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[PARIS-INSTITUT] La quête de Bjorn (Part. 2)
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Bjorn Wil'Wayard
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Bjorn Wil'Wayard
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01.04.20 16:37
*

Bjorn écarquilla les yeux tandis qu’il réalisait que les quatre murs qui l’entouraient n’étaient plus ceux de la réserve du chevalier qui gondole mais un paysage infini. L’air pollué le fit tousser tandis que la lumière l’aveuglait légèrement. Avant qu’il ne ferme les yeux il eut le temps d’apercevoir cette sculpture métallique que Salim lui avait décrit comme étant un emblème de la capitale parisienne.
Ils étaient arrivés au début de leur quête.
Le chevalier toussait ses poumons tandis que ses oreilles se faisaient agresser, au même titre que ses narines et poumons, par le trafic parisien. Plein de.. d’automobiles et autres trucs bruyants qui crachaient parfois des nuages de fumée noire… Mais il n’avait pas peur. Il connaissait. Enfin… il avait expérimenté un de ces étranges véhicules d’acier et ça lui avait permis d’aller en prison rapidement et sans échappatoire.
L’ancien chevalier, parvint à se redresser et jeta un coup d’œil en direction de son camarade d’infortune, craignant sa réaction. Il grimaça un sourire qui se voulait.. rassurant ? Ou confiant ? Enfin, il signifiait surtout « ne me tue pas tout de suite s’il te plait ».

*

Bjorn était arrivé plus que préparé au rendez-vous donné par Edwin. Il avait cherché un baluchon qui puisse paraitre « terrien » et avait opté pour un sac en cuir qui se portait en bandoulière. Il portait un long manteau en cuir, un pantalon en cuir également et une chemise blanche en toile simple. Il n’avait pas réussi à trouver de vêtements en cette toile bleue et grossière qui avait semblé si commune lors de son voyage…
Prévoyant, l’ancien chevalier avait pris un peu d’or, qui lui permettrait d’obtenir de l’argent terrien afin de payer leur voyage et probablement des tenues qui les feraient se dissimuler dans la foule avec plus d’aisance. Même s’il doutait que sa large stature ou le charisme d’Edwin puissent se dissimuler « facilement ».
Son cœur avait battu plus fort dans sa poitrine tandis qu’il poussait la porte de son auberge préférée. Mais cette fois, pour la première fois, il était réellement inquiet. Il rêvait (ou cauchemardait) au sujet de cette mission depuis des jours, il avait l’impression de se jeter du haut d’une falaise avec la certitude de ne pas s’écraser en bas. Et il redoutait la réaction d’Edwin lorsqu’ils découvrirait qu’ils allaient sur terre… Pire, lorsqu’ils retourneraient à l’Institut. Mais peut-être qu’il s’inquiétait pour rien. En attendant il sentait ses mains suer et il se contenta d’adresser un sourire crispé à la demoiselle qui allait les accompagner…
Le guerrier se laissa choir sur sa chaise, loin de sa superbe habituelle, de son assurance éternelle. Il grimaça une fois assis. Le stress et le manque de sommeil n’avaient pas arrangé son cas. Des cernes violettes pendaient sous ses yeux bleus fatigués, ses traits étaient tirés et ses cheveux blonds négligemment laissés libres. Il était loin de fringant chevalier…

-Ha. Merde. Le cheval… J’ai oublié de payer… Le palfrenier.

Comme si ces mots étaient les plus difficiles à prononcer, Bjorn posa sur la table l’écu qu’il aurait dû donner à qui s’occuperait de sa monture. Il leva les yeux en direction du maître d’arme, espérant qu’il accepterait d’y aller à sa place. Il avait l’air particulièrement misérable, son « ami » pouvait bien l’aider un peu. Ce fut le cas, et il se demanda à quoi devait ressembler sa tête en cet instant.. Mieux valait ne pas le savoir.
Il se tourna alors vers la Dessinatrice, qui semblait bien jeune et il craignait qu’elle soit incapable de faire le Grand Pas. Car il fallait qu’elle l’ait déjà fait…

-On va sur Terre. Tu peux nous y emmener ?

Du regard il la dissuada de poser la moindre question, et à sa surprise elle hocha la tête. Paris, oui ça ferait l’affaire. Ils se débrouilleraient ensuite pour parvenir jusqu’à l’Institut.
Lorsqu’Edwin revint, Bjorn avait retrouvé un peu de ses couleurs et discutait avec la jeune dessinatrice, dans l’espoir que le frontalier ne poserait pas de questions quant à la destination finale… Et décidé à précipiter sa mort, le commandant de la légion noire puise dans le courage qu’il lui reste pour ordonner le départ.

- Avec mademoiselle Cil’Darn nous avons convenu de la destination la plus proche pour notre mission. Mieux vaut ne pas tarder à partir.

Car s’ils restaient plus longtemps le commandant de la légion noire deviendrait une flaque d’huile à cause du stress et de tous les nœuds qu’il se faisait au cerveau. Plus vite ils seraient sur terre, plus vite ils parviendraient à s’infiltrer à l’Institut, plus vite ils élimineraient la menace, plus vite il pourra trouver le repos qui le fuyait depuis trop longtemps.

*

Bjorn est sur Terre. Une nouvelle fois. Il inspire cet air pollué et se tourne vers la Dessinatrice. Il évite avec prudence le regard du frontalier et grimace à l’intention de la jeune femme, elle ferait mieux de partir avant qu’Edwin ne commette quelque chose d’irréparable…
Une fois seuls, le chevalier essaye de feindre l’assurance qu’il ne possédait pas.

-Parfait ! C’est parti pour l’aventure! J’ai de quoi payer notre séjour, il faut qu’on parvienne à obtenir de la monnaie et ensuite on achètera un… moyen de transport, pour nous rendre sur place. Et on devra probablement utiliser quelques pièces en chemin pour obtenir des indications quant à notre destination et si l’on va en bon chemin. N’est-ce pas fabuleux de revivre une telle expérience ?

Il sourit à son ami, les dents serrées, espérant ne pas mourir trop douloureusement. Peut-être qu’en feintant la bonne humeur Edwin concèderait que c’est un super voyage, et qu’il a bien fait de l’accompagner. Penser positif.
Exemple de pensée positive : le frontalier ne brandira pas son sabre ici, en public. Donc on peut ôter la mort par éviscération de la liste. Yeah.
Serre les fesses Bjorn, tout ira bien. Pense à ta mission. Pense à Gwendalavir et à toutes ces vies que tu dois sauver. Ton amitié avec Edwin y survivra, et sinon.. tant pis. Pour le bien de l’Humanité.
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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
Frontalier



03.04.20 22:15
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Une blague.
Ce devait être une blague.

Le Frontalier cligna lentement des yeux. Mais lorsque ses paupières laissèrent filtrer de nouveau sa vue, le même paysage repoussant s’offrait à ses yeux. Les bruits eux, n’avaient pas cessé.
Il regarda alors tour à tour la Dessinatrice et le Chevalier. Aucun ne vint lui taper dans le dos et lui dire « Maintenant qu’on a bien éprouvé ta valeureuse amitié, on peut rentrer ! ».  Tous les deux le fixaient. Sans bouger.
La lointaine contrée de Bjorn n’était autre que l’Autre Monde.


La silhouette de Bjorn se dessina auprès de leur table, mais étrangement il ne prit pas possession de la conversation ni de l’espace. Etrange aussi était son accoutrement, le Chevalier étant plutôt du genre à se montrer rutilant et démonstratif en présence de la gent féminine.

-Ha. Merde. Le cheval… J’ai oublié de payer… Le palfrenier.

C’était tout sauf l’entrée en matière à laquelle Edwin se serait attendu. Il arqua un sourire interrogateur. Sourcil qui se transforma en l’Arche de la capitale lorsqu’il vit Bjorn pousser négligemment l’argent vers lui. Qui était-il, son écuyer ? Il le fixa obstinément pour obtenir cette réponse tacite mais le Chevalier, un peu plus fidèle à lui-même, se tourna vers la Dessinatrice sans un regard pour lui. Sentant une colère sourde monter en lui, le Frontalier se leva tel un ressort, dans une fluidité toutefois impressionnante, et ramassa avec hargne la pièce triangulaire sur la table. Avait-il servi d’appât pour cette quête si importante de Bjorn ? Non, le Chevalier n’avait pas pu prédire qu’il lui amènerait une jeune femme avenante en guise de moyen de locomotion. A quoi jouait-il donc ?
Lorsqu’il fut revenu auprès d’eux, il n’avait pas trouvé réponse à sa question. Ni à aucune autre. Et Bjorn n’avait pas approché sa chaise de celle de la jeune femme.

- Avec mademoiselle Cil’Darn nous avons convenu de la destination la plus proche pour notre mission. Mieux vaut ne pas tarder à partir.

Edwin était un homme d’action et il était bien conscient qu’il ne tirerait pas plus d’information de son cachottier d’ami pour l’instant. Aussi se contenta-t-il d’acquiescer lorsque la dessinatrice l’informa qu’elle allait effectuer deux pas sur le côté consécutifs pour les emmener chacun leur tour. Seul Akiro était à sa connaissance capable d’emmener plusieurs personnes en même temps. Il attendit donc une dizaine de secondes, puis une minute, légèrement impatient. Il vit les iris gris et le sourire de la Dessinatrice apparaître. Il se contint de lui demander quelle était la destination. Il allait très vite le savoir. Une main légère lui prit le bras et le temps d’un souffle, l’espace se troubla.


La lointaine contrée de Bjorn n’était autre que l’Autre Monde.

Il posa les yeux sur son ami, alors qu’il se demandait encore s’il méritait cette appellation. La conversation le lui dirait.

- C’est une blague ?

Sa voix était aussi calme et aussi froide qu’une prairie enneigée dans les Marches du Nord. Son regard s’attarda sur le sourire – la grimace ?- peinte sur les lèvres de Bjorn. Puis ses yeux descendirent pour scanner ses vêtements. Etrangement neutres. Il l’avait entubé. Avec préméditation.
L’orage traversa ses yeux gris.

- Tu vas me dire immédiatement ce qu’on fiche ici ou je te jure que lorsque j’en aurai fini avec toi tu seras plus laid qu’une goule.


Elyssa recula malgré elle d’un pas. Le grand Edwin Til’ Illan était effrayant, bien qu’il n’eût pas haussé la voix. Elle n’osait pas l’imaginer hurler, rien que le ton de sa voix, aussi acéré que le fil de son sabre, lui avait provoqué un frisson glacé, bien différent de celui qu’elle avait ressenti en le voyant torse-nu à la fête gâchée de l’Empereur. Mais ses pensées s’égarent.
Elle avait bien tenté de dire au Chevalier que ça ne semblait pas très sûr de cacher un tel voyage à l’ancien maître d’armes de l’Empereur. Elle en avait entendu des histoires au palais et savait qu’on ne contrariait pas un tel homme. Si tant était que l’on tenait à sa vie, évidemment. Empathique, elle fit un pas entre les deux hommes pour tenter de désamorcer la dispute, mais elle croisa le regard du Frontalier et se dit qu’elle était tout aussi bien loin d’eux.

- Bon eh bien, puisque vous n’avez plus besoin de moi… J’ai du travail qui m’attend au palais.

Elle cacha cette excuse minable derrière un sourire amène et s’éclipsa, insensible à la surprise qu’elle pouvait provoquer aux terriens qui se pressaient sur le trottoir, les yeux rivés non pas sur leur chemin mais sur un petit boitier lumineux qu’ils tenaient devant eux comme un totem de valeur.


Edwin n’en avait pas oublié où ils en étaient. Il inspira pourtant avant de reprendre. Il avait écouté la tirade empressée du Chevalier mais n'y accorda plus d'importance. Il voulait des réponses, et maintenant. C’était peut être une mission futile puisqu’ils n’étaient que deux. Peut-être Bjorn n’avait-il besoin que de dissiper un mauvais pressentiment.

- Que fait-on sur terre ?
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Bjorn Wil'Wayard
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Bjorn Wil'Wayard
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05.04.20 4:36
Sourit, Bjorn, sourit. Tout se passera bien.
Inspire, expire, calmement. Ne cesse pas de sourire, ne quitte pas Edwin du regard, tout se passera bien. Ne lui montres pas que tu te chies dessus, il va le sentir, tous les prédateurs savent quand leurs proies paniquent, alors, reste calme.


°

Le chevalier grimaça en entendant la menace du maître d’armes, plus laid qu’une goule. Il aurait aimé rire. Sauf que ce n’était pas une plaisanterie ni une menace. Non, c’était une promesse. Et Bjorn savait que son « ami » tenait toujours ce genre de promesses. La race Ts’lich pouvait en attester. Enfin, s’il y avait eu un seul survivant, il aurait pu en attester.
Le chevalier leva l’index et ouvrit la bouche pour commencer sa défense, mais… en fut incapable. La paire d’yeux gris aiguisés qui le dévisagèrent lui coupa les cordes vocales. Il venait de prouver qu’un regard pouvait tuer, ou presque. L’air entre eux semblait devenir épais et le blond vit Elyssa –la brave- songer à s’interposer, mais personne de sain d’esprit ne le ferait. Alors elle bafouilla une excuse -la pas si brave en fin de compte- et disparu en un clin d’œil.
Bjorn aurait aimé lui en vouloir, mais il savait que son idée était initialement foireuse, et que cette scène -Edwin décidé à lui arracher les tripes avec ses orteils- allait forcément arriver. Au moins, en fuyant la jeune femme évitait de devenir un dommage collatéral. Et elle répandrait la rumeur que cet homme -si tant soit peu qu’on puisse considérer Edwin comme un homme- était absolument terrifiant. Hé, qui sait, peut-être viendrait-elle à ses funérailles pour glisser un commentaire du style : « inconscient, mais brave… enfin, je l’avais prévenu que son idée risquait de déplaire au légendaire Edwin Til’Illan, mais il n’en a pas tenu compte, alors je ne vais pas pleurer sa mort, il savait ce qu’il risquait. Dites-moi plutôt où se trouve le buffet ! …c’est ce qu’il aurait voulu. »

°

Bjorn, Bjorn, Bjorn, BJORN. Ressaisis-toi.
Le monsieur te parle. Réponds à sa question. Caresse-le dans le sens du poil, essaye de gagner son affect, de lui montrer que tu es un bon gars -théoriquement son ami- que te tuer… n’est pas la meilleure solution. Te défigurer n’est pas non plus la meilleure solution.

°

Le grand guerrier -jetons-nous des fleurs, personne d’autre ne le fera- rentra le ventre, carra les épaules et s’avança d’un pas vers la mort réincarnée. Évidemment, son joli petit discours pour expliquer son plan était tombé dans l’oreille d’un sourd et il aurait pu se vexer de la remise en cause de son autorité s’il ne s’était pas agi d’Edwin. Si Edwin nous pose une question, on répond. Si Edwin veut qu’on saute par la fenêtre, on saute par la fenêtre. Ce qu’Edwin ordonne, on exécute. Dans ces cas-là il n’y a plus de fierté qui tienne, c’est une question de survie.
Alors Bjorn regarde le maître d’armes dans les yeux, lui sourit -Colgate- en espérant attirer un peu de sa sympathie. Peut-être parce que sourire rallonge l’espérance de vie, et la sienne en a grandement besoin.

-On est ici pour la mission dont je t’ai parlé… Celle que tu as voulu rejoindre. Pour sauver Gwendalavir. D’un groupe de mercenaires particulièrement bien armés.

Le jeune -ou presque- homme se demanda si l’ancien commandant de la légion noire n’avait pas pris un coup sur la tête pendant le trajet. Il lui semblait pourtant que la situation avant leur départ était claire, il avait simplement omis de préciser que cette « contrée lointaine » était l’Autre Monde.
Était-ce une raison pour paniquer ainsi ?

°

Oui. Oui Bjorn, tu as omis un ÉNORME détail pendant ton briefing, attends de voir sa tête lorsque tu lui diras que c’est à l’Institut que vous allez ! On va bien se marrer tient.
À ce moment tu envieras les goules pour leur beauté. Tu vas devenir de la pâtée pour limaces.

°

- Ne t’inquiète pas, j’ai prévu le coup. Tu connais bien les lieux, l’Institut fait partie de notre sombre passé, on réussira à s’y infiltrer facilement…

°


Couillon.
COUILLON.
Ce n’était pas le bon moment pour avouer ça. Non, il aurait dû attendre que Edwin pète un coup pour remettre une couche. Là il avait arraché le pansement, la croûte d’en dessous, la chaire autour et l’os venait d’apparaitre.
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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
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17.04.20 11:18
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Une fois n’était pas coutume, Bjorn était silencieux. Lui qui avait la fâcheuse manie de s’exprimer un peu trop souvent et un peu trop fort, restait coi. Ce fut tout juste si Edwin remarqua la disparition de la Dessinatrice, tout occupé qu’il était à extirper les réponses qui lui étaient dues. Il les exigeait, et il irait les chercher jusque dans la moelle du Chevalier s’il le fallait. D’autant plus maintenant qu’il le voyait sourire.

« Celle que tu as voulu rejoindre. »

Pardon ?  Chaque mot que le chevalier prononçait le faisait monter un cran en pression. Le Frontalier était devenu une soupière. Prête à exploser. Non, Bjorn ne pouvait pas réellement lui expliquer qu’ils étaient deux contre un groupe de mercenaires. Sur Terre. Deux. Dans l’inconnu. Edwin expira lentement par le nez pour se calmer. Il avait mis au point cette technique pour parvenir à surmonter les plus énormes bêtises de Destan. Un tantinet plus conciliant, il s’apprêta à lui ordonner de faire appel à son moyen de retour, et il en serait quitte pour lui payer une pinte pour s’excuser et le maître d’armes passerait l’éponge. L’important était qu’ils soient rentrés avant de se jeter dans cette mission suicide n’est-ce  pas ?

Mais Bjorn lui porta l’estocade finale.

- Ne t’inquiète pas, j’ai prévu le coup. Tu connais bien les lieux, l’Institut fait partie de notre sombre passé, on réussira à s’y infiltrer facilement…

Je rêve. Il n’y a pas d’autre explication. Ma Dame, dites-moi que mon ami n’est pas aussi...con. A y réfléchir, il n’y avait pas d’autre qualificatif possible.

- Tu es en train de me dire que tu m’as entraîné sur Terre, qui plus est en vue de rejoindre l’Institut, et qu’au lieu de t’entourer de la Légion et de prévenir l’Empereur que quelque chose se tramait tu as préféré nous jeter au suicide ? Tu m’as bien eu Bjorn, et je pèse mes mots, et je n’aime pas la façon dont tu m’as utilisé. J’espère que tu traites tes autres amis d’une autre façon.

Il était rare que le Frontalier s’exprimât sur ses sentiments ou ses relations. Heureusement pour Bjorn, il n’était pas rancunier. Dire les choses et passer à autre chose, telle était la devise des hommes d’action tels que lui.

- Soit. On va la jouer plus finement. On va retourner à Al-Jeit, prévenir l’Empereur et demander à Bruno Vignol de nous renseigner sur ce qui se trame à l’Institut. Peut-être même que Sil’Afian dispose d’informations que nous n’avons pas. Il serait stupide de se jeter tête baissée dans l’Inconnu. Qu’as-tu convenu en guise de retour avec Elyssa ?


Edwin ignorait que ce fut à cet instant précis que les ennuis allaient commencer.
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Bjorn Wil'Wayard
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02.05.20 2:57
Bjorn était crispé et essayait de garder son sourire sur le visage, tout en guettant la réaction du maître d’arme. Il vit la surprise sur ses traits habituellement impassibles, puis l’incompréhension et finalement la colère. Voilà, il le jugeait.
Le chevalier serra les dents tandis qu’Edwin libérait sa colère.

- Tu es en train de me dire que tu m’as entraîné sur Terre, qui plus est en vue de rejoindre l’Institut, et qu’au lieu de t’entourer de la Légion et de prévenir l’Empereur que quelque chose se tramait tu as préféré nous jeter au suicide ? Tu m’as bien eu Bjorn, et je pèse mes mots, et je n’aime pas la façon dont tu m’as utilisé. J’espère que tu traites tes autres amis d’une autre façon.

Bjorn avait grimacé en hochant la tête au début. Oui, c’était une manière de voir les choses, mais prévenir l’empereur n’aurait mené à rien, il le savait. Tous l’auraient trouvé fou, il aurait peut-être perdu son poste et dans le meilleur des cas on lui aurait dit d’oublier cette histoire. Mais il devait vérifier ce qu’il en était. La fin de sa tirade lui fit l’effet d’un coup de couteau, et le chevalier écarquilla les yeux, blessé. Il l’avait utilisé ?! Non, ce n’était pas ce qu’il s’était passé…
Le maître d’arme était venu le trouver et avait imposé sa présence… Lui n’avait pas cherché à l’en dissuadé et avait dissimulé une partie de l’information. Certes ce n’était pas très glorieux mais… Il devait effectuer sa quête, il le savait. Et si Edwin avait eu toutes les informations dès le début il l’en aurait empêché.
Mais avec le temps -et les responsabilités- Bjorn avait appris à contrôler ses pulsions et surtout sa langue, alors il demeura silencieux mais bouillonnant.
Le frontalier reprit son attitude autoritaire et distribua ses ordres comme il le faisait à la légion noire lorsqu’il en était à la tête. Il parlait bien et ses propos semblaient tomber sous le sens, sauf que Bjorn avait un mauvais pressentiment. Très mauvais pressentiment.

-Le retour… ? Bjorn plissa les yeux. C’était toi qui devait te charger du transport.

Là, le chevalier fut soulagé d’avoir anticipé le coup et ouvrit son sac pour en sortir le chuchoteur.

-Heureusement que j’ai prévu un plan de secours, tu me remercieras. Rentre et retrouve-moi dans une semaine à l’Institut, je mènerais l’enquête discrètement mais… je dois rester.

Il trouvait qu’il s’en sortait d’une élégante cabriole et n’avait pas peur d’achever sa mission seul. Sauf que le chuchoteur disparut avant même qu’il ne puisse lui confier son message ou l’informer de « à qui » il devait se rendre…
Il déglutit et leva les yeux vers le maitre d’arme. Courir était sa meilleure option.

-Bon, je te laisse attendre son retour, je pense qu’Elyssa ne devrait pas trop tarder… Je vais aller changer de l’argent et me préparer au voyage qui m’attends. Tu salueras Ellana de ma part.

L’ancien chevalier tourna les talons et s’éloigna rapidement. Peut-être qu’il aurait dû raconter à Edwin la raison de sa quête… Non, cela ne ferait que creuser un peu plus sa tombe.
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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
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10.08.20 21:36
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- Le retour… ? C’était toi qui devait te charger du transport.

Edwin était sur le point de s’insurger. (Moi ?! Mais tu n’as fait qu’enchérir cachotterie sur cachotterie, tu m’as tout caché de cette expédition, comment voulais-tu que je me charge du transport ?!) Mais Bjorn se hâta de sortir quelque chose de son sac pour l’empêcher de s’exprimer. Quelque chose de…vivant. Edwin voulut se demander comment il comptait garder la bestiole en vie tout en s’infiltrant à l’Institut, mais son pragmatisme balaya cette question de sa tête.

- Heureusement que j’ai prévu un plan de secours, tu me remercieras. Rentre et retrouve-moi dans une semaine à l’Institut, je mènerais l’enquête discrètement mais… je dois rester.

Un chuchoteur, pas bête. Sauf que le Frontalier n’avait pas la moindre idée du fonctionnement de la transmission. Il savait faire un feu pour cuire le fruit d’une chasse. Parler aux bestioles dépassait ses compétences en dessin. Mais si Bjorn s’était procuré un chuchoteur, sûrement savait-il s’en servir ! Parfait, ils allaient rappeler la Dessinatrice et rentrer manger un bon steak de siffleur en riant du pire qu’ils avaient évité.

Les traits du maître d’armes se détendirent à peine.
Le chuchoteur disparut.
A en croire la tronche du Chevalier, ce n’était pas prévu.

- Bon, je te laisse attendre son retour, je pense qu’Elyssa ne devrait pas trop tarder… Je vais aller changer de l’argent et me préparer au voyage qui m’attend. Tu salueras Ellana de ma part.

Edwin connaissait suffisamment Bjorn pour détecter ses mensonges. Et le possible retour rapide de la Dessinatrice en était un beau. Mais un jeune homme à la mèche exagérément plaquée sur le front lui ôta la possibilité de répondre en avançant sur eux, un sourire avenant aux lèvres :

- Eh ! Sympa ton cosplay ! Ca vient d’où ?

Un peu agacé d’être tiré du sérieux de sa conversion, Edwin fit toutefois un effort pour comprendre ce que lui disait ce terrien.

- Pardon ?

Son ton était bas, son mot était brut. Son interlocuteur ne s’en formalisa pas.

- En quoi tu t’es déguisé ?

Un déguisement ? Edwin baissa instinctivement les yeux sur sa poitrine et fut presque surpris d’y retrouver son éternelle combinaison de cuir. Il ne manquait plus qu’un costume de dindon soulignât sa position dans la farce. Mais non, même si Bjorn avait beaucoup de pouvoirs pour l’avoir traîné jusqu’ici, le travestissement d’autrui n’était pas encore dans ses capacités.

- Et ton sabre, c’est du vr..

Les doigts du maître d’armes enserrèrent le poignet du hardi personnage avant qu’il n’ait atteint le pommeau de son arme. Il serra son poignet. Fort.

- Va-t-en.

Ce fut presque un murmure. Il avait paru aussi tranchant que le fil de l’arme qu’il avait failli caresser. Epaté par tant de dévouement dans un rôle de cosplay, le geek hocha solennellement la tête et leva les mains en signe de renoncement. Pas vexé pour un sou, il reprit sa route dans le tumulte parisien.

C’est alors que le Frontalier se rendit compte que Bjorn en avait profité pour s’exfiltrer discrètement, du moins aussi discrètement que sa grande carrure le lui permettait. Trop occupé à vérifier que le mauvais sort ne l’avait pas transformé en dindon ou que ce gamin n’atteignait pas le fil de sa lame, il n’avait pas amorcé un geste pour le retenir. Il se mit à réfléchir à toute hâte pour trouver une quelconque solution. Peut-être que le simple fait qu’Elyssa reçoive le chuchoteur la ramènerait à eux. Mais qui pouvait affirmer que l’animal l’ait rejointe ? Bjorn avait beaucoup de talents, mais discuter avec les rongeurs ne ressemblait pas à une corde de son arc. Alors un choix cornélien se présentait à lui : attendre ici qu’un secours désespéré vienne le tirer de se cauchemar ou empêcher son ami de courir au suicide ?

En maugréant, le maître d’armes commença sa filature.
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Bjorn Wil'Wayard
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Bjorn Wil'Wayard
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13.08.20 17:12
La chance lui souriait. Enfin, dans sa malchance le destin songea qu’il devait avoir eut sa dose, car un terrestre les interrompit et il en profita pour filer.
Pleutre.
Non, il était prévoyant et il devait survivre. Les choses ne s’étaient pas déroulée comme prévu, mais la suite de son plan était infaillible. Ou presque. Parce qu’il se basait sur les informations de Salim à propos de son monde, et que tout le monde savait que Salim –tout aussi attachant qu’il soit- n’était pas infaillible.
Le chevalier jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et vit l’air glacial du maître d’arme et la fascination bovine sur le visage de l’autre. Clairement, son instinct de survie était faible… Bjorn ricana avant de bousculer pas inadvertance un type qui avait surgit devant lui sur des trucs qui roulaient au bout de ses pieds. Ledit-type l’insulta mais en voyant son imposante carrure il avala sa langue et fila la queue entre les jambes.
Voilà ce qu’il fallait pour que Bjorn retrouve sa confiance. Il bomba le torse et un large sourire étira ses lèvres. L’aventure débutait !
Après avoir marché pour s’éloigner de la foule le blond passa la main dans ses cheveux parsemés de blancs et observa les gens qui marchaient dans la rue, enfermés dans leur bulle. Il vit deux jeunes femmes qui semblaient aimables et qui n’avaient aucun fils qui leur sortait des oreilles. Elles discutaient entre elles, en riant, et semblaient grignoter quelque chose.

-Mesdemoiselles ! Bonjour, excusez-moi. Je voulais savoir si à tout hasard vous saviez où je pourrais trouver une maison de change… Je suis perdu et, hum, de visite.

Les jeunes femmes sursautèrent lorsqu’il les aborda et gardèrent une distance entre eux tandis qu’elles l’observaient d’un regard méfiant. Mais il devait vraiment avoir l’air perdu ou une tronche sympathique car l’une des deux lui fit un faible sourire en sortant un rectangle de sa poche.

-Oh, un bureau de change j’imagine ? Pour avoir des euros ? Je vais vous trouver ça.

Le chef de la légion noir écarquilla les yeux lorsque de la lumière surgit du rectangle. Il s’approcha pour l’observer avec ahurissement tandis que la (presque) blonde pianotait dessus. Finalement elle sembla satisfaite et lui montra la surface où apparaissait un plan. Cette chose était absolument géniale ! Bjorn sourit largement et la jeune femme sembla surprise par sa réaction. Il la vit sourire en retour et il songea qu’avoir une (ou deux !) guide(s) pourrait l’aider à s’ajuster à ce monde si différent du sien.

-Merci mademoiselle, je.. est-ce que à tout hasard vous accepteriez de m’accompagner ? Hum, disons que cela m’éviterais d’importuner d’autres âmes et nous pourrions, hum, faire plus ample connaissance ?

Bjorn se demanda s’il allait rougir comme un adolescent, et si aborder des inconnues dans la rue était prudent. Surtout pour elles, son allure n’était pas des plus communes. Il vit le doute sur le visage des jeunes femmes et elles échangèrent un regard. Il supplia les deux du regard et elles semblèrent accepter. AHA ! Son charme (naturel) faisait effet. Bjorn se redressa tout sourire, il avait trouvé des guides et il pourrait les interroger sur sa carte étrange ! Elle semblait un peu gênée, à dire vrai le chevalier savait être impressionnant, mais il se présenta afin de les mettre à l’aise. Elles hésitèrent avant d’en faire de même : Nel et Dream, leurs surnoms respectifs et Bjorn était content à l’idée qu’elles puissent le considérer comme un ami alors qu’ils venaient de se rencontrer.
Toutefois tandis qu’ils discutaient en marchant –en suivant la direction indiquée par le rectangle lumineux- Bjorn remarqua qu’ils étaient suivis et au coin de rue suivante il bifurqua avec la terrienne et lui fit signe de rester dissimulée. Plaqué contre le mur il attendit que la personne qui les suive arrive au coin et il l’agrippa par le col, bien décidé à user de ses poings pour dissuader quiconque de les espionner.
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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
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08.09.20 21:03
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Infernal. Le Chevalier était infernal.

A peine eut-il repéré sa grande carrure qu’il le retrouvait encadré par deux jeunes femmes. Edwin leva les yeux au ciel et entreprit de les suivre, à distance respectable, curieux de connaître la suite du plan de son ami (s’il méritait encore cette appellation ou non était une question à laquelle il ne souhaitait pas réfléchir pour l’instant) et soucieux de ne pas effrayer ses probables guides.

Le Frontalier était coutumier de la filature, bien que celle-ci se révélât le plus souvent poursuivre les traces d’un gibier en vue d’un bon repas. Il savait toutefois comment la mener, tout comme il savait la reconnaître. C’est à ce titre qu’une silhouette attira son attention, alors que cela faisait bien dix minutes qu’ils déambulaient dans les rues nauséabondes de Paris. Sans qu’il pût étoffer cette impression de déjà-vu que le dos de cet homme lui inspirait, Edwin accéléra le pas de façon à se rapprocher. A une poignée de seconde près, il eut pu arrêter l’homme avant que celui-ci empoignât Bjorn. A une seconde près encore, la situation s’inversa et les réflexes du Chevalier le placèrent en position de force. Edwin arriva à sa hauteur alors que Bjorn empoignait l’individu par le col de sa chemise. Son visage eut beau se révéler vieilli, Edwin n’avait rien oublié de cet étrange personnage. Personnage qui avait, dans sa conscience professionnelle, causé bien des soucis à Ewilan et Salim.
Et encore plus à Bjorn.

Une nouvelle seconde s’écoula, pendant laquelle les cinq individus se dévisageaient tour à tour avec une expression où l’hébétude et la crispation se disputaient.

Ce fut le commissaire Franchina qui brisa le silence alors qu’il tentait d’attendre le visage du Chevalier avec son poing.

« FUMIEEEEEEEER ! »

Il avait failli tout perdre à cause de cet homme psychologiquement instable qui avait joué un rôle certain mais toutefois flou dans la disparition des deux adolescents, des années auparavant. Le commissaire avait failli perdre son poste à l’époque, et le visage des deux disparus venaient parfois hanter son sommeil, tel un éternel rappel de son plus cuisant échec.

Il arrêta néanmoins de gesticuler lorsque ses yeux tombèrent sur le visage fermé du deuxième homme, légèrement en retrait. L’homme dangereux. Celui qu’il avait été mandaté de rencontrer par le Ministre de l’Intérieur en personne.
La femme en robe noire…

Le commissaire ouvrit et referma la bouche, muet comme une carpe et tout aussi élégant. C’était un cauchemar. Il sentit les miettes de sa fierté s’évaporer lorsqu’une des deux jeunes filles qui accompagnaient Wil’Wayard passa une tête entre les épaules des deux hommes en fronçant les sourcils.

- Qu’est-ce qui lui arrive ? On dirait qu’il est constipé.
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Bjorn Wil'Wayard
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Bjorn Wil'Wayard
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08.10.20 21:21
Bjorn avait troqué un compagnon de voyage grincheux contre deux souriantes jeunes femmes. Clairement, il avait gagné au change.

Le chevalier entreprit de discuter avec ses guides, essayant d’en apprendre plus sur elle-même si elle notait leur distance. Mais le guerrier ne s’avouait pas vaincu, d’ici l’arrivée au changeur d’or il parviendrait à les faire rire ! Foi de chevalier. Honneur de Wil’Wayard.
Toutefois ses sens demeuraient en éveil et il réalisa rapidement qu’ils étaient suivis, ce qui ne lui plaisait pas. Alors profitant de bifurquer derrière un immeuble parisien il se plaqua contre le mur et attrapa par le col celui qui les espionnait. La situation s’emmêla légèrement, et Bjorn papillonna des yeux en reconnaissant Edwin qui semblait sur le point de mettre sa propre main au col de l’inconnu… Et l’inconnu n’en n’était pas un.

Le Chevalier serra les dents en reconnaissant Franchina. Cette ordure qui lui avait pourri l’existence lorsqu’il avait voulu aider Salim et… Et un poing vola dans sa direction. Bjorn écarquilla les yeux et se recula, mais pas suffisamment vite car il sentit une vive douleur au menton puis le goût du sang envahir sa bouche… Les yeux habituellement rieurs de Bjorn se mirent alors à lancer des éclairs et il resserra sa poigne autour du coup du malheureux terrestre tandis qu’il hurlait, le plaquant contre le mur jusqu’à ce que ces pieds battent mollement dans l’air.
La colère du chevalier s’amoindrit lorsqu’il allait pour parler. Fumier ? Lui ? C’était le monde à l’envers, la seule bouse puante ici c’était le détective, et il comptait le lui dire, sauf que l’homme se tut en regardant un point au-dessus de l’épaule de Bjorn. Le guerrier se renfrogna. Pourquoi est-ce que cet idiot avait plus peur d’Edwin que de lui ?!

La brunette -dream ?- intervint alors, d’une remarque qui fit soupirer le chevalier par le nez. Dommage qu’il soit en colère, il aurait aimé s’esclaffer, surtout en regardant la tête de Franchina en cet instant. Le chef de la légion noire songea alors à reposer le pauvre homme au sol sans pour autant le libérer de sa prise, il l’avait frappé !

-Franchina… Toujours à mettre ton nez où il ne faut pas, la dernière fois n’a pas été suffisante ?


Malheureusement le fait de retoucher le sol, et d’avoir un mastodonte entre lui et l’hommemaigrichonmaisclairementdangereux, sembla réveiller son instinct stupide puisqu’il écarquilla les yeux en voyant les jeunes femmes habillées normalement avec les deux étrangers.

-Vous remettez ça ?! Je ne vous laissais pas faire ! Cette fois-ci vous ne parviendrez pas à les kidnapper et à leur faire toutes ces « choses » pour leur laver le cerveau ! L’inspecteur s’adressa à Dream et Nel, une lueur paniquée –démente ?- dans les yeux. FUYEZ !

Bjorn failli s’étouffer d’indignation. C’était reparti… Il se rapprocha d’un pas et serra la tranchée de l’idiot pour qu’il cesse de hurler, il ne manquait plus qu’il appelle la police… La voix orageuse, Bjorn approcha son visage si près de celui de l’inspecteur qu’il pouvait lui mordre le nez en une fraction de seconde.

-Tu dis encore un mot et je te casserais les dents pour t’en faire un collier. Avec mon ami on voulait troquer de l’or contre votre monnaie, mais puisque tu es là et si heureux d’offrir tes services, on accepte que tu nous donnes tout ce que tu as sur toi. Argent, boite de localisation, sandwich… et tes chaussures. Elles ont l’air confortables.
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Edwin Til' Illan
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30.01.21 17:10
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A peine trois pas dans les rues terrestres que la situation dérapait déjà.

Soucieux des regards suspicieux que lançaient les badauds, Edwin se constitua une figure prétendument avenante – qui tenait alors plus de la grimace crispée – qu’il agrémenta d’un rire forcé tandis qu’il se glissait plus près des deux rivaux. D’une poigne à la fois légère et sévère, par le contact parfait d’un point de pression sur la nuque de chacun des deux hommes, il fit cesser l’empoignade.

- Voyons, je sais quel plaisir vous devez ressentir en ce moment précis, mais évitons de nous donner en spectacle. Ce n’est pas ce que nous cherchons. Ce n’est pas ce que vous cherchez non plus, n’est-ce pas Inspecteur ?

L’intéressé ne put que souffler pour évacuer la pression que les doigts de l’homme exerçaient sur sa nuque. Il ne s’était pas trompé sur lui à leur première rencontre, ce type était dangereux. D’autant plus qu’il traînait avec cet extravagant responsable de la disparition de deux adolescents. On ne les avait d’ailleurs jamais retrouvés. Qu’étaient-ils devenus ? Etaient-ils seulement en vie ?

- Qu’avaient-vous fait des deux adolescents Wil’Wayard ? articula-t-il péniblement.

Estimant que la tension était raisonnablement retombée, Edwin libéra ses deux proies. Il jeta un œil aux deux jeunes filles, comme s’il se rappelait seulement de leur présence, alors que celles-ci avaient esquissé deux pas en arrière. Probablement avaient-elles décidé que les accusations portées à l’encontre de Bjorn en faisaient un personnage beaucoup moins sympathique. Sur un accord tacite, elles tournèrent tout bonnement les talons, d’une démarche trop rapide pour apparaître détachée. Celle qui avait évoqué la constipation de l’Inspecteur ne pouvait toutefois s’empêcher de se retourner pour le fixer drôlement.

- Ewi… Camille et Salim vont très bien. C’est tout ce que vous devez savoir.

Répondre à sa question n’était peut-être pas le choix le plus judicieux, mais il permettrait ainsi de libérer la conscience de l’Inspecteur Franchina. Le pauvre homme s’était retrouvé au cœur d’une situation dont il n’aurait jamais pu triompher. Comme la dernière fois, le maître d’armes aurait souhaité qu’Ellana puisse jouer de son talent afin de lui faire éviter cette entrevue. Il fallait la jouer finement pour se débarrasser de Franchina s’ils ne voulaient pas qu’il s’immisce dans des plans qui ne le concernaient nullement.

- Quant à ce que nous cherchons, vous savez bien que nous ne saurions le partager avec vous Inspecteur… Aussi pouvons-nous simplement continuer nos routes. Je pense que cette ville est assez grande et tortueuse pour que nous n’ayons pas à nous recroiser…

Espérant que l’Inspecteur n’objecterait pas et que Bjorn se tiendrai à carreau, Edwin hocha la tête en guise de salut courtois et tourna le dos, conscient que l’homme ne tenterait rien contre lui. Il leur suffisait juste de mettre assez de distance entre eux.
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Bjorn Wil'Wayard
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Bjorn Wil'Wayard
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04.03.21 0:01
Bjorn avait couiné en sentant la main d'Edwin sur son épaule, à l'endroit précis pour le faire couiner sans aucune dignité et tétaniser tout son corps. Il se tordit pour essayer d'échaper à cette poigne mais en vain. La menace de l'ancien maître d'arme était limpide et le capitaine de la légion noire offrit une grimace au terrestre en guise d'excuse. Edwin essayait de désamorcer la situation, à sa manière.
Toutefois, le chevalier dégluti en voyant les deux charmantes jeunes filles prendre peur. Evidemment, l’inspecteur Franchichouine utilisait des mots inquiétants et son comportement de "raquetteur" ne devait pas jouer en sa faveur, elles devaient penser le pire de lui. Mais Edwin avait pris les choses en main et le l’ancien chevalier avait ensuite gardé le silence. Son ami était de retour avec lu alors… il essayerait de ne pas aggraver son cas.
Il fit un petit coucou au détective franquinouille puis tourna les talons. Les deux françaises n’étaient plus là, malheureusement. Toutefois i savait à peu près dans quelle direction aller et il marcha d’une grande foulée dans cette direction. Il se mit également à courir, fit un tour de pâté de maison histoire de s’assurer de semer le nuisible puis parvint jusqu’au bureau de change.
Le chevalier sourit à l’employée et lui tendit quelques pièces en or. Il attendit de recevoir ses billets en papiers et se dit que ça devait être beaucoup d’argent. L’employée le regardait d’un drôle d’air mais le chevalier fit profil bas et ressortit de la boutique avec son butin.

-Et voilà le travail ! Je pense qu’on a de quoi nous payer le voyage et peut-être même nous acheter des vêtements plus discrets ? Dans tous les cas avant de partir on doit gouter une spécialité locale dont Salim m’a vanté les mérites : le kaibab.

Le chevalier offrit un sourire crispé à l’ancien maître d’arme puis réalisa que l’ambiance entre eux demeurait un peu tendue.

-Edwin, je suis désolé, d’accord ? Je te promets que mon instinct me cri que quelque chose de terrible est sur le point de se passer, il faut que j’en ai le cœur net. Et pour le chuchoteur… je suis certain que ça s’arrangera.

Il espérait que ses excuses suffiraient à dérider l’indéridable (cf. Edwin) et il se mit en marche dans une direction… hasardeuse. Peut-être qu’ils devraient acheter l’une de ces petites boites lumineuses que les françaises avaient utilisé un peu plus tôt. Mais il ne savait pas combien d’argent ça coutait… Il proposa l’idée à Edwin, argumentant qe ça pourrait leur permettre d’arriver à destination plus facilement, même s’il n’avait pas la moindre idée de comment ça fonctionnait…
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Edwin Til' Illan
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17.05.21 21:54
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Étonnamment, les deux hommes avaient trouvé son discours assez convaincant. Non pas qu'il ait l'habitude d'être désobéi, mais connaissant la haine que se vouaient les deux hommes...

Ce fut la réaction de Bjorn qui le déconcerta quelque peu : le chevalier salua l'inspecteur tel un enfant narquois puis... s'enfuit en courant. Il avait envisagé de le retenir, mais préféra s'assurer que l'inspecteur ne le pourchasserait pas. Il usa encore de toute sa diplomatie et toute sa persuasion pour que Franchina acceptât de tourner les talons.

Faisant fi des regards de biais que les badauds lui adressèrent, probablement à cause de ses vêtements de cuir (ou de son sabre - ou des deux), le Frontalier profita de ce calme - relatif - pour élaborer tous les scénarios et les solutions envisageables à leur escapade terrestre. Mais les cachotteries de son ami le laissaient dans un flou dont les hommes de commandement ont particulièrement horreur.

- Et voilà le travail ! Je pense qu’on a de quoi nous payer le voyage et peut-être même nous acheter des vêtements plus discrets ? Dans tous les cas avant de partir on doit gouter une spécialité locale dont Salim m’a vanté les mérites : le kaibab.

Vêtements, kéquoi? Manger? Oui. Le Chevalier retrouvait le sens des priorités. Devant sa mine peu convaincue, bien qu'il commençât à avoir faim, Bjorn enchaîna :

- Edwin, je suis désolé, d’accord ? Je te promets que mon instinct me crie que quelque chose de terrible est sur le point de se passer, il faut que j’en ai le cœur net. Et pour le chuchoteur… je suis certain que ça s’arrangera.

Ca avait pourtant bien commencé... Avant qu'il ne lui rappelle qu'ils étaient livrés à eux-mêmes en l'absence du rongeur. Ou d'un billet retour pour Gwendalavir. Son ami (traître d'ami) s'en rendit probablement compte, puisqu'il reprit la marche. Edwin préféra rester sur la bonne note de ces excuses et sur son assurance quant à leur mission. Bjorn était valeureux, Edwin n'en avait jamais douté. Sans lui (ainsi que tous les membres de leur quête), rien n'aurait été possible. Le Frontalier décida donc de l'accompagner. Quitte à être coincés sur Terre...

Après une discussion animée - oui il leur fallait trouver de nouveaux vêtements s'ils voulaient rester discrets dans leur investigation, non ils n'allaient pas acheter une boîte transparente car ils ne sauraient pas s'en servir sans Salim, oui il l'accompagnerait, non il n'était pas content - et un kebab avalé (Edwin avait du mal à imaginer quel type d'animal pouvait donner pareille viande. Si tant était que ce fut de la viande), ils entreprirent de se vêtir sobrement et de demander leur chemin afin de retrouver l'Institut, ce qui ne fut pas aisé en raison de leurs pauvres connaissances en géographie française. Heureusement pour eux, en tant que Seigneur des Marches du Nord, le Frontalier s'était forgé quelques notions au cours de conseils tenus avec l'empereur, ce qui leur permit de ne perdre que trois heures au lieu de cinq.

Après des péripéties que nous ne détaillerons pas ici au vu du retard que prend ce rp, voici nos héros arrivés sur objectif.

L'Institut avait changé. L'extérieur tout du moins. Pourquoi ne pouvait-il donc s'empêcher de se tendre à la vue du bâtiment principal? Plus de barbelés, plus de chiens de garde, plus de vigile surentraîné... Une vue presque... paisible. Qu'est-ce qui continuait donc à tant le déranger?
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Bjorn Wil'Wayard
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Bjorn Wil'Wayard
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26.05.21 21:18
Bjorn était repu. Le plat que lui avait conseillé Salim ne valait clairement pas une bonne cuisse rôtie de siffleur mais c’était nourrissant. Après avoir fini avec difficulté son deuxième il était prêt à affronter sa mission et n’importe quel danger. Et il essaya d’ignorer Edwin-le-grognon par crainte qu’il ne le déprime. Mais il dit ravi d’essayer de nouveaux vêtements et les trouva inconfortables mais bon... il avait déniché un t-shirt avec un loup qui hurlait à la lune et qui disait “la nuit m’appartient”, un cadeau parfait pour Salim à leur retour !
Le guerrier avait rangé ses vêtements dans son sac pour se changer en cas de besoin. Il avait également acheté des provisions au cas où ils doivent camper une nouvelle fois dans les bois.
Le périple pour rejoindre l'Institut fut plus facile que prévu et ça réjouissait le chevalier. Lui aussi se figea aux abords du terrain, la maille de métal manquait. Il plissa les yeux. Les choses étaient différentes... Différentes de ses souvenirs et différentes de ses rêves préménitoires. Le soleil commençait à baisser et ça serait le bon moment pour s’infiltrer.

-Les gardes doivent être bien protégés, peut-être par des sphères graph car je n’en vois aucun... dissimulons nos affaires et lorsque la nuit sera tombée on pourra effectuer notre première mission de reconnaissance.

Bjorn était vêtu de noir et grignota un sandwich, bien décidé à ne pas attaquer le ventre vide. Puis il enfila sa cagoule et commença à observer le périmètre de l’institut et à chercher une faille... tout semblait trop calme. Il était évident que c’était un piège.

-J’ai repéré un massif broussailleux là-bas, on pourra s’y faufiler et vérifier que le champ est libre avant de nous engager dans cette mission d’infiltration. On pourra se séparer pour faire le tour du bâtiment et fouiller le rez-de-chaussée avec une grande discrétion. La prudence est de mise.

Suite à quoi le chevalier effectua des roulades et parvint jusqu’au bâtiment en toute discrétion. Allongé dans l’herbe parfaitement taillée il rampa jusqu’à la baie vitrée et jeta un œil. Vide. Toutefois il discernait un lit. Pas de traces des armes de son rêve. Il continua son exploration, rasant les murs et ne voyant pas le petit point rouge de la caméra clignoter. La protection suivante était ouverte et la pièce vide. Mais il discernait clairement une trace d’occupation récente. Lorsque la porte s’ouvrît il regretta l’absence de sa hache mais réagit avec une rapidité surprenante pour un homme de sa stature. Il attrapa un oreiller et le lança au visage du garde puis l’attrapa et se positionna dans son dos afin de l’étrangler. Silencieusement. Sa mission était jusqu’à présent une réussite.
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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
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30.05.21 20:36
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Tout était calme. Trop calme, ou bien son ami s'était-il tout simplement mépris sur son intuition? Edwin avait beau être en colère sur la façon dont Bjorn l'avait manipulé, il croyait en lui et penchait plutôt pour la suspicion alors qu'il observait le bâtiment, dissimulé derrière un chêne. Il regrettait son habituelle combinaison de cuir mais les vêtements sombres qu'il avait dénichés n'entravaient pas ses mouvements. Bjorn avait rapidement avancé son plan, ayant probablement à cœur de prouver que tout cela n'était pas une blague à ses yeux. Il s'était d'ailleurs empressé de se jeter à l'assaut du périmètre du bâtiment. Edwin lui laissa une ou deux minutes d'avance avant d'attaquer son côté du bâtiment. Ces minutes ne lui permirent pas de se faire une idée correcte de ce qui les attendait ici. Son intuition, qui ne le trompait jamais, lui hurlait de ne pas entrer dans le bâtiment.
Mais le Frontalier n'était pas un homme à reculer. Délivrant son sabre de l'étui à canne à pêche qu'ils avaient déniché pour ne pas effrayer les terriens, il frissonna de plaisir en le retrouvant entre ses deux omoplates.
Ce soir, l'Institut compterait un prédateur de plus dans son enceinte.


Aucune ouverture. Le seigneur des Marches du Nord avait longé les murs froids de la bâtisse, mais seule une fenêtre était entrouverte. Probablement celle par laquelle le Chevalier était entré. Il y avait bien l'entré principale, mais elle était éclairée et il avait pu voir plusieurs blouses blanches la traverser. En revanche, aucun signe d'agent de sécurité ou autre menace. Ce détail attisa encore un peu plus la curiosité du Frontalier. Tout était trop facile. Alors, piège ou délire chevaleresque ? Toujours était-il que Bjorn était à l'intérieur. Espérons qu'il avait réussi à se faire discret...

Aussi discret qu'un soupir, le Frontalier se glissa dans l'ouverture de la baie vitrée - encore une étrange évidence de facilité - et se figea à la vue d'un corps inanimé. Un homme, d'assez forte stature, vêtu d'une fine tenue de coton bleu et d'horribles sandales fermées en plastique, gisait près de la porte. Edwin vérifia qu'il respirait toujours et refusa d'accorder son attention au mauvais pressentiment qui croissait en lui. Il colla son oreille à la porte afin de s'assurer que personne ne passait dans le couloir avant de s'y introduire. Bjorn avait pris le rez-de-chaussée, Edwin retrouva sans mal son chemin jusqu'à la cage d'escalier la plus proche. Cela avait beau remonter à plusieurs années maintenant, le souvenir était encore bien présent et pesant dans sa mémoire. Ewilan décharnée, Salim épuisé, Maniel...

Cette mission était un suicide. Ils étaient deux à chercher la Dame seule savait quoi, et aucun indice ne lui indiquait quelle direction emprunter. Il s'en était arrêté à cette réflexion lorsqu'une table attira son attention. Une table basse, dans ce qui semblait être une salle d'attente, affichait ses brochures avec ostentation. Edwin se rapprocha et étudia l'un des prospectus. Le papier était récent, du moins plus récent que l'année où ils avaient effectué leur petit passage en ces murs. Sur les photos, un temps radieux, une équipe sympathique, et un exposé par A plus B des avantages de l'institution. LEs mots confiance, humanité, professionnalisme éclataient à la lecture. Et si Bjorn s'était trompé?

Un bruit de pas couinant le tira de sa lecture. Il pivota souplement, une main sur la poignée derrière son épaule gauche.

- Je peux vous ai...?

L'infirmière s'était figée à la vue de de l'arme blanche.
Tout allait se jouer très vite.
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Bjorn Wil'Wayard
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Bjorn Wil'Wayard
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02.06.21 8:16
Bjorn avait rendu le garde inconscient même s’il n’avait pas essayé de se débattre. Sa tenue ridicule n’avait pas dû l’aider. Et tant mieux ! Le chevalier avait dorénavant le champs libre, il s’approcha du couloir et le trouva désert. C’était trop facile. Où étaient-ils tous ? Il essaya de se souvenir des visions de ses rêves mais elles s’estompaient et surtout elles semblaient différentes de la réalité. Le guerrier refusait d’admettre avoir eu tort, il devait trouver le danger. Sinon jamais Edwin ne le lui pardonnerait.
L’homme se dirigea en direction des escaliers lorsque soudain deux hommes hargneux surgirent devant lui. Il s’immobilisa puis réalisa qu’il pourrait se débarrasser d’eux, il n’étaient pas armés et il ne redoutait pas leurs petites boites en plastique avec lesquelles il le menaçait. Il était alavirien ! Sérieusement, il faudrait plus que leurs gadgets pour réussir à le mettre hors d’état de nuire !
...enfin, lorsqu’il vit les câbles jaillit dans sa direction il les esquiva. Les premiers tout du moins, mais acculé contre le mur il ne put échapper à la seconde volée et avant qu’il ne puisse s’en débarrasser son corps tout entier fut pris de spasme. Incapable de comprendre ce qui lui arrivait, l’ancien chevalier essaya de rester debout le plus longtemps possible, mais sa vision en vint à se troubler tandis que sa cervelle frémissait dans sa boîte crânienne - ce qui était très inquiétant.
Il finit par perdre conscience sous le regard ébahi des gardes qui ne pensaient pas qu’il tiendrait aussi longtemps. Mais finalement la montagne de muscle s’écroula.

*

Un talkie crépita alors que les deux hommes déplaçaient le corps de l’intrus jusqu’à une salle capitonnée.
-Détection de mouvement par les alarmes perimetrales.
Deux fois dans la même soirée ? Ils faisaient fort les résidents ce soir. Mais Grégoire prenait son travail très au sérieux, si l’un des patients parvenait à s’échapper et à franchir le périmètre le retrouver serait très difficile avec l’immense forêt d’à côté et le fuyard risquerait de ne pas survivre à cette escapade... et d’une manière ou d’une autres ils parviendraient à dire que ça serait de la faute de la sécurité.
Le futur quarantenaire grommela et fit signe à son collègue de venir avec lui. Il avait été surpris par la résistance de ce géant et se souvenait pas de l’avoir vu les jours passés mais il n’était pas rare que ce genre d’individus (entendre « avec une telle stature et des muscle ») passent de longs séjours en isolement.
Un cri strident retentit soudain et Greg cessa de s’interroger. Merde ! Il se passait quoi encore ?!
Il se mit à courir et au coin du couloir il faillit s’emplafoner l’infirmière tétanisée qui continuait de hurler.. sous la menace d’un sabre ? C’était quoi ce bordel?! Il l’avait trouvé où ?! Parce qu’il semblait réel et carrément tranchant.
Le garde mit ses souvenirs de séminaires à l’œuvre et leva les mains dans un geste supposé calmer le patient. Il devait rentrer dans son jeu et essayer de le calmer pendant que son collègue rechargeait son taser, ils n’auraient qu’un seul essai car, même sinon homme semblait âgé, quelque chose dans sa posture informait le garde qu’il savait se battre.
-Nous nous rendons, épargnez nos vies, messire. Baissez votre arme, nous ne vous ferons pas de mal. Que diriez-vous d’un chocolat chaud ?
Il l’avait rapidement appris, les patients adorent pratiquement tous le chocolat chaud. Une manière facile de désamorcer leurs délires et de les convaincre de le suivre. ...les soudoyer avec de la bouffe quoi. Il faisait la même chose avec son fils de sept ans pour qu’il range sa chambre.
Puis, alors qu’ils parlait, son collègue surgit dans le dos de l’homme au sabre et le visa de son taser. Yes ! Menace neutralisée ! ..mais quand même.. pourquoi c’était quand il était de garde que ces merdes arrivaient ?! Il allait devoir se coltiner de la paperasse ! Tant pis pour partir tôt le lendemain matin ...
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