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De retour...[pv Misao, Viladra]
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Kem Alran
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Kem Alran
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12.04.12 19:06
Le voyage se passa sans encombre. Kem ne remercierait jamais assez le vieux de leur avoir donné de l'argent pour s'offrir les magnifiques montures qu'ils possédaient.
Misao était enchantée par tout ce qu'elle voyait et qu'elle ne connaissait pas. Kem riait avec elle et le voyage aurait pu être un simple voyage d'amoureux…
Sauf qu'ils allaient à la Forteresse. Affronter Viladra.
Kem l'avouait, il n'était pas pressé. Il restait donc au pas toute la journée. Mais ils approchaient tout de même. Et plus ils approchaient, plus il paniquait. Enfin…c'était un bien grand mot, mais il était légèrement anxieux à la réaction qu'aurait son ancien Maître.
Réaction à l'annonce du piège de Finrod, aux mésaventures liées à lui…
Ensuite, lorsqu'elle apprendrait pour Misao et lui…
Froide naturellement, elle deviendrait gelée comme un iceberg après. Et c'est lui qui en souffrirait. Quoique, il se défendrait. Comme il le pouvait. Parce qu'il savait qu'elle ne l'avait épargné que parce qu'il avait été son apprenti et avait du potentiel. Mais si, maintenant Maître Mercenaire, il échouait, elle n'hésiterait plus. Il l'avait vue assez souvent à l'œuvre pour en être sûr.


Soupirant sur sa selle, il vit la forêt apparaître. Et il n'était pas encore totalement idiot. Il se rapprocha de Misao, lui prit les rênes pour stopper le cheval, sortit un foulard de sa poche et lui dit :

-Je vais te cacher les yeux. Je guiderai ton cheval tu n'as rien à craindre.

Et avant qu'elle n'ait pu protester, il avait noué le foulard. Il vérifia qu'elle ne voyait plus rien et remit les chevaux en route. Il lui faisait confiance pour ne pas tricher.

Ils pénétrèrent dans l'immense et sombre forêt. Il guida l'étalon de la Rêveuse, empruntant des chemins accessibles. Bientôt, il vit le cratère et fît un signe. Normalement, les envoleurs le reconnaîtraient et lui permettraient de passer.

Effectivement, la Forteresse ne tarda pas à être visible et il s'approcha de la muraille. Un envoleur lui ouvrit et il entra. Il ne défit le foulard que lorsque les portes se furent refermées.
Descendant de sa selle, il donna les chevaux au Palefrenier de service et inspira un grand coup.

Ils y étaient…
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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
Mentaï



13.04.12 17:04


.:I Ne perdons pas de vue le principal... I:.

"Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales;
Vous hurlez comme l'orgue; et dans nos coeurs maudits,
Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,
Répondent les échos de vos De profundis. "


De retour...[pv Misao, Viladra] 430919mSanstitre

J’étais en pleine conversation mentale avec Aioro qui m’informait de la capture imminente d’un habitant d’Hurindaï lorsqu’un envoleur vint me rejoindre dans la salle des conseillers. Les Mentaïs qui m’assistaient se raidirent près à le faire fuir lorsque je levai une main pour les en arrêter. Continuant de discuter avec mon subalterne qui se trouvait sur la côte est, il m’apprit que notre futur invité arriverait d’ici deux ou trois jours. Cette histoire m’était complètement sortie de la tête, il fallait l’avouer… Mais maintenant qu’elle revenait sur le tapis, j’étais curieuse de savoir à quoi ressemblait cet individu. D’une inhabituelle bonne humeur, je rompis donc le contact après l’avoir félicité de son efficacité et tourna mon visage vers l’envoleur qui posa immédiatement un genou à terre, attendant de recevoir l’autorisation de parler. Avant je me délectais de cette soumission, désormais elle me lassait… Les bonnes choses ne se savouraient que lorsqu’elles étaient rares, c’était une évidence… Malheureusement, pour le bon déroulement de la guilde, il me fallait impérativement assoir ma domination sur les mercenaires et donc endurer tous ces protocoles ennuyeux.
Lâchant un bref ‘’parle’’, il se releva, découvrant un visage jeune et volontaire. Il était moins âgé que la plupart des envoleurs ce qui démontrait là qu’il était assez doué… Un bon élément, il me plut d’emblée.

Dame Viladra, votre ap… Le maitre mercenaire Kem Al’ran vient de rentrer en compagnie de la rêveuse. Dois-je les faire intercepter ?

D’ordinaire, je me serais demandée pourquoi il me posait une question pareille… Depuis quand devais-je faire arrêter les mercenaires qui rentraient de mission ? Seulement là… Mes informateurs m’avaient appris beaucoup de choses. En premier, Finrod, un mentaï de bas étage avait essayé de me trahir en faisant cracher à Kem mes points faibles. J’en avais beaucoup ris… Dans tous les cas, avais-je réellement des points faibles, et surtout, qui les connaissait ? Aucun de mes apprentis ni de mes anciens disciples… Mais voila, il était mort. Je n’avais jamais pu le tuer moi-même jusqu’à présent de crainte de devoir exterminer tous ceux qui s’étaient ralliés à sa cause. Une perte de temps que venait de m’épargner mon nouveau maitre mercenaire… Néanmoins, la deuxième information m’avait déplu plus profondément. Kem se serait entiché de la rêveuse… Je m’y étais attendue, c’est vrai. Il avait été un excellent élève mais la faiblesse de son cœur ne s’était jamais résorbée. De rage, j’avais voulu les trouver tous les deux et les égorger sur le moment… Puis finalement je m’étais calmée et c’était la lame levée au dessus de la gorge de l’oncle de la jeune fille que je m’étais décidée à ne pas m’énerver. A quoi bon… Désormais c’était Kem qui avait un point faible. Et le point faible de la rêveuse était son oncle… Néanmoins, il n’y avait plus de confiance véritable entre mon élève et moi tant qu’il ne se serait pas racheté. J’avais donc fait placer quatre mentaïs à la surveillance de son oncle d’un niveau suffisant pour qu’ils arrivent à tuer un maitre mercenaire qui voudrait me trahir et le délivrer. Depuis, j’avais patiemment attendu leur retour en imaginant déjà les craintes qu’éprouveraient Kem à me revoir. Il savait que je savais…

Dame Vil…

Ne les arrêtez pas, je viendrai personnellement les accueillir. L’interrompis-je avant de le congédier d’un geste sec.

J’aperçu les regards que s’échangeaient mes mentaïs. Je voyais du contentement, de la satisfaction, aussi… Ils avaient toujours vu mes élèves comme des menaces. Après tout, si je venais à mourir, ce serait l’un d’eux qui prendrait ma place et non ceux de la génération d’avant comme cela l’aurait été si mon prédécesseur n’avait pas perdu la vie. Plus il mourrait de mes élèves et mieux ils se sentaient… Je pensais d’ailleurs fortement que la disparition d’Andrew, d’Izaac, de Dohrian et de Siobane avait un lien avec eux. Mais je ne pouvais pas les punir… Il était normal pour nous de tuer toutes oppositions à nos projets.

Nous allons arrêter pour aujourd’hui, déclarais-je en ramassant mon arme que j’avais posée devant moi. S’il y a des problèmes plus importants, voyez avec Ajiro.

Le mentaï désigné s’inclina avec respect, honoré d’avoir été choisi pour me remplacer dans les décisions de la guilde. Rasinar était mon bras droit officiellement mais il était évident que la confiance que nous échangions était aussi présence qu’un lac au milieu du désert des murmures…
Dessinant un pas sur le coté, je réapparu au milieu de la place principale. Dirigeant mon regard vers les écuries, je vis Misao et Kem en revenir. Si le visage de la rêveuse affichait toujours la même expression, je voyais que mon ancien élève avait les traits tirés. Il paraissait anxieux... et avait raison de l’être.
Lorsque je me dressai devant eux, ils s’arrêtèrent net, surpris de mon apparition. Levant le bras, je vis Kem se raidir. Allais-je le frapper, le tuer ? Mais non…
Posant une main sur son épaule, je jetai un regard à Misao qui comprit que je lui parlerai en seul à seul. Elle était idiote sur certains cotés mais elle avait appris à me connaître un minimum… M’empêcher de voir Kem sans elle aurait été lui donné encore plus d’ennuis. J’attendis donc qu’elle s’éloigne sous les regards vigilants des autres mercenaires avant de m’adresser au jeune homme brun.

On m’a raconté beaucoup de choses, Kem… Commençais-je d’un ton tranquille. De la mort, du sang, de la souffrance… Le quotidien d’un mercenaire, en gros. Seulement tu imagines ma surprise lorsqu’à ces mots, on y a ajouté… l’amour ?

Laissant fuser un rire amusé qui contrastait avec mon regard froid, j’attendis que les regards que j’avais attirés se tournent avant de reprendre la parole d’un ton horriblement joyeux.

Je suis fière de voir que mon ancien élève ait réussi à charmer l’âme d’une jeune fille innocente… Poursuivis-je. Mais n’oublie qui t’a sorti de ta vie de misérable et qui t’a donné toute la puissance que tu possèdes… Je n’attends aucun sacrifice de ta part. Juste une loyauté méritée. Ne me trahis pas, Kem… Car tu en souffriras plus que moi. Je sais que tu as laissé l’occasion à ta rêveuse de s’en aller… Crois-tu que je t’aurais laissé faire ? Ou pire, que je l’aurais laissé vivre ? J’espère que tu imagines la chance qu’elle t’a donné en voulant te suivre… Tu es un maitre mercenaire, désormais, et je me retiendrai donc de te punir puisque tu n’es plus mon élève. Mais n’oublie pas ce que tu es devenu…

Otant ma main de son épaule, j’entrevis des regards déçus de la part de mercenaires qui avaient souhaité me voir le tuer. Je vis aussi Misao qui se dirigeait vers nous après avoir vu que nous avions terminé notre conversation privée. Affichant un mince sourire, je tournai légèrement mon visage vers elle, détaillant cette silhouette fragile qui était devenue le point le plus vulnérable de mon apprenti. Ils avaient de la chance tous les deux… Car tant que Kem serait fidèle, je le protègerai. Et le protéger signifiait aussi faire attention à la survie de cette demoiselle qui devenait dès lors une cible désirée pour tous ceux qui voulaient atteindre mon ancien disciple. Et dire que c’était moi qui avais voulu en premier les massacrer…

J’espère que votre voyage s’est bien passé… Murmurais-je d’un ton doucereux à ce nouveau couple.

Les fixant un à un avec un sourire qui ne me ressemblait pas, j’attendis leurs réactions…




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13.04.12 19:25


♦Return in the reality♦






C’est fou ce que je peux haïr cette forteresse. Nous n’étions pas encore arrivés Kem et moi que j’avais déjà envie de repartir. Là-bas tout le monde cherche toujours une raison de tuer les autres. Des fois ils n’en ont même pas besoin, ils font ça juste pour le plaisir. Genre, « Youpi, j’ai tué quelqu’un ce matin ! Oh, c’est que c’était trop marrant ! Je suis de super bonne humeur maintenant. ». Qu’est-ce que c’est joyeux tout ça. Surtout qu’après mon séjour dehors j’avais l’impression de revenir d’un rêve, même si ce salaud de Mentaï avait essayé de nous tuer. C’était sans doute mieux qu’ici où il y en avait tout une armé. De salaud.
Disparition du bandeau et apparition du visage de Kem. Lui aussi ça lui fait du bien de massacrer quelqu’un de temps en temps. Arschloch va ! Ah oui, parce que pendant le voyage les étoiles m’ont fait un peu de culture terrienne. Surtout en m’apprenant quelques insultes, celle-ci je crois que c’est de l’allemand ou un truc dans le genre. Moi j’insulte mon petit ami. Enfin, je le fais pas tout haut alors ça va…J’ai déjà vu pire, par exemple les étoiles justement elles ne se gênent pas pour le faire tout haut. Quand elles sont de mauvaises humeurs elles passent des heures à insulter le monde entier. Dans ses cas-là je coupe le son pendant environ une heure et quand je reviens elles ont presque finis. J’ai calculé le temps qu’il leur fallait pour se calmer, je n’aime pas trop me faire traiter de saumensch (c’est de l’allemand aussi) pendant dix minutes.

Viladra fit son apparition et me fit assez clairement comprendre que je devais dégager illico. Alors je dégageai illico pour aller me place un peu plus loin. Quoi ? Vil’ voyons, tu ne veux pas parler à ta meilleure amie en première ? On aurait pu aller se boire une bonne petite tisane chez moi en échangeant des nouvelles recettes de cuisines et en nous racontant les dernières nouvelles que nous avions apprises et après on se serait brosser mutuellement les cheveux. Quelle déception…
Il faut dire que même moi ça m’aurait ennuyé de faire ça alors elle… Il faut dire que c’est assez lourd dans le genre. En attendant qu’ils aient finis je fis une tentative pour lire sur leurs lèvres mais je n’avais jamais été aussi mauvaise pour ça que maintenant. Et comme je ne suis déjà pas super douée d’habitude autant dire que c’est une catastrophe…

Fin de la discussion privée. Retour de ma petite personne près de Kem et de Viladra alors que ces sokerls (saumensch au masculin) de mercenaires échangent des regards déçus parce que mon petit ami ne s’est pas fait zigouiller. Je n’y fis pas attention et concentrai plutôt sur ce que leur chef disait.

« Aussi bien qu’un voyage puisse se passer quand on est poursuivi par un cinglé qui veut nous tuer. » répondis-je du tac au tac

Sans oublier que nous nous étions aussi tapé un papy mode emmerdeur et Sacha. Lui, il n’a pas de mode, il est toujours très chiant et a un caractère de gamin. Il me bat même là-dessus… Mais maintenant j’étais de retour à la forteresse et il fallait que je revoie tout ça. En haut de l’échelle on pouvait placer Viladra bien entendu. Dans le genre vacherie gratuite elle a toujours été une vraie championne.

« Et toi ? On t’a pas trop manqué j’espère. » dis-je

C’était sorti tout seul ça… Enfin au point où on en était. J’avais très bien compris qu’elle était au courant de tout alors de toute façon elle ne risquait pas d’être plus énervée, non ? Enfin, peut être que je trompai. J’allais bien voir, de toute façon j’ai toujours bien aimé les surprises alors j’espère qu’elle me surprendra.
Je lui rendis son sourire avec beaucoup de franchise. Pratique d’avoir appris à sourire sur commande…



[Puisque je suis très, très gentille je vais vous faire la traduction de l'allemand au français:
-Arschloch: trou du cul
-Sokerl: bâtard
Voilà, aujourd'hui vous avez appris de nouvelles choses, enfin vous le saviez peut être déjà en fait...]









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Kem Alran
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13.04.12 21:34
Ils sortirent de l'écurie et commencèrent à marcher dans la foule de Mercenaires qui les observaient. Kem comptait aller emmener Misao jusque sa maison et ensuite aller affronter Viladra.
Mais celle-ci apparut soudainement devant eux, les faisant s'arrêter net. Il se tendit lorsqu'elle leva le bras. Il accepterait tout, sauf la mort…
Mais elle posa sa main sur son épaule, ce qui le surprit. Elle jeta un coup d'œil plus que suggestif à la Rêveuse qui s'éloigna.
Puis Viladra reporta son attention sur lui. Son regard n'avait pas changé, mais sa voix était…tranquille.


-On m’a raconté beaucoup de choses, Kem… De la mort, du sang, de la souffrance… Le quotidien d’un mercenaire, en gros. Seulement tu imagines ma surprise lorsqu’à ces mots, on y a ajouté… l’amour ?

Puis elle rit légèrement, les yeux toujours d'un froid polaire. Tous les Mercenaires se détournèrent d'un coup. Elle savait donc. Il s'en doutait un peu, mais avait espéré que ce ne soit pas le cas. Du moins pour lui et Misao…
Mais maintenant, elle avait sa faiblesse et pourrait jouer avec. Il serait aussitôt à sa merci…
Elle ajouta d'un ton trop joyeux pour être vrai :


-Je suis fière de voir que mon ancien élève ait réussi à charmer l’âme d’une jeune fille innocente… Mais n’oublie qui t’a sorti de ta vie de misérable et qui t’a donné toute la puissance que tu possèdes… Je n’attends aucun sacrifice de ta part. Juste une loyauté méritée. Ne me trahis pas, Kem… Car tu en souffriras plus que moi. Je sais que tu as laissé l’occasion à ta rêveuse de s’en aller… Crois-tu que je t’aurais laissé faire ? Ou pire, que je l’aurais laissé vivre ? J’espère que tu imagines la chance qu’elle t’a donné en voulant te suivre… Tu es un maitre mercenaire, désormais, et je me retiendrai donc de te punir puisque tu n’es plus mon élève. Mais n’oublie pas ce que tu es devenu…

Il ne baissa pas le regard. Non, il n'oubliait pas qui l'avait sauvé, et ni qui l'avait mené là ou il était aujourd'hui. Oui il resterait fidèle. Qu'avait-il d'autre sinon ? Il savait très bien qu'elle le tuerait s'il tentait ne serait-ce que de la trahir…

Elle ôta sa main de son épaule, signe que la conversation était terminée et les Mercenaires reculèrent, déçu de ne pas le voir mort.
Puis Misao revint vers eux et Viladra, contre toute attente, leur demanda si le voyage s'était bien passé.
Misao, comme d'habitude, répondit du tac-au-tac :


-Aussi bien qu’un voyage puisse se passer quand on est poursuivi par un cinglé qui veut nous tuer.

Kem ne l'oublierait pas de sitôt celui-là. Les marques de brûlures le lui rappelaient à chaque fois qu'il retirait son haut. Et les cicatrices partout aussi…surtout celle de son torse, longue et lisse…
Viladra ne réagit pas immédiatement. Et Misao rajouta :


-Et toi ? On t’a pas trop manqué j’espère.

Kem se retint de la foudroyer du regard. Elle cherchait quoi ? Viladra pouvait la tuer sur le champ sans qu'il puisse réagir. Elle n'était pas ni Finrod, ni Sarcor, ni aucun autre Mercenaire qui avait tenté de les tuer !
Mais, au contraire, Viladra sourit, froidement, mais sourit. Kem, quant à lui dit simplement :


-Un voyage comme un autre. Et le cinglé en question n'est plus des nôtres, mais je pense que vous le savez déjà.

Il la regarda. Oui, il était sûr qu'elle savait toute l'histoire de Finrod. Tout ce qu'il espérait, c'est qu'elle ne sache pas à quel point il avait hurlé alors que son corps brûlait de l'intérieur…

Les Mercenaires les évitaient soigneusement. Misao lui prit d'un coup la main. Discrètement pour tous les Mercenaires, mais assez voyant pour Viladra. Il ne réussit même pas à relâcher sa main. Il conserva son masque placide et froid. L'amour et les sentiments, en privé, Misao…
Ils n'étaient malheureusement plus dehors…


Viladra ne bougeait toujours pas. Il était prêt, pour le pire des cas…
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Viladra Memphis
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Viladra Memphis
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15.04.12 21:37


.:I Tous ces jacassements me donnent la nausée... I:.

"L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes
Allonge l'illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes
Remplit l'âme au-delà de sa capacité."


De retour...[pv Misao, Viladra] 430919mSanstitre

[hrp] : c’est mon dernier post dans ce topic, j’ai trop de rp à assurer et tout ça combiné avec ma grosse flemme et ma perte de motivation, autant dire qu’il vaut mieux limiter les dégâts x)

Spoiler:

Lorsque Misao nous rejoint, je vis son regard détailler la scène comme pour deviner à quel point je savais des choses à leur sujet. L’étincelle de son regard s’alluma alors et je déduisis qu’elle venait de comprendre que sa relation n’était pas passée inaperçue à mes yeux. Mon conseil allait certainement râler quand il verrait que je ne les avais pas tué. Mais que voulez-vous… J’ai le cœur sensible, j’aime voir des enfants folâtrer ensemble. La séparation n’en sera que plus jouissive…
Ou peut-être que j’étais trop occupée à m’intéresser à l’arrivée d’un futur candidat forcé à la forteresse pour appliquer mes principes meurtriers. Je savais très bien que si je tuais Misao, il me faudrait alors tuer Kem même s’il ne réagissait pas. Les trois quart de mes mercenaires envisageaient de prendre ma place dès que je m’affaiblirai… Conserver un élément empli de vengeance à mon égard serait inutile. Mais autant attendre, elle devenait à présent le nouveau point faible de Kem et je détenais son oncle qui était le sien. Ainsi que la totalité de ces abrutis de rêveurs… J’avais désormais la main mise sur les deux.

« Tu pourrais éviter de réfléchir en tant que sadique ? Un peu de compassion !
Pourquoi donc ?
Ce ne sont que des enfants, et ils sont amoureux, c’est pas mignon ?
C’est horriblement puéril, mais j’avoue que ça a une part de tendresse…
Heu… Viladra ?
… Et la tendresse, si tu savais comme je l’aime…
Je me disais aussi… »

La voix aigrelette de la petite rêveuse s’éleva dans les airs, son ton fluet à la limite du sarcasme. Elle avait tord, je n’étais pas d’humeur à supporter ses jérémiades. A cause de leur amourette, son oncle avait quitté sa chaude cellule et croupissait désormais dans une geôle humide. Evidemment, elle ne le savait pas… Mais quand je lui rapporterai un doigt ou deux s’il lui reprenait l’envie d’essayer de me faire perdre mon sang froid, peut-être comprendrait-elle où elle se trouve. La tuer n’était pas dans mes intentions… Mais la laisser intacte n’avait jamais fait parti de mes projets.
Ma main fusa donc, métallisée juste au niveau des ongles, le plat de ma paume heurta violemment sa joue, lui faisant lâcher la main de Kem au passage et la projetant à terre après avoir tracé trois sillons sanglants sur sa peau. Surprise, elle l’était… C’était la première fois que je la frappais et je m’en étonnais moi-même.
Je fixai alors Kem qui pâlissait en se demandant quoi faire. Mon regard de glace rencontra le sien dans un avertissement mortel. Il fut un temps où j’aurais saigné le premier qui aurait osé lui faire du mal… Mais en fragilisant notre relation, il devait désormais assumer ses actions seul. Je ne serai plus derrière lui à le protéger jusqu’à ce qu’il refasse ses preuves…

Tu me vouvoieras désormais. Lâchais-je tranquillement en baissant mon regard sur elle. Tu obéiras et tu respecteras chaque règle de cette forteresse. A chaque faux pas de ta part, je te ramènerai un souvenir de ton oncle. Peut-être que lorsqu’il aura perdu un quart de sa chaire ton petit clapet insolent apprendra à reconnaître sa soumission… Les bonnes grâces de Kem ne te sauveront pas, crois moi.

Devons-nous l’amener en bas, Dame Viladra ?

Le mercenaire qui s’était approché de nous affichait un air ravis en fixant la scène et je me retins de l’égorger en reconnaissant son statut d’envoleur. Il faisait la chaire à canon principale de la forteresse… Les sacrifier était amusant mais me faisait perdre du temps sur mes projets. Je le renvoyai donc sèchement et il retourna voir le groupe d’hommes qui se précipitèrent pour lui demander ce qu’il avait vu. De véritables oiseaux imbéciles et naïfs… J’avais hâte de rencontrer de nouveaux potentiels qui ne me décevraient pas. C’était si rare…
Reposant mon regard vers le jeune couple qui n’avait pas bougé, j’affichai un mince sourire narquois et agitait légèrement mes doigts, comme si je disais au revoir à des amis avec qui je venais de bavarder tranquillement.

N’oublie pas qui tu es, Kem… Eu-je le temps de murmurer avant de disparaitre. Car moi je ne l'oublierai pas.




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16.04.12 13:32


♦Claque griffue, sokerl faché et piano désacordé♦






Je poussai un soupire, elle n’était vraiment pas drôle… Aucun humour ou patience ! Pourtant ça n’avait été qu’une petite provocation, minuscule même. Pas de quoi me donner une claque. J’aurais pu faire bien pire et si elle réagissait comme ça à cette simple phrase alors elle ne tarderait pas à me tuer parce que je n’allais pas m’arrêter là. Si je m’y m’étais vraiment Viladra ne prendrait même pas la peine d’aller couper mon oncle en petits morceaux.
Je me relevai calmement et époussetai mes vêtements avec beaucoup de soin puis je souris à Kem. Il devait être en colère contre moi mais ce n’était pas ça qui aller m’arrêter. Dans toute la connerie et rébellion qui me caractérisée il y avait toujours eu cette idée très simple que si on me frappait à cause de pique alors je continuerai encore plus fort. C’était vraiment tout ce qu’il y a de plus idiot mais c’était ainsi, toute personne qui me connaissait un minimum le savait.
Je me détournai et me dirigeai vers le bâtiment que j’occupais. Mais Kem ne suivait pas alors je m’arrêtai et lui lançai :

« Bouge-toi le cul sokerl, j’ai pas toute la journée moi ! »

Je ne voulais pas l’avouer mais j’avais eu la peur de ma vie. Et puis ça m’avait fait très mal sur le coup, maintenant ça se calmait. Il allait falloir que je change un peu ma façon de jouer parce que sinon ça allait finir très mal. Il fallait être plus maligne et faire quelques détours si je voulais encore lancer quelques piques à Viladra. Ça se compliquer et donc ça devenait beaucoup plus amusant. Mais si je me ratais j’aurais de gros ennuis et mon oncle aussi alors il allait falloir que je fasse attention.
Nous étions arrivés devant la porte de la pièce que j’utilisai et je l’ouvris. Je m’étalai aussitôt sur mon lit enfouissant ma tête dans l’oreiller. Puis je me relevai pour occuper de ma joue où les blessures saignaient un peu.

« C’est pas joli, joli. » murmurai-je pour moi-même

Je jetai un coup d’œil à Kem qui semblait tendu et qui me fusillait encore du regard. Je levai les yeux au ciel, maintenant j’avais mon oncle version plus jeune avec moi. Voilà qui promettait d’être fatiguant et ennuyant. Avant il y avait mon grand-père aussi et il me traitait de « gamine ingrate sans aucun sens des responsabilités » puis il me virer du gros fauteuil bien moelleux que j’aimais tant et faisait une sieste après m’avoir confié les blessés qu’il devait soigner. A savoir que c’était à l’époque le chef de Fériane…
Je m’approchai de Kem et le pris dans mes bras. Il n’y avait aucun mercenaire ici après tout.

« C’est bon, tu ne vas quand même pas te fâcher pour ça. Il n’y a pas encore eu de mort que je sache. » dis-je

Puis je le lâchai et me rendis dans la salle au piano. J’appuyai sur une touche puis je fis un accord. J’adorais jouer du violon mais je préférais le piano.

« Il faudrait que je l’accorde, ça va me prendre un temps fou. Surtout que ça fait longtemps que je ne l’ai pas fait. » dis-je à l’intention de Kem qui venait d’entrer













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Kem Alran
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16.04.12 20:12
[merciii beaucoup pour l'avatar il est magnifique !!!!! Misao : désolée, pas trop inspirée...t'as une idée ?]


Sans qu'il s'y attende, Viladra frappa Misao qui tomba à la renverse. Kem croisa le regard de son ancien Maître et y lut une menace mortelle si jamais il osait esquisser le moindre geste.
Il resta donc immobile, la colère montant progressivement.

Elle donna ses ordres à Misao, menaçant de couper son oncle en petits bouts pour la mettre au pas.
Puis, avant de disparaître, elle dit :


-N’oublie pas qui tu es, Kem… Car moi je ne l'oublierai pas.

Non, il n'oubliait pas. Et c'est ce qui en faisait une proie facile. Il était entouré de pics et le moindre faux pas le réduirait à néant, embroché.
Viladra avait son point faible et tirait les ficelles. Elle les contrôlait tous les deux. Elle avait l'oncle de la Rêveuse…
Il n'avait qu'une envie, tourner les talons et s'en aller, à jamais, de la Forteresse. Vivre une vie de Mercenaire solitaire en compagnie de Misao. Mais il y avait son oncle…Elle ne voudrait jamais le laisser à la merci de Viladra, surtout que celle-ci le tuerait immédiatement.
Et le libérer…était impossible. Elle avait dû placer des gardes et il ne pourrait pas sortir vivant. Et tout était de sa faute…Soupirant, il ne remarqua pas Misao qui s'éloignait. Il ne réagit que lorsqu'elle dit :


-Bouge-toi le cul sokerl, j’ai pas toute la journée moi !

Sokerl ? Qu'est-ce que cela voulait dire ?
Il la suivit donc et entra après elle dans sa demeure attribuée. Elle s'était couchée sur le lit.
Kem eut un pincement au cœur sans pouvoir l'expliquer. Puis elle se releva pour soigner les griffures de Viladra. Les voyants, il la foudroya du regard. Enfin…pas Misao elle-même, mais Viladra, à travers les blessures.
Elle s'approcha de lui et le serra dans ses bras. Il rendit son étreinte, et elle lui dit :


-C’est bon, tu ne vas quand même pas me faire te fâcher pour ça. Il n’y a pas encore eu de mort que je sache.

Non, mais elle aurait pu être la première. Puis elle le lâcha et alla dans la pièce à côté. Kem, resté seul un instant, inspira profondément. Il voulait repartir. Mais ne pouvait pas. Pas tout de suite du moins.
Il entendit le son du piano et la rejoignit. Le voyant elle expliqua :


-Il faudrait que je l’accorde, ça va me prendre un temps fou. Surtout que ça fait longtemps que je ne l’ai pas fait.

Kem sourit et s'approcha d'elle. Ils étaient seuls pour le moment. Tant mieux. Parce qu'il sentait que les Mercenaires n'allaient pas tarder.

-Je suis sûr qu'il produira un son fabuleux une fois que tu l'auras réglé. Dit-il.

Il s'assit à ses côtés et la prit par la taille, l'attirant à lui. Son point faible, désormais…Et Viladra pourrait l'utiliser à volonté. Elle savait qu'il obéirait.

-Il faudra que je reprenne un peu d'entraînement. Ses semaines passées au lit n'ont rien arrangé…

Il avait perdu de l'endurance surtout. Il la regarda, souriante. Les trois griffures de Viladra étaient encore visibles sur sa joue. Délicatement, il les parcouru du doigt, espérant ne pas lui faire mal. Trois griffures comme autant de promesses de mort au moindre faux pas…
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22.04.12 20:28
Je posai sur le torse de Kem le laissant parcourir les trois griffures sur ma joue. Ça ne me faisait pas mal, j’étais une rêveuse, ces trois petits machins n’était pas un problème pour moi. Je pris sa main dans le mienne la serrant légèrement. Il n’avait plus l’air fâché… Je l’embrassai à la commissure des lèvres. Puis j’appuyai sur quelques touches du piano en tendant un bras.
La porte s’ouvrit et le forgeron apparut. Je me redressai d’un coup en sursautant alors que celui-ci hochait les sourcils. Il me dit qu’on allait sûrement pas tarder à m’emmener un blessé vu qu’il avait vu un mercenaire se faire poignarder. J’hochai la tête comprenant le message, je me levai et sortis de la pièce pour regagner l’autre. Kem me suivit et je lui dis d’aller s’entraîner. Je déposai un baiser sur sa joue, je faisais confiance au forgeron pour ne pas tout raconter aux autres.

« Si tu reviens sans aucune blessure je t’embrasserais et sinon, tu resteras dehors. Tu as vu comme je suis méchante ? » dis-je avant de lui fermer la porte au nez

Puis je m’assis sur une chaise près de la table. Bien entendu je savais que mon ami allait sûrement désapprouver le fait que Kem soit mon petit ami. C’est d’ailleurs ce qu’il déclara avec une expression très sérieuse. De toute façon il l’était toujours…

« -Mais je l’aime. répondis-je
-Je m’en doute. Mais c’est défier Viladra, d’ailleurs je suppose que tes blessures viennent d’elle et puis ça va forcément ameuter les autres mercenaires. S’ils veulent atteindre Kem ça sera toi leur première cible.
-Je sais mais ne t’inquiètes pas, il ne m’arrivera rien.
-Ça c’est ce que tu dis… »


Si le chef des mercenaires était au courant alors les autres aussi, ses informateurs devaient déjà avoir raconté ce qui c’était passé. Ou peut-être pas… En tout cas question discrétion c’était ratée. Et puis pour ce qui était de ne rien m’arriver ce n’était pas sûr. J’avais toujours été un aimant à problème alors je doutais vraiment de mon affirmation.
On toqua à la porte et quand j’ouvris je vis un mercenaire portait une jeune femme blessée. Le forgeron s’éclipsa alors que je la couchai dans un des lits. Je déroulai un rêve après l’avoir observer. Elle était très grande et avait les cheveux coupés au carré. Après avoir fait cela, je repris ma routine. Je fis à manger et en donna à la blessée. Comme elle n’avait pas l’air de vouloir me remercier je lui fis un cour sur les bonnes manières et elle finit par me menacer de me massacrer si je ne me la fermais pas sur le champ.
Je me mis à lire puis j’allais ouvrir quand on toqua à la porte. C’était Kem et après une brève inspection je vis qu’il s’était légèrement blessé. Elle était toute petite mais je lui claquai quand la porte au nez, comme quand il était partit. Puis j’allais lui préparer une assiette car je savais qu’il allait entrer quand même. Je n’avais pas fermé la porte à clé. D’ailleurs je sentis des bras m’attraper et m’enlacer par derrière. Je me félicitai d’avoir mis un rideau devant les lits réservés aux blessés pour les séparer du reste de la pièce.

« Tu t’es blessé alors pas de bisous. murmurai-je puis je demandai, Au fait tu dors ici ou dans ta chambre ? »


[Désolé, j'ai pas le temps de mettre les autres codes.]
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Kem Alran
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22.04.12 21:38
Misao lui donna un léger baiser sur les lèvres, mêlant ses doigts aux siens. Ils étaient bien, malgré la présence des Mercenaires et de Viladra.

La Rêveuse sursauta lorsque la porte s'ouvrit sur le forgeron. Kem le regarda, le menaçant du regard. Il ne devait rien dire, même si la rumeur circulerait bien vite à cause de leur arrivée. Il prévint simplement qu'il y aurait bientôt un blessé car il avait vu un homme poignarder un autre. Misao soupira et se leva, allant dans l'autre pièce, prête à soigner ledit Mercenaire.

Kem la suivit et elle déposa un baiser sur sa joue en disant :


-Si tu reviens sans aucune blessure je t’embrasserais et sinon, tu resteras dehors. Tu as vu comme je suis méchante ?

Il sourit mais ne put rien répliquer, elle lui ferma la porte au nez.
Kem soupira et alla vers les remparts. Courir. D'abord courir. Il se mit donc en route, essoufflé au départ, puis reprenant son souffle. Au final, il réussit à courir sans s'arrêter pendant au moins une demi-heure.

Il alla ensuite vers le terrain de combat pour dérouiller ses muscles. Il se trouva un adversaire à peu près à sa taille et l'affrontement débuta. Ils étaient tous heureux de pouvoir mettre une raclée à Kem Al'Ran, apprenti de Viladra. Enfin, ex-apprenti et surtout, apprenti qui devait refaire ses preuves.

Ils se battirent longtemps. Kem avait la plupart du temps le dessus, l'entraînement de Viladra n'était pas passé aux oubliettes, et Misao ne comptait plus lorsqu'il se battait, mais il reçut tout de même des coups, dont l'un qui fît couler son sang lorsqu'il s'égratigna en tombant. Rien de bien grave, surtout après ce qu'il avait connu, mais s'érafler au sol en chutant était ridicule.

Ils répondirent tous à l'appel du ventre lorsqu'il se fît entendre et se séparèrent, pour se changer, se rafraîchir et manger leur dîner le soir approchant. Kem se dirigea vers la demeure de Misao et toqua, ne voulant pas la déranger en plein travail. Elle lui ouvrit, le regarda de la tête aux pieds et lui claqua à nouveau la porte au nez. Il attendit deux secondes, le temps qu'elle tourne le dos, et entra à son tour doucement. Elle était en train de préparer son repas.
Souriant, il la prit par la taille et enfoui sa tête dans son cou, sentant la bonne odeur de nourriture qui s'échappait de l'assiette qu'elle tenait en main, mais aussi de l'odeur de la Rêveuse. Celle-ci déclara :


-Tu t’es blessé alors pas de bisous.

Il n'écouta pas et la tourna vers lui, collant sa bouche contre la sienne. Elle ne recula pas. Puis elle demanda :

-Au fait tu dors ici ou dans ta chambre ?

Il sourit, prit l'assiette, s'installa à table et commença à manger. Il ne répondit que lorsqu'elle l'eut rejoint :

-Je pense dormir avec toi…

Il n'avait pas envie de se retrouver seul en fait…et puis, au cas où des Mercenaires voudraient s'en prendre à elle, il serait là pour la défendre.

Ils mangèrent tranquillement. Puis, Kem alla se laver, pendant que Misao vérifiait encore l'état de santé du Mercenaire blessé.
Il se coucha doucement et attendit qu'elle vienne pour la serrer dans ses bras. C'était le seul endroit désormais ou leur amour pourrait s'exprimer sans que les autres ne le voie…


edit viladra: je vous voiiiiiiiiiiiiiis santa *sort*
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26.04.12 18:08


~Colors~






J’enfilai une chemise de nuit puis je vins me blottir dans les bras de Kem. Que c’était bon ! C’était juste dommage que nous soyons dans la forteresse. Ça aurait été mieux dehors, là-bas au moins je n’aurais pas eu l’impression d’être enfermée dans un endroit où le moindre de mes gestes étaient espionnés. Au moins je me sentais en sécurité maintenant, près de mon petit ami.

« -Oh ! Que c’est meugnon comme tout !claironnèrent les étoiles
-Arrêtez on dirait le Mentaï ! dis-je
-Lui ! C’était qu’un pauv’ type.
-Oui bah le pauv’ type a bien faillit nous tuer tous les deux.
-Ça c’est parce que vous n’êtes vraiment pas doués. »

Je soupirai puis j’embrassai doucement Kem. Le relâchant je lui rapportai ce que les étoiles avaient dit en chuchotant. Il y avait encore l’autre blessée à côté. Ce n’était pas la peine qu’elle apprenne que je parlais aux étoiles, elle me prendrait pour une cinglée et elle répandrait la rumeur. Ce que je ne voulais surtout pas c’est que Viladra l’apprenne. Ça serait le bouquet ! Vu l’esprit de conquête et de dictature que semble avoir tout bon mercenaire je doutais qu’elle reste là sans rien faire. Elle voudrait sûrement s’en servir un minimum et comme elle a autant de chance de pouvoir entendre les étoiles que moi de devenir une spécialiste en armes ce serait à moi de faire le messager. Enfin il faudrait déjà que mes amies célestes acceptent de me dire ce qu’elles savent. Le jour où elles livreront des informations aux mercenaires ce sera sûrement la fin du monde. Et personnellement je n’y tiens pas tellement…
Je remontai la couverture jusqu’à mon nez avant de fermer les yeux. Je plongeai presque aussitôt dans un profond sommeil. Sacha aurait sûrement déclaré que je n’étais qu’une grosse marmotte puis se serait endormit la seconde suivante. Mon rêve fut aussi excentrique que les autres. Des portes qui se referment au fur et à mesure pour laisser apparaître différentes scènes.
Et mon réveil fut des plus doux, comme à Fériane les jours où ce n’était pas ou un seau d’eau sur la tête ou alors les fausses notes horribles qui s’échappaient de mon violon alors que Sacha en jouait. C’est vrai que ce se faire réveiller par les doux raillons du soleil c’est bien mais par les baisers de celui qu’on aime c’est encore mieux. Lui, il était déjà habillé et tout alors que moi je venais d’ouvrir les yeux. J’admire le courage de ceux qui arrive à se lever tôt. C’est vrai, c’est bien beau de voir le lever du soleil mais est-ce que lui il aime bien qu’on le regarde dès son réveil ? Encore endormie avec un petit filet de bave au coin des lèvres. Moi, personnellement je ne trouve pas super de se lever avec plein de monde autour de moi qui me fixe avec admiration. Alors oui, j’admire le courage de ces gens-là qui devraient se sentir coupable quand le soleil fait la gueule et va se cacher derrière des nuages pour ensuite nous lancer un seau d’eau à la tête. Le truc c’est que je ne sais même pas s’ils se sentent coupables. Sûrement que non… Bon alors pourquoi je devrais les admirer ? Sûrement juste pour le don qui leur a été donné de pouvoir se lever aussi tôt. Et en même temps je les pleins parce que moi je dis qu’il n’y a rien de mieux qu’une de bonne grasse matinée pour se mettre de bonne humeur !
Je passai mes bras autour du cou de Kem. En voulant me réveiller tout ce qu’il avait réussi à faire c’est à se recoucher. Moi, je trouvai qu’il était encore trop tôt pour me lever alors j’avais décidé qu’il allait rester avec moi. C’est que je suis possessive, je ne veux pas le laisser partir mon grand amour ! Le truc c’est que de nous deux c’est lui qui a le plus de force. Alors il finit par réussir à me faire sortir du lit contre ma volonté.

« Tu m’embrasses par la force hier et maintenant tu me forces à me lever. Je ne suis pas d’accord moi ! J’aurais préféré avoir un ptit’ dej’ au lit ! » protestai-je

Enfin, question crédulité j’avais fait vu que j’étais dans ses bras. C’est que je me ramollissais moi ! Il allait falloir se reprendre. Je préparai rapidement un petit truc à manger et je vérifiais l’état de la blessée. Tout va bien ! Je m’habillai, m’étant une robe blanche tout simple. Puis on m’emmena un nouveau mercenaire. Ah ! Le monde tourna rond, maintenant c’est sûr ! Puis je décidai que j’allais un peu étendre mon « territoire » dans cette grande maison vide. Habité dans une seule pièce avec les blessés juste à côté ça allait deux minutes… Alors j’allais chercher de quoi nettoyer et de la peinture. Je m’attaquai déjà à la pièce qui serait ma chambre. Mon dieu ce qu’elle pouvait être sombre ! On aurait dit que même elle, elle était morte. Je mis donc un peu de couleur, oui beaucoup de couleur ! Je finis de la repeindre en début d’après-midi ! Kem partit s’entraîner juste au moment où je devais transporter quelques meubles. Il choisissait bien son moment lui ! Je soupirai et m’apprêtai à aller demander de l’aide au forgeron mais une voix retentit derrière moi :

« -Vous avez besoin d’aide ? demanda un mercenaire qui venait d’apparaître
-Oui mais je ne sais pas si je peux vous laisser me dépanner.
-Pourquoi donc ?
-Laissez-moi réfléchir ? Peut-être parce que vous êtes sûrement un tueur et que ce n’est pas vous la meilleure personne à qui faire confiance.
-Sûrement mais en échange j’aimerai juste vous posez quelques questions.
-Bon, bah je pense que je ne vais pas en crever. »

Il m’aida donc à déplacer les meubles mais voilà, les questions portaient sur Kem et moi. Il me demanda si nous étions ensemble comme le disait les rumeurs. Je l’envoyai balader. Mais il se fit insistant, forcément il n’allait pas repartir sans ce qu’il voulait. Mais pourquoi il voulait ça justement ? Ne pouvait-il pas se contenter de ce que disent les autres, comme tout le monde ? Finalement ce fut la jeune femme blessée qui répondit et à l’affirmative en prenant comme preuve le fait qu’elle avait entendu Kem dire qu’il allait dormir avec moi. Je la fusillai du regard. Le mercenaire eut un sourire satisfait et sadique. Je frissonnai, il était flippant…
Kem revint peu de temps après et je lui fis part de cet évènement. Je sentais que quelque chose se préparait mais je ne savais pas quoi. Il faudrait que je demande un peu d’aide aux étoiles. En attendant je lui montrais ma nouvelle chambre.

« Comme ça plus personne ne pourra nous entendre. » dis-je en souriant

Puis je l’embrassai. J’avais l’impression d’entendre les étoiles chantonnaient « C’est beau l’amour ! ». Mais bien sûr ce n’était pas elles, je ne les entendais seulement la nuit. J’enfouis mon visage dans le cou de Kem pour y déposer un léger baiser. Changement de refrain «Oh, c’est trop meugnon ! »












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Kem Alran
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26.04.12 19:07
Elle resta longtemps immobile, dans les bras de Kem. Puis elle soupira et l'embrassa. Ce n'est qu'après qu'il eut droit à une explication : les étoiles lui avaient fait la même remarque que Finrod et ensuite avaient dit qu'ils n'étaient pas doués. Bref…Kem ne s'en formalisa pas et regarda Misao s'endormir, la couverture remontée jusque sous son nez.

Il s'endormit finalement, la Rêveuse toujours dans ses bras. Il ne rêva de rien, ou alors pas assez importants pour qu'il s'en rappelle. Le soleil se leva donc en même temps que lui. Il avait prévu de s'entraîner encore plus aujourd'hui, pour être sûr d'avoir recouvré toutes ses aptitudes physiques.
Il se leva discrètement et alla s'habiller.
Torse nu, il admira la cicatrice et les quelques plaques qui demeuraient sur son ventre. Des souvenirs pas très joyeux mais bon…
Il mit donc sa chemise et son pantalon puis retourna dans la chambre. Elle dormait toujours, et il ne voulait pas s'en aller sans lui avoir dit au moins bonjour.


Il se pencha sur elle et l'embrassa longuement. Elle ouvrit les yeux et l'agrippa au cou, l'attirant contre elle.
Mais il ne pouvait pas….même s'il aurait adoré.
Il réussit donc à la sortir du lit et elle protesta :


-Tu m’embrasses par la force hier et maintenant tu me forces à me lever. Je ne suis pas d’accord moi ! J’aurais préféré avoir un ptit’ dej’ au lit moi !

Il sourit simplement. Elle prépara à manger, vérifia l'état de la Mercenaire et alla s'habiller. Kem mangea également, se préparant mentalement. Et faisant une liste de ce qu'il allait faire. Courir, lancer, combat…les choses habituelles quoi.
Misao arriva aussi avec des seaux de peintures pour faire sa chambre. Mais il ne put malheureusement pas l'aider pour les meubles, il devait vraiment aller s'entraîner. Bien sûr, il aurait droit à une réprimande au retour, mais tant pis.

Dehors, il faisait beau et les Mercenaires s'entraînaient déjà tous ou presque. Kem courut pendant près d'une heure, sans s'arrêter, et sans être essoufflé outre mesure. Puis il retourna vers les mannequins, prit des couteaux et les lança. Pratiquement tous dans le cœur, sauf un juste entre les deux yeux.
Le combat serait pour l'après-midi sans doute.

Lorsqu'il entra, Misao se précipita vers lui pour lui raconter une drôle de chose. Un Mercenaire était venu l'aider pour les meubles, en échange de quoi il voulait qu'elle réponde à des questions. Sur eux. Il voulait savoir si c'était vrai ce qu'il se disait partout, comme quoi ils étaient ensemble.
Kem fronça les sourcils. Pourquoi ne leur fichait-on pas la paix ?! Il sentait que quelque chose allait à nouveau arriver, et que, cette fois, ce serait Misao la cible. Il faudrait qu'il soit vigilant.
Mais elle l'emmena pour lui montrer la chambre qu'elle avait retapée. Elle était magnifique. Ensoleillée surtout. Les couleurs étaient vives, mais harmonisées entre elles. Cela contrastait avec le reste de la Forteresse.


-Comme ça plus personne ne pourra nous entendre.

Kem sourit lorsqu'elle l'embrassa, et encore plus lorsqu'elle enfoui sa tête dans son cou pour encore l'embrasser. Il l'enserra de ses bras et la souleva de terre. Il était plus grand qu'elle. Elle mit ses jambes autour de sa taille, pour ne pas tomber. Kem l'entraîna dans la chambre et ferma la porte du pied. L'entraînement attendrait un petit peu.
Il continuait à l'embrasser passionnément, ne pouvant plus s'arrêter. Il débordait d'amour, ne voulait pas partir, voulait rester encore et encore avec elle…cette pièce représentait la liberté pour eux, comme s'ils ressortaient de la Forteresse…il fallait l'inaugurer…

Misao était tremblante sur lui, alors qu'il la portait toujours. Tremblante de plaisir, bonheur, qu'importe.

Ils tombèrent d'un coup sur le lit et Kem se surprit à rire. C'était sûr, Viladra ne voudrait plus jamais lui reparler…Tant pis, tant qu'il ne la trahissait pas, il n'avait pas grand-chose à craindre d'elle.
Il caressait le corps de la Rêveuse, encore, l'embrassant partout, descendant de plus en plus bas…elle était au paradis et ils n'entendirent pas tout de suite les Mercenaires appeler, pour amener un nouveau blessé.

Ce n'est que lorsque des coups furent donnés à la porte qu'il sursauta et se releva rapidement, reboutonnant à la va-vite sa chemise que Misao avait commencé à retirer.
Elle aussi se releva, rajustant sa robe et elle alla ouvrir pendant que lui sortait par la fenêtre. Il ne fallait pas trop accentuer les rumeurs, même si ce ne devait plus être une rumeur. Il ne voulait pas aggraver le tout.

Il alla sur la grand-place, espérant que Misao trouve une excuse pour expliquer son retard et surtout que les Mercenaires ne lui feraient rien. Il se trouva un adversaire et l'affronta longtemps, aucun des deux ne faiblissant.
Le soleil se couchait donc lorsque Kem le mit enfin à terre, KO. Souriant, il s'éloigna, les protestations du perdant le suivant jusqu'à la maison. Il sentait les regards sur lui comme il entendait les murmures sur son passage. Mais il s'en fichait. Il entra et chercha Misao. La Mercenaire n'était plus là, donc elle devait avoir eu le droit de partir à nouveau. Il trouva la Rêveuse sur le lit, assise.
Inquiet, il s'assit près d'elle, lui caressa les cheveux et demanda :


-Quelque chose ne va pas ?

Que c'était-il passé ?
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26.04.12 20:57
Quoi de mieux que d’être dans les bras de celui qu’on aime ? On aimerait ne plus les quitter. J’aurais voulu que ces foutus mercenaires n’arrivent jamais. Pourquoi fallait-il qu’ils arrivent toujours au mauvais moment ? J’avais l’impression qu’ils le faisaient exprès. Putain de dieu ! Un peu de coordination s’il vous plaît ! Ce n’est pas possible ça ? Je me relevai à contre cœur et allai ouvrir. J’aurais souhaité embrasser Kem une dernière fois avant qu’il ne s’enfuit par la fenêtre. Mais pourquoi il n’était pas rester ? Surtout que la personne qui se tenait maintenant devant moi c’était l’autre con de tout à l’heure. Il n’avait pas l’air blessé, en fait il n’y avait personne à soigner. Il me regarda, tout sourire et je fronçai les sourcils.

« -Qu’est-ce que tu veux ? demandai-je
-Des questions ! J’ai encore quelques questions.
-ah non ! Dégage ! »

Je voulus fermer la porte mais il m’en empêcha et pointa sur un poignard qui avait l’air parfaitement aiguisé. Je soupirai, pourquoi devaient-ils toujours sortir des trucs pointus ? Ils n’auraient pas pu prendre des… Euh… Je ne sais pas moi, des nounours ! Par la force des trucs tout doux je t’ordonne de parler ! Bon, ok, ça ne marcherai pas. Mais ne pouvaient-ils pas tout simplement menacer par la parole. Non, il fallait tout de suite sortir tout l’attirail ! Le branle-bas de combat au premier petit obstacle. Moi je dis que c’est la voix de la facilité ! Je suis contre ! On n’utilise pas son cerveau là ! Juste une arme. Comme si c’était elle l’esprit qui pensait et pas notre tête. Alors je le répète, je suis contre ! Je vais faire une révolution !

« Dis-moi ce que je veux savoir et je ne te ferais rien, ok ? » dit-il

Fin de mes projets révolutionnaires et j’ouvrais de nouveau la porte.

« -Bien !
-Bon pose les tes questions à la con, qu’on en finisse.
-Il t’aime comment Kem ?
-Je ne sais pas, je ne suis pas dans sa tête.
-Quand même tu devrais bien savoir non ?
-Je suppose qu’il aime autant que je l’aime.
-Ok et tu l’aimes comment ?
-Mais c’est pas tes affaires !
-Bon ok, question suivante. Si tu le larguais quel serait son état.
-Même réponse je pense similaire au mien.
-C’est-à-dire ? Et je ne veux pas de refus cette fois sinon je pense que je serais obligé de te faire un peu mal.
-Eh ben je serais totalement détruite.
-Tant que ça ? Ouah ! Ça c’est de l’amour.
-C’est bon ? T’as fini là ?
-Non, en fait là c’est ordre.
-Je ne suis pas…
-Tu vas le larguer !
-Hein ?!
-Tu vas larguer tout petit chéri sinon je te tue toi et ton oncle. »

Il partit tout sourire en me faisant un petit signe de la main. La mercenaire blessée, enfin elle ne l’était plus, sortie de la pièce et me conseilla de faire ce qu’il disait si je voulais rester en vie. Il ne rigolait pas. Je m’affalai sur le lit et je restai ainsi assisse tout l’après-midi. C’était quoi ce délire ? Pourquoi voulait-il que je quitte Kem ? Pour lui faire du mal sûrement ? Mais avais-je vraiment le choix ? En plus il n’y avait pas que ma vie en jeu mais celle de mon oncle aussi. Je savais qu’il réussirait à le tuer sans problème.
Je redoutai le moment où Kem allait rentrer, il fallait que je sois crédible. Dire que quelques heures plus tôt, j’étais en train de déboutonner sa chemise alors qu’il m’embrasser partout où il pouvait. J’avais peur que le mercenaire lui fasse du mal à lui aussi. Encore plus qu’en m’obligeant à le larguer. Quand il arriva j’étais sur le point de fondre en larme. Il caressa mes cheveux et je lui dis que je ne voulais qu’on se voie. Qu’il ne devait plus venir ici à par s’il était blessé. Et ce fut plus fort que moi je me mis à pleurer.

« Ne m’en veut pas, s’il te plaît. » murmurai-je les yeux fixés sur le sol

J’avais en envie de lui dire que j’étais forcé de le faire mais là encore ça aurait été prendre trop de risque. Il sortit et je restai seule. Effondrée. Je m’en voulais terriblement d’avoir fait ça. Maintenant la seule qui pourrait arranger ça, ça serait la mercenaire qui avait tout entendue. Je priais pour qu’elle aille parler à Kem et qu’elle lui raconte tout.
Le jeune homme revint alors que la nuit été tombée et que les étoiles me consolaient en me disant que ça allait s’arranger. Et même si elles avaient raison pour ce soir-là, elles se trompaient vraiment pour la suite. Parce que ça n’allait faire qu’empirer par la suite. En tout cas la jeune femme avait dû le mettre au courant de ce qui été arrivé. Je ne l’en remercierais jamais assez.


[Je mettrais les codes demain.]
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Kem Alran
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26.04.12 22:04
Kem stoppa son geste dèsqu'elle commença à parler. Elle lui annonça, comme ça, sans raison, qu'elle ne voulait plus qu'ils se voient. Qu'il ne devait venir uniquement s'il était blessé. Il ne comprit pas. Il y a quelques heures, ils s'embrassaient à pleine bouche, savourant leur amour, et là…elle voulait le quitter ?!

Elle fondit en larmes et murmura :


-Ne m’en veut pas, s’il te plaît.

Ce serait trop simple. Il se leva en silence et sortit, tentant de ne rien laisser paraître. En fait, il était énervé., triste, abasourdi…
Il…elle…
Il n'arrivait plus à penser clairement. Il se précipita à l'écart, pour que personne ne le voie. Il se glissa derrière les baraquements, se dissimulant.


Et là, il laissa la tristesse prendre le dessus. Il laissa les larmes couler, sans faire de bruit. Il avait trouvé ce qu'il lui manquait depuis tant de temps et maintenant…tout ceci était réduit à néant. Viladra avait raison, au final…les sentiments sont pour les faibles et miséreux. Ce que lui n'était pas grâce à elle. Son cœur saignerait donc à jamais, mais cela lui rappellerait les limites à ne pas franchir. Il était Mercenaire. Et il vivrait en tant que tel. Elle lui manquait déjà. Son sourire, son rire, ses mains, ses gestes, sa voix…Tout. Pourquoi avait-elle fait ceci ? Et surtout, aussi soudainement ? La tête contre la muraille, il entendit le bruit de pas et mit sa main sur sa dague. Il resta en alerte. La silhouette s'étira et il reconnut, dans les derniers rayons de soleil, la Mercenaire que Misao avait soignée durant la journée.
Sans un mot, elle s'assit à côté de lui, regardant l'horizon.


Puis, elle dit en se tournant vers lui :

-Il ne faut pas lui en vouloir.

Il la regarda, toujours dans l'incompréhension. Elle n'avait rien à dire !
Elle continua :


-Misao. Il ne faut pas lui en vouloir.

Kem soupira et déclara :

-J'avais compris de qui vous parliez. Mais je ne vois pas pourquoi vous vous mêlez de mes affaires.

Les yeux de la Mercenaire lui lancèrent des éclairs et elle répliqua :

-J'ai été patiente et j'ai attendu que tu arrêtes de pleurnicher d'accord ! Je vais faire quelque chose que je n'ai jamais faite depuis que je suis Mercenaire. Alors ne dis plus rien et laisse-moi parler ou je t'en colle une.

Kem acquiesça et elle reprit :

-Il y a un Mercenaire qui a fait chanter Misao. Il lui a dit de te quitter. Sinon il la tuerait elle et son oncle. Elle n'avait pas trop le choix. Je te le dis parce que je suis une femme, une femme qui croit en l'amour. Et le votre est merveilleux. Quoique puisse dire les autres. Je ne voudrais pas que vous gâchiez tout.

Kem regarda les étoles qui commençaient à briller. Un Mercenaire faisait chanter la Rêveuse ? Pour l'atteindre, lui ? Ou elle ? Ou les deux ? Mais pourquoi ?

-Pourquoi ? Et qui est-il ?

-Pourquoi ? Je pense te faire souffrir. Toi comme elle. Il a peut-être d'autres raisons, mais je ne suis pas dans la tête des gens. En tout cas, j'ai entendu la conversation, je ne mens pas. Mais il faut que tu fasses attention. Je le connais de vue et de réputation. C'est un Mercenaire bien plus fort que toi. Tu n'as aucune chance tout seul. Et lui est entouré de sa bande. Qui compte des Mentaïs. Et je crois savoir que tu en as assez vu des Mentaïs ces derniers temps…

Kem ne répondit rien. Les rumeurs circulaient bien trop vite. Il était toujours sceptique sur cette histoire. Mais pourquoi la Mercenaire irait inventer quelque chose d'aussi gros ? Et oui, les Mentaïs, non merci s'il pouvait les éviter…
En plus, ils étaient dans la Forteresse. Il ne pouvait pas agir comme il le souhaitait. Mais l'autre non plus…


-Comment dois-je agir ?

Il préférait demander. Il n'avait pas l'esprit assez clair pour réfléchir. Et, de toute façon, il réfléchissait toujours trop longtemps. La Mercenaire le regarda, haussa un sourcil, soupira et répondit :

-Déjà, tu vas la rejoindre, lui dire que tu sais toute l'histoire. Elle saura qui t'en a parlé je pense. Ensuite, il faut que vous avisiez ensemble. Il faut que vous fassiez comme si vous ne vous voyiez plus.

Kem acquiesça. Mais cela allait être difficile. Parce que s'il était surveillé il ne pourrait pas mettre de plan en marche pour stopper ce Mercenaire.

-Tu ne connais pas le nom de cet homme ?

La Mercenaire hocha négativement de la tête.

-Non, navrée. Mais il est reconnaissable facilement. Il sourit toujours, et aime beaucoup se promener avec un poignard en main. Toujours, même la journée. Il est parano des fois. Ce doit être l'un des seuls Mercenaires à être armés partout. Même dans son lit apparemment, il garde le poignard.

Kem se retint de rire. Pour être parano…il l'était.
La femme se releva.


-Bien. Tu sais ce qu'il te reste à faire. Mais attention. Pas un mot à quiconque. Je ne t'ai jamais parlé. Compris ?

Il hocha de la tête et attendit qu'elle soit partie pour se relever.
Il longea la muraille et arriva à la maison. Il vérifia qu'il n'y avait personne en vue et entra en silence. Il ferma les volets, jusqu'à ce que tout soit dans l'obscurité totale.

Toujours silencieux, il entra dans la chambre. Misao était sur le lit, les yeux dans le vague et rouges d'avoir pleuré. Les étoiles étaient sans doute en train de lui parler. Elle arborait souvent cet air absent dans ces cas-là.
Il s'assit sur le lit et la prit dans ses bras alors qu'elle comprenait que c'était lui.

Il la réconforta et, une fois calmée, lui dit :


-Je sais tout. Et l'on va faire en sorte qu'il arrête ses conneries.

Elle hocha de la tête et il continua après l'avoir embrassée :

-Mais tu m'as fait peur… j'ai bien cru que c'était la fin…

Il lui sourit et se coucha avec elle tendrement, elle se lovant contre son torse.
Ils ne dormirent pas, mais être couchés leur faisait du bien. A tous les deux. Kem sentait que c'était loin d'être fini.


-Misao…je pense que nous allons devoir jouer la comédie…et aviser pour agir en secret. Je ne sais pas comment, mais nous le ferons.

Il l'embrassa sur le front et la laissa sombrer dans le monde des rêves. Elle en avait bien besoin. Lui continua à réfléchir.
Il pouvait faire semblant. Ce n'était pas cela le plus gros problème. C'était pour localiser et affronter ce maître chanteur. Avoir un poignard tout le temps en main, d'accord…
Mais Kem se doutait qu'il allait les surveiller. Pour la nuit…il dormirait avec les autres, dans les dortoirs. A moins qu'il parvienne à entrer en douce par une fenêtre.

Quelque chose s'imposa dans son esprit. Dortoirs…et si c'était là-bas le réel piège ? Et s'il voulait tout de même l'atteindre, lui ? Bien sur en faisant souffrir Misao, mais il était Mercenaire et s'en foutait. Mais si le piège était tendu aux dortoirs ? Tous les Mercenaires avaient une raison de vouloir le frapper.


Il réfléchissait et la nuit défilait. Il avait peur aussi que quelqu'un vienne durant leur sommeil. Plus d'une fois il crut voir une silhouette passer à la fenêtre, malgré les rideaux. Il n'y avait pas de volet…
Alors il resta éveillé, jusqu'à ce que le soleil fasse son apparition et que Misao ouvre les yeux. Il l'embrassa et lui dit, dès qu'elle fût réveillée :


-Comment va-t-on faire alors ?

Il fallait qu'ils décident de tout ceci dès à présent. Ensuite, il sortirait par la fenêtre. Pour que personne ne le voie. Enfin, il espérait personne.
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28.04.12 18:24


♦Trahison♦






Je me frottai les yeux, encore mal réveillé. Je me rallongeai en plongeant tête la première vers l’oreiller.

« Je sais pas ! C’est trop tôt ! Mon cerveau n’est pas encore mit en marche, il faut attendre un peu. gémis-je puis plus sérieusement, Faudrait en savoir plus sur lui, ça je m’en occupe, c’est pas difficile. Ensuite bah forcément faudra être discret, plus difficile. Ensuite j’ai rêvé des étoiles, ça m’arrive, je les entends beaucoup mieux… Bref, elles m’ont dit de faire attention, un truc dans le genre de ne pas confondre le vrai ou le faux, bref, le baratin habituelle qu’elles sortent dans ce genre de situation. Enfin je pense. Je suis souvent dans la merde mais là je bas tous les records ! »

J’étais soulagé à un point même pas imaginable. Il savait tout. Bon à vrai dire j’étais comme ça depuis qu’il était arrivé hier soir. Je lui attrapai la main et l’attirai vers moi. Je l’embrassai puis il sortit par la fenêtre. J’allais ensuite me laver repensant à tout ce qui c’était passé et ensuite je sortis calmement. J’allais un peu me renseigner sur ce sokrel qui m’avait obligé à larguer Kem. Et puis j’espérai aussi voir la mercenaire pour lui dire merci. Ce que ça pouvait être compliqué tout ça, franchement si je pouvais donner ma démission au monde je le ferais. Quoi que, ça voudrait dire mourir… Alors la donner sans crever ! Ça existe ça ? Non, sûrement que non. Il faudrait que ce soit moi qui m’en occupe, de la fabriquer cette démission spéciale. Enfin bon, ça allait attendre un peu parce que là j’avais d’autres chats à fouetter. Je marchai tranquillement et tout d’un coup je me rendis compte que tous les regards étaient tournés vers moi. Je soupirai discrètement, quels idiots ! Vraiment, c’était comme des enfants, si quelqu’un sortait avec quelqu’un d’autre forcément ça devait devenir le scoop de la semaine ! Mais si c’était une rêveuse et un mercenaire alors là c’était du mois ! Carrément !
A la fin de la matinée je n’avais presque rien trouvé sur ce manipulateur et je décidai que pour une fois je pouvais aller manger dans leur cantine. Le bruit m’assaillit tout de suite, ce n’était pas comme à Fériane. Là-bas déjà la nourriture était bonne au moins ! Et puis en plus en fond il n’y avait qu’un doux brouhaha qui ne gênait quasiment personne. On avait presque l’impression que c’était harmonieux. Alors qu’ici ce n’était qu’une infâme cacophonie ! J’avais envie d’aller chercher mon violon et de couvrir ce machin ignoble avec une chanson.

« -Qu’est-ce que tu fais là ? demanda la mercenaire que j’avais soigner en s’approchant de moi
-Merci. dis-je
-De rien, mais t’as pas répondu à ma question. D’habitude on ne te voit jamais ici.
-Peut-être parce que c’est dégoutant…
-Ouais. Tu cuisines beaucoup mieux.
-Viens, je t’invite pour te remercier. »

La jeune femme haussa les épaules et me suivis. Quand tout à coup un commentaire fusa. « Elles vont bien les maîtresses de Kem ? ». Je me retournai et fixai celui qui venait de dire ça. Après quelques questions j’appris donc que Kem se tapait d’autres femmes dans mon dos. Je n’arrivais pas à le croire. Ce n’était pas possible ! Il n’avait pas pu me faire ça ! Ça devait être f aux, juste une rumeur pour me faire du mal. La mercenaire me répétait ça alors que je marchai vers la maison, fonçant tel un boulet de canon. Les commentaires des autres imbéciles me poursuivaient. J’avais l’impression que les mots tendaient vers moi leurs mains crochues et qu’il ne fallait surtout pas que je me laisse attraper. Les idées s’embrouillaient dans ma tête. Alors quand je le vis, lui, à qui j’avais accordé une entière confiance en train d’embrasser une fille je ne cherchai même pas à réfléchir. Non, je ne voulais pas savoir pourquoi tout d’un coup il faisait ça alors qu’avant non. Enfin qui sait, peut-être qu’il le faisait déjà, je n’en savais rien, je ne voulais pas savoir. Je ne voulais pas remarquer non plus la coïncidence entre le fait que je l’apprenne maintenant et que l’autre mercenaire veuille nous faire du mal. Non, tout ce que je voulais c’était le virer maintenant et pouvais retourner tranquillement dans ma chambre pour me défouler un bon coup. Je m’arrêtai devant Kem et la fille. Je ne fis pas attention à son regard mi suppliant mi stupéfait et au fait qu’il essaye de se libérer de l’étreinte de l’autre salope.

« Essaie de revenir une fois me voir et j’apprends à me battre pour te massacrer. Je me fous que tu sois blesser, pour moi tu pourrais crever devant ma porte je m’en foutrais. J’irais juste peut être dansé sur ta tombe, enfin si tu en as une. Tes putes t’en feront peut-être une mais je ne vois pas pourquoi elles prendraient la peine de creuser un trou pour un sale assassin orphelin et sans avenir. »

J’avais dit ça d’une voix sans âme. Calme, froide et implacable. Puis je les dépassai sans plus leur lancer un regard et je rentrai dans ma maison.

« Bon bah je crois que finalement je ne vais devoir attendre pour manger. » soupira la mercenaire en me suivant

J’allais directement dans la pièce au piano et je me mis à jouer. Un morceau pour laisser échapper mon chagrin. Ou alors pour laisser partir Kem. Je ne voulais plus en entendre parler, c’était trop dur. Je me rendais compte de la coïncidence mais il y avait autre chose. Le danger qui pesait sur moi et sur mon oncle, voir sur tous les rêveurs de Fériane à cause de notre relation. Le fait que nous veuille le tuer ce qui m’inquiéter en permanence. Alors tout ça ajouter à ce qui venait de se passer ça faisait beaucoup. Je ne voulais pas comprendre ! Encore… Les étoiles essayèrent de me dire quelque chose mais je ne les écoutais plus. Elles avaient toujours une explication à tout car elles savaient tout et moi je ne voulais pas savoir.
Le lendemain je dus sortir pour aller chercher de quoi faire à manger. Je le vis. Je vis Kem qui me fixait. Je passais devant lui en l’ignorant. Pas un regard. Pourtant je sentais ses yeux sur moi et j’avais envie de lui demander pourquoi maintenant. J’avais un peu changé d’avis à vrai dire. Mais je ne fis rien. Je continuai à marcher en priant pour qu’il ne fasse rien. Ne bouge surtout pas Kem. Reste où tu es ! Je t’en supplie… Laisse-moi un peu temps. Juste un peu de répit. Pour me décider. Pour savoir si finalement je veux vraiment comprendre ou non. C’est difficile, j’ai peur qui tu me déçoives, il faut le comprendre.
Il ne fit rien. Mais je savais que ça n’allait pas durer. Il allait venir.













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Kem Alran
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28.04.12 19:00
-Je sais pas ! C’est trop tôt ! Mon cerveau n’est pas encore mit en marche, il faut attendre un peu.

Elle reprit, sérieuse :

-Faudrait en savoir plus sur lui, ça je m’en occupe, c’est pas difficile. Ensuite bah forcément faudra être discret, plus difficile. Ensuite j’ai rêvé des étoiles, ça m’arrive, je les entends beaucoup mieux… Bref, elles m’ont dit de faire attention, un truc dans le genre de ne pas confondre le vrai ou le faux, bref, le baratin habituelle qu’elles sortent dans ce genre de situation. Enfin je pense. Je suis souvent dans la merde mais là je bas tous les records !

Elle l'embrassa ensuite et il sortit doucement par la fenêtre. Ne pas confondre le vrai du faux….cette phrase tournait dans l'esprit de Kem alors qu'il marchait nonchalamment dans la Forteresse. Aujourd'hui, pas d'entraînement. Il avait décidé de flâner et de tendre l'oreille. Écouter les conversations. Tenter de repérer le maître chanteur.

Vers midi, il fût intercepté par une femme. Son regard était froid et sans sentiment. Moins que Viladra, mais presque. Parfois, il la voyait regarder derrière lui et quand il voulait voir ce qu'il y avait d'intéressant, elle lui tournait la tête pour qu'il la regarde, elle. Il ne comprenait pas. Elle parlait de n'importe quoi et dès qu'il voulait partir elle l'agrippait au bras et le collait à elle. Il voulait partir bon sang ! Il n'avait pas que sa à faire !

A un moment donné, elle regarda une nouvelle fois derrière lui mais il n'eut pas l'occasion de bouger qu'elle plaqua sa bouche contre la sienne. Il fronça les sourcils, voulut se dégager, la frapper, voir la tuer, mais elle le retenait pas les bras, le forçant à se coller contre elle. Lorsqu'elle le relâcha et qu'il vit Misao avancer vers eux, il comprit. Manipulatrice.


Misao était furieuse. Elle répliqua :

-Essaie de revenir une fois me voir et j’apprends à me battre pour te massacrer. Je me fous que tu sois blesser, pour moi tu pourrais crever devant ma porte je m’en foutrais. J’irais juste peut être dansé sur ta tombe, enfin si tu en as une. Tes putes t’en feront peut-être une mais je ne vois pas pourquoi elles prendraient la peine de creuser un trou pour un sale assassin orphelin et sans avenir !

Le ton était froid et sans appel. Les mots étaient durs à entendre. Elle repartit, sans qu'il puisse parler. Et, lorsqu'il voulut que l'autre lui rende des comptes, il se rendit compte qu'elle avait disparue. Mentaï, à tous les coups. Il s'énerva contre lui-même. Il était tombé dans un piège comme un débutant ! Et maintenant, Misao pensait qu'il l'avait trompé. Et, selon ses dires, avec plus d'une.

Ne pas confondre le vrai du faux…Misao était tombée dedans. Elle pensait que c'était vrai. Comment lui faire comprendre ?
L'après-midi passa ainsi, à réfléchir. Il s'était caché dans un coin près de la muraille, là ou personne ne pouvait le voir, mais lui il voyait la maison et entendait le piano en sourdine. Comment lui ouvrir les yeux ? Il n'avait rien fait. Ce n'étaient que des rumeurs. Il était sûr que cette Mercenaire faisait partie de la bande de l'autre. Ce n'était qu'une mise en scène. Rien d'autre. Une énorme mise en scène qui deviendrait une impasse si Misao ne comprenait pas à temps. Il souffrait, mais pas comme si elle l'avait vraiment quitté. Parce qu'il savait que ce n'était pas fini. Lorsqu'elle aurait vu, elle reviendrait.


La nuit tomba tout aussi rapidement. Il hésita à aller dans les dortoirs. Il n'avait pas envie d'affronter les autres. Leurs regards, leurs sourires…il n'avait vraiment pas envie. Surtout qu'il était assez énervé.
Mais la nuit était fraîche, ce qui l'obligea à y aller, à moins qu'il ne veuille congeler sur place.
Il attendit néanmoins, pour que tous ou presque dorment et entra en silence. Il se faufila entre les lits et était presque arrivé lorsqu'une lumière s'alluma. Il se retourna. Ils étaient tous debout, pour l'accueillir. Kem se mit bien droit. Attendant. L'un d'eux s'avança et dit :


-Bravo Kem. Personne n'avait pensé que tu jouais la comédie.

Tous ricanèrent. Il continua :

-Mais tu nous as offert un joli spectacle avec la Rêveuse…nous avons largement profité.

Kem répondit, tranchant :

-Et qui vous paye pour balancer des rumeurs pareilles ? Qui vous terrorise pour que vous obéissiez ?

Il les vit se raidir.
Le premier continua :


-Personne ne nous fait peur. Nous agissons comme nous le voulons.

Se fût au tour de Kem de ricaner.

-Laisse-moi rire. Vous ne valez rien, tous autant que vous êtes.

Les mots percutèrent leur cible et ils se jetèrent sur lui. Un peu comme une bagarre en colonie de vacances…sauf qu'il n'y avait pas d'oreiller, mais des poings.
Kem en donna plus qu'il n'en reçut. Il assomma la plupart facilement, se prenant de temps en temps un coup dans le ventre. Un seul percuta sa mâchoire.
A la fin, ils étaient tous au sol, se tordant de douleur.


-Voilà. Maintenant, je voudrais dormir. Imbéciles. Siffla Kem avant de se coucher.

Il ne dormit pas cette nuit là non plus. Deux nuits de suite. Mais il n'y arrivait pas. Il cherchait un moyen de convaincre Misao, cherchait un moyen de trouver le Mercenaire et de lui tendre un piège. Mais il ne trouvait pas…
L'aube se leva lentement et il se leva. Les autres dormaient encore et Kem put admirer de jolis bleus sur bon nombre de visages…


Dehors, il prit juste un peu à manger à la cantine, pour qu'il tienne le coup. Il était fatigué, ses yeux le lui hurlait, mais il s'en fichait. Il se mit contre une maison, près de celle de la Rêveuse. Il faudra bien qu'elle sorte. Mais même…que ferait-il ? Devant tout le monde ? Parce que les premiers envoleurs sortaient.

Et, lorsque Misao sortit à son tour, il décida de ne pas bouger. Elle passa devant lui en l'ignorant. Lui la suivit du regard. Elle entra dans la cantine avec le port de tête digne d'une reine. Elle était si belle et ce foutu Mercenaire gâchait tout !
Les faire souffrir, c'était gagné ! Il entra dans la maison de la Rêveuse alors qu'elle n'était pas là. Il s'assit sur le lit et attendit qu'elle revienne.
Elle allait sans doute le frapper ou crier, mais il s'en fichait, il fallait qu'il lui parle.
Il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer. Il se leva, se préparant, mais rien ne vint. Il alla à la porte et regarda par l'entrebâillement. Ce n'était pas Misao. Mais un Mercenaire. Un homme, qui souriait et …qui avait un poignard en main. C'était lui ! Que faisait-il ?


Kem ne savait pas. L'intercepter maintenant ? Mais il était curieux, aussi attendit-il pour voir ce qu'il allait faire. Sur les murs, il écrivit des choses. Changeant un peu de place pour avoir une autre vue, Kem put lire des messages destinés à la Rêveuse, censés être écrits par lui.

L'un d'eux disait : "pourquoi me contenter d'une si les autres valent le coup ?"

Il fronça les sourcils et sortit de la pièce. Trop tard. Il s'était éclipsé et Misao entra en même temps. Elle le vit, plissa les yeux, lut les inscriptions…Oh non…

Il leva les mains et dit :


-Ce n'est pas moi. Le Mercenaire ! Il…il vient de s'en aller ! C'est lui ! Il nous manipule Misao ! La femme est sa complice ! C'est elle qui a plaqué sa bouche sur la mienne ! J'ai voulus me dégager ! Je t'assure ! Ne confonds pas le vrai du faux ! Ouvre les yeux ! C'est lui ! Il faut le trouver ! Je n'ai pas écrit ses phrases! Tu le sais non…je t'aime…

Le regard qu'elle lui lança était sans équivoque. Ne voulant pas la faire souffrir plus, il sortit en coup de vent. Il avait tenté de s'expliquer. A elle de faire la part des choses et de voir ce qui comptait le plus à ses yeux.

Il se remit sur un rocher, non loin de la maison. S'il revoyait le Mercenaire, il lui sauterait dessus. Mentaï ou pas. Bande ou pas. Viladra ou non. Il le tuerait. Il n'avait pas le droit de faire autant de mal à Misao !
Les Mercenaires présents sur la place le regardaient, un sourire aux lèvres. Ils avaient tous entendu la rumeur ou y avait participé, trop heureux de salir un peu plus l'apprenti de Viladra…
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