Rasinar passa une grande partie de la nuit à admirer les étoiles, plusieurs minuscules points de lumière pure perdus dans les ténèbres de l'infini. La nuit était douce sans être froide. Il pensait que le monde ressemblait au ciel, quelques personnes douées d'une puissant qui éclipse toutes les autres. Il était bien-sur l'une de ces personnes, une des étoiles du chaos.
Il retourna dans la chambre de Roxane. Son lit était vide, la paillasse sur la quelle il comptait passé la nuit aussi, la rêveuse n'a ni pris la paillasse par politesse ni dormi sur son lit. Elle était sortie de sa chambre. Peu lui importait, il s’installa dans le lit, si elle est partie et qu'elle revient pendant la nuit tant pis elle dormira sur la paillasse.
Le soleil sortait à peine de l'horizon quand Rasinar se leva. Il prépara son sac avant d'aller vers le réfectoire. Il avait enfilé sa cape et son capuchon pour que personne ne le reconnaisse. Il mangeait tranquillement en écoutant les rêveurs parler de lui et de la mort de (c'est quoi encore son nom...) Faron, l'avis des rêveurs est mitigé, certain traite le mercenaire de monstre avant que, par un grand hasard, des fourchette se plante toutes seul dans leur main, et d'autre qui n'aimais pas le rêveur se réjouisse de son silence éternel.
De retour dans la chambre, Rasinar attendit que la rêveuse revienne pour lui dire au revoir. Elle ne tarda pas à faire son entrée. Elle tendit un paquet avec des victuailles en souriant :
-Bonne chance. Après un instant de silence elle repris. Tu sais, hier, j'ai cru. . . j'ai cru que je t'aimais. Je pense que je tombait amoureuse de toi, honnêtement.
Roxane était mignonne, ridiculement mignonne comme un oiseau qui essaye d'apprendre à voler, mais mignonne quand même. Rasinar posa son regard froid sur elle. Il ne pouvait pas aimer, aimer est une faiblesse trop grande, aimer rend fragile et dépendant. Il ne pouvait pas accepter d'aimer.
-Mais. . . quand j'ai vu ton regard, quand tu as choisi ta voie. . .Oh, Rasinar, tu ne peux pas. Sois marchombre ! Tu fais peur comme ça. Ce n'est pas ce que tu veux, si ?
Elle fit un pas en avant, il pouvait entendre son cœur battre. Il la regarda dans les yeux.
-Tu as cru que tu m'aimais... Ce n'est pas une bonne idée, tu seras en dangers si je restait avec toi. Je reviendrai, c'est promis, maintenant je ne peux te promettre que je serai devenu un marchombre.
Inclinant la tête il l'embrassa, avant de se retourner et faire un pas sur le côté. Maintenant il était loin de Ondiane. Ce baiser n'avait rien d'affectueux de moins c'est ce qu'il se disait, ainsi il hanter les nuits de la rêveuse. Il avait attaquer son cœur, elle mettra longtemps pour cicatriser de ça.
[c'est fini pour moi]