Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 :: Côté Hors-Jeu :: RP d'Antan :: Nord Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Ouvert - Concours d'habileté en développement
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
avatar
Invité
Invité



09.06.11 13:33
-C’est bon !! j’ai finit mes révisions !! J’ai tenté de limiter les dégâts ! on peut y aller ! Par contre, j’aimerais récupérer mes armes, elles m’ont été confisquées… Et moi c’est Neleam.

La Frontalière hocha la tête et laissa faire la jeune femme, qui prit plus de temps qu'elle ne le pensait. Une fois Neleam prête, elles se mirent en route.
Alors que sa première sortie avait été discrète, celle-ci fut nettement plus... barbare. La Frontalière tranchait tout ce qui passait à proximité, tout ce qui essayait de les empêcher d'avance. Peu à peu, le flot d'assaillants se concentra vers la caverne et la blonde jeune femme eut une pensée pour les deux Frontaliers encore à l'intérieur.

Puis son esprit pratique reprit le dessus sur ses émotions. Sans perdre Neleam de vue, elle s'orienta dans la camp ennemi et arriva à l'écurie. Elle détacha deux chevaux et se hissa en selle d'un mouvement fluide. Lorsque la jeune femme l'eut imitée, elle lança le cheval au galop. Elle voulait s'éloigner du campement ennemi et vérifier quelque chose. Elle prévint donc sa compagne:


-Nous allons nous éloigner et tenter de retrouver le vieil homme et la jeune fille que j'ai sortit de la caverne tout à l'heure. Mais d'abord, je voudrais passer à la Citadelle...

Sans attendre la réponse de Neleam, et sans attendre Neleam tout court, elle poursuivit sa route et galopa jusqu'à l'arrière de la Citadelle. Là, elle aperçut un groupe de Frontaliers luttant vaillamment contre une horde de Raïs. Elle alla à leur rencontre et ils finirent ensemble les guerriers cochons. Puis la jeune femme, en nage après tant d'action, s'approcha d'une femme d'âge mur. Elle lui demanda:

-Et Hilam?
-Mon fils a péri sous les lames des Raïs, répondit la femme avec un méprit qui ne parvenait pas à dissimuler sa tristesse. Elle ajouta avec hargne: Mais nous l'avons vengé.
-Je suis désolée, s'attrista Xaïl

Elle connaissait bien Hilam, c'était un gentil garçon, serviable, et un bon combattant. Ils avaient fait leurs études ensemble.
Après un dernier mot, la jeune femme fit demi-tour et retourna vers Neleam. Elles cheminèrent côte à côte sans échanger un mot. A vrai dire, la Frontalière n'avait guère le cœur à parler. De son côté, Neleam ne prit pas plus la parole et le voyage se déroula dans un morne silence, le martèlement des chevaux pour seul bruit.

Les jeunes femmes avançaient au pas afin de ménager Neleam et de permettre à Xaïl de pister sa jument pour rejoindre le vieillard et la gamine qu'elle avait aidé lorsqu'un Raïs surgit au détour du chemin. En les voyant, il détala ventre à terre, dans la direction opposée. Si elle avait été seule et moins fatiguée, la Frontalière l'aurait poursuivi sans hésitation. Mais la présence de Neleam et sa lassitude la ramenèrent au sentier où l'on distinguait très nettement des traces de sabots, ceux de sa jument.

Après trois quarts d'heure, la jeune femme était moulue et songeait, en voyant la nuit tomber, à chercher un abri où passer la nuit. C'est alors qu'une silhouette se découpa dans le coucher du soleil. Un villageois, armé, apparut et cria de loin:


-Qui êtes-vous? Que voulez-vous?
-Nous sommes à la recherche d'une jument montée par un vieil homme et une jeune fille mal en point! Est-ce que vous l'auriez vu?

Le paysan haussa et les épaules et désigna une ferme au loin. La Frontalière le remercia et continua à avancer.
Une fois arrivées devant la masure, elle mit pied à terre. Elle allait toquer à la porte lorsqu'elle se souvint qu'elle était accompagnée d'une blessée. Elle l'aida à descendre malgré ses protestations et alla tambouriner contre la porte qui s'ouvrit d'un seul coup sur un homme armé.


-Auriez-vous vu une jument passer, avec une jeune fille blessée et un vieil homme?

Sans un mot, l'homme ouvrit plus grand la porte et les laissa passer. L'intérieur, plutôt sombre, avait l'air chaleureux et la Frontalière se laissa choir sur un fauteuil.
Puis elle vit le vieillard et la gamine et sourit.
Revenir en haut Aller en bas
Neleam
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
Messages : 10802
Date d'inscription : 28/11/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



11.06.11 10:29
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende
Neleam emboita le pas à la frontalière. Elle dégageait le passage, toute personne se mettant en travers de leur route. Neleam n’était pas en état de combattre, rien que le fait de se tenir droite lui tirait la peau, la brulait. Elle serrait les dents et rasait les murs, pour ne pas attirer l’attention sur elle. Elles finirent par arriver à une écurie où les attendaient plusieurs chevaux. Neleam prit le plus bas qu’elle vit afin de réussir à monter dessus. Elle regrettait l’absence de Firmament, où allait le monde si un chevalier sauve le monde sans so, fidèl destrier ?! Neleam sourit mentalement et s’installa du mieux qu’elle put. Elle vit Xail choisir un jeune cheval, fougueux et énergique. Elle lui annonça qu’elle retournait à la Citadelle peu après leur sortie du camp. Elle partie alors bride abattue vers la Citadelle. Neleam l’aurait suivit avec plaisir mais elle sentait sa peau tendue, prête à se craqueler. Le moindre mouvement la faisait souffrir, ses plaies n’étaient pas cicatrisée et la lançaient. Elle décida de s’allonger sur son cheval, il n’avait qu’à suivre le chemin en évitant de faire des mouvements trop brusques. Elle laissa son esprit vagabonder, ce qui lui permit d’échapper à la douleur.

Elle admirait le superbe paysage qui s’offrait à elle. Elle n’était jamais venue jusqu’ici et en était ravie. Elle ne pouvait rien faire sauf rêvasser et réfléchir, ce qu’elle n’aimait pas. Les personnes réfléchies étaient des plus blasantes, incapable de profiter de la vie, en disséquant le moindre bout pour l’analyser, et ensuite à réfléchir à la réaction appropriée …
Elle soupira et senti sa peau se tendre et la douleur revint à elle. Une brûlure sur tous son corps, elle n’avait qu’une envie, éteindre ce brasier, se barbouiller de pommade qui cicatriserait ses blessures et lui hydraterait la peau… Un bruit d’eau la tira de ses pensées. Elle ouvrit les yeux et vit le ruisseau qu’allait traverser son cheval. Elle voulu sourire mais ses muscles en étaient incapable, à être resté trop crispés. Lorsqu’elle fut au dessus de l’eau elle se laissa tomber dans une gerbe d’éclaboussures. Elle se senti revivre et décida de s’octroyer un pause. Elle se dévêtit et se baigna. L’eau était fraiche et pas très abondante, mais elle la débarrassa du sel qui s’incrustait sur sa peau. Lorsque Neleam sortit de l’eau, elle se sentait mieux. Elle observa son poignet brisé et ne remarqua rien d’anormal alors elle refit son atèle de fortune, pensa les quels autres plaies pensables et se rhabilla. Elle tenta de démêler ses cheveux mais peine perdue, il lui fallait une mixture spéciale, qui évitait les nœuds et sa masse de cheveux soyeuse. Elle n’avait pas sa fiole sur elle, tout était resté à la Citadelle. Elle les attacha tant bien que mal avec sa main gauche, mais quelques mèches rebelles s’échappaient toujours. Elle abandonna l’idée d’être bien coiffée et remonta sur sa bête qui était partie brouter en paix. Ils reprirent tout deux leur chemin, rejoint quelques temps plus tard par une Xail fatiguée.
Neleam l’observa attentivement maintenant que ses forces était revenues, ravivées par l’eau fraiche. Elle remarqua que la frontalière semblait épuisée physiquement et mentalement. La tristesse était inscrite sur ses traits. Neleam y voyait aussi une lassitude, comme si la vie l’avait déçue. Elle n’engagea pas la conversation et se laissa bercer par le pas régulier de son cheval.

Alors que la nuit tombait elles arrivèrent près de fermes. Xail leur demanda s’ils n’avaient pas vu les personnes qui étaient avec elles dans la grotte, Killian et Esterial. Neleam se laissa guider. Elle avait faim et surtout elle était morte de fatigue, sa journée avait été longue et épuisante. Elle se demanda dans quel état étaient les autres, sur tout Killian. Neleam se faisait du souci pour elle. Elle n’était certainement pas guérie et pourtant, elle était venue. Elle lui devait une fière chandelle, elle en avait conscience.

Neleam vit un homme armé ouvrir une porte et leur faire signe d’entrer. Elle descendit de cheval à la suite de Xail sauf que ses jambes ne la portaient plus. Elle se retint de justesse à l’encolure du cheval qui la fixa dans le blanc des yeux. Elle les contempla longtemps. Puis elle éclata de rire. Elle s’arrêta brusquement. Ses douleurs revinrent avec plus de forces et elle ne pu retenir un gémissement. Elle s’avança dans la demeure, après avoir salué l’homme qui leur avait ouvert. Il était armé jusqu’aux dents mais Neleam doutait qu’il sache se servir de toutes ces armes. Elle ne fit aucun commentaire.

Xail se laissa tomber dans un fauteuil et Neleam en fit de même dans le dernier libre.


-Eh beh ! quelle journée les enfants !

Elle n’avait pas assez de forces pour faire ou dire quoi que ce soit d’autre car ses batailles l’avaient éreintée. Elle ferma les yeux et s’endormit. Elle avait confiance en les personnes qui l’entouraient pour prendre soin d’elle dans son sommeil. En attendant elle devait refaire le plein des batteries.


Lorsque Neleam rouvrit les yeux, elle vit quelques rayons filtrer à travers des volets fermés. Elle regarda la pièce où elle était et remarqua Killian assoupie à ses côtés. Elles étaient dans une pièce occupée par un grand lit central, avec une armoire dans un coin, et, en face du lit, une fenêtre avec des volets fermés. Neleam sortit les jambes du drap qui la recouvrait et vit qu’elle avait reçut des premiers soins. Elle se mit debout et sorti de la pièce aussi discrète qu’une ombre. Elle arriva dans la cuisine et vit une jeune fille. Elles discutèrent un peu de la santé de Neleam, cette dernière affirmant qu’elle se sentait en pleine forme mais qu’elle avait assez faim pour manger un ours élastique, et quelques trolls pour pousser. La jeune fille sourit devant l’exubérance de son invitée puis lui offrit à manger. Neleam ne s’en priva pas. Elle mangea comma quatre au moins, tout en faisant la discussion. Elle aida la demoiselle qui avait dit s’appeler Lianaÿe à nettoyer puis sorti à l’aire libre. Elle s’assit sur un rocher pour regarder le soleil qui se levait. Ses rayons inondaient tout le champ, noyant le paysage dans ses couleurs chatoyantes.
Neleam resta là, à laisser son esprit vagabonder sur la suite des évènements. Quand les Rais ra-attaqueraient ? Les "méchants" (puisqu’elle ignorait qui étaient les personnes dans la grotte) reviendraient-ils ? Elle ignorait tous de ce qui allait se passer, et goutait à la quiétude des lieux qui, pour le moment, lui faisaient un bien fou.
Revenir en haut Aller en bas
Killian Delkaïron
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Kem Al'Ran
Messages : 16092
Date d'inscription : 18/04/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Ex-Marchombre de 30 ans...une femme bien entendu
Aptitudes: Sait ce battre contre toutes sortes d'armes, n'a pas peur et viendra toujours en aide aux autres
Killian Delkaïron
Mercenaire__Membre



12.06.11 11:57
« Les dernières visions sont toujours les premières à ressurgir lorsque l'on se réveille »

Une maison, des fermiers, le vieux juge...C'était tout. Tout se que Killian se souvenait distinctement. Le reste était flou, mais elle se concentrait pour retrouver la mémoire. Les Raïs, les Valinguites, Neleam, la Frontalière inconnue...Oui, C'était sa.
Elle ouvrit les yeux. Les referma. La luminosité était forte. Les rouvrit. Elle était couchée sur un large lit, une armoire dans le coin et une fenêtre en face du lit. Celui-ci pouvait contenir au moins trois personnes. Elle tourna la tête. Les draps étaient défaits de l'autre côté. Quelqu'un avait dormi ici. Avec elle...Qui ? Le vieux juge ? Ou, mieux, Neleam ? Elle se redressa aussitôt, bien décidée à en avoir le cœur net.


Elle se dirigea vers la porte. Ces jambes tremblaient un peu, mais elle ne s'en souciait pas. Elle souleva sa tunique et vit que l'on avait pansé sa blessure. Du travail correct, qui tenait mieux que celui du Rêveur. Pour l'instant. Elle ne doutait pas que si une attaque survenait, la blessure se rouvrirait. Mais ce n'était pas son problème dans l'immédiat. Elle sortit de la chambre, se retrouvant dans la salle commune. Une grande table était en son centre, entourée de chaises. Personne n'était en vue. Ou étaient-ils ? Elle courut dehors. Des enfants jouaient, les plus grands aidaient les plus âgés dans les champs. Elle aperçut le vieux juge assis sur un banc, Neleam plus loin, assise sur un rocher et la Frontalière inconnue n'était visible nulle part. Une fillette d'une douzaine d'années accourut vers elle en l'apercevant.

-Salut, s'exclama-t-elle, est-ce que sa va ? Je peux voir ?

Avant que Killian ait pu esquisser le moindre geste ou même ouvert la bouche pour répondre, la fillette avait soulevé la tunique. Son regard et ses gestes étaient empreints d'une maturité extraordinaire. Elle se releva et dit :


-C'est bon, cela devrait tenir jusqu'à ce que tu trouves un Rêveur ! Si tu veux, tu peux te balader ! Moi, je me nomme Lianaÿe.

Elle repartit vers les autres enfants. Elle était sure de ce qu'elle disait, son ton clamait une tranquille assurance de qui à l'habitude de soigner les autres. Killian s'avança, fît jouer ces muscles. Il fallait qu'elle se tienne prête, au cas ou l'improbable surviendrait. Elle fît un signe au vieux juge, Esterial, et s'éloigna. Elle ne voulait pas parler. Pas encore. Trop d'évènements s'étaient déroulés dans un temps trop court. Il fallait qu'elle réfléchisse, quelle prenne du recul.

Couchée sur une colline verdoyante, l'herbe lui chatouillant les côtes, elle observait le ciel et laissait le vent se glisser dans son esprit. Comment avait-elle pu faire ce qu'elle avait fait ? Sauver Neleam et Esterial ? Sa blessure, certes guérie, mais l'on avait prévenu la jeune femme. Ne pas tenter l'impossible. C'était peut-être pour sa que cela s'était rouvert. Elle n'avait pas écouté. Une fois de plus. Mais qu'aurait-elle dû faire ? Regarder Neleam et Esterial se faire littéralement kidnappés et continuer son chemin ? Non, ce n'était pas dans sa nature d'abandonner les autres. Son frère n'aurait pas hésité. Il serait partit, lâche qu'il était. D'autant plus qu'une petite voix lui disait que Neleam l'avait sauvée lors de l'attaque de la Citadelle. Elle sentait également que leurs destins étaient liés, à présent, que leurs chemins convergeraient toujours l'un vers l'autre.
Il y avait aussi le cas du juge. Pourquoi les Valinguites le voulaient-ils ? Si elle avait bien entendu, il avait visité l'Empire entier, dans ces moindres recoins. Que cherchaient-ils ? Elle était sure qu'ils lanceraient une nouvelle attaque. Dès qu'ils les auraient trouvé. Il ne fallait pas qu'ils restent dans cette ferme. Elle ne voulait pas que ces habitants se fassent massacrés à cause d'eux. Mais aller où ? A la Citadelle, en premier lieu, avertir les personnes concernées, puis fuir. Et sa, il faudrait qu'elle en parle avec Neleam, Esterial mais aussi la Frontalière, si elle la revoyait.


«La route n'est jamais lisse. Elle l'est encore moins lorsqu'elle dépend de tes choix et de tes actes. C'est toi qui trace ta vie. A toi de la rendre le plus lisse possible».

Lisse ? Cela allait être dur, dans ces circonstances....
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



13.06.11 0:06
Après l’arrivée de Neleam et Xaïl, il avait été conclu, sans qu’ils se soient consultés, qu’ils passeraient la nuit dans la maison de ferme. La famille offrit une chambre à Killian et Neleam qui étaient blessées, et le vieillard et Xaïl dormirent là où il y avait de la place. Au cours de la nuit, le père, ses deux fils d’une vingtaine d’année et Esterial établirent des tours de gardes. Le vieillard ne dormait jamais une nuit complète alors la tâche ne l’encombrait nullement.

Lors de son premier tour de garde, il se plaça derrière une fenêtre à observer la chaîne du Poll qui déstabilisait l’horizon. Il était conscient que les raïs pouvaient aussi arriver du sud mais quelque chose lui disait que s’ils arrivaient, ils prendraient le chemin le plus court. Les deux heures s’écoulèrent lentement mais paisiblement. Alors qu’Esterial était censé réveiller l’ainé de la famille pour qu’il effectue son tour de garde, il le laissa dormir et garda son poste. On dit que la vieillesse apporte la sagesse, mais Esterial n’était pas dupe ; elle apportait surtout l’insomnie.

La nuit passa sans encombres et sans visites indésirables.
Le vieil homme se réveilla sur le divan sur lequel il s’était rendormit plus tôt dans la matinée. La journée était encore jeune et si l’on se fiait au ciel dégagé qui tirait le soleil des sous sols de l’Est, elle allait être belle. Esterial se dirigea vers la cuisine où il aida Lianaÿe à préparer le petit déjeuné. Il fut à nouveau surpris par les capacités de la jeune fille ; elle était littéralement une bonne à tout faire. Alors que ses mains s’activaient à préparer ce qui allait devenir une omelette, le vieillard réfléchit à nouveau sur la journée précédente. La situation était des plus étranges ; c’était la première attaque que subissait l’Empire depuis quelques moments. Et elle était à la fois calculée et ratée. Calculée parce qu’ils avaient réussi à communiquer avec les raïs et à arriver à un compromis. Ratée parce que leur actions semblaient impulsives et leur plan ; tout simplement d’une imbécilité marquée. Esterial ne comprenait pas. Il se demandait s’il y avait eu des survivants au massacre de la caverne et si oui, ce qu’ils allaient faire. Et ou en était rendu l’Empire ? Pour l’instant, il s’agissait surtout de devoir repousser les raïs. Est-ce que cela avait été fait ?
Toutes les réponses à ses questions se retrouvaient à la Citadelle.

Le vieillard sortit de la maison et s’installa sur un banc à l’extérieur. Neleam se trouvait sur un rocher à une trentaine de mètre à sa gauche, semblant elle aussi gouter à la beauté du paysage. Les enfants jouaient, et si ce n’était l’inquiétude gravée sur les visages des adultes, la journée aurait bien pu être ordinaire.
Quelques instants plus tard, Killian lui fit signe en poursuivant son chemin. Esterial fut soulagé de voir que son état s’était amélioré même si elle semblait encore instable. Il fallait lui trouver un vrai médecin avant que la plaie ne s’infecte ou qu’elle s’ouvre à nouveau.

Manifestement, si l’on oubliait la paix du paysage, tous les symptômes indiquaient qu’ils feraient mieux de retrouver la Citadelle. Elle n’était qu’à une demi-heure à cheval de la maison de ferme. Cela leur était favorable car le moins de temps était nécessaire pour traverser le noman’s land, le mieux c’était.
Le vieillard ne partagea pas ses pensées tout de suite, préférant laisser le temps à Xaïl de faire son apparition, reposée, avant de prendre un pas vers ce qui pourrait très bien être la mort.

Esterial se passa une main sur le visage et se mit mécaniquement à refaire ses centaines de petites tresses. Il sifflotait un air d’un autre monde, attendant que les évènements à venir se tracent et que leur cascade débute sa chute.


November Rain -Guns and Roses
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



13.06.11 12:00
La jeune Frontalière papillonna des yeux lorsqu'un rayon du soleil vint caresser son visage. Hébétée, en cherchant à se rappeler de la journée de la vieille, elle mit bien quelques minutes à reprendre ses esprits et à se souvenir ce qu'elle faisait ici. Quand enfin ses souvenirs revinrent, elle tourna la tête à la recherche de Neleam, du vieil homme ou de la gamine, mais elle était seul dans la pièce.

Elle examina le décor où elle avait passé la nuit à la faible lueur du jour levant. C'était un salon, à en juger par les fauteuils et par la cheminée où la cendre devait être encore tiède. Il y avait trois portes. L'une donnait sur une petite cuisine poussiéreuse, l'autre à l'extérieur et la dernière sur un étroit couloir. Elle s'y engagea après un instant d'hésitation.

Les portes s'alignaient les unes à côté des autres, toutes identiques. Elle en ouvrit une au hasard et tomba sur le cellier, qui comportait de hautes étagères couvertes de nourriture. La Frontalière eut l'eau à la bouche, mais elle referma la porte sans toucher à rien.
Elle continua son exploration et arriva dans une chambre où une forme immobile reposait sur un lit. Elle s'approcha à pas de loup et reconnu la jeune fille qu'elle avait aidé. Sa poitrine se soulevait lentement mais régulièrement et elle semblait aller beaucoup mieux que lorsqu'elle l'avait sortit de la caverne.

Toujours en silence, elle quitta la chambre. Comme personne ne semblait être dans la maison, elle s'aventura dehors. Elle rencontra une jeune fille, nommée Lianaÿe, qui lui apprit que Neleam était de l'autre côté de la maison. La Frontalière aurait aimé aller la voir, mais la maîtresse de maison en décida autrement et l'entraina à l'intérieur. Là, elle lui servit un copieux petit-déjeuner, et la blonde jeune femme se rendit compte qu'elle mourait de faim. Une fois qu'elle eut tout dévoré, elle put sortir voir Neleam.

Elle se dirigea à pas lents à l'arrière de la ferme. Quand elle aperçut enfin la silhouette désormais familière de la jeune femme, elle pressa le pas et lui sourit. Elle s'assit à côté d'elle et la salua:


-Bonjour. Tu as bien dormi?

En attendant la réponse de Neleam, la Frontalière admira le lever du soleil dans toute sa majesté et son regard se perdit dans les champs encore verts. Elle les imagina alors après le passage des Raïs. Ils ne seront plus verts, ces pâturages, mais marron et rouges, couverts de cadavres, et gorgés de sang. Elle se dit soudain que c'était le métier des Frontaliers de protéger non seulement les fermiers, mais aussi l'empire entier de la menace que représente les guerriers cochons. Être Frontalier, c'est une responsabilité et la fière guerrière qu'était Xaïl allait prendre cette mission à cœur.

Perdue dans ses pensées, la jeune femme resta immobile et laissa le temps filer sans s'en rendre compte. Aussi, lorsque la jeune Frontalière qui dormait un instant plus tôt apparut, elle sursauta. Elle ne remarqua le vieil homme que quand il salua d'un signe de tête la jeune fille.

Neleam n'ayant pas l'air de l'avoir entendue, la Frontalière se leva et alla rejoindre le vieillard dont elle ne connaissait toujours pas le nom. Elle ouvrit la bouche comme pour parler mais, ne trouvant rien à dire, elle se tut.
Revenir en haut Aller en bas
Neleam
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
Messages : 10802
Date d'inscription : 28/11/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



13.06.11 14:50
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende
Neleam senti un déplacement d’air à ses côté et ses sens se mirent en alerte, prête à réagir au quart de tour. Lorsqu’elle reconnu Xail qui s’éloignait elle soupira et se détendit. Perdu dans ses pensées elle n’avait pas du entendre Xail approcher puis elle s’était endormi, les yeux grands ouverts, et lorsque la frontalière s’en était allée, elle avait reprit pied avec la réalité.
Neleam espérait ne pas avoir blessé la frontalière par son silence. Elle se leva et regarda les environs. Elle vit Xail s’approcher d’Esterial, mal à l’aise, ne sachant trop où se mettre, que dire. Neleam l’observa. Elle semblait timide ce qui ne lui collait pas vraiment, Neleam l’aurait plus vu parler librement, ou du moins avec les tics des frontaliers. Neleam sourit en songeant aux tics du langage qu’avaient ces guerriers, et leur gestuelle sec qui accompagnait leurs paroles. Neleam en déduisit que Xail devait être assez haut gradé car elle avait des gestes de ceux qui ont l’habitude d’être obéit, quand à Kilian, elle faisait des gestes fluides, mais timides, ce qui prouvait qu’elle n’avait pas finit son apprentissage.

Puis l’image de la Citadelle dévastée lui vint à l’esprit.
L’odeur de la mort, le sang et la haine lui emplirent l’esprit, elle ressenti la peine et la douleur de ceux qui restaient, mais elle ne voulait songer à ça. Elle ne voulait pas s’imposer cette souffrance qu’elle verrait après, car il lui faudrait bien retourner là-bas. Elle vit les enfants courir, riant, les cheveux au vent. Insouciants et heureux. Ce fut ce qui poussa Neleam à aller vers eux. Elle aimait leur façon de voir le monde, sans toute sa noirceur. Les enfants l’entourèrent et commencèrent à lui parler, tous en même temps et vite. Elle rit et commença à leur raconter les bêtises qu’elle avait fait quand elle était jeune, puis lorsqu'elle se rendit compte que la plus part ignoraient ce qu'était un lance-pierre, elle leur fit une démonstration, puis en profita pour leur apprendre quelques trucs qui leur seraient utiles en cas d'attaque de rais, ce qu'elle ne souhaitait pas. Mais un homme averti en vaut deux.
Ils jouèrent quelques temps dans l’herbe, sous le soleil froid, jusqu’à ce que deux chevaux se découpent à l’horizon.

Les enfants, lorsqu’ils les virent, se précipitèrent vers eux en courant, et Neleam décida d’aller vers Esterial, et lui demander ce qu’il comptait faire. Elle se doutait que les 2 frontalières retourneraient dans leur cité, mais lui n’était plus tout jeune, et il devait avoir envie de fuir les carnages qu’il y aurait immanquablement à la Citadelle. Cependant, le peu qu’elle en avait vu, lui avait montré un homme curieux qui n’avait pas peur de la mort.
Les cavaliers avaient maintenant mis pied à terre et Neleam reconnu l’homme qui les avaient accueillit la veille accompagné d’un autre homme qui prit un des enfant dans ses bras et le fit tournoyer avec joie. Neleam sourit, puis s’adressa à Esterial, dont elle s’était approché.


-Je retournerais à la Citadelle après le déjeuner. Je demanderais à Killian et Xail si elles veulent m’accompagner, et je pense que leur réponse sera positive. Mais toi, que veux-tu faire ?


Neleam attendit la réponse de l’homme avant d’aller se renseigner pour savoir s’il y avait assez de chevaux pour leur permettre un rapatriement à la Citadelle.
Revenir en haut Aller en bas
Killian Delkaïron
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Kem Al'Ran
Messages : 16092
Date d'inscription : 18/04/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Ex-Marchombre de 30 ans...une femme bien entendu
Aptitudes: Sait ce battre contre toutes sortes d'armes, n'a pas peur et viendra toujours en aide aux autres
Killian Delkaïron
Mercenaire__Membre



13.06.11 15:33
Perdue dans ces pensées, Killian faillit ne pas entendre l'inconnue arriver de l'autre côté. Elle tourna la tête. La Frontalière s'était arrêtée aux côtés de Neleam et restait immobile. Puis, sans que Killian puisse comprendre, elle se détourna et repartit vers Esterial. Peu importe. Killian se concentra à nouveau vers l'horizon. L'avenir. Pour l'instant plus sombre que quelques jours auparavant, mais elle ne pouvait se défiler. Elle ne voulait pas se défiler.

Il lui fallait regagner la Citadelle en priorité. Dire à Hander Til'Illan qui avait organisé l'attaque. Aider aux préparatifs. Aller se battre. La liste était longue et dure. Mais elle l'accomplirait. Elle pensa que l'inconnue voulait également rentrer. Il faudrait qu'elle le lui demande. Peut-être que Neleam et le vieux juge voudront se joindre à eux ? Elle était même prête à forer Esterial à la suivre. A son âge, rester seul contre des Raïs n'était pas recommandé. La Citadelle, bien que démolie d'un côté, offrait toujours plus de sécurité qu'une plaine hostile. Elle se releva et entreprit de s'échauffer. Ces muscles avaient été trop longtemps au repos. Elle s'assouplit jusqu'à ce que ces muscles crient grâce et que sa blessure menace de se rouvrir dans une gerbe de sang.

Une fois cela fait, elle se rendit compte qu'elle avait faim. Non, elle était affamée. Elle alla donc vers la maison. En la voyant s'approcher, Lianaÿe, arriva et, comme si elle lisait dans ces pensées, lui dit :


-Tu dois avoir faim. Viens, je vais te préparer à manger. Il y a du siffleur.

Killian ne répondit rien et la suivit docilement.

Une fois à table, elle dévora plus qu'elle ne mangea sa cuisse de siffleur. Ces pensées divergèrent vers le passé, une fois de plus. Un visage lui apparut. Nataël. Etait-il toujours en vie ? Pensait-il à elle ? La croyait-il morte ?

Des questions dont elle voulait connaître les réponses. Elle aida Lianaÿe à ranger la vaisselle et ressortit. Esterial et Neleam n'avaient pas bougé. La Frontalière qu'elle ne connaissait toujours pas était un peu plus loin. Killian se dirigea vers elle.


-Salut. Je m'appelle Killian. Merci de nous avoir aidé. Dit-elle, gênée.

Elle n'avait jamais été douée pour remercier ou pour consoler les gens.

L'inconnue tourna la tête vers elle et se présenta. Elle se nommait Xaïl. Après une poignée de mains bien ferme, Killian comprit que Xaïl voulait réfléchir, seule. Elle s'éloigna donc. Elle alla se réinstaller sur la colline. Triste. Elle pensait à tous les Frontaliers qui étaient morts, à ceux qui les pleuraient. A Nataël. Elle espérait qu'il soit en vie. Le seul ami qu'elle ait eu à la Citadelle. Avant Neleam. Sans savoir pourquoi, elle était attirée par cette femme. Il faudrait qu'elle la remercie aussi. Dès qu'elle la verrait. Maintenant, elle ne pouvait pas. Sinon, elle s'effondrerait en larmes. Elle se trouva ridicule. Elle, pleurer ? Ces parents lui diraient : « on t'avait prévenu, ce n'est pas pour toi la vie des Frontaliers. » Tant pis. Elle ne rentrerait pas chez elle. Elle releva la tête, un air déterminé dans les yeux.

Elle se vengerait. Les Raïs ne tueront plus aucuns Frontaliers avant longtemps. Elle donnait sa parole. En priorité, Neleam, Xaïl et Esterial pourrait compter sur elle, quoiqu'il arrive.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



20.06.11 4:03
Un poste très court et merdique mais c'était pour faire avancer le rp'. Désolée du délai !
__

Lorsque Neleam vint lui demander ce qu’il désirait faire au cours des prochains jours, Esterial n’hésita pas. Il avait déjà réfléchit aux options et évaluer les conséquences ; il n’avait plus rien à faire ici. Il pourrait bien quitter la place sans retourner à la Citadelle mais sa curiosité dicta ses décisions. De plus, s’aventurer seul en contournant la Citadelle était probablement aussi dangereux que de s’y rendre.


-Je t’accompagne,
lui répondit donc le vieillard.

Une heure et quelques poussières plus tard, ils se rassemblèrent devant la maison de campagne, prêts à rejoindre la ville de Frontaliers. Neleam avait consulté le propriétaire des terres qui put leur prêter trois chevaux, Xaïl ayant retrouvé le sien.

-Ces trois étalons appartiennent à un ami à la Citadelle, leur dit-il. Cela serait un honneur pour moi de vous les prêter, du moins que vous les donniez à mon ami en arrivant.

Esterial accepta l’adresse que le quadragénaire lui donna. Les temps étaient durs et les gens ne pouvaient se permettre d’être trop généreux. Il remercia l’homme pour l’accueil qu’il leur avait offert malgré la tension qui régnait. Il salua la jeune fille qui avait soigné Killian et Neleam d’un sourire et elle le lui rendit.
Ils partirent pour l’Ouest sur un qui-vive constant. La Citadelle n’était qu’à une vingtaine de minutes de la maison de ferme et Esterial espérait que les seuls raïs qu’ils allaient croiser auraient déjà vu la mort. Les plaines qui s’étalaient aux pieds de la Chaîne du Poll étaient désertes mais l’inquiétude pesait tout de même sur leurs épaules. En quel état allaient-ils trouver la Citadelle ?

Les compagnons avançaient à une allure assez rapide, désireux de se mettre à l’abri. Si une horde de raïs arrivaient, ils étaient fichus ; la vulnérabilité des plaines n’agissait pas en leur faveur. Esterial reposa la bride sur le pommeau de la selle et plongea la main dans le sac de provisions que leur avait donné Lianaÿe et en sortit une gourde. Alors qu’il se désaltérait, sa jument marqua une pause, les oreilles dressées. Le vieil homme se figea, tentant de discerner ce qu’elle avait perçu. Au loin, les murs de la Citadelle étaient visibles. Avait-elle entendu les bruits d’une bagarre ? Possible. Il n’y avait qu’une façon de le savoir.

À mesure qu’ils se rapprochaient de la Citadelle, Esterial se dit qu’il serait plus intelligent d’entrer dans la citée par une porte plus au Sud. Les portes au Nord étaient probablement peuplées de raïs et il serait stupide de se lancer dans la gueule du loup. Il fallait avertir les autorités ce qu’ils avaient appris dans la caverne, au cas où les frontaliers ne l’avaient pas encore trouvée.


-Je propose de pénétrer la Citadelle par la porte au sud-est pour éviter une rencontre indésirable, qu’en dites-vous ? demanda-t-il donc à ses compagnons de routes.

En attendant leur réponse, il ferma les yeux, appréciant la température et la brise qui agitait ses tresses. S’il avait été parmi d’autres circonstances, il se serait arrêté sous ce buisson, là, et il aurait dormi !




One Red Thread -Blind Pilot
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



21.06.11 23:40
Moi aussi un post court et merdique ^^'

--

La Frontalière leva les yeux sur la gamine qui la regardait et lui dit d'une voix lasse:

-Enchantée... Xaïl...

Elle soupira et s'étira, percluse de courbature dues à sa journée d'hier qui à été mouvementée et la nuit passée dans le fauteuil n'avait rien arrangé. Avec un bâillement, elle se leva. Puis elle décida de faire un petit entraiment. Elle ne connaissait rien de mieux pour se réveiller qu'un court jogging afin de se remettre les idées en place. Elle courut donc un court moment puis alla se laver. Après avoir enfilé une tenue propre, elle rejoignit les autres.
Elle écouta leur proposition et accepta évidemment de rallier la Citadelle.

Elle retrouva sa jument avec un plaisir évident et l'enfourcha sans tarder.
La jeune femme aimait beaucoup galoper avec sa monture ou même voyager à cheval mais le silence pesant qui régnait sur le groupe était désagréable.
Plusieurs fois, elle tenta de briser ce mutisme mais elle se ravisait à chaque fois, et l'ambiance morbide resta.

Ce fut finalement le vieillard qui prit la parole le premier:


-Je propose de pénétrer la Citadelle par la porte au sud-est pour éviter une rencontre indésirable, qu’en dites-vous ?

Elle acquiesça et dirigea sa jument vers la porte.
Sur le chemin, ils croisèrent un groupe de Frontaliers. La jeune femme échangea quelques mots avec eux puis elle se retourna vers ses compagnons.


-Les Raïs sont confinés à la cour par laquelle ils ont pénétrés dans la Citadelle. Les renforts ne devraient plus tarder. Nous seront en sécurité à l'intérieur.

Sans leur laisser le temps de répondre, elle talonna son cheval et s'engouffra dans le passage.
Enfin de retour chez elle, elle soupira d'aise et se détendit. Un sourire vint même éclairer son visage.
Revenir en haut Aller en bas
Neleam
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
Messages : 10802
Date d'inscription : 28/11/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



24.06.11 11:07
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende
Esterial avait accepté sa proposition, et les 2 frontalières aussi. Neleam était ensuite allée voir le chef, celui qui leur avait donné un toit pour la nuit, et qui les avaient soignés. Pas lui directement mais sa fille. Elle lui avait demandé si il y avait moyen d’obtenir des chevaux pour qu’ils puissent rallier la citadelle. Il avait accepté, à condition qu’ils les rendent à leur arrivée à leur propriétaire. Neleam avait ensuite discuté avec lui des nouvelles. Les attaques de Rais avaient cessées de ce côté, et les fermiers étaient maintenant sur leurs gardes. Une défense avait été mise en place. Neleam fut rassurée de voir qu’ils connaissaient un minimum de technique, pas très élaboré, mais amplement suffisant pour faire barrières aux rais, s’ils repointaient leur groin par là.

Elle était ensuite allée manger. Trop tard, les autres annonçaient déjà leur départ. Neleam jura et se dépêcha d’aller trouver Lianaÿe afin de lui demander de quoi se sustenter pendant la route. Elle trouva l’enfant, qui réfléchissait déjà comme une femme donc c’était plus une jeune femme qu’une enfant, en train de faire quelques dernières recommandations à Killian qui était déjà en scelle. Lianaÿe se retourna et la regarda avec un air grave.


- Fais attention.

Neleam lui sourit. Oui, elle allait faire attention, elle savait connaître ses limites et ne tentait jamais de les surpasser, et c’est pourquoi elle était encore en vie. Elle fit signe aux autres de partir, qu’elle les rejoindrait plus tard.
Lianaÿe semblait avoir lu dans ses pensées et lui tendit un baluchon avec un encas.

- Papa n’a pas mangé non plus, alors je me suis dis que tu en aurais besoin.

Neleam fut touchée par son geste. Elle la prit dans ses bras et la remercia du fond du cœur.

Ensuite elle enfourcha la dernière bête restante et partit dans un petit nuage de fumée. Elle fit de grands signes aux enfants qui jouaient dehors et se reconcentra sur le chemin devant elle. Ses blessures l’avaient relancée mais c’était supportable, elles n’étaient pas très profondes, elle pourrait quand même se battre, mais elle aurait un moins bon niveau. Elle fit accélérer son destrier lorsqu’elle commença à voir un léger nuage de poussière à l’horizon. Elle fit encore accélérer son cheval et décida de l’aider, elle l’encourageait, lui donnait de la force afin qu’ils puissent rejoindre le peloton. Elle arriva quelques temps après. Ils avançaient à vive allure, tous semblaient pressés d’arriver. Neleam déballa son repas et commença à manger. Personne ne parlait et elle trouvait ça dommage. Elle croqua dans une pomme et vit les oreilles du cheval se tourner vers l’origine du bruit. Elle rigola et lui tendit la pomme qu’il croqua à belle dent. Elle vit un regard inquisiteur venant des autres mais continu tout de même. Elle était penchée pardessus l’encolure du cheval et tendait la pomme devant elle, à bout de bras, pour que le cheval puisse croquer, tout en continuant d’avancer à vive allure. Lorsqu’elle se redressa elle vit le ciel sombre qui les surplombait. Il était couleur encre, avec une lumière tout de même puissante, et rasante, ce qui faisait ressortir les montagnes. Elles étaient illuminées, et découpaient du ciel. Neleam vit ensuite la Citadelle. Le bâtiment ne semblait pas avoir souffert de trop, et Neleam craignait que les apparences soient trompeuses. Esterial proposa de passer par la porte sud et c’est ce qu’ils firent.

Ils croisèrent quelques frontaliers, Xail alla à leur rencontre et ils échangèrent quelques mots.

Les rais étaient toujours dans la Citadelle et les renforts allaient arriver. Neleam l’espérait et suivit les frontaliers qui se dirigeaient vers les combats. Les rais semblaient assez nombreux, soudés. Les personnes présentes autour n’attaquaient pas, se contentaient de veiller à ce qu’ils ne fuient pas. Neleam mit pied à terre et s’approcha d’un homme qui semblait fatigué. Elle prit sa place et il la remercia d’un regard. Neleam senti son épuisement et elle lui sourit. Elle se tourna vers les rais qui venaient de remarquer qu’il ne se passait plus grand-chose de son côté et ils tentèrent une sortie. Neleam ne leur en laissa pas le temps, tailladant tout ce qui se trouvait à porté, et refermant le cercle des défenseurs.

Elle du rester à cette places de longues heures, refusant les relèves qui se proposaient de la remplacer. Elle se battait pour évacuer son surplus d’énergie, sa rage. Car elle était en colère. Voir ces corps gisants pas terre, et les visages des frontaliers ravagés … L'orage éclata. La pluie amoindrissait leur visibilité mais les rais semblaient avoir plus de mal à se mouvoir.

Elle entendit soudain derrière elle des bruits de sabots et vit du coin de l’œil surgir un vague de Thülls.
Sa première pensée fut «
ils sont énormes. ».
Leur armures étaient volumineuses et leurs armes l’étaient toutes autant. Le sol tremblait sous les coups des sabots de leurs montures qui ressemblaient à des chevaux de trait pour pouvoir supporter autant de poids sur le dos. La boue giclait sous leurs pas.
Les rais sentirent le danger et tentèrent de s’éparpiller. Mais pas de chance pour eux, les frontalier ne leur laissèrent pas de chance et les thülls, frais quoique un peu humides, firent un carton.
Les frontaliers remarquant qui étaient les sauveurs se battirent avec une ardeur renouvelée. Neleam remarqua ça et sourit. Elle s’arrêta et remarqua que les derniers rais allaient mourir d’ici très peu de temps. La pluie se calmait mais elle était mouillée et elle n'était plus à ca près alors elle s’assit sur un rocher et observa.

Un thüll s’approcha d’elle et engagea la conversation. Elle lui expliqua la situation, du moins ce qu’elle en savait et lui annonça qu’au front se trouvaient toujours des frontaliers qui tentaient de repousser l’invasion, mais elle ignorait tout de ce qui se passait là-bas. Le thüll se redressa vivement et allait pour porter secours au personnes du front lorsqu’elle le retint.

- Mais il vous faut savoir une chose.


Neleam lui raconta ensuite le « prise d’otage », que les rais étaient dirigés par des personnes retors. Il écouta son histoire et la regarda. Il semblait la sonder afin de savoir si elle disait la vérité. Elle soutint son regard.
Il rompit le contact le premier et la félicita.


-J’ignorais qu’une personne aussi frêle était capable de faire autant de dégâts. Mais je t’ai vu combattre, et je dois avouer que je suis impressionné. On fêtera ça comme ça se doit après, pour le moment je dois aller secourir ceux qui sont au front.

Neleam lui sourit et se leva. Le thüll hurla et tous remontèrent sur leur monture, du moins ceux qui en étaient capables, mais les blessés étaient très peu nombreux, et ils partirent bruyamment vers le nord, vers les frontières de glace.

Neleam nettoya ses armes et parti à la recherche d’Esterial, de Kililan ou Xail. Elle entendit un léger trottinement et vit Firmament s’avancer tranquillement vers elle. Elle rit et alla lui flatter l’encolure. Elle était heureuse de le retrouver, elle s’y était attachée. Elle se stoppa soudain. Qu’avait-elle fait du cheval qu’elle devait aller rendre à la Citadelle ?
Elle se dirigea alors vers l’entrée sud de la citadelle vers l’arbre où elle avait attaché le bestiau.
Revenir en haut Aller en bas
Killian Delkaïron
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Kem Al'Ran
Messages : 16092
Date d'inscription : 18/04/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Ex-Marchombre de 30 ans...une femme bien entendu
Aptitudes: Sait ce battre contre toutes sortes d'armes, n'a pas peur et viendra toujours en aide aux autres
Killian Delkaïron
Mercenaire__Membre



24.06.11 16:30
Killian se demandait ce qui allait se passer, maintenant qu'elle et Neleam étaient rétablies. Ils ne pouvaient pas rester dans cette ferme pendant que les autres Frontaliers se faisaient massacrer jusqu'au dernier. Elle alla donc se renseigner auprès du vieux juge qui lui annonça qu'ils repartaient pour la Citadelle. Killian était contente. Enfin, si c'était le mot juste, vu les circonstance...
Elle allait enfin pouvoir se rendre utile et surtout, vérifier que Nataël soit toujours en vie. Le fermier leur confia des montures, qu'ils devaient rendre à l'un de ses amis à la Citadelle. Killian remercia le fermier et sa fille qui l'avait soignée. Celle-ci la prévint, lui recommanda de faire attention, que le pansement pouvait se rompre à tout instant. Killian lui promit d'être prudente et d'aller voir un Rêveur dès que toute cette affaire serait réglée.

Le groupe marchait silencieusement. Killian entendit un bruit de galop derrière elle. Elle se retourna, prête à décocher une flèche si par malheur un guerrier cochon pointerait le bout de son groin qui lui servait de nez. Mais ce n'était que Neleam, qui avait pris du retard. Killian sourit et reporta son attention sur la route. Esterial imposait l'allure, un trot soutenu. Cela ne la dérangeait pas. Plus vite ils étaient à la Citadelle et mieux c'était. Soudain, le vieil homme proposa de passer par la porte sud. Elle approuva ainsi que ses compagnons et ils obliquèrent pour s'y rendre.

Ils arrivèrent à l'entrée de la forteresse. Xaïl alla en éclaireur. Elle revint, annonçant fièrement que les Raïs étaient maintenus en respect à l'intérieur et que les renforts ne tardaient pas. Enfin...
Ils pénétrèrent dans la Citadelle au moment précis ou il commença à pleuvoir. De fines gouttes d'abord, puis de plus en plus fort, jusqu'à ce que tout le monde soit trempé jusqu'aux os. Killian aperçut les Raïs, au centre de l'arène, entourés des Frontaliers. Elle vit Neleam se détacher du groupe pour remplacer l'un d'eux. Killian s'empressa de l'imiter. C'était une bonne idée. Le sol était spongieux, elle s'enfonçait tout le temps. Et quand elle levait un pied, cela faisait l'effet ventouse ! Elle surveilla ainsi les Raïs pendant plusieurs heures. Elle se remémora cette journée sinistre. Elle allait tirer à l'arc quand ils étaient arrivés. Elle s'en souvenait comme si cela venait de se dérouler, alors que plusieurs jours s'étaient écoulés. Ce qu'elle ignorait, c'est qu'elle se tenait à l'endroit exact ou elle s'était effondrée, une épée dans le flanc.

Elle commençait à ne plus sentir ses jambes lorsque la terre trembla. Les Raïs s'agitèrent, tentèrent de s'échapper...Mais les Frontaliers étaient plus vifs. Killian en tua trois avant que les autres ne comprennent qu'ils ne pourraient pas s'en sortir vivant. La terre tremblait toujours. Puis, brisant le rideau de pluie, des cavaliers surgirent. Killian écarquilla les yeux en reconnaissant les guerriers. Des Thüls !!! Ils étaient impressionnants. Chacun tenait à la main une lourde hache ou épée, qu'un homme normal tiendrait à deux mains. Un homme « normal ». Eux, ils les brandissaient sans montrer leur fatigue. Revigorés par l'arrivée des Thüls, les Frontaliers passèrent à l'action. En moins de deux, les Raïs étaient vaincus. Killian riait. Soudain, un homme se fraya un chemin jusqu'à elle. Nataël !

Elle s'arrêta de rire sur le coup. Ils se regardèrent intensément. Son cœur martela sa poitrine. Jamais elle n'avait connu ça auparavant. Nataël l'observait, les cheveux collés sur son front par la pluie. Ils lâchèrent ensemble leurs armes dégoulinantes de sang. Ils se rapprochèrent l'un de l'autre. Killian pouvait sentir son souffle dans sa nuque. Leurs lèvres se cherchèrent, se trouvèrent. Elle mit ses mains dans son cou, ses cheveux, partout ou elle pouvait. Lui, mit ses mains sur ses hanches, semblant ne plus vouloir la laisser s'en aller.

Lorsqu'ils se séparèrent enfin, la pluie avait cessé. La plupart des Frontaliers et des Thüls étaient allés se laver avant le festin pour la victoire. D'autres entassaient les corps sur un énorme bucher qui allait être allumé au cours de la soirée. Killian sourit. Nataël lui prit la main. Ils allèrent ensemble se laver.

Heureux.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



24.06.11 18:22
La route jusqu'à la Citadelle fut paisible, et alors que les autres n'appréciaient pas le silence, Esterial en profita pleinement. Le silence était la voix de la nature et si l'on savait écouter, une partie entière de la vie nous était révélée. C'était une affaire de vieux fous, se dit Esterial. Le silence fut brisé par un groupe de frontaliers qu'ils croisèrent, et Neleam et Xaïl allèrent leur parler. Elles revinrent les informer de la situation présente: les raïs étaient donc en une sorte de quarantaine, maintenus ainsi par les frontaliers et quiconque savait se battre.

En atteignant la cité, les trois jeunes femmes partirent rejoindre ceux qui aidaient à contenir les monstres cochons. Esterial prit leurs trois chevaux et se demanda s'il devrait simplement aller chez l'ami de l'homme de la ferme et redonner les chevaux à l'instant. Il la sortit de sa poche et la lut, puis, étant donné qu'elle ne se trouvait pas trop loin, décida d'y aller. Le vieillard aurait ensuite le temps de revenir à la Citadelle pour voir ce qu'il advenait de la situation et pour faire ses adieux. Il se remit donc en selle, d'une main tenant sa bride et de l'autre, guidant les deux autres chevaux. Quelle chance qu'il soit à l'aise avec les chevaux, sinon cela n'aurait pas été une très joyeuse randonnée ! Le vieil homme décida d'emprunter les rues les plus larges afin de ne pas bloquer le trafic avec ses trois chevaux.

En fin de compte, les rues étaient désertes, ou presque. Des frontaliers qui ne s'étaient pas encore rendus à la Citadelle pour défendre leur citée couraient dans les rues en direction de l'arène. Certain s'informaient au près de lui de la situation et le vieillard les renseignaient. Derrière les rideaux des maisons, des visages d'enfants et de vieillards, craintifs, le regardaient passer. Tous les jeunes adultes et les adultes étaient partis combattre. N'était-ce pas cela l'attitude frontalière : se battre, se sacrifier pour sa patrie ? Esterial ne savait s'il cette façon de penser l'inquiétait ou le rassurait. Le nationalisme avait causé beaucoup de dégâts dans son monde.

La pluie se mit à tomber et Esterial leva les yeux vers le ciel obscurcit. Lorsqu'il rebaissa le regard, il vit à une vingtaine de mètre un raï, seul, qui avançait de son étrange démarche. Un des seuls rescapé de la quarantaine, se dit Esterial. Le vieil homme le laissa avancer et attendit, immobile. Lorsqu'il jugea la distance adéquate, il sortit de sa tenue un poignard qu'il lança vers le monstre cochon. Ce geste le propulsa vers sa jeunesse, dans l'ailleurs, où il faisait cet exact mouvement pour abattre des animaux à la chaire savoureuse. Le poignard se ficha dans la chaire au-dessus de la clavicule. Esterial sourit, un coup un peu raté, mais considérant la vieillesse et son manque de précision, assez bien réussit. Le raï n'allait pas mourir instantanément; si la lame était extraite de la plaie, Esterial lui donnait environ deux heures de mort lente et souffrante. Il pressa ses genoux les flancs de son cheval qui avança vers le raï. Il étendit le bras vers le monstre cochon qui était encore debout, stupéfait, et reprit son poignard en coupant l'artère du monstre. Le raï s'écroula, mort.
Bien que ce ne fût qu'un raï, Esterial n'était pas du genre à faire souffrir sans raison particulière.

La terre trembla et les Thüls passèrent dans la rue, piétinant le petit cadavre qui, suite à ce poids immense, ne se distinguait du sol que par sa couleur rouge vif. Le vieillard poursuivit son chemin.

Il atteint l'adresse recherchée et une femme lui ouvrit. Il lui expliqua brièvement la situation, lui rendit les chevaux et regagna la Citadelle. Trempé, il rejoignit l'endroit où Neleam et Killian avaient laissé leur chevaux, se disant que c'était là qu'il aurait le plus de chance de les recroiser.
Il vit son vieil ami qui lui avait proposé d'être juge et s'assit à côté de lui, à l'abri de la pluie sous le toit de l'arène. Ils discutèrent de tout et de rien, alors que dans l'arène c'était l’exécution totale des monstres cochons. D'après les sons, Esterial conclu que les thüls se dirigeaient vers le front au nord prêter main forte aux frontaliers. Le vieil homme était heureux que les deux puissances se soient réconciliées. Quelques instants plus tard, Neleam revint.


- J'ai emmené les chevaux à l'ami de l'homme, lui dit Esterial en se levant. Je suppose que c'est le temps de se dire aurevoir. Ce fût un plaisir de te rencontrer, Neleam.

Il lui tendit la main, attendant sa réponse.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité



30.06.11 12:36
Aussitôt arrivée dans la cour où étaient confinés les Raïs, elle se précipita à leur rencontre et prit la relève pour que d'autres Frontaliers certainement là depuis des heures puissent aller prendre du repos.
Tout en repoussant les guerriers cochons qui essayaient de s'enfuir, sentant que la fin était proche, elle se rapprocha d'un de ses voisins et cria pour se faire entendre par-dessus le vacarme ambiant des armes:


-Est-ce que les personnes qui dirigeaient les Raïs ont été éliminés?

-Ceux de la caverne?

La Frontalière hocha la tête et son compagnon fit de même. Elle posa une dernière question:

-Et les deux Frontaliers qui étaient encore dedans?

-Ils s'en sortiront. Ils ont été gravement blessés mais leurs jours ne sont plus en danger.

Elle allait répliquer lorsque la terre se mit à trembler. Une vague de poussière monta à l'horizon et un cri se fit entendre:

-Les renforts arrivent!

Le soulagement intense ressentit par la jeune femme fut collectif. Partout, l'énergie revenait, les bras auparavant fatigués reprenaient des forces.
En réponse au cri, l'orage éclata et une pluie diluvienne se mit à tomber, noyant le paysage sous ses gouttes froides.

Quand les Thüls arrivèrent, ils décimèrent les Raïs malgré la pluie.
Un "Hourra!" fut lancé, reprit par tous, y compris ceux qui n'avaient pas participé aux combats, comme les enfants et les vieillards.

Épuisée, elle observa le champs de bataille avec un certain écœurement à la vue de tous les cadavres. Bien que la majorité appartienne aux ennemis, de nombreux Frontaliers étaient tombés.
Son regard s'arrêta alors sur deux silhouettes enlacées. Killian. La jeune femme sourit et se dit que l'amour n'avait pas de limites.

La Frontalière s'éloigna de quelques pas lorsqu'elle aperçut Neleam en compagnie du vieil homme. Elle se dirigea vers eux et entendit l'homme dire:


-Je suppose que c'est le temps de se dire au revoir. Ce fût un plaisir de te rencontrer, Neleam.

La blonde jeune femme soupira. Elle s'approcha de son amie et lui lança:

-A bientôt je l'espère. Et bon voyage, où que tu ailles.

Bien que peu démonstrative, la Frontalière la serra contre elle.
Puis elle se tourna vers le vieillard:


-Enchantée de vous avoir rencontré...

Comme elle ne connaissait pas son nom, elle se tut sans en dire plus. Elle lui serra la main et attendit, les yeux dans le vague, repensant à toute cette aventure.
Revenir en haut Aller en bas
Neleam
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Caym Cali
Messages : 10802
Date d'inscription : 28/11/2010

Mon personnage
Sexe et âge: Femme d'une petite trentaine d'années, MORTE
Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



30.06.11 14:13
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende
Lorsqu'elle arriva, elle vit Esterial. Seul.
Il s'approcha d'elle et lui dit :


- J'ai emmené les chevaux à l'ami de l'homme.Neleam lui sourit pour le remercier, car elle avait oublié sur le coup de veiller sur les animaux qui n'étaient pas à eux. Je suppose que c'est le temps de se dire aurevoir. Ce fût un plaisir de te rencontrer, Neleam.

Il lui tendit la main et Neleam s'empressa de la serrer chaleureusement.


-Plaisir partagé ! j'aimerais beaucoup vous rencontrer à nouveau, mais dans de meilleures conditions !


Elle le regarda et lui sourit. Elle l’appréciait, il était fort, n'avait pas peur de mourir, et il aimait découvrir, et en ça Neleam l'admirait. Elle espérait pourvoir être comme lui plus tard, avoir le même regard empreint de sagesse.

Xail vint sur ces entre-faits et la serra en lui souhaitant bonne chance pour la suite dans ses bras, étreinte que Neleam lui rendit volontiers. Elles se connaissaient à peine, mais des liens forts s'étaient forgés.


- Merci de tout cœur.

Par ce simple mot Neleam voulait lui dire combien elle lui était reconnaissante d'être venu l'aider dans la grotte, et après, même si elle s'est faire discrète, elle a en quelque sorte veillé sur elle. C'était une femme courageuse, qui réussirait, elle en était certaine. Malgré son tempérament fier, Neleam savait qu'elle lui devait beaucoup. Elle n'avait jamais aimé les aurevoirs, c'était comme dire qu'on était mort, ou qu'on allait l'être, et que plus jamais on ne se reverrait, alors que chacun poursuit simplement sa route, et qu'elles se recroiseront un jour.

Xail fit aussi ses adieux à Esterial tandis que Neleam cherchait Killian du regard. La jeune frontalière arriva, les joues un peu rougies. Elle lui apprit qu'il y a aurait une fête pour célébrer la victoire le soir, et pour rendre un dernier hommage à tous les morts. Neleam la regarda et décidé de rester la nuit et de partir le lendemain. Elle avait envie de profiter, de s'amuser, et aussi de garder un œil sur Killian, car Neleam savait qu'elle avait besoin de soins et de calme, et qu'elle devrait l'en convaincre, ce qui s’annonçait assez difficile car elle était têtue comme une crotte.

Neleam participa de bon cœur à la fête, buvant et parlant beaucoup, attirant de nombreux regard.
Lorsque la nuit fut bien avancée (l'aube presque là), les festifs rentrés chez eux ou incapables de bouger, Neleam se faufila jusqu’à une Killian endormie. Elle lui souhaita de vivre heureuse et lui promit de la revoir, puis lui embrassa le front et parti.
Elle monta sur Firm qui l'attendait sagement, salua les quelques gardes qui veillait sur le trou béant qu'avait causé les rais, et parti au galop.

Revenir en haut Aller en bas
Killian Delkaïron
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Kem Al'Ran
Messages : 16092
Date d'inscription : 18/04/2011

Mon personnage
Sexe et âge: Ex-Marchombre de 30 ans...une femme bien entendu
Aptitudes: Sait ce battre contre toutes sortes d'armes, n'a pas peur et viendra toujours en aide aux autres
Killian Delkaïron
Mercenaire__Membre



30.06.11 17:48
Après s'être lavés, Killian laissa Nataël réserver des places pour le festin. Elle avait une affaire à régler. Elle chercha ses compagnons du regard, déambula dans toute la Citadelle jusqu'à ce qu'elle les aperçoivent. Neleam étreignait Xaïl sous le regard du vieux juge. Killian s'avança timidement, sentant le rouge lui monter aux joues. Était-ce à cause de son baiser ? Elle espéra que personne ne le voie. Elle leur annonça qu'il y avait une fête organisée en l'honneur de la victoire mais aussi pour pleurer les morts. Ils acquiescèrent en silence, comme pour ne pas briser la solennité du moment, puis Killian fît ses au revoir à Esterial, car même si elle aurait aimé festoyer avec lui, elle savait qu'il mangerai avec Hander Til'Illan et Edwin.

Killian ne sentait plus beaucoup sa blessure au flanc, mais se doutait qu'elle ne devrait pas faire trop la fête, ou alors elle souffrirai le lendemain. A sa plus grande joie, Neleam décida de rester avec eux pour la fête. Ensemble, elle se dirigèrent vers la grande salle du palais où avait lieu la cérémonie. Xaïl avait disparu. Elle passèrent la soirée à boire, chanter, manger, danser...

La lune était haute dans le ciel lorsque Killian s'endormit. Vaguement, elle sentit quelqu'un déposer un baiser sur son front. Nataël, peut-être. Ou encore Neleam. Elle se tourna de côté, et replongea dans ses rêves.

Elle se réveilla le lendemain au son des cloches d'entraînements. La vie reprenait le dessus. Les Frontaliers savaient mettre de côté leurs peines pour continuer à s'entraîner et protéger l'Empire. Killian chercha Neleam durant pratiquement une heure avec Nataël. Elle se renseigna partout. Finalement, un garde lui apprit que la jeune femme était parti sitôt la fête finie. Killian sentit la nostalgie l'envahir. Elle appréciait beaucoup la jeune femme. Les aventures qu'elles avaient vécues ne faisaient que renforcer les liens. Elle espérait la revoir. Mais quand ?

Nataël l'entraîna à sa suite, il avait décidé de voir un Rêveur pour sa blessure. De toute manière, tous les Frontaliers devaient aller voir un Rêveur pour un contrôle.
Suivant le Frontalier, Killian souhaita bonne chance à Neleam et à Esterial pour leurs prochaines aventures.

Elle savait qu'elle reverrait Xaïl, étant toutes deux des Frontalières.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 3 sur 4Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
Sauter vers: