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De retour...[pv Misao, Viladra]
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29.04.12 14:42

♥Kiss♥






Mais ils ne pouvaient pas me laisser tranquille ? Je voulais réfléchir ! Et pour ça il me fallait de la tranquillité. C’était trop demander deux minutes de solitude ? Pour eux ça semblait l’être. Je soupirai, tout ça était vraiment trop compliqué. La mercenaire qui s’appelait en fait Moon vint me rendre visite. Elle proposa de venir habitait ici si ça ne me dérangeait pas. Comme ça elle pourrait me protéger un minimum si un mercenaire décidait de me tuer.

« -Je pourrais aussi péter la gueule à Kem si il se pointe. ajouta-t-elle
-Ah ! Alors tu m’as convaincue. On va te faire une chambre ma poulette, ça me changera les idées. »

Bref, nous mîmes à retaper une nouvelle pièce. Finalement ça ne m’aida pas du tout je me mis à réfléchir encore plus. Il fallait que je fasse quelque chose, que je prenne une décision. Bon, déjà il fallait que j’aille parler à ce con de mercenaire. Et ensuite à Kem… Je le croyais, c’était évidant. Celui qui ne pouvait pas voir que c’était ce salaud de mercenaire qui avait été vraiment un idiot. Mais quand même… J’avais trop peur. Trop peur qu’il le fasse vraiment un jour et surtout peur qu’on lui fasse du mal. Quoi que même sans moi les mercenaires trouveraient bien un moyen de le blesser. Moon papotait de tout et de rien mais je ne l’écoutais pas vraiment. Elle finit par sortir pour demander au forgeron un lit et quelques autres meubles. Je restai seule. Je regardai les mots du mercenaire, quel idiot. Ce n’était vraiment pas le genre de Kem de faire ça… Je m’en voulais un peu de l’avoir renvoyer si durement quand il avait voulu s’expliquer. Il n’avait rien fait. Je l’aimais aussi mais c’était ces sokrels d’assassins qui habitaient ici, c’était beaucoup trop dangereux. Finalement, j’allais faire une petite sieste. Je n’avais presque pas dormit de la nuit et j’étais fatigué.

•••
« MISAO ! » rugirent les étoiles

Leurs voix étaient beaucoup plus forte ici, dans cette clairière. Je savais que je rêvais, c’était toujours comme ça quand c’était le cas. Le même endroit si calme, le même ciel dégagé…

« MISAO WINSTER ECOUTE NOUS ! » continuèrent les constellations

On aurait pu croire Dieu à leurs voix si autoritaires. En fait nous, malgré leur colère elles restaient douce et surtout même si elles parlaient toutes en même temps on entendait bien qu’il y avait différents timbres. D’ailleurs c’est seulement dans les rêves qu’elles parlaient comme bon leur semblait, toute en même temps sauf que ce n’était pas du tout les même mots.

«-Espèce de saumensch ! commença l’une
-On te croyait moins conne !
-Merci, ça fait plaisir. dis-je en haussant un sourcil
-Tu ne nous fais dons pas confiance.
-Ouais ! Question confiance c’est zéro ! Nada !
-Pff ! Avec tout ce qu’on a fait pour toi.
-Je vois pas où il a une question de confiance.
-Bordel de merde arschloch ! Réfléchis un peu !
-Tu es celle qu’on a choisis pour nous écouter tout le temps alors on te protège un minimum.
-Même beaucoup !
-Alors tu crois que si tu courrais un danger de mort avec Kem on te l’aurait pas dit ?
-Saumensh !
-Tu doutes de nous !
-Attendez ! Non ! Mais je n’avais pas pensé à ça ! Et puis y a pas que moi, il y a lui et mon oncle.
-T’inquiètes pas ! Fais nous confiance, va retrouver ton grand amuuur et nous on surveille tout ça. On va vous aider.
-Ok, alors il s’appelle l’autre con qui nous veut du mal.
-Pas tout de suite.
-Ouais t’as déjà un autre problème à régler.
-On se retrouve ce soir Misao !
-Hein ? Quel problème? »

[center]•••

Je me réveillai et trouvai Moon en train de me secouer comme un prunier.

« Tu devrais venir voir. » dit-elle

Voir quoi ? Je la suivis dehors et je vis un gros attroupement un peu plus loin. Je m’approchai et jouai des coudes pour pouvoir arriver jusque devant. Et là qu’est-ce que je trouvai ? Kem en train de se battre avec le mercenaire. Je soupirai puis je pris une grande inspiration.

« Oh ! Arrêtez ça ! On dirait des gamins ! » hurlai-je

Mais aucun des deux ne m’écouta bien entendu. Je réussi à me placer entre les deux, Kem se figea et l’autre me dit de dégager avant qu’il ne me tue.

« -Ferma ta gueule ! lui dis-je
-Va-t’en, je n’hésiterais pas. Ca sera ça qui lui fera le plus de mal à ton petit ami.
-Si tu avais voulu me tuer tu l’aurais déjà fait non ? Tu avais tellement de bonnes occasions ! Ah moins que tu n’es pas eu le courage de le faire.
-Tu es en train de me dire que j’ai peur.
-Peut être… »

Il plongea en avant, poignard pointé vers moi mais je fis un truc dont je ne me croyais plus capable. Je fis tout simplement le pont assez rapidement pour éviter la lame. Je me relevai et je sentis Kem me tirai en arrière. Je ne pensais pas qui j’y arriverais de nouveau, je faisais ça quand j’étais petite. Et plein d’autres trucs, j’étais vraiment très souple. Je pense que j’aurais pu devenir contorsionniste si je n’avais pas été rêveuse. J’avais donc sur le visage l’expression de quelqu’un de très fière d’elle.

« De toute façon je vous aie déjà assez fais souffrir. » dit-il avec d’une voix satisfaite

Alors je me retournai et j’embrassai Kem puis je jetai un regard triomphant au mercenaire.

« De un, je l’aime mon ptit Kemounet ! commençai-je, De Deux t’aurais dû attendre un peu avant de lancer la rumeur et de trois j’embrasserai d’importe qui juste pour te faire chier. »

Jamais vraiment le don d’énerver les gens on dirait. C’était pour ça que je mettais toujours dans la merde.













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Kem Alran
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29.04.12 15:25
Kem déambula partout, morose et énervé. Il cherchait cet homme et le trouverait. Pour le tuer. Pourquoi ne pouvait-il pas être une fois tranquille avec Misao ? Pourquoi personne n'acceptait leur amour ?
Il avait tenté de lui expliquer. C'était à elle de faire la part des choses. Mais vu son regard, ce n'était pas pour tout de suite.

Soupirant, il failli ne pas voir le Mercenaire qui se promenait en face de lui. Ils s'arrêtèrent, le regard hargneux. L'autre avait bien sur toujours son poignard et son éternel sourire aux lèvres…


-Alors ? Tu es seul, maintenant ? Ricana-t-il.

-Cela dépend de ce que tu entends par seul….

L'autre soupira.

-Tu aurais du te douter que, dans la Forteresse, avoir des maîtresses se saurait tôt ou tard…encore heureux que ce ne soit pas Viladra….

Kem fronça les sourcils. Encore heureux que son Maître ne soit pas sa maîtresse c'est sa ?! Kem ne répondit rien mais voulait lui sauter dessus.

-Ta petite Rêveuse ne vaut pas un clou…et ce fût presque trop simple de la faire rompre…

Sur ces mots, Kem ne se retint plus et lui sauta à la gorge. Ils roulèrent au sol en hurlant et se débattant. Attitude peu flatteuse, certes, mais le jeune homme avait envie de se défouler. Et l'autre avait un poignard alors que lui n'avait pas eu le temps de dégainer le sien. C'était un combat à mort… et l'attroupement joyeux qui se formait le prouvait.
Kem frappait, évitait les coups de couteau et continuait. Ils se remirent debout rapidement et Kem se baissa juste à temps pour éviter un coup qui l'aurait décapité de moitié. Dans le même mouvement, il crocheta la cheville du Mercenaire et le fît une nouvelle fois chuter. L'attroupement était dense. L'autre réussit même à l'emmener avec et ils se retrouvèrent à nouveau à terre.
Kem entendit vaguement quelqu'un hurler quelque chose, une voix féminine, mais n'y prit pas garde. Ce pouvait être n'importe quelle Mercenaire.
Mais lorsque Misao se mit entre eux, Kem s'immobilisa. Par contre, l'autre fulminait. Il menaça Misao qui ne se démonta pas.

Et Kem s'arrêta de respirer lorsqu'il plongea vers Misao, poignard tendu. Il n'arriverait pas à l'intercepter à temps…Mais la Rêveuse se baissa, enfin, fît une sorte de pont en arrière et le couteau passa loin de ses cheveux. Kem reprit sa respiration et la tira vivement en arrière.
Le Mercenaire pensait les avoir fait souffrir suffisamment, mais Kem voyait à son regard qu'il n'en resterait pas là.

Et Misao se retourna et l'embrassa passionnément. Kem en profita, oubliant tous les Mercenaires attroupés.

Ensuite elle s'exclama :


-De un, je l’aime mon ptit Kemounet ! De Deux t’aurais dû attendre un peu avant de lancer la rumeur et de trois j’embrasserai d’importe qui juste pour te faire chier.

Kem ne comprit pas la dernière phrase mais tant pis. Et puis, le surnom…en public…bref…
L'autre ragea et s'en alla. Aussitôt, l'attroupement se délita et chacun retourna à son occupation première. Tous sauf la Mercenaire qui lui avait parlé, deux jours auparavant. Kem apprit qu'elle se prénommait Moon et qu'elle comptait habiter avec la Rêveuse. Bon, d'accord si elle le souhaitait…

Prenant la main de Misao dans la sienne, comme si c'était la première fois, il retourna dans la petite maison, content qu'elle ait ouvert les yeux à temps. Qu'aurait-il fait sinon ? L'après-midi passa rapidement. Kem ne sortit pas de la maison et aida Moon à meubler sa chambre. Heureusement, elle n'était pas trop près de la leur…ils n'auraient pas à s'inquiéter d'être entendus…

Puis, le soir venant, ils mangèrent tranquillement, Moon félicitant Misao pour son repas. C'était une Mercenaire étrange. Sympathique et agréable mais dure comme de l'acier. Et Kem était content de voir que tous les Mercenaires n'étaient pas des êtres sans foi ni humanité aucune.
D'ailleurs Moon se coucha bien tôt, disant que le lendemain elle partait en mission quelques jours. Les deux amoureux restèrent seuls un moment puis allèrent également se coucher.

Allongé sur le lit, torse nu, Kem jouait avec les cheveux de Misao d'une main et de l'autre parcourait son corps, de sa poitrine il descendait sur le bas du ventre, puis les cuisses. Inlassablement. Elle, elle se collait à lui en l'embrassant et en souriant. Et il ne l'empêcha pas de faire tout ce qu'elle voulait de lui…

Il ne rêva de rien, cette nuit-là. Il sentait le corps de Misao contre le sien, chaud et doux, sentait sa respiration sur lui. Sûr qu'il n'y avait plus de danger pour un temps, il laissa son corps prendre le repos tant attendu, après deux nuits blanches d'affilée, et n'entendit donc pas les hommes entrer dans la maison sans bruit…

Le lendemain, le chant d'un oiseau dans un arbre tira Kem de son sommeil. Un…oiseau ? Dans la Forteresse ? Impossible, il devait rêver. Il entrouvrit les yeux et vit un arbre. Oui, il rêvait. Il referma et rouvrit. L'arbre était toujours là. Alors il ouvrit complètement et se remit en position dorsale, admirant les faîtes des arbres, leurs branches, leurs feuilles. Que faisait-il en forêt ? Il s'assit, se détacha de Misao qui dormait et se leva, torse nu. Il avança prudemment, jusqu'à ce que sa main, tendue devant lui, heurte un bouclier invisible. Et là, son cœur accéléra. Un piège. Les Mentaïs. Le Mercenaire. Ou étaient-ils ? Il regarda autour de lui pour se repérer. La Forteresse n'était pas visible. Enfin, le cratère ou elle était. Donc ils étaient enfouis au cœur de la forêt. La forêt peuplée d'être monstrueux selon les légendes…

Il retourna vers Misao et la secoua.


-Misao ! Vite ! Debout !

Elle émergea lentement elle était prête à l'engueuler lorsqu'il la fît taire en plaquant sa main sur sa bouche. Il avait entendu des bruits de pas. Elle se releva, comprenant. Ils furent encerclés par des Mercenaires, hommes et femmes. Kem ne les compta pas. Ils étaient trop. Heureusement, son poignard était là. Pourquoi ne l'avaient-ils pas désarmé ? Il se cramponna au manche de son arme, sachant pertinemment qu'il n'avait aucune chance d'en ressortir vivant. En plus, il y avait des Mentaïs.

Le Mercenaire au grand sourire s'avança…
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30.04.12 19:39

Dan







Je soupirai. Bon, j’avais de nouveau rêvé des étoiles et elles m’avaient prévenu mais bon… Quand même, c’était trop tôt pour moi, ils n’auraient pas pu attendre jusqu’à dix heures au moins ? Elles avaient pu entendre la réunion du groupe de mercenaire et je savais à peu près tout ce qu’ils voulaient faire et l’ensemble de leur tactique. Je levai les yeux au ciel en voyant l’éternel sourire du mercenaire, il devenait vraiment lourd ! Et puis j’étais un peu désorienter, dans mes rêves avec les étoiles le temps était vraiment bizarre, des fois j’avais l’impression de ne passer que cinq minutes avec elles et des fois c’était des heures. Et tout ça pour la même durer dans la réalité. Et surtout il faisait toujours nuit là-bas. Cette nuit le temps s’écoulait beaucoup plus lentement qu’ici.
En tout cas maintenant le jeu allait devenir beaucoup plus dangereux. Donc plus de pitié ! Bon ok, pour moi ça voulait dire que j’allais mettre à profit ma très grande souplesse pour pouvoir esquiver les coups. Il fallait dire que je m’étais un minimum entraîné, Sacha qui lui était non-violent avait tenu à ce que sache au moins faire ça. Mais bien sûr je resterais une non-violente peu importe ce qui arrivera pendant cette journée où le chef de la bande allait nous mettre à l’épreuve Kem et moi.

« Bon, les tourtereaux, on vous a concocté un ptit programme pour qu’on s’amuse tous ensemble. Vous allez voir c’est très drôle. On va commencer par quelques épreuves, j’espère que ça vous va. » dit le mercenaire

Son nom, il m’avait bien fait marrer en fait. Il s’appelait Barnabé, normale qu’il ne veuille pas qu’on le connaisse. Je lui offris mon sourire le plus angélique alors qu’on obliger Kem à s’éloigner. La première épreuve était pour moi toute seule. Et mon adversaire était…

« -Je te présente Dan, qui est… Hum…. On va dire ton cousin parce que votre arbre généalogique est trop compliqué et long. Ton but, resté en vie le plus longtemps possible alors qu’il t’attaquera. expliqua Barnabé
-Et quand se finira l’épreuve ? demandai-je alors que je le savais très bien
-Quand tu seras morte. dit mon cousin avec un sourire aussi angélique que le mien
-Sauf si tu trouves l’unique ouverture dans la barrière et que tu arrives à sortir. ajouta son chef
-Youpi ! Je vais pas forcément crever. »

Dan entra dans la zone de « combat ». Lui aussi avait des cheveux roux et avait une allure tout à fait sympathique. Très grand, contrairement à moi, il ne semblait pas du tout musclé et il avait un sourire très franc. Comment aurait-on pu deviner qu’il était en fait un mercenaire ? En étant un Winster, dans la famille on était les champions pour jouer la comédie et on savait se démasquer entre nous.

« -Dan, je pensais que tu étais là pour me sauver. Dans la famille on devrait se soutenir les uns les autres non ? dis-je
-Je n’ai aucun respect pour la branche des rêveurs minables de notre famille. fit-il tout sourire-Mais regarde où j’en suis, je suis avec les mercenaires maintenant.
-Oui et tu vas encore jouer les lèches bottes auprès de ce pauvre Kem pour qu’il te protège. Si ça se trouve tu ne l’aimes même pas et tu fais tout ça juste pour être en sécurité. C’est courant chez nous et même de ta part ça ne m’étonnerait pas.
-C’est sûr, je suis véritablement en sécurité. Il n’y a qu’à regarder ma situation présente…
-Hum… Au fait je sais pas exactement qui tu es par rapport à moi.
-Tu dois être le petit-fils de la cousine du cousin de mon grand-père maternel, non ?
-Comment elle s’appelle ma grand-mère donc ?
-Violette, non ?
-Ah non ! Ça c’est celle de ma salope de cousine ! Elle a failli me tuer.
-Ah bon ?
-Ouais.
-Pff ! Elle doit vraiment être…
-Oh ! Vous voulez une petite tasse de thé peut être ? demanda Barnabé en m’interrompant
-Oui, merci. répondit Dan en même temps que moi
-Bon, vous allez bouger vos culs illico sinon je vais vraiment m’énerver. On n’a pas que ça à faire.-Il faut pas nous brusquer.-Parfaitement, pour une fois elle a raison la rêveuse.
-Pour une fois ? Mais j’ai toujours raison ! »

Sur ces paroles Dan dédaigna son poignard. Ah ! La famille n’était vraiment d’aucune aide. Nous étions tous les deux aussi souriant que si nous étions en train de fêter de belle retrouvaille chaleureuse. Il plongea vers moi et je n’eus qu’à effacer les épaules pour l’éviter. J’étais beaucoup agile et rapide que ce qu’on pouvait croire. Il arriva de nouveau vers moi. Cette fois je me précipitai vers lui puis je me jetai à terre. L’herbe était humide et glissante j’arrivai à dépasser la barrière sans avoir besoin de me lever. Voilà, la première épreuve était assez facile. Presque trop. Enfin quand on savait où était la sortie comme moi.

« Joli, cousine ! Ça sera peut être beaucoup plus amusant que ce que j’avais prévue. » dit Dan qui semblait aux anges

Il voulait sans doute parler de la traque. Oui parce qu’ils étaient censé nous laisser là Kem et moi puis partir à notre recherche. Bref, nous traquer comme des animaux. Super, non ? Mais avant il avait aussi prévue une épreuve pour Kem. S’il m’avait laissé parler au lieu de me faire taire en me réveillant j’aurais pu l’aider ! Dan s’approcha de moi et nous mîmes à discuter tranquillement alors qu’on emmener Kem dans la zone de combat. Je me tue, j’étais inquiète. Ca aller être difficile et ne savait pas où se trouvait la sortie. Putain d’étoiles ! Il faudrait bien qu’elles se décident à lui parler un jour quand même. Le prévenir comme elles le faisaient avec moi, ça serait beaucoup plus pratique. Mais non, mesdames ne souhaitent pas aider mon petit-ami à rester en vie. Des fois j’avais envie de les engueuler mais si je commençai elles me coupaient et me traitaient de saumensch ingrate. En attendant Dan parlait toujours comme si de rien n’était.

« Tais-toi maintenant ! Ça va commencer ! » dis-je

Et là il fit un truc qui me surprit. Il me prit dans ses bras et me tapota la tête.

« Oh ta peur ! T’inquiètes dont pas, s’il crève c’est moi qui te protègerai. » me dit-il avec un air désolé

Alors je vais me répéter mais bon : Putain d’étoiles ! Putain de famille ! Putain de mercenaires et putain de MONDE ! Mais je t'aime Kem!
















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Kem Alran
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30.04.12 21:59
-Bon, les tourtereaux, on vous a concocté un ptit programme pour qu’on s’amuse tous ensemble. Vous allez voir c’est très drôle. On va commencer par quelques épreuves, j’espère que ça vous va.

Des épreuves ? Kem ne comprenait pas. Et, le pire, c'est que Misao ne semblait pas du tout inquiète, comme si elle connaissait la suite. Et, réfléchissant, il comprit. Les étoiles. A tous les coups. Elles avaient prévenu Misao.
Ce qui rassura Kem. Elle ne mourrait pas.
Il ne voulait pas la lâcher. Rester près d'elle.
Mais les Mercenaires décidèrent autrement. Ils le forcèrent à s'éloigner, l'écartant bien et se mettant devant lui, pour être sûr qu'il ne tenterait pas d'aider la Rêveuse, dans la pire des situations.


Le Mercenaire au sourire, présenta un garçon à Misao. Un certain Dan. Un cousin. Elle lui avait dit que certains membres de sa famille étaient Mercenaires.
Et l'on ne pouvait pas se tromper. Il avait les mêmes cheveux flamboyants et le même sourire légèrement arrogant que Misao arborait lorsqu'elle cherchait à énerver les gens.


Le but était clair. C'était un combat à mort, à moins qu'elle ne trouve la sortie, dissimulée dans la barrière crée par l'un des Mentaïs.

Kem sourit lorsqu'ils commencèrent à discuter de la famille. Dans toutes les situations, Misao restait naturelle !

Mais la joute verbale fût de courte durée et les choses sérieuses commencèrent. Kem serrait les poings, inquiet. Misao était non-violente ! Alors que son…cousin…avait un poignard ! Mais il lui faisait confiance. Elle y arriverait. Elle avait les étoiles !
Et, en effet, elle évita les coups, effaçant le buste, faisant des acrobaties inouïes, et, finalement, glissa derrière Dan pour se retrouver en-dehors de la barrière.

Dan applaudit en souriant et s'exclama :


-Joli, cousine ! Ça sera peut être beaucoup plus amusant que ce que j’avais prévue.

Kem sourit à l'adresse de Misao. Elle était incroyable et avait plus d'un tour dans son sac…
Mais il recouvra son sérieux lorsqu'un Mercenaire l'emmena à son tour dans la zone. Il avait retenu l'emplacement de la sortie pour Misao, mais ce doutait qu'ils l'avaient changé de position.

Le Mercenaire de lui présenta son adversaire, un maigrichon pâlot. Façade trompeuse, Kem en aurait mis sa main au feu.


-A ton tour de trouver la sortie, mon cher amoureux…

Kem ne répondit rien, oublia tout ce qui l'entourait et se concentra. Il analysait l'environnement, cherchant un indice quelconque. Lui, n'avait pas les étoiles pour l'aider. Il devait tâter le terrain. L'autre dégaina son épée. Tiens, il n'avait pas le droit à affronter un poignard ? Ben non. Kem, quant à lui, serra le manche de son couteau. Heureusement, il avait quelque chose pour se défendre, au cas où il ne trouverait pas l'issue assez rapidement. Lorsque le silence total s'abattit, Kem était prêt. Prêt à défendre sa peau et à trouver cette fichue sortie !

D'un mouvement fluide, l'autre se mit en mouvement. Si vite que Kem eut du mal à éviter le premier coup qui passa à un cheveu de son flanc. Il avait juste eu la présence d'esprit de se pousser de côté. Se tournant dans le même mouvement, main tendue, il se prépara à frapper son adversaire. Son but ? L'assommer pour ensuite chercher la sortie. Il n'y avait que sa à faire.
Sauf que l'autre avait anticipé. Il s'était préparé et l'épée mordit la chaire de Kem avant qu'il ait pu enlever son bras complètement. Le sang coula immédiatement. N'était-il pas capable de rester sain plus de deux semaines ?!
Mais heureusement qu'il avait retiré son bras tendu en voyant l'épée approcher. Sinon, il n'aurait plus de main. La plaie était néanmoins assez profonde et douloureuse. Changeant l'arme de main, encore un talent qu'il devait à Viladra, d'être ambidextre, il se re-concentra. La sortie devait être par là, bon sang !

Il vit le Mercenaire sourire joyeusement. Il s'attendait sans doute à ce que Kem meurt rapidement. Il se trompait. Il n'avait pas vaincu un feu intérieur pour mourir en forêt ainsi !

Son adversaire restait aussi silencieux que possible. Il marcha nonchalamment vers Kem, bras croisés, épée coincée entre eux. Kem se mit en garde. Il préparait un mauvais coup. Et il devait anticiper. Ce qu'il réussit à faire, étonnamment. Il vit les jambes de l'autre se tendre et fléchir imperceptiblement. Il allait sauter.

Alors, au moment ou les pieds quittaient le sol, Kem plongeait. Il fît une roulade sous le Mercenaire qui ne comprit pas et se releva. Et là, il la vit. La sortie. Elle se fondait dans le décor, mais les gouttelettes d'eau que Kem avait fait voler s'étaient éparpillées sur les bords du bouclier, dessinant la sortie.

Souriant, il courut jusqu'à elle et glissa en-dessous, faisant rager son ennemi.
Il se releva, encore un peu essoufflé. Aussitôt, des Mercenaires l'agrippèrent, pour qu'il ne bouge plus. Le dénommé Dan avait fait pareil avec Misao. Qui ne parvint pas à le soigner. "Tant pis, Misao, laisse le sang couler. Ce n'est pas grave", pensa-t-il en la regardant.

Le chef s'avança à nouveau.


-Quel beau spectacle ! Mais maintenant cela va être bien plus amusant…

Il claqua des doigts. Des Mercenaires approchèrent et nouèrent un bandeau sur les yeux de Kem. Il ne voyait plus rien. Obscurité totale. Ils avaient sans doute fait la même chose pour la Rêveuse.
Faisant appel à ses autres sens, il entendit les consignes :


-Nous allons vous emmener dans des endroits différents, chacun. A vous de retrouver cet endroit le plus vite possible. Mais attention, nous ne serons pas loin…et la forêt est dangereuse. Combien de temps allez-vous survivre ?

Le rire qui suivit était glacial. Une traque ? Dans la forêt ? Et, en plus, ils étaient séparés ? Kem soupira et sentit l'air se déplacer. Ils changeaient de place.

Atterrissant sur le sol, on lui ôta son bandeau et il se retrouva seul. Observant les alentours, il vit qu'il était au cœur de la forêt. Elle était sombre et menaçante. L'endroit à rejoindre devait être loin. Très loin. Kem savait que cet endroit était près d'un arbre à deux troncs. Mais c'était tout. Comment se repérer ?

En plus, la journée n'était qu'à moitié entamée. Il ne pouvait pas essayer de ce guider avec les étoiles. L'étoile du berger indiquant le nord. Il commença à marcher, couteau en main, inquiet. Inquiet pour Misao. Ou était-elle ? Y arriverait-elle ? Oui, sans doute avec l'aide des étoiles. Son bras l'élançait, aussi s'arrêta-t-il. Il arracha une partie de son pantalon et la noua fortement sur la plaie, grimaçant. Arrêter le sang. Assis là, il se permit cinq minutes de pause pour réfléchir. Regagner l'endroit des premières épreuves oui. Vite dit.

Il avait toujours su se repérer, à Al'Far. Parce qu'il connaissait la ville par cœur. Mais la forêt…c'était autre chose. Il n'y avait pas de sentier. Il regarda le sol. Peut-être verrait-il des traces. Il y avait forcément des animaux. Et les animaux devaient boire. Donc, s'il trouvait des traces, il trouverait de l'eau. Combien de temps durerait la traque ?
Quelques jours…
Et les Mercenaires s'amuseraient à l'attaquer par tous les moyens, les Mentaïs usant de leurs dons, les autres réveillant des créatures sauvages. Comme il espérait que Misao s'en sorte !

Se relevant, il se remit à marcher, sur ses gardes. Tout pouvait arriver. Mais rien. La journée passa tranquillement. Il réussit à cueillir des baies qu'il savait être comestible, qu'il fourra dans sa poche pour le soir. Il trouva même un petit ruisseau à l'eau claire. Il but une longue gorgée pour tenir le plus longtemps possible.

A chaque instant il pensait à Misao. Peut-être était-ce un leurre. Peut-être l'avait-il envoyé là alors qu'ils faisaient du mal à la Rêveuse…
Dans ce cas, il préférait encore la savoir perdue en forêt. Elle était débrouillarde et avait les étoiles. Elle s'en sortirait. Avant lui.
Une question qui le frappa, alors qu'il cherchait un abri pour la nuit. Les Mercenaires n'avaient pas précisé ce qui arriverait à celui ou celle qui arriverait en dernier.
Kem eut peur. Et décida de prendre tout son temps. Pour que Misao y parvienne d'abord.

Avisant un gros arbre, il grimpa souplement, se lovant sur une gigantesque branche, alors que le soleil se couchait.
Il mangea ses baies tranquillement, réfléchissant. Les étoiles apparurent et il trouva celle du berger. Devant lui. Depuis des heures, il marchait dans la mauvaise direction !
Se maudissant, il s'immobilisa en entendant les hurlements des loups. Il était en sécurité, en haut de l'arbre.

Il ferma les yeux, tentant d'oublier les cris des animaux, de calmer son inquiétude pour Misao et de se reposer.

Le lendemain serait dur…
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01.05.12 15:16


♠Le petit chaperon rouge partit apporter quelques gâteaux à mamie Kem mais en chemin elle rencontre Dan le loup♠






Pour moi cette épreuve était presque aussi facile que l’autre. Enfin c’est ce que je pensais… Je savais exactement où j’étais et le chemin que je devais prendre pour retrouver Kem et l’endroit du rendez-vous avec le groupe de mercenaire. Les étoiles avaient tout planifié et m’avaient dit où se trouver les pièges. Je voulais déjà aller voir mon petit ami alors je fis un détour et j’évitais les Mentaïs qui étaient censés m’attaquer. Rien ne plus facile.
J’arrivai donc à l’endroit où on avait laissé Kem mais bien sûr il n’y était plus. Alors je partis dans la direction de l’endroit où avait eu lieu les épreuves espérant le rattraper. Mais quand la nuit tomba les étoiles m’apprirent qu’il était partit dans le sens inverse. Je me laissai tomber par terre, à bout de force. J’avais mal au pied et en plus je n’avais pas de chaussure et j’étais en chemise de nuit. Je me relevai, me disant qu’il ne valait mieux pas m’endormir comme ça, vu toutes les bestioles qui devaient traînées dans le coin. Je partis donc de nouveau à la recherche de Kem. Moi aussi je me demandai ce qu’il adviendrait de celui qui arriverait en dernier. Je marchai vite, ici je n’étais pas rassurer. D’habitude même en pleine nuit je n’avais pas peur de ce qui pouvait surgir. Et pourtant, je voyageais beaucoup… Mais avec toutes les rumeurs que j’avais entendu à propos de cet endroit comment ne pas être effrayer ? Surtout que maintenant je n’avais pas mon violon pour rompre ce silence pesant. Enfin… Ce n’était pas si silencieux, j’entendais très bien tous les sons que produisaient les animaux. Je voulais retrouver Kem, avec lui je serais beaucoup plus en sécurité. Ses bras autour de moi me rassuraient tellement…
Finalement j’étais presque arrivé. Je m’étais mise à courir plusieurs fois, en entendant des bruits plus que suspects. Tout à coup je vis deux hommes surgir de l’ombre. Des mercenaires. Une nouvelle fois je pris mes jambes à mon coup et démarrais au quart de tour. Mais dans un endroit pareil, j’étais ralenti, les branches s’accrochaient à mes pieds et l’herbe glissait. Il fallait absolument que j’arrive à atteindre l’arbre où Kem dormait avant qu’ils ne m’attrapent. Mais ils devaient être des Mentaïs car une racine apparut devant moi et je n’eus pas le temps de l’éviter. Je plongeai tête la première vers le sol et j’eu le réflexe de faire roulade pour de pas me retrouver avec un mieux un nez en sang. Par contre il y eut un léger décalage par rapport au cri. J’en poussais un seulement après avoir fini mon acrobatie. Pas logique du tout. Mais au moins peut être que Kem m’avait entendu…

« Ton cousin ! » hurlèrent les étoiles

Dans la réalité même en criant comme elles venaient de le faire je n’entendais qu’un doux murmure. Alors j’appelai Dan de toutes mes forces. Les deux autres mercenaires m’attrapèrent avec des sourires sadiques peints sur leurs visages.

« -Dis donc cousine, ce n’est pas parce qu’on est de la même famille que je deviens le preux chevalier qui vient de sauver chaque fois que tu as un problème ! En plus la place est déjà prise par Kem que je sache. dit le rouquin en apparaissant sur une branche au-dessus de moi
-Tu pourrais faire le remplaçant, non ?dis-je en débattant
-Oh ! Non, trop difficile ! T’as l’air d’être une championne pour te foutre dans la merde.
-C’est le cas ! Aide-moi s’il te plaît.
-Ok, ok ! Bon les mecs allaient dire au grand chef où elle se trouve, je la surveille. »

Les deux mercenaires partirent en ronchonnant alors que Dan sautait de son perchoir. Il arborait un petit sourire sarcastique et arrogant. Ça ne me disait rien qui vaille mais je le lui rendis quand même.

« -Qu’est-ce que tu fais là ? Le lieu de rendez-vous est à l’opposé chère cousine.
-Ah bon ? Je me serais trompée ? dis-je
-Quoi ? Les étoiles ne t’ont pas aidé en te guidant ? Mais elles ne servent à rien ! »

La panique s’empara de moi mais je ne laissais rien paraître. Il était au courant pour les étoiles ? Ou alors disait-il ça juste pour rire ? Je choisis de faire celle qui ne comprenait pas.

« Il sait… » chuchotèrent les constellations

Dan de son côté me regarder avec un sourire amusé. Ma famille me faisait vraiment flippée parfois…

« -Ne fais pas l’idiote, je suis au courant pour ton petit pouvoir. Il est très intéressant d’ailleurs !
-Comment ?
-Eh bien en apprenant tout ce que tu savais sur le Mentaï qui voulait vous tuer Kem et toi je me suis dit que c’était bizarre puisque c’était la première fois que tu le voyais et qu’il n’était pas du genre à te raconter toute sa vie comme ça. Alors je suis allé voir ton oncle, un des hommes qui le surveille fait partit de la bande, c’est pratique. Il va bien je te rassure et je lui promis que ça ne changerait pas si il me donnait une explication.
-Bon et après ? Tu ne l’as quand même pas raconté à Viladra !
-Non ! Je me suis dit que puisque qu’on était de la même famille j’avais sûrement ce don moi aussi.
-Ah non, ça n’a aucun rapport avec les liens du sang !
-Pourtant ton tonton chéri m’a dit que ta mère l’avait aussi.
-Mais lui ne l’a pas, ni mon grand-père.
-Alors quoi ? Ça vient d’où ?
-C’est les étoiles qui choisissent en fonction de ce qu’on a dans la tête. Toi, il n’y a aucune chance pour qu’elles te parlent ! »

Les constellations approuvèrent puis se mirent à raconter une histoire sur un vilain petit canard. Mais Dan, lui n’avait pas l’air d’accord. Il menaça de faire revenir tous les mercenaires pour qu’ils s’occupent de moi si je n’arrivais pas à convaincre les étoiles de lui parler. Je criais pour essayer de réveiller Kem. Il n’était pas loin ! Il pouvait m’entendre. Il DEVAIT !
Si quelqu’un comme Dan arrivait à entendre ce que savent les étoiles ça risquerait de devenir très dangereux. Il ne fallait en aucun cas qu’il écoute les histoires. Dans celle-ci il y avait plein de choses qu’il valait mieux que personne ne sache et lui c’était la dernière personne à qui on devait les confier. Je savais que même si j’essayais de fuir il arriverait à me rattraper. Bref, autant en pas bouger et attendre une bonne occasion pour filer. J’avais l’impression d’être le petit chaperon rouge face au grand méchant loup dans ce conte que m’avaient raconté mes amies célestes.














[Edit: Désolé, je me suis trompée de compte...]
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Kem Alran
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01.05.12 17:05
Kem ne dormit pas complètement. Les hurlements des bêtes sauvages le maintenaient éveillés et, comme un pressentiment, il savait qu'il devait rester conscient.
Il réfléchissait. Il s'était trompé de route. Déjà, il lui faudrait toute la matinée pour revenir sur ses pas. Ensuite l'après-midi…il ne savait pas. Les Mercenaires lui tendraient surement des pièges en tout genre.

La nuit s'écoula donc lentement, le dos meurtri par la branche. Mais au moins il était à peu près en sécurité.
Les cris ne cessaient pas. Les loups, les oiseaux, et d'autres créatures qu'il n'identifia pas.

Quoique…il se redressa en sursaut. Le cri qu'il avait entendu n'était pas de source animale. Il resta immobile, guettant d'autres bruits, quelque chose qui aurait pu l'aider, mais rien. Il avait peur que ce soit les Mercenaires.

Misao devait sans doute être prêt du lieu de rendez-vous, avec l'aide des étoiles. Si elle ne le cherchait pas. Ce qu'elle ne devait pas faire ! Elle devait rejoindre le lieu et ne pas se préoccuper de lui ! S'il lui arrivait quelque chose, il s'en voudrait à jamais…


Il se recoucha, voulant prendre encore quelques heures de repos, lorsqu'il entendit des bruits de pas. Il se pencha pour voir et aperçut deux Mercenaires. Ils râlaient.

-Pfff…il aurait pu nous laisser s'amuser avec elle quand même…

Le second lui donna une tape sur la tête et répliqua :

-La famille, mon cher, c'est sacré. Il préfère s'en charger lui-même. Maintenant dépêche-toi avant qu'elle ne lui file entre les mains.

Kem attendit qu'ils disparaissent pour se redresser à nouveau. La famille. Dan ? Misao ? Ils étaient ensemble ? Et apparemment pas loin.

Il bougea, mais réveilla la douleur. Il avait oublié son bras. Il regarda à la lumière lunaire le bandage de fortune et le vit tâché de sang. Il le défit donc rapidement. La plaie était réellement moche. Grimaçant, il déchira la deuxième jambe de son pantalon pour refaire un bandage. Et il eut une idée. Si les Mercenaires le cherchaient lui aussi, il allait les tromper. Descendant de l'arbre le plus silencieusement possible, avec son bras qui le faisait souffrir et le couteau dans la main, il s'éloigna et attacha le bandage rouge à un buisson. Ils croiraient qu'il était passé par là et se tromperaient de chemin.

C'est là qu'il l'entendit. Le cri. Un cri de femme. Misao !
Son sang ne fît qu'un tour. Il se précipita en direction du bruit. Comme il l'avait imaginé, ils n'étaient pas loin. Postés près d'un arbre.
Il se cacha derrière un buisson. Comment intervenir alors que Dan se tenait si près de Misao ? Il ne pouvait pas lancer le couteau sans risquer de la blesser. Et s'il sortait à découvert, Dan pouvait la prendre en bouclier humain. Il analysait la situation, et voyait que la Rêveuse faisait de même. Pourquoi les étoiles ne l'aidaient-elles pas ? Son seul avantage dans cette histoire !


Il pestait intérieurement de son inactivité, lorsqu'une brindille cassa derrière lui. Il se retourna lentement, terrifié. Et ce retrouva devant…

Un dragon.

Un immense dragon.

Un dessin, certes, mais dragon quand même.
Destiné à l'éloigner de Misao. Sans doute. Les Mentaïs ne souhaitaient donc pas qu'ils se retrouvent.


Il se leva lentement sous les yeux jaunes de la bête. Qui leva son immense patte. Il se rebaissa juste à temps. La patte cingla l'air.
Se relevant, sautant de côté, il observa le lieu ou Misao se trouvait. Dan c'était relevé et l'agrippait au bras pour l'emmener ailleurs.

Il hurla un "NON !!!" Sonore, pour que Misao sache qu'il était là. Qu'il aurait aimé l'aider. Mais le dragon lui barra la route, se mettant entre elle et lui. Alors il n'eut pas d'autre choix que de courir pour éviter les griffes et les flammes.


Il courut à perdre haleine, sautant au-dessus des racines, se baissant pour éviter les branches, dérapant sur l'herbe glissante. Et il était torse nu. Encore.

Il se dissimula sous un buisson pour observer le dragon et reprendre son souffle. Misao était trop loin maintenant. Flute ! Il rageait intérieurement. Il aurait du lui sauter dessus, la prendre dans ses bras et fuir avec elle. A présent, elle était avec Dan et tout pouvait lui arriver. Il se maudissait !

Le dragon était immobile, quelques mètres devant lui. Et, d'un coup, il se volatilisa et il entendit une voix :

-Il est loin. C'est bon. Il faut veiller à ce qu'ils ne se retrouvent pas.

Personne ne répondit. Kem attendit un peu avant de sortir. Il ne savait plus du tout ou il était, ni ou était le point de rendez-vous !
Il leva les yeux au ciel et chercha l'étoile du berger. Devant lui. Il s'était à nouveau éloigné et enfoncé dans la forêt.


Il se remit en marche, suivant l'étoile. Il n'avait plus envie de se reposer. Non. Il voulait tuer ce stupide Mercenaire, retrouver Misao et vivre enfin un peu en paix !

La nuit défila, laissant peu à peu place au soleil. Kem trouva le ruisseau à nouveau et but une longue gorgée. Par contre il n'avait plus rien pour manger. Tant pis. Il continua dans la même direction lorsqu'un nouveau bruit se fît entendre. Il ne bougea plus et observa les environs. Et, comme par magie, le Mercenaire maigrichon apparut devant lui, deux épées en main cette fois. Il ricanait et, lorsqu'il parla, sa voix était aigüe.

-Je n'ai pas eu le temps de terminer mon travail, hier…

Kem sourit férocement. Son bras l'élançait toujours et il avait peur que cela se soit infecté. Tenant son couteau fermement, il se dit que cette fois il n'y avait pas trop de choix à sa portée. Le tuer, ou fuir et être pourchassé pendant des heures sans relâche.
Kem se décida donc à le tuer. Cela fera un traqueur en moins.
Le combat débuta comme la veille. Mêlant souplesse et agilité, Kem ne se laissa plus avoir. Un bras estropié suffisait amplement. Mais un couteau face à deux épées…


Il sauta pour éviter un coup et tendit le pied. Il atteignit sa cible au menton.
Il bascula en arrière, entraînant Kem, qui se réceptionna tant bien que mal. Et mal lui en prit…en voulant se réceptionner sur son bras, celui-ci émit un craquement des plus sinistres…

Hurlant de douleur, il ne se laissa pas abattre et tua le Mercenaire à terre avant que celui-ci ne comprenne.
Puis il observa son bras. Il pendait mollement. Un os cassé…magnifique…
Il prit l'épée du maigrichon et la mit à sa ceinture, et prit l'autre dans sa main valide après avoir trouvé un crouton de pain sur le cadavre qu'il mangea avidement.


Prenant le haut du Mercenaire, il l'enfila. Un peu serré, mais il ferait l'affaire. Puis il arracha un bout de cape pour s'en faire une écharpe pour son bras. Cela faisait un peu moins mal.
Enfin il se releva. Il espérait que Misao n'ait rien. Qu'ils ne lui fassent rien. Et qu'elle ne s'inquiétait pas trop pour lui. Il s'en sortirait, comme toujours. Même avec un bras en moins.

Le soleil était proche de son zénith lorsqu'il fît une nouvelle pause. Il ne savait plus du tout ou il était. Il était perdu. Foutu Mercenaire !


Il réfléchissait aussi aux pièges qui pouvaient être tendus. Des dessins, des animaux, des hommes…mais quoi d'autre ?

En plus il ne pouvait plus grimper dans un arbre pour dormir…il se remit en route, tous les sens aux aguets. Il ne pensait pas retrouver Misao, puisque les autres feraient tout pour les séparer à nouveau. Et il ne voulait pas la mettre encore plus en danger.

Il priait pour elle. De toutes ses forces…
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02.05.12 18:14


Ferme, les yeux. Tu es dans un rêve. Compte jusqu’à trois et saute !







Vous attendez un train, un train qui doit vous conduire au loin. Vous savez où vous esperez qu'il vous coindura mais rien ne vous le garantit. Et vous vous en moquez parce que vous serez ensemble.
Inception

***



Je me tournai vers Dan, je le voyais ce dragon, avec ses grands yeux jaunes. Je lui criai d’arrêter, même si je savais que ce n’était pas lui puisqu’il n’était pas un Mentaï. Je savais qu’il poursuivait Kem. J’avais reconnu sa voix … Dire qu’il était si près et que je n’avais même pas pu le voir. C’est trop bête, c’est trop triste… Et l’autre con qui sourit, avec l’air satisfait de ceux qui se surestime tout le temps et pour un rien. Putain, ce que j’aimerai lever la main pour te frapper, mais je ne le ferais pas bien sûr. Je suis non-violente et je ne vais pas changer pour lui. Il n’en vaut pas la peine… Je me contente donc ne serrer les points et essayai de contenir ma peur et ma colère. Mais ce fut plus fort que moi, je me mis à courir. Je voulais le rattraper pour au moins le voir. Juste une seconde ! C’est trop demandé de pouvoir voir mon petit-ami encore une seconde ? Pas possible, hein… Dan me rattrape sans problème. Pourtant je ne me décourage pas. Je suis encore en vie, alors que je suis retenue prisonnière dans la forteresse des mercenaires et que je n’arrête pas de les défier. Ça paraît improbable, impossible ! Et bien passons à l’impossible maintenant, en essayant d’échapper à mon cousin. Je n’arrive pas à le croire. A croire qu’un membre de ma famille puisse être aussi monstrueux. Malgré tout ce que m’ont raconté les étoiles, ça en devient presque terrifiant.
Il m’attrape par le poignet, le monstre qui me sert de cousin et m’entraîne à sa suite, m’obligeant à le suivre. Je n’ai pas réussi à faire l’impossible, quel dommage, j’y tenais tellement. Pourquoi vous ne lui parlez pas ? J’ai envie de demander ça aux étoiles. Mais je connais très bien la réponse. On peut parler avec elles mais des fois elles ne veulent pas que qu’on les entende. Le truc c’est que certaines personnes, comme moi, pouvons les écouter quand nous le voulons, sans leur accord à partir du moment où elles nous ont parlé une fois. A priori pour Kem, ça dépend de leur volonté à elles. Ça change avec chaque personne. Tout ça est tellement compliqué… Et ça le devient encore plus quand on sait qu’elles ne peuvent pas savoir comment ça marche avant d’avoir essayé une fois. Alors, comme Dan est moi sommes de la même famille il est possible qu’il puisse les entendre sans qu’elles soient d’accord. Et si c’était le cas alors elles devraient se taire à jamais pour ne pas nous mettre nous, pauvres petits en danger à cause de ce qu’elles savent.
Je me débattais, lui s’en fichait. Pourquoi devait-il faire partit de ma famille ? Pourquoi ? Et plus on avançait plus j’avais l’impression que le monde autour de nous devenait silencieux. Comme si sa présence faisait taire les animaux. Non, tout n’était pas silencieux, j’entendais maintenant des gémissements. Je déglutis. J’avais déjà entendus ça ! Je me libérai de la poigne de Dan et me mis à courir en direction du bruit. Ce n’était pas possible ! Non, je ne voulais pas que ça arrive. J’arrivai dans une clairière et là je le vis. Les larmes se mirent à couler de mon visage alors qu’un premier hurlement s’échappait de sa bouche. Il déchira ce silence si pesant.

Kem.
Couvert de sang…
De son sang !

Il n’était pas mort, la preuve, il criait de nouveau. Cela me rassura mais me fit souffrir aussi. J’avais envie de hurler moi aussi. Pourquoi faisaient-ils ça tous ces mercenaires ? Pourquoi le torturait-il ? Pourquoi pas moi ? Je mis ma main sur ma bouche, horrifié. Il fallait que je me calme.
Doucement Misao… Respire. Maintenant agis !
J’essayai de dérouler un rêve mais bien sûr je n’y arrivai pas. Les Mentaïs m’en empêchaient et je n’arrivai même pas à comprendre comment ils faisaient. J’essayai de forcer le passage mais je n’y arrivai pas, le rêve n’était pas comme le dessin. Ça ne servait pas à attaquer mais à réparer les dégâts que cela causer.

« Misao, si tu obliges les étoiles à me parler j’arrête de le torture. » me souffla Dan

Crois-tu vraiment que ce soit si facile ? Que ça marche comme ça ? Qu’on puisse forcer les étoiles à faire quelque chose ? Tu es bien con si tu crois ça possible ! Elles sont un mystère. On en doit pas jouer avec quelque chose qu’on ne comprend pas…

« Comme si je pouvais y arriver… » soufflai-je sans pouvoir détacher mon regard du corps de Kem

Il me dévisagea, pensait-il que les Winster étaient des êtres surhumains ? Pensait-il être au-dessus de tout juste à cause de ton nom ? Juste parce que nous descendions d’une grande famille de truands et de monstres ? Il en avait l’air tellement fier de celle-ci ! Moi au contraire je trouvai ça pathétique. De quoi pouvait-on être fier ? De salauds qui faisaient souffrir le monde ? Je ne crois pas …

« Bon, raconte-moi quelque chose sur lui. Dis-moi ce qu’il a vécu. » me chuchota-t-il à l’oreille

Je le regardai, fixant mon regard mauve sur son visage si sympathique. Arrêtes de sourire ! Putain ! Arrêtes, je t’en supplie ! Je finis par mettre mes mains sur mes oreilles, je n’en pouvais plus. Je voulais que tout ça s’arrête. Que tout s’efface, que je me réveille que je découvre que ce n’était qu’un cauchemar.

« C’est un rêve Misao ! Une illusion crée par les Mentaïs ! »me dirent les étoiles

Oui, mais même, cette vision était trop horrible.

«Que contient ce rêve Dan ? Est-ce que tout cela en est un ? Suis-je vraiment dans la foret ? » demandai-je

Mon cousin grogna. Je savais. Et oui, je sais ! C’est la différence entre toi et moi, toi tu seras toujours ce qui n’a pas d’importance mais moi, mes amis m’ont appris juste ce qui l’était le plus…
Le paysage se brouille puis redevint net. Mais la scène a changé. C’est comme dans les histoires ! On saute un morceau mais ce qu’on voit maintenant nous en dit bien assez pour qu’on comprenne ce qu’on a raté. Et qu’on soit content de l’avoir raté… Je fais un un pas en avant. Je m’approche du bout de la falaise. Je sais ce que je vais voir en bas mais je ne veux pas le croire. Alors contre ma volonté je regarde vers le sol, plusieurs mètres plus bas. Là, je vois le corps démembré de Kem. Je me retiens de ne pas vomir et essaie de détourner le regard. Mais des fois on ne peut pas. C’est beaucoup plus fort que nous, c’est comme un amant, on ne peut pas s’empêcher de regarder. Le problème c’est que ça n’arrive qu’avec les choses horribles. Comme si malgré nous notre esprit était masochiste, qu’il voulait se faire traumatiser.
Ce n’est qu’un rêve. Ce n’est qu’un rêve.

« Misao, je te jure que si tu dis ce que je veux savoir j’arrête tout ça. » me dit Dan en venant se placer près de moi

Je regarde le vide, je me demande si en sautant je mourrai. Non. La réponse des étoiles est claire. Et elle est logique. Lorsqu’on tombe dans un rêve, on se réveil et dans une illusion c’est la même chose. Mais j’ai peur. J’ai peur de me tromper, de mourir.

•••
Je regarde le tas de paille en dessous.

« Va s’y Misao, tu ne crains rien. » me crie Sacha d’en bas

Du haut de mes dix ans, je doute. Je me dis que peut être je me ferais mal en sautant de se muret. Tas de paille ou non.

« -J’ai trop peur !
-Oh ! Mais regarde je suis toujours en vie !
-Je ne suis pas toi !
-Ok, ferme les yeux. Imagine que tu es dans un rêve, là il ne peut rien t’arriver. Compte jusqu’à trois et va s’y ! »

•••
Je respire un grand coup.

« Je ne dirais rien. Ce ne sert à rien de me faire subir tout ça. Parce que je sais que quand je vais me réveiller, que je sois dans la forêt ou non je pourrai revoir Kem en vie. » dis-je

Les étoiles m’avaient promis que nous ne mourions pas. Enfin pas promis mais si elles m’avaient encouragé à croire Kem ce n’est pas pour que je crève tout de suite après.

« Ferme, les yeux. Tu es dans un rêve. Compte jusqu’à trois et saute ! » murmurai-je

Je fis un pas en avant et je me sentis tomber. Dan n’a pas le temps de me rattraper. Eh oui ! Si le temps doit manquer pour Kem et moi alors pourquoi échapperais-tu à la règle ? J’attendis quelques secondes avant d’ouvrir les yeux. L’illusion n’était plus là. Mais qu’est-ce que j’aimerai me rendormir !













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Kem Alran
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02.05.12 19:31
Kem marchait encore, mais bien plus lentement. Ses forces l'avaient légèrement quitté. Il fallait qu'il prenne au moins quelques heures de sommeil. Sinon, il n'arriverait pas à surmonter le prochain piège des Mercenaires.
Il se trouva une petite caverne, sombre et froide. Il se coucha contre la pierre. Le haut du maigrichon ne lui servait absolument à rien. Et son bras le lançait horriblement. Il ne le sentait presque plus d'ailleurs.
Soupirant, il ferma les yeux, toujours inquiet.

Pour se réveiller quelques heures plus tard, par un drôle de bruit. Un bruit de crépitement. Un bruit familier et pourtant…Il se releva lentement, aux aguets. Sortant de la caverne, couteau en main, il observa les alentours.

Et là, il la vit. Et hurla. Son cœur accéléra. Ses jambes tremblèrent lorsqu'il courut la rejoindre. Il tomba à genoux, devant elle.
Elle avait les yeux fermés. Et respirait à peine. Misao…
Sa peau était striée de plaques rouges. Il fronça les sourcils. Les souvenirs affluèrent. La douleur qu'il avait ressentie. La brûlure dans tout son corps. Elle…elle subissait la même chose…sous ses yeux. Il tourna la tête partout, pour voir s'il trouvait le Mentaï. Il était sûr que c'était un dessin. Une illusion. Il ne voulait pas croire que c'était la réalité.
Il ne voulait pas la voir mourir sous ses yeux impuissants. Il sentit les larmes arriver mais les retint. Il ne ferait pas plaisir à ce foutu Mercenaire !
Misao, d'un coup, se redressa en hurlant. Kem sauta en arrière, se réceptionnant sur les fesses.
Elle se souleva de terre, ses pieds pendant dans le vide. Et elle ouvrit les yeux. Non. Des orbites. Il n'y avait rien sous les paupières. Et, soudain, des flammes s'élevèrent de ses yeux, sortant des orbites, mangeant le visage, la chaire…

Il hurlait et tremblait. C'était horrible !!! Et il cherchait à se convaincre. Non…ce n'était pas réel…une illusion. Un dessin. Comme le dragon. Rien d'autre. Mais, lorsqu'elle s'effondra, carbonisée de moitié et que ses lèvres s'entrouvrirent pour laisser échapper son nom, faible et sans vie, il frappa le sol du poing, ne pouvant retenir ses larmes plus longtemps.
Elle venait de brûler devant lui. Il se redressa lorsqu'il en fût capable, essuya ses yeux de sa main valide et regarda les alentours. Non. Illusion. Rien d'autre.

Et, sans prévenir, il se retrouva à nouveau au sol, couché sur le dos. Il ne comprit pas. Se remettant en position assise, il serra le manche de son couteau. Il remarqua que la Rêveuse n'était plus là. Il n'y avait plus de signes de son corps brûlé. Donc c'était bel et bien faux.
Certitude qui se désintégra à nouveau lorsque le corps apparut, tranché en plusieurs parties, se promenant autour de lui. Des mains avides de son sang s'approchèrent, des bouches ouvertes sur des dents pointues tentèrent de se refermer sur lui, des jambes grimpaient partout…
Il reculait le plus vite possible, jusqu'à ce que son dos heurte le tronc d'un arbre. Les parties du corps de la Rêveuse l'entourait toujours.

Son cœur était en miette. Son esprit était chauffé à blanc. Ses muscles se liquéfiaient. Il n'était plus rien sans elle. Il ferma les yeux, et compta jusqu'à trois. C'était faux. Elle était toujours en vie, quelque part en forêt, avec Dan. Il le fallait.
Il les rouvrit. Le corps avait disparu une nouvelle fois. Se relevant à l'aide du tronc, il se rendit compte qu'il tremblait de tous ses membres. C'était encore pire qu'avec Finrod !

Il se remit en marche, tentant de suivre l'étoile du berger. Mais les arbres prenaient des allures terrifiantes. Leurs troncs prenaient le visage de Misao, de Finrod, du vieux…dans des attitudes hideuses. Lorsqu'il levait la tête pour vérifier sa direction, les étoiles lui envoyaient des images de Misao, plantant un poignard dans sa poitrine.
Chaque branche tentait de le gifler, chaque racine voulait le faire chuter. Et les cris redoublaient. Les cris de souffrance de Misao…

Il ne pouvait plus supporter tout cela. Il ne pouvait plus ! Tombant à genoux après des heures de course effrénée, il hurla. Il ne supportait pas de la voir souffrir ! Rêve ou pas ! Réalité ou illusion !

Puis, tout redevint silencieux. D'un coup. La nuit s'achevait et les premières lueurs de l'aube pointaient. Il releva la tête, abasourdi par le poids du silence qui s'était abattu subitement.
Il vit deux silhouettes se détacher et venir vers lui. Elles l'agrippèrent aux bras, lui arrachant un cri de douleur involontaire lorsqu'elles empoignèrent celui qui était cassé, malgré l'écharpe.


-OOhh… tu as bobo ? T'en fais pas va, c'est bientôt fini !

Kem regarda. Deux Mercenaires. Ils le désarmèrent, jetèrent l'arme et le second déclara :

-On a enfin un gagnant. Reste plus qu'à attendre le chef et la fille …avec son cousin ….

Kem fronça les sourcils et regarda les lieux. Il y avait une couverture au sol, froissée. Et, plus loin, un arbre à deux troncs…Il était arrivé au lieu de rendez-vous !
Mais en premier. Qu'allaient-ils faire à Misao ? Les images étaient brûlantes sur sa rétine. Son corps, calciné. Son visage, livide, voulant le tuer. Ses mains, voulant l'étriper. Les flammes, la dévorant. Le tout sur des cris déchirants.
Les Mercenaires le traînèrent de force et attendirent en silence.


Quelques minutes passèrent puis les buissons laissèrent passer le chef au grand sourire, suivit d'une dizaine d'hommes et de femmes. Dont tous les Mentaïs, assurément. Et, derrière, venait Dan, tenant Misao par le bras.
Elle n'avait pas l'air d'être blessée. Du moins, physiquement. Ce qui soulagea Kem. Mais, en croisant son regard, il y vit une peur mal dissimulée. Elle aussi avait été forcée de voir des choses atroces.
Elle le regarda longuement, l'analysant de la tête aux pieds et fût désolée lorsqu'elle vit son bras. Désolée de ne pas pouvoir le soigner…


Il lui sourit faiblement. Il avait connu pire. Il ne fallait pas qu'elle s'inquiète. Il espérait que Dan la mette à ses côtés, qu'il puisse s'enivrer de son odeur, s'assurer qu'elle n'avait rien et surtout, pour la protéger. Il était prêt à mourir pour elle. Même si elle serait anéantie, il le ferait. Lui n'avait rien qui le rattachait à cette terre sauf elle. Elle était tout pour lui.
Mais elle avait Sacha, le vieux, son oncle…elle comptait pour bien plus de personnes. Alors que lui…

Le chef s'avança, souriant comme d'habitude et déclara :


-Nous avons un gagnant ! Il était temps mon cher Kem, tu commençais à me lasser. Trois jours ennuyeux à mourir…Tu ne pensais tout de même pas qu'elle arriverait ici la première ???

Kem le regard, sans comprendre. Voulait-il dire que, depuis le début, ils avaient tout fait pour que ce soit lui qui arrive en premier ? Dans quel but ?

-Mais maintenant, nous allons voir à quel point vous vous aimez.

Il ricana et fît un signe de tête aux Mentaïs. Ils s'avancèrent et se concentrèrent. Aussitôt apparut une longue table devant eux. Une table avec quatre chaînes, pour les chevilles et les poignets. A côté apparurent des armes, et autres objets de tortures horribles.
Et Kem eut peur de comprendre.


-Combien de temps te faudra-t-il pour te tuer en voyant ta copine souffrir hein ? Combien de temps mettras-tu à mettre fin à tes jours pour que l'on arrête de la torturer ?

Kem le regarda, paniqué.
Il se redressa, se dégageant de l'emprise des deux autres.


-Non. Vous ne lui ferez rien.

L'autre parut surpris.

-Et pourquoi donc ?

-Parce que je vais vous tuer.

Le Mercenaire rit. Kem n'en pouvait plus. Il voulait le tuer. Mais il n'avait plus d'arme.

-Avec un bras en moins ? Tu n'es même plus capable de tuer une mouche.

Kem grogna. Serra son poing valide. L'autre bras pendait misérablement le long de son corps. Il ne regarda pas Misao. Il ne voulait pas la voir souffrir. Plus jamais.

Aussi rapide qu'il pouvait, il agrippa le chef au cou et serra, de plus en plus, sous les regards des autres qui ne réagirent pas tout de suite.


Kem voulait en finir. Pas de torture. Ni pour Misao, ni pour lui. Pour personne. Il serrait le cou de l'autre, voyait ses yeux se révulser, lorsqu'un bras le tira en arrière et le jeta au sol. C'était un énorme Mercenaire. Il plaqua son pied sur sa poitrine pour qu'il ne se relève plus. Le chef apparut au-dessus de lui, hargneux, la main se frottant le cou. Au moins, Kem lui avait fait mal.

-Finalement, je crois que je vais changer les rôles. C'est toi que je vais torturer. La Rêveuse ne nous à posé aucun problème. Et elle tiendra peut-être plus longtemps. Tu n'es qu'une fillette !

Kem écarquilla les yeux. Misao ne devait pas voir sa. Elle ne devait pas. Le mastodonte qui lui servait de presse-poitrine le releva durement et l'entraîna jusqu'à la table. En chemin, ils passèrent devant Misao qui était horrifiée.

Il lui dit :


-Ne fais rien. Ne fais pas de bêtise. Ferme les yeux. Je vais m'en sortir. S'il te plaît…

Elle le regarda, les yeux déjà emperlés de larmes. Il ne voulait pas qu'elle se tue. Il ne le supporterait pas.

Le mastodonte l'allongea sur la table et attacha chevilles et poignets aux chaînes. Le bras cassé lui fît encore plus mal maintenant qu'il était tiré derrière sa tête. Il ferma les yeux et se concentra pour oublier cette douleur. Parce qu'elle était ridicule face à ce qui allait suivre. Il le savait.


-Bien bien…Dan, veille à ce qu'elle ne perde pas une miette du spectacle.

Kem tourna la tête pour voir le cousin de Misao la tenir par les épaules, la calant de sorte qu'elle ne puisse pas détourner le regard.

-Si vous voulez bien démarrer en douceur, messieurs les Mentaïs… susurra le chef.

Kem ne vit plus rien d'un coup. Ses pieds commencèrent à être engourdis, et la sensation remonta le long de ses jambes. Le froid s'insinua ensuite, piquant, mordant. Et, traçant des sillons de sang, une lame invisible passa par le même chemin, tailladant la chaire.

La douleur était supportable et Kem ne broncha pas. Mais il fût néanmoins soulagé lorsque cela se dissipa. Le froid et les déchirures s'étaient stoppés au niveau de son torse.


-Maintenant, je vais m'amuser.

Kem recouvra la vue subitement et vit le chef agripper un long fouet. Qui ferait dix fois plus mal en claquant sur les gelures et coupures.

Le premier coup l'obligea à fermer les yeux. Le second à serrer le poing. Le troisième fît couler une larme.
Et ainsi de suite.

Il ne voulait pas que Misao fasse une bêtise. Il ne voulait pas qu'elle pleure. Il ne voulait pas qu'elle voie sa…
Il retenait les cris et les gémissements. Il serrait les dents. Le fouet n'arrêta pas. Mordit sa chaire partout.

Combien de temps tiendrait-il ? Et, surtout, combien de temps Misao tiendrait-elle ?
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03.05.12 20:46


○Black Misao, ça fait mal○






Combien de temps je tiendrai ? Je dirais cinq minutes maximum, sûrement moins. Chaque personne avait une limite, ces cons de mercenaires venaient de la franchir et je ne savais pas de quoi j’étais capable moi-même.
Les idées qui traversaient mon esprit étaient bizarrement très claires mais quand le premier coup de fouet retentit elles s’embrouillèrent. Comment osaient-ils ? Ils allaient le regretter ! Mes yeux s’assombrirent derrière la barrière de larmes qui les brouillaient. Celles-ci coulaient à flots… Comment pouvais-je être aussi impuissante ? Comment pouvais-je restais là sans rien faire ? Même si c’était dangereux, je devais tout tenter. Etais-je si craintive ? J’obéissais à mon petit ami alors que je ne l’avais jamais fait avec personne au paravent. Et le pire c’est que c’était dans la pire des situations… Toutes les autres personnes suivaient les ordres elles et quand elles estimaient qu’elles ne devaient pas les suivre elles ne le faisaient pas. Mais moi c’était tout le contraire ! Pourquoi ? Pourquoi je devais être aussi conne et craintive ? Putain, je veux une réponse ! N’importe laquelle ! Même une qui ne tient pas debout. Pourquoi le devrait-elle d’ailleurs ? Mais j’en veux une, juste une. Ça aussi c’est trop demander ? Je dois la trouver moi-même c’est ça ? Bien sûr, c’est à moi de me bouger le cul…
Alors je vais le bouger ! Je fonçai sur l’obstacle qui m’empêcher de dérouler mes rêves tête baissée et le démolit d’un coup. Effet de surprise sûrement… Mais je ne m’attardai pas sur cette petite victoire, moi je visais plus haut. Je voulais gagner la guerre ! Je me mis à rêver tout de suite et je vis du coin de l’œil Kem guérir. Je m’accordai tout de même un petit sourire satisfait.

« -Chef, elle a brisé la barrière ! » cria un Mentaï

Et oui mec, tu viens de te faire battre par une petite rêveuse. Ça, ça doit foutre un grand coup à ton morale, non ?

« -Eh bien arrêter la ! » répondit Barnabé comme si c’était une évidence

Revoit ton évidence, il n’arrive pas à m’empêcher de rêve ton toutou magique. Et oui, c’est l’innovation ! Les rêveuses envoient les Mentaïs au tapis. Dan, m’attrapa par les cheveux, voulant me faire tomber au sol. Eh chéri ! On fait ça pour relever les gens d’habitude ! Et tu crois vraiment que c’est en tirant sur ma magnifique chevelure que tu vas m’arrêter. Ça aussi c’est à revoir… Désolé si ça ne te va pas.
Je réussis à échapper à son emprise alors que Monsieur le grand chef venait vers moi dans l’intention de me fouetter. Et puis quoi encore ? Dans tes rêves mon chou ! Je fis un bond sur le côté, piquai un sprint vers la table de torture où se trouvait Kem et attrapait un couteau. Ouah ! C’est coupant ça ! Je n’ai pas intérêt à me blesser moi-même par mégarde ! Ma main tremblait à cause de la colère et de l’excitation !

« Lâche ça Misao, tu vas te couper. Et puis on sait tous les deux que tu ne t’en serviras pas. » dit Dan avec un ton ironique

Un long sourire des plus sadiques étira mes lèvres. Bien sûr que si je pourrais m’en servir, j’étais prête à tout pour libérer mon petit ami.

« Tu dis un truc dans le genre à Nyuwa quand elle a dit qu’elle allait se suicider. Maintenant tu pleures sa mort tous les soirs, tout seul dans ton lit. » murmurai-je

Il m’entendit. J’avais l’impression de voir mes paroles résonnaient dans sa tête, y tournaient en boucle. Ça fait mal ça aussi hein ? Il blêmit, mon sourire s’élargit. Je devais avoir l’air d’une vraie tueuse avec mon regard meurtrier et truc sadique collait à mes lèvres. Oui, je devais faire peur et j’étais fière de mon petit effet.

« Elle te l’a dit pourtant. Dan, je vais me suicider puisque tu m’as trahie ! Elle était comme moi Nyuwa, elle ne voulait être comme notre famille. Elle voulait être différente, plus forte en se détachant des autres par ses choix. Tu disais la comprendre mais en fin de compte c’était faux, tu lui trahie ! Tu as brisé sa confiance, tu l’as abandonné ! Tu étais la seule personne qui comptait vraiment pour elle, vous étiez jumeaux par le physique et par l’esprit. Mais tu lui as fait si mal ! Alors elle a décidé de te punir ! De te faire endurer ce que tu lui avais infligé. Alors elle s’est suicidée pour que toi aussi tu te sentes abandonné. C’était toi le coupable dans l’histoire ! Pas tes parents ! Pourtant c’est eux que tu as tués en leur faisant porter le chapeau. »

Je voyais mes mots se plantaient dans son esprit comme un poignard dans son esprit. Les larmes se mettaient à couler sur son visage.

«- Je vais te dire un truc mon cher cousin… repris-je
-Tais-toi !
-Quand les mercenaires sont venus te chercher ils t’ont dit que tu étais fort pour ce que tu avais fait, c’ est-à-dire assassiné tes parents mais en fait moi tout ce que je vois là c’est…
-TA GUEULE !
-C’est de la pure lâcheté pour ne pas à avoir enduré l’idée que tout cela était à cause de toi.»

Il s’approcha et me gifla. Qu’est-ce que je pouvais m’en foutre ! Je me foutais de tout en fait à part de Kem. Je trouvais que Nyuwa était allée un peu loin en se tuant…

« -Pourquoi tu fais ça, hein ? Pourquoi ? hurla-t-il
-Tu es sûr que tu n’as pas une petite idée ? Je ne sais pas moi… Peut-être le fait que tu es en train de torturer une des personnes qui m’est le plus cher idiot !
-Ce n’est pas une raison…
-Bien sûr que si ! Je fais comme Nyuwa, je te rends la pareille. Tu me fais du mal à moi et à ce que j’aime alors je te fais du mal. Ma technique est juste beaucoup plus subtile. Mais je peux aussi arrêter. »

Il savait ce qu’il devait faire mais il n’avait pas l’air prêt à le faire. Et moi, je me rendais compte que jamais je n’aurais pu me servir de ce couteau mais je ne laissai rien paraître. Les autres étaient abasourdis, je les fusillais du regard. Le premier qui bouge, je lui fais la même chose compris ! Ils cherchaient comment je pouvais savoir tout ça et se demandaient si je connaissais aussi des choses sur eux. Mais mon regard suffisait à les dissuader de faire un geste. C’est fou comme ils peuvent devenir obéissants !
J’ouvris la bouche pour me remettre à parler mais Dan me tendit la clé des chaînes alors qu’il pleurait toujours. Il ne voulait pas souffrir encore plus. J’eu de la peine pour lui et je m’en voulus. J’étais peut être allé trop loin… Je m’approchai de Kem et me mit à ouvrir les chaînes. Puis je me penchai pour l’embrasser.

« Finalement c’est toi que je vais torturer… Et je vais m’arranger pour que tu ne puisses plus jamais prononcer un mot. » dit une voix

Barnabé bien entendu ! Qui d’autre ? Je sentis une lame se posait sur ma nuque… J’aurais dû mieux surveiller mes arrières…













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Kem Alran
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03.05.12 21:38
Le fouet battait toujours l'air. Et Kem retenait ses gémissements. Pour ne pas leur faire plaisir et pour ne pas faire souffrir Misao. Surtout pour elle en fait.

Le chef continuait, son sourire sadique peint sur le visage, en masque de cire éternel. Le bras cassé lui faisait de plus en plus mal aussi…

Il tentait de regarder Misao, de voir ce qu'elle faisait, mais n'y parvenait pas. A cause du Mercenaire qui lui bouchait la vue, mais aussi à cause des rares larmes qui perlaient sur ses cils.

Mais, d'un coup, son bras retrouva sa solidité. Le fouet claquait, mais il ne sentait plus rien. Il ne sentait plus les gelures. Redressant légèrement la tête, il vit ses plaies se fermer. Misao ! Et, comme un écho, un Mentaï hurla :


-Chef, elle a brisé la barrière !

Le chef s'arrêta deux secondes pour répondre :

-Eh bien arrêter la !

Kem garda la tête dressée. Il ne voulait pas manquer ce qui allait suivre. Il vit dans le regard de la Rêveuse une détermination, une fureur telle qu'il fût lui-même légèrement effrayé. Mais ravi du retournement de situation. Il vit Dan vouloir la stopper, il la vit se dégager et courir, il vit le chef lever le fouet dans sa direction…
Kem se tortilla, dans l'espoir vain de se libérer. Si seulement il réussissait à passer les poignets à travers les chaînes ! Mais cela les lui briseraient et ne seraient plus très utiles…
Aussi se résigna-t-il à regarder et prier.

Misao, d'une souplesse inégalable, bondit de côté, évitant la lanière qui cingla le vide. Elle courut jusqu'à lui et agrippa un couteau qui traînait sur la table. Kem la regarda. Elle était non-violente. Elle ne pourrait pas se servir du couteau. En plus elle risquait de se blesser elle-même…Ce que Dan fît remarquer à toute l'assemblée, qui restait coite.
Misao murmura, mais d'un murmure perceptible par tous :


-Tu dis un truc dans le genre à Nyuwa quand elle a dit qu’elle allait se suicider. Maintenant tu pleures sa mort tous les soirs, tout seul dans ton lit.

Kem fût sous le choc. Il vit la figure de Dan se décomposer. Passer de la rage à la frustration, en passant par la tristesse…Misao était dans son domaine, les mots, les phrases…En fait, en la voyant ainsi, Kem compris que, pour elle, les mots étaient une arme tout autant qu'un bouclier. Et elle passait de l'un à l'autre en un éclair.

-Elle te l’a dit pourtant. Dan, je vais me suicider puisque tu m’as trahie ! Elle était comme moi Nyuwa, elle ne voulait être comme notre famille. Elle voulait être différente, plus forte en se détachant des autres par ses choix. Tu disais la comprendre mais en fin de compte c’était faux, tu lui trahie ! Tu as brisé sa confiance, tu l’as abandonné ! Tu étais la seule personne qui comptait vraiment pour elle, vous étiez jumeaux par le physique et par l’esprit. Mais tu lui as fait si mal ! Alors elle a décidé de te punir ! De te faire endurer ce que tu lui avais infligé. Alors elle s’est suicidée pour que toi aussi tu te sentes abandonné. C’était toi le coupable dans l’histoire ! Pas tes parents ! Pourtant c’est eux que tu as tués en leur faisant porter le chapeau.

Elle crachait chaque mot avec une hargne sans pareille. Et chaque mot s'était fiché dans la tête de son cousin. Qui s'approcha et la gifla. Kem se contorsionna de rage. Comment osait-il ?! Apparemment il ne comprenait pas pourquoi elle disait tout cela. Et lorsqu'elle répondit que c'était parce qu'il torturait la personne la plus cher à ses yeux, Kem se prit à sourire. Il était touché…

Il regarda Misao, ses mains tremblantes sur le couteau, sur les Mercenaires alignés derrière, stupéfaits par son audace et enfin Dan. Il était en proie à une lutte intérieure.
Et, finalement, il tendit les clés des chaînes à Misao qui s'empressa de le délivrer avant de l'embrasser tendrement. Kem, heureux d'être libre, profita, oubliant la prudence…


- Finalement c’est toi que je vais torturer… Et je vais m’arranger pour que tu ne puisses plus jamais prononcer un mot.

Misao fût tirée en arrière. Le chef Mercenaire avait posé son couteau sur sa gorge, prêt à la trancher. Kem se redressa en sursaut. Misao tremblait toujours.

-Mettez-vous en position. Cette fois en les achève tous les deux !

Les Mercenaires entourèrent Kem. Dan était de côté, pleurant et misérable. Kem avisa les armes posées à côté de lui, évalua la distance, les risques…

S'il lançait rapidement, il pouvait achever quatre Mercenaires avec les couteaux. Mais cela laisserait le temps au chef d'égorger la Rêveuse.

Il se leva lentement et s'approcha du chef, un sourire en coin. A lui de montrer de quoi il était capable.


-N'approche pas ou je l'égorge comme un Raïs puant !

Kem n'écouta pas. Le couteau tremblait sur la gorge de Misao. Le chef ne voulait donc pas s'en servir. Les autres resserrèrent le cercle, armes au poing.
Kem fixa l'autre de ses yeux vairons. Lui fît baisser le regard.


-Tu as peur de mes yeux, Mercenaire de pacotille. Tu as peur de ses phrases. De leur danger. Tu n'es rien.

A lui de montrer à Misao qu'il savait ce battre autrement qu'avec des armes. Il vit le poing se serrer sur le manche du couteau.

Kem s'approcha encore de lui. Ils étaient face à face, Misao entre eux. Kem ne la voyait pas. Sinon il lui sauterait dessus et perdrait sa concentration. Les autres les encerclaient de plus en plus. D'un mouvement rapide, Kem agrippa le poignet du Mercenaire et ordonna à Misao :


-Baisse-toi et éloigne-toi !

Elle le fît après un sursaut, laissant Kem affronter le chef. Enfin…

Celui-ci repoussait le bras de Kem de plus en plus. La lame approchait du cou du jeune homme.


-Je vais te trancher la gorge pendant que mes hommes abuseront de ta pouffiasse ! Et je vais me faire un malin plaisir de ramener ta tête à Viladra !

Kem ne répondit rien mais décupla ses forces.

La lame s'éloigna à nouveau. Malheureusement, ses pieds glissaient sur le sol humide…
Il espérait que Dan défende Misao. Qu'il tente de lui montrer qu'il faisait partie de sa famille. Qu'il essaye de se racheter une conscience…

D'un coup, il glissa et tomba à plat ventre. Se redressant vivement, il eut juste le temps de faire une pirouette pour éviter le couteau. Il se releva, courut à la table, prit deux longs sabres et se tourna vers son ennemi. Les autres n'osaient même plus réagir, alors que les Mentaïs auraient pu le tuer avec des dessins. Peut-être voulaient-ils voir comment leur chef se battait …

Kem courut vers lui, feinta une attaque en hauteur pour attaquer réellement le bas. La lame trancha la cuisse profondément.
L'autre hurla, mais déjà Kem enchaînait. Avec deux lames, il avait l'impression de danser pour de vrai. Il virevoltait, porté par la force de l'amour, par la peur qu'il avait ressenti, par les visions qu'ils avaient projeté…

L'autre se défendait comme il pouvait, tentait de parer, mais avec son petit couteau, c'était peine perdue. Surtout face à Kem.
Celui-ci réussit, au bout de cinq minutes, à lui enfoncer sa lame dans la poitrine. Avant que l'autre ne meure, il se pencha et lui dit :


-Mes yeux t'accompagneront jusqu'aux tréfonds de l'enfer…

Ricanant, Kem dégagea sa lame et se retourna. Tous les Mercenaires étaient en garde.
L'un d'eux s'exclama :


-Il l'a tué !

Un autre ajouta :

-Et maintenant ?

-On va continuer à s'amuser ?

Ils rirent et se rapprochèrent.
Kem ne pourrait jamais tous les affronter. Et il ne voyait plus Misao.


Celle-ci apparut, avec Dan. Ils se mirent à ses côtés. Et Dan prit leur défense.

-Laissez-les tranquilles maintenant. Ils ont assez souffert.

Kem était abasourdi. Mais les autres n'avaient pas l'air d'être du même avis…
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06.05.12 13:09


♦Flee♦






Je regardai les mercenaires qui nous entouraient, Ils étaient trop nombreux ! Alors moi, très logique quand il s’agit de ma vie et surtout très réactive j’attrapai mon cher cousin et mon grand amour, me retournai et m’enfuis à toute jambe avant qu’ils nous bloquent le passage. Dan se débâtit bien sûr, fuir ainsi signerait sa trahison pour ses collègues et donc son arrêt de mort, Alors il voulut les rejoindre ou s’arrêter de courir au moins, mais moi je n’étais pas du même avis, il allait rester avec nous et nous aider. Il nous le devait bien après tout ce qu’il nous avait fait subir à Kem et à moi ! Quand à celui-ci, il n’avait pas l’air ravi, il voulait sûrement se battre. Désolé pour vos égos les mecs mais moi je ne suis pas décidé à crever aujourd’hui !
Je filai et zigzaguai entre les arbres à toute vitesse, ne laissant pas les Mentaïs entravaient ma course. Il fallait bien que je prouve que j’étais la plus forte dans le domaine de la fuite. Je sautai par-dessus une racine en accélérant l’allure. Oui, je sais, la pouffiasse elle court vite, c’est qu’elle a eu le droit à un bon entraînement moi ! D’ailleurs, c’était après m’être fait courir après par les vieux papys de Fériane ,-en plus je n’avais rien fais- que j’avais vu Kem pour la première fois mais je m’étais malheureusement pris un arbre… Quelle idée d’avoir une branche juste à la hauteur de ma tête ! Non mais franchement ! Je devrais lui faire un procès à ce pauvre petit arbre ! Et puis ensuite je m’étais fait ligoter comme un vulgaire saucisson et puis jeté du haut de mon balcon. Vraiment, ça n’avait pas été ma journée… Mais bon au moins c’était comme ça j’avais rencontré Kem et malheureusement Viladra… Ah ! Celle-ci, j’étais sûr qu’elle était au courant de ce qui nous arrivais et qu’elle ne bougerait pas un orteil pour nous aider. Et si ce n’est pas le cas, quand elle l’apprendra ou elle piquera une crise ou on aura le droit au fou rire du siècle. Non, en fait je ne suis pas sûr qu’elle se mette à se rouler par terre en rigolant… Là, je suppose qu’il n’y aurait pas que moi à m’enfuir en courant.
Dan m’insultait, mais tout un coup, il s’arrêta net. Il était devant moi et je faillis le percuter. Oui, oui, devant moi, même s’il n’arrêtait pas de me traiter de conne parce que je l’avais emmené avec nous. Normalement dans cet état d’esprit il aurait dû se trouver à l’arrière, non ? J’aurais même du le trainer de force ! Mais non, lui avait décidé de nous guider tout à coup.
Bref, je regardai ce qui pouvait bien le faire s’arrêter comme ça alors qu’on a une bande de tueurs derrière nous. J’émis un petit ricanement.

« -Salaud ! Je suis sûr que tu l’as fait exprès ! sifflai-je
-Tu crois vraiment que j’ai voulu t’emmener un l’endroit exact où tu as sauté dans l’illusion juste pour te faire chier alors que je savais que nous serions bloqués ?
-Mais non ! On peut toujours faire le grand saut.
-Oui, bref, on se suicide !
-Bah y a une rivière en dessous.
-C’est trop haut ! Il faudrait descendre. »

Je croisai les bras en tapotant du pied. C’était lui qui connaissait le mieux cette forêt et vu qu’il avait l’air de tenir autant à sa vie que moi à la mienne il n’allait pas tarder à trouver une solution. Je l’encourageai un peu en lui disant que les mercenaires arrivaient et il se mit en mouvement. Il nous conduisit jusqu’à un petit chemin qui descendait le long de la montagne. Super ! On n’aurait pas à sauter. Enfin une bonne nouvelle ! Mais les mercenaires venaient juste de surgir, j’espérais qu’ils ne nous avaient pas vu descendre par là.

« Bon bah vous pouvez sauter si vous voulez mais moi je remonte leur expliquer que je ne voulais pas fuir. » dit Dan

Ah ! Le chemin s’arrêter avant d’arriver au sol… Donc finalement on allait devoir se mouiller … Je m’étais fais de faux espoir. J’avais déjà froid avant mais alors là ça allait être le bouquet ! Je vis mon cousin se faufiler devant moi et je le poussai dans le vide avec un grand sourire, Où croyait-il aller ? Je sautais en faisant signe à Kem de me suivre. J’espérais qu’ils savaient nager tous les deux.
Je me sentis rentrer dans l’eau puis je me mis à nager pour remonter à la surface. Le courant était plus fort que je ne le pensais… Je sentis balloter un petit moment lutant pour pouvoir respiré plus que pour me diriger vers la berge. Tout à coup une main m’extirpa de cette rivière qui faisait tout me noyer. Et pourtant ! Je savais très bien nager. Je me retrouvai sur la berge où je pus enfin respirer normalement. Je crachais un peu d’eau alors que Dan me fusillait du regard. C’était lui qui m’avait aidé puisque je ne voyais plus Kem. Où était-il ? J’espérai qu’il n’était pas resté là-haut ! Et s’il s’était noyé ?! Je me relevai et me mis à le chercher des yeux. La panique s’insinua dans mon esprit mais je le vis arriver vers nous. Nous étions tous trempé sans habits de rechange… J’aurais dû réfléchir un peu plus avant de sauter. Enfin bref, au moins on était vivant ! Tout un coup je sentis des mains m’enserraient le cou.

« Sale petite conne. Comment as-tu osé me pousser ? J’aurais pu crever ! dit-il avec le sourire le plus angélique et heureux du monde
-Mais t’es toujours en vie que je sache ! Juste un peu mouillé et puant la vase. Si tu avais été un Mentaï tu aurais nous faire apparaître un escalier ! Tu sers à rien ! répondis-je avec le même sourire
-Merci, c’est réciproque ! »

Il me lâcha et je me précipitai dans les bras de mon petit ami et je l’embrassai. Ca faisait tellement de bien ! Je voulais le faire depuis si longtemps ! Mais il fallait que nous nous dépêchions ! Nos poursuivants pouvaient dessiner, eux ! Et même si nous n’étions plus si prêts de la falaise ils pourraient très vite nous rattraper. Et moi, j’étais en rade d’idée…

« Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »demandai-je












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06.05.12 16:24
Les Mercenaires continuaient de s'approcher et Kem ne savait pas quoi faire. Dan non plus d'ailleurs. Il avait perdu de sa superbe d'un coup. Ce fût Misao qui réagit le plus vite. Elle prit leur bras et les entraîna à l'arrière, se mettant à courir à pleine vitesse. Fuir. La meilleure chose à faire, même si Kem n'aimait pas cela. Parce que maintenant ils allaient à nouveau être traqués.
Ils coururent ainsi un certain temps, sautant par dessus les racines, se baissant pour éviter les branches, se faufilant partout, lorsque Dan s'arrêta. Kem faillit le renverser, ainsi que Misao. Pourquoi stoppait-il sa course ? Les autres pouvaient surgir à tout moment !

Il ignora ce que la Rêveuse racontait avec lui pour voir ce qu'il y avait. Et compris. Une énorme falaise, haute, au fond de laquelle se trouvait un cours d'eau. Et ils ne pouvaient pas sauter d'ici. Ce serait se tuer. Alors autant attendre les Mercenaires.

Il y avait forcément un endroit ou ils pourraient descendre non ? Miracle ! Dan les conduisit devant un chemin qui longeait la pierre en descendant lentement. Ils s'y engouffrèrent et se hâtèrent alors que, derrière, les Mercenaires surgissaient.


Ils marchèrent donc le long de la falaise, faisant attention aux roches. De temps en temps, Kem regardait derrière, pour vérifier. Mais rien. Donc les Mercenaires ne les avaient pas vus emprunter ce chemin. Ou alors ils préparaient un piège. Finalement, Dan s'arrêta à nouveau. Kem vit que le chemin s'arrêta là et qu'ils devraient tout de même sauter. Il frissonnait déjà. Le haut du maigrichon était très fin et était un peu trop petit pour lui.
Dan voulut même faire demi-tour pour qu'il puisse s'expliquer auprès des Mercenaires. Quel idiot ! Ils ne le laisseraient même pas parler qu'ils le tueraient ! Alors Misao le poussa dans l'eau sans qu'il puisse réagir. Elle lui fît signe de suivre et sauta à son tour. Il attendit qu'elle soit entrée dans le courant pour sauter à son tour.

La chute fût courte, mais l'impact énorme. Il fût immédiatement englouti par l'eau, emporté par le courant, déboussolé. Il s'aida de ses pieds pour remonter et, lorsque sa tête creva la surface de l'eau, il prit une grande goulée d'air, remplissant ses poumons.

Il se tourna sur lui-même pour voir ou il était. Loin des autres en tout cas. Le courant l'avait éloigné et de la falaise, et de la Rêveuse. Il nagea comme il put et le plus vite possible pour les rejoindre avant qu'elle ne s'inquiète. Il émergea alors qu'elle le chercha du regard et parut affreusement soulagée en le voyant. Il lui sourit. Sourire qui se figea lorsqu'il vit Dan l'agripper au cou. Mais il était encore trop loin pour l'aider et pour entendre ce qu'il disait. Il s'approcha le plus vite possible, malgré le pantalon lourd à cause de l'eau.

Il arrivait à leur hauteur lorsque Dan la relâchât. Elle se précipita dans ses bras et l'embrassa passionnément. Il la serra à son tour, trop heureux de la retrouver saine et sauve et lui rendit son baiser.
Ils restèrent quelques instants enlacés, profitant du simple plaisir d'avoir l'autre dans ses bras, puis Misao se détacha pour demander :


Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

Kem inspira et regarda autour de lui pour faire le bilan de la situation. Ils étaient trempés, sans vêtements de rechange, entourés de falaises, suivis par des Mercenaires et Mentaïs qui ne tarderaient pas à pointer le bout de leur nez, avec le cousin de Misao qui risquait de les trahir à tout moment. Kem n'arrivait pas à lui faire confiance. Mais alors pas du tout.

-Déjà, longer le cours d'eau. Il doit bien mener quelque part.

Ils voulurent partir, mais Dan cria :

-T'es fou ou quoi ! Tu veux nous tuer ! Suivre le cours d'eau ! N'importe quoi !

Kem s'approcha de lui, lui prit le col et le plaqua contre la falaise.

-Déjà, tu arrêtes de gueuler. Si c'est pour attirer tes amis, je te tue sur place. Cousin ou non. Et ensuite, si tu as une meilleure idée, vas-y je t'écoute. La nuit va tomber. Il nous faut un endroit au sec.

L'autre avait pâli. Il avait vu ce que Kem savait faire.

-Mais…

-Il n'y a pas de mais ! Viens ou je te tue.

Résigné, il suivit la cadence. Ils marchèrent un certain temps. Kem serrait Misao dans ses bras. Elle grelottait. La nuit tomba donc, apportant sa fraîcheur habituelle.

-Si j'ai le rhume à cause de toi … souffla Dan.

-Misao te le soigneras en un rien de temps. Assura Kem.

Misao tombait de fatigue aussi. Alors Kem la souleva de terre et la porta. Il cherchait une grotte, n'importe quoi et voyait de moins en moins dans la nuit. Il trébuchait trop souvent. Alors il s'approcha de la falaise. Il y avait une sorte de monticule qui les couvrait un peu. Il posa la Rêveuse et fît un feu du mieux qu'il put. Il fallait qu'ils se réchauffent. Tant pis si le feu alertait leurs poursuivants.

Dan boudait dans un coin, mais profitait tout de même de la faible chaleur. Misao se blottissait contre lui. Kem avait enlevé le haut du maigrichon et était à nouveau torse nu. Peut-être qu'il avait plus froid, mais il ne supportait plus le vêtement coller à sa peau.


-Je vais prendre le premier tour de garde. Reposez-vous. Annonça Kem au bout d'un moment.

Dan parut heureux de pouvoir dormir. Misao rouspéta qu'elle ne voulait pas qu'il la laisse seule, mais il était un peu forcé. Et elle savait ou le trouver si jamais.

Il s'éloigna donc un peu et le froid revint lui mordre la peau. Il frissonna mais s'installa à terre. La lune éclairait légèrement. Seuls les bruits du feu et de l'eau se faisaient entendre. Il ne voyait rien bouger. Mais il était sûr que leurs ennemis étaient quelque part, en train de les guetter et de leur préparer une surprise.
Kem espérait que les étoiles parlent à Misao. Qu'elles lui donnent au moins un indice sur la solution.

Il s'endormait aussi, et avait du mal à garder les yeux ouverts. Mais il se forçait. Et il regardait souvent vers Misao, pour s'assurer que Dan ne lui fasse rien.

Mais il dormait et ronflait même. Il ferma les yeux. Deux secondes. Juste deux secondes…

Il se réveilla en sursaut lorsque le soleil frappa ses paupières. Il s'était endormi ! Il se leva précipitamment. Dan était là. Mais…


-OU EST-ELLE ????

Il saisit Dan au collet et le secoua en hurlant.

-Je…je…

Kem le gifla et le jeta à terre. Il s'était endormi. Puis, une voix surgit de partout, amplifiée par le dessin :

-Elle est là, avec nous.

Kem leva la tête, cherchant l'origine de la voix. Et là, il les vit. Ils étaient tous sur le bord, en haut. Misao était avec eux, ligotée et bien surveillée. Leur nouveau chef continua :

-Je pense que cela va devenir encore plus intéressant. Vous êtes seuls maîtres de son avenir messieurs.

Kem ne comprenait pas ou il voulait en venir. Mais ce qui le rassura, c'est que Dan non plus. Il n'avait donc pas aidé à cette mascarade.

-Un petit combat vous fera du bien. Le vainqueur emportera la fille. Et choisira son avenir. Un combat…à mort. Si Dan l'emporte, il l'emmène et elle rejoindra nos rangs. Si Kem l'emporte…

Il ne continua pas. Donc, ils feraient tout pour que Dan gagne.
Celui-ci avait aussi compris et c'était mis en position, un sourire aux lèvres. Kem se prépara aussi. Un combat à mort alors qu'ils n'avaient pas d'armes….
Il se maudit lorsqu'une épée apparut dans la main de son adversaire. Bien sûr…c'aurait été trop simple.

Le combat s'engagea. Dan attaquait et Kem se contentait de se défendre. Il n'arrivait pas à porter une seule attaque sans risquer de perdre un bras. Cela dût lasser les Mentaïs, car, soudain, le niveau de l'eau augmenta. Dangereusement.

Et une dernière parole fût prononcée :


-Finalement, je pense que l'on va laisser la nature faire. Adieu !

Kem leva la tête. Ils avaient disparus. Avec Misao…non…Dan hurlait à côté :

-NON !! ME LAISSEZ PAS !!!!!!

Kem ne l'écouta pas. Voilà. L'eau montait toujours. Et Kem remarqua qu'elle montait, mais pas partout. Ils étaient dans une cage invisible ! Une cage qui se remplissait d'eau.

Il voulut crier. C'était de sa faute. S'il ne s'était pas endormi…


Dan continuait de hurler.

-TAIS-TOI ! Ils t'ont abandonné. C'est tout. Il faut sortir de là.

Dan le regarda, furieux.

-C'est à cause d'elle s'ils ont fait sa ! Elle n'avait pas à me pousser ! je voulais pas vous suivre ! Et comment veux-tu sortir ? T'es dessinateur ?

-Non. Mais il doit y avoir un moyen.

L'eau était au niveau de ses genoux. Froide. Il tâta toute la surface de la cage. Lisse et parfaite. Dan s'était assis et pleurait.

-Tu fais pitié. Arrête de pleurer !

-Je voudrais t'y voir ! Moi j'ai des amis ! Pas comme toi !

-Qui ? Eux ? Ils t'ont abandonné, te laissant te noyer avec moi. Si c'est ce que tu considères comme des amis, laisse-moi rire. Et moi je ne suis pas seul.

-Misao ? Que veux-tu qu'elle fasse ? Elle est avec eux et ils l'empêchent sûrement de Rêver ou de bouger. C'est finit. Nos routes s'achèvent la.

-Je trouve que tu désespère bien vite pour un Mercenaire.

-Ouais…

Ils se turent. L'eau atteignait le bas du ventre. Kem continua à tout observer, a chercher une faille…rien.

Il avait de plus en plus froid au fur et à mesure que l'eau montait. Allez, un miracle…
Putain ! Il jura intérieurement. Tout ça était de sa faute. Qu'allaient-ils faire à Misao ? Il ne voulait pas la laisser. L'eau était à son torse. Se serait bientôt fini…

Il se jeta contre la cage, espérant vainement la briser. Mais rien. Le dessin était solide. Il était sûr qu'ils étaient en haut, invisibles pour eux, en train de les regarder mourir.


-Il fait trop froid… murmura Dan.

Kem ne répondit rien mais il l'avait remarqué. Il faisait de plus en plus froid. Il expirait des nuages blancs et ses jambes étaient bleues, dans l'eau. L'eau était au niveau de son cou.

Il ne comptait plus le nombre de fois ou il avait failli mourir. Mais là…il ne voulait pas.
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08.05.12 16:38


Nightmare
La sauveuse de mamie Kem et du pleurnichard






Je regardai Kem, je le regardai devenir bleu. L’eau remplissait la cage invisible, nous n’étions pas partis, loin de là… Ils voulaient assistaient à sa fin. A leurs fins. Ils ne pourraient jamais pardonner à Dan de les avoir trahis. Ils le voulaient mort parce qu’il devait payer pour nous avoir aidé. Rien n’est gratuit comme avait dit celui qui me tenait. Bientôt ils allaient me sortir que j’étais là pour payer le fait que j’étais amoureuse de Kem. Quels cons ! Et cette eau, limpide, qui avait l’air si pure mais pourtant qui était en train de tué mon petit ami. Et je ne pouvais rien, comme d’habitude. Des fois je regrettai vraiment d’être non-violente… Je l’étais surtout pour éviter de faire des choses que j’aurais a regretté comme par exemple tué un de ces salauds. Mais des fois j’avais tellement envie de ne pas l’être, pour pouvoir agir. Juste faire quelque chose. Et autre chose que de fuir. De toute façon maintenant je ne pouvais ni bougé ni parlé. Rien. Et la nuit était passée sans que j’entende les étoiles, je n’avais même pas rêvé d’elles. C’était normal mais je me demandai pourquoi elles ne m’avaient pas au moins transmis quelques informations. Est-ce qu’elles étaient en colère contre moi parce que j’avais pris le couteau et menaçait de devenir violente ou alors simplement parce que je n’avais pas besoin d’elles. En tout si c’était pour cette raison je pouvais leur dire bravo, c’était réussi. Kem et mon cousin allait crever et ensuite les mercenaires feraient tout ce qu’ils voulaient de moi. C’était clair que je n’avais pas besoin de leur aide… Putain mais est-ce que le monde entier voudrait qu’on crève ? C’est ça la raison de tout ça ? On en a tous après notre vie, à nous trois ?

« -Arrêtes de te prendre pour le centre du monde Misao Winster. m’aurait dit papy
-Qui que je ne le suis pas ? lui aurais-je répondu
-Tu crois vraiment que tu serais capable d’être le centre d’attention du monde entier ? Avec tous les regards pointaient sur toi. Tous tes faits et gestes espionnaient ? Non, tu n’es vraiment pas faite pour ça, toi tu as besoin de liberté. Pas d’une cage faîte des yeux des gens. »

Je souris et l’homme qui surveillait fronça les sourcils. On n’a plus le droit de sourire maintenant ? C’est une nouvelle loi ? Il me demanda pourquoi je rigolais. Mais je ne rigole pas monsieur, je souris, ce n’est pas pareil… Il se tourna vers les autres et leur fit remarquer que j’avais l’air contente. Ils me dirent que si je voulais que Kem meurt il aurait fallu les avertirent, qu’ils ne m’auraient pas fait de mal et que j’aurais pu les aider. Je ne pus répondre, ils m’avaient bâillonné. Réduite au silence et à l’immobilité d’une statue. Mais ils voulaient une réponse alors ils me permirent de parler. En voilà une drôle d’idée ! Maintenant les statues répondent aux questions.

« Si j’avais voulu qu’il meurt ça serait déjà fait. Pas besoin d’armes pour ça, j’aurais pu l’empoisonné. Ou alors le poussé au suicide. Vous avez vu la tête de mon pleurnichard de cousin, non ? Il aurait pu se tué. » dis-je

On m’enleva de nouveau ma voix, de peur que je fasse une démonstration. Ils avaient peur de devoir regarder un de leurs compagnons se jetaient du haut de la falaise. Qu’il ferme les yeux, qu’ils comptent jusqu’à trois et qu’il saute. Avec eux ça aurait été facile, ils devaient avoir vu tellement de choses horribles ou alors fait. Je les aurais fait culpabiliser leur décrivant l’horreur de leurs actes. Leur rappelant les yeux vides de toutes leurs victimes où pourtant brillé la peur qui se lisait sur leurs visages. Mais je ne pouvais pas, on m’avait rendu muette et je ne pouvais pas détacher mon regard de l’eau qui montait et du la façon dont elle peignait si rapidement les corps de ses victimes en bleus. De quelle façon elle arrivait à rendre visible leur souffle ou comment elle faisait taire Dan et répandait la peur dans le regard de Kem. Et moi on m’avait transformé en statut.
Derrière moi les mercenaires avaient entamé un débat sur ce qu’ils allaient faire de moi. Je tournais la tête, au moins j’arrivais toujours à faire ça. Je l’avais tourné juste deux secondes, alors que l’eau arrivée au niveau du coup de deux jeunes hommes, dans leur cage glacée. Je me disais que avec un peu de chance j’arriverais à de pas voir leur mort sans me sentir coupable. Que je pourrais me dire que mon attention avait été attirée par mon sort futur. C’était bien égoïste tout ça mais je ne voulais pas avoir à assisté à ça. Juste deux secondes… Et l’impossible se produisit !
J’entendis tout d’abord un bruit de verre cassé. Comme quand je faisais tombé un vase par terre pour énervé mon oncle. Je reportai mon attention sur la cage en dessous de moi. Mais elle n’était plus là… Kem gisait à terre dans l’eau qui se répandait sur le sol. Elle retournait à la rivière comme si celle-ci ramenait son bras le long de son corps après qu’on lui ait fait mal. Mais revenons à la cage… Elle n’était plus invisible, elle n’était plus entière. Au contraire, elle avait éclaté et c’était élevée dans les airs maintenant elle descendait comme une poussière argentée vers le sol. Je regardai ce spectacle inespéré en écarquillant mes grands yeux mauves. Comment était-ce possible ? Et moi qui croyais que l’impossible resterait impossible !
Mais ce n’était pas fini. La corde autour de moi s’enflamme et je poussais un cri. Mais je n’avais pas mal, on aurait dit un feu fantôme, de pouvant pas avoir de prise sur les humains mais juste sur les objets… Je finis par me retrouvé libre et ce fut le moment que choisirent les mercenaires pour se remettent en mouvement comme si le fait que je me relève avait été un signal. Ils voulurent m’attraper mais j’évitai leurs mains avec souplesse.

« SAUTE ! »

Cet ordre venait d’en bas et j’eu juste le temps de voir Moon en bas qui me faisait de grands signes. Je ne réfléchis même pas et je m’élançai. J’en avais un peu marre de me jeter du haut de cette falaise tous les jours. Mais je le fis, si la cage avait été détruite c’était qu’il y avait sûrement un Mentaï en avec mon amie. Ou alors c’était elle ? Je n’en avais aucune idée mais je lui faisais confiance. Mais cette fois je n’atterris pas dans l’eau, je ne me réveillais même pas. Non, en fait, ce fut comme si le vent avait décidé de me porter et il déposa au sol avec douceur. Je me précipitai vers Kem qui essayait de se réchauffer et je le pris dans mes bras. Dire que mes vêtements étaient presque totalement secs ! Moon s’avança et m’inspecta. Elle avait un caractère bien trempé. Froide et cynique. Mais derrière apparue une autre femme, elle était vraiment étrange. Elle avait de très longs cheveux noirs et ondulaient. Ils entouraient un visage cachait par un masque jusqu’à dessus du nez et ensuite couvert d’un voile. Elle portait une longue robe violette au large manche et aux motifs étranges. Et elle avait une espèce de chapeau comme ce des jokers sur les cartes avec des lunes dessus et des étoiles pendaient aux extrémités. Ça devait être elle la Mentaï. Moon confirma ce que je pensais.

« Je n’aurais jamais sauvé cette mauviette de Dan et encore moins Kam qui n’a même pas su te protéger correctement. » dit-elle

J’haussai les sourcils et ricanai à l’intention de mon cousin. Puis je levai les yeux vers la falaise et vis les mercenaires qui essayaient vainement de sortir d’une cage. Je souris.

« -Je ne vais pas tenir longtemps, tous les Mentaïs essayent de brisé la barrière alors aidez-moi. déclara la fille au masque
-Crée une illusion. proposai-je
-Quoi ?
- Pour l’instant juste, je ne sais pas moi, dans un labyrinthe. Histoire de les retenir. Il faut qu’on parte.
-C’est pas si simple, je ne pourrais pas garder le rêve si je m’éloigne trop d’eux… Et les Mentaïs arriveront bien vite à le brisé. Il faut quelque chose qui retienne leur attention. »

Je réfléchis. Il fallait donc les garder dans une illusion le temps qu’on trouve une solution. J’eu une idée mais je trouvai ça un peu cruel quand même. J’en fis part aux autres. J’avais entendu dans une des histoires des étoiles un jeu nommé « Les loup-garou » qui venait de la Terre. En gros dans une communauté de villageois il y avait des loup-garou dissimulés. Le but de ceux-ci étaient de mangé les pauvres villageois avant de se faire démasqué, si ils y arrivaient c’était eux qui gagnait mais si on les trouvait alors ils avaient perdus. Je pensais mettre tous les mercenaires dans un labyrinthe et leur dire de faire la même chose. Il y avait un traitre, un seul et les autres devaient le démasquer avant de se faire tous tués. Et comme c’était dans une illusion ils ne crèveraient pas pour de vrai. Les autres approuvèrent. Ensuite vint la question de ce qu’on ferait des morts. La Mentaï, qui s’appelait en fait Nightmare annonça qu’elle s’en occuperait. Personne ne protesta et elle créa l’illusion.
Plus tard, alors que les deux jeunes hommes s’étaient réchauffés et qu’ils se reposaient une question me vint.

« -Qui est le traitre ?
-Il n’y en a pas. répondit Night’
-Comment ça ?
- On n’en a pas besoin. Ils vont se convaincre eux-mêmes de l’identité du coupable et ils vont le tué. Puis quand, ils verront que ce n’est pas le bon ils prendront quelqu’un d’autre. Et ainsi de suite...
-Et qu’est-ce que tu leur fais aux perdants ?
-Ils se retrouvent dans le noir complet, tout ce qu’ils peuvent voir c’est des yeux rouges sangs qui les fixent et ils entendent des voix murmuraient des choses. »

Je ne voulais pas vraiment savoir ce qu’était les choses. En tout cas, on ne laisserait personne sortir des rêves que créait Nightmare. Elle semblait si douce d’apparence mais en fait c’était une véritable sadique. Elle me faisait un peu flipper quand même. Mais Dan dévia mon attention, il avait toujours un truc qui ne lui allait pas.

« -Vous nous observiez depuis combien de temps au juste ? demanda-t-il aux nouvelles arrivantes
-Un peu après que Kem se soit réveillé.
-Et vous n’êtes pas intervenue avant ?!
-Il fallait attendre le bon moment. Quand les mercenaires ne faisaient pas vraiment attention. Celui où ils s’étaient mis à se demandé si ils allaient tuer Misao ou non, si ils allaient la violé ou la torturé était le bon.
-Je vois que mon avenir était rempli de joie. grinçai-je
-Et comment vous nous avez trouvé ? continua le rouquin
-On passait par là en rentrant de mission, je voulais ne pas laisser Misao dans cette merde. dit Moon
-Et je me suis dit que tant qu’à faire on pouvait vous sauvez aussi. dit la jeune fille masquée à l’intention de Kem et de mon cher cousin
-En attendant on se retrouve avec une gamine qui ne sait rien faire d’autre que s’enfuir et soigné des rhumes, une championne des cauchemars, une conne qui voulait me laissé crevé et un monsieur muscle qui ne peut s’empêcher de resté torse nue. On est bien partie.
-Et toi Dan ? Tu es quoi ?
-Le pleurnichard de service. » dis-je

Il partit boudé dans un coin alors que Nightmare se reconcentrait sur son illusion. Moon se mit à réfléchir à ce qu’on allait faire après et je me glissai dans les bras de Kem. Qu’est-ce que ça faisait du bien. Et cette fois je ne comptais pas me le lâcher de sitôt. J’en avais marre de le regarder souffrir ! Je lui chuchotai un « Je t’aime » à l’oreille.













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Kem Alran
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08.05.12 17:28
Kem grelottait. Il ne pouvait empêcher ses dents de claquer. Dan s'était relevé mais ne pleurait plus. En fait, il semblait attendre la mort tranquillement. Mais pas lui. Kem ne voulait pas. Il avait tenté encore une fois de se jeter sur la cage, mais rien. Rien de rien. Cela l'énervait. Il en avait marre d'être toujours impuissant ! Et surtout, il en avait marre de se retrouver dans ce genre de situation !

L'eau lui arrivait à la bouche. Ses bras, sous l'eau, ondulaient et étaient bleus. Comme le reste de son corps d'ailleurs. C'est sûr, il aurait plus qu'un rhume…

Dan avait même fermé légèrement les yeux. Kem le secoua. Enfin, tenta. Son geste était lourd à cause de son bras engourdi par le froid. Mais Dan réagit et rouvrit les yeux.


-Ce n'est pas le moment…de mourir. Déclara Kem entre deux claquements de dents.

Cela tira un léger sourire au Mercenaire.

-Tu parles…ce n'est jamais le moment…

Pour une fois, il disait une vérité qui stupéfia Kem. L'eau atteignait son nez lorsque, d'un coup, la cage se brisa. En mille morceaux. L'eau s'évacua aussi vite qu'elle était entrée, emportant les deux jeunes hommes avec elle. Kem secoua la tête, cracha de l'eau et se redressa sur les coudes. Il était à plat-ventre dans l'eau. Au-dessus et autour de lui tombaient les morceaux de la cage, comme une poussière d'étoile. Dan était plus loin et s'était mis sur les genoux, abasourdis. Kem se remit sur ses pieds tout en tremblant. L'eau était partie, mais pas le froid.

Et celui-ci était tenace. Se regardant vite-fait, il vit qu'il était bleu par endroit. Magnifique. Son torse encore plus. Bah…
Il regarda en haut. Il fallait sauver Misao. Il entendit alors un cri :


-SAUTE !

Il tourna la tête et vit deux jeunes femmes juste avant de voir Misao sauter de la falaise et atterrir en douceur, comme portée par le vent. Donc, l'une des femmes était Mentaï. Il sourit lorsqu'elle courut vers lui et lui sauta dessus. Il la serra dans ses bras, espérant ne pas lui transmettre sa fraîcheur. Il était si heureux de la retrouver…
Les jeunes femmes arrivèrent alors. L'une d'elle était Moon. L'autre, la Mentaï, était étrangement vêtue. Une longue robe violette couverte de motifs, un voile cachant le visage sauf les yeux et un chapeau tout aussi bizarre.
Moon inspecta Misao et déclara :


- Je n’aurais jamais sauvé cette mauviette de Dan et encore moins Kem qui n’a même pas su te protéger correctement.

Il serra les dents et baissa les yeux. En effet, il n'arrivait pas à la protéger comme il se devait. Il ne faisait que l'entraîner dans des aventures ou elle risquait à chaque fois de mourir par sa faute. Il le savait et Moon n'avait pas à en rajouter.

S'ensuivit une longue discussion sur l'avenir des Mercenaires, prisonniers à leur tour d'une cage invisible. Les Mentaïs attaquaient la barrière et leur alliée ne pourrait plus tenir longtemps à se rythme. Alors Misao lui proposa de créer une illusion. Parlait-elle d'une illusion comme celle qu'il avait vue ? Donc elle aussi avait eu droit à son lot d'images horribles.
Elle parla d'une sorte de jeu étrange ou il fallait démasquer des loups-garous. Ce qui plut à la Mentaï qui créa donc l'illusion d'un labyrinthe. Les Mercenaires allaient s'entre-tuer pendant qu'eux se reposeraient et verraient pour la suite.

Ils s'éloignèrent de la rivière et se mirent légèrement à l'abri. La Mentaï, Nightmare, s'occupant de faire l'illusion avant de les rejoindre. Kem se réchauffait lentement mais sûrement. Ils firent un feu. Dan se précipita dessus pour absorber le maximum de chaleur possible. Kem s'installa juste à côté et profita à son tour, quoique plus discrètement.

Les autres discutaient des Mercenaires, de leur avenir, mais Kem n'y prêtait qu'une seule oreille. Pourquoi n'arrivait-il pas à protéger Misao ? Pourquoi n'arrivait-il pas à la défendre ? C'était comme si sa formation s'évaporait à chaque fois qu'elle était en danger. Était-il devenu faible et lâche ? Non…Viladra avait veillé à ce qu'il ne le soit pas. L'amour ? Pas autant…Il savait ce battre. Avec les deux mains et pratiquement toutes les armes. Enfin soit, il ne comprenait pas…

En tout cas il écouta la fin de la conversation. Moon était donc présente depuis un certain temps mais avait décidé d'agir qu'au bon moment. Et, dans son immense bonté, elle avait décidé de sauver les jeunes hommes en plus de la Rêveuse. Que c'était gentil ! Il fallait la remercier aussi ?!

Et Dan fît un joli bilan de la situation :


-En attendant on se retrouve avec une gamine qui ne sait rien faire d’autre que s’enfuir et soigné des rhumes, une championne des cauchemars, une conne qui voulait me laissé crevé et un monsieur muscle qui ne peut s’empêcher de resté torse nue. On est bien partie.

Kem voulut lui demander s'il voulait savoir ce que pensait "monsieur muscle" mais se retint. En fait il se rendit compte qu'il était énervé. Et pas qu'un peu.

Ce qui le réjouit, c'est que Dan en eut pour son grade et partit bouder. Nightmare se reconcentra sur l'illusion et Moon sembla voir pour la suite des évènements. Kem, quant à lui, s'autorisait quelques minutes de repos. Il en avait marre de réfléchir à longueur de temps.
Et il sourit lorsque Misao vint se lover entre ses bras. Cela faisait partir légèrement la colère. Et un peu plus lorsqu'elle lui murmura un "je t'aime" au creux de l'oreille. Il lui embrassa le front tendrement et lui caressa le dos machinalement. Ils étaient bien. Il en oublierait presque les Mercenaires qui s'entre-tuaient, juste au-dessus.

Point positif : il s'était réchauffé. Il ne claquait plus des dents. Il frissonnait encore, mais en étant torse nu avec ce vent, c'était normal. Et il s'en fichait éperdument. La colère était toujours là.
Il n'arrivait pas à protéger ceux qu'il aimait. Comment ferait-il si, un jour, il avait une véritable famille? En fait, il ne devait pas y penser. Viladra n'accepterait jamais un discours du style : "je vais habiter ailleurs. J'ai une femme et un enfant, le chaos peut se passer de moi quelques temps." Pour sûr, elle le décapiterait avant de tuer de sa main Misao.

Se faire sauver par des femmes aussi. Il était grand ! Enfin, c'était un peu égoïste de penser cela. Il leur devait la vie. Mais même…même Misao l'avait sauvé ! Alors qu'elle était non-violente ! Que lui arrivait-il ? Devenait-il mou ? Lâche ? Faible ?
Non. Il avait juste été débordé de sentiments. Et surtout de peur. Peur pour Misao. Peur qu'ils lui fassent du mal. Peur de mourir aussi. Cette eau qui était montée si rapidement…

Moon réfléchissait toujours alors il dit :


-Et pourquoi ne pas rentrer à la Forteresse ?

Tout le monde le regarda, comme si c'était la meilleure plaisanterie qu'ils n'avaient jamais entendue.

-Ben quoi ? Je n'ai pas vraiment envie de m'attarder dans cette forêt et d'être à nouveau traqué par ses Mercenaires à la noix.

Les jeunes femmes s'entre-regardèrent, mais Dan se rapprocha à nouveau et dit :

-Les Mercenaires à la noix, comme tu dis, n'ont pas besoin de filles pour les sauver.

Le coup partit tout seul. Kem envoya son poing sur la figure de Dan, qui cria en se tenant le nez.

-Toi aussi, elles t'ont sauvé.

Il respira profondément. Cela lui avait fait du bien. Moon regardait Misao en souriant. Ca allait à nouveau jaser…
Misao, toujours blottie contre lui, ne dit cependant rien. Plus tard, quand ils seront seuls, il le pariait.


-T'es fou ! Tu m'as cassé le nez ! Beuglait Dan.

Kem ne l'écouta plus. Moon s'était relevée.

-Bon. Nous allons donc à la Forteresse. Mais nous ne pouvons pas partir d'ici. Il faut remonter d'abord.

Kem ne comprit pas mais acquiesça. Pourquoi Nightmare ne pouvait-elle pas faire de pas sur le côté d'ici ?
Il se releva lorsque Misao eut fait de même et suivit le mouvement. Il ne voyait pas les Mercenaires, en haut.
Dan marchait juste derrière Moon et Nightmare. Kem et Misao fermaient la marche, main dans la main. Il était heureux de la retrouver, même s'il ne le montrait pas comme cela et malgré la colère.
Ils remontèrent le chemin rocailleux après avoir fait de l'escalade, Kem aidant Misao, puisqu'il s'arrêtait à quelques mètres du sol et se retrouvèrent sur le chemin forestier. Dan voulut tout de suite prendre congé d'eux, prétextant ne pas vouloir rester avec des aimants à ennuis. Mais Moon le retint fermement. Maintenant qu'ils s'éloignaient, l'illusion ne tiendrait plus. Et les Mercenaires se mettraient à leur recherche. Donc, mieux valait mettre le plus de distance entre eux et leurs poursuivants. Il se résigna après un long débat et suivit en marmonnant dans sa barbe. Apparemment, un coup de poing ne lui suffisait pas, il en demandait plus. Mais Kem ne fît rien.

Il restait près de Misao et suivait le mouvement. Ils seraient bientôt de retour à la Forteresse. Et il n'en sortirait plus avant quelques temps. Il voulait juste qu'on le laisse, lui et Misao, en paix! Mais apparemment, c'était trop demandé…
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11.05.12 17:54


T'es un macho, mais je t'aime quand même






Je ne regardai pas vraiment devant moi, j’étais dans les nuages. J’imaginai ce qu’avait dû subir ces pauvres mercenaires, dans l’illusion. Quoi que, après ce qu’ils nous avaient fait ils le méritaient un peu. Mais quand même… Surtout que c’était moi qui en avait eu l’idée. Si seulement je n’avais rien dis, peut être que Midnight aurait trouvé quelque chose de moins cruel que de les laisser s’entre tuer. Et puis j’étais en colère contre Dan et Kem, putain, quels machos c’est deux-là ! Mais je n’avais rien dis, je préférais attendre un peu, préparais l’engueulade que j’allais leur faire subir. J’allais faire en sorte que ce soit grandiose ! D’ailleurs je commençai par laissé Kem pour aller rejoindre les filles demain, personne ne l’ait avait remercié pour nous avoir tous sauvé. Avant d’arriver à leur hauteur je me retournai et tirai la langue à mon petit ami. Je vis mon cousin laissait échappé un petit gloussement.

« Tu pleures encore mon petit Dan ? Tu veux ton doudou ? » dis-je avec l’air le plus innocent du monde

Il grogna et cette fois ce fut à Moon de rire alors que Midnight derrière son masque et son voile se retenait avec difficulté. Puis les deux jeunes filles me prirent chacune par un bras pour me raconter leur mission. Ou plutôt la journée qu’elles avaient passée au marché à s’acheter des habits. Je leur demandai alors si elles ne pouvaient pas m’en prêtai quelques-uns puisque j’étais encore en chemise de nuit et pieds nus. Et là ce fut le drame. Moon se rendit compte qu’elle avait oublié le sac dans lequel elle avait rangé tout c’est achat en bas de la falaise. Elle se retourna et voulu repartir. Les deux jeunes hommes bataillèrent pendant cinq minutes pour réussir à la retenir ici pendant que Mid’ et moi essayons désespérément de la calmer. La mercenaire finit par rependre la route en se lamentant.

« Et les mecs ! Vous venez de sauver une femme, vos égos surdimensionnés de machos finis sont regonflés à bloc ? » demandai-je avec un grand sourire

Je sentis des regards meurtriers se posaient sur moi. Celui de Kem comprit… Bah oui, je suis une grande emmerdeuse moi aussi. J’étais élevé par les champions de cette catégorie alors voilà. Je finis par retourner voir mon petit ami pour me faire pardonner. Pauvre chou, j’étais méchante avec lui. Je le pris par la main, entremêlant mes doigts aux siens, alors que les filles devant me traitaient de lâcheuse.
Nous finîmes par arrivé, je préparai un repas rapidement et servis tout le monde. Les mercenaires devraient arriver dans quelques heures. Puis tout le monde retourna dans sa chambre. Je me laissai tomber sur mon lit, j’avais l’impression d’être au paradis. Il faisait bien chaud et c’était tout moelleux. Puis alors que Kem s’avançait vers la salle de bain, je courus et lui fermais la porte au nez. Les filles d’abord ! Na !
Quelques minutes plus tard… Non en fait beaucoup mais alors beaucoup plus tard je me décidai enfin à sortir et vis Kem qui s’était endormis. Je m’approchai, pour une fois que je le voyais dormir. Il se levait toujours plus tôt que moi et s’endormait plus tard. Je décidai de le laisser tranquille dans ma très grande bonté et partis dans la salle du piano, je voulais jouer un petit morceau.
Quand j’eu finis je retournai de nouveau dans la chambre et mon petit ami ouvrit un œil. Tout à coup une idée me vint. Je m’assis en face de lui et avec l’air le plus sérieux du monde je lui dis :

« Je suis enceinte. »

Il me regarda avec des yeux ahuris puis il commença a paniqué. Je l’embrassai en riant, bon au moins je savais encore mentir. Il fronça les sourcils. Mince, il devait encore être en colère, surtout que j’en avais rajouté une couche.

« Tu m’en veux ? Désolé, désolé. » dis-je avec mon air de chien battue














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