-Désolé, je n'ai pas l'habitude de ce genre de rencontre. Je n'avais pas les idées au claire et souvent la violence est ma première réaction. J'ai aussi été contente de vous connaître. Un jour peut-être nos chemins se recroiseront. Je vous dis donc merci de m'avoir tiré d'affaire. Sans vous les Mercenaires du Chaos, aussi cruels et stupides qu'ils sont, m'aurait fait la peau indirectement.
Kem déglutit et tressaillit faiblement à l’évocation des Mercenaires. Cruels et stupides… la plupart… mais si elle savait qu’il en était un…
« A mon avis cela ne saurait tarder… »
« Là je ne peux pas le contredire regarde-là. »
Kem observa la jeune femme. Elle réfléchissait, et ses yeux scintillèrent dès qu’elle trouva. Elle murmura, mais il ne comprit pas ce qu’elle disait. Une sourde angoisse se faufila en lui et il reposa son pain, regardant Laylan, sans comprendre.
Seulement elle se leva brusquement, une main sur la garde de son sabre, prête à en découdre. Elle lui déclara, d’une voix forte et assurée :
- Mercenaire du Chaos. Tu es un Mercenaires, n'es-ce pas ? Je t'en prie ne me dis pas que tu es un Mercenaire.
Il déglutit une nouvelle fois, observant son sabre à présent dégainé, sa posture qui ne présentait aucune issue de secours pour lui. Son cœur battait comme un fou et il détourna le regard, cherchant une solution. Il se releva doucement, sans gestes brusques, sous le regard furieux de Laylan.
« Je te l’avais dit : les Frontaliers sentent les Mercenaires comme les chiens sentent les chats. T’avais qu’à fuir pendant que tu pouvais. »
« Elle n’a pas le droit de t’en vouloir. Tu lui as sauvé la vie ! »
Mais elle s’en fichait bien de ce qu’il avait fait. Il était fiché comme un Mercenaire, un ennemi à abattre. Le silence s’éternisait et finalement il souffla :
-…oui.
Oui il en était un. Un piètre Mercenaire, mais il en était un. Le temps sembla se figer, indéfiniment, Kem ne sachant pas vraiment quoi faire. S’il fuyait, elle le rattraperait. Elle était prête à bondir, comme une tigresse.
Au moment ou il esquissait le geste de s’éloigner, parce qu’il ne voulait pas tuer, ne voulait pas se battre, pas là, pas maintenant, même si elle connaitrait son visage et pourrait le pourchasser, elle passa à l’action, lui sautant dessus. Il se protégea tant bien que mal mais les coups qu’elle donnait étaient douloureux et il fut vite à sa merci.
Il n’eut le temps que de voir son air féroce avant qu’elle ne l’assomme d’un coup de pommeau.
Kem mit du temps à émerger. Il ouvrit les yeux doucement, fronçant les sourcils. Il cherchait les souvenirs… il voulut bouger les mains, il sentit la chaîne lui mordre la peau. Levant la tête, il vit avec effroi qu’il avait les mains en l’air, attachées aux poignets à de lourdes chaînes fixées au mur. Baissant la tête, il vit ses pieds reliés également par une chaîne. Il était entravé, ne pouvait rien faire. Il n’y avait qu’une petite lumière provenant de l’extérieur qui passait par le dessous de la porte de sa prison.
Fermant les yeux, il chercha ce qu’il s’était passé. Le dîner, la découverte… oui. Elle avait compris et l’avait assommé. Ensuite… il se souvenait avoir été transporté, et qu’à chaque fois qu’il rouvrait les yeux elle le replongeait dans le sommeil de force. Il était donc persuadé que plusieurs jours s’étaient écoulés. Mais où était-il ? Et surtout, qu’allait-elle faire de lui ? Il avait mal à la mâchoire, et à un œil. Pas à dire, elle savait donner des coups…
Il se redressa en entendant des bruits de pas. Il ne savait pas qui c’était… quel idiot de nouveau, dans quoi c’était-il fourré…
Mon personnage Sexe et âge: Homme de 29 ans Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant
28.07.13 18:24
Le jeu de l’Amour et du Hasard
« Il n'y a pas d'amour sans souffrance.»
feat Laylan Til’Denia
La porte s’ouvrit doucement, sur Laylan. Kem fronça les sourcils, ne comprenant pas vraiment ce qu’elle faisait. Elle se déshabillait de moitié, restant simplement en tenue de cuir, son armure et son sabre posés à côté. Que lui voulait-elle ?
-Tu vas me dire où se trouve la nouvelle forteresse des Mercenaires du Chaos ! Sinon je te tue !
Kem voyait bien que tout son corps était tendu, prêt à répondre à la moindre injonction de son cerveau. Tandis que lui… il était à sa merci, attaché. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait de lui. Mais il n’avait rien demandé ! Il n’avait fait que l’aider ! Même ça c’était un crime !
« C’est parce que tu es un Mercenaire… »
« Ce n’est pas banal, un Mercenaire qui sauve quelqu’un… »
Il décida de ne pas répondre. Il n’était peut-être pas comme les autres fils du chaos, mais ça, il ne le dirait pas. Laylan s’impatientait et son poing partit, vif et rapide, avec une force qu’il ne lui soupçonnait pas, même après ses coups à la mâchoire. Elle le toucha en plein dans les côtes et il n’eut plus de souffle, se penchant vers l’avant en tirant les chaînes avec lui. Quand il se redressa, elle se rapprocha et susurra à son oreille :
-Je t'ai posé une question et tu vas me répondre. Sinon je te fais la promesse que je te tuerais doucement, mais surement. Puis je laisserais ton corps en pâture au corbeau. Comme un chien ! Après tout tu devrais en avoir l'habitude, Mercenaire !
Il ferma et rouvrit les yeux, le cœur fou. Il n’allait pas lui répondre, justement. Et elle allait s’en donner à cœur joie.
-Je… n’ai rien à dire…
Bon sang, il avait du mal à reprendre une respiration régulière… Elle se remit devant lui, le regarda un instant, en fureur, et le frappa à la mâchoire. Une troisième fois. Il joua avec, et par miracle elle était intacte !
-Tu mens…
Il la regarda, sans ciller, déterminé. Elle le cogna à nouveau, dans le ventre, et il n’eut à nouveau plus de respiration. Elle était si énervée que ça faisait peur…
-Je n’ai rien à dire sur le sujet et… c’est là une bien jolie façon de me remercier de vous avoir sauvé la vie…
Elle haussa les sourcils et rétorqua sur le même ton :
-C'est une bien jolie façon de me remercier de ne pas vous avoir tué !
Il lui fit un petit sourire et répondit :
-Pourtant vous n’allez pas tarder à le faire… si je me réfère à vos menaces précédentes…
-Dommage pour moi j'ai reçu l'ordre de te faire parler, non de te tuer !
L’ordre de le faire parler ? Mais il ne dirait rien… oulah… le sourire narquois qu’elle lui lançait ne le rassurait pas. Et effectivement, il fut vite suivit d’un coup magistral dans ce qui faisait de lui un homme. Il hoqueta et gémit, crut que tout allait lui remonter dans la gorge. Il serrait les jambes l’une contre l’autre, et se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas crier. Putain ça faisait mal !
-Je… ne parlerais de toute… façon pas…Souffla-t-il en cherchant un souffle.
Mon personnage Sexe et âge: Homme de 29 ans Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant
28.07.13 19:35
Le jeu de l’Amour et du Hasard
« L'amour ne fleurit que dans la douleur.»
feat Laylan Til’Denia
Il cherchait sa respiration, et la douleur refluait petit à petit. Elle s’approcha alors, l’observant dans les yeux. Il sentait son souffle sur sa peau et il déglutit, s’attendant à une nouvelle salve de coups. Il tressaillit quand elle passa un doigt sur sa joue, avant de glisser sa main dans ses cheveux. Il se tenait prêt, et effectivement, elle tira sur ses cheveux pour l’approcher et elle lui susurra :
-Dommage, un si beau visage ... Tu ne devrais pas me résister Kem.
Il avait l’impression d’entendre Viladra… ou même Misao… quand elles le réduisaient à un état de… moins-que-rien… Seulement il ne put réfléchir plus avant. Sa tête avait rencontré celle de Laylan avec violence, et il avait entendu le craquement sinistre de son nez. Il voyait flou, sa tête tournait, il sentait le sang couler de son nez et la douleur qui se propageait jusque son cerveau. C’est à peine s’il sentit qu’on lui retirait les chaînes, mais en revanche, il sentit nettement le sol quand il fut propulsé à sa rencontre.
Il gardait les yeux clos, éloignant la douleur, tentant de l’accepter pour tenir plus longtemps. Et là il reçut de l’eau froide sur la tête, ravivant la douleur du nez et le forçant à rouvrir les paupières. Mon dieu ce qu’il avait mal ! La dernière fois qu’on l’avait fait souffrir de la sorte c’était quand le Mentaï avait allumé un feu dans son corps pour qu’il brûle de l’intérieur… si longtemps auparavant, avec Misao…
Il se recroquevilla de plus belle quand elle lui fourgua un coup de pied dans le ventre en disant :
-S'il te plait Kem, donne moi les réponses à mes questions. Je ne veux pas aller jusqu'au bout ...
Il haletait, respirait avec la bouche puisque son nez était un peu hors service, et se demandait bien ce qu’était le « jusqu’au bout ».
« Tiens bon ! »
« Tu peux le faire ! »
Elles étaient d’accord, youpi…
-Kem... s'il te plait ....
Avait-elle peur soudainement ? Kem cherchait une force pour se redresser. Elle l’avait détaché, peut-être qu’il pourrait la maîtriser et sortir… Elle avait posé son sabre non loin de là… alors aussi vite qu’il le pouvait, il se redressa et tendit la main pour attraper l’arme, mais elle fut encore plus rapide et lui tordit le bras violemment, le faisant crier.
Il ne sentait plus son bras et devait suivre son mouvement quand elle bougeait, au risque qu’elle le lui brise comme son nez.
-Je ne peux… pas parler… je… ne dirais rien…
Il grimaçait, priant pour qu’elle relâche son bras. Il sentait le sang couler de son nez, glisser sur ses lèvres. Quand elle le lâcha, elle le rejeta contre un mur. Il était un peu sonné, loin de son arme et de la porte. Enfin loin… pour le petit espace que constituait la cellule. Il la regardait, haletant.
-Allez… fais-moi voir de toutes les couleurs… fais ton travail… je ne suis qu’un… Mercenaire n’est-ce pas ?
Il en était un mais ne se considérait pas réellement comme tel… mais ça, elle s’en fichait bien. Il n’était pour le moment qu’un jouet à ses yeux…
Mon personnage Sexe et âge: Homme de 29 ans Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant
28.07.13 22:00
Le jeu de l’Amour et du Hasard
« Plus on aime, plus on souffre. »
feat Laylan Til’Denia
Reprenant lentement un souffle normal, Kem la regardait tout en portant une main à son nez, mais la retirant bien vite au vu de la douleur. Il l’observa boire, et fut surpris quand elle s’avança vers lui et lui colla la gourde à la bouche. Il but, manquant s’étouffer, jusqu’à ce qu’elle arrête et retourne près de ses affaires, en face de lui.
-Tu es certes un Mercenaire, oui je devrais faire mon travail, de te faire voir de toute les couleurs comme tu dis. Mais je ne le fais pas, du moins pas encore. Je veux une réponse. Une réponse à une question. Une question qui me chiffonne depuis que je sais qui tu es.
Cette fois, elle l’intriguait. Il sentait que ce n’était pas au sujet de l’emplacement de la Forteresse. Que c’était plus… privé.
« Fais attention, pas qu’elle t’embobine ! »
« Elle est plus du genre à donner tout de suite des coups… je doute qu’elle l’embobine comme tu dis… »
-Pourquoi ? Pourquoi m'as tu sauvé alors que tu savais que j'allais m'apercevoir que tu était un Mercenaire ? Pourquoi es tu si ... généreux ? Pourquoi n'es-tu pas comme tout tes autres confrères, sans cœurs et sans pitié ? Vil et cruel ? Mais même si tu es peut être différent cela ne change rien, tu as certainement déjà tué maintes vie innocentes et détruit de nombreux cœurs.
Détruit de nombreux cœurs… oh oui… Misao, Roxane… même Viladra si on voulait. Oui il avait tué, des innocents. Des enfants. Des vieillards qui n’avaient rien demandé. Il avait été le vilain Mercenaire. Il avait changé avec Misao. Il avait tout foutu à terre. Et depuis, sa vie était bancale. Les moments de plaisir et de joie avaient été très rares, surtout avant qu’il ne rencontre Roxane. Là elle lui avait permis de se redresser pour sourire à nouveau à la vie, et encore une fois il avait tout détruit. Laylan s’avança alors et il crut qu’elle allait le frapper, mais non, elle lui prit les cheveux et tira. Il se releva, pour éviter qu’elle ne lui arrache tout le crâne, et il la regarda droit dans les yeux, avec cette douleur qui pulsait dans sa poitrine. Ce spectre que jamais il ne pourrait supprimer de lui. C’était peut-être ça, qu’elle aperçut parce qu’elle le relâcha brusquement, le laissant retomber comme une poupée. Il se rassit mieux, prenant appui avec ses mains au sol.
-Mais qui es-tu donc réellement Kem ? Que t'est il arrivé ?
Il garda la tête basse, le cœur partant de nouveau en sucette. Que dire ? Que répondre alors qu’il ne savait pas lui-même qui il était ?
-Ma faiblesse a toujours été ma gentillesse et mon cœur trop bon. J’ai toujours préféré aider les gens. Même si ma route a été plus sanglante qu’autre chose. J’ai tué oui. Déjà à mes quinze ans je tuais des voyous pour me venger de la mort de mes parents. Chose bien stupide, je sais. Oui j’ai tué des innocents, oui j’ai détruits des cœurs. Et c’est bien ça qui m’a détruit également.
Il reprit sa respiration, ne la regardant pas.
-Ce qui m’est arrivé… beaucoup de choses. Trop de choses… qui je suis ? Je n’en sais rien… un homme dont la vie s’amuse à jouer avec lui et le faire endurer toutes sortes de… douleurs…
Il soupira, camouflant les tremblements de ses mains. Elle devait sans doute penser qu’il était bien misérable, pour un Mercenaire.
-Mais… je ne veux pas que vous vous en fassiez pour moi. Gardez simplement à l’esprit que je suis un Mercenaire. Et continuez à me battre pour avoir vos informations que je ne divulguerais pas. Je suis peut-être différent, mais je ne vais pas trahir les miens non plus.
Les siens, les siens… c’était vite dit. Il était vrai que sans Viladra il serait resté à la rue, alors qu’à présent il avait pu bénéficier d’un toit, de vrais repas, et d’un bon entraînement. C’était peut-être le seul point positif. Sinon le reste de sa vie n’était qu’un tunnel, un puits, et plus il tentait de remonter ou de sortir et plus on le tirait en arrière… Mais ça, Laylan n’avait pas à le savoir. Il n’allait pas s’apitoyer pour éviter des coups. Il pouvait supporter ça.
-J’espère avoir répondu à vos questions. Si non, mon corps est à la disposition de vos poings…
Mon personnage Sexe et âge: Homme de 29 ans Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant
28.07.13 23:37
Le jeu de l’Amour et du Hasard
« La force de l'amour paraît dans la souffrance. »
feat Laylan Til’Denia
La seule réponse fut un long regard, avant qu’elle ne le force à se relever pour aller l’attacher. Les chevilles fixées au mur cette fois, et non les mains. Ensuite, elle se rhabilla, remit son armure et son arme, et partit sans un mot. Il déglutit, luttant contre l’inconscience. Et heureusement parce qu’elle revint avec du pain et de l’eau. Et là, elle s’en alla réellement sans le regarder.
Doucement, il prit l’eau et but une grande partie, en prenant aussi un peu pour enlever le sang de son nez. Quand il touchait, c’était douloureux. Elle le lui avait vraiment bien brisé… Il prit le bout de pain et grignota aussi, réfléchissant. Il se demandait ce qu’elle allait faire à présent. Il ne lui dirait pas où était la Forteresse. Autant le tuer directement non ? Pourquoi restait-elle ainsi, et tentait-elle de le cerner ? C’était déroutant.
Il revit alors Misao, son visage et son sourire. Son rire, ses chants. Sa musique quand elle était au piano ou au violon. Ils avaient été si heureux… mais il y avait eu le revers de la médaille, celui ou son destin le rattrapait, ou Viladra plantait ses griffes pour le conduire sur la mauvaise pente. Il n’avait pas voulut mais… sinon Misao aurait été tuée… il n’avait fait… que la protéger… certes en étant un Mercenaire cruel, mais il l’avait fait. Pour la défendre. Elle le lui avait fait payer. Roxane aussi, même si ça avait été plus « doux ». Il avait voulut la protéger, là encore il n’avait fait que l’effrayer et la faire fuir.
En tout cas, il reprenait un peu de forces et quand la porte se rouvrit sur Laylan, il était parfaitement lucide et conscient, prêt à être frappé. Elle renversa le restant d’eau qu’il avait et il l’observa, se préparant déjà au coup qui suivrait. Mais non. Elle lui libéra la cheville et le jeta au sol. Il secoua la tête alors qu’elle disait :
-Si tu es aussi gentil que tu le prétend, pourquoi as tu choisis la voie du Chaos ?
Il réfléchit à une réponse convenable, tant et si bien qu’elle s’impatienta et s’écria :
-Dans la situation dans lequel tu te trouve je ne jouerais pas au muet si j'étais toi !
Il se redressa, pour lui faire face, et montra ses mains pour montrer qu’il ne ferait rien. Il n’était guère en état de toute façon et… elle était plus rapide que lui. Il déglutit et répondit :
-C’est elle qui m’a choisit. Et à l’époque cela m’a semblé être la meilleure solution pour moi. C’est tout.
Il ne savait pas du tout si elle allait le croire. Sans doute que non. Il la regardait, attendant qu’elle réagisse.
-Vous auriez sans doute préféré capturer un Mercenaire digne de ce nom n’est-ce pas ? Un Mercenaire que vous auriez pu torturer dix fois pire que ce que vous m’avez fait. Et non, vous écopez du Mercenaire mou.
Il ricana, son nez lui faisant mal. Il ne sortirait tout de même plus d’ici… les Frontaliers n’allaient pas relâcher un Mercenaire. Il ne se faisait absolument aucune illusion et l’acceptait. Rien ne l’attendait dehors. Personne. Autant être là, avec un toit sur la tête et un semblant de repas.
-Mais si vous avez peur de me faire mal parce que je suis trop gentil, il ne faut pas … vous avez le droit de me battre… je crois que vos poings adorent mon corps. Mon pauvre petit corps qui n’a rien demandé…
Il… la cherchait un peu, oui. Il jouait avec le feu et il n’allait pas tarder à se brûler…
Mon personnage Sexe et âge: Homme de 29 ans Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant
29.07.13 15:14
Le jeu de l’Amour et du Hasard
«On dirait que la souffrance et l'amour sont inséparables, et se plaisent ensemble.»
feat Laylan Til’Denia
Kem observait Laylan, regardait chaque étincelle de colère dans ses yeux, son front qui se plissait sous l’énervement. Au moins il parvenait à quelque chose encore…
-Putain mais tu me soûles toi ! Tu crois quoi, que c'est parce que t'es une tapette que tu connais pas l'emplacement de la Forteresse. Tu crois que c'est parce que tu es faible que je vais y allez moins fort avec mes poing. Quand on est con aussi !
Une… tapette ?! Elle le prenait pour une tapette ? C’était bien nouveau. Le moins-que-rien, le voyou, le chien, et maintenant la tapette. Pourquoi pas. Même s’il était sûr d’avoir déjà vu plus d’horreur qu’elle. Il avait déjà connu plus qu’elle aussi. Mais ça, elle ne pouvait pas le comprendre. Il n’était qu’un tueur sans scrupules pour elle, et c’était mieux ainsi.
Elle se croyait forte parce qu’elle était en position dominante ! Parce qu’elle était sur son terrain, entourée d’hommes et de femmes prêts à l’aider si elle rencontrait le moindre souci avec lui ! Elle se sentait en confiance à cause de ça. Parce que quand il l’avait trouvée, à moitié morte, elle avait fait moins la maligne. Sans lui elle serait six pieds sous terre, ou servirait de nourriture aux charognes ! Mais on s’en fichait n’est-ce pas ? Il était le vilain Mercenaire !
Kem attendait la suite de sa tirade, quand elle s’approcha et lui agrippa le bras droit. D’un geste sec, elle le fit craquer, et il cria tandis que la douleur partait du point de rupture de l’os pour se propager dans son bras, puis sa nuque, son dos, et même ses jambes. Il s’écroula à genoux, alors qu’elle allait vers la sortie :
-Tu dis que la voie du Chaos t'a choisit et est venu à toi. Mais en entendant tes paroles je vois mal comment tu peux vraiment te prétendre Mercenaire du Chaos. Te fous pas de moi !
Il ricana malgré la douleur. Oui, la voie était venue à lui. C’était la cheftaine en chef qui l’avait enrôlé. Il avait été formé par la meilleure, pour faire partie de l’élite. Il l’avait complètement déçue, et maintenant il se retrouvait avec le bras cassé, le nez cassé, les chevilles entravées, enfermé dans une cellule à la Citadelle. Du moins, il en avait déduit qu’ils étaient chez les Frontaliers.
Une fois la porte fermée et verrouillée, il se traîna contre un mur, assis. Il ne sentait plus son bras… fermant les yeux, il grimaça et de sa main gauche, posa le droit sur sa cuisse. Voilà… là il ne sentait plus rien et la douleur était plus supportable. Sans soins, ça mettrait des lustres à se ressouder et encore, il n’aurait peut-être plus la mobilité et l’agilité d’avant. Le bras qui lui servait pour tout… se battre, manger, boire, diriger un cheval… inutilisable… quelle garce !
« Je t’avais dit de ne pas la soigner. Tu ne m’as de nouveau pas écouté. »
« Il… n’a pas tort tu sais… tu aurais du la laisser au final… je ne pensais pas qu’elle réagirait ainsi… »
Bordel… c’était une chienne de Frontalière ! Et lui il fonçait tête baissée ! Sale idiot ! Il méritait bien tout ça au final. Viladra devait être contente, tout comme Misao. Punit comme il fallait. Il devait fuir… il devait s’échapper… mais comment avec un bras en moins et des chaînes aux chevilles ? Qu’importe. Si l’occasion se présentait, il la saisirait.
Mon personnage Sexe et âge: Homme de 29 ans Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant
29.07.13 18:55
Le jeu de l’Amour et du Hasard
«Quand tu ne peux éloigner la douleur, fais-en une amie.»
feat Laylan Til’Denia
Kem savait qu’il n’en avait plus pour très longtemps. Son corps était en souffrance. Son bras était bleu, enflé, son nez lui faisait mal. Tout lui faisait mal. Et pourtant elle n’avait utilisé que les poings. C’était le plus dingue. Elle n’avait même pas employé de fouet ou autres moyens de torture. Seulement les poings et… l’affamer, le déshydrater. Cela devait bien faire deux ou trois jours qu’elle le torturait et qu’il n’avalait rien… son corps ne pouvait donc pas générer de défense pour s’en remettre…
Il était à moitié conscient, et ne chercha pas à comprendre ce qu’elle faisait quand elle entra, le détacha, et le porta sur une petite distance. Il fut plié en deux sur une selle et sentit les cahots crées par le cheval quand il se mit en route. Il fermait les yeux, éloignant la douleur, du moins, essayant. Elle faisait partie de lui…
Quand ils s’arrêtèrent, elle le jeta littéralement au sol ou la répercussion contre son dos fut un réveil des plus brutal. Quand il ajusta sa vue, il ne vit que de l’herbe, des arbres et un rocher.
-Peut-être aura tu l'occasion de sauver ta chienne de vie.
Sa chienne de vie… elle avait tellement raison… il la vit jeter un sac à côté de lui, puis sortir un poignard qu’elle planta devant ses pieds.
-Tiens, tu en auras besoin.
Pour quoi ? Pour mettre fin à sa vie lui-même ? Elle commença à s’éloigner et lui la suivait du regard, murmurant alors, et ne s’attendant pas à ce qu’elle l’entende :
-Les femmes savent réellement faire mal... psychologiquement comme physiquement...
Il redressa la tête, regardant droit devant lui, réfléchissant déjà à la suite. Il n’allait pas attendre sagement la mort… mais Laylan revint alors, se postant en face de lui et lui demanda :
-Comment ça ?
Il ferma et rouvrit les yeux, grimaçant. Son bras était chiant. Il reporta son regard sur elle, dans ses iris noisette. Ils exprimaient de la curiosité mais aussi de l’aversion envers lui. Pour le Mercenaire qu’il était…
-On dit toujours que les hommes sont les plus cruels… moi je suis sur que les femmes le sont encore plus.
Oui, en réfléchissant, il n’avait rencontré presque que des femmes dans sa vie et… la cruauté avait été un point commun. Chez Viladra de toute manière, et chez Misao, c’était lui qui l’avait créée. Il referma les yeux, voulant juste s’abandonner aux plaisirs de l’inconscience. Qu’elle s’en aille… qu’elle le laisse en paix avec sa chienne de vie à présent. Qu’elle aille retrouver sa Citadelle chérie. Quand il rouvrit les yeux, elle n’était plus là. Il ne l’avait même pas entendue partir. Peut-être avait-elle cru qu’il avait rendu l’âme…
Retenant sa respiration, Kem se redressa tant bien que mal et expira. Il n’avait plus beaucoup de force après ce régime forcé, et les coups. De la main gauche, il attrapa le sac qu’elle avait laissé et l’ouvrit. Mmhh… de la nourriture ! Il mangea, souriant, et bu goulument. Il économisa tout de même. Le poignard, il se tortilla pour l’agripper. Heureusement que Viladra lui avait appris à être ambidextre. Le coinçant entre sa ceinture et son pantalon, il prit appuis avec sa main et se releva doucement. Son autre bras ne lui servait plus à rien dans cet état. Dès qu’il tentait de le bouger c’était un pic de douleur. Se penchant, essoufflé, il prit le sac. Il y avait le rocher à côté, où il pourrait s’abriter, mais il n’en avait pas envie. Parce qu’il n’allait pas faire comme Laylan le voulait. Il commença à marcher, doucement. Il ne savait même pas où il était exactement. Mais la première chose était de se trouver un autre abri pour se reposer convenablement… ou pour mourir.
Il le trouva cinq minutes après, non loin de là. Un enchevêtrement d’arbres qui s’étaient écroulés et qui formaient une sorte de caverne. Il s’y glissa, récupéra le sac qu’il avait laissé à l’extérieur, et reprit son souffle une fois bien adossé contre le bois.
Un côté de lui se disait qu’il ne pouvait pas mourir aussi bêtement, après quelques jours sans boire ni manger et des coups. Pas après ce qu’il avait déjà subi. Mais justement, il n’avait plus envie de lutter pour vivre. Roxane l’avait aidé à sortir de la dépression, Laylan lui avait remis sous le nez qu’il était et resterait un Mercenaire aux yeux du monde et que, quoiqu’il fasse, il serait mis avec les autres, dans la catégorie des tueurs sans âme et aux cœurs de pierre.
Tout l’inverse de ce qu’il était devenu depuis qu’il avait rencontré Misao…
Mon personnage Sexe et âge: Homme de 29 ans Aptitudes:
Kem Alran
Itinérant
29.07.13 23:27
Le jeu de l’Amour et du Hasard
«Fais de tes faiblesses une force.»
feat Laylan Til’Denia
Kem était là, assis, mais il ne tenait plus. Il avait mangé certes, bu aussi, mais cela ne suffisait pas. Ou plus. Son corps réclamait du repos, surtout pour lutter contre cette douleur créée par ses membres cassés. Il ferma les yeux, et aussitôt tomba dans l’inconscience.
Il ne fit, heureusement, aucun rêve. Il voyait bien sur les silhouettes de Misao, Roxane, ou même Viladra, revoyait des périodes de sa vie, mais sans plus. Et c’était mieux ainsi. Ce qui le tira de cette noirceur fut l’odeur de fumée et le crépitement des flammes.
Il ouvrit les yeux doucement, avalant sa salive avec difficulté, et quand sa vue fut ajustée, il aperçut Laylan, près d’un feu qu’il n’avait pas allumé avant. Que faisait-elle là ? N’était-elle pas retournée à la Citadelle ? N’était-il pas censé mourir comme un chien ? Il se redressa légèrement, s’appuyant uniquement sur son bras gauche et murmura :
-Vous… venez vous assurer que je meurs bien ?
Il parvint même à ricaner, mais retrouva vite son sérieux quand elle lui tendit un repas tout fait et bien chaud et surtout, appétissant. Il fronça les sourcils, ne comprenant pas ce revirement d’attitude. Le matin elle lui cassait le bras et le soir elle le nourrissait ?
Cependant son ventre hurlait famine et il prit le plat, mangeant lentement. Ca faisait du bien.
-On échange les rôles… c’est vous qui m’aidez à présent. Dois-je également vous renvoyer l’ascenseur des coups ?
Il sourit, pour qu’elle ne se sente pas tout de suite piquée au vif, et reprit :
-Je plaisante… vous n’étiez pas obligée de faire ça. Je pourrais vous poser la même question : qui êtes-vous ? Vous me frappez, me laissez dans la nature pour mourir, puis vous revenez me nourrir. Ais-je fait quelque chose de spécial ?
C’était tout de même étrange comme situation… Mais en attendant, il mangeait, et contemplait Laylan, dont la lumière des flammes donnait un air mystérieux, se reflétant dans le châtains de ses cheveux et faisant briller ses yeux.
Ou alors cela faisait partie de ses plans et il aurait droit à de nouveaux coups juste après…