Mon personnage Sexe et âge: Mâle de 26 ans Aptitudes: Légionnaire Aveugle
Esrin Ilïen
Légionnaire__Membre
16.09.17 16:44
Un aveugle pour sauver les aveuglés
Campement de la Légion Noire, Al-Chen
Deux jours après l'apparition du Dôme la Légion fut appelée par l'Empereur en renfort. Les nouvelles avaient mit du temps à parvenir jusqu'aux Marches du Nord, où Esrin était cantonné. Dès qu'il apprit la nouvelle il s'inquiéta pour la vie de Dan, son père adoptif. Il était peut être en danger. Le Capitaine réunit les hommes pour une réunion d'urgence devant sa tente. L'Empereur voulait que le plus grand nombre d'entre eux puissent se rendre à Al-Chen rapidement. Seuls resteraient trois escouades de la Section. L'escouade d'Esrin, dont il était le Lieutenant depuis quelques mois, se porta immédiatement volontaire pour la mission. Le Légionnaire ordonna à ses hommes de démonter les tentes et d'empaqueter leurs affaires. Deux heures plus tard l'escouade était prête à partir.
Le voyage dura plusieurs jours et lorsqu'ils arrivèrent à proximité d'Al-Chen ils furent tous frappés par la vision cauchemardesque de ce dôme entourant entièrement la ville. Un immense campement s'étendait à proximité de celui-ci, plaine de tentes et abris montés à la hâte. Une véritable fourmilière, qui n'avait qu'un seul but : élucider ce mystère et rentrer coûte que coûte dans la ville. Les Légionnaires installèrent leur camp à côté des autres sections de la Légion déjà présentes. Esrin se retrouva par la suite avec les autres officiers du campement pour faire le point sur la situation. Malgré l'afflux d'aide provenant des quatre coins de l'Empire, le dôme restait toujours une énigme et rien de ce qu'ils avaient tentés jusqu'à présent n'avait réussit à le percer. La Légion effectuait son quadrillage, afin de retrouver d'éventuels rescapés ou de découvrir des points faibles dans sa structure. La réunion achevée, Esrin retourna vers ses hommes, songeur. Il n'avait pas osé interrompre le commandant durant la réunion, mais il ne comprenait pas qui pouvait infliger ça à une ville de l'Empire. Les Mercenaires ? Ils s'étaient considérablement affaiblis suite à la chute de leur capitale. Les Pirates ? Ils étaient de piètres dessinateurs. Les Raïs ? Impossible !
Mais alors, qui ?
La pluie tombait depuis des heures sur le petit de Légionnaire. Esrin était trempé jusqu'à la moelle et commençait à frissonner de froid, malgré l'épaisse fourrure qu'il portait par dessus son armure. Ils avaient commencés le quadrillage de ce coin il y a seulement quelques heures et déjà la fatigue se faisait sentir. Il était fatiguant de se déplacer dans cette boue où on s'enfonçait jusqu'au genoux à certains endroits. Leur mission consistait à "palper" le dôme, pour y trouver une faille ou la moindre anfractuosité. Malheureusement le mur de verre était on ne peut plus lisse. La sensation au toucher était très étrange pour l'aveugle, lui qui s'attendait à un contact froid comme du verre. Au contraire la paroi était chaude et il ressentait quelque chose d'étrange. Comme si le dôme palpitait. C'était presque imperceptible, mais pas pour lui. Il ne pouvait expliquer ce phénomène. C'était comme si... Il était vivant.
A mesure qu'ils avançaient, un bruit prenait de l'ampleur. Celui du martèlement d'un marteau, comme dans une forge. Un de ses éclaireurs lui annonça qu'il y avait une petite forge un peu plus loin, accolée à la paroi, avec un petit groupe de personnes à l'intérieur. Les Légionnaires suivirent cette direction, continuant leur quadrillage. Une fois sur place, Esrin ordonna à ses hommes de faire une pause, puis il pénétra dans la bâtisse, une main sur la paume de son épée, ne sachant pas à qui il avait à faire.
Une forte chaleur régnait dans la forge et l'aveugle entendait clairement le crépitement d'un immense feu.
- Bonjour, il y a quelqu'un ? demanda-t-il poliment
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Neleam
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17.09.17 19:58
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Idir Faragan
Thül
22.09.17 15:47
Quand Neleam lui avait proposé son idée il avait sourit. Après tous pourquoi pas. Il était là quand ils avaient essayé d'affaiblir le dôme. Les armes n'y pouvaient rien semblait-il. Alors autant essayé tous ce qui était possible. Rapidement il avait laissé arme et ces quelques pièces d'armures dans sa tente et s'était attaqué à la construction de la forge. Il avait prévu quelques bricoles mais rien d'extraordinaire. Donc ils durent la fabriqué à la dure : faire le foyer à l'aide de terre et paille colmaté ensemble, y relier à l'aide de tuyère le soufflet. C'était loin du confort de sa forge mais vu la situation ils n'avaient pas le choix. Des armes avaient besoin d'être réparer rapidement puisqu'ils ne savaient pas bien ce qui pouvait leur tomber dessus. Et il était difficile de ramener les matériaux nécessaire pour une forge plus solide. Ainsi les voilà depuis quelques jours plus ou moins accroupis vers le sol en attendant que le fer chauffe, aussi pour actionner le soufflet. Il n'avait vu aucune réaction de la part du dôme à l'attaque de la chaleur étouffante qui régnait à l'intérieur de la tente. Profitant de cette situation, Idir continu à montrer à Neleam comment réparer les lames, refaire leur tranchant et les tremper. Heureusement que le thül avait tenu à amener quelques affaires de forge. Tour à tour ils se relaient au soufflet, même si il continu à expliquer chaque étape à la jeune femme et lui fait essayer quelques trucs. Elle est courageuse il faut bien se l'avouer. Malgré la dureté des taches et la chaleur qui ne baisse jamais, elle tient le coup. Il ne lui en voulait pas quand elle disparaissait de longues heures. Après tous, il a toujours su travailler seul donc ce n'est pas maintenant qu'il va devenir dépendant de quelqu'un. Et puis quand elle n'était pas là, il avait l'impression de mieux avancer. Pas de parole, ni de surveillance juste lui et ses pensées. Il faisait payer ses réparations mais bien moins cher que en temps normal. Après tous la situation était différente et les armes feraient la différence en cas de pépin.
Il était en train de refaire le tranchant d'une hache quand quelqu'un entre. Il lui faut un moment avant de s'en rendre compte. Quelques coups de marteau, la remettre au feu, actionné le soufflet et il le voit. L'armure en vargelite rend très identifiable l'homme. Un légionnaire. Les cheveux longs, le visage usé par les combats il pourrait être un légionnaire parmi tant d'autre. Mais le bandeau qui recouvre ses yeux le rend clairement identifiable. Idir va pour lui demander ce qu'il veut quand un cri se fait entendre. Un cri de joie, provenant de Neleam semble t-il. Celle-ci se jette au cou de l'homme. Les laissant à leur retrouvaille il continu son travail. Il est comme ça, il n'aime pas s'imposer surtout qu'il a du pain sur la planche. Il a encore des lots de sardines à faire pour les nouveaux arrivants. Soudain le terre se met à hurler de douleur. Un crissement s'éleve, affreux. Sous ses pieds le sol tremble. Avec stupéfaction il voit sa forge de fortune se fissurer, les outils rebondir sur la table avant de tomber au sol. Aussi vite que cela a commencé, cela prend fin. Un brouhaha dehors se fait entendre. Sans un mot Idir va hors de la tente, abandonnant la tête de hache et marteau sur l'enclume. Tous le monde parle entre eux, fixant quelque chose. Il tourne la tête. Avec surprise il voit le dôme se détacher clairement dans le ciel alors que le soleil vient d’apparaître hors des nuages. Qu'est-ce que cela signifiait ? Qu'est-ce qui se passe pour ceux coincé dans la ville ? Leur avait-il arrivé malheur ? Ce pourrait-il que cette chose soit destructible ? Il secoue la tête. Non, aussi visible il semble seulement s'être ancré un peu plus dans la réalité.
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Alice Blanc
Terrien [Admin]
22.09.17 15:52
Je cours de toit en toit. La faim me tord l'estomac, tandis que ma gorge semble être du papier de verre. Quand le niveau de l'eau était suffisamment bas, Je m'étais aventuré dans les maisons, cherchant de quoi grignoter. Mais maintenant la plus part des maisons sont envahis d'eau, à la merci des monstres. Un jour je m'étais glissé par une fenêtre malgré le haut niveau de l'eau. Celle-ci glacé me comprimait le corps. Mes réserves se faisaient maigres, il fallait que je trouve autre chose. Finalement j'ai réussi à trouver de quoi grignoter mais un monstre m'avait aussi trouver. J'ai couru, nagé comme je pouvais. La peur me donnait des ailes, les cris de peur de ceux qui ont été noyés quelques jours plus tôt me revenaient en mémoire. Et ils continuent à me hanter lors des nuits. Je suis monté jusqu'à l'étage où l'eau recouvrait le sol de quelques centimètres. Un regard derrière mon épaule et je le vis. Il me suivait, mortellement silencieux, immense dans cette pièce. Mon ralentissement m'a faillis être fatal. Il était proche. Beaucoup trop proche. Mon frère a hurlé quelque chose. Le pot je crois. Instinctivement je me suis exécutée. Celui-ci se renverse sur le monstre lors de sa chute. Avec surprise je vois la terre stagner, se colmater au niveau de sa tête. Un instant d'arrêt. J'en ai profité. Sans un regard en arrière j'ai filé par la fenêtre ouverte. Voyant le niveau de l'eau toujours montée malgré la fin de la pluie et les monstres augmenter j'ai dû continuer à les étudier. Ma survie en dépendait.
-Tu crois que mis à part les ralentir cela à d'autres conséquence ? -Je ne sais pas. Tu pense à quelque chose ? Tu crois que cela pourrait les fragiliser ? -Oui. La dernière fois, sa tête ressemblait un peu à une espèce de sculpture de sable. On pourrait simplement taper et voir. -Et si il aspire le coup ? -On ne peut pas fuir infiniment. L'eau ne cesse de monter et tu ne pourras pas toujours réussir à grimper de maison en maison. -Il a raison chérie. Il faut oser de temps en temps -Oser pour quoi ? Pour mourir par la suite ? Non merci je ne suis pas fan de la voyage -Pauvre petit lapin effrayé..
La voix se tait après un rire moqueur. Je ne tressaille plus quand elle se manifeste. Je me suis fais une raison. Elle est maintenant presque aussi présente que Sam', donnant des conseils à sa façon. Je n'ai pas encore réussi à lui donné un nom. C'est seulement la voix ou elle. Rien de plus. Je ne l'apprécie pas. Pourquoi nommer quelque chose que nous n'aimons pas ?
-Regarde.
Je ne sais pas où je suis exactement dans la ville. Je me suis déplacé au gré des monstres et recherche de nourriture. J'ai croisé peu de monde. Du moins de groupe. Sauf que s'en ai bien un qui se trouve à quelques mètres de là. Armés de la plus part, ils semblent essayer de se faire le plus discret possible. Qui sont-ils ? Je me méfie des groupes importants. Il n'a pas fallu longtemps pour les gens errants dans la rue deviennent des espèces de vautour. L'esprit de camaraderie est devenue rare. Ainsi je préfère être seule que mal accompagnée.
-Suivons les. Ils ont l'air en meilleur état que nous.
Comme si c'était possible.
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27.09.17 17:51
Un homme passa la porte de l’auberge, on entendit le son de la clochette accrochée à la poignée de celle-ci. Ce doux son et fort à la fois ramena Splith hors de ces pensées; un peu de poésie sans poésie, se dit-elle. Elle reconnut entre mille le bruit des pas qui se rapprochaient d’elle.
Stormer, elle le savait. A force de se côtoyer, on se connait par cœur; le jeune homme se rapprocha légèrement plus, s’appuya sur le comptoir afin de s’assoir sur un tabouret. Ses yeux étaient pétillants à la vue de sa coéquipière, assez pour redonner le sourire à la guerrière. Ayant d’abord vu son air mi dépressif, mi alcoolique, il demanda :
- Qu’y-a-t-il ?
- Comment t’expliquer… Ah oui ! En t’attendant à l’auberge, j’ai commandé quelques chopes et mon portefeuille est maintenant plutôt vide. Elle se frotta la tête en ricanant de sa bêtise.
Stormer réagit; malgré cela Splith prit la peine de lui expliquer le nombre de situations plutôt négatives qui se superposaient et empêchaient la jeune femme de faire quoi que ce soit : le dôme était très embêtant notamment pour trouver un travail d’import-export et gagner un minimum de monnaie avant d’entreprendre quoi que ce soit ou alors uniquement sortir de la ville. Les créatures bleuâtres qui avaient apparemment envie de migrer à Al-Chen n’étaient pas non plus très inoffensives; il était donc presque impossible de sortir dehors… Dans l’intérieur du Dôme plutôt… Et à l’extérieur des bâtiments également… Bref ce n’était pas gagné d’avance. Cela fit –sans surprise- soupirer le Marchombre, et cela amusa en même temps l’ex-Frontalière (il serait temps d’arrêter de nommer Splith ainsi ?).
Après avoir bien discuté, il était temps de se coucher. La guerrière devança son ami.
- Excuse-moi mais je ne pense pas avoir l’autorisation de dormir ici avec mon budget. Une idée peut être ? Bien sûr je suis bête. Peux-tu m’avancer ? Promis je te rembourserai une fois qu’on sera sortis de ce pétrin.
Le Marchombre acquiesça et paya les deux chambres. Ouf. Heureusement qu’il était là… Non pas que pour l’argent, autrement ils ne voyageraient pas ensemble, mais il la sortait d’un autre de ses problèmes actuels. Lorsque les deux compères entraient dans leur chambre respective, le jeune homme remarqua qu’il avait entreposé son destrier dans une écurie du coin, et demanda par la même occasion où était Montagne, l’ancien cheval de Splith. Elle voulut tout lui raconter, amis dû finir à voix basse à cause des autres clients lui disant de se taire.
***
Un homme cria. Splith se réveilla en sursaut et accouru en robe de chambre dans le couloir où elle avait entendu la nuisance sonore. Elle vit tout d’abord l’homme dont elle était persuadée d’avoir entendu la voix, puis Stormer, immobile par une des bêtes qui étaient sûrement la cause de l’incident du Dôme. Couleur de l’eau, car il était peu probable que ce soit de la vraie, une forme vague mais des yeux luisant d’une couleur bleue menaçants et envoûtants à la fois, la créature commençait à onduler avec grâce, mais d’un seul coup elle se mit à devenir floue. Tout se passa très vite. Elle emmena avec vivacité l’homme qui s’était plaint, glissa avec lui vers la sortie de l’auberge qui fut submergée par les flots aussitôt. Stormer avait lancé une dague qui n’avait fait que caresser la matière qui constituait ce corps. Splith n’arriva pas à tout suivre : elle suivit les directives de Stormer en sortant par la fenêtre de sa chambre, le tout en restant en robe de nuit, sans chausses, sans arme ou armure quelconque pour éviter d’être trop lent et se faire attraper comme le malheureux peu de temps avant. Elle entendit comme un cri en mettant les pieds dehors : les cris d’homme en danger de mort et des Nérosiens parcourant l’auberge; elle ferma les yeux en signe d’excuse, de bonne chance éventuellement. Elle suivit donc son compagnon aveuglément sous le déluge qui était maintenant omniprésent dans cette ville portuaire. Nageant pendant un moment dans les rues, se cachant derrière un mur pour éviter ces majestueuses et mortelles créatures, l’exercice physique était rude. Tout son corps était fatigué, dès l’aube, et même après une formation de Marchombre cela devait relever du génie pour arriver à tenir d’aussi durs efforts. Heureusement, au bout de plusieurs heures de fuite, Stormer dénicha un balcon sécurisé et à l’abri, à la fois de la pluie battante qui ne se calmait pas et des Nérosiens qui ne se calmaient pas eux non plus. Le jeune homme sauta, s’accrocha à la rambarde et une fois de l’autre côté de celle-ci, il attrapa la main de la femme toute trempée pour l’aider à se hisser sur ce balcon.
Stormer s’assit, soupira et Splith s’assoupit. La sensation des vêtements mouillés étaient habituellement désagréables, mais étonnamment confortable avec une robe légère. Elle s’essora sa chevelure et posa ensuite la tête sur le mur derrière elle; Splith ferma les yeux et s’endormi.
***
Elle leva ses paupières, et vit en premier lieu un visage qui lui était familier, en évidence son ami et compagnon d’aventures. Le soleil était invisible mais la lumière était là. La guerrière sans arme s’étira et bailla, ce qui fut communiqué à l’homme svelte car lui aussi bailla. Ceci fit rire Splith; elle se sentait de meilleure humeur lorsqu’elle était accompagnée par une personne qu’elle portait dans son cœur. Elle s’essuya les yeux par les larmes de rire qui venaient de couler, et proposa :
- Pourrait-on voir comment ça se passe à la bordure du Dôme ? Certes nous seront à nouveau mouillés mais je pense qu’il est important d’être au courant des évènements liés aux Nérosiens. Et peut-être passer également à l’auberge car je souhaite récupérer mes affaires.
Stormer répondit d’abord à la seconde proposition qui découragea la jeune femme de faire marche arrière. En revanche, il leur était possible de faire escale au bord de l’arène des créatures. Ils prirent le temps de se reposer encore un peu, puis ils repartirent. Splith jugea correct de briser la vitre qui menait à leur balcon afin de chercher à manger. Malgré les avertissements du Marchombre elle passa à l’acte. La maison était abandonnée, ils commencèrent donc cette chasse qui fut fructueuse. Ils se remplirent donc l’estomac avant le départ.
La même situation que la nuit précédente se produisit : cache-cache et natation étaient encore au rendez-vous. Après une périlleuse excursion, ils étaient proches de la bordure. Comme si cela était prévisible, Un nombre plus important d’eaux vivantes rôdaient là. Splith conseilla de se cacher à nouveau et s’adossa à un mur.
- Comment pourrait-on les distraire pour se rapprocher au maximum de la bordure, une idée éventuelle ?
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09.10.17 17:21
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Stormer Nuva
Marchombre
16.10.17 19:18
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Neleam
Chevalier__Admin
22.10.17 5:32
- En Musique -
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15.11.17 18:14
Splith était dos au mur qui les séparait des Nérosiens, toujours accompagnée de Stormer. Hésitante, elle finit par demander à son acolyte :
- Comment pourrait-on les distraire pour se rapprocher au maximum de la bordure, une idée éventuelle ?
L’homme esquissa un semblant de phrase, mais il s’arrêta net de parler lorsqu’il vit une des créatures les regarder fixement avec insistance, à quelques pas d’eux seulement. La femme l’aperçu quand son compagnon lui toucha l’épaule en signe d’alerte; elle se retourna en se mettant en garde, s’attendant au pire. Elle s’étonna d’apercevoir ces mêmes yeux d’azur qui avaient fait tant de dégâts dans la ville déjà, mais cette fois le Nérosien semblait attiré par quelque chose, ou plutôt quelqu’un, et n’avait pas l’air de vouloir du mal de qui que ce soit. Stormer fit une longue expiration, puis discrètement, le Marchombre chuchota de grimper sur le toit du bâtiment.
À l’aide de l’homme aux yeux de glace, ils réussirent finalement à monter sur la toiture. Splith, et apparemment lui aussi, jetèrent un œil sur le curieux Nérosien : en effet celui-ci continuait de les regarder sans même cligner une seule fois des yeux ou détourner le regard; c’était à la limite de l’effrayant. La guerrière eu pendant un instant la sensation que la créature la regardait elle en particulier, mais rejeta cette hypothèse de suite en pensant qu’il n’y avait aucune logique à ce que ce soit elle uniquement dont la vague vivante avait intérêt. La femme revint à elle et pris le temps d’écouter les informations que son acolyte donnait.
- Si tu veux quelques secondes pour examiner ce Dôme, je peux te les donner. Mais je te préviens, ce ne seront que quelques secondes. Il faudra que tu sois rapide et que tu choisisses méticuleusement tes actions pour avoir le temps de te remettre en sécurité avant le retour des Nérosiens.
Le Marchombre sauta aussitôt dit, mais se ramassa lourdement dans l’étendue d’eau qui faisait face à la bordure. Bien qu’il réussisse à remonter à la surface indemne, les créatures bleuâtres avaient senti les vibrations dans le semblant de lac. Splith se retint de respirer et mit les mains sur sa bouche. Elle ne pouvait pas laisser son compagnon périr dans les griffes de ces flaques démoniaques ! Stormer se dépêcha de nager jusqu’à la rive et pensant que son ami était hors de danger, elle se mit à courir vers la bordure. Elle ne sentait plus ses jambes tellement elle poussait ses capacités ! Elle sauta du toit, réussit de justesse à se raccrocher sur une autre toiture, puis repris sa course… Le cri de Stormer la stoppa net. Elle virevolta et vit d’un regard horrifié la situation dans laquelle s’était fourré son compagnon. Soit elle perdait le Marchombre, soit elle perdait du temps. Le choix fut simple : La guerrière fronça les sourcils, de quoi effrayer un ours élastique, et s’élança en criant ! Sans attendre, elle réussit à dessiner un chemin de pierre vers le Nérosien grâce à l’adrénaline; elle effectua un bond, puis fit apparaître une masse rocheuse dans ses mains qu’elle utilisa dans l’immédiat. Elle écrasa la créature qui retenait son ami d’un coup, et celle-ci se volatilisa littéralement en fumée. À la fois surprise de son exploit et en colère par l’affront qu’elle avait subi, la Frontalière utilisa une fois de plus les spires et transforma sa masse en hache et elle fonça sur les autres monstres qui leur barraient la route. Elle divisa le premier en deux parties par un coup horizontal dans son abdomen, le second fut lacéré par une attaque tourbillonnante mais un troisième lui gela le mollet droit; elle riposta en lui transperçant la tête d’un coup précis entre ses yeux ! Splith voulut s’approcher des Nérosiens restants mais sa jambe ne lui permettait pas cette action; la femme boita et tomba dans l’eau sous ses pieds. C’est à ce moment que Stormer, étant près d’elle, reçu de sa part une rapière fraichement dessinée. Elle sorti sa tête de l’eau et toussa avant de confier au Marchombre :
- Allez, vas, bas-toi ! Je vais me mettre à l’abri seule, je ne suis plus capable de me battre…
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Lino Mil'Fira
Mercenaire du Chaos
18.11.17 17:55
Adosser contre un arbre, notre héros attend, impassible. -Vise bien Le couteau alla se planter pille au-dessus de sa tête et fendit la pomme qui était posée dessus, en deux . -Joli lancé ! Hum ? Qu'y a-t-il ? -… -Hum. Je vois, ma foi c'est une bonne idée. Va et garde toi de te faire repérer.
Cela faisait maintenant deux jours que Lino espionnait les moindres faits et gestes qui se passaient dans le camp. L'ordre du grand manitou était clair : rapporter un maximum d'informations sur ce dôme dont tout le monde parlait depuis près d'une semaine et si possible empêcher par tous les moyens les autres guildes de détruire le dôme. Lino, qui appréciant trop la citée, passerait au dessus de cet ordre et il raconterait un mensonge à son patron comme il en avait l'habitude. Il était arrivé en même temps qu'un convoi de légionnaires. Mais qu'est-ce qu'ils foutaient là, eux ? Ça allait compliquer la tache de Lino… Ceux là, ne semblaient pas être des rigolos. Il fallait la jouer en finesse…
Il s'était donc caché sur une petite côte qui surplombait le camp et avait commencé à noter tout ce qui se passait. Il éclatait souvent de rire à les voir se prendre le chou pour briser cette boule à neige géante. Bon, il rigolait mais il avait commencé à se poser pas mal de questions aussi et à élaborer des stratégies : - Donner des coups d'épée : échec - Escalader la paroi : échec - Dessiner un marteau et taper dessus : échec (les dessins disparaissent) - Foncer dessus la tête baissée en imaginant qu'il n'y a rien : échec ( # ça fait mal) - Attendre devant : échec - Sésame ouvre-toi : échec et tu passes pour un imbécile - Plus d'idée … À l'aube du troisième jour il avait décidé une approche plus ambitieuse. Il savait ce que faisaient les Alvariens il savait qui serait où à quelle heure mais il ne savait pas pourquoi hier un son horrible s'était fait entendre, la terre s'était mis à trembler et lui au bord du promontoire avait glissé dans le vide et avait manqué de peu de se faire repérer, sa seule hypothèse : le dôme se fracturait et ce n'était peut-être pas une si bonne nouvelle… Il avait donc décidé de rentrer dans le camp pour voir ce qui se passait à la forge. Rentrer dans le camp fut un jeu d'enfant, dans la forge, facile comme tout. Le seul hic, car il y a un hic sinon ce ne serait pas marrant, c’est que dans la forge il y avait une surexcitée du bocal qui faisait fonctionner la soufflerie. Un détail normalement, seulement cette dernière portait une arme et elle devait savoir l'utiliser, elle ne devait sûrement pas être seule. Deux options. Un : il l'affronte et il gagne mais il risque a) d'être blessé b) d'attirer la garnison. Deux : Il retourne à son point de départ pour réfléchir pendant des plombes sur : comment entrer… - Ou alors… Il se détourna et alla un peu plus au sud du camp.
Une sentinelle était là. La relève aurait lieu dans cinq minutes. Il attendrait perché dans un arbre. Et il attendit. Il attendit. Il attendit. Le nouveau légionnaire arrivait pour prendre le tour de garde. Il était jeune vêtu de sa simple armure de vagelite et d'une épée en fer flambant neuve. « Il sort de l'académie … pourquoi c'est toujours les mêmes qui se tapent les novices ? » Les deux légionnaires discutaient un instant avant que la dernière sentinelle aille faire son rapport. Lino attendit encore quelques minutes, descendit discrètement de son arbre et alla se placer en silence derrière le légionnaire, ce dernier se retourna et se retrouva avec un bout de tissu qui lui bloqua la respiration. Son épée avait disparu ! La dernière vision qu'il eut fut celle d'un gant blanc qui lui masqua la bouche pour plus de sécurité. - Un mètre soixante,*soupire*… Et en plus c'est un nain… Lino se décida quand même à revêtir l'amure par-dessus la sienne. Impossible, elle était trop petite. Problème. Lino avait exactement une heure et demi pour se débarrasser du cadavre, de l'armure et de prendre place en tant que sentinelle. Et entre parenthèses de survivre à une garnison entière de Thüls, de légionnaires, de dessinateurs, ainsi qu'à des mercenaires du chaos potentiels qui voudraient profiter de la situation, car Lino s'en doutait, il y en avait surement. À moins que… À moins que… À moins que le patron l'est encore envoyer en mission suicide… - *soupire*C'est vraiment ma journée…
Au bout d'une heure et demi la relève arriva. Lino avait tout arrangé, le cadavre avait été enterré avec son armure dans une clairière à un kilomètre du camp et lui, portait son manteau légèrement en arrière ce qui faisait plus penser à une cape qu'à un manteau et ainsi il laissait découvrir son armure mi-cuir mis-vagelite. - Rien à signaler ? Un Thül ! C'était un Thül ! « Mais pourquoi ? Pourquoi moi ? » Pensait Lino. « Depuis que j'ai assommé un chef de clan, c’est limite si je suis l'ennemi numéro un de la moitié des clans Thüls… Pourtant se doit être un des seuls peuples dont je n'ai tué presque personne ! » - Rien à signaler, le calme plat… ! Igäri ! Le thül en question se nommait Igäri. Il était présent lorsque Lino avait assommé son chef de clan. « S'il me reconnait je suis de la chair de raï bon à donner en pâture aux ogres ! » - hum… on ne se serait pas déjà rencontré . - Heu … non . - Si. - Non - Si. - … et merde … - C'est toi le légionnaire d'hier ! Tu à jeté ta bière sur un des tes supérieurs, non ? HAHA. Jamais vu quelqu'un d'aussi bourré ! - ??? Ah oui,… c’est moi mais n'en parle à personne hein ? Héhé … Depuis cette rencontre Lino est continuellement sur ses gardes il n'attendait plus qu'une chose : la nuit. Le moment où la forge est le moins gardée. Avec un peu de chance tout se passera bien . Une personne s'est néanmoins assise en face de lui et ne l’a pas lâché du regard depuis. Lino croise le regard de cette personne.
Repéré !
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Stormer Nuva
Marchombre
18.11.17 22:58
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Mon personnage Sexe et âge: 22 ans - Femme Aptitudes: Son analyse a dévoilé un cerle noir, soit l'équilibre parfait des pouvoirs. Dessinatrice parfaite au pouvoir illimité.
Ewilan Gil'Sayan
Sentinelle__Membre
19.11.17 12:12
Tout n’est qu’un ensemble … Volonté et Pouvoir font Création. Peut-on détruire ce qui est immortel ? Ewilan ne se posa pas la question, elle connaissait la réponse.
L’apparition du dôme avait fait un boucan dans l'Imagination. Sur la vingtaine de dessinateurs autour d’elle tous semblaient à la fois affolés et ravis : comme par magie le dôme avait pris une apparence consistante dans les Spires. Pourtant il agissait telle une barrière, faisant resurgir quelques souvenirs du passé amer de la jeune femme, longtemps restée cloitrée alors que son monde était ailleurs. Actuellement, l’inquiétude barrait de nombreux visages et elle y lisait de la peur. La même peur qui se lisait sur le visage des Dessinateurs des années auparavant, lorsque les Ts’liches avaient fermé l’accès à l’Imagination. La Sentinelle perçut les Pas sur le Côté avant qu’ils ne naissent.
« NE BOUGEZ PAS ! »
Amplifiant sa voix, la jeune Gil’Sayan avait parlé avec force. Un silence pesant tomba sur l’assemblée, vingt, puis trente paires d’yeux se posèrent sur la svelte silhouette de la Dessinatrice. Ils attendaient tous qu’elle parle, qu’elle s’explique. Que pouvait-on faire contre l’immortel ?
« Le dôme est apparu, il possède les mêmes caractéristiques que nous lui avions déduites dans le monde réel. Mais ce n’est pas parce qu’il est dans l’Imagination que nous ne pouvons rien faire. »
« Ce Dessin est réel !!! » cria une jeune femme de petite stature. Ses yeux clairs flambaient de colère.
« Il est indestructible… nous ne pouvons rien faire ! » Cette fois-ci un homme d’une quarantaine d’année s’était exprimé. Ewilan le connaissait, c’était un des meilleurs analystes d’Al-Far : Juyn Kil’Riv. Il était clame, mais son regard trahissait son incertitude.
« Al-Chen est perdue, la patience est notre dernière solution ! » La phrase prononcée par un inconnu dans l’assemblée exprimait à haute voix la pensée de chaque personne possédant le Don au seuil du dôme.
« Non ! » répondit Ewilan avec force. « Al-Chen n’est pas perdue, et peu importe le fait que tout semble indiquer le contraire. Mais dois-je vous rappeler pourquoi vous avez été appelés ici ? » Ses yeux violets exprimaient avec vigueur la colère qui vibrait en elle. « Vous n’avez pas à vous blâmer d’être effrayés, je le suis aussi, et peut-être plus que quiconque parmi vous ; l’Imagination fait partie de moi et l’idée de ne plus y avoir accès me terrorise. Mais il y a plus d’une centaine de personnes enfermées à l’intérieur de cette chose qui n’attendent que notre aide. L’empereur nous a tous fait venir, des quatre coins de l’empire, pour qu’on arrive à résoudre cette énigme. Ce n’est pas parce qu’un phénomène inconnu vient nous confirmer les doutes que nous avions depuis le début qu’il faut baisser les bras et laisser le temps détruire les vies qui pourraient être sauvées. Pendant combien de temps encore pensez-vous que ces personnes à l'intérieur du dôme vont tenir ? Nous ne savons rien de leur situation, et il faut les aider. Donc arrêtez de fuir et ne pensez pas une seconde à laisser passer le temps sans rien faire ! L’apparition du dôme dans les Spires est un indice à la résolution de l'équation, et nous allons parvenir à élaborer un plan ! »
Son discours avait fait mouche. Plusieurs personnes, dont toutes les Sentinelles, s’étaient rangées derrière Ewilan et plus personne dans l’assemblée ne semblait contester sa plaidoirie. On lisait un soulagement sur certains visages, d’autres souriaient, d’autres encore avaient hoché la tête en silence. Quoiqu’aient eues ses paroles sur leur état d’esprit, la jeune Gil’Sayan avait fait renaître l’espoir qui, depuis quelques jours, s’était dissipé.
Tandis que tous retournaient à leur tâche en sondant l’Imagination, Ewilan se tourna vers les Sentinelles.
« Je crois que j’ai un plan ! Mais je vais avoir besoin de vous ... »
~
Plusieurs années s’étaient écoulées depuis la chute de la forteresse des Mercenaires du Chaos. Ce jour-là, Ewilan avait découvert ce qu’était la Desmose. Le groupe créé par Liven s’était endurci, transformé. Au départ, Liven était la flèche, une flèche indestructible que les autres membres de la Desmose propulsaient tel un arc dans l’Imagination, dans les plus hautes Spires possibles. Mais très rapidement, dès qu’Ewilan avait fait partie intégrante de la Desmose, elle avait pris le rôle de son ami. Son pouvoir, autrement supérieur à celui de ses compagnons, avait trouvé sa véritable place dans le mouvement. Guidée par ses partenaires, propulsée dans un élan de puissance, Ewilan filait désormais dans l’Imagination et accédait à des Spires qui lui étaient normalement impossibles d’accès. Mais avec le temps, la Desmose s’était perfectionnée. Le groupe s’était agrandi, accueillant désormais 4 nouvelles sentinelles dans son rang, des Dessinateurs remarquables des promotions qui avaient suivies celle de Liven, Kamil… Le groupe s’était renforcé et cohésion était désormais leur maître-mot. Pour empêcher une nouvelle trahison de la part des Sentinelles, l’Empereur Sil’Afian avait fait en sorte que les nouvelles garantes de l’Imagination soient liées par un pouvoir plus fort que le devoir, et il y veillait personnellement. La cohésion avait permis à la Desmose de devenir l’arme la plus puissante des Sentinelles. Les débuts avaient été difficiles car la manipulation demandait aux différents Dessinateurs de se mesurer, de comparer leur pouvoir et de s’aligner sur ceux de leurs compagnons. Ainsi la différence des pouvoirs avait provoqué quelques crises de jalousie, mais très rapidement discussion et diplomatie s’imposèrent. Alors seulement, quand chacun sut accepter les différences des autres, la Desmose changea véritablement en profondeur. Le principe était resté identique : se souder pour un pouvoir plus puissant. Le processus consistait à assembler les Volontés, ne faire plus qu’un avec la Volonté de son voisin, puis chacun tendait la corde encore plus en arrière dans la mesure de son pouvoir. Enfin, lorsque tous avaient déversé Volonté et Pouvoir dans un mouvement unique, la corde se libérait, propulsant « la flèche » au plus loin dans l’Imagination. La Desmose reproduisait avec exactitude le phénomène qu’avait connu Ewilan des années auparavant. Lorsque, propulsée par la Dame et ses parents, la jeune fille avait atteint les Spires les plus hautes pour détruire le Dessin éternel qu’était le collier et qui clouait le Dragon au sol. Jamais la Demose n’avait expérimenté son expérience au maximum, car monter trop haut dans les Spires pouvait impliquer des conséquences désastreuses sur la personne qui incarnait la flèche. Il fallait se fonder sur un objectif, se donner un but à atteindre pour qu’une certaine quantité de pouvoir soit déversée. Aujourd’hui l’occasion de mettre en pratique ce pouvoir se présentait. Contre toute attente, après plus de six années de travail, la Desmose était prête.
Aujourd’hui Ewilan était la flèche. Comme toujours la dessinatrice était prête, prête devenir une arme indestructible qui n’avait qu’un seul but : détruire l’éternel. Alors, fermant les yeux, Ewilan se propulsa dans l’Imagination. Sentant une dizaine de pouvoir s’allier au sien, Ewilan se prépara. Puis dans un acquiescement général, la jeune femme se retrouva propulsée au plus haut. Elle fila telle la flèche qu’elle incarnait, ouvrant son esprit et admirant les Spires qui s’étendaient devant ses yeux, chemins infinis qui représentaient le pouvoir illimité.
Mais sachant que son temps était compté, elle préféra se concentrer sur son objectif : le dôme. Il n’apparaissait pas dans l’imagination à ce niveau-là, mais elle percevait l’endroit précis où elle devait déverser son pouvoir. Comme si un aimant l’attirait, Ewilan se propulsa contre la création invisible. Elle sentit d’abord un obstacle, puis comme s’il n’était rien elle força le passage. Elle perçut alors ses forces la quitter. Tout son pouvoir, tout leur pouvoir commun, s’arma d’un seul cercle contre la création indestructible. Anxieuse, Ewilan compta les secondes interminables qui suivirent ce moment. Rien ne se passait, tout semblait immobile. Puis d’un coup le dôme explosa, il se brisa en mille morceaux dans l’Imagination. Le bruit était écœurant, mais pourtant si doux à ses oreilles, un fracas de victoire !
Ouvrant les yeux, réintégrant la réalité, Ewilan constata que le dôme était toujours là. Avait-elle échoué ? Une voix à ses côtés lui indiqua le contraire :
« Tu as réussi, le dôme n’est plus indestructible ! » Kamil criait dans ses oreilles. « Les soldats, les Thüls, les Chevaliers… Tous arrivent à abîmer la paroi, le dôme devient aussi facile à briser qu’une plaque de verre ! »
« Tant mieux... » soupira la Sentinelle. Sur ces mots, ses forces l’abandonnèrent et doucement Ewilan s’affaissa, tombant dans un état d’inconscience.
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24.11.17 19:49
La femme blonde tituba avant de vaciller dans l’ondée. Elle sortit sa tête de l’eau et dessina une rapière dans les mains de l’homme aux yeux de glace. La guerrière, sachant qu’elle ne possédait plus la force de combattre, s’écria de ses forces restantes :
- Allez, vas, bas-toi ! Je vais me mettre à l’abri seule, je ne suis plus capable de me battre…
Soudainement un Nérosien s’approcha dangereusement de Splith. Celle-ci pensa un instant que sa vie s’arrêterait là, en voyant pour la dernière fois ces yeux luisants de bleu profond, que ses efforts seraient vains… La créature s’effondra juste devant la jeune femme, et elle compris de suite que Stormer l’avait sauvée. Il lui prit le bras et l’aida à se relever. La guerrière souffla.
- Fiou… Je te dois la vie ! Heureusement que tu es arrivé de justesse, mais pourquoi as-tu réagi au dernier moment ? Tu as bien vu que je n’étais plus apte au combat dans l’immédiat !
Le Marchombre fit abstraction des paroles boudeuses de Splith et l’entraîna sur le chemin de pierre fraichement créé tout en répondant aux dires précédents de la femme blonde :
- Viens plutôt à mes côtés ! Il ne faut pas que nous nous séparions !
A ce moment précis les Nérosiens reprirent leur courage à deux vagues et assiégèrent la plateforme rocheuse; l’homme aux cheveux d’argent trancha, transperça les formes bleutées d’une telle grâce dans ses mouvements que l’on pourrait le confondre à une œuvre d’art. Splith était absorbée par le combat de son compagnon mais les deux compères furent rapidement rattrapés par le temps : le dessin de la jeune femme venait de se dématérialiser, et cela prit tout le monde au dépourvu, y compris les Nérosiens. Ces derniers se rattrapèrent sans difficulté apparente alors que la guerrière et le Marchombre tombèrent comme des pierres dans l’étendue d’eau. Splith se reprit de suite et émergea sa tête du liquide, et elle toussa bruyamment à cause de l’eau qui était entrée dans ses narines. Sans plus tarder elle analysa la situation : un des Nérosiens venait d’entendre Splith, il allait donc prévenir ses semblables ce qui laisserait une fraction de seconde aux deux compagnons de nager dans le sens opposé. La femme tourna la tête. Elle vit une structure, un semblant de bâtiment qui était encore émergé; d’ici elle et Stormer pourraient évaluer plus en détail la situation grâce à la hauteur qu’ils atteindraient. Très vite elle tira le Marchombre dans sa direction afin qu’ils puissent enfin avoir un avantage. Cela se joua comme Splith l’avait prédit, à une fraction de seconde. L’homme cria :
- Monte vite ! Je te couvre !
Malheureusement, c’était sans compter le fait que son énergie l’avait quitté en nageant. Stormer le vit et accouru aussi vite que possible; il lâcha la rapière et escalada en prenant les rebords des fenêtres en tant que prises et donna sa main à la guerrière pour la remonter. Enfin ils étaient sains et saufs ! Splith souffla enfin, et tomba d’un coup de fatigue.
Cinq longues années auparavant… CC 0
Il faisait froid, le vent était d’une force dévastatrice dans cet endroit, la chaîne du Poll. Splith était largement couverte, mais l’air passait à travers toute fourrure. Peu de temps avant, elle avait rencontré un bien étrange personnage… Stormer… Elle ne pouvait s’abstenir de penser à lui depuis leur furtif échange. La jeune fille ne savait pas ce qu’elle ressentait pour lui; de l’amitié ? De l’amour ? En tout cas elle savait qu’un jour ils se retrouveraient, elle comme lui.
Plusieurs formes se formèrent derrière Splith. Elle sentit leur présence et fit volteface, et pris rapidement sa hache. Comme lui avaient appris les Thüls auparavant, la fille blonde se mit en garde, prête à agir. C’était des Frontaliers ! Son ancien camarade avait prévenu son équipe, et sûrement ils voudraient la capturer et l’emprisonner pour sa fugue ! Comme jamais jusqu’à maintenant, elle courait, d’une folle ardeur et les sillages qui suivaient son corps transformaient l’air glacial en chaleur, comme jamais jusqu’à aujourd’hui elle utilisa son pouvoir de dessin ! Des tentacules de pierre sortaient du dos de Splith et rentraient rouges. Rouges. R o u g e s .
E L L E A V A I T T U É .
Aujourd’hui CC +5
Splith se réveilla en sursaut. Elle grelottait. La jeune femme n’était pas encore sèche, et la nuit avait rudement baissé la température. La guerrière regarda autour d’elle et vit non loin le Marchombre qui dormait profondément; heureusement qu’il ne l’avait pas vue, la femme blonde n’avait aucune envie de raconter son mauvais rêve. Splith se décida à faire un tour sur les toits de sorte à ne pas se faire attaquer. Elle s’était juré de ne plus dessiner : cela lui rappelait ses actes passés. Pourquoi avait-elle fait cela ? Elle-même ne le savait pas. Cela était peut être dû à la folie que provoquait le froid. Si par malheur cette histoire arrivait au jour, tout le monde lui en voudrait, et voir pire, tout le monde voudrait sa mort. Splith était presque un ange du mal au dessin; cette dernière ne voulait pas connaitre l’étendue de son pouvoir, et c’était pour cela qu’elle n’était jamais allée voir un analyste. Toute cette histoire venait de lui revenir en mémoire à cause de son action pour sauver la vie de son compagnon, et pourtant c’était la clé pour vaincre les Nérosiens. Un choix s’imposait : aider Stormer du plus possible ou oublier son passé terrifiant ? La femme aux yeux d’azur s’assit sur le faîtage du bâtiment sur lequel elle venait de sauter. Elle finit sa nuit en pensant à toutes ces choses horribles qu’elle avait pu commettre, ce dont elle même se cachait.
***
Il s’était passé quelques jours depuis l’attaque des Nérosiens, et depuis les deux compagnons avaient réussi à passer plus ou moins inaperçus de ces bêtes aquatiques en regardant la montée des eau ainsi que la position des créatures proches du Dôme. Stormer n’avait pour l’instant rien proposé, et cela énervait Splith qui, pourtant, savait qu’il fallait attendre que des dessinateurs brisent via l’Imagination l’immense mur qui les séparait.
La femme blonde était remise, Stormer ne laissait pas paraître de faille non plus. La guerrière eu d’un coup une idée qu’elle qualifia de dangereuse et absurde. Elle la proposa :
- Hem hem. Stormer, je sais que mon dernier plan a quelque peu raté, mais laisses-moi une chance, puisque tu n’as pas l’air de faire grand-chose : je souhaiterai que l’on cherche s’il reste des personnes compétentes et encore vivantes dans la ville. Qu’en dis-tu ? Splith se tourna vers l’auberge où ils avaient logé et dormi auparavant. Et j’aurai une chose à ajouter : Je souhaite coûte que coûte récupérer mes affaires, je n’ai aucune envie de dessiner et tes armes ne me plaisent guère. Elle ferma les yeux. Laisses-moi nous guider et ce sera un confort dans tous les domaines que l’on acquerra, et cela me semble primordial si une quelconque bataille a lieu !
La jeune femme se retourna vers son acolyte d’un air ferme. Ce dernier laissa clairement s’exprimer sa pensée : « Que choisis-tu ? »
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Stormer Nuva
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Alice Blanc
Terrien [Admin]
17.12.17 18:28
Finalement on les a perdu de vu Je grogne, plissant un peu plus des yeux. Non Sam' a raison, nous avons perdu la trace du groupe que l'on suivait. J'avais tenu à garder une distance respectable entre eux et moi, n'ayant absolument pas confiance. Mais puisque j'ai du faire de nombreux détours par les toits pour éviter de passer par l'eau il semblerait qu'ils aient disparu. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Je hausse des épaules, prenant le temps de m’asseoir quelques instants. A cause de l'air humide mes vêtements n'ont toujours pas séché. Raison de plus pour rester en mouvement. Attraper la mort ne va pas t'aider Je m’exécute, sans un mot. Nerveusement je remet pour la millième fois mes aiguilles dans ma chevelure gorgée d'eau. Je ne sais pas exactement depuis quand je suis ici. Mais j'en ai assez de faire le rat face à ses bêtes. Je veux faire quelque chose. N'importe quoi. Ah, tu te décide chérie. Il y aura peut être de quoi t'occuper Ou ? Mais elle reste silencieusement. Je fais claquer ma langue sur mon palet mais des bruits de luttes attirent mon attention. Je me redresse, et tente de trouver la source. Il faut que je passe deux autres toits avant de les trouver. Deux personnes, qui semblent un peu plus loin contre les êtres d'eau. Et l'une d'elle semblait en difficulté. Alice... commence Samuel d'un temps prudent mais trop tard. Ma sac vient reposer sur les tuiles détrempées alors que j'avise les pots de fleurs reposant sur les fenêtres encore intactes. Je glisse, me rattrape maladroitement à un rebord et ramène vers moi les quelques pots. Je prends une inspiration. Je crois que ce n'est pas le moment de te rappeler que le lancer n'est pas trop ton fort ? Rappel toi de la fête forraine la fois... Non ce n'est pas le moment Sam', alors tais-toi. Ma main attrape le pot coloré, soupèse une seconde avant de le propulser comme je peux.
Un sifflement s'échappe de mes lèvres.-Hey ! Gros tas ! Les êtres d'eau tournent la tête vers moi. L'instant suivant je vois avec satisfaction je vois le pot s'écraser contre l'un d'eux. Le même phénomène se produit La terre s'emble s'engluer dedans. Fragilisant peut être? . Essayez de frapper là !
Je n'attends pas de voir si ils ont compris et lance les pots restants. Ceci fait je commence à descendre du toit. Je peux savoir ce que tu compte faire? Sauver la peau de la blondinette pardi L'instant suivant, un bras crocheté à un rebord, un de mes pieds sur un mur je garde une main tendu vers la blonde, dont j'espère avoir capté l'attention.