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[QUETE IMPERIALE] Vingt Ans de règne, quelques cheveux gris
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Edwin Til' Illan
Féminin
Âge : 30
Autre(s) Compte(s) : Elyssa Cil'Darn
Messages : 140
Date d'inscription : 02/01/2014

Mon personnage
Sexe et âge: Frontalier - 46 ans
Aptitudes: Résiste au chant marchombre
Edwin Til' Illan
Frontalier



18.09.15 16:12
https://ewilan.forumactif.fr/t2324-journal-de-bord-d-edwin-til-il
Spoiler:


    Avant qu’il n’aille retrouver ses sujets, Edwin reçut les dernières indications de l’Empereur. Ouvrir l’œil. Rester de marbre face à la panique.

    Soucieux de ne pas annihiler les effets apaisants de la présence de l’Empereur auprès des victimes, le maître d’armes se retira le temps de gagner les toilettes. Arrangeant rapidement sa figure à l’eau, il se débarrassa de sa chemise ruinée, qui ne faisait qu’effrayer davantage les invités qui n’avaient jamais assisté à des combats, avant d’emprunter quelques couloirs déserts pour regagner le vestiaire.

    L’hôtesse en charge de la distribution des effets personnels le vit arriver avec un haussement de sourcils stupéfait, surprise de la légèreté de sa tenue. Cette mimique disparut au profit d’un sourire et d’un regard appréciateurs de ce torse parfaitement musclé, dont les cicatrices annonçaient une vie… passionnante. Et dire qu’elle regrettait de n’avoir pas pu participer aux réjouissances de la soirée, lâchement abandonnée par des collègues censés lui tenir compagnie et la relayer… Elle se reprit toutefois vite, se forçant à rehausser un peu sa ligne de mire, d’autant plus qu’elle avait reconnu l’identité de son interlocuteur.

    - Seigneur Til’Illan, vous nous quittez déjà ?

    - Non, je suis juste passé récupérer ma veste, s’il vous plaît, répondit-il, résolu à ne pas prêter attention à l’image aberrante qu’il renvoyait à se promener ainsi dans le palais.

    Sur un sourire entendu, la jeune femme brune lui tendit sa veste, définitivement déçue de ne pas savoir ce qui se passait dans la salle de fête.




    Lorsque le Frontalier fut de retour parmi les invités, son attention fut directement interpelée par la silhouette qui se tenait en équilibre sur le rebord du bassin. Jugeant le pari risqué, connaissant la personne et avisant la taille des talons qu’elle portait, Edwin ne la quitta pas des yeux, tout en rejoignant Siam. Il ne put s’empêcher de reconnaître le courage du chevalier. Prendre la parole en public, qui plus est devant un tel auditoire, et après une telle soirée, nécessitait une certaine audace.

    C’est alors qu’il remarqua Bjorn, avec le terrible sentiment de voir la catastrophe se répéter, sans être en mesure de l’arrêter. Prémonition qui ne loupa pas, bien évidemment, puisque Neleam se retrouvait à barboter parmi les poissons multicolores. Secouant la tête avec un léger sourire aux lèvres, il se décida à ne plus intervenir si l’un ou l’autre faisait de nouveau parler de lui. Trop risqué.

    Une fois que les bruits de conversation eurent repris le dessus sur l’ambiance de la salle, accompagnés par le retour de la musique, le Frontalier se tourna vers sa sœur. Notant sa robe déchirée, il s’enquit :

    - Ca va ?

    Pour toute réponse, elle lui servit un verre pour pouvoir trinquer avec lui.





    Salim observait Ewilan se servir en pâtisseries avec inquiétude. Il lui ôta même des mains une tartelette pour la soumettre à son odorat. Ewilan, un pli contrarié sur le front, récupéra son en-cas et mordit dedans avec entrain.

    - Tu sais Salim, si les Mercenaires avaient voulu nous empoisonner, nous serions déjà tous en train de nous tordre de douleur depuis plusieurs heures.

    Le Marchombre, étonné qu’elle ne prenne pas plus de précautions malgré l’incident du toast, ne put s’empêcher de lui faire remarquer :

    - En vérité, je m’inquiète plus pour ta mémoire, ma vieille. Tu sembles avoir déjà oublié cet interminable aparté aux toilettes.


    Contre toute attente, la dessinatrice éclata d’un rire clair qui contribua à rasséréner les convives qui, bien qu’ils n’aient pas entendu le motif de cet éclat, trouvèrent dans cette démonstration de joie de la part de leur héroïne une formidable preuve de Vie. Rire qui ne fit que croître devant l’air hébété de l’être aimé.

    - C’était une excuse Salim !
    parvint-elle à articuler entre deux gloussements. Je préparais la surprise ! Je pensais que tu avais fini par comprendre.

    La mine défaite du jeune homme, seul conscient de ce que cette dissimulation avait engendré, ne fit qu’accroître le rire d’Ewilan, qui se contenta de lui déposer un baiser sur la joue avant d’aller conter ses exploits à Ellana, particulièrement friande des débordements d’imagination de son ancien apprenti.




    Avec la fatigue et la première partie de soirée déjà bien arrosée, l’alcool, bien que distribué en moindres quantités – seules quelques bouteilles étaient parvenues à circuler – se répandait bien plus facilement dans les organismes.

    Après avoir discuté avec Siam et sondé la salle sans trouver le moindre comportement suspect (un Salim déconfit devant une Ewilan hilare, un Bjorn insupportable et une Neleam convertie en invité malchanceuse ne constituaient en rien des comportements suspects), Edwin se décida à rejoindre Altan, prenant un soin particulier à choisir sa trajectoire pour ne heurter personne sur le passage. Le Dessinateur, assis dans un coin de la pièce, se frottait pensivement sa mâchoire endolorie. En chemin, il effleura le bras d’Ellana, en grande conversation avec Ewilan.

    L’œil rieur, le Frontalier se campa devant son ami et, en guise d’introduction, désigna son épaule :

    - Tu as une tache, là.

    Avec une mine des mauvais jours, le dessinateur se contenta de marmonner :

    - Tu t’es vu ? Tu n’as même pas de chemise.

    Edwin ne put s’empêcher de rire face à l’air maussade de son ami, ce qui, il était sûr, ne faisait qu’accroître sa mauvaise humeur. Il savait pertinemment que lorsque le Dessinateur était vexé, touché dans son amour propre, il était difficile à aborder. Il savait aussi qu’en cas d’inversion des rôles, Altan prenait un malin plaisir à le taquiner.

    - D’ailleurs, il faut que quelqu’un te le dise : je trouve ton décolleté indécent.

    Interdit, le maître d’armes porta instinctivement le regard sur sa veste qui, bien que boutonnée, laissait apparent tout le haut de son torse, avant de rencontrer la flamme dansante de l’humour dans les yeux d’Altan, et d’éclater franchement de rire. Il ébouriffa les cheveux de son meilleur ami avant d’embrasser le sommet de son crâne dans un geste faussement paternel.

    - Même mon fils boude mieux que toi.


    Il lui laissa son verre avant de tourner les talons, parti retrouver Ellana, sous les yeux hébétés de son meilleur ami.


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Siam Til'Illan
Féminin
Âge : 34
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 16
Date d'inscription : 06/02/2014
Siam Til'Illan
Frontalier



18.09.15 23:51
Siam tentait de se frayer un passage à travers la foule compacte des invités. Les nobles, pour la plupart peu habitués à la violence restaient enfermés dans un silence choqué, leurs yeux vagues reflétant les souvenirs du combat qui défilaient dans leur tête. Enfin, l'empereur apparut. Légèrement en retrait, Siam vit son frère ainsi qu'Altan. Edwin arborait un visage fermé. Siam pouvait presque deviner ce qu'il pensait. Quelque chose comme ça :
Et voila, encore un échec, si j'avais été plus rapide, j'aurais pu blesser celui-ci, sauver untel...

L'empereur pris la parole pour rassurer les invités. Les recherches commenceraient dès la fin de la fête. Il s'approcha ensuite d'un blessé qui gémissait faiblement entouré par ce qui semblait être des membres de sa famille. Il s'agenouilla près du blessé et commença à le soigner en le rassurant d'une voix douce.
L'arrivée de rêveurs dissipa un peu la torpeur qui s'était emparée des invités. Ils s'égaillèrent aussitôt à travers toute la salle se penchant sur les blessés qui n'avaient pu être déplacés.
On annonça l'ouverture d'une nouvelle salle pour permettre aux familles endeuillées de rester dans le calme auprès des morts.
Siam se laissa entraîner par la foule. Ses pas la conduisirent (par pur hasard) jusqu'à la table des alcools. elle remplit deux grands verres de l'alcool le plus fort qu'elle puisse trouver décida de garder la bouteille entière et se mit en quête d'Edwin. Son frère regardait la salle d'un œil morne, négligemment appuyé contre le chambranle de la porte.
Lorsqu'il la vit approcher, il jeta un regard mi-abattu mi-amusé sur sa robe en lambeaux avant de lui demander si ça allait.
Elle lui donna un verre et but une grande gorgée du sien.

-Oui, bon, ça va je pense que tu n'as rien à dire avec ta veste et ton absence de chemise. D'ailleurs, je suis étonnée que personne ne t'ai encore sauté dessus.

Elle reprit plusieurs grandes gorgées d'alcool.

Edwin, tu penses que ça finira un jour ? Je veux dire, tout ces méchants. Enfin... je m'ennuie quand ils ne sont pas là mais quand ils reviennent, ils sèment tellement de destruction.
Tu sais quoi, j'étais en train de penser à un truc. A ton avis, c'est possible que je sois mauvaise. Tout à l'heure, quand le combat a été fini, je me sentais bien, j'avais hâte de reprendre la guerre. Est-ce que j'ai des tendances psychopathes ce qui d'après Mathieu n'est pas nouveau et donc tout va bien ou Est-ce que je devrais rejoindre les mercenaires du chaos parce qu'au fond je ne suis pas meilleure qu'eux ?


Siam réfléchit un moment. Elle avait continué à boire. Elle jeta un coup d’œil au verre vide dans sa main puis à la bouteille dans laquelle il ne restait plus grand chose. Pourtant elle était sûre de ne pas avoir resservie Edwin... enfin presque.
Mais alors, tout ce qu'elle avait pensé...

Euh...Edwin, tout ce que tu m'as entendu dire euh c'est ma première phase quand je suis bourrée, la phase de déprime philosophique...
Et puis tu peux pas me surveiller un peu, regarde, déjà une bouteille de vide parce que monsieur ne fais pas attention à ce que je bois.
Bon, je vais me coucher. Oh, et la gueule de bois de demain matin !


Siam se dirigea vers la porte sous le regard affligé de son frère. Une fois sortie des salles réservé à la fête elle voulut se diriger vers sa chambre.

Alors ma chambre, c'est celle pas loin de celle d'Edwin et Ellana et pour y aller, on va à gauche... mais qu'est ce que je raconte. Elle est à droite ma chambre.

Siam déambulait dans tout le château depuis un temps indéterminé.

Alors ma chambre c'est laquelle ? Mais c'est pas possible, ce château, tout se ressemble dedans...


Après encore un petit moment de vadrouille, Siam, vaincue par le sommeil, s'écroula au pied d'une porte et s'endormit. Le seul petit détail qu'elle ne connaissait pas, c'est que la porte en question était celle de la chambre d'Edwin et Ellana et qu'à un moment où à un autre, ces derniers rentreraient bien se coucher...
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Sil'Afian
Masculin
Âge : 51
Autre(s) Compte(s) : xxx
Messages : 38
Date d'inscription : 30/08/2013

Mon personnage
Sexe et âge:
Aptitudes:
Sil'Afian
Citoyen de l'Empire



20.09.15 22:18

Sil’Afian soupira et se massa la nuque. La soirée ne s’était vraiment pas déroulée comme il l’espérait. Il se sentait responsable des morts qui avaient eu lieu, heureusement peu nombreuses, mais surtout des enlèvements. Il semblait qu’il est sous-estimé la situation. Au sein du palais mais aussi partout en Gwendalavir. Jamais les bandits ou mercenaires n’avait pénétré le palais impérial. C’était un signe d’avertissement. Il était temps de réagir.
L’empereur avait discuté avec toutes les familles qui avaient besoin de sa présence, il rejoignait maintenant le reste de la fête.

Lorsqu’il pénétra dans l’autre pièce il fut surpris d’y trouver une joyeuse ambiance. Quelques bouteilles circulaient, sous l’œil désapprobateur de l’empereur. Il ne dit rien, ces gens avaient besoin d’un peu d’alcool pour se sentir mieux et à priori cela fonctionnait, peut-être ne garderaient-ils pas un si mauvais souvenir de cette soirée.

Continuant à passer de groupes en groupes Sil’Afian discutait avec ses invités et ils semblaient passer un bon moment, même Edwin, pourtant aussi rigide et froid qu’un glaçon, souriait.
De temps en temps.
Surtout lorsqu’il regardait Ellana.
Tous dans la pièce sentaient la tension entre leurs deux corps qui n’attendaient plus que de se retrouver seuls.
Ce qu’ils ne tardèrent pas à faire.

Leurs amis eux, restèrent jusqu’à la fin. L’humeur d’Altan semblait s’être améliorée et tous profitaient de passer un moment ensemble. L’empereur les avait rejoint avant de rapidement repartir, il ne s’y sentait pas à sa place. Si un jour il avait cru qu’Altan, Edwin et lui étaient sur un pied d’égalité, il se rend bien compte qu’aujourd’hui ce n’est plus le cas. Tous deux avaient fondé une famille et s’épanouissaient. Ils s’étaient faits de nouveaux amis et reléguait leur ancienne amitié à un rang de « souvenir ». Certes leur loyauté était sans faille, mais leur amitié devenait un peu plus distante, bien qu’ils restent étonnamment complices.
Le poids du titre d’empereur pesait sur ses épaules et il s’en rendait bien compte.


La soirée touchait à sa fin et Sil’Afian se retira, après avoir salué ses « admiratrices ». Il savait pertinemment pourquoi elles étaient venues, mais aucune d’elle ne lui convenait. Il n’avait pas non plus envie de se marier. En attendant de rencontrer une femme qui fasse chavirer son cœur et qui ne s’intéresse pas à lui que pour sa couronne, il resterait un célibataire endurcit.
Laissant ses subordonnés s’occuper de raccompagner les invités, l’empereur s’éloigna dans les couloirs impériaux, qui étaient étrangement pleins de vie. Certaines chambres avaient été prêtées à des hôtes de marques, ce qui était plutôt exceptionnel. Les pièces avaient été meublées pour l’occasion.
L’empereur marchait dans les couloirs, sans protection. Il n’avait pas peur car il savait que rien ne lui arriverait. Les bandits avaient eu ce qu’ils voulaient, l’empire devrait contrattaquer, l’empereur ne se reposerait pas beaucoup cette nuit. Les affaires l’attendaient. En chemin il trouva une femme endormie par terre. Il haussa un sourcil, surpris. L’alcool avait donc fait quelques ravages. Lorsqu’il reconnut la femme en question, il haussa l’autre sourcil. Siam Til’Illan. C’était une demoiselle forte et de très bonne éducation. Que lui était-il arrivé ? Sil’Afian continua son chemin et avisa un des gardes qui patrouillait qu’une la demoiselle avait été trouvée hors de sa chambre et qu’il fallait qu’il l’accompagne à son lit.


Une fois seul dans ses quartiers l’empereur quitta ses vêtements afin de profiter des biens-faits d’un bain chaud. Ses muscles se détendirent et l’odeur d’alcool qui l’avait accompagné tout au long de la soirée (merci Neleam) se dissipa au profit d’une odeur de propre mélangée à d’autres arômes totalement naturels.
La situation était compliquée.

Il était vrai que les bandits pullulaient sur les routes, y compris celles menant à Al-Jeit, mais jusqu’à présent l’empereur les avait sous-estimés. Leurs ennemis tentaient de les affaiblir et l’attaque de ce soir n’était pas anodine. Il y avait des taupes partout, au sein de ses conseillers pour commencer. Mais qui le trahirait et surtout : pourquoi ?

Un coup d’Etat ?
Le peuple se rebelle et souhaite un nouveau dirigeant ? Non, d’après ses sources les alaviriens restent calmes et satisfait de sa gouvernance.
Que souhaitent-ils donc ?

Le Chaos serait derrière tout ça ?
Ils ont pourtant été presque annihilés il y a presque cinq ans. Comment auraient-ils pu se relever aussi rapidement et surtout avoir une telle influence. Le chaos ne disparaitre jamais totalement mais il a pris un coup sévère. L'empereur estimait être tranquille de leur part pendant une petite dizaine d'année, le temps que leurs dirigeant prennent du poids et reconstruisent la terrible réputation qu'et celle du chaos.

Valinguaï ?
Ils vivent certes loin mais leur haine est pourtant farouche. Gwendalavir n’est pour rien dans leur chute, mais peut-être sont-ils jugés responsables.
...

Une fois propre l’empereur enfila une tenue légère et se dirigea vers son bureau. Le jour ne tarderait pas à se lever, mais il n’avait pas une seconde à perdre. Il devait réorganiser les défenses de Gwendalavir mais aussi chercher ses invités kidnappés. Et pour travailler sereinement il devait trouver qui l’avait trahit.

Alors que tous les invités dormaient du sommeil du juste, l’empereur travaillait. L’incident avait effrayé mais la réaction rapide des professionnels avait rassuré. Et il fallait avouer que le gâteau aux cerises était un véritable régal.
Sur un papier, les noms des potentiels suspects s’alignaient. Certains étaient rayés, innocentés.
Pour tous, l’incident des vingt ans de règne de l’empereur serait une palpitante et divertissante anecdote. Sauf pour les quatre disparus. S’ils n’étaient pas retrouvés rapidement il était certains que cela ne serait pas qu’une simple anecdote. Il était même certain que pour eux, cela n’avait rien de divertissant.
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