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[QUETE IMPERIALE] Vingt Ans de règne, quelques cheveux gris
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Ellana Caldin
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Ellana Caldin
Marchombre



22.07.15 1:11
Elle frissonna. Son être tout entier n’était plus qu’un océan de sensation, dont le courant principal provenait de ce simple contact entre ses doigts et ceux d’Edwin. L’enchevêtrement de leurs phalanges décrivait un labyrinthe aux courbes harmonieuses ; elle pouvait presque sentir le crépitement s’agiter entre leurs peaux brûlantes. Pour un peu, cette chaleur aurait presque pu la blesser. Mais un mouvement sur sa droite détourna son attention, l’empêchant de se consumer.

Neleam venait à l’instant d’offrir un rafraîchissement à l’empereur. Maintenant dégoulinant, le souverain la dévisageait d’un air à la fois surpris et perplexe, et Ellana retint de justesse un éclat de rire ; l’air hébété de Sil’Afian, sûrement dû à l’alcool qu’il tenait encore en main, était une vision qu’elle n’aurait pas souhaité manquer. L’étonnement fut cependant rapidement remplacé par une crainte plus profonde ; celle de ne pas savoir comment réagir en de pareilles circonstances. Tout comme Edwin, la marchombre perçut le regard suppliant de l’empereur et ne retint pas son compagnon alors qu’il s’apprêtait à le secourir. Mais la perfidie, ennuyée d’être ainsi délaissée, trouva de quoi les percuter en pleine poitrine avant que le Frontalier ne s’éclipse.

« Mais pour qui elle se prend cette pimbêche, tu as vu comment elle le chauffe ? »

Haussement de sourcil inquisiteur. Edwin, alarmé, s’était immobilisé et semblait maintenant tenter de choisir la stratégie à adopter dans une situation comme celle-ci. Ellana dévisagea l’auteure de la tirade un moment, observant la robe bustier dont les ornements étaient – à son goût – beaucoup trop voyants, s’attardant sur les boucles anglaises de ses cheveux bruns et la pâleur de sa peau. La jeune femme lui adressa un sourire provocateur dans l’espoir de l’atteindre. Elle avait déjà fait tellement plus que cela. Ellana laissa la sournoiserie s’emparer de ses traits et plaça un poing sur les hanches, prête à en découdre. Qu’importe si le sang giclait et tâchait sans la moindre gêne le sol de la Grande Salle. Elle s’apprêtait à avancer d’un pas mais déjà, Edwin avait anticipé son geste. Nouveau frisson tandis qu’il s’emparait du creux de ses reins de sa main droite, l’emprisonnant de son empressement.

Le Frontalier se plaça entre le fauve et ses proies et Ellana dut malgré elle reconnaitre l’ingéniosité de l’idée. Il espérait que sa propre vision apaiserait un tant soit peu le bouillonnement de colère dont son être recelait. Il plongea ses prunelles dans les siennes et, dans ce regard, elle put lire la demande silencieuse. Il l’implorait presque de ne pas faire d’esclandre… Quelle ironie. Il se pencha et effleura le coin de sa bouche d’un baiser léger comme une plume, la remerciant d’avance de prendre sa demande en considération, avant de lâcher dans un murmure :

« Merci mon Amour. »


Le débordement d’affection l’atteignit sans la calmer complètement. Elle retint sa respiration quelque seconde, ne laissant pas son sourire s’amoindrir. La phrase suivante lui apparut comme une évidence, si simple qu’elle aurait dû s’étonner que ces insolentes ne l’aient pas remarquée plus tôt.

« Mesdames, je vous présente ma femme, Ellana. »


Surprise. L’une des prétendantes blêmit sous l’effet de la révélation, une autre se permit même de rester bouche bée. Seule celle à l’origine des paroles impies ne semblait pas décidée à céder devant Ellana. Elle soutint son regard, plus par fierté que par réelle envie, et ne se lassait plus de lui adresser ce sourire mesquin. La marchombre sentit un soupir lui monter dans la gorge et s’échapper par ses lèvres entrouvertes avant de se perdre facilement dans le tumulte de la fête. Elle vit du coin de l’œil l’Empereur s’élancer dans une première danse en compagnie de Neleam. Mais, si le spectacle promettait d’être intéressant, celui que la jeune femme avait choisi d’offrir maintenant se devait de l’être encore plus. Elle profita d’un détournement d’attention d’Edwin pour esquiver la caresse de sa main sur sa propre hanche. Elle s’approcha de la prétentieuse qui, contrairement aux autres dont le visage était inondé de terreur, resta de marbre. L’amusement revint éclairer les prunelles sombres de la marchombre ainsi que ses traits. Elle se mouvait avec la grâce féline qui était sienne, tournant lentement autour de sa prochaine proie en l’observant avec avidité. Elle s’immobilisa à côté de la prétendante et, tournant la tête, daigna enfin lui adresser la parole.

« Votre robe est magnifique. Ce bustier, c'est vraiment élégant. »


La proie, pas encore terrorisée mais tout de même inquiète, plissa les yeux, méfiante. A quel jeu Ellana jouait-elle ? Elle avait recommencé à marcher, achevant son premier tour autour de la jeune femme brune. Si elle n’avait pas été aussi concentrée sur ce qu’elle s’apprêtait à faire, la marchombre aurait sûrement ri, peut-être même à en pleurer. Au lieu de cela, elle maintenait sur son visage une paix fictive. L’instant tardait à arriver et pourtant, elle ne se pressait pas, savourant chaque seconde de son plan diabolique.

Elle s’arrêta de nouveau au même endroit, pencha légèrement la tête en direction de la brune et laissa le souffle s’envoler. Enfin.

« Oui, vraiment magnifique. »


Un geste. Fluide, rapide, précis. Tellement net qu’il en fut presque flou. Le bustier quitta le corps sur lequel il était installé et, dans un bruissement de tissu que le vacarme ambiant couvrit sans peine, vint se nicher aux pieds de la prétendante. Ellana profita du moment de surprise générale pour poursuivre sa tirade.

« Dommage qu’il ne soit pas aussi collant que vous. »

Elle se trouvait à présent seulement vêtue d’un corset et d’un pantalon bouffant nacré. Ellana commençait à trouver le temps long lorsque la réaction tant espérée fit son apparition. Se rendant compte de ce qui venait de se produire, la jeune femme poussait à présent des petits cris stridents. La panique la guettait et s’approchait même dangereusement. Elle avait d’ailleurs déjà réussi à atteindre les compagnes de la soupirante qui, dans un chaos indescriptible, tentaient vainement de remettre la robe en place. Un sourire satisfait étira les lèvres d’Ellana, tandis qu’un petit groupe de curieux se formait déjà autour d’eux, délaissant la première danse. Elle croisa les bras sur sa poitrine et choisit de profiter encore un peu du spectacle avant d’affronter Edwin. Elle devinait d’ors et déjà la colère du Frontalier ; mais si Bjorn avait le droit d’engloutir le buffet et Neleam de tremper l’Empereur de Gwendalavir à coup de cocktail, pourquoi ne pourrait-elle pas dévêtir une noble prétentieuse ?
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Neleam
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Neleam
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25.07.15 14:44
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende


Neleam s'était retrouvée seule. Abandonnée de tous. Même se son verre, il était désespérément vide. Elle avait beau le regarder sous tous les angles, il resterait vide.
Elle avait soupiré puis décidé d'aller aux toilettes, sa vessie n'était pas sans limite. Malheureusement les talons et la robe longue ne faisaient pas bon ménage et elle avait trébuché. Tout bêtement.
Et elle se retrouvait là, à danser avec l'empereur.
Certes, elle avait légèrement poussé, malencontreusement, certaines femmes qui avaient reversé leurs verres sur l'empereur. Il avait été trempé. Mais dans le silence du moment il avait seulement tendu la main pour l'inviter à danser. C'était peut-être pire qu'un sermon ou être sortie de la fête.

Ils étaient donc en tain de danser, sous les regards de... tout le monde. Ou presque.
Neleam savait danser, elle adorait cela. Sauf que les danses mondaines étaient légèrement différentes de celles qu'elle connaissait.
Heureusement un autre incident détourna l'attention : une femme se retrouvait à moitié nue. Les gardes, habillés chic pour l'occasion, la mirent à la porte tandis que d'autres couples tentaient de tourner les regards vers eux en rejoignant le cerce de danse. Rapidement tous oublièrent la pauvre disparue et dansèrent ou se regroupaient près du buffet (ultime rempart entre eux et la danse).

Neleam approcha sa bouche de l'oreille de l'empereur et lui murmura :

-Faut que je passe aux toilettes...


L'empereur la regarda et elle cru presque discerner une lueur de soulagement dans ses yeux bruns. Mais peut-être s'était-elle trompée, son visage était toujours aussi impassible.
Galamment, il l'accompagna jusqu'aux toilettes pour dames où elle pu soulager sa vessie bien tendue. Voyant son reflet dans le miroir le chevalier se passa de l'eau sur le visage, tout en évitant les zones de maquillage, arrangea sa coiffure et vérifia son haleine. Une fois prête elle prit une grande respiration et sortit. Elle était seule. Contente de ne plus avoir le poids de la présence de l'empereur à ses côtés, elle se dirigea vers le buffet et attrapa des petits toasts de... fromage ? Crème ? Poisson ? Ca sentait bon mais elle était incapable de dire ce que ça pouvait être. Après l'avoir regardé et reniflé sans pouvoir en savoir plus elle le gouta.

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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
Frontalier



27.07.15 14:31
https://ewilan.forumactif.fr/t2324-journal-de-bord-d-edwin-til-il
    Le Frontalier sut que la situation lui échappait lorsqu’il remarqua qu’Ellana avait profité de sa distraction pour se rapprocher de sa proie, avant qu’il n’ait eu le temps de l’inviter à danser pour faire diversion.
    Retenant un soupir, il porta son verre à ses lèvres pour se donner une contenance, tout en regardant la Marchombre tourner autour celle qui l’avait insultée. Edwin songea avec consternation qu’une meute de Thüls assoiffés était sans doute plus facile à gérer que sa compagne.

    La scène paraissait interminable, Ellana se délectant ostensiblement de ce petit jeu. Aussi la chute fut-elle d’autant plus fulgurante. Chute, au sens littéral. Le bustier se retrouva en un clignement d’yeux aux chevilles de la malheureuse. Devant le mouvement de panique qui se créa autour d’elle, le maître d’armes prit le pas de descendre son verre. Cette soirée était un désastre.

    Ellana se rapprochait de lui de sa démarche dansante. Il l’attendait de pied ferme, les bras croisés, mâchoires serrées. C’est en voyant les gardes se débarrasser de celle qu’ils accusaient d’exhibitionnisme qu’Edwin se dit que, tout compte fait, la soirée n’était peut-être pas si terrible que cela. Après tout, il était encore habillé, sec, et en pleine possession de ses moyens, à la différence d’une part croissante des convives. Et puis, il ne pouvait pas en vouloir à Ellana d’avoir défendu son honneur. Surtout que son intervention lui avait permis de se libérer de toutes ces femmes qui, si elles paraissaient très sympathiques, n’arriveraient jamais à la cheville de celle dont il était épris. Aussi se radoucit-il dès qu’elle fut parvenue à quelques centimètres de lui. Un furtif sourire amusé traversa même son visage avant qu’il ne la prenne par la main pour l’emmener attraper un verre.

    Justement, Bjorn les rejoignait avec des boissons. Quatre ?! Il les servit avec un sourire hilare, gardant un verre dans chaque main pour sa propre consommation.

    - Je rêve où je viens de voir une femme un peu… déshabillée ? Par où est-elle passée ? Peut-être a-t-elle besoin d’un couturier ?

    Le Chevalier était apparemment dans un état d’alcoolémie déjà plus qu’avancé. Il s’en alla aussi vite qu’il était arrivé, manquant de percuter Neleam et Sil’Afian en traversant la piste de danse. Edwin et Ellana échangèrent un regard mi-inquiet, mi-amusé, puis dans un haussement d’épaules, se décidèrent à trinquer. Ragaillardi par la chaleur que commençait à diffuser dans son organisme les verres précédents, le Frontalier posa leurs verres sur un guéridon proche et tendit la main, paume vers le ciel, à la Marchombre.

    - Puisque tu as fait fuir toutes mes prétendantes, m’accorderais-tu cette danse ?


    Si un sourire amusé accompagnait ses paroles, la façon dont il la dévorait du regard ne laissait planer aucun doute quant à la l’identité de la cavalière qu’il attendait depuis que la musique s’était élevée dans la salle.

    C’est ce moment que Salim choisit pour gâcher son invitation.
    Poussant un hurlement assez fort pour se distinguer au milieu des notes de musique, il traversa les quelques mètres qui le séparaient de buffet en courant, passa à seulement quelques mètres d’eux sans même les voir… pour délester Neleam du toast qu’elle s’apprêtait à déguster d’un grand mouvement de bras. Le petit-four tournoya en s’élevant dans les airs, sous l’air interloqué des convives qui avaient assisté à cette entrée fracassante, avant d’aller s’écraser, face garnie la première, sur l’épaule d’Altan. Ce dernier se demanda avec philosophie depuis quand les victuailles s’étaient mises à pleuvoir du plafond. Edwin, qui n’avait pu s’empêcher de suivre la trajectoire du projectile, ne put retenir un éclat de rire devant l’air estomaqué du dessinateur.

    Devant les dizaines de paires d’yeux qui le regardaient avec désapprobation, voire avec outrage, Salim se sentit rougir. Il entraîna Neleam par le bras dans le but de l’éloigner des oreilles indiscrètes.

    - J’ai vu que tu semblais être une amie de Bjorn, alors comme les amis de mes amis sont mes amis... je suis intervenu avant qu’il ne soit trop tard… bref, Ewilan est coincée aux toilettes depuis qu’elle a goûté à ces toasts. A ta place je choisirais plutôt les rillettes…

    L’air profondément contrit de son coup d’éclat, le jeune homme se contenta d’un sourire gêné.

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Sil'Afian
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27.07.15 20:07



-Le karma mon cher ami, dit l’empereur à Altan Gil’Sayan tout en ôtant le toast qui trônait sur son épaule.

Lorsque Sil’Afian avait accompagné sa partenaire aux toilettes il avait été très rapidement attendu par des serviteurs qui lui avaient changé l’intégralité de sa tenue. Il était maintenant vêtu dans des tons mauves foncés avec des touches de vert. Ce devait être un complot du couturier pour lui faire porter cet habit !
L’empereur n’avait eu d’autre solution que d’abandonner son superbe costume trempé pour en revêtir un autre, joliment coloré. Enfin, sa tenue n’était que le cadet de ses soucis, un garde lui fit signe que la situation le réclamait. En effet l’un des convives avait hurlé et avait fendu la foule en direction du buffet.
Alors que Sil’Afian pénétrait dans la pièce, sans avoir eu le temps de faire descendre totalement son alcoolémie –il n’avait eu le temps de gober un seul apéritif constitué de  tomates enrobées d’algues, un gout affreux mais qui lui permettait de mieux prendre conscience de la situation- et de vérifier son haleine –oui, ces mets ont des effets secondaires désastreux- il vit quelque chose fendre les airs et tomber dans la masse des convives. Un coup d’œil vers l’origine du vol lui permis d’identifier quelques regards étonnés voir penauds qui fixaient la zone d’impact.
Neleam.
Cette fois-ci le nom était venu tout seul. C’était le nom de l’élément perturbateur. La jeune femme était une fois de plus à l’origine d’une catastrophe. Le jeune Salim était à ses côtés, y était-il pour quelque chose ? Il avait pourtant bien mûrit aux dires de ses sources…
Tout est-il que l’empereur se dirigea vers l’objet non-identifié. Fendant la foule il apparut rapidement que l’hôte involontaire du met était Altan. Finalement l’empereur allait pouvoir rester calme et gérer la situation avec facilité. Altan n’était pas susceptible et incapable de déclarer une guerre. Ca aurait pu être pire.

La sentinelle sourit, de bonne grâce. Puis proposa de trinquer à son règne, chose que déclina poliment l’empereur. Son ami avait fait suffisamment pour la soirée. Il était temps que tout revienne dans l’ordre.
Mais avant qu’il n’ait pu demander à quelques gardes de quitter les boissons alcoolisées et de sortir Neleam de la salle, la lumière s’éteignit.




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Neleam
Féminin
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Neleam
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15.08.15 19:46
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Neleam vit Salim courir vers elle alors qu’elle allait pour croquer dans son petit four. Avant qu’elle ne comprenne ce qui était en train de se passer le marchombre lui ôta le petit pain de la bouche d’un superbe revers. Tous deux regardèrent l’apéritif prendre son envol pour aller directement s’écraser sur l’épaule d’Altan Gil S’ayan, un ami proche de l’empereur et d’Edwin.
Père d’Ewilan Gil’Sayan, soit dit-en passant.
Autrement dit elle était cuite.

Neleam était cuite, pas la tartine.

Une fois de plus les regards se tournèrent vers elle, accusateurs. La guerrière, pourtant assez difficile à intimider se sentait mal à l’aise. Et toute rouge, mais c’était l’alcool. Enfin l’alcool.. il commençait à descendre rapidement. Elle ne ressentait plus autant les effets de l’alcool et redevenait maître de son corps et de ses mots.
Salim l’attira un peu à l’écart et lui chuchota quelques mots.

- J’ai vu que tu semblais être une amie de Bjorn, alors comme les amis de mes amis sont mes amis...


Neleam se sentie flattée d’être l’amie de Bjorn et encore plus d’être une amie de Salim. Ils n’étaient pas sur le même plan astral niveau réputation. Qui aurait cru que ces légendes seraient si accessibles ?

- Je suis intervenu avant qu’il ne soit trop tard… bref, Ewilan est coincée aux toilettes depuis qu’elle a goûté à ces toasts. A ta place je choisirais plutôt les rillettes…

Neleam sourit, reconnaissante.

-Ha ! Ce explique donc cette odeur persistante qui hante les toilettes… La pauvre !

La guerrière prit Salim dans ses bras tout en le remerciant d’avoir sauvé sa vie. Enfin sauvé.. elle ne donnerait pas cher de sa peau après atterrissage de l'apéritif sur un des convives les plus dangereux. Peut-être il aurait mieux valu qu’elle passe le reste de la soirée enfermée dans les toilettes.

Soudain elle senti un truc s’écraser dans son dos. C’était froid et… visqueux. Neleam, encore dans les bras de Salim - Enfin dans les bras… c’était une façon de parler, concrètement elle enlaçait le torse du jeune homme, il était relativement grand- resta un très court instant immobile par la surprise.
Quelqu’un venait de lui lancer un petit four intentionnellement ?! Quelques personnes ricanèrent. La guerrière fit volte-face et répliqua, avec les petites tomates qui étaient à ses côtés. Immédiatement la situation dégénéra. Chacun se rua sur le buffet afin de se saisir d’armes et commença à bombarder ses amis, ennemis ou la personne qui était en face de lui.

-Hum… Tout va bien ?


La voix semblait incertaine, comme gênée. Neleam revint à la réalité : elle était toujours accrochée à Salim, comme un Koala à sa branche. Relevant les yeux la jeune femme offrit un sourire contrit à Salim en guise d’excuse puis ce fut le noir total.
Pas elle ni son esprit. Seulement que toute la pièce se plongea dans la pénombre.

-J’y suis pour rien cette fois !
Cria la jeune femme tout en se détachant de Salim, lentement.
Elle attendait que ses yeux s’habituent à cette soudaine obscurité, tandis qu’autour d’elle le silence se faisait pesant.
Rapidement la foule sortie de sa torpeur. Une vague de frissons suivie par quelques cris de dames apeurées, pour ne pas dire des hurlements. Soudain des éclairs de lumière colorée apparurent aux fenêtres. Tous sortirent rapidement sur la terrasse où résonnaient d’agréables crépitements d’artifices.
Dans le ciel se croisaient des étincelles dorées et des flammes aux reflets bleus argentés, tout se mouvait avec une étonnante grâce. Il s’agissait d’évènements importants ayant eu lieu ces vingt dernières années. Le Dragon était de loin le plus impressionnant, on aurait dit qu’il était vivant. La chaleur de ses flammes venait caresser le visage des spectateurs.

Le spectacle fini Neleam resta dehors, le nez levé. Elle commençait à voir mal à la nuque mais voulait continuer à regarder le spectacle de cette nuit étoilée. Tout semblait si tranquille… La musique de la grande salle parvint jusqu’à ses oreilles mais elle restait immobile, savourant les vibrations qui avait parcouru son corps. Elle ignorait que les Alaviriens étaient capables de faire des feux d’artifices. Peut-être qu’Ewilan y était pour quelque chose et que des dessinateurs étaient à l’œuvre. Dans tous les cas ça en valait vraiment la peine.

Neleam s’approcha de la balustrade et baissa enfin la tête. La douleur la fit grimacer. Quelle idée que de rester aussi longtemps dans une telle position aussi ! Elle sourit tout en massant sa nuque. Son regard balaya la terrasse et reconnu le fameux petit groupe qui prenait l’air. Edwin, Ellana, Salim, Bjorn... C’était ceux qu’elle arrivait à reconnaitre dans cette semi-pénombre. Ils étaient une petite dizaine. Neleam les regarda.
Ils semblaient respirer au même rythme. Une épatante harmonie se dégageait de ce petit groupe. Ils babillaient joyeusement.
Sans la laisser plonger plus profondément dans son analyse une main possessive se posa sur son épaule et une voix tonitruante hurla dans son oreille (pour le coup, lui continuait à boire plus que de raison)

- HEEEYYYYYYY ! Neul….a ! Neleam haussa un sourcil devant cette transformation de son cher nom. Je me sens tout mouillé à tes côtés beauté ! (des rimes de six pieds!)

La main posée sur son épaule la força à faire face à l’individu. Elle avait l’impression de l’avoir déjà vu, mais impossible de s’en souvenir. Après tout, ça ne devait pas être une grande perte.

- Mais que fais-tu seule, beauté. Heureusement que je suis là pour te tenir compagnie comme toujours, tu vas voir comment on va bien s’amuser toi et moi… T’auras pas froid, haha !

Neleam observa, horrifiée le personnage qui s’approchait dangereusement d’elle. Il avait clairement franchit son cercle privé et continuait bien décidé d’aller au contact.
La jeune femme était immobilisé, incapable de réagir. Elle n’était pas habituée aux mondanités et s’était suffisamment faite remarquée pour le reste de la soirée. Mettre un violent coup de genoux dans l’entre-jambe du déchet serait efficace mais… violent et très mal vu. Le coup de boule assez mal élevé, surtout qu’elle ne tenait pas à s’approcher pus que ça de cette haleine qui semblait bien fétide. La claque n’aurait très certainement aucun effet. Il s’arrêterait, sourirait et se précipiterais sur elle hurlant qu’il aime les filles qui montrent les dents. Et son cerveau ne trouvait pas d’autre solution satisfaisante…
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Ellana Caldin
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Ellana Caldin
Marchombre



17.08.15 18:43
Ellana jubilait. Son sourire sournois en témoignait, comme un symbole unique de son amusement. Elle posa une main sur sa hanche et entreprit de jouer négligemment avec l’une de ses mèches sombres, offrant aux regards furieux posés sur elle la vision d’un être enjôleur. Si douce aux yeux des convives, elle n’en restait pas moins sauvages à ceux d’Edwin. Le visage fermé du frontalier trahissait l’état de fureur dans lequel il se trouvait. Cependant, au fur et à mesure qu’elle réduisait la distance qui les séparait encore, ses dents lui parurent moins serrées et ses traits, moins crispés. Elle ne doutait pas qu’il comprendrait la nécessité de son geste ; au-delà d’une jalousie qu’elle savait passagère – qui aurait-elle pu craindre parmi toutes ces écervelées ? – il y avait une question d’honneur que personne mieux qu’Edwin ne pouvait interpréter.

En s’approchant de lui, Ellana aurait pu s’improviser funambule, déambulant sur la trame des pensées de son amant. Pourtant, elle ne craignait pas l’assaut de sa colère ; puisse-t-il avoir envie de l’assommer de remontrances, elle se savait en mesure de retourner la situation en sa faveur. Elle était ainsi, oiseau gracile que l’imprévu n’effrayait pas. Bien au contraire. Et, bien qu’il ne le reconnaisse pas, c’était peut-être l’un des aspects de sa personnalité qui plaisait le plus au Seigneur des Marches du Nord.

Lorsqu’il s’empara de sa main, un sourire fugace étirant ses lèvres, elle frémit. Doucereux frisson qu’est la chaleur de sa paume dans la sienne. Ravissante était l’idée d’une gaieté partagée. Elle se laissa guider à travers les invités, ne quittant plus des yeux la silhouette de l’être aimé.

« Je rêve où je viens de voir une femme un peu… déshabillée ? Par où est-elle passée ? Peut-être a-t-elle besoin d’un couturier ? »


Ellana retint un éclat de rire. Saisissant au passage une coupe parmi les quatre qui ornaient les mains de Bjorn. Pour que le Chevalier ait pu, dans l’état d’ivresse où il se trouvait, remarquer son léger dérapage, c’est qu’elle avait fait mouche. Tandis qu’il s’éloignait d’une démarche plus qu’hasardeuse – les effets de l’alcool étaient décidément dévastateurs sur son ami – elle haussa les épaules en découvrant le regard d’Edwin. Après avoir trinqué et vidé la moitié de son verre – elle commençait déjà à se sentir chancelante, mais l’idée de se retrouver dans le même état que Bjorn lui fit rapidement retrouver ses esprits – elle pencha légèrement la tête, ravie d’être de nouveau l’objet d’attention d’Edwin.

« Puisque tu as fait fuir toutes mes prétendantes, m’accorderais-tu cette danse ? »


Exaspérée par le début de sa phrase, elle choisit cependant d’éviter de lever les yeux au ciel. Décision judicieuse, au vu de l’embrasement qu’elle lisait dans ses iris argentés… Il ne désirait qu’elle. Elle aurait été aveugle de ne pas s’en apercevoir. Retrouvant son ironie habituelle, elle saisit la main qu’il lui tendait et prit le temps de s’avancer sur la piste de danse avant de répondre.

« Tu sais bien qu’aucune n’était meilleure danseuse que moi. Je t’ai juste évité de te faire écraser les orteils. »



Ce qui dans cette phrase ressemblait à de la prétention n’en était pas ; il ne s’agissait en vérité que d’une énième façon pour elle de se démarquer de ce groupe de prétentieuses, si tant est qu’elle en eut besoin.

Le cri de Salim interrompit leur valse avant même qu’elle n’ait commencée. Surprise, Ellana dévisagea celui qui avait jadis été son élève tandis qu’il se jetait sur Neleam. Rectification. Tandis qu’il se jetait sur Neleam et son petit-four, qui entreprit de décrire une courbe harmonieuse à en faire pâlir certains membres de la guilde. L’atterrissage du toast, néanmoins, tira à Ellana un éclat de rire, en écho parfait à celui d’Edwin qui avait dans le même temps aperçu l’air perplexe d’Altan.

La musique était sur le point de répandre de nouveau sa mélodie à travers l’immense salle des fêtes et, délaissant du regard l’étreinte de Neleam et Salim – qui apparemment, était maintenant réputé comme le tueur de toasts – elle se plaça de nouveau face à Edwin. C’était sans compter sur la pénombre qui s’invita à son tour à la réception.

Vaguement lassée de ne pouvoir achever ce qu’ils tentaient vainement d’entreprendre depuis près de dix minutes, elle choisit de ne pas se laisser émouvoir par l’obscurité. Bien au contraire : elle en fit son alliée. S’approchant d’Edwin, elle effleura ses lèvres d’un délicat baiser, réfrénant au plus profond de son ventre les affres de son désir. Lentement, elle descendit le long de sa joue, laissant son souffle glisser sur la peau brûlante du Frontalier. Son audace la mena un peu plus bas encore ; l’oreille et le cou de son compagnon n’échappèrent pas à l’assaut de ses caresses. D’un geste lascif, elle entreprit de remonter vers son menton, se délectant de sentir l’effet de ce jeu sur lui. Elle s’apprêtait à se perdre dans un nouveau baiser mais au lieu de cela… Au lieu de cela, elle s’éloigna précipitamment de lui, rompant le moment de tendresse qu’ils venaient de partager, juste à temps pour ne pas être attrapée par les premières lueurs du feu d’artifice. Le cœur au bord des lèvres, le souffle court, elle plongea ses prunelles dans les siennes et lâcha son murmure entre deux hurlements d’invités un peu trop apeurés.

« Juste à temps. »


Une phrase à double sens. Un sourire suggestif vint éclairer son visage avant qu’elle ne s’accapare les doigts d’Edwin, l’entrainant au dehors. Là, elle se prit à contempler avec ferveur les jets bariolés qui venaient rompre l’obscurité de la nuit. Filaments colorés, étiraient son cœur de sentiments qu’elle ne comprenait pas encore. Fallait-il qu’elle s’abandonna à la délicatesse de leur étreinte ? Hésitante, Ellana s’imaginait désormais fleur fragile et cette idée, loin de l’apaiser, ne faisait que l’effrayer d’avantage. Lassée d’être assujettie à l’emprise de ses craintes, elle serra les doigts du Frontalier un peu plus fort encore, comme si l’enchevêtrement de leurs doigts pouvait apporter dans sa douceur la sérénité qu’elle recherchait.

Un mouvement sur sa gauche la divertit du spectacle qui s’offrait à ses sens ; instantanément, elle devina le trouble de Neleam, face à cet homme ivre qu’elle aurait détesté repousser poliment. Un soupir s’échappa des lèvres entrouvertes d’Ellana. D’un signe de la tête, elle désigna à Edwin la source de son affliction et, tandis qu’il s’éloignait pour venir en aide à la jeune femme, la marchombre saisit un verre et s’appuya sur la rambarde, partagée entre l’envie de se replonger dans la contemplation ou celle, plus charmante, d’assister à l’intervention de son compagnon.
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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
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17.08.15 23:33
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    Une fois la surprise du toast volant évaporée, le couple retrouva sa disposition initiale pour enfin pouvoir profiter de la musique. Perdu dans le regard si communicatif de la Marchombre, Edwin en occulta complètement les exploits de Bjorn, Neleam et Salim, le discours raté de Sil’Afian, la délicate intervention de la femme jalouse… tant pris il était pris dans la bulle de son couple. Ces rares moments, d’autant plus rares dans des soirées de cette envergure, ne devaient être gâchés.

    La musique, qui était enfin parvenue à occulter le vacarme des commentaires qui entouraient le buffet, s’arrêta brutalement, avant même que les danseurs qui s’étaient rejoints sur la piste n’aient pu esquisser deux pas. C’était comme si la chape d’obscurité s’était abattue comme un lourd couvercle sur l’orchestre.

    L’Empereur, qui discutait jusqu’à lors avec son meilleur ami, ne put retenir un juron excédé, que seul Altan eut le loisir de partager. Il avait pourtant bien dit à ses hommes de prévenir les convives de se rendre sur la terrasse improvisée AVANT d’éteindre la lumière, mais ils étaient tellement absorbés par leur propre consommation d’eau-de-vie qu’ils n’avaient guère pensé à l’annonce.
    La vague de panique ne tarda pas à se répandre sur l’assemblée, malgré la volontaire absence de réaction des Dessinateurs chargés de tous les détails techniques de la soirée. Une voix vindicative se démarqua clairement des petits cris aigus des dames apeurées :

    - J’y suis pour rien cette fois !

    L’obscurité était trop parfaite pour être due à un incident. Aussi le couple attendit que la vague de panique l’ait épargné pour envisager de s’enquérir de ce qui allait se passer sur la terrasse.

    Une cécité temporaire avait beau s’être emparée de sa perception, le Frontalier pouvait très bien se fier à ses autres sens, qui semblaient presque palpiter tant ils étaient sollicités. Un premier frisson menaça de le cueillir avant même que leurs lèvres ne se soient rencontrées. Il lui rendit sans mal le doux baiser qu’elle lui offrait. Mais elle n’en avait pas fini avec lui.
    Se jouant de la pénombre comme deux adolescents échapperaient au regard réprobateur de leurs parents, les deux amants s’apprêtaient à enflammer la piste de danse d’une toute autre manière. Puisque la danse se refusait obstinément à eux…
    Enivré par les cocktails et les doux assauts de sa femme, Edwin en occulta complètement leur environnement. Il réduisit encore, si c’eût été possible, la distance qui séparait leurs deux corps, et inclina la tête pour trouver les lèvres tant aimées, animé par le désir d’un baiser plus passionné, plus brûlant, plus…

    Ellana lui échappa, une seconde avant que les projections de lumière (tiens, c’était donc pour cela que la nuit s’était abattue dans la salle) ne laissent entrevoir leur moment d’intimité aux regards indiscrets.

    - Juste à temps.

    Peinant à retrouver une contenance en moins de trois secondes, le Frontalier se contenta de retenir sa compagne une poignée de secondes supplémentaires afin d’effleurer une dernière fois ses lèvres, avant de se laisser mener à leurs amis et de profiter de la projection. Ils arrivèrent en même temps qu’Ewilan qui, contrairement à ce qu’avait cru Salim, n’était pas coincée aux toilettes. C’était la seule raison qu’elle avait trouvée pour le maintenir à l’écart de la surprise qu’elle avait contribué à créer, car comme elle aimait le surnommer, son « mollusque » pouvait s’avérer collant. Eût-elle su la catastrophe que cette excuse avait provoquée, elle eût probablement préféré garder Salim auprès d’elle, comme un petit frère dont on craint les coups d’éclat.

    Le spectacle était resplendissant. Digne de l’empereur. Le léger vent de cette fraîche soirée soulevait des exclamations émerveillées dans ses entrelacs de la part des spectateurs. Le maître d’armes s’était placé dans le dos de la Marchombre, les bras croisés autour de sa taille parfaite, leurs doigts entrelacés, afin de la protéger de cette brise vicieuse. A l’apparition du Dragon, éblouissant même pour ceux qui avaient eu la chance de le rencontrer, Edwin resserra son étreinte autour d’Ellana. Il ne pourrait jamais dissocier de cet être mythique le jour où il avait failli la perdre. Par sa faute.

    Mais bien vite, le Dragon s’envola pour laisser place à d’autres magnificences, laissant l’assemblée à ses fantasmagories. Ou à ses souvenirs. Le Frontalier se laissa guider par les images qui dansaient devant ses yeux, comme des rêves qui se forment et se délitent, et par la pression des doigts d’Ellana contre les siens.

    Le spectacle se termina pourtant, sous les applaudissements ravis des convives. Le petit groupe ne se délita pas pour autant, discutant sous le halo protecteur des étoiles.

    Le soupir que laissa échapper Ellana attira immédiatement l’attention du maître d’armes. Il ne lui fallut qu’une poignée de secondes, et ce malgré les verres qui se diffusaient toujours dans son organisme, pour juger de la situation. Exactement le type d’animal qui ne lui inspirait que dégoût et violence. Le visage détendu de cette soirée sous la voûte étoilée se recomposa en mine fermée, tandis toute bonhomie s’était dissoute de son regard au profit de deux iris tranchants et implacables.

    Il se fraya sans ménagement un chemin dans la foule juste à temps pour intercepter le second bras de l’indésirable, le premier étant resté obstinément accroché à l’épaule de la jeune femme.

    - Il se fait tard. Tu ferais mieux de prendre congé.


    Si les propos s’étaient montrés neutres, la voix du Frontalier ne laissait paraître aucune répartie possible. L’ivresse, ou l’orgueil, fit que cet homme jugea bon de s’attaquer à celui qui avait osé bouleverser son plan de repartir accompagné de cette soirée.

    La main qui était lourdement posée sur Neleam se retira et forma un poing qui vola directement vers le nez du maître d’armes. Celui-ci se glissa plus près de son adversaire au lieu de lui échapper, et d’une clé imparable au poignet qu’il tenait toujours, amena le lourdaud à poser un genou à terre. Hélas, l’élan de cette attaque ratée, associée à la perte d’équilibre occasionnée par l’alcool, eut pour conséquence d’entraîner l’homme plus en avant dans sa demi-chute. Sans lâcher son adversaire, Edwin se retourna vivement pour connaître l’origine de ce bruit sourd qui avait précédé la chute de l’importun.

    Trop comprimé dans la foule qu’il avait fendue pour arriver jusqu’ici, il n’avait pas senti Altan se glisser à sa suite. Le Dessinateur s’était dit que sa technique, ni moins efficace ni supérieure à celle de son ami, occasionnerait moins de dommages collatéraux à la résolution du conflit.
    Il s’en rendit pleinement compte lorsque son menton reçut le poing égaré du mufle.


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Siam Til'Illan
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Siam Til'Illan
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19.08.15 20:24
Siam ne s'attendait absolument pas à cette fin de discours. Remarque, ce n'était pas plus mal, elle peinait toujours à écouter les discours et admirait énormément son frère qui était capable d'en écouter d'excessivement long en paraissant intéressé du début à la fin et sans en écouter un mot. C'était un talent rare que Siam n'avait pas (ou un des rares talents que Siam n'avait pas, tout dépend du point de vue...) A la fin de ce discours aussi bref que mémorable elle se dirigea vers le balcon mais se ravisa et préféra auparavant scruter la foule à la recherche  de ses amis.

Ellana était en grande conversation avec le plan drague de Bjorn (qui ne l'était peut-être pas finalement). Le Bjorn en question s'était éloigné et elle ne parvenait pas à apercevoir sa silhouette autour du buffet ce qui était un fait plutôt remarquable.

C'est en effectuant un petit tour d'horizon à la recherche du chevalier qu'elle remarqua une scène fort étonnante qui manqua de lui faire recracher la gorgée de champagne qu'elle avait prise: lassées de tenter vainement de s'approcher de l'empereur, certaines femmes s'étaient éloignées pour s'attaquer à un poisson un peu moins gros mais tout aussi difficile à attraper, son propre frère, Edwin qui avait à présent trois verres collés sous le nez et semblait incapable de se décider.

Un semblant d'agitation poussa son regard un peu plus loin, où la jeune femme qui discutait avec Ellana venait malencontreusement de faire renverser plusieurs verres sur l'empereur. Celui-ci, loin de s'en offusquer décida d'ouvrir le bal avec la fautive.

Siam décida qu'il était temps pour elle de prendre l'air avant de se faire inviter à danser mais auparavant, elle décida de regarder ce que devenait son frère.
Visiblement elle avait manqué plusieurs épisodes. Ellana tournait en rond autour de l'une des potiches qui avaient accosté Edwin. Siam plaignait la malheureuse. Elle connaissait trés bien Ellana et aurait hésité à la mettre en colère. Ses craintes furent confirmées lorsque la robe de la femme s'étala par terre la laissant en dessous sans qu'elle ait pu comprendre ce qui lui arrivait. La vengeance d'Ellana arracha un sourire à Siam.
La soirée commençait enfin à être amusante. C'était compter sans Salim qui se signala à sa présence en traversant la salle vers le buffet en hurlant. Il s'arrêta devant la jeune femme dont Siam ne connaissait toujours pas le nom mais qui avait déjà fait parler d'elle notamment en ouvrant le bal au côté de l'empereur après l'avoir copieusement arrosé de champagne et Salim envoya le toast qu'elle avait à la main voler gracieusement au dessus des invités.
Siam suivit avidemment le toast des yeux jusqu'à la veste d'Altan où il s'écrasa lamentablement.

Et une gaffe de plus pour les légendes alaviriennes, une! Quelle sera la prochaine ?

Elle crut obtenir la réponse à sa question lorsque toutes les lumières s'éteignirent simultanément. Une voix lui présenta une autre éventualité.

J'y suis pour rien cette fois !

Effectivement ce pouvait tout aussi bien être une attaque quelconque, c'était l'occasion rêvée. Siam s'apprêtait à dégainer son sabre quand elle se rendit compte d'une part qu'elle n'avait pas son sabre et d'autre part que l'extinction des feux n'était que le signal du feu d'artifice, magnifique d'ailleurs, qui commençait au même moment près du balcon.

Siam rejoignit ses amis, la nuit était plutôt claire et la température trés agréable. Elle s'approcha d'Ewilan et Salim et allait entamer une conversation avec eux lorsque des cris quelques mètres plus loin attirèrent son attention. Elle eut un sourire lorsqu'elle reconnu l'une des personnes qui étaient la cause des cris. Il s'agissait une fois de plus de la jeune femme inconnue qui avait tant intéressé Bjorn. D'après ce que comprenait Siam, un homme l'avait accosté assez vulgairement et Edwin était aller l'aider charitablement à se débarasser de l'importun. Malheureusement, Altan qui s'était avancer pour proposer son aide gisait au sol, vraisemblablement à cause d'un coup perdu.

Siam poussa un léger soupir, elle l'avait bien dit à Edwin qu'ils étaient insortables (elle s'incluait évidemment dans le "ils").
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Neleam
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Neleam
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20.08.15 17:32
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende

Comme en réponses aux prières muettes de Neleam, son preux chevalier frontalier, vint la sauver. Bon, ce n’était pas Bjorn, il n’avait de cheval blanc (enfin que, qui sait…) et n’avait pas de heaume (ni même d’armure). Ce n’était même pas un chevalier (un frontalier ! haha, qui l’eut cru) (…Lustucru *va se cacher*)

Tout est-il que lorsqu’Edwin Til’Illan intervint, la situation fut nettement différente.
Ou pas.
Le résultat fut identique, comme si Neleam avait choisi l’option « violence », sauf qu’elle n’y était pour rien.
Un corps gisait donc à terre.

Sauf qu’il ne s’agissait pas du trouble-fête comme elle s’y attendait. Non ce gars-là était juste emprisonné  par une impitoyable clef de fer d’un homme de fer.

En fait, cet homme à terre était...  le Sieur Gil’Sayan.

Celui-ci s’assit, frottant sa mâchoire douloureuse et massant son corps endolori par la chute. Neleam regarda cet homme, qui venait de se convertir en l’invité le plus malchanceux de la soirée. (Tout ça parce qu’il avait donné de l’alcool à Sil’Afian, le Karma ne le laisserait pas en paix)
Neleam regarda le dessinateur par terre et l’air partiellement contrit d’Edwin (oui, partiellement, ce type étant un glaçon, il ne faudrait tout de même pas qu’il enseigne trop de sentiments !). Elle se mordit les lèvres afin de résister à l’envie de rire.
Mais la tentation fût trop forte et elle éclata de rire.

Rire qui s’arrêta net lorsqu’elle remarqua que l’empereur observait la scène à deux pas de là, un air noir sur le visage.

Il semblait hésiter entre regarder Edwin et lui dire de baisser son pantalon là tout de suite pour lui donner une fessée monumentale ou atomiser de son regard impériale l’impertinente qui trouvait ça dôle et qui fichait sa soirée en l’air.
Neleam commençait à se sentir inconfortable.
Heureusement pour elle un individu masqué, tout de noir vêtu sauta pardessus la balustrade et mis fin à son calvaire. L’homme de stature moyenne ne laissa à personne le temps de réagir et se jeta sur l’empereur une dague affilée en main. Enfin il se jeta par terre plutôt que sur l’empereur. Neleam qui venait de tendre son pied laissa tomber un petit « oups !». Elle sourit, heureuse de voir que les plus vieilles techniques étaient souvent les meilleurs.

Mais quelle idée aussi qu’un type passe devant elle avec but de tuer l’empereur. Surtout qu’il ne devait pas savoir où il avait mis les pieds car les personnes les plus dangereuses de l’empire se trouvaient à cette fête.
Un flèche siffla dans l’air et vint se ficher dans le dos du mauvais ninja étalé parterre, aux pieds de Sil’Afian.

Ce fut la panique.

Ils étaient attaqués ! L’empereur fut ramené à l’intérieur de la salle où la sécurité était plus importante et les invités hurlaient et se bousculaient afin de rentrer eux aussi.

Les flèches sifflaient et trouvaient pratiquement toutes une cible. Neleam s’était accroupie derrière la balustrade et observa le mort. Elle ne pourrait rien en tirer. Elle lui arracha la flèche du dos et pris son poignard puis sauta par-dessus la balustrade afin de disparaitre dans le noir. Dans la panique elle avait pu observer trois tireur, dont un qui tirait deux flèches en même temps. Elle devait s’occuper d’eux en premier. Elle ne doutait pas que des hommes doués au corps à corps arriveraient d’ici peu, elle devait les éviter et foncer s’occuper des armes à distances. Elles faisaient énormément de dégâts. Plusieurs nobles gisaient au sol, principalement blessés. Mais leur peau ne vaudrait pas cher lorsque le balcon serait assiégé.
Il fallait qu’elle trouve rapidement ces tireurs d’élite car les grandes fenêtres ne les retiendraient pas. Mais il ne fallait pas non plus négliger les dessinateurs de talents qui étaient dans cette pièce. L’idée de la présence de brouilleurs traversa l’esprit de Neleam, mais elle ne pouvait pas tout faire seule.

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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
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22.08.15 11:51
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    Une grimace semi-désolée se peignit sur le visage du maître d’armes lorsqu’il avisa son ami se redresser en se massant le menton. Et toutes les parties de son corps endolories par sa chute inattendue. Le Frontalier se contenta de répondre à son regard noir par un insolent haussement d’épaules qui signifiait : il est tout de même logique de ne pas te coller à moi quand je joue les videurs. Heureusement pour lui, il ne remarqua pas que l’empereur en personne lui adressait le même regard, il aurait sinon pu songer à cesser de rendre service, puisque lesdits services n’étaient pas appréciés à leur juste valeur.

    Estimant qu’il n’y avait pas là matière à se quereller (Altan ne semblait étrangement pas de cet avis), Edwin reporta son attention sur le type qui grognait toujours, un peu malmené par la douleur qui se répandait de son poignet à son épaule. Il voulait s’enquérir de sa bonne résolution à quitter la soirée mais un son improbable en une telle situation le coupa net dans son élan. Neleam riait à gorge déployée, bientôt rejointe par Salim, Bjorn, et une foule de spectateurs imbibés d’alcool qui n’avaient pas compris ce s’était produit. Neleam fut pourtant la seule à cesser immédiatement de rire. Edwin suivit son regard et en comprit la raison. Sil’Afian la scrutait avec exaspération. Et une petite pointe de colère. Le Frontalier s’assura que le véritable convive à blâmer ne demandait pas son reste avant de le laisser filer, escorté par un garde. Il voulut intercéder auprès de l’empereur, le convaincre que la jeune femme n’y était pour rien, mais le regard dont son ami le couvait lui aussi le dissuada de tenter quelque diplomatie. Pour le moment.

    Il préféra donc se tourner de nouveau vers la demoiselle pour s’assurer qu’elle allait bien, la rumeur des invités commentant l'incident ou dissertant de tout autre sujet ayant mis fin au silence pesant qui s’était resserré autour de la scène. Voyant qu’elle semblait terriblement mal à l’aise, il voulut l’entraîner à l’écart du regard sombre de l’Empereur, mais une silhouette volante atterrit soudainement non loin d’eux. Tous les sens en alerte, Edwin ne mit qu’une fraction de seconde à identifier la menace. Mercenaire. Pas très intelligent a priori. Alors que Neleam étendit une jambe nonchalante à son passage, Edwin avait tendu le bras au niveau de la gorge de l’ennemi qui se précipitait sur l’Empereur si bien que, dans son élan, l’individu se trouva tout d’abord projeté en avant, mais sous le coup de l’avant bras du maître d’armes, bascula en arrière, le souffle coupé en bonus. Le mouvement complet avait été en soi très artistique. Les deux complices n’eurent pas le temps de se congratuler pour cette superbe figure ; bien qu’à bout de souffle, le renégat avait déjà roulé sur le ventre et rampait vers la dague qui lui avait échappée dans sa chute. Dans un « Tut tut tut » de réprimande, Edwin écrasa la main qui s’approchait de l’arme blanche destinée à se ficher dans la personne de l’Empereur (si ce dernier continuait à leur en vouloir après ce sauvetage magistral, c’était à n’y rien comprendre !) et se pencha pour la récupérer. Il la fit tourner entre ses doigts, appréciant la qualité de la lame, lorsqu’un bruit mat se fit entendre, juste à ses pieds. Mais surtout à ceux de l’empereur. Archer.
    Il ne manquait plus que ça.

    Sans perdre une seconde, Edwin leva les yeux vers l’endroit d’où semblait provenir le trait. La panique qui avait gagné la foule, qui le bousculait sans ménagement pour tenter de sauver sa peau, ne l’aidait pas à évaluer la situation de la façon la plus lucide qui soit. Les flèches qui pleuvaient depuis différentes planques non plus. Neleam se dirigeait déjà vers l’un des archers embusqués, enjambant la balustrade comme si elle n’avait pas porté de robe. C’est alors que débarquèrent les assassins. D’un bref sifflement, Edwin avertit ses compagnons. Salim apparut dans son champ de vision, silhouette brouillée par la bousculade des convives qui se ruaient vers la salle, et d’un hochement de tête, lui indiqua qu’il s’occupait des archers. Regrettant son sabre alors que les Mercenaires étaient sur le point de se jeter sur les invités qui n’avaient pas encore atteint l’intérieur, Edwin saisit pleinement la dague qu’il venait de récupérer et se jeta au combat. Malgré sa tenue de soirée, tout son corps dégageait l’aura de danger que des adversaires avisés savaient percevoir. Aura qui trouvait sa pleine expression dans son regard d’acier.

    Il percuta un premier assaillant, épaule en avant, et profitant des trente-six chandelles qui occupaient cette première cible, le délesta de sa dague. Nouveau sifflement, à destination de sa sœur. Dès qu’il eut capté son attention, il fit décrire une courbe parfaite à l’arme qu’il venait de récupérer. Courbe qui se dessina au-dessus de la tête médusée de certains convives. Courbe qui s’acheva précisément à l’endroit souhaité.
    Dans les mains de Siam.

    A défaut d’avoir pu danser avec Ellana, Edwin entama une danse dont il avait bien plus l’habitude.
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Caym Cali
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Caym Cali
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26.08.15 23:53
https://ewilan.forumactif.fr/t2550-chronique-d-un-redoutable-merc

Un apéritif mortel

Caym sourit à sa compagne. S’inclinant légèrement il lui offrit sa main afin de l’inviter à danser. La demoiselle rougit puis accepta, un grand sourire sur le visage.
Caym Cali l’entraina, au rythme de la musique, virevoltant passant aux côtés de l’empereur et de ses nombreux convives toutes de haut rang.


Oui, Caym Cali était à la fête très privée de l’empereur Sil’Afian.

Oui, on parle bien du même Caym Cali, mentaï et chef du Chaos.

Non, l’invitation n’était pas réellement à son nom.

Il avait délicatement gratté celui l’ancien invité afin d’y inscrire le sien. Cette grande cérémonie était une occasion en or. Les mercenaires s’étaient donc joyeusement invités, du moins ceux qui étaient présentables et qui savaient masquer leur délicieuse aura de mort. Les autres, restaient dehors, mettant en place un plan machiavélique, dessiné par leur grand chef.


Caym avait été connu à la capitale, quelques années auparavant, mais il avait mystérieusement disparu. C’était l’occasion pour lui de faire son retour dans les hautes sphères. Quoi de mieux que de se cacher à la vue de tous ? Très risqué, certes, mais tellement stimulant.

Il était donc venu, habillé de soie brodée, bien décidé à être la lanterne qui attirera tous les papillons. Son but était de leur bruler les ailes sans qu’ils ne se rendent comptent qu’ils volaient trop près du soleil. La soirée s’annonçait très intéressante.
Accompagné d’une séduisante créature portant le doux nom de Maria il se mêlait aux autres invités sans paraître le moindre du monde incommodé. Il était comme un poisson dans l’eau. Saluant par-ci par-là ou fleuretant discrètement avec quelques élégantes dames. Sa compagne était issue de la noblesse mais pas assez haute placée pour recevoir sa propre invitation. Elle n’avait absolument rien à voir avec le Chaos et savait uniquement que son compagnon était terriblement séduisant et qu’il avait un incroyable don pour le Dessin. Autrement dit elle n’avait pas besoin d’en savoir plus.
Un leurre pour ceux qui perceraient son déguisement. Ce qui n’arriverait pas. Mais on n’est jamais trop prudent.

Tandis que la fête allait, Caym observait. Il observait ces individus, imbus d’eux même. Il avait scruté cet empereur si pitoyable. Comment était-ce possible ? Ce type sans aucun atout et incapable de sauver son honneur semblait pourtant respecté, voir adulé, par ses sujets. Il était grand temps de leur ouvrir les yeux. Tandis que la foule s’esclaffait du discours de leur souverain, Caym sourit, amusé à l’idée de propagande qui venait de germer dans son esprit. « Je suis votre cher et aimé souverain ! Peuple, laissez-moi vous prouver que je saurais gérer cette situation avec dignité. Je mettrais fin à la terreur qui enserre vos cœurs car je possède un don hors du commun. ROOOOOOT. »

Puis la soirée reprit son court, presque normalement.

Le mercenaire, de ses coup d’yeux avisés, repéra le groupe formé par Edwin Til’Illan et Ewilan Gil’Sayan. C’était la grosse bande terriblement dangereuse. Ils ont su par le passé montrer leur puissance. Il fallait à tout prix les séparer.
Dans cette bande s’y trouvait une jeune demoiselle que le mercenaire n’avait jamais vue. De petite taille cheveux noirs mêlés de mèches blanches. Elle avait clairement abusé de l’alcool et enchainait catastrophe sur catastrophe. Il est certain qu’elle ne survivrait pas aux évènements à venir. Le monde serait donc gracieusement débarrassé d’une idiote sans cervelle tout juste bonne à remplir un décolleté.

La lumière s’éteignit.

Une vague de panique prit la foule et Caym resta immobile, les sens aux aguets. Il était trop tôt pour son attaque. Que se passait-il donc ? D’autres bandits auraient pris le pas sur leurs plans à eux, mercenaires du Chaos ? Impossible.
Soudain de bruits d’explosions attirèrent la foule sur le balcon. Des éclats de lumière envahirent la nuit.

Caym se précipita avec sa compagne sur le balcon, elle pour lever les yeux au ciel, lui pour vérifier que ses hommes étaient bien cachés. La tête levée afin de faire comme tout le monde il tentait de scruter discrètement le jardin et ne vit rien. Il se détendit imperceptiblement.
Ses mercenaires avaient comme plan d’attaquer en passant par le jardin et ce fameux balcon. Voilà que les plans s’en retrouvaient chamboulés.
S’approchant de la balustrade afin de s’appuyer pour mieux observer le spectacle des étoiles en feu, le mentaï dessina dans l’herbe une  petite souris comme chassée de son domicile par les terribles humains (concrètement c’était une boule poilue).  Laissant son esprit s’envoler dans les spires il senti que son message avait été perçu. La quatrième dimension commençait à se flouter, petit à petit. Les sphères se refermaient jusqu’à ce qu’aucun dessin ne soit plus possible.


Caym se reconnecta à la réalité lorsque la bousculade commença. Il se laissa emporter par le flot paniqué des invités tentant de prendre lui aussi un air terrifié.
Rapidement des mercenaires du chaos surgirent et commencèrent à tailler dans le vif, jusqu’à ce que la bande d’Edwin intervienne. Rapidement le guerrier pourtant désarmé parvint à ralentir l’attaque. Caym accéléra le pas de façon à rejoindre les gardes qui veillaient prudemment sur l’empereur. Ils étaient en état d’alerte et trop nombreux nombreux. Ils avaient confiance en la famille Til’Ilian et les autres redoutables guerriers pour rapidement reprendre le contrôle de la situation.

L’empereur lui restait intouchable, il avait d’ailleurs disparu, emmené par ses gardes vers des lieux plus sécurisés. Caym avait espéré que par le plus grand des hasards il reste seul éloigné de tous mais non. Tant pis, ça serait pour une prochaine fois.


Les dessinateurs dans la salle encourageaient les guerriers à fouiller les environs afin d’éliminer le gommeur, lorsqu’ils auraient récupéré leur pouvoir alors rien ni personne ne les menacerait. La bande d’Edwin comprit le message et trouvèrent rapidement l’anti-Dessin gluant.

Ça avait été rapide. Quelques minutes à peine s’étaient écoulées tandis que beaucoup de sang avait coulé.



Dès que les spires se rouvrirent les mentaïs participant à l’attaque attrapèrent les riches têtes qui se trouvaient à leur côté avant de disparaitre. Ils avaient donc enlevés environ huit personnes de grande importance pour l’empire. Le mercenaire ignorait qui exactement avait été enlevé, mais chaque mentaï avait fait un pas sur le côté dans un lieu différent. Au cas où un dessinateur trop zélé tenterait de les suivre.

Le silence sembla retomber, les derniers mercenaires étaient tués ou tentaient de fuir pour sauver leur vie.
Qu’allaient-donc faire les invités ? Caym observait ses voisins, il ignorait la conduite à suivre. Continuer à paniquer et sortir du palais ? Continuer à faire la fête pour montrer que les méchants n’ont pas réussis à gâcher cette fête ? Tous les invités semblaient avoir le même dilemme tandis que d’autres réagissaient déjà et allaient secourir les blessés.

Il semblerait que les mercenaires du chaos aient perdu nombre d’entre eux, mais heureusement pour Caym, l’opération s’était bien déroulée. Ils avaient marqués les esprits au fer rouge, tué ou blessé certaines personnes vitales à l’empire et kidnappé d’autres.

Le Chaos était de retour dans la partie.
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Siam Til'Illan
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Siam Til'Illan
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29.08.15 20:26
La soirée tourna à la catastrophe. Bon, en soit, c'était déjà une catastrophe mais là, la vie des invités était en danger.
Tout s'était passé très vite. Après le sauvetage, plutôt violent au vu des habitudes de la cour, d'Edwin, Siam avait tenté d'engager la conversation avec Ewilan et Salim mais, une fois encore, ils avaient été distraits par des cris horrifiés. Ceux-ci avaient trouvé leur origine dans la personne d'un mercenaire qui venait d'être assommé simultanément par Edwin et l'inconnu qui n'avait plus de scrupules à frapper à présent.
Alors, la panique commença, les affaires reprenaient. Une flèche venait d'atterrir au pied de l'Empereur, semant le chaos au milieu des invités au sens propre comme au sens figuré.
Siam soupira: Non, mais franchement, quelle idée d'enlever les armes à l'entrée. Elle fut distraite par Ewilan qui lui attrapa le bras pour murmurer qu'elle ne pouvait pas dessiner.

Un gommeur, il ne manquait plus que ça !

Un sifflement insistant lui fit lever la tête. Edwin avait récupéré une dague qu'il envoya dans sa direction sans se préoccuper de vérifier si elle avait bien atteint sa cible. Il avait confiance.
Sans perdre une minute, Siam retira ses chaussures et entreprit de déchirer sa robe avec la dague. Elle était belle mais tant pis, l'aisance au combat passait avant tout.
Ayant attiré l'attention de Salim, elle entreprit de descendre dans le jardin pour se mettre en quête du gommeur qui empêchait les dessinateurs de pénétrer dans l'Imagination.

Après tueuse du dernier Ts'lich, peut-être devrait-elle songer à devenir tueuse du dernier gommeur, ça compliquait sérieusement les combats ces petites bêtes là.

Siam scrutait l'obscurité du jardin depuis quelques minutes déjà lorsqu'elle remarqua, nichés dans un renfoncement de la façade du palais royal, deux silhouettes vêtues de noir.

Que pouvaient faire deux mercenaires, cachés dans un coin pendant une de leurs attaques si ce n'est pour protéger quelque chose ?

Siam se rapprocha discrètement des deux hommes après avoir fait un signe en direction de Salim pour lui faire comprendre qu'elle avait trouvé. Arrivée à quelques mètres des mercenaires, elle se prépara à tirer. Elle n'aimait pas trop se servir d'une dague mais son frère avait énormément insisté pour qu'elle sache maîtriser correctement cette arme. Un sifflement à peine perceptible suivi d'un bruit mat la sortit de ses souvenirs. L'un des deux hommes venait de s'effondrer, une dague plantée dans la gorge. Siam cessa de réfléchir et s'élança vers le second mercenaire qui s'était redressé et scrutait les fourrés alentours. A côté de lui, deux yeux globuleux et luisants signalaient la présence du gommeur. L'homme la regarda sortir de l'ombre avec une expression de surprise que Siam grava définitivement sur son visage en lui enfonçant son poignard entre deux côtes, au niveau du cœur. L'homme était mort avant de toucher terre et Siam s'empressa d'achever le gommeur.

Le temps qu'elle et Salim remonte, tout était fini. Des morts, des blessés, quelques grandes personnalités disparues et aucun prisonnier pour leur expliquer le but de l'attaque. Un véritable désastre. Pourtant, Siam eut une pensée qui lui rendit un peu de joie malgré sa cruauté. Si les mercenaires étaient de retour, elle allait pouvoir recommencer à se battre et cette fois, ce ne serait plus de l'entraînement.
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Edwin Til' Illan
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Edwin Til' Illan
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02.09.15 22:25
https://ewilan.forumactif.fr/t2324-journal-de-bord-d-edwin-til-il
    La terrasse s’était transformée en un indescriptible désordre. Les invités terrifiés se pressaient sans réfléchir vers l’intérieur, Bjorn, étonnamment efficace malgré son état, s’emparait sans ménagement des assassins qui tentaient de s’en prendre à la foule dans d’écœurants bruits d’os malmenés, et les Dessinateurs cherchaient désespérément à localiser les gommeurs. Le Frontalier ne se rendit compte que les Spires étaient de nouveau libres que lorsque des Mercenaires se matérialisèrent à côté des proies qu’ils prévoyaient d’enlever. La fraction de seconde qu’il employa à analyser la situation lui confirma qu’il ne pouvait pas se servir d’une dague comme arme de jet tant les ennemis étaient mêlés à la foule. Il opta donc pour un bond qui le propulserait au plus près de sa cible.

    C’était sans compter l’assaillant qui le chargeait de face et se constituait en obstacle à sa trajectoire. Edwin tenta de perdre le moins de temps possible et se mit lui aussi à courir. S’effaçant sur le côté à l’ultime seconde, il laissa sa dague cueillir le combattant au ventre, sans lâcher des yeux le Mentaï qu’il avait repéré, avant de libérer son arme en repoussant l’épaule du corps inanimé de son autre main. Le combat n’avait duré que trois secondes. Alors qu’il se précipitait de nouveau en avant, l’air se troubla imperceptiblement. A l’endroit exact où le Mentaï s’était emparé de sa proie, une seconde plus tôt.
    Une seconde trop tard.
    Edwin poussa un affreux juron.

    Les Mercenaires tombaient déjà comme des mouches, et il ne fallut que quelques secondes après la liquidation des gommeurs pour que le dernier des assaillants s’écroulât, neutralisé par Elicia qui avait pris soin de le laisser en vie.

    S’assurant que l’assaut était bel et bien fini, Edwin accrocha le regard de ses amis pour s’assurer qu’ils n’avaient rien, s’attardant une seconde de plus dans le celui d’Ellana, puis se dirigea vers l’intérieur. Heureusement pour lui, les gardes le reconnurent malgré son allure peu avenante, ses traits crispés par la concentration, et son regard glaçant. Dès que sa silhouette eut dépassé le seuil de la salle principale, des cris d’hystérie s’échappèrent du devant de la foule amassée, dont tous les regards convergeaient vers lui. S’inquiétant d’une nouvelle menace, une dague à la lame vermeille restée dans sa main, il pivota avec une souplesse quasi féline pour faire face. Rien en vue, pourtant. Juste ses amis qui rejoignaient à leur tour la salle. C’est alors qu’il comprit ce qui avait effrayé les invités.

    Le maître d’armes laissa échapper un soupir de consternation en voyant l’état de sa chemise.
    Le blanc éclatant avait était envahi par de larges tâches écarlates, accompagnées de l’odeur de fer qui s’accordait si bien avec, mais si mal avec le mélange de fragrances qui l’avait assailli dès qu’il était arrivé à la soirée. Le mélange de toutes ces odeurs était… légèrement incommodant.

    Reléguant son souci vestimentaire au plus loin de ses préoccupations, il traversa la pièce dans de grandes enjambées exemptes de toute hésitation, sous l’œil toujours médusé des convives. S’assurant qu’il n’était pas suivi, ses pas le menèrent directement dans la pièce où il était prévu de mettre l’Empereur à l’abri en cas de nécessité. Altan était déjà présent. Comme au bon vieux temps. Si la situation eut été moins grave.

    - Deux de ces rejetons de Ts’Liches sont hors d’état de nuire et prêts à rejoindre les cachots, énonça-t-il pour toute introduction.

    Le silence qui lui répondit le poussa à prêter attention à la mine morose de l’Empereur, qui promenait un regard atterré sur la tension palpable des gardes qui le protégeaient et sur la chemise de son ex-maître d’armes, tout en réfléchissait à la meilleure attitude à adopter face à ce désastre.

    - C’est encore la panique en bas , fit observer Altan.

    Dessinateur et Frontalier attendaient les ordres. Sil’Afian était leur ami, mais il restait avant tout leur Empereur. Ils étaient là pour l’assister, tenter de le conseiller s’il en émettait la demande, mais ne se permettraient pas de lui dire que faire. Surtout que personne ne pouvait se targuer de détenir la solution miracle à cette sombre situation.


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Sil'Afian
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Sil'Afian
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03.09.15 22:59

La situation avait dérapé.
Terriblement.
Et les invités de l’empereur n’y étaient pour rien.

Une attaque éclair eut lieu et l’empereur fut rapidement emmené à l’abri. Il ne fallait pas qu’il meurt, il n’avait pas encore de descendant pour reprendre les rênes il n’avait pas envie d’abandonner son empire qui sombrerait très certainement dans le chaos. Il était la proue d’un navire, il fendait les vagues d’assaillants et réapparaissait toujours, droit et intouchable, guidant et annonçant le reste du bateau : le peuple alavirien.
L’empereur fut escorté sous très bonne garde dans une pièce secrète, loin des combats. L’empereur n’avait pas peur, il se savait capable de se défendre. Il avait eu les meilleurs maîtres d’armes du continent, dont le redoutable Edwin Til’Illan, alors il était clair qu’il se défendait plus que bien. Il savait aussi dessiner. C’était un secret plutôt bien gardé, personne ne connaissait l’étendue de son pouvoir, il n’avait jamais été testé et son seul professeur avait été Altan Gil’sayan, qui gardait précieusement le secret.
Mais l’empereur était agacé.
Comment ces sournois mercenaires avaient-ils pu venir jusqu’ici ? Les gardes étaient pourtant très bien entrainés et tout un système de détection d’intrus avait été mis au point. La seule faille apparente était humaine. Un ou deux gardes ne prêtant pas l’attention suffisante à leur mission. Ou pire encore : une taupe leur avait fourni les précieux renseignements. Il aurait alors été possible de déjouer la sécurité… Cette hypothèse était probable, mais elle ne plaisait pas à l’empereur. Il devrait faire terriblement attention à l’avenir.
Et il ne pouvait partager cette information sensible qu’avec des personnes de confiances, qui était dans ce cas-là extrêmement peu. Edwin entra justement à ce moment, avec toute la troupe d’aventurier.

- Deux de ces rejetons de Ts’Liches sont hors d’état de nuire et prêts à rejoindre les cachots !


Sil’Afian haussa un sourcil devant les injures employées par son ami. Il était pourtant habituellement en totale possession de ses moyens. Peu importe. L’empereur fit signe aux gardes de s’occuper des mercenaires et de les enfermer très précieusement. Peut-être même faudrait-il leur donner quelques soins, ils seraient plus utiles vivants.
Puis il reprit sa fête en main. Il pria la famille Gil’Sayan d’aller chercher immédiatement des rêveurs dans les confréries d’Ondiane et Feriane. Le grand maître Carboist faisait partie des invités et avait été touché lors de la bataille, le soigner était une urgence. Tout comme soigner les autres personnes blessées.

L’empereur pénétra dans la salle où la tension était palpable. L’alcool semblait avoir totalement disparu, tout ce sang l’avait dégrisé, comme ses invités.

-Chers amis. Je suis terriblement navré qu’une telle attaque ait pu avoir lieu en ma demeure. J’ignore comment cela a pu se produire mais il est certain que je ne resterais pas les bras croisés. Nous retrouverons ces assassins ainsi que nos amis ou nos proches qui ont été enlevés. Mais pour le moment il y a plus urgent. Nous devons nous relever et leur montrer notre courage. Nous ne devons pas avoir peur d’eux. Nous les traquerons et ferons régner la paix, plus tard.

La foule sembla plus convaincue par ce discours que le précédent. Chouette! L’empereur s’avança vers un blessé et ignorant sa nouvelle tenue propre il s’agenouilla et procura quelques premiers soins, s’assurant de la survie de l'invité (bon, heureusement il s’agissait d’une simple blessure à l’épaule, superficielle. Cet invité aurait eu l’artère tranchée, non seulement la tenue de ce cher souverain aurait été ensanglantée et le sang par très mal au lavage! mais en plus il aurait perdu en crédibilité car il aurait été incapable de « sauver » ce pauvre gars).
A cet instant réapparurent les dessinateurs et avec eux des rêveurs. Très rapidement ils se mirent au travail et furent rejoint par d’autres confrères. Les blessés furent transportés dans un endroit plus calme où ils pourraient profiter des soins en toute tranquillité. Les morts quant à eux furent entourés par leurs familles et amis.

L’empereur signala qu’une autre pièce avait été ouverte, s’y trouvait des fauteuils et des pâtisseries afin de leur remonter le moral. Une telle attaque méritait un petit temps de repos.


Tandis que les invités non-endeuillés quittaient la pièce, Sil’Afian passait entre les différents groupes afin de présenter ses plus sincères condoléances. Il voulait vraiment savoir qui était le traitre (Voire LES traitres…) dans ses rangs et venger ces pertes.

Il espérait qu’Edwin pourrait l’aider. Il lui avait glissé quelques mots avant que son ami n’accompagne les autres invités dans l’autre salon. Il fallait que la fête reprenne de l’ampleur mais il ne fallait pas laisser la piste refroidir de trop.


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Neleam
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Aptitudes: Guerrière émérite, grande conteuse et bonne résistance à l'alcool.
Neleam
Chevalier__Admin



05.09.15 22:50
https://ewilan.forumactif.fr/t1995-neleam-une-femme-de-legende

Lorsque Neleam trouva le dernier tireur, il disparut. Un fichu mentaï. Neleam pesta avant de retourner au palais. L’attaque avait pris fin, c’était la panique parmi les survivants.
La guerrière avait déjà vu es attaques, celle-ci était impressionnante mais ne laissait pas trop de blessés ni de morts, du côté des convives. Cependant ces derniers n’étaient pas habitués à de telles actions. La vue du sang ne devait pas les rassurer.
L’empereur était présent et venait de prendre la parole. Neleam le vit s’approcher d’un des blessés afin de lui apporter son aide ou son soutien. Elle sourit, amusée. C'était étrange de voir l’empereur agir ainsi. Il semblait toujours maître de la situation.
La situation s’améliora avec l’arrivée de quelques rêveurs qui se mirent immédiatement au travail. Tous les invités furent conduits dans une autre salle. Elle n’avait pas de décoration particulière mais un grand bassin avec de poissons multicolore en son centre lui donnait un aspect tranquillisant.

Se joignant aux autres invités, Neleam se rendit rapidement compte qu’elle n’était pas vraiment dans un état présentable. Elle fit comme la plupart des autres invités et s’approcha du bassin. Discrètement elle y plongea une main avant de la passer sur son visage. L’eau fraiche la tranquillisa.

De longues minutes plus tard, remis du choc, les invités commençaient à discuter, à voix basse. Ils commentaient ce qui venait de se passer. Neleam senti qu’il était temps de les sortir de leur léthargie. Grimpant sur le rebord du bassin, elle prit de la hauteur et s’éclaircit la voix

-Très chers vous tous.

Tous les regards se tournèrent vers elle, surpris.

-Peu de vous m’avaient vu avant cette soirée et je doute que vous me revoyez après. Je suis la catastrophe ambulante de cette soirée, je crois, mais j’ai reçu de l’aide. Vous trouverez à mon actif : rire bruyant, alcool joyeux, douchage d’empereur, vol plané de tartines entre autres. Tout est-il que je pense passer de très mauvais moments à la fin de cette soirée et j’espère que votre bonté me permettra d’épargner la peine capitale : ne pas pouvoir manger de choucroute gratin de siffleur jusqu’à la fin de ma vie!

Quelques rires parcourent l’assemblée et Neleam continua, plus rassurée. Elle avait de nombreuses fois pris la parole dans des tavernes. Debout sur une chaise, voir sur une table, elle avait conté maintes histoires. Avec le temps elle avait appris à captiver son publique. Cette fois-ci ce n’étaient pas des ivrognes avides de belles paroles mais des personnes de haut rang cherchant à oublier les incidents passés, ou au moins à en atténuer l’horreur.

Reprenant son babillage Neleam sursauta lorsque quelque chose éclaboussa l’eau dans son dos. De ce fait ses pieds dérapèrent du rebord du bassin et elle chuta (majestueusement bien entendu) dans l’eau. Lorsqu’elle ressorti la tête de l’eau, tous s’esclaffaient. Nageant au milieu de poissons multicolores (heureusement pas de piranhas !) la jeune femme chercha le coupable du regard et... le trouva. Bjorn. Il avait un air d’enfant malicieux, fière de sa blague. La jeune femme senti le rouge lui venir à bout et elle se releva. Les mains sur les hanches elle commença à faire une scène à Bjorn, au plus grand plaisir de leur publique. Un chevalier ne peut pas rester loin du centre d’attention bien longtemps… Même s’il est devenu chef de la légion noire, son âme reste inchangée.
Gesticulant dans tous les sens et tenant des propos parfois dénudés de sens, es deux chevaliers réussirent à détendre l’atmosphère. Une musique, sortie tout droit de… qui-sait-où emplit l’air de manière discrète. Les conversations reprirent, désintéressées de la (fausse) scène de ménage. Ou la commentaient. Tout est-il que rapidement Neleam et Bjorn n’eurent plus de publique.

Déçue, Neleam posa ses mains sur les hanches et balaya la foule du regard. Puis se tourna vers Bjorn elle lâcha :

-C’est malin, maintenant je vais attraper froid.

En effet, elle était toute dégoulinante d’eau... Elle se félicita d’avoir utilisé du maquillage waterproof sinon elle aurait ressemblé à un zombi et aurait foutu la trouille à toutes les personnes dans cette pièce. Cette pensée fut rapidement chassée par une autre. Pourvu qu’aucun de ces poissons ne soit dangereux ; Pas de poisson-lune, ni de poisson électrique ni rien de tout ça. Que ces beaux poissons soient tout bonnement inoffensifs.
Malheureusement son expérience lui a démontré plusieurs fois que le beau est souvent dangereux…


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