.
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24.11.17 19:49
La femme blonde tituba avant de vaciller dans l’ondée. Elle sortit sa tête de l’eau et dessina une rapière dans les mains de l’homme aux yeux de glace. La guerrière, sachant qu’elle ne possédait plus la force de combattre, s’écria de ses forces restantes :

- Allez, vas, bas-toi ! Je vais me mettre à l’abri seule, je ne suis plus capable de me battre…

Soudainement un Nérosien s’approcha dangereusement de Splith. Celle-ci pensa un instant que sa vie s’arrêterait là, en voyant pour la dernière fois ces yeux luisants de bleu profond, que ses efforts seraient vains… La créature s’effondra  juste devant la jeune femme, et elle compris de suite que Stormer l’avait sauvée. Il lui prit le bras et l’aida à se relever. La guerrière souffla.

- Fiou… Je te dois la vie ! Heureusement que tu es arrivé de justesse, mais pourquoi as-tu réagi au dernier moment ? Tu as bien vu que je n’étais plus apte au combat dans l’immédiat !

Le Marchombre fit abstraction des paroles boudeuses de Splith et l’entraîna sur le chemin de pierre fraichement créé tout en répondant aux dires précédents de la femme blonde :

- Viens plutôt à mes côtés ! Il ne faut pas que nous nous séparions !

A ce moment précis les Nérosiens reprirent leur courage à deux vagues et assiégèrent la plateforme rocheuse; l’homme aux cheveux d’argent trancha, transperça les formes bleutées d’une telle grâce dans ses mouvements que l’on pourrait le confondre à une œuvre d’art. Splith était absorbée par le combat de son compagnon mais les deux compères furent rapidement rattrapés par le temps : le dessin de la jeune femme venait de se dématérialiser, et cela prit tout le monde au dépourvu, y compris les Nérosiens. Ces derniers se rattrapèrent sans difficulté apparente alors que la guerrière et le Marchombre tombèrent comme des pierres dans l’étendue d’eau.
Splith se reprit de suite et émergea sa tête du liquide, et elle toussa bruyamment à cause de l’eau qui était entrée dans ses narines. Sans plus tarder elle analysa la situation : un des Nérosiens venait d’entendre Splith, il allait donc prévenir ses semblables ce qui laisserait une fraction de seconde aux deux compagnons de nager dans le sens opposé. La femme tourna la tête. Elle vit une structure, un semblant de bâtiment qui était encore émergé; d’ici elle et Stormer pourraient évaluer plus en détail la situation grâce à la hauteur qu’ils atteindraient.
Très vite elle tira le Marchombre dans sa direction afin qu’ils puissent enfin avoir un avantage. Cela se joua comme Splith l’avait prédit, à une fraction de seconde. L’homme cria :

- Monte vite ! Je te couvre !

Malheureusement, c’était sans compter le fait que son énergie l’avait quitté en nageant. Stormer le vit et accouru  aussi vite que possible; il lâcha la rapière et escalada en prenant les rebords des fenêtres en tant que prises et donna sa main à la guerrière pour la remonter. Enfin ils étaient sains et saufs ! Splith souffla enfin, et tomba d’un coup de fatigue.


Cinq longues années auparavant…
CC 0

Il faisait froid, le vent était d’une force dévastatrice dans cet endroit, la chaîne du Poll. Splith était largement couverte, mais l’air passait à travers toute fourrure. Peu de temps avant, elle avait rencontré un bien étrange personnage… Stormer… Elle ne pouvait s’abstenir de penser à lui depuis leur furtif échange. La jeune fille ne savait pas ce qu’elle ressentait pour lui; de l’amitié ? De l’amour ? En tout cas elle savait qu’un jour ils se retrouveraient, elle comme lui.

Plusieurs formes se formèrent derrière Splith. Elle sentit leur présence et fit volteface, et pris rapidement sa hache. Comme lui avaient appris les Thüls auparavant, la fille blonde se mit en garde, prête à agir. C’était des Frontaliers ! Son ancien camarade avait prévenu son équipe, et sûrement ils voudraient la capturer et l’emprisonner pour sa fugue ! Comme jamais jusqu’à maintenant, elle courait, d’une folle ardeur et les sillages qui suivaient son corps transformaient l’air glacial en chaleur, comme jamais jusqu’à aujourd’hui elle utilisa son pouvoir de dessin ! Des tentacules de pierre sortaient du dos de Splith et rentraient rouges. Rouges.
R o u g e s .

E L L E  A V A I T  T U É .


Aujourd’hui
CC +5

Splith se réveilla en sursaut. Elle grelottait. La jeune femme n’était pas encore sèche, et la nuit avait rudement baissé la température. La guerrière regarda autour d’elle et vit non loin le Marchombre qui dormait profondément; heureusement qu’il ne l’avait pas vue, la femme blonde n’avait aucune envie de raconter son mauvais rêve. Splith se décida à faire un tour sur les toits de sorte à ne pas se faire attaquer. Elle s’était juré de ne plus dessiner : cela lui rappelait ses actes passés. Pourquoi avait-elle fait cela ? Elle-même ne le savait pas. Cela était peut être dû à la folie que provoquait le froid. Si par malheur cette histoire arrivait au jour, tout le monde lui en voudrait, et voir pire, tout le monde voudrait sa mort. Splith était presque un ange du mal au dessin; cette dernière ne voulait pas connaitre l’étendue de son pouvoir, et c’était pour cela qu’elle n’était jamais allée voir un analyste.
Toute cette histoire venait de lui revenir en mémoire à cause de son action pour sauver la vie de son compagnon, et pourtant c’était la clé pour vaincre les Nérosiens. Un choix s’imposait : aider Stormer du plus possible ou oublier son passé terrifiant ?
La femme aux yeux d’azur s’assit sur le faîtage du bâtiment sur lequel elle venait de sauter. Elle finit sa nuit en pensant à toutes ces choses horribles qu’elle avait pu commettre, ce dont elle même se cachait.

***

Il s’était passé quelques jours depuis l’attaque des Nérosiens, et depuis les deux compagnons avaient réussi à passer plus ou moins inaperçus de ces bêtes aquatiques en regardant la montée des eau ainsi que la position des créatures proches du Dôme. Stormer n’avait pour l’instant rien proposé, et cela énervait Splith qui, pourtant, savait qu’il fallait attendre que des dessinateurs brisent via l’Imagination l’immense mur qui les séparait.

La femme blonde était remise, Stormer ne laissait pas paraître de faille non plus. La guerrière eu d’un coup une idée qu’elle qualifia de dangereuse et absurde. Elle la proposa :

- Hem hem. Stormer, je sais que mon dernier plan a quelque peu raté, mais laisses-moi une chance, puisque tu n’as pas l’air de faire grand-chose : je souhaiterai que l’on cherche s’il reste des personnes compétentes et encore vivantes dans la ville. Qu’en dis-tu ? Splith se tourna vers l’auberge où ils avaient logé et dormi auparavant. Et j’aurai une chose à ajouter : Je souhaite coûte que coûte récupérer mes affaires, je n’ai aucune envie de dessiner et tes armes ne me plaisent guère. Elle ferma les yeux. Laisses-moi nous guider et ce sera un confort dans tous les domaines que l’on acquerra, et cela me semble primordial si une quelconque bataille a lieu !

La jeune femme se retourna vers son acolyte d’un air ferme. Ce dernier laissa clairement s’exprimer sa pensée : « Que choisis-tu ? »
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Stormer Nuva
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Stormer Nuva
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30.11.17 17:42
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Quelques jours étaient passés depuis leurs retrouvailles à l’Auberge de la Chouette Endormie.
Quelques jours étaient passés depuis la première apparition des Nérosiens.

Grâce aux provisions qu’ils avaient recueillies au plus tôt, Splith et Stormer avaient pu rester dissimulés dans leur abri de fortune le temps de récupérer de leur dernier affrontement avec les créatures aquatiques. Combat instructif durant lequel les deux comparses avaient appris la faiblesse de leurs ennemis : la terre. Mais tous deux avaient maintes fois failli y laisser la vie, et ce ne fut que grâce à leur cohésion qu’ils purent s’en sortir. Ainsi, lorsqu’à bout de forces l’homme aux cheveux blancs leur avait trouvé ce refuge en hauteur, il avait à peine eut le temps de couvrir son amie d’un drap que déjà le sommeil le rattrapait. Repos réparateur mais insuffisant pour les deux survivants qui étaient autant blessés physiquement que mentalement. De plus, ils étaient prisonniers d’une arène aquatique, impuissants. Ils pouvaient certes combattre les créatures qui l’habitaient, mais pas briser le dôme. Guerrière et marchombre durent donc se résoudre à se poser le temps que l’état environnant s’arrange de lui-même... Ou en attente d’un facteur extérieur.
Durant leur temps de répit, les deux compagnons s’étaient raconté les aventures qu’ils avaient vécues pendant leur séparation. Ce fut un jour où les deux comparses observaient l’évolution de la situation du haut de l’édifice que Stormer engagea le sujet.

- Tu sais Splith, je ne t’ai pas abandonnée de mon plein gré à Al-Jeit.

Alors il lui raconta sa brève épopée sur Terre ainsi que son étrange mal qu’il avait déduit dû aux pas sur le côté, tout en évitant le sujet sur ses origines. Puis la discussion dériva sur le Dessin. Stormer trouvait le Don de la jeune femme bien utile ; il le lui exprima et lui demanda pourquoi elle ne s’en servait pas. Comprenant que le sujet la blessait, il fit dériver la conversation, mais non sans prendre en note le malaise de son amie au sujet du Dessin.
En conséquence, le temps défilait de plus en plus lentement. L’attente devenait de moins en moins supportable. Tandis que Stormer faisait son possible pour rester serein en méditant, Splith bouillonnait et faisait les cent pas. Après tout, même s’ils étaient remis ainsi qu’en forme suffisante pour un peu d’action, que pouvaient-ils faire ? Le nombre de Nérosiens grandissait à vue d’œil, tout comme le niveau de l’eau qui grimpait lentement mais sûrement. Alors un jour, à bout, la guerrière proposa à son partenaire :

- Je souhaiterai que l’on cherche s’il reste des personnes compétentes et encore vivantes dans la ville. Qu’en dis-tu ? Et j’aurais une chose à ajouter : je souhaite coûte que coûte récupérer mes affaires, je n’ai aucune envie de dessiner et tes armes ne me plaisent guère. Laisses-moi nous guider et ce sera un confort dans tous les domaines que l’on acquerra, et cela me semble primordial si une quelconque bataille a lieu !

Plantant ses yeux azurs dans ceux, bleu glace, du jeune homme, elle avait l’air déterminé à réussir cette fois. « Que choisis-tu ? » avait-elle l’air de lui souffler. L’homme aux cheveux blancs sourit.

- Splith, j’ai toujours confiance en toi. Tu devrais le savoir. Il fit une pause puis son regard se durcit. D’autres rescapés… Il doit y en avoir oui. Mais où ? Al-Chen est une grande cité, sans compter que les survivants doivent tenter de se cacher le mieux possible. Quant au confort, cela me paraît très optimiste d’en attendre autant. Mais j’avoue que côté vêtements, récupérer tes affaires serait une bonne chose… termina-t-il en posant son regard sur la chemisette sale que la jeune femme portait.

Elle était toujours pieds nus mais elle avait préféré rendre sa veste à Stormer. Ses yeux dérivant vers le lointain, le marchombre conclut :

- Même si cela ne sera certainement pas chose aisée, je te propose que nous nous fixions comme objectif de récupérer tes affaires. Après, si nous trouvons des personnes en chemin, tant mieux. Sinon, tant pis.

Sur ces mots, les compagnons rassemblèrent leurs maigres possessions puis partirent vers ce qu’ils pensaient être la direction de l’Auberge de la Chouette Endormie. En effet, les rues étant immergées, il était difficile de se repérer. Alors Splith et Stormer durent faire confiance à leur mémoire. Après quelques égarements, ils parvinrent à retrouver l’emplacement du bâtiment. Ce dernier, constitué de peu d’étages, était entièrement submergé par les flots. Aucun Nérosien à l’horizon heureusement. Néanmoins, les affaires de la jeune femme qu’ils devaient récupérer n’étaient pas légères. Les compagnons convinrent donc de plonger ensemble. Afin de mieux nager, Stormer se délesta de sa veste ainsi que de son haut, de sa besace et de ses bottes qu’il déposa sur un balcon de cinquième étage, avec l’intention de les récupérer par la suite. Les jeunes gens sautèrent alors à l’eau et prirent une grande inspiration à la surface. Parés, ils plongèrent. Stormer ouvrit la fenêtre de la chambre attitrée de Splith – en la brisant presque totalement au passage – et se faufila dans l’ouverture avec l’intéressée. Le verre brisé le marqua d'une légère estafilade sur le bras gauche mais le marchombre ne s'en inquiéta pas outre mesure, concentré sur son objectif. L’armure de plates était pesante, même dans l’eau. Ils ne furent pas trop de deux pour la sortir en plusieurs étapes, inspirant de grandes bouffées d’air lorsqu’ils arrivaient à la surface. Mais ils réussirent. Splith récupéra la totalité de ses affaires, bien qu’abîmées par leur long séjour dans l’eau.

Alors qu’ils séchaient sur un toit, leurs possessions à leurs côtés, le marchombre se tourna vers son amie. Il était toujours torse nu et tentait tant bien que mal d’essorer sa tignasse blanche.

- Et maintenant ?

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Alice Blanc
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Alice Blanc
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17.12.17 18:28
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Finalement on les a perdu de vu 
Je grogne, plissant un peu plus des yeux. Non Sam' a raison, nous avons perdu la trace du groupe que l'on suivait. J'avais tenu à garder une distance respectable entre eux et moi, n'ayant absolument pas confiance. Mais puisque j'ai du faire de nombreux détours par les toits pour éviter de passer par l'eau il semblerait qu'ils aient disparu.
Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? 
Je hausse des épaules, prenant le temps de m’asseoir quelques instants. A cause de l'air humide mes vêtements n'ont toujours pas séché.
Raison de plus pour rester en mouvement. Attraper la mort ne va pas t'aider 
Je m’exécute, sans un mot. Nerveusement je remet pour la millième fois mes aiguilles dans ma chevelure gorgée d'eau. Je ne sais pas exactement depuis quand je suis ici. Mais j'en ai assez de faire le rat face à ses bêtes. Je veux faire quelque chose. N'importe quoi.
Ah, tu te décide chérie. Il y aura peut être de quoi t'occuper
Ou ?
Mais elle reste silencieusement. Je fais claquer ma langue sur mon palet mais des bruits de luttes attirent mon attention. Je me redresse, et tente de trouver la source. Il faut que je passe deux autres toits avant de les trouver. Deux personnes, qui semblent un peu plus loin contre les êtres d'eau. Et l'une d'elle semblait en difficulté.
Alice...  commence Samuel d'un temps prudent mais trop tard. Ma sac vient reposer sur les tuiles détrempées alors que j'avise les pots de fleurs reposant sur les fenêtres encore intactes. Je glisse, me rattrape maladroitement à un rebord et ramène vers moi les quelques pots. Je prends une inspiration.
Je crois que ce n'est pas le moment de te rappeler que le lancer n'est pas trop ton fort ? Rappel toi de la fête forraine la fois... 
Non ce n'est pas le moment Sam', alors tais-toi.
Ma main attrape le pot coloré, soupèse une seconde avant de le propulser comme je peux.

Un sifflement s'échappe de mes lèvres.-Hey ! Gros tas ! Les êtres d'eau tournent la tête vers moi. L'instant suivant je vois avec satisfaction je vois le pot s'écraser contre l'un d'eux. Le même phénomène se produit La terre s'emble s'engluer dedans. Fragilisant peut être? . Essayez de frapper là !

Je n'attends pas de voir si ils ont compris et lance les pots restants. Ceci fait je commence à descendre du toit.
Je peux savoir ce que tu compte faire?
Sauver la peau de la blondinette pardi
L'instant suivant, un bras crocheté à un rebord, un de mes pieds sur un mur je garde une main tendu vers la blonde, dont j'espère avoir capté l'attention.

-Aller viens !

Spoiler:
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