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De retour...[pv Misao, Viladra]
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08.06.12 22:28


Je suis ta cousine préférée, hein?







Quand Kem m’empoigna par le poignet et se mit à me tirer derrière lui presque avec violence et surtout en me forçant à avancer, je crus que j’allais pêter un plomb. Mais putain c’était quoi son problème ? Pourquoi il se sentait toujours obligé de frapper tout le monde ? C’était pas comme si je n’étais pas de son côté, j’avais surtout à cause des cheveux roses de Lewis et de sa réplique de « l’ourson rose », c’est tout ! Mais il n’avait pas l’air de l’avoir compris, vu comme il s’était mis en colère. En tout cas, pour moi ce n’était pas une raison pour me traîner derrière lui, comme si j’étais sa prisonnière. Et si je n’avais pas eu peut hier, même si j’avais prétendu le contraire, là, je n’étais vraiment pas rassuré. Surtout qu’il me faisait mal ! J’essayais de faire en sorte qu’il me lâche mais il me tenait trop fort pour que j’y arrive. Ca me rappelait un peu les fois où mon oncle arrivait à me rattraper pour m’obliger à venir écouter ses leçons. Mais là, j’étais plutôt amusée, alors qu’aujourd’hui j’étais horrifié que Kem puisse se comporter ainsi.

« Lâche moi tout de suite ou… » commençai-je

Il s’arrêta mais il ne se retourna pas et ne me lâcha pas non plus. J’avais plutôt l’impression qu’il serrait mon poignet encore plus fort. Il attendait sûrement la suite. Qu’est-ce que je pourrais bien lui faire, hein ? J’étais non-violente, c’était un mercenaire. Il pourrait me tuer immédiatement s’il le voulait et personne ne dirait rien. Bah oui, ici je n’étais qu’une petite rêveuse sans importance. Mais je savais qu’il n’irait jamais jusqu’à me tuer, ou alors c’était vraiment un monstre. Tout à coup, quelqu’un posa sa main sur mon épaule et me tira en arrière.

« La demoiselle t’as dit d’arrêter de la traîner comme si c’était ton animal de compagnie, alors tu arrêtes ! Il ne faut pas confondre ta place avec la sienne, ici c’est toi le cabot. » dit Lewis

Ok, lui, il cherchait vraiment les ennuis ! Il allait finir par se faire tuer par Kem, s’il continuait ainsi.

« -Bon euh, Lewis, c’est sympa de venir m’aider, mais avec plus de diplomatie ça serait possible. Et puis, je pense être capable de me débrouiller toute seule. intervins-je
-Ok, je vais essayer d’être plus sympa. Mais tu sais je peux pas faire sauveur et poli en même temps.
-Poli alors.
-Je suis pas d’accord.
-Bon alors tu vires, c’est pas tes affaires.
-Bien sûr que si. »

Et là, il dédaigna un poignard. Je réagis au quart de tour, je le poussais loin de moi, en me dégageant de sa poigne. Je lui dis de dégager dans l’instant. Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous en ce moment ? Enfin non, ça devait tout le temps être comme ça ici, mais je restais la plupart du temps dans ma maison.

« S’il te plaît Kem, tu me fais mal là ! m’exclamai-je en revenant au premier problème alors qu’il reprenait sa marche, J’ai vraiment l’impression d’être de nouveau ta prisonnière. Je pensais qu’avec toi je pourrais être libre au moins un minimum. T’as pas le droit de me faire ça ! Tu n’as pas le droit de me forcer à te suivre si tu ne me considères pas comme tel. »

Mes paroles semblèrent faire leurs petits effets car il s’arrêta de nouveau et desserra un peu son emprise. Mais je savais qu’il allait continuer à me traîner derrière lui tant que je n’aurais pas dit quelque chose qui le choque vraiment. Les engueulades de mon oncle m’avaient appris à être dure si je voulais que mes paroles fassent un effet dans ce genre de cas. Lewis était partit depuis quelques minutes mais il réapparut suivit de Dan et Moon. Le rouquin, en bon cousin protecteur fut le premier à réagir. Il dit presque exactement la même chose que moi un peu avant c’est-à-dire :

« -Lâches là ou…
-Ou ne prends même pas la peine de venir chez moi ce soir. Je n’ai pas besoin d’un gros gamin qui ne sait pas se métrisait. » finis-je

Cette fois Kem me lâcha aussitôt et Moon pris mon bras pour m’écartais alors que les deux jeunes hommes suivaient. Il y avait juste mon petit-ami qui restait, aussi immobile qu’une statue. Je m’en voulais vraiment cette fois, mais il ne fallait pas que je cède. Je voulais qu’il comprenne que je ne voulais pas de violence chez moi. Il pouvait faire tout ce qu’il voulait quand il était seul ou du moins quand je n’étais pas là mais sinon non !

« Dan, qu’est-ce que tu as réagis vite. Avoue que je suis ta cousine préférée que tu adores comme personne. » dis-je pour détendre un peu l’atmosphère

Il grommela un truc alors que Moon souriait qui me dit qu’ils avaient trouvé plein de truc à manger. Je poussais une exclamation de joie en tapant de joie. Le nounours demanda s’il pouvait se joindre à nous, je répondis à l’affirmative.
Plus tard, alors que nous mangions bien tranquillement et que j’avais soigné celui-ci, la porte s’ouvrit et Kem entra.

« -T’aurais pu revenir plus tôt tu sais. lui dis-je puis je demandai, changeant complètement de sujet, Au fait les mecs, c’est qui, qui chante le mieux ? J’ai besoin de quelqu’un pour un duo !
-Moi, c’est sûr. s’exclama Dan
-Le prends surtout pas ! retorqua la mercenaire lunaire
-Et pourquoi ça Moon ?
-Parce que je chante beaucoup mieux que toi. intervint Lewis
-Bon dehors maintenant.
-Pourquoi ?
-Parce que papa et maman doivent discuter. »

Moon, entraîna les deux garçons dehors sans leur laisser le temps de protester. Pour moi ce n’était pas la peine. J’avais déjà dit tout ce que j’avais à dire mais Kem, lui avait peut-être quelque chose à dire.















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Kem Alran
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08.06.12 23:10
Il maudissait Lewis. Il le maudissait comme jamais. Kem ne comprenait pas non plus pourquoi il était toujours autant énervé. La jalousie était-elle l'unique raison ? En fait, il s'énervait souvent ses derniers temps…
Marchant d'un pas vif, traînant toujours Misao derrière en serrant son poignet, il l'entendit le menacer :


-Lâche moi tout de suite ou…

Il s'arrêta. Ou quoi ? Qu'allait-elle faire ? Le frapper ? Elle était non-violente. Et elle le savait très bien. Tout comme elle devait savoir qu'il ne lui ferait rien.
Il regardait droit devant lui, pour attendre la suite de sa menace, comme pour reprendre contenance et réfléchir au lieu ou il pourrait aller avec elle. Mais il fallut que l'autre débarque :


-La demoiselle t’as dit d’arrêter de la traîner comme si c’était ton animal de compagnie, alors tu arrêtes ! Il ne faut pas confondre ta place avec la sienne, ici c’est toi le cabot.

Il ne répondit pas et n'écouta pas ce qu'ils se disaient. Il ne voulait pas qu'elle lui parle…Si elle lui parlait trop souvent, elle commencerait à l'aimer et le délaisser lui…et il ne voulait pas être seul. Seul sans elle.

Il ne capta rien de ce qu'il se passait, mais traîna à nouveau Misao derrière lui, reprenant sa marche, voulant l'éloigner de l'autre imbécile rose.


-S’il te plaît Kem, tu me fais mal là ! J’ai vraiment l’impression d’être de nouveau ta prisonnière. Je pensais qu’avec toi je pourrais être libre au moins un minimum. T’as pas le droit de me faire ça ! Tu n’as pas le droit de me forcer à te suivre si tu ne me considères pas comme tel.

Il stoppa à nouveau sa marche et desserra sa prise. Sans la lâcher. Il ne voulait pas. Ne pouvait pas. S'il la lâchait, il avait l'impression qu'il coulerait. Quel imbécile ! Si Viladra le voyait, elle le tuerait, lui comme elle ! Sans remords, sans états-d'âme.
La piqure revenait, plus brûlante que jamais. Elle n'était pas sa prisonnière, au contraire. C'est elle qui l'avait emprisonné ! Il ferma et rouvrit les yeux, lorsque Dan et Moon apparurent aussi, avec le bisounours derrière. Kem serra la mâchoire alors que Dan répétait le début de menace, et que Misao terminais :


-Ou ne prends même pas la peine de venir chez moi ce soir. Je n’ai pas besoin d’un gros gamin qui ne sait pas se métrisait.

Sa main retira sa prise lentement. Immédiatement, Moon attira Misao à elle, pour l'éloigner de lui. Ils partirent tous les quatre, les femmes devant, les hommes à l'arrière, Dan riant gaiement avec Lewis. Et lui, toujours immobile comme un idiot, il serra les poings et marcha dans la direction opposée. Longeant les remparts, il sortit par la grande porte. Une fois dans la forêt, il se chercha un coin isolé et s'y installa. Le dos conter un arbre, il cassa toutes les branches qui étaient à portée de main.

Pourquoi était-il tellement énervé ? Pourquoi se mettait-il à frapper ainsi ? Même s'il était Mercenaire, il fallait une raison plus suffisante pour le faire. Et tout le monde qui le surnommait le chien…

Peut-être était-ce parce que Misao le traitait ainsi aussi. Elle ne faisait que l'engueuler. Lui donner des ordres. Et de temps en temps lui offrir des marques d'amour comme une récompense. Exactement l'attitude d'un maître à son chien. Il fît la moue en cassant une vingtième branche. L'aimait-elle à sa juste valeur ? Ou ne faisait-elle que profiter de lui, de son statut pour éviter trop d'ennuis avec les autres Mercenaires ? Se jouait-elle de lui comme elle se jouait de son oncle après avoir fait une bêtise ? C'était possible. Et maintenant qu'elle avait des Mercenaires alliés, Dan, Moon et même ce crétin rose, elle pouvait le laisser de côté, il était inutile.

Le problème, c'est qu'il l'aimait, lui. Il l'aimait véritablement, malgré les engueulades et le peu de marques d'amour qu'elle lui donnait. Il l'aimait réellement. Alors…pourrait-il se séparer d'elle ? Non. Sans doute que non.

Se relevant, il se mit à courir pour se défouler. Il avait le temps avant le coucher du soleil. Et elle ne l'attendait pas. Sa dernière réplique était claire, elle parlait du soir et de rien d'autre. Courant, sautant, se baissant, il laissa peu à peu la colère sortir. Il ne savait pas quoi faire. Il ne voulait pas la quitter. Mais en même temps…cela lui ferait peut-être prendre conscience de certaines choses. Il n'était pas un chien ! Il n'était pas un chiot que l'on affectionne et que, dès qu'il est trop grand on le délaisse !

Tout était flou dans son esprit. Il ne savait pas quelle décision prendre. Que ferait Viladra ? A ben oui…un coup bien placé et on n'en parle plus. Mais ce n'est pas ce qu'il voulait. Il lui avait dit qu'il ne lui ferait jamais de mal. Et il ne voulait pas la tuer. Jamais. Mais s'il partait, il la ferait souffrir. Oui, mais elle l'avait quelques peu cherché. Lui aussi pouvait se montrer dur.

D'autres questions venaient : s'ils partaient, serait-ce pour réfléchir puis revenir, ou partir et ne plus jamais vouloir en entendre parler, quitte à souffrir s'il était blessé, le tout pour ne pas la voir ?

La colère diminuait, mais pas la jalousie. Et ce n'était plus qu'à cause de Lewis. Dan, Moon…tous. Ils étaient tous supérieurs à lui. Tous meilleurs que lui. Dans tous les domaines. Ils valaient tous dix fois mieux que lui.

Lorsque le soleil commença à se coucher, il retourna lentement à la Forteresse, qui apparut pour lui, franchit les portes qui se refermèrent et s'arrêta pour reprendre son souffle.
Il se dirigea tout de même vers la maison, ouvrit la porte et entra. Ils étaient tous à table, mangeant et discutant tranquillement. Même Lewis ! Donc ils se passaient tous très bien de sa présence.


-T’aurais pu revenir plus tôt tu sais.

Il ne répliqua pas et ne se formalisa pas. Elle changea tout de même rapidement de sujet, pour finalement les mettre tous à la porte. Pourquoi ? Pour lui dire que c'était fini? Parce que le "papa et maman doivent parler", pouvait signifier beaucoup de choses…

Mais elle ne dit rien. Attendant sans doute qu'il le fasse lui. La regardant, plongeant dans ses yeux mauves, il prit encore le temps de réfléchir. Partir pour réfléchir ou partir pour ne plus revenir ?

Les mots restant bloqués, il alla vers la chambre. Quelques habits et se seraient bon. Elle le suivit et lorsqu'il vit qu'elle ouvrait la bouche, il ne lui laissa pas le temps de répliquer :


-NE dis rien.

Elle écarquilla les yeux, referma la bouche, mit ses mains sur les hanches…
Que dire ? Il baissa la tête cherchant ses mots. Que dire que dire ? Pas tout. Elle le prendrait pour un idiot comme toujours.


-Je vais te laisser. J'ai juste besoin de faire le point. De réfléchir.

Il ferma les yeux, inspirant un grand coup. Elle était médusée, ne s'attendant vraiment pas à cela.

-Juste un jour ou deux…pas plus. Tu ne peux pas comprendre.

Il se fraya un passage et, arrivé à la porte, lui dit, en un murmure à peine audible :

-Veille sur toi…

Puis il l'ouvrit et s'en alla.
Lewis attendait dehors avec les autres.


-Le chien est mit à la porte ? La meilleure décision qu'elle ait prise…

Il ne dit rien. Ne fît rien. Tenta d'oublier la jalousie. Il les ignora, ignora leurs regards, ignora leurs questions, tout, et se dirigea vers le dortoir commun. Se couchant sur le lit le plus éloigné et le plus à l'écart, il mit ses mains derrière sa tête et réfléchit à nouveau. Tout le monde allait manger, à cette heure. Il était donc tranquille un certain temps. Il avait mal. Si mal…Il pouvait comprendre qu'elle n'aimait pas la violence. Il pouvait comprendre des tas de choses. Mais il ne supporterait pas d'encaisser encore sans rien recevoir en retour d'équivalent.
Les rares fois ou elle l'embrassait de sa propre initiative, ils étaient courts et toujours pour se défiler. C'était lui qui prenait les devants lorsqu'il s'agissait de passer à l'acte, elle ne semblait jamais le désirer d'elle-même. Rien.

Fronçant les sourcils, il espéra juste qu'elle ne pique pas une crise parce qu'il était juste partit. Parce que cela aussi, elle serait capable de le lui reprocher et de l'engueuler dès qu'elle le reverrait, encore plus si elle venait le chercher dans le dortoir, au lieu de lui montrer à quel point il lui avait manqué. Il verrait. Elle pouvait venir le chercher, comme dit. Ou alors l'attendre, jusqu'à ce que Lewis la fasse craquer et, lorsqu'il reviendrait, un autre aurait pris sa place…
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09.06.12 17:49


T'es mon bébé Kem!
T'as vu! J'ai les cheveux lisses en plus!






Je restai abasourdi sur le pas de la porte de ma chambre, mais putain, c’était quoi ce bordel. Pourquoi il avait fait ça ? Moon s’approcha et posa sa main sur mon épaule.

« -Ça va ? demanda-t-elle
-Ouais, j’ai pas tout pigé, c’est tout.
-Tu veux que je dise ce que je pense ?
-Va s’y, ça peut toujours m’aider.
-A mon avis il était jaloux de Lewis et il a sûrement pas apprécié que tout le monde lui dise qu’il est un chien.
-Jaloux ? Carrément ?
-Oui, oui, parfaitement !
-Comment j’ai pas pu le remarquer ? Et puis pourquoi il est parti en me laissant avec le nounours s’il est jaloux.
-Il a sûrement d’autres motivations.
-Mais quoi ?
-Je suis pas devin Misao.
-Bon alors je vais le voir.
-Ah non ! T’es déjà pas très diplomate normalement mais là t’es énervé et lui aussi, ça va finir mal. »

Je fis la moue puis je décidai d’aider Moon à débarrasser la table. Bon alors là comme ça il faudrait que je fasse preuve de diplomatie. Pas facile ! Lewis repartit, j’espérai que Kem et lui ne dormait pas dans le même dortoir. J’avais peur que ça finisse pas mal sinon. Je me mis à jouer un petit air de violon et Dan me proposa de faire le duo ensemble. A la place je préférai lui apprendre à jouer un peu du piano. Il n’était pas très doué mais en même temps c’était la première fois. Puis, j’essayai quand même de le faire chanter un peu, il avait une jolie voix de basse. Ca tranchait parfaitement avec son attitude de gamin, personnellement, si on me l’avait décrit sans que j’entende sa voix, j’aurais plutôt pensé à qu’il avait une voix de ténor. Et en plus il ne montait pas assez haut pour faire le duo que j’avais prévu. Je finis par aller me coucher et cette nuit les étoiles me racontèrent une histoire terrienne, celle du soldat de plomb. Jolie, même très jolie.

« -Bon, alors, tu comptes faire quoi pour Kem ? demandèrent-elles à la fin du récit
-Je sais pas du tout. Le truc c’est que je ne sais pas exactement pourquoi il est fâché en fait.
-Euh, si on disait tout le temps que tu étais son chien tu n’aurais pas quelques doutes sur le fait qu’il se sert de toi.
-Non ! Enfin si, juste deux secondes mais il sait que je l’aime !
-Y a plus expressive quand même que toi, à ce niveau-là.
-Bah ça va quand même ! C’est pas comme si je l’envoyais balader à chaque fois qu’il voulait m’embrasser.
-Oui mais tu l’embrasses quand toi ?
-Ok, ok j’ai compris. Mais faut aussi prendre en compte mon éducation.
-T’as rien retenu…
-C’est pas vrai !
-Ouais, ouais ! On te croit ! Bon allez, va lui parler. »

Je me réveillai lentement et je m’habillai. Je mis une robe noire à pois blanc, serrée à la taille avec des ballerines vernies. Puis je décidai de lisser mes cheveux. Truc qui n’arrivait presque jamais et qui me prenait toujours un siècle. Et puis quand j’avais finis ils m’arrivaient environ à la taille alors qu’avant ils s’arrêtaient en-dessous de mes épaules. Bah oui, ils étaient tellement frisés qu’après je gagnais plusieurs centimètres. Une fois cela fait, je me rendis dans la cuisine où Dan faillit s’étrangler avec son petit déjeuner en me voyant. Puis, je lui demandai s’il savait où était Kem, s’il l’avait vu.

« -Je suis pas sorti, mais il est peut-être encore dans le dortoir. répondit-il
-Bon, alors j’y vais.
-Hep ! Tu rigoles là ? Tu vas te faire tuer ! Tu te vois toi, petit non-violente, rentrer dans un dortoir plein de tueurs alors que ton prince charmant n’y est peut-être pas. Je me vois d’ici devoir t’enterrer.
-Alors viens avec moi.
-Ah non, moi, tes histoires ça ne me concerne pas.
-S’il te plaît Dan ! Pour ta cousine adorée !
-Alors c’est moi qui choisis ce qu’on mange.
-Ok. »

Chez les Winster, notre estomac passait presque avant tout. Mais aujourd’hui, je ne pris même pas le temps de déjeuner et j’arrachai le rouquin au sien. Puis je lui demandai si mes cheveux lisses m’allaient bien. Il me répondit que j’avais l’air encore plus fragile, super ! Finalement j’aurais dû les laisser normales. Finalement nous arrivâmes au dortoir mais Kem n’y était pas. Zut ! Maintenant il allait falloir que je fasse tout le tour de la forteresse pour le retrouver. Mais ce ne fut pas si long en fin de compte, je le trouvai en train de s’entraîner avec un autre mercenaire. Enfin, on aurait plutôt dit qu’ils voulaient réellement se tuer.

« -Kem, arrêtes ça tout de suite. dis-je
-Tu recommences Misao. souffla Dan
-Mais non ! Je le traite pas comme un chien ! Je veux juste pas qu’il se blesse, c’est plutôt une preuve d’amour. C’est de l’inquiétude.
-Mère poupoule va !
-Quoi ? Tu veux que je le laisse se faire poignarder.
-C’était l’apprenti de Viladra. Il a eu le meilleur maître possible ici et donc c’est un des meilleurs, il ne se fera pas blesser.
-Je sais qui était son maître mais ce n’est pas une raison. J’ai trop peur.
-Ouh ! Ma pauvre chérie, tu veux ton doudou peut être.
-Ah ah !
-Maintenant va lui parler.
-Pas possible. Je suis en panne de mots, je sais pas quoi dire. Je crois que je vais m’enfuir.
-Ah non ! Tu restes et t’assumes. »

Quelle galère ! Dan m’empêchait de partir en courant et Kem me regardait fixement attendant sûrement que je lui parle. Mais moi, je n’y arrivai pas. Pas moyen de faire sortir un truc de ma bouche, de former une phrase complète dans ma tête. Panique à bord ! Je me mis à tordre mes mains dans tous les sens, comme d’habitude quand j’étais stressé. J’avais l’impression que tout le monde ici avait les yeux braqués sur moi, attendant que je fasse quelque chose. Mais c’était faux, je savais que la plupart des personnes dans cette forteresse n’en avaient rien à foutre et c’était aussi bien comme ça. Dan m’encourageait du regard et moi je lui rendais version appel à l’aide. Mais il ne bougea pas.

« -Dis donc, tu crois pas que la voix de Kem conviendrait pour le duo ? demanda mon cousin tout à coup
-Euh… Oui. Peut-être.
-Parce qu’à mon avis il peut monter plus haut que moi.
-Ça c’est certain.
-Grouille-toi de trouver de l’inspiration parce que j’ai hâte de voir ce que ça donne.
-Oui, bah, elle arrive pas sur commande je te signale.
-Trouves autre chose alors. »

Plus facile à dire qu’à faire. Et en plus je n’avais même plus les étoiles pour m’aider, j’aurais dû leur demander de l’aide dans mon rêve. Je passai en revue toutes les options possibles. Finalement je finis par faire un pas en avant puis un deuxième. Mais je ne savais pas quoi faire d’autre et faut avouer que marcher n’était pas la meilleure solution pour se faire pardonner. Finalement je finis par aller le prendre dans mes bras, après tout c’est ce qu’il me reprochait. De ne pas assez montrer que je l’aime, enfin je crois.

« T’es pas mon chien, t’es mon petit-ami et si ça à la rigueur tu es autre chose eh ben…T’es mon bébé. Ouais, c’est ça. Mais attention, je te lâcherai plus si c’est le cas. Mais si tu pouvais rester mon petit ami ça serait pas mal quand même. Et puis je t’aime, je ne veux pas que tu crois le contraire. » murmurai-je

Dan remarqua que là c’était plutôt moi qui avais l’air d’une enfant toute fragile mais je ne répliquai rien. Non, vraiment, je ne me lisserai plus jamais les cheveux, avoir l’air aussi fragile ne me plaisait pas du tout quand j’étais ici.

« Tu veux bien rentrer avec moi ? » demandai-je à Kem













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Kem Alran
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09.06.12 19:17
Il entendit tous les autres Mercenaires venir par petits groupes après avoir pris leur dîner. Lui n'avait rien mangé et n'avait même pas faim, d'ailleurs. Il les entendait murmurer entre eux et ne voulait surtout pas savoir de quoi il retournait. Elle n'était pas venue le chercher. Donc l'autre prenait sa petite place. Son cœur souffrait toujours sans qu'il puisse le soigner. Il avait cru être aimé pour ce qu'il était et non pour sa place chez les Mercenaires. Il avait cru qu'il avait enfin trouvé celle qui ensoleillerait sa vie. Et au bout du compte, tout cela n'avait peut-être été qu'une grosse illusion, réelle pour une fois, une illusion ou Misao l'avait manipulé encore plus finement que Midnight.
L'illusion s'était donc transformée en désillusion. Quoique, son cœur voulait croire qu'il faisait fausse route. Que c'était son imagination. Elle n'était pas aussi fourbe, si ?
Il ferma les yeux et s'emmitoufla dans les draps. Le dortoir avait ses courants d'air et les nuits étaient fraîches.

Il s'endormit très lentement et rêva de Lewis. Même dans les rêves il le hantait.
Il se voyait, lui, attaché devant la porte de la maison, entravé par une lourde chaîne soigneusement fixée dans le sol. Il regardait par la fenêtre et voyait Misao, assise sur les genoux de Lewis, lui faisant des choses qu'elle n'avait jamais faites pour lui. Il la voyait rire, l'embrasser fougueusement, des baisers qu'il n'avait jamais connus aussi longs pour lui. Sous ses yeux, ils commencèrent à se déshabiller mais, trop dégoûté, il se rassit sous la fenêtre. Quelques minutes s'égrenèrent et il entendit les gémissements des deux personnes.
Il ferma les yeux, se boucha les oreilles. Si fort qu'il crut qu'il allait se les exploser.

Kem pensa à autre chose, tenta du moins, mais le puits qui apparut devant lui était trop tentant. Il se leva, sous les gémissements, et sauta dedans, droit comme un I.

Ouvrant les yeux, il ne sut plus ou il était pendant quelques instants. Puis il entendit les respirations des autres et se souvint qu'il se trouvait dans le dortoir.
Il se redressa, se frottant les yeux. Un chien c'est tout ce qu'il était encore. D'abord le chien de Viladra, puis celui de Misao. L'éducation de ses parents, qui avaient fait de lui quelqu'un de gentil, d'honnête et droit, n'avait pas disparu avec l'entraînement de Viladra. Elle s'était juste faite toute petite. Et depuis qu'il était avec la Rêveuse, elle était réapparue. Il se doutait que son ancien Maître connaissait ce point faible. Il savait qu'elle l'utiliserait s'il le fallait. Tout comme elle utilisait l'oncle de Misao pour qu'elle ne s'échappe pas.

Se levant, défroissant ses vêtements, il marcha dans le couloir central jusqu'à ce que la vision de Lewis, endormi, ne le stoppe. Il était couché là, tranquillement. La jalousie s'en alla quelques peu. S'il était là, c'est que Misao ne l'avait pas remplacé. Pas encore du moins.
Il sortit en silence et se dirigea vers le réfectoire. Le soleil n'était pas encore complètement debout, mais il avait faim et voulait s'entraîner toute la matinée. Se battre sans qu'elle lui dise que ce n'était pas bien. Se battre pour se défouler, libérer cette jalousie et cette colère qui l'habitaient toujours.

S'installant à une table en coin, il commença à manger sous le regard vigilant du cuisinier. Pourquoi s'énervait-il ainsi ? Trop protecteur ? Trop possessif ? Des choses que Misao n'aimait pas. Elle aimait sa liberté. Mais justement, il l'aidait à la conserver non ? Il ne savait plus quoi penser et était complètement perdu. Entendant les premiers combats, dehors, et voyant le réfectoire se remplir, il s'en alla, ne voulant pas entendre les remarques qui ne tarderaient pas à fuser sur le "toutou" qui avait été mis à la porte.

Et bien lui en prit, il était sorti et se dirigeait vers la zone d'affrontement que Lewis entrait à son tour pour manger. Il s'arma d'une épée mouchetée, pour qu'elle coupe moins facilement, et chercha un adversaire à sa hauteur.
Il le trouva, un grand Mercenaire chauve qui arborait toutes ses cicatrices.
Ils s'inclinèrent comme il se devait et commencèrent à se battre. Des coups précis et rapides pour Kem, plus lents et plus stratégiques pour l'autre. Sa colère démultipliant sa force, il obligea l'autre à riposter de la même façon, de ne plus jouer les fins stratèges. Il l'obligea à se défendre plus qu'à attaquer.
Il mettait toute sa force dans ses coups et l'autre commençait à perdre pied lorsqu'une voix jaillit :


-Kem, arrêtes ça tout de suite.

Il s'arrêta net en même temps que l'autre et se retourna, disant qu'il avait fini de se battre. Il était essoufflé, mais qu'est-ce que cela lui avait fait comme bien ! Il fixa Misao. Elle allait l'engueuler, à coup sûr. Comme toujours. Parce qu'il venait de se battre avec un autre et qu'elle ne le voulait pas… Mais il la contemplait tout de même, se rinçant l'œil comme jamais. Elle était vêtue d'une robe noire à pois blancs, serrée à la taille. Et, l'étonnant encore plus, elle avait lissé ses cheveux qui descendaient à présent jusqu'à sa taille ! Et lui donnait un air encore plus fragile, qui donnait envie de la protéger quoiqu'il arrive. Il déglutit alors qu'elle discutait avec Dan.

Il continuait à la regarder, certain qu'elle allait faire quelque chose. Elle allait sans doute de nouveau lui faire la morale, et alors l'autre crétin débarquerait et tout recommencerait, comme un cercle vicieux. Mais non. Elle ne bougeait pas, comme paralysée. Elle n'arrivait même plus à parler, signe qu'elle était réellement troublée.

Avait-elle compris alors, le pourquoi de son geste ? Les étoiles lui avaient certainement mis la puce à l'oreille. Dan lui parla d'un coup d'une histoire de duo, disant qu'il aurait une bonne voix pour l'accompagner. Lui ne pigeait pas trop mais laissait faire.

Elle semblait réfléchir. Mais à quoi ? Puis, lentement, elle commença à marcher vers lui, comme si chaque pas lui coûtait.
Elle ne savait réellement pas quoi faire, vu son air. Son cœur battait comme un fou.
Misao s'arrêta devant lui et, délicatement, le prit dans ses bras. Lâchant son arme d'entraînement, il lui rendit son étreinte. Malgré sa jalousie ou même sa colère, le contact lui avait manqué. Cruellement. Même pour un jour et demi.


-T’es pas mon chien, t’es mon petit-ami et si ça à la rigueur tu es autre chose eh ben…T’es mon bébé. Ouais, c’est ça. Mais attention, je te lâcherai plus si c’est le cas. Mais si tu pouvais rester mon petit ami ça serait pas mal quand même. Et puis je t’aime, je ne veux pas que tu crois le contraire.

Il lui caressa ses cheveux, doucement. Il devait se contenir, sinon les larmes viendraient et il se retrouverait aussi misérable qu'une fillette. Son bébé ? Peut-être un surnom mais sinon…lui aussi l'aimait. Il ne savait toujours pas quoi penser. Elle pouvait encore mentir, quoique, son ton était sincère, il le sentait. Son murmure avait un timbre différent de celui qu'elle prenait pour mentir.

-Tu veux bien rentrer avec moi ?

Il y avait de l'inquiétude dans sa voix. Il la regarda, caressa du doigt sa joue, et lui dit :

-Oui. On va tout mettre à plat. Pour mieux continuer.

Elle acquiesça et ils rentrèrent, elle toujours dans ses bras, Dan suivant gentiment. Ils entrèrent et trouvèrent Moon installée à table. Elle se leva, un sourire en coin pour Misao et suivit Dan à l'extérieur, les laissant seuls d'eux-mêmes. Entrant dans la chambre, ils s'installèrent sur le lit, côte à côte. Comme cela, personne ne pourrait les espionner.

Prenant la main de la Rêveuse dans la sienne, caressant sa peau dans un geste de va-et-vient incessant, il chercha ses mots. Il devait lui expliquer un peu tout de même.


-Déjà, je te prie de m'excuser pour mon comportement mais…tu sais…la vue de Lewis avec toi, te parlant et…enfin…je…je ne pouvais pas le supporter. Et j'ai l'impression que je ne compte pas plus que cela pour vous. Je veux dire je…

Il n'arrivait pas à parler. Horrible. Il ne maniait pas les mots aussi bien qu'elle. Mais elle le regardait, lui laissant le temps de réfléchir.

-J'ai eu l'impression d'être effacé aussi vite qu'une tâche sur le sol. Lavé et oublié. Et puis…les rumeurs qui traînent, tout le monde qui me traite de chien et en chien, je n'ai plus réussi à le supporter. C'est pour cela que je me suis éloigné de toi, Misao. Juste pour y voir clair. Parce que sache que je t'aime. Vraiment.

Il baissa un peu la tête, soufflant. Il avait dit une partie de ce qu'il ressentait.

-Déjà à l'époque, quand les voyous s'en prenaient à mes parents, les volant sous leurs yeux et eux ne pouvant rien faire, je me sentais inutile et bon-a-rien. Et bien hier, après que tu sois repartie, j'ai eu la même impression. Inutile et bon-a-rien à part obéir et se taire.

Il inspira profondément. Voilà, c'était dit. Maintenant, il espérait qu'elle ne se fâche pas, qu'elle ne le prenne pas pour elle. Il n'avait fait que lui dire ce qu'il pensait.

Comme cela, elle était au courant et agirais en connaissance de cause.
Il n'osait même pas la regarder. Peut-être comprenait-elle des choses qu'elle n'avait pas vues auparavant ? Ou alors au contraire elle allait à nouveau l'engueuler. Il ne savait pas.

Il voulait qu'elle parle. Mais sans engueuler. Normalement en fait.

Ils n'entendirent pas le bisounours qui entrait dans la maison, trop absorbés par leurs pensées, par ses paroles, et par son attente d'une réponse de la Rêveuse…
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10.06.12 21:15
J’étais légèrement, extrêmement en fait, horrifié par ce que venait de me dire Kem. Je n’avais pas l’impression de mettre comporté de cette façon. Je n’avais pas eu l’impression d’être une telle peste. Je baissais les yeux avec un air d’enfant penaud. La tête que j’aurais dû faire à chaque fois que j’avais fait des bêtises au lieu de sourire. Je croisais mes jambes en tailleurs sur le lit après avoir enlevé mes ballerines. Il avait donc fallut que Kem me dise ça pour que je fasse cette tête. Si mon oncle me voyait il aurait sûrement fait un arrêt cardiaque ou alors il serait mis à chanter et danser. A savoir que ceci est un miracle. Mon oncle a toujours l’air fatigué et lasse, c’est quand il a l’air en pleine forme et joyeux qu’il faut s’inquiéter. Très logique, n’est-ce pas.

« -Désolé, je ne voulais pas me comporter ainsi. J’ai vraiment été horrible. Mais je ne pourrais jamais t’effacer et surtout pas…
-Oh ! Mais qu’est-ce que tu fais ici le toutou ? »


C’était Lewis qui venait d’entrer, il regardait Kem de haut. Bon, même sans ce que venait de me dire Kem, j’aurais réagi parce qu’il était vraiment en train de le snober. Je me levai d’un coup.

« -De un tu frappes avant d’entrer ! De deux, tu ne coupes pas la parole et de trois dis encore une fois que Kem est un chien et je te jure que tu n’auras pu à frapper à cette porte puisque tu ne reviendras jamais. Compris ? dis-je
-Ok ! J’arrête. En attendant j’adore t’es cheveux mon chou. Ça te donne un air si angélique avant ça faisait beaucoup plus feu follet.
-Merci, tu viens pour quoi ?
-Bah ! Je voulais terminer la petite balade de hier puisqu’elle avait été interrompue par ton… Kem.
-Plus tard, je suis occupé.
-Pas de problème mais par contre tu devrais aller manger parce que ton ventre grogne là ! »


Oui, en effet, il avait gargouillé assez fort. Lewis s’éclipsa et je me rassis à côté de Kem. Inutile et bon à rien. Il pensait vraiment qu’il l’était ? Parce que je n’avais pas vraiment cette impression personnellement. Mais il avait aussi le fait que je n’étais pas assez tendre que je voulais expliquer :

« Je suis désolé si je ne te montre pas assez que je t’aime mais tu sais je n’ai pas eu de mère. J’ai été élevé par mon oncle qui n’est pas tellement un sentimental, il m’engueule le plus souvent pour me montrer qu’il m’aime. Et puis sinon il y avait le troisième âge, c’est eux qui m’ont appris la plupart de mes conneries. J’étais leur élève. Pour papy tu devines que lui non plus c’est pas le genre des câlins. Y a juste Sacha que je considère comme un frère. Lui aussi, il a perdu ses parents, c’est un des rêveurs qui l’a recueilli. Donc tu vois, on m’a pas tellement habitué à être tendre… Et puis t’es pas un bon à rien, c’est juste moi qui t’es pas laissé le choix. N’hésites pas à me faire la morale quand il le faut, de toute façon j’en suis pas à une prêt. »


Je l’embrassai longuement, bah oui, fallait bien que je m’améliore. Et je lui soufflai que de toute façon une femme aime se faire désirer. Puis doucement je me relevai alors que mon ventre me rappeler encore à l’ordre. Je me dirigeai vers la cuisine mais deux mercenaires arrivèrent, apportant avec eux un homme blessait. Fini les vacances ! Le travail est de retour ! Je leur dis de déposer le blessé dans un des lits puis de partir. Je déroulai ensuite un rêve, soignant la plaie à son épaule et remettant sa jambe dans un axe normal et qui ne donnait pas envie de vomir. Puis j’allais manger. Dan et Lewis arrivèrent parlant comme deux vraies commères.

« -C’est pas censé être calme ici ? se plaignit l’homme
-Si t’es pas content tu peux dégager. répliqua Dan
-Ca l’était avant. dit Moon qui était en train d’affuter un poignard dans un coin
-T’es sûr de ça ? demanda Lewis
-C’était calme quand y avait que Kem et moi. Ah ! C’était le bon temps ! déclarai-je
-T’es en train de nous dire que tu voudrais qu’on dégage.
-Ouais en gros.
-T’énerves pas le bisounours, c’est juste qu’elle veut être tranquille avec Kem pour pouvoir lui faire plein de gros bisous.
-Ok…
-Oh mais fermez vos gueule là !
hurla le blessé
-Il a de la voix pour quelqu’un qui souffre. dit Dan en s’approchant avec une arme
-On ne violente pas mes malades, cher cousin.
-Dommage… »


Je finis de manger et débarrassai. Puis j’allais me blottir dans les bras de Kem, j’allais plus le lâcher jusqu’à ce qu’il me dise de dégager tellement il en aura marre. Mais Lewis me rappela que je devais aller me balader avec lui. J’interrogeai Kem du regard pour savoir s’il voulait venir et il hocha. Nous partîmes donc tous les trois, je donnai la main à mon petit-ami comme si j’étais une enfant qui avait peur de se perdre. Mais quelques minutes avant que nous soyons sortis le nounours rose passa un bras sur mes épaules. J’eu à peine le temps de me retirer que déjà je me sentais tirer en arrière. Forcément, Kem ne devait vraiment pas apprécier et je me dis qu’il allait sûrement le frapper. Enfin bon, là je dois dire que Lewis l’avait cherché quand même…
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[Flemme de mettre les autres codes, désolé]
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Kem Alran
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10.06.12 22:06
[désolée je n'ai pas pu finir avant 50....cela m'a donné 4 pages word tout de même ^^ tu me dis si je dois changer ^^]

Misao baissa lentement les yeux, l'air coupable peint sur le visage. Apparemment, les mots l'avaient touchée. Il s'en voulut de la voir ainsi, mais en même temps, il fallait qu'elle sache la vérité tout de même.
Elle inspira et déclara :


-Désolé, je ne voulais pas me comporter ainsi. J’ai vraiment été horrible. Mais je ne pourrais jamais t’effacer et surtout pas…

-Oh ! Mais qu’est-ce que tu fais ici le toutou ?

Kem avait écouté Misao attentivement, mais la seconde phrase le fît relever la tête en sursaut. Lewis était devant eux, le regardant de tout son haut. Le silence qui s'installa fût brisé par la Rêveuse qui se releva d'un coup et vociféra :

-De un tu frappes avant d’entrer ! De deux, tu ne coupes pas la parole et de trois dis encore une fois que Kem est un chien et je te jure que tu n’auras pu à frapper à cette porte puisque tu ne reviendras jamais. Compris ?

Kem regarda Lewis et écouta ce qu'il répondit. Il consenti à frapper à la porte, mais complimenta la Rêveuse qui lui demanda ensuite ce qu'il venait faire.

-Bah ! Je voulais terminer la petite balade de hier puisqu’elle avait été interrompue par ton… Kem.

Kem serra les poings. Quel culot ! Il venait demander à se promener ? Il se contint, affichant un air calme pendant que Misao refusait dans l'immédiat et que l'autre rétorquait qu'elle devait manger. En effet, son ventre avait grogné violemment.
Le bonbon rose s'en alla enfin et Misao se réinstalla près de lui pour dire :


-Je suis désolé si je ne te montre pas assez que je t’aime mais tu sais je n’ai pas eu de mère. J’ai été élevé par mon oncle qui n’est pas tellement un sentimental, il m’engueule le plus souvent pour me montrer qu’il m’aime. Et puis sinon il y avait le troisième âge, c’est eux qui m’ont appris la plupart de mes conneries. J’étais leur élève. Pour papy tu devines que lui non plus c’est pas le genre des câlins. Y a juste Sacha que je considère comme un frère. Lui aussi, il a perdu ses parents, c’est un des rêveurs qui l’a recueilli. Donc tu vois, on m’a pas tellement habitué à être tendre… Et puis t’es pas un bon à rien, c’est juste moi qui t’es pas laissé le choix. N’hésites pas à me faire la morale quand il le faut, de toute façon j’en suis pas à une prêt.

Il baissa la tête. Oui, il pouvait comprendre. Alors il l'aiderait à s'ouvrir sur ce côté là. Ses parents n'avaient pas non plus eu le temps de l'éduquer correctement sur le plan de l'amour, ayant d'autres choses plus importantes à faire, mais ils lui avaient tout de même dit et redit que l'amour d'une femme est plus important que tous les trésors de la planète et qu'il fallait en prendre soin. Encore plus que notre propre vie. Ils lui avaient dit d'être toujours correct envers une femme, de ne jamais leur faire de tort. Et, enfin, son père lui avait dit que celle qui sera tombée amoureuse de lui devra être choyée comme elle le méritait.

C'est ce qu'il s'efforçait de faire avec Misao. Et il se promit de l'aider. Ensuite, elle découvrirait à quel point c'est merveilleux d'être doux et tendre avec celui que l'on aime…Elle pouvait rester naturelle, il n'avait rien contre. En plus c'était ce naturel qu'il aimait tant chez elle en plus…


Le cours de ses pensées fût interrompu par la Rêveuse, qui colla ses lèvres sur les siennes en un long baiser amoureux. Le plus long qu'elle lui ait donné depuis tout ce temps et de sa propre initiative. Il était aux anges, il fallait l'avouer. Elle ne s'était pas mise en colère après ce qu'il avait dit.
Lorsqu'elle se détacha de lui, elle resta près de son oreille pour lui dire qu'une femme aime se faire désirer. Il sourit alors qu'elle quittait la pièce pour manger. Se faire désirer hein ?

Il se leva à son tour et entra dans la pièce principale. Il y découvrit un blessé fraîchement soigné, Moon qui affûtait un poignard dans un coin, Dan qui réclamait à manger et Lewis assit à ses côtés. Cette vue raviva la jalousie, mais Kem la mit de côté. Ne pas tout gâcher une nouvelle fois.
Il ne fît pas attention à la dispute générale sur le calme de la maison, s'installant à table, le plus loin possible de Lewis et de ses cheveux. Ils mangèrent tranquillement, parlant de tout et de rien, surtout de rien. A la fin, Misao débarrassa puis vint se blottir dans ses bras. Il la serra contre lui, mettant ses mains autour de sa taille pour l'empêcher de tomber, bah oui elle était sur ses genoux tout de même ! et profitant du contact, tout simplement.
Mais, comme toujours, Lewis mit fin à tout ceci en rappelant à Misao qu'ils devaient se promener. Misao l'interrogea alors du regard pour savoir s'il venait aussi. Il acquiesça. Question idiote. Bien sûr qu'il venait avec.
Bref, ils sortirent tous trois, la Rêveuse lui tenant la main.
Ils marchèrent quelques minutes et Kem vit Lewis mettre sa main autour des épaules de Misao. Exaspéré, il tira doucement la Rêveuse vers lui, alors qu'elle se dégageait d'elle-même.

Lewis le regarda, l'air mauvais. Lâchant Misao, Kem se mit face à lui. Il n'allait pas le frapper. Non, il en avait un peu marre de frapper pour n'importe qu'elle raison. Et Lewis n'en valait pas la peine.

-Tu refais un truc pareil et tu diras bonjour au sol. Pigé ?

Lewis ricana et répondit :

-Tu sais, il faut se montrer bien plus serviable avec ses chéries. On dirait que tu ne le sais pas.

Kem le regarda en haussant un sourcil. Serviable ?

-Ben oui mon cher toutou, elle fait tout chez vous, faudrait peut-être l'aider non ?

Kem tapa du doigt la poitrine de l'autre, jusqu'à ce qu'il écarte sa main.

-Déjà, je ne suis pas ton chien. Ensuite, je l'aide comme je peux aussi. Et Misao est à moi. Alors tu ne la touche plus.

Il sourit une nouvelle fois.

-A toi ? Il n'y pas ton nom marqué sur son front. Tu l'as achetée combien ?

Il se foutait de lui ou quoi ?

-Lewis, je ne me répèterais pas. Boucle-là et dégage maintenant. Je ne veux plus te voir. Ni ici ni à la maison. Tu franchis le pas de la porte pour une raison autre qu'une blessure à soigner et je te jette dehors à coup de pied aux fesses.

-Tu me fais si peur que je tremble. Et puis je pense qu'elle est assez grande pour décider non ? Elle nous la bien montré. Elle te mène par le bout du nez…

Kem inspira un grand coup. Il ne voulait pas le frapper. Il voulait "faire plaisir" à Misao. Lui montrer qu'il savait se contenir. Mais vu les répliques qu'il se mangeait dans la face…et son peu de talent dans le maniement des mots…

-Je te laisse une dernière chance. Après je te frappe. Pars maintenant. Et ne cherche plus à la voir. Elle est prise.

Le bonbon fît un pas en arrière et rétorqua :

-Elle est prise ? Sûr ? Les femmes sont des menteuses Kem. Sans exception.

-Je ne te crois pas. Dégage !

-Non. Nous avons une promenade à finir il me semble.

-Je n'ai plus envie de me promener avec toi.

-Peut-être que Misao si.

Kem se retourna et regarda la Rêveuse. Elle était immobile et son visage ne reflétait pas grand chose qui pourrait dire si oui ou non elle avait envie.
Lewis, culotté comme il l'était, passa devant Kem et prit Misao par le bras, commençant à marcher, bras dessus, bras dessous. Kem ferma et rouvrit les yeux pour être sûr de ne pas rêver. Les rattrapant, il mit sa main sur l'épaule de Lewis et le tourna de force vers lui, l'obligeant à lâcher Misao qui elle-même avait voulu se dégager.

Kem le retint fermement.


-Je t'avais dit de ne plus la toucher. Que cherches-tu ? La mort ? Si c'est sa je peux t'offrir le voyage…

Lewis pâlit. Il venait peut-être de comprendre qu'il n'avait pas n'importe qui devant lui.

-Je ne veux pas mourir de la main d'un chien. Lâche-moi je te prie. Tu salis ma tunique.

Kem sourit. A bon, il le salissait ? D'un geste vif, il l'envoya au sol, s'écrasant dans une flaque de boue. La tunique comme les cheveux et le visage étaient maculés de boue.

-Désolé. Je ne suis pas un chien très propre. Déclara Kem, ironique.

Misao allait l'engueuler de nouveau. Quoique, il n'avait pas frappé. Et elle souriait légèrement.

Laissant Lewis le maudire, il reprit la main de Misao et continua la promenade avec elle. Lewis reviendrait à l'attaque, mais pour le moment, il s'en fichait.


Repensant aux paroles de Misao, il décida d'y répondre :

-Tu n'as pas été une peste. Ne culpabilise pas. Et pour ton éducation, je vais t'aider. Je vais essayer du moins. Je serais toujours là pour toi tu le sais.

Il lui sourit en caressant sa joue, ignorant les Mercenaires autour d'eux.

-Et pour Lewis, excuse-moi…il m'a énervé. Mais je me suis retenu tu vois…

Il sourit plus franchement et l'entraîna dans le coin isolé derrière les maisons, là ou il aimait être pour réfléchir. S'asseyant dans les buissons, se dérobant à la vue de tous, il la prit sur ses genoux et l'embrassa partout.

-Etre tendre, c'est déjà être avec celui ou celle que l'on aime et lui offrir son amour.
Dit-il en s'arrêtant.

Dos au rempart, Misao sur ses jambes, il était réellement bien. Tellement bien…

Jusqu'à ce qu'il entende Lewis, au loin, crier au scandale, crier des choses absurdes. Kem comprit qu'il était question d'une tricherie. Et la tricherie était très mal vue chez les Mercenaires. Alors lorsqu'il entendit une phrase, il serra les poings :

-Le combat était déloyal ! Il m'a poussé dans la boue sans que je m'y attende ! Parce qu'il sait que je suis meilleur que lui ! Quel beau chien il fait, notre Kem !

Reposant Misao de côté, Kem se releva et lui dit :

-Tu es sûre que je ne dois pas le frapper ?

Il la regarda attentivement. Elle semblait aussi exaspérée. En même temps, c'était débile de la part de l'ourson. Quoique…maintenant les autres Mercenaires allaient le rechercher pour demander réparation. Il serait obligé de tous les battre, pas à mort heureusement, jusqu'à ce que lui même n'est plus un gramme de force dans le corps.

Et s'il devait réellement le faire, il le ferait. Parce qu'il n'était pas faible. Et encore moins un tricheur.
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13.06.12 20:41
Je me relevai à mon tour et regardai dans la direction de Lewis. Qu’est-ce qu’il pouvait être bruyant !

« A ta place je lui aurais déjà refait le portrait mais bon je suis non-violente alors je vais éviter. dis-je puis je hurlai dans la direction du nounours, Oh ! T’arrêtes un peu de beugler le chew gum ! Surtout si c’est pour dire des conneries ! »

Je sortis de derrière les buissons avec agilité alors que l’autre s’approchait.

« -C’est la vérité. Et puis pourquoi tu interviens ? C’est le chien qui t’as demander de le protéger parce qu’il a peut c’est ça ? dit Lewis
-Non, je voudrais juste éviter un combat, histoire d’éviter que mon PETIT-AMI, ne te casse pas la gueule et donc que je n’ai pas à te soigner.
-Ça m’étonnerait qu’il y arrive. Et puis je croyais quand même que tu serais pas plus offusqué que ça.
-Je serais offusqué par quoi ?
-Par le fait qu’il te traite comme si tu étais un simple objet. Elle est à moi et tout le reste. C’est pas ce que j’appelle une grande liberté, ça ! »


Je ne dis rien, gardant tout de même un visage impassible. Je devais avouer que je n’avais pas trop apprécié cette sur possessivité de la part de Kem mais bon… On dit que c’est mon chien alors comme on est quitte. Même si je ne suis pas son objet et que lui n’est pas mon toutou.

« Je préfère déjà être son objet que le tien. » dis-je

Il haussa les sourcils mais ne trouva rien à répliquer car il changea de sujet. Il me dit de partir car les autres allaient bientôt arrivé pour demander réparation pour cette histoire de combat et tout le bidule.

« Parce qu’il y a eu un combat peut être ? Non, y a juste eu toi et ta connerie qui êtes venue nous faire chier, ok ? Alors tu vas voir ailleurs si on y est ! »

J’avais parlé avec une voix beaucoup plus menaçante mais c’est sûr qu’avec mon apparence toute fragile ça n’avait pas dû être très crédible. Je croisai les bras et regardai Lewis de haut en attendant qu’il s’en aille. Enfin, s’il comptait le faire. Kem n’avait sûrement pas apprécié que j’intervienne ainsi mais je m’en fichais. Tout ce que je voulais c’était évité qu’il se batte pour qu’il ne soit pas blesser. Ce n’était pas parce qu’il avait été l’apprenti de Viladra qu’il était infaillible. Mais je fis un pas en arrière, je n’allais quand même pas recommencer à le traiter comme mon chien. Puis Moon arriva en courant, elle avait l’air affolé et je levais les yeux quand elle me raconta ce qui se passait à la maison. Un nouveau blessé avait été amené et il n’arrêtait pas de hurler. Alors l’autre mercenaire c’était mis à crier à cause du bruit et Dan avait fini par péter un plomb et menaçait de tuer tout le monde. Pourquoi fallait-il que les blessés arrivent tous en même temps ? Je soupirai puis me tournai vers Kem, ça m’étonnerait qu’il vienne avec moi, il devait sans doute se battre. Le regard qu’il me lança me le confirma, je le pris dans mes bras et lui demandai de revenir en parfaite forme. Bah oui, s’il pouvait rentrer à la maison entier et sans que j’ai besoin de le soigner ça serait vraiment pas mal. Puis je partis alors que Moon restait pour aider Kem. Quand je fus arriver à la maison j’entendis en effet une grande clameur, j’entrai dans la salle où j’avais mis les lits et je trouvai deux mercenaires en train de retenir mon cousin qui était furieux et couchés les deux autres qui hurlaient comme des déments. J’essayai de les calmer mais ça ne marcha pas alors je m’approchai de Dan pour commencer.

« Tu vas aller défoncer des gens dehors. Vas te calmer en aidant Kem s’il te plaît. puis je m’adressai aux de hommes qui aillaient bien, Bon alors toi, tu vas aller assommer celui qui arrive pas à dormir et toi tu vas me bâillonner celui qui souffre. Je préfère vraiment quand vous souffrez en silence. »

Puis je déroulai un rêve et bientôt la maison redevint silencieuse. Je ne doutais pas un seule instant que d’autres allaient arriver à cause du combat. En attendant je me mis à chanter accapella, ça ne me ferais pas mal. Quelques temps après je vis entrer Moon qui boitait, suivit de Dan qui avait le visage en sang vu comme ça, il s’était ouvert l’arcade sourcilière et son nez saignait aussi. Puis vint le tour de Kem qui se tenait le bras. Dans l’ensemble il n’y avait rien de grave mais je m’en voulus ne pas être resté près d’eux. Mais quand Lewis entra je me retins de ne pas pousser un cri de déception, on allait devoir se le coltiner encore plus longtemps. Surtout que lui ça avait l’air d’être grave. Je me précipitai vers mon petit-ami alors que mon cousin rallait parce que je ne pensais qu’à lui.

« C’est toi qui l’a démolie ? Bon, d’abord asseyez-vous tous ? Il y a beaucoup d’autres blessés ? Je sens la débandade arrivait ! » dis-je

Je les soignais tous même si je mis beaucoup de mauvaise volonté pour le nounours puis d’autres mercenaires arrivèrent mais il n’y avait pas tellement de blessures grave alors ils repartaient presque aussitôt après que je les ai soigné. Puis j’allais voir Kem qui était debout près de la fenêtre mais Lewis m’appela.

« -Je suis vraiment désolé, j’ai été con. dit-il
-Ça c’est sûr.
-J’aimerai me rattraper.
-Comporte-toi en adulte et ça devrait suffir.
-Ok. »


J’avais l’impression que ses excuses n’étaient pas sincères mais je préférai mettre mes doutes de côtés. J’avais déjà Midnight sur le dos pas la peine d’avoir un autre ennemi. D’ailleurs on l’avait pas revue depuis un moment celle-là, je me demandai vraiment où elle était passée. Enfin, je n’allais pas non plus me plaindre. Puis je repartis de nouveau vers mon petit-ami, le serrant dans mes bras.

« Tu sais ce que j’adorerai avoir ? demandai-je d’un coup, Un gros chat, bien paresseux comme il faut ! J’ai toujours adoré ces animaux. »

Va savoir pourquoi j’avais dit, j’y avais pensé d’un coup et ça m’avait rappelé ceux qu’ils y avaient à Fériane. La plupart était plutôt sauvage, ne passant que pour manger ou dormir mais certains étaient toujours à la même place. Ils nous regardaient nous agiter, nous les humains, avec un détachement à peine croyable, ils semblaient toujours si calmes et posés comme si rien ne pourrait jamais les déranger. J’avais l’impression que leur réalité était toujours à l’opposé de la nôtre.

***

Quelques jours passèrent ainsi, tranquillement, Midnight n’avait toujours pas ressurgit. Les joutes verbales rythmaient les journées qui me semblaient aussi calme que celle des chats ou presque. Des fois je n’avais presque plus l’impression que j’étais dans la forteresse des mercenaires. Lewis aussi s’était calmé, enfin c’était ce que je croyais. Quand il fut totalement rétablit, il se remit progressivement à me draguer et à traitais Kem ne chien. J’avais eu raison de doutait de ses excuses. Surtout lorsqu’il m’embrassa. Enfin, sur la joue parce que j’avais eu le réflexe de tournait la tête. Il était en train de s’engueuler avec mon petit-ami, pour la cinquième fois de la journée. Moon se massait, assise à côté de la table, Dan tapait en rythme sur celle-ci alors que moi j’écoutais d’une oreille distraite. Quand l’autre truc rose c’était approché de moi, s’était penché vers moi en m’attrapant. Donc là, j’avais tourné la tête juste à temps puis je mettais levé, me libérant de son emprise et faisant valser ma chaise.

«-Putain mais tu vas pas bien ou quoi ? C’est quoi ton problème ? hurlai-je
-Ben puisque tu m’as pas l’air de vouloir lâcher le toutou, je me suis dit que peut être… commença-t-il
-Peut être quoi ? T’es vraiment trop con ! Dégage ! »

Cette fois mon cousin et la lune à côté avaient relevé la tête et s’étaient tendus. Je n’osais même pas imaginer l’état de Kem et je n’osais pas tellement regarder. Il allait sûrement le massacrer. En fait pas sûrement, c’était sûr.


[Désolé mais j'ai vraiment pas le temps de mettre les codes, j'ai plein de rp à rattraper et je dois pas perdre de temps avec ça.]
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Kem Alran
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13.06.12 21:43
La réponse de Misao l'étonna.

-A ta place je lui aurais déjà refait le portrait mais bon je suis non-violente alors je vais éviter.

Elle était sérieuse ? Et lui qui se retenait ! Puis elle beugla sur le bonbon qui approcha d'elle. Kem restait légèrement en arrière. Il entendit des bribes de leur dispute. Et cela suffit à l'échauffer. En plus, il voyait du coin de l'œil des Mercenaires arriver, certains tout simplement curieux, d'autres avides de se battre.

Mais bon, il ne lui avait pas dit de le défendre. Il était assez grand pour cela encore. Même s'il savait qu'elle ne le faisait que pour éviter la violence. Il la vit faire un pas en arrière et il s'avança à son tour. Il y avait beaucoup de candidats à la bagarre. Un peu trop même. Ses forces n'étaient pas éternelles. Mais Moon débarqua en courant, expliquant que Dan menaçait de tuer tout le monde à la maison. Misao prit immédiatement les choses en main et y alla, non sans l'avoir pris dans ses bras en lui disant de revenir en un seul morceau. Bien sûr…qu'allait-elle croire ? Il la regarda s'éloigner et constata que Moon ne la suivait pas. Se tournant, il la vit à ses côtés, tendue. Il voulut lui parler, lui dire d'aller prêter main forte à la Rêveuse, qu'il se débrouillerait tout seul, mais n'en eut pas le temps.


-Tu as besoin d'aide toutou ?

Lewis était toujours aussi arrogant, malgré la boue. Kem ne répondit pas. Lui n'avait-il pas besoin de tous les Mercenaires pour l'affronter ?
Ceux-ci se plaçaient derrière Lewis, tous sourires, même s'ils ne comprenaient rien.
Kem resta droit comme un I, bras croisés, jusqu'à ce qu'il voie Dan sortir de la maison et courir vers eux.


-Je veux participer à la fête! Dit-il.

Kem sourit et regarda Lewis. A trois, ils auraient peut-être une chance de mettre K.O tous les Mercenaires en gardant un peu de leurs propres forces.
Puis tout s'enchaîna. Si vite que Kem faillit être débordé.
Tous les Mercenaires se ruèrent sur eux, poings brandis, criant comme des forcenés. Ils les encerclèrent et tout partit en vrille…

Il fût rapidement séparé de Moon et de Dan. Les mettant dans un coin de sa tête, il se concentra sur son propre combat. Deux Mercenaires se jetèrent sur lui, le faisant rouler au sol. Aplatit, il rua, frappa l'un avec son coude, le faisant tomber, puis d'une secousse se dégagea. Il se releva juste à temps pour voir un autre homme venir. Il se pencha et l'agrippa aux jambes, le faisant retomber derrière son dos.

Mais plus il en jetait à terre, plus il en venait. Du coin de l'œil, il aperçut Dan. Il se défendait bien et avait déjà le visage au sang. Moon était plus loin, sans blessure visible pour l'instant. Lui, il cherchait Lewis. Et le trouva. A l'écart, attendant sagement qu'ils soient affaiblis pour porter le coup fatal. Se frayant un chemin, Kem s'en approcha, le prit au col et le jeta face contre terre. La, il le rua de coups de pieds partout ou il pouvait, jusqu'à ce que deux autres Mercenaires le prenne par les bras et le forcent à reculer. Kem se débattit, mais ils le tenaient trop fermement. Et…ses forces s'amenuisaient tout de même. Lewis se redressa, le visage en sang aussi maintenant, se tenant les côtes. Il regarda Kem d'un air mauvais puis fît un signe à celui qui le tenait à gauche.

Et Kem ne put réagir qu'il lui tordait le bras, l'obligeant à se courber pour éviter une fracture. Lewis s'avança, le caressa et murmura :


-Les chiens….je les aime pas.

Puis il lui donna des coups dans le ventre, forts et violents. Si bien que, lorsqu'ils le lâchèrent, Kem s'affala à genoux, respiration coupée. Sa vision devenait floue mais il la força encore. Lewis repartait sagement, flanqué de ses acolytes. Moon boitait maintenant. Dan n'avait rien d'autre que le nez et l'arcade sourcilière en sang. Il se releva, et son bras lui fît mal. Déboité. Magnifique. Le tenant d'une main, il chercha un autre adversaire. Qui jaillit devant lui. Kem pivota sur lui-même pour l'éviter et, du revers de la main, frappa à la nuque. Paralysé ou mort, il l'ignorait et s'en fichait. Cela ferait moins de boulot à Misao. Parce qu'elle allait en plus devoir tous les soigner. Et il ne pourrait même pas lui de ne rien faire pour lui, elle n'obéirait pas. De toute façon, il avait envie qu'elle ôte cette douleur lancinante qui partait de son épaule, se propageait dans son dos et jusque sa main.
Il était essoufflé. Mais une main sur son épaule le fît sursauter. Ce n'était que Dan.


-C'est fini. Viens.

Kem fronça les sourcils et regarda autour de lui. Les Mercenaires étaient tous au sol, se tordant de douleur pour certains, les autres grimaçant de rage. Lewis se redressait. Et quelqu'un l'avait tabassé bien pire que lui. Il avait le visage en sang, se tenait les côtes et avait des griffures sur les jambes. Tant pis. Et bien fait pour lui aussi.

Dan s'éloigna vers la maison, et Moon l'aida à se redresser un peu mieux puis suivit le cousin. Avançant derrière eux, lentement, il regarda la place. Les Mercenaires se relevaient, certains aidant des compagnons, d'autres riant et se félicitant. Pour eux, c'était un entraînement, rien d'autre.


Il entra dans la maison, se tenant le bras. A peine entré, il sentit une autre présence. Se tournant, il vit Lewis. Il retint une grimace. Et encore une autre lorsque Misao se jeta dans ses bras, faisant foudroyer celui qui était déboité.

Il hocha négativement de la tête lorsqu'elle demanda si c'était lui qui avait frappé ainsi le nounours. Malheureusement, il n'avait pas eu le loisir. Il ne savait pas si c'était Dan, Moon, ou encore un Mercenaire qui affrontait n'importe qui mais s'en fichait. Un jour, lui aussi pourrait se défouler sur le bonbon.

Misao les soigna tous, en commençant par Moon, Dan, puis lui et enfin Lewis, mais il voyait qu'elle y mettait toute la mauvaise volonté qu'elle pouvait avoir. Puis il alla se mettre près de la fenêtre, alors que d'autres Mercenaires débarquaient et que la Rêveuse soignait.

Dehors, tout avait l'air si calme…Il réfléchissait à bon nombre de choses lorsqu'il sentit les bras de Misao l'étreindre. Il la serra à son tour, alors qu'elle lui avouait vouloir un chat. Un chat ? Mais ou en trouver ? Et il n'était pas sûr que Viladra ou les autres Mercenaires tolèrent la présence d'un tel animal…

Bref, la journée se déroula tranquillement par la suite, et Misao lui déclara le soir que Lewis lui avait fait ses excuses. Et, sans savoir pourquoi, Kem se doutait qu'elles sonnaient creux.


******

Les jours défilèrent, paisiblement. Enfin, paisiblement, non. Lewis était toujours là, réclamant des soins constants. Et les journées ne pouvaient se finir sans s'être engueulés au moins dix fois. Parfois, c'était les joutes amicales entre Misao et Dan, ou Moon et Dan, lui n'y prenant jamais part, n'ayant pas le sens de l'humour, mais le plus souvent c'était réellement des disputes, entre Lewis et lui. Parce que ses excuses ne valaient rien, comme promis.

Il se rétablir petit à petit, et recommença à séduire la Rêveuse, sous son nez, et à le traiter de chien. Il lui donnait des ordres, lui parlait comme à une bête, tentait même de le caresser en récompense ! Kem était à bout. Il se demandait jusqu'à quand il devrait le supporter, pourquoi Misao ne le virait pas, puisqu'il semblait guérit et surtout, pourquoi n'agissait-il pas, lui. Ses poings étaient si serrés qu'il avait peur de les délier et de se les briser.

Enfin bref, il s'engueulait une nouvelle fois avec Lewis, lui criant qu'il n'était pas son chien et ne le serait jamais, qu'il n'était le chien de personne, lorsque le bonbon se releva, mettant fin à la dispute. Kem crut qu'il avait enfin compris. Mais non. Ce fût pire.

Il s'approcha de Misao, et sans qu'il réagisse, se pencha vers elle dans une tentative de lui voler un baiser. Heureusement, la Rêveuse tourna la tête, et les lèvres atteignirent sa joue. Elle hurla, il s'expliqua, elle hurla derechef. Kem n'écoutait pas. Moon et Dan étaient immobiles, tendus à bloc. Il craqua chaque os de sa main. Lentement. Que tous entendent le bruit. Misao ne le regardait pas et avait raison. Parce qu'il était en colère. Mais réellement en fureur.

Cette fois, il avait dépassé les bornes. Lentement, délibérément, Kem passa entre les chaises, passa à côté de Dan qui tenta de le retenir par le bras, effleura la chevelure de Misao et se planta devant Lewis, un sourire carnassier sur les lèvres. Cette fois, il allait en finir. Cette fois, il ne se retiendrait plus, peu importe ce que Misao dirait.

Mais, respectant celle qu'il aimait, il n'allait pas le faire sous ses yeux. Alors il prit Lewis par le col, comme d'habitude et le souleva. Ses pieds quittèrent le sol et son regard suffisait pour montrer la peur qu'il ressentait.


-Lâche…lâche-moi, chien !

Il osait encore le défier.
Sans rien dire, Kem ouvrit la porte et sortit avec le bonbon. Se faufilant plus loin, il jeta violemment sa cible contre une maison. Puis il craqua sa nuque, les poignets…lentement, en douceur.

Lewis, à chaque os qui craquait, le regardait avec une frousse non dissimulée. Il voyait enfin qu'il avait affaire à plus fort que lui. S'approchant, Kem lui dit :


-Bien. Maintenant, le combat sera des plus loyal. Alors viens te battre, nounours.

La peur fût remplacée par la colère et Lewis se posta devant lui, tentant de paraître sûr de lui. Peine perdue. Le coup que lui décocha Kem l'envoya au sol, le nez en sang. Se relevant, Lewis repartit à l'assaut, tentant à son tour de le frapper. Kem évita, agrippa le bras, le tordit, le lâcha et frappa du pied. L'autre fût à nouveau au sol.
Kem enserra son cou d'une main et le releva, le mettant à hauteur du visage.


-Maintenant, tu vas retenir ceci : ne t'avise plus, plus jamais, de venir chez nous. Même blessé.

Kem allait le frapper lorsqu'il fronça les sourcils. Pourquoi Lewis souriait-il ?

-Bonjour, Kem.

Lâchant son fardeau, Kem se retourna. Et le coup qu'il reçut l'envoya au sol. La tête lui tournait et il vit juste Midnight se pencher près de lui, les traits d'un sourire fiché sous son masque. Mentaï…elle était Mentaï…
Sa tête le brûla et un deuxième coup l'atteignit à la tempe. Il n'eut plus la force de garder la tête relevée et s'effondra, sombrant dans l'inconscience…
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19.06.12 20:22


♦I'm not scared!♦






Dan et Moon étaient allés se poster près de la fenêtre pour voir le combat. Ils poussaient souvent de petits cris enthousiastes, sûrement signes que Kem avait envoyé un très joli coup à Lewis. Moi, en attendant, je m’étais de nouveau assise, essayant de me calmer. J’étais à deux doigts de sortir à mon tour et d’en coller une à ce con de nounours. Il avait osé essayer de m’embrasser ! En plus, juste devant Kem. Heureusement que celui-ci l’avait sorti sinon ça aurait été moi qui l’aurais tué. Et ce n’est pas une blague ! Je suis sérieuse. Putain, mais comment a-t-il pu avoir l’idée saugrenue d’essayer de m’embrasser. Il se fout vraiment de ma gueule. Et ce que j’ai vraiment la tête d’une fille qu’on peut embrasser comme ça ? Non mais franchement !

« Misao, je crois qu’on a un problème. » souffla Dan

Je déteste les problèmes, avant j’adorais puisque c’était tout le temps moi la cause. Mais là ça me pourrie la vie, ça m’emmerde et si je pouvais avoir une représentation des problèmes en face de moi je l’étranglerais sûrement.

« Y a Midnight qui vient d’enlever Kem. »

Je me mis à rire, un rire froid, qui fait peur. Mais je l’ai ma représentation. C’est de cette connasse qu’ils viennent tous. Elle va y passer.

« -Ca va Misao ? demanda Moon
-Je vais la massacrer. Allez chercher Lewis, elle est arrivée au moment où il avait des ennuis, ils doivent être de mèche. Et puis, au moment où elle disparait c’est lui qui arrive. dis-je
-Euh ok.
-Ah oui et s’il vous plaît. Je tiens à rester polie. »

Mon cerveau marchait à cent à l’heure. Elle avait osé toucher à MON Kem. Elle l’avait enlevé après tout ce qu’elle nous avait déjà fait. Elle n’allait pas s’en sortir aussi facilement, si je devais devenir violente, je le ferais sans aucune hésitation. Une fois que je l’aurais retrouvé, je lui ferais regretter tout ça, mot après mot. Sans aucune pitié. Si en fait, déjà maintenant j’ai pitié d’elle. J’ai pitié de cette personne qui semble assez désespérée ou conne pour faire des trucs pareils.
Moon et Dan revinrent bien vite avec Lewis mais il ne voulut rien lâcher. De toute façon j’avais les étoiles, je m’en foutais totalement. L’interrogatoire c’était juste pour me faire patienter jusque que la nuit tombe parce que je n’arriverais jamais à dormir. Si seulement j’avais su qu’elles ne me diraient rien. Et quand suite je n’arriverai plus à trouver le nounours.

♦♦♦

« -Quoi ? Mais pourquoi ? hurlai-je toute seule dans ma chambre
-Ecoutes, tu n’es pas en danger et nous t’en avons déjà dit assez. Nous t’avons déjà assez depuis quelques semaines, il faut que tu te débrouilles toute seule maintenant. dirent les étoiles
-PUUUUUUTAIN ! Mais pourquoi vous me faîtes un coup pareille maintenant ?
-On va un peu t’aider quand même, mais il va falloir que tu réfléchisses, on te ne donnera pas tout. Et encore moins l’endroit où il se trouve.
-Merde ! Mais pourquoi ?
-Parce que, c’est comme ça !
-Vous faîtes chier ! »

Dan entra à ce moment-là en me demandant si je parlais aux étoiles. Je lui racontais donc la conversation puis je finis par tomber de sommeil après mettre bien défoulé, sortant toutes mes pensées en vrac à la tête de mon cousin. Mas je n’étais pas au bout de mes peines. Parce que je pensais que ce serait facile, que ça ne me prendrait que quelques jours. Bah en fait ça me prit quelques semaines. Et oui, elle l’avait bien caché Midnight, mon petit Kemounet. Tout au fond d’une cellule perdue dans les innombrables réseaux souterrains en dessous de la forteresse. Dont j’ignorais complètement l’existence bien entendu… Il fallait bien faire les choses, hein.

♠♠♠

Au début on ne cherchait pas du tout au bon endroit, les étoiles avaient dit qu’il n’avait pas les pieds sur terre. On pensait donc qu’il était caché dans les arbres. Alors pendant des jours et des jours nous avons cherché dans les arbres, autour de la forteresse jusqu’à ce que Moon ait une révélation. Il pouvait être en-dessous et qu’il y avait des galeries. Alors pendant les derniers jours nous cherchâmes dans les sous-sols de la forteresse. Et bizarrement il n’y eut pas d’illusions ou de truc dans le genre. Midnight devait se croire tellement forte qu’elle n’avait pas voulu en créer. Ou alors c’était fait expert et là ça promet. Moon ne voulait pas y aller comme ça, il fallait se préparer, faire des plans. Mais Dan et moi on a voulu foncé, de peur que Kem disparaisse à nouveau. Quand nous le trouvâmes assis au fond d’une cellule, attaché par des chaînes. Mon cousin réussit à ouvrir la porte et je me précipitai auprès de mon petit ami. Il était amaigri et semblait sans force, il avait les yeux bandés. J’enlevai donc le tissus qui le rendait aveugle et lui chuchotant que c’était moi. Mais malheureusement Midnight et Lewis surgirent d’un coup. Celui-ci m’attrapa, m’écartant de Kem. Non, pas encore. Il devait être tellement perdue, d’être resté tout seul, dans le noir. Et il avait sûrement du voir plein d’illusions. Je hurlai en tendant les mains vers lui, comme une enfant arrachée à son père ou à sa mère. Dan et Moon étaient figés, ils semblaient voir des choses. Des choses horribles bien entendu.

« Ce sont des illusions. N’y faîtes pas attention ! criai-je puis pour Lewis, Lâche-moi ! »

Mais personne ne semblait m’écouter. Pour quelqu’un qui ne peut se défendre que grâce à la parole, avoir l’impression d’être muette c’est se sentir vulnérable. Sans force, sans aucuns atouts. Et c’est horrible ! Et puis il y avait Kem, qui me regardait et j’avais envie de pleurer. Mais je ne le fis pas, ce n’était pas ça qui allait aider.

« Tu es effrayé ? me demanda Lewis, Oh ! Mais tu trembles. Tu veux que je te fasse un câlin pour te consoler. »

Je me tournai vers lui. Comment osait-il encore me poser ce genre de questions ? Etait-il vraiment con au point de ne pas voir que j’étais furieuse au point ne pouvoir le tuer maintenant.

« J’AI PAS PEUR ! » hurlai-je

Mon cri résonna un moment. Et puis il n’y eut plus un seul bruit. Ce silence aurait fait peur à n’importe qui. Ma tête aussi sûrement. C’était trop pour moi, tout ça. J’allais exploser, d’une manière ou d’une autre. En fondant en larme ou en éclatant tout sur mon passage. Mais peut-être pas tout de suite. Je savais très bien ce qui allait se passer quand on rentrerait. Kem pourra à peine marcher, sera fatigué comme jamais. Ici c’était moi la rêveuse et cette situation à venir allait bientôt arriver, cela ne faisait aucun doute. Et j’avais peur, oui, mais pas de Lewis et du loup. Non, mais que Kem reste traumatisé. C’était possible, les conséquences étaient diverses. C’est ça qui me terrifiait.
Et peut-être aussi le poignard que Midnight tenait en s’approchant de moi…
















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Kem Alran
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19.06.12 21:39
Il se réveilla avec un mal de crâne horrible. Et aveugle. Il tenta d'ouvrir les yeux, mais tout était noir. Entièrement. Il sentit son cœur accélérer. Et encore plus lorsque, en voulant bouger mains et pieds, il sentit le métal froid de la chaîne mordre sa peau. Attaché, aveugle, dans un lieu inconnu. Beau résumé de sa situation. Il tenta de se souvenir comment il était arrivé là.
Il chercha dans sa mémoire endolorie et revit Lewis, avec Misao…puis son combat avec le nounours. Et ensuite, une voix, un masque…et plus rien.
Misao…rien qu'en y pensant, son cœur fît une embardée. Comment le retrouverait-elle ? Et surtout, le saurait-elle jamais qu'il avait disparu ? Ou croirait-elle qu'il l'avait quittée ?


Il sentait contre son dos le mur rigide, humide et froid. Il était dans une cellule en pierre donc. Mais ou ? Forteresse ou ailleurs ?

Il voulut se relever, n'y arriva pas. Se laissant retomber, soupirant, il se demanda depuis combien de temps il était là. Quelques heures ? Jours ? Non pas longtemps. Sinon son corps ne serait pas aussi réactif.
Et comme en réponse, il entendit des bruits de pas se rapprocher. Puis le grincement significatif d'une porte que l'on ouvre. A travers la sorte de bandeau qu'il avait sur les yeux, une lumière apparut.


-Tu es réveillé. Pas trop tôt.

Lewis. C'était le nounours. Il voulut parler, ouvrit la bouche, mais une main invisible fît claquer sa mâchoire, l'obligeant à se fermer.

-T.T.T ici c'est moi qui parle, mon petit.

Une seconde voix. Féminine. Et un ricanement. Lewis ricanait tandis que Midnight jubilait. Il ne voyait rien et cela lui était insupportable !

-Tu n'ouvriras plus la bouche avant un certain temps. Continua-t-elle.

La main invisible se retira, aussitôt remplacée par une gifle. Et une seconde. Et ainsi de suite. Comme à chaque fois. Midnight semblait adorer frapper les gens n'importe où. Elle semblait même essayer de battre un record personnel. En tout cas, Kem résista comme il se fallait et ne broncha pas.

-Mmhhh….va falloir que je change de tactique alors pour t'avoir

Qu'allait-elle faire?? La lumière s'éteignit, la porte se referma. Seul. Il était à nouveau seul. Mais pour combien de temps ? Il n'eut pas le loisir de disserter sur le sujet.

Il voyait, devant lui, malgré le bandeau, une vaste prairie verte. L'herbe ondulait au gré du vent, luisait sous la caresse du soleil. Un ruisseau coulait tranquillement et les animaux étaient heureux. Et, au milieu de ce paradis, Misao.
Belle et resplendissante comme jamais. Il sourit, voulu la rejoindre, se souvint qu'il ne pouvait pas. Pourquoi il l'ignorait, mais il ne pouvait pas. Juste la regarder et l'admirer. Puis, tout bascula. Le soleil devint feu, l'herbe lianes acérées, ruisseau lave en fusion. Les animaux eux-mêmes devinrent des monstres. Leurs hurlements étaient effrayants, déchirants. Hideux. Ils n'avaient pas de tête correcte, et avançaient vers la Rêveuse…Qui ne se souciait de rien, cueillant des fleurs au milieu de l'herbe qui s'agitait et tentait de la ligoter. Lorsqu'elle se redressa, elle était entourée de créatures monstrueuses tout droit sorties des contes…
Qui se jetèrent sur elle, en même temps que l'herbe s'attachait à ses jambes, que la lave sortait de son lit pour tout ensevelir…

Les hurlements continuaient. Des cris aigus, gutturaux, terrifiants. Kem tremblait de tout son corps, se rongeait les ongles jusqu'au sang. Les cris ne s'arrêtaient pas. Il plaqua ses mains sur les oreilles, dans l'espoir vain de les faire cesser.
Et là, il cogna une surface dure, qui le fît revenir à la réalité. Il avait heurté la pierre en se redressant brusquement, ajoutant une nouvelle douleur à la tête.

Il inspira un grand coup. Une illusion, rien de plus. Midnight s'amusait.
Il ferma les yeux, ou du moins croyait-il le faire, et tenta d'oublier, de dormir un peu, de réfléchir à un moyen de s'évader…

******

Les jours passèrent, voire les semaines. Kem ne savait pas. Il était désorienté. Il avait soif, faim. Lewis lui donnait à boire, de temps en temps. Et il buvait goulûment, mais la soif revenait bien vite. Il sentait les forces le quitter jour après jour. Il était affalé au sol de sa cellule, et n'arrivait plus à se relever pour faire face à la Mentaï qui venait voir son état tous les jours. Apportant par la même occasion les moqueries, quelques coups, et les illusions. Toujours. A chaque fois plus horribles, plus effrayantes les unes que les autres. Maintenant, quand il l'entendait approcher, il se recroquevillait, terrifié. Les cris ne l'avaient plus quitté depuis la première illusion. Tout le temps ils étaient là, assourdissants, alors que seul lui les entendaient. Des cris qui l'empêchaient de se reposer. Il ne dormait plus, ne faisait rien d'autre qu'attendre la mort qui ne tarderait plus.
Mais il ne voulait pas. Pas encore. Il ne voulait pas abandonner Misao. Mais il n'avait plus de forces…il sentait qu'il avait maigri aussi. Et pas qu'un peu. Son haut flottait sur lui lorsqu'il ne collait pas son torse à cause de la sueur dûe aux cauchemars. Son pantalon glissait les rares fois ou il réussissait à se redresser.

Au début, il avait tenté de compter les jours. Mais il avait perdu le fil et maintenant, il ne savait plus si c'était jour, semaine, mois ou année. Il ne savait pas ou il était, ne savait rien. Il était perdu et aveugle. Comme un écran pour les illusions. Et cela fonctionnait.

Les cris, les images…Midnight avait réussi à l'atteindre. Il était une loque. Un débris. Il n'était plus rien à l'intérieur. Et il avait peur qu'il en garde des séquelles, si jamais il en réchappait. En vie. Peut-être que Misao trouvera un cadavre, le jour ou elle le retrouvera. Ce qu'il ne souhaitait pas.
Ses pensées étaient confuses, son ventre le tenaillait, sa bouche était sèche. Il n'avait plus parlé, ni même ouvert la bouche sauf pour boire, un simple interstice, minime, depuis qu'il était là. Arriverait-il seulement à la rouvrir ? A recouvrer la parole ?

Perdu, il sursauta en entendant la porte s'ouvrir. Tout de suite, il se tendit, ou du moins essaya. Ses muscles n'étaient plus aussi vigoureux. Les cris fusaient toujours dans sa tête et il eut peur d'avoir droit à une nouvelle séance d'illusions ponctuée de coups physiques.
Aucune voix ne s'éleva de prime abord, puis une main lui retira le bandeau et un murmure se fît entendre. Elle était venue. C'était Misao. Il n'avait rien à craindre…Elle était près de lui, il sentait son odeur, son corps près du sien…mais était toujours perdu.
Il cligna des yeux plusieurs fois et ne parvint pas à les habituer. Il faudrait un peu de temps aussi. Il voyait flou, ou en double. Il y avait deux Misao par exemple, alors que la silhouette qui semblait être Dan était floue.

Il voulut sourire, n'y arriva pas. Voulut parler, y parvient encore moins. Il était trop faible pour quoique ce soit. Puis il les entendit. Les bruits de pas. Et les cris qui augmentaient de volume dans sa tête.

Il regarda Misao, tenta de la voir nettement, n'y arriva pas plus que le sourire. Elle lui fût arrachée et il vit qu'elle parlait. A travers les cris il percevait le son de sa merveilleuse voix…
Il tourna difficilement la tête vers Dan et Moon. Ils étaient immobiles, figés.

Puis un autre cri se fraya un chemin dans sa tête. Un cri qui ne fît pas taire les autres, au contraire, mais qui figea tout le monde devant lui, lui compris.
Et lorsque, sa vue à peu près correcte, il vit Midnight pointer un couteau sur Misao, il eut peur tout d'abord. Peur d'être dans une illusion, puis peur d'entendre les vrais cris de la Rêveuse. Peur d'être inutile. Ce qu'il était, sans force et attaché comme il l'était. Il bougea, faiblement. Au moins attirer leur attention…son esprit s'en allait. Il savait qu'il était en sécurité et voulait partir. Lui non. Pas sa conscience. Il devait rester éveillé. Malgré le manque flagrant de sommeil.
Et il ne comprit pas ce qu'il se passait. Les silhouettes bougèrent devant ses yeux, l'une sautant sur celle qui était sans doute Midnight qui s'effondra. La première se releva, pas la seconde. Les cris continuaient, mais en faiblissant cette fois. Ils partaient. Oui, mais ils les entendraient encore. Il le savait. Il lui faudrait du temps pour se reconstruire. Pour marcher, parler, manger, boire, dormir…les choses courantes de la vie qu'il n'arriverait sans doute pas à faire seul pendant un moment. Et il devrait le faire endurer à Misao.

Il sentit d'ailleurs son corps revenir près du sien. Même sans bandeau, il avait l'impression d'être aveugle. Désorienté. Une voix s'éleva.


-Lewis s'est sauvé.

Une femme. Il ferma et rouvrit les yeux. Ce n'était pas Midnight. Elle était là, couchée, morte. Une voix lui disait que c'était elle. Que Dan ou…Moon ! Il avait retrouvé le prénom, qui l'avait tuée. En sauvant Misao. Il sentit qu'on lui retirait les chaînes. Tenta de se lever. Peine perdue.
Ses forces s'étaient en allées pour un certain temps.


-Peux-tu parler ?

Dan. Il fît non de la tête. Pas encore. Pas maintenant. Ses lèvres étaient collées l'une à l'autre. Il sentit des bras le prendre sous les épaules et le relever. Pour finalement le trainer derrière. Il forçait ses jambes à bouger, à supporter son corps, à aider Dan et Moon, ou Misao, à l'emmener loin de cet enfer, mais elles ne voulaient pas. Elles ne lui obéissaient plus. Ils marchèrent longuement, doucement. Et, lorsqu'ils sortirent, le coucher du soleil frappa ses yeux et il les ferma, aveuglé. Tant de lumière après tant d'obscurité…Il ne voyait pas ou ils étaient, ou ils étaient par rapport à la maison, à la sécurité, mais laissa les autres l'y conduire.

Son esprit était vague, voulait se reposer. Alors il se mit en une sorte de veille, jusqu'à ce qu'il sente qu'on le déposait sur le lit. Enfin. Un matelas. Quelque chose de moelleux sous son corps affaibli et meurtri.


-Il faut qu'il mange.

-Non. D'abord se reposer. Ce ne serait pas bon pour son estomac de manger après tant de jeun. Il ne le supporterait pas. Il faut le faire manger doucement. Et boire aussi. Il est déshydraté presque. Et de toute manière c'est à Misao de le soigner. C'est elle la Rêveuse

Moon et Dan. Il ferma de moitié ses paupières. Mais il ne voulait pas dormir. Il voulait de l'eau. A boire. Quelque chose pour l'abreuver. Mais surtout pas dormir. Ou était Misao ? Il la voulait près de lui. Ne plus être seul…

Il allait être un fardeau pour tout le monde jusqu'à ce qu'il ait des forces. Misao ne dormirait presque plus pour veiller sur lui. Il le savait. Ou s'en doutait.

Ses yeux se fermaient d'eux-mêmes, alors qu'il luttait pour ne pas dormir avant d'avoir sentit ou vu Misao, pas avant d'avoir bu un minimum. La faim à la rigueur, elle faisait partie de ses sensations qui ne le quittaient plus depuis des jours. Il sentit l'odeur de Misao près de lui. Cela le rassura. Mais les cris étaient là. Il rouvrit les yeux subitement. Non. Pas le noir. Il ne voulait pas rester dans le noir. Le noir signifiait les cris. Et il ne voulait plus les entendre. Jamais. Il regarda partout, paniqué. Non. Pas le noir. Non non non…

Ses yeux tombèrent sur Misao, et il la regarda intensément. La lumière lui faisait mal, mais il ne voulait plus être dans le noir…
Et il ne pouvait même pas le lui dire. Sa bouche refusait de s'ouvrir…
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21.06.12 21:40


Pendant que Kem avait fermé les yeux, j’avais fermé les rideaux et j’étais allé chercher de l’eau. Mais il avait bien vite soulevé les paupières et je le voyais qui paniqué. Il devait avoir peur du noir, après être resté si longtemps dans l’obscurité totale avec des illusions s’étaient compréhensible. Mais je ne pouvais pas lui donner de lumière, d’abord il fallait qu’il se repose et ensuite il pourrait se réhabitué aux choses de la vie quotidienne. Je le fis boire lui murmurer de se calmer. Puis je m’assis à côté de lui et posait sa tête sur mes genoux. Je me mis à chanter en lui caressant les cheveux pour le calmer. J’avais vu des mères faire cela pour leurs enfants apeurés quand des familles arrivaient à Fériane. Je le sentis arrêter de trembler de peur et se détendre tout doucement signe qu’il devait s’être endormit. Moon passa voir comment il allait mais son état ne s’était pas vraiment amélioré. J’avais soigné ses blessures physiques mais je ne pouvais rien pour le reste. Enfin, pas pour l’instant.
J’observai le corps faible et amaigrie de Kem. S’était horrible… Et encore, il avait une chemise, je savais que ça amélioré un peu ce que je voyais. Puis je me remis à penser à ce qui venait de se passer. Midnight était morte, je n’avais pas très bien compris ce qui s’était passé mais bon… Tout ce que je savais c’était que ce salaud de Lewis avait réussi à s’enfuir. Je serrai les poings, sentant aussitôt la colère. Je le haïssais comme personne avant lui. Mais mon petit-ami gémit dans son sommeil et se mit à bouger. Je me mis à lui décrire un magnifique paysage, espérant que mes paroles fassent leur effet et que son rêve change. Je finis moi-même par m’endormir.

♥♥♥

Je fus réveiller par Kem, qui gesticulait et essayait de parler. J’ouvris les yeux, reposais doucement sa tête sur le coussin et attrapais le verre d’eau. Je lui fis boire un peu, lui murmurant une nouvelle fois de se calmer. Puis j’entrouvris les rideaux de sorte que par-ci par-là, quelques fins rayons de soleil entrent dans la chambre sans blesser les yeux du blessé. Puis j’allais chercher une assiette et je pris un bout de pain et de fromage.

« Tu vas essayer de manger d’accord ? » lui dis-je en revenant

Il ne prit que quelques petites bouchées, il ne pouvait pas plus. Ce fut comme ça pendant plusieurs jours, Moon, Dan et moi on le soignait. Il s’était remis à marcher lentement et puis à un moment Dan entra dans la chambre s’approcha de Kem et renifla.

« Bon, il était temps que tu te laves. Je sais que c’est pas le problème principal mais là y a urgence quand même. » déclara-t-il

Je souris en levant les yeux au ciel, il n’avait rien de mieux à faire ?

« Tu es d’accord Kem ? Ou alors tu préfères essayer de nouveau de marcher ? » demandai-je au jeune-homme

Il n’avait essayé qu’une fois et ce ne lui avait pas vraiment réussit mais bon… On pouvait toujours retenter maintenant qu’il était bien reposé. Il avait passé la plupart des derniers jours à dormir, à boire et à manger, bouchée par bouchée. Il était toujours horriblement maigre et Moon avait du mal à le supporter. Ça devait être en rapport avec son passé mais en tout cas elle ne supportait pas sa vue et elle se tenait à distance. Moi, j’avais faillis exploser une bonne dizaine de fois mais je m’étais contenu. Je n’étais pas sûr que j’y arrive encore longtemps…
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Kem Alran
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22.06.12 18:01
Misao le calma comme elle pouvait, le faisant enfin boire lentement et murmurant des paroles réconfortantes. Elle posa ensuite sa tête sur ses genoux et continua à parler, même à chanter en caressant ses cheveux.
Les cris étaient là, le noir avec eux, la peur…mais le chant fît son travail. Son cœur ralentit sa course, son cerveau arrêta de tout analyser, même les cris devinrent un tantinet plus faibles. Il avait bu, et maintenant, son corps voulait du repos. Alors il ferma les yeux et se laissa emporter par la mélodie, les cris revenant de plus belle…

Les cris redoublèrent de volume, le noir l'engloutissant, le sang giclant de partout. Il revoyait tout en boucle, ponctué des cris. Son attente dans la cellule, priant pour qu'il n'arrive rien à Misao, sa peur grandissante lorsqu'il entendait les pas de Midnight…
Les cris s'approchaient et il lâcha un gémissement en mettant ses mains devant lui, faible bouclier mais qui paraissait être aussi solide qu'un mur à ses yeux.
Une voix surgit alors du néant et des images l'accompagnèrent. Des arbres sous un soleil éclatant, un ciel bleu et pur, de l'herbe verte et fournie…les cris, toujours présents, diminuèrent et lui permirent de s'endormir réellement, pour un temps du moins…

Lorsqu'il ouvrit les yeux, il était toujours sur les genoux de Misao, qui dormait elle aussi. Il l'observa en coin. Elle devait le supporter. Elle devait faire face et lui ne pouvait même pas aider comme il voudrait. Il voulait qu'elle vive normalement. Qu'elle ne s'enferme pas entre quatre murs pour lui. Elle pouvait sortir, Dan et Moon étaient là et pouvaient la défendre en cas de besoin.
Sa bouche n'étant plus aussi sèche qu'auparavant, il l'ouvrit un minimum, voulant parler. Lui dire qu'elle ne devait pas rester à ses côtés tout le temps.
Il ouvrit la bouche un peu plus grand, faisant crier ses muscles de la mâchoire et tenta de parler, émit quelques sons, qu'il ne reconnut pas comme lui appartenant, mais réussit juste à réveiller la Rêveuse.

Elle se redressa rapidement, reposant sa tête sur l'oreiller puis alla chercher le verre d'eau qu'il but lentement. Elle le rassura une nouvelle fois et alla entrouvrir les rideaux qu'elle avait fermés. De fins rayons de soleil arpentèrent la pièce, pas assez aveuglants pour ses yeux qui s'y habituèrent vite étonnamment.
Elle revint auprès de lui avec un bout de pain et de fromage, disant doucement :


-Tu vas essayer de manger d’accord ?

Son ventre hurlait silencieusement. Arriverait-il à manger sans tout rendre immédiatement après ? Il le fallait, pour reprendre des forces et ne pas rester un fardeau éternellement. Il mangea les petits bouts qu'elle lui tendit, mais au bout de deux bouchées, il n'en pouvait déjà plus.
Elle continua ainsi durant des jours et des jours, le nourrissant, l'abreuvant, le rassurant. Il n'arrivait pas à dormir convenablement. Il s'endormait, mais il fallait que quelqu'un soit là. Il fallait qu'il y ait une lumière, il fallait presque qu'ils le berce ! Et, lorsqu'il s'endormait, ce n'était que pour une voire deux heures, avant que les cris et les cauchemars reviennent, le réveillant brusquement, en sueur.
Il récupérait petit à petit ses forces. Il pouvait par exemple tenir le verre d'eau avec ses mains. Les deux. Il avait tenté à une seule, le verre lui avait glissé entre les doigts et s'était fracassé au sol. Et il avait essayé de marcher. Lentement. Mais ses jambes tremblaient, étaient flageolantes, ne le supportant pas encore, malgré tout le repos qu'il prenait.
Il voyait Misao faire face, mais il voyait aussi qu'elle n'en pouvait plus. Il voulait lui dire quelque chose…il n'y arrivait pas. Sa gorge refusait de laisser passer un quelconque mot.


Dan débarqua en trombe un après-midi, déclarant qu'il était temps de laver Kem. Celui-ci se sentit gêné. En effet, il ne s'était plus lavé depuis…ben depuis son enlèvement, près de trois semaines auparavant. Deux et demi enfermé, le reste à tenter de récupérer un minimum.

-Tu es d’accord Kem ? Ou alors tu préfères essayer de nouveau de marcher ?

Il ferma et rouvrit les yeux. Il n'avait tenté qu'une fois…et ce fût un fiasco total. Mais il le fallait. Redressant le buste, déjà essoufflé rien que pour ce geste, il écarquilla les yeux. La dernière fois il n'avait pas fait réellement attention. Mais là…il était affreusement maigre. Malgré les bouchées qu'il avalait jour après jour. Doucement, il souleva sa chemise trempée de sueur et sale, et vit ses côtes saillir de chaque côté. Il n'avait jamais été aussi maigre ! Même pas dans sa jeunesse…
Dan et Misao l'observaient. Moon gardait ses distances. Peut-être ne supportait-elle pas sa vue ? Il prit appui sur ses mains, et lentement, il sortit les jambes de sous les couvertures, tout aussi maigres l'une que l'autre. Il posa les pieds au sol et sentit tout de suite la terre tanguer devant ses yeux. Mais il ne montra rien. Il fallait qu'il y arrive. Misao ne tiendrait pas éternellement à jouer la nounou. Et il ne voulait pas rester un fardeau éternellement non plus.
Se tenant fermement aux barreaux du lit, il se mit debout. Ses jambes plièrent immédiatement et Dan le rattrapa avant qu'il ne s'écroule comme un sac de farine. Kem le remercia d'un fin sourire puis lui fît signe de s'éloigner. Ce qu'il fît, en se tenant prêt. Misao était devant, attendant devant la porte de la salle de bains. Si près, et en même temps si éloignée…
Il mit un pied devant l'autre, se cramponnant à ce qui passait à proximité de ses mains. Il se sentait faible, comme un vieillard qui n'arriverait plus à s'occuper de lui-même tout seul. Qu'est-ce qu'il pouvait s'en vouloir !

Mais il y parvint. Lentement, trop lentement même, mais il réussit à entrer dans la salle de bains, seul et sans autre aide que ses mains. Il était essoufflé comme jamais, mais fier de ce petit exploit. L'eau était prête et tendait ses bras vers lui. Dan l'aida juste à entrer entièrement dans la baignoire et les laissa seuls.


Il voulait parler. Mais pourquoi n'y arrivait-il pas ? Le cri déchira son esprit. Le plus immonde de tous. Il résonna longtemps et il ferma les yeux, comme si cela pouvait l'arrêter alors qu'au contraire, le noir le faisait grandir…Il rouvrit les yeux en serrant les poings. Ne rien montrer à Misao, elle supportait déjà assez de choses.

Il ouvrit la bouche, se racla la gorge, chercha ses mots…


-Je…dé…déso…désolé….

Il avait honte maintenant. Il avait enfin réussit à prononcer un mot, mais c'était ridicule. Il se lava comme il put, Misao l'aidant pour les endroits difficiles d'accès. Elle ne disait rien, ses gestes étaient doux, mais lorsqu'il l'observait, il voyait bien qu'elle se retenait. D'exploser ou de crier, il ne savait pas. Quoiqu'il ne voulait pas spécialement qu'elle crie. Les cris, il en avait constamment en tête, ne parvenant pas à les retirer.
Dans sa tête, il formait de belles phrases pour elle, mais sa bouche ne parvenait plus à les sortir. Comme si elle lui avait fait une faveur avant, et qu'il avait manqué sa chance. Alors il lui prit la main, délicatement, et la serra avec le peu de forces qu'il avait recouvré. Il la serra, voulant qu'elle comprenne qu'elle ne devait pas se sentir obligée de rester tout le temps avec lui. Elle devait s'occuper autrement. La vue de son corps si maigre devait la choquer également, comme Moon. Ou la dégouter. Peut-être que le contact de sa main lui déplaisait... Il ne voulait pas lui infliger cela. Il lui avait déjà infligé trop de choses…


Sa main tremblait dans celle de Misao, mais il réussit à lui sourire. Un sourire, pour la remercier et lui dire tout ce que sa bouche ne parvenait pas à dire…en espérant qu'elle comprenne.

Il termina de se laver puis elle rappela Dan pour le sortir de l'eau. Comme un petit vieux ! Mais il parvint à se sécher presque partout tout seul et se rhabilla avec des vêtements propres. Il était bien mieux ainsi en tout cas ! Et il se rendit compte que ses jambes le supportaient mieux aussi. Elles tremblaient encore, mais il tenait en équilibre, vacillant de temps en temps mais il était debout, seul !

Mais cela fût de courte durée, il dût très vite se raccrocher à quelque chose avant de se fracasser la nuque contre la baignoire et se tuer sur le coup. Il fît le chemin de retour, tranquillement, et se rassit sur le lit, une nouvelle fois essoufflé. Heureusement que Viladra ne le voyait pas ainsi…

Lorsque Misao le rejoignit, il força sa stupide bouche à parler, même si c'était d'une voix éraillée, faible et hésitante :


-Va…t'occuper…te changer…idées…

Il inspira un grand coup et avala sa salive, puis agrippa avec ses mains le verre d'eau toujours à proximité pour boire une grande lampée. Il fallait qu'elle sorte de cette chambre qui puait la faiblesse. Qu'elle prenne l'air et qu'elle discute avec Dan et Moon, qu'elle chante, joue du piano ou di violon, qu'elle se chamaille même avec son cousin…qu'elle fasse quelque chose qui la rende joyeuse.

C'est ce qu'il voulait, maintenant. Son cœur paniquait déjà à l'idée de rester seul, mais il l'ignora. Il faudra tôt ou tard qu'il reste seul. Malgré sa peur. Il gardait les séquelles, malgré les jours passés à être soigné. Les cris, les cauchemars, sa peur du noir et de la solitude…

Mais il y arriverait, même si cela devait prendre des années. Oui mais, s'il n'y arrivait pas ?
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24.06.12 20:50
Je souris doucement, j’aurais même pu rire. Me changer les idées… Ce n’était pas si facile, dès que je sortais de la chambre j’étais terrifiée à l’idée que quand je revienne, il soit arrivé quelque chose à Kem. Déjà que j’étais inquiète même quand j’étais à côté de lui, alors je ne pourrais pas faire plus de deux mètres en dehors de la maison sans revenir en courant. Quand à aller rigoler avec Moon ou Dan, je ne suis pas sûr que ce soit le bon moment. La jeune mercenaire se sent mal tout le temps et passe le plus clair de son temps dans son lit ou alors à regarder Kem dans l’embrasure de la porte avec un regard triste et dégouté. Je ne peux pas lui en vouloir, je dois bien dire que la maigreur de mon petit-ami m’a déjà donner envie de vomir. Mais je m’étais retenue, je ne devais pas faiblir. Il fallait que je m’occupe de Kem et en plus c’était ma faute si Midnight avait pu l’enlever. Si je l’avais retenu au lieu de l’envoyer me venger il serait resté à l’intérieur avec nous et le loup n’aurait pas pu l’enlever.
Je m’agenouillai près de lit et l’embrassai sur la joue. Puis je remis le verre d’eau sur la table de chevet. J’essayai de faire en sorte que tous mes mouvements soient doux et posés mais j’étais surtout sur le point d’exploser en sanglot. Donc mes mains tremblaient un peu.

« -Kem a raison, tu devrais sortir prendre l’air. dit Dan qui était appuyé contre un mur
-Non, c’est bon. répondis-je
-Tu sais, il va pas s’envoler.
-Je préfère rester.
-Et moi je préfère qu’il meurt de peur que de te voir comme ça.
-C’est pas sympa.
-Je m’occupe de ma famille en priorité. Quand tu te seras marié à Kem, je ferais un effort.
-J’ai encore le temps…
-Comment ça ? T’as quel âge ?
-Et après tu prétends t’occuper de ta famille. J’ai seize ans, bientôt dix-sept, cousin indigne.
-Mais t’es jeune ! Et Kem il en a combien ?
- Vingt-six ans.»


Le regard que Dan jeta à mon petit-ami était assez comique. Il avait un petit sourire en coin qui promettait une déclaration qu’il ne fallait pas loupé.

« Oh ! Tu fais du détournement de mineur Kem ! C’est pas bien. » lâcha-t-il avec une tête indignée

Je souris puis mon cousin m’attrapa par le bras et me poussa doucement vers la porte en me disant d’aller faire un tour. Mais Moon arriva et me bloqua le passage, puis elle nous rappela un petit détail. Lewis est vivant. Lewis est libre, quelque part dans la forteresse et si je sortais il s’attaquerait à moi. N’ayant pas tellement envie de me faire tuer, massacrer ou violer je préférais aller m’assoir sur le lit. Dan avait décidé de changer un peu d’ambiance pour qu’elle soit un peu plus joyeuse. Je finis par me mettre à rigoler puis il commença faire des blagues un peu plus… Perverses et je le fichus dehors. Mais je rigolais quand même. Puis je demandai à Kem s’il voulait quelque chose mais bien sûr il n’arrivait toujours pas à parler. Ou presque. Je savais qu’il voulait me dire des choses, comme tout l’heure quand il m’avait pris la main mais il ne pouvait pas. Alors je sortis une feuille et un crayon et je lui tendis.

« Essaies d’écrire. Ça devrait marcher comme ça tu pourras tout me dire. » dis-je

Je me penchai pour voir ce qu’il notait.
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Kem Alran
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24.06.12 22:34
[j'espère que cela te convient ! sinon tu n'hésites pas hein ;)]

Misao se contenta de sourire légèrement mais ne bougea pas. Apparemment, elle ne se sentait pas le courage de partir. Mais il ne voulait pas qu'elle s'enferme avec lui. Ce n'était pas bon pour elle. Elle allait devenir folle. Il dégoûtait déjà Moon, et voyait que Misao se retenait également.
Elle réfléchissait longuement puis elle s'agenouilla et lui donna un baiser sur la joue. Le premier depuis qu'il était revenu. Il pouvait parfaitement comprendre qu'il soit repoussant au point de ne pas vouloir l'embrasser autrement. Mais justement, l'aimerait-elle toujours, si par malheur il n'arrivait pas à redevenir comme avant ? S'il était constamment terrifié dès qu'il était seul, dans le noir avec les cris qui résonnaient dans sa tête ? Si son corps ne reprenait pas assez de poil de la bête et qu'une trace de la maigreur persiste ? Il se doutait qu'il ne reprendrait pas autant de kilos qu'avant, malgré les bouchées qu'il avalait jour après jour à chaque repas ou presque.
Arriverait-elle à vivre à ses côtés ? Ou…pas ?
Son cerveau comprenait à moitié qu'elle ne puisse plus l'aimer. Mais de l'autre…il avait besoin d'elle. Besoin de sa chaleur, de sa vitalité, de son sourire…de ses yeux et de ses caresses…


Il eut une confirmation lorsqu'il vit ses mains trembler en reposant le verre d'eau sur la table de chevet. Elle se contenait. Crier ? Vomir ? Courir et fuir ? Il ne savait pas. Et s'en voulait tellement.
Et sa gorge qui ne voulait pas laisser passer un quelconque mot…sans doute un traumatisme. C'était peut-être normal. Il ne souhaitait pas réellement resté muet pour le restant de ses jours.


Dan apparut sur le seuil de la porte et lui donna raison. Misao devait prendre l'air. Respirer un air pur. La chambre puait de tous ses pores la faiblesse, la maigreur, la lâcheté…Mais elle refusa. Dan insista et ils arrivèrent sur le sujet du mariage et de leurs âges respectifs. Misao n'avait que dix-sept ans. Il en avait près de dix de plus. Dan fît même une belle remarque, qui lui tira un fin sourire. Il est vrai qu'il n'avait jamais songé à la différence d'âge. Mais bon…
Ses yeux s'habituaient à la chambre et voyaient avec beaucoup plus de netteté les objets, grâce aux rayons de soleil qui passaient par les quelques interstices que Misao avaient crées. Mais les cris fendaient toujours son crâne…les visions étaient toujours là lorsqu'il fermait les paupières, même pour deux secondes.
Dan agrippa Misao par le bras pour l'emmener faire un tour, mais Moon arriva. C'était la première fois depuis quelques jours qu'il la voyait.


Elle avait l'air fatigué et légèrement malade. Malade de le voir dans cet état sans doute…
Elle réfuta l'idée de sortir. A cause de Lewis. Au nom, Kem trembla sous les couvertures. Lewis…il était toujours là en train de rôder. Il pouvait très bien les attaquer une nuit. Dan et Moon dormaient dans une autre chambre. Et, les portes closes, ils n'entendraient rien. Et Lewis savait pertinemment que Kem était trop faible pour défendre Misao. Il pouvait alors lui faire n'importe quoi, des choses que Kem ne voulait même pas imaginer…


Alors Dan s'occupa de l'ambiance, racontant des blagues idiotes, faisant rire Misao. Enfin un rire et non des cris et des pleurs. Enfin quelque chose de joyeux. Même lui sourit plus franchement aux plus drôles, jusqu'à ce que les blagues deviennent trop perverses et que la Rêveuse mette son cousin à la porte.
Se remettant à ses côtés sur le lit, elle lui demanda s'il avait besoin de quelque chose.

Il tenta de parler, gémit, ouvrit la bouche, mais rien ne sortit. Il n'y arrivait pas. Il sentait les larmes poindre. Mais il les retenait. Déjà que la Rêveuse avait du mal à être prêt de lui, il n'allait pas rajouter une nouvelle couche…

Elle eut alors une très bonne idée. Elle lui tendit une feuille et un crayon et lui annonça :


-Essaies d’écrire. Ça devrait marcher comme ça tu pourras tout me dire.

Il se redressa du mieux qu'il put, avec ses forces, sans aide, prit les objets d'une main tremblante, ajusta le crayon entre ses doigts et le posa sur la feuille. Misao le regardait, son regard passant de la feuille à sa tête. Mais il réfléchissait.
Il voulait lui dire tant de choses qu'il ne savait pas par quoi commencer.
D'une écriture hésitante, il espérait d'ailleurs qu'elle parvienne à déchiffrer, il débuta :


"Je t'aime. Je m'en veux de te faire endurer ce que tu endures en ce moment. Je m'en veux tellement…Je sais et je lis dans ton regard que c'est dur pour toi. Je suis désolé…"

Il réfléchit et continua :

"Je fais de mon mieux pour reprendre des forces au plus vite et te libérer de ce fardeau. Mais mon corps le refuse. Tout comme la parole. Il ne veut pas. J'ai tellement peur tu sais…peur de rester un légume à vie. Traumatisé et muet. Peur quand je suis seul, peur quand je dois dormir…Je suis mort de l'intérieur je pense…il faut que je trouve le déclic pour que je revive. Ne sois pas choquée par mes mots ma douce, je te reviendrais. Cela prendra plus de temps que je ne l'imaginais."

Son écriture devenait moins tremblante, mais il commençait à avoir mal dans la main. Il n'osait pas regarder Misao. Ses mots étaient durs. Mais peut-être cernerait-elle mieux le problème et trouverait une solution adéquate. Parce qu'il ne la trouvait pas.

"Je t'aime de tout mon cœur Misao et je ne veux pas te perdre ni te quitter. Je t'ai fais une promesse, il y a si longtemps. Je t'ai promis de ne jamais partir. Et bien je la tiendrais. Coûte que coûte. Mais maintenant, ce que je veux, c'est que tu te reposes, que tu prennes soin de toi. Tu en as besoin. Tu dois te reposer, manger et boire. Il faut te changer les idées. Trouve quelque chose qui ne t'oblige pas à sortir. Joue du piano. J'aime tant t'entendre et cela te calme à chaque fois. Je sais que Moon ne supporte pas ma vue, demande-lui de t'accompagner alors. Et pour dormir, demande à Dan de me déplacer sur un lit prévu aux malades. Je ne veux pas t'obliger à dormir à mes côtés si je te choque. Ce que je peux comprendre. Je peux imaginer que mon corps n'est pas beau à voir. Encore moins que lorsque je brûlais tu te souviens ?"

Il continuait d'écrire sans relâche, tout ce qui lui venait à l'esprit. Il ignorait la douleur lancinante de sa main qui était à bout de forces et ne regardait toujours pas Misao.

"J'espère que nous arriverons à surmonter cette épreuve et que tu restes à mes côtés. Que tu m'aimes toujours. Mais si jamais tu n'y arrives plus, ne te force pas et dis le moi en face. Cela vaudra mieux que du semblant."

Il commençait à pleurer et les cris redoublèrent de volume dans sa tête. Il serra le poing et ne réussit plus à écrire convenablement. Aussi il reposa le crayon et sa main pour qu'elle reprenne des forces. Il reprit contenance et prit son courage pour regarder la Rêveuse. Elle le regardait aussi, éberluée. Et les yeux humides de larmes. De son autre main, qui avait encore un peu de force, il la leva et essuya les larmes qui coulaient sur les joues de celle qu'il aimait passionnément. Il n'osa pas l'embrasser. Même s'il en avait envie. Il ne voulait pas la dégoûter encore plus. Elle prit la feuille entre ses mains et recommença à lire.
Peut-être demanderait-elle de l'aide aux étoiles. Quoique…elles ne lui avaient pas été très utiles, pour le retrouver…


Il se battrait pour redevenir comme avant. Ou du moins plus fort et plus apte à s'occuper de lui-même tout seul. Une longue bataille. Et dure. Plus dure que les autres. Midnight avait vraiment réussit son travail. Elle l'avait détruit, comme elle le voulait. Et en le détruisant, elle détruisait à petits feux Misao…il serra une nouvelle fois les poings. Il s'en voulait tellement…

Maintenant, il lui fallait attendre la réaction de la Rêveuse. Ses paroles. Les cris étaient là, plus hideux que jamais, résonnant aux quatre coins de son cerveau. Il ferma deux secondes les yeux et les visions l'envahirent, la prairie se transformant en feu sur Misao, Misao torturée de mille façons sous ses yeux impuissants, ou alors des tortures ou il était lui-même le bourreau…
Il avait eu droit à tout. Et il les revoyait en boucle, avec les cris en fond sonore. Son ventre grogna légèrement et il mit une main dessus. Une main qui s'enfonça. Regardant, il aperçut ses côtes. Tellement maigre. Et il avait l'impression que ce qu'il avalait ne servait à rien. Il réhabituait son estomac aux aliments, mais c'est comme s'ils ne voulaient pas rester. Il n'avait même pas l'impression d'avoir pris quelques grammes depuis qu'il était à la maison. Et cela faisait tout de même pratiquement une semaine. Une semaine ou il mangeait le plus possible, deux bouchées maximum donc, matin midi et soir, et cela ne changeait rien.


Lentement, il se recoucha, essoufflé. Misao n'avait toujours pas bougé. Maintenant, il avait peur de sa réaction…
Les cris se transformèrent en hurlement dans sa tête et il se força à garder les yeux ouverts. S'il les fermait, les hurlements l'anéantiraient…
Oui, traumatisé il l'était. Mais il espérait vaincre se traumatisme le plus vite possible. Ne plus faire souffrir les autres. Misao et Moon en priorité. Dan ne montrait aucun signe de dégoût ou autre. Ou alors il le dissimulait réellement bien.


Kem comptait sur eux pour défendre Misao si jamais Lewis se pointait. Lui à la rigueur…ils pouvaient le laisser à sa merci. D'abord Misao. Lui ne servait de toute façon plus à grand chose pour le moment. D'abord Misao.
Elle était plus importante à ses yeux. Il ferait tout pour la protéger, même dans son état actuel. Il ferait tout, si jamais…
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25.06.12 21:00
Je relus au moins cinq fois la feuille, puis je pris le stylo et écrivit moi-même quelque chose. « Je t’aime pour Kemounet chou adoré dans ma vie entière. » Bon, ça devait pas être très correct mais bon… Puis je souris, je l’embrassais doucement.

« Je ne suis pas choqué par ta maigreur, j’ai vu pire. Le même état que toi avec les jambes ou bras dans un angle assez étrange qui donne envie de dégueuler. En fait ce qui me dégoute c’est que ce soit arrivé à toi. J’aurais préféré prendre ta place. »

Puis je me levai et lui dis que j’allais lui chercher à manger. Je trouvais Moon dans la cuisine, qui regardait le ciel. Je m’approchai mais elle se retourna d’un coup et me fixa. Ouh ! Elle faisait un peu peur là ! Je me mis à trouver un truc pour Kem farfouillant dans les placards. Puis je lui demandai comment l’aider.

« T’as qu’à lui faire un strip-tease, je suis sûr qu’il sera ravi. » dit-elle

Je me tournai vers Moon et la dévisageait.

«Ça va ? Tu devrais ralentir sur l’alcool tu sais. Ça te réussit pas vraiment ! » lui répondis-je

Elle sourit puis sortit en levant les yeux au ciel. Non mais c’est moi qui devrais faire ça ! C’était quoi cette idée bizarre là ? Mais je n’étais pas au bout de mes peines.
La journée passa tranquillement, sans strip-tease bien entendu. Kem resta dans la chambre et je lui fis comprendre qu’il était hors de question qu’il aille dormir avec les autres mercenaires blessés. Je lui enlevais aussi toutes ses idées saugrenues comme quoi je pouvais le délaisser et tout le tralala, de la tête. Puis la nuit tomba. Je ne parlais plus aux étoiles, je leur faisais la tête. Elles auraient dû me dire où était emprisonné Kem, comme ça j’aurais pu le libéré tout de suite et il ne serait pas dans cet état. Bref, je m’endormis et elles essayèrent de me parler mais je les chassais de mes rêves. Je n’aurais pas dû. Je fus réveillé par une main qui vint se coller contre ma bouche pour m’empêcher de parler. On m’extirpa du lit alors que Kem me regardait avec un air affolé. Je ne savais pas ce qui se passait et j’essayais vainement de me libérer mais rien à faire. La personne qui me tenait sera encore plus fort. Je ne savais pas qui c’était mais j’avais tout de suite deviné qu’il ne me voulait pas du bien.


« Vous allez me payer pour la mort de Midnight. Kem, je vais t’achever en beauté. Quand à toi Misao, je vais te faire mienne sous les de ton cher toutou. »

Lewis, c’était sûr. Quand j’avais dit qu’il allait finir par me violer celui-là ! Au moins il n’allait pas me tué. Quoi que ! Je préférais plutôt crevé que de le laisser faire. Je voulus hurler mais quelque chose m’en empêcha. C’était comme si un Mentaï avait dessiné pour m’en empêcher. Je ne comprenais rien ! Mais quand je sentis les mains du nounours se glisser sous ma chemise de nuit j’arrêtais de réfléchir. Tout ce que je voulais c’est qu’il arrête. Je voulais m’échapper ! Mais je n’y arrivais pas et Kem ne pouvait rien faire. Lewis se mit à déboutonner sa chemise alors que j’essayais de le repousser, ça le ralentissait. Il me colla contre le mur d’une main, enlevant sa ceinture de l’autre me bloquant et me caressant toujours. Ca me dégouter tellement ! Pourquoi n’avais-je pas écouté les étoiles ? Putain ! J’étais vraiment trop conne ! Puis vint le moment où le jeune homme à la tignasse rose entreprit d’enlever ma robe. J’avais envie de hurler, de vomir, de me réfugier contre Kem. Il me l’arrachait carrément ! Quand tout à coup un énorme cri retentit. Nous nous tournâmes tous deux vers celui-ci qui venait d’émettre ce hurlement. C’était Kem. Lewis me lâcha en jurant alors que je glissais à terre, éclatant en sanglot. Je me recroquevillais sur moi-même pendant que Dan et Moon débarquaient.
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