| Aller à la page :  1, 2, 3 ... , 10, 11, 12 | | | 31.05.08 11:15 Fiona réfléchit longuement, mais rien ne lui vint à l'esprit.
Le problème, c'est que nous ne sommes pas sûres qu'ils soient vraiment là-bas, et en plus nous ne savons pas où exactement. Le pays Faël est grand... Cela risque d'être difficile. A moins que nous ne trouvions des informations en chemin... Mais cela m'étonnerait beaucoup. | | | 01.06.08 9:38 Tàri acquiesça silencieusement, en effet elles étaient dans une impasse... La légionnaire n'avait jamais était très douée pour faire des plans , elle avait l'habitude de foncer tête baissé.
"Nous ne pouvons même pas être sure qu'ils ont réussi a rentrer dans le pays Faël.
Nous verrons sur place , non?"
La légionnaire savait que la deuxieme phrase était idiote, si ils étaient nombreux et qu'elles n'étaient pas organisée c'était la fin.
La fin pour elles. | | | 01.06.08 12:13 Fiona acquiesça à nouveau. Elle savait bien que c'était stupide, mais quels autres choix s'offraient à elles?
Je crois que nous ne pouvons pas vraiment faire autrement...
Elles continuèrent de chevaucher en silence, toutes deux perdues dans leurs pensées.
A la mi-journée, elle traversèrent un petit bourg mais ne s'y arrêtèrent pas. | | | 01.06.08 13:15 Il y avait de l'agitation dans cette rue , c'était un jour de marché et les filles mirent du temps a le passer, c'est quand elles en sortir que Tàri remarqua qu'il manquait une sacoche a sa selle, et cette sacoche contenait les provision ainsi qu'une couverture et son arc. La légionnaire craignit de se l'avoir fait dérober car la boucle n'avait pas était défaite mais arrachée, dans l'agitation elle n'avait pas fait attention.Mais ou avait elle la tête?
Tàri dit tout a Fiona et lui proposa de faire demis tours, elles risquaient de perdre un temps précieux mais sans leurs provisions elles n'iraient pas loin. Elle se rependit en excuses car ce détour leur fera perdre du temps et chaque secondes les éloignaient peu à peu de leurs jument. | | | 01.06.08 13:45 Fiona accepta. Il n'était pas question non plus de repartir sans leurs provisions.
Elles firent donc demi-tour, laissant cette fois les chevaux à l'abri des regards. Elles les reprendraient en repartant.
Elles passèrent à nouveau les portes de la bourgade et retracèrent leur chemin dans l'autre sens. Ne trouvant rien, elles se dirigèrent vers une place où était dressé un petit marché. Peut-être y aurait-il quelque chose là-bas... | | | 01.06.08 13:56 Alors qu'elles s'approchaient, Tàri vit un jeune garçon partir en courant a leur vue.
Elle soupira, c'était surement un gamin qui n'avait rien a se mettre sous la dent, la légionnaire se promit de le rattraper et de lui donner une piece et un morceaux de pain.
Elle fit signe a Fiona de la suivre. | | | 01.06.08 14:16 Fiona aussi avait remarqué le jeune garçon.
Elle et Tàri le suivirent jusqu'à une petite ruelle pas plus sombre que les autres.
Il était au fond et distribuait leur pain aux herbes à une petite troupe de gamins qui devaient avoir entre quatre et six ans, pas plus.
Tous étaient maigres et sales. Il se bousculaient presque pour avoir à manger.
Mais lorsque les enfant aperçurent les deux jeunes femmes, ils s'éparpillèrent et disparurent. Il ne restait plus que le jeune garçon avec une petite fille qui s'agrippait à lui comme on s'accroche à une bouée pour ne pas couler. | | | 01.06.08 14:19 Tàri ne fléchit pas , ne voulant pas se montrer trop maternelle , mais devant ce spectacle désolant elle eut du mal a gardé son calme.
Elle afficha un sourire bienveillant et fit signe au jeune garçon d'avancer , au bout de quelques minutes il approcha la petite fille s'agrippant toujours a lui.
"Donne moi mon sac je te donnerais de l'argent .
A une condition , que tu t'en serves pour nourrir tout les enfants qu'y étaient la tout a l'heure." | | | 01.06.08 14:25 Le jeune garçon, apeuré, acquiesça et tendit le sac à Tàri qui s'en saisit.
Puis la légionnaire lui donna de l'argent et, après l'avoir prit, il recula précipitamment, emmenant la petite fille avec lui.
Les deux jeunes femmes s'éloignèrent sans un mot.
Ce spectacle les avait toutes deux chamboulées.
Comment pouvait-on arriver à un stade pareil de pauvreté dans un si petit bourg? Et comment pouvait-on rester insensible à ce genre de scènes?
Le monde tombait bien bas, se disait Fiona lorsqu'elles repartirent de la bourgade, toujours silencieuses. | | | 01.06.08 14:29 Tàri ne comprit pas que tant d'enfants pouvait être apparemment orphelins et pauvre. Mais s'ils perdaient leurs parents a la guerre cela pouvait paraitre logique. Quand elle remonta sur sa jument ce fut avec le coeur lourd de ne rien pouvoir faire pour les aider , cet argent les nourriraient pendant une semaine et encore.
Tàri ouvrit sa sacoche avant de la remettre sur sa jument , elle se rendit compte que seul les pains au herbes manquaient.
*Aujourd'hui ils auront mangé a leur faim.* | | | 01.06.08 18:40 Fiona et Tàri chevauchèrent longuement en silence. Elles ne croisèrent aucun autre bourg ou simple village mais traversèrent un petit bosquet et quelques ruisseaux. Elles s'arrêtèrent au soir près de l'un d'eux, ainsi leurs montures purent étancher entièrement leur soif et la chaleur de la journée fut un peu refroidie par l'eau toute proche.
Fiona prit le premier tour de garde et s'éloigna de quelques mètres tandis que la légionnaire s'allongeait pour dormir quelques heures. La marchombre s'assit sur un rocher et contempla la nuit, perdue dans ses pensées.
Un peu plus tard, elle alla réveiller son amie en lui secouant doucement l'épaule.
Et tandis que s'écoulait la deuxième partie de la nuit, elle tenta en vain de s'endormir. | | | 02.06.08 9:29 Tàri qui avait pris le second tour de garde remarqua que son amie essayait vainement de s'endormir.
Elle décida alors de lui tenir compagnie, la jeune femme avait l'impression que quelque chose troublait Fiona.
Elle s'assit a coté de la couverture de la jeune femme et lui demanda:
"Ça n'a pas l'air d'aller fort d'y moi... Quelque chose te tracasse?"
Alors quelle parlait Tàri regarda le ciel , elle ne s'était pas rendue compte mais c'était bientôt la fin de la nuit.
Et les deux amies devraient repartir si elles souhaitaient retrouver leur juments a temps. | | | 02.06.08 19:23 Fiona ne répondit pas. A vrai dire, elle ne savait pas. Qu'est-ce qui la tracassait? La guilde et son conseil qui perdait en valeur? Sa soif non-étanchée de liberté? Ou tout simplement plus qu'une bête attache avec ce monde?
Elle répondit à Tàri par la négative et les deux jeunes femmes reprirent leurs affaires avant de se remettre en route.
Ce n'est que bien plus tard que la marchombre s'ouvrit à son amie:
J'ai parfois l'impression de ne plus pouvoir guider mes pas... ou peut-être justement le contraire. Plus j'avance, plus je me rends compte que presque rien ni personne ne me rattache à ce monde. Comme si mon rôle était de faire la tapisserie... La gentille marchombre qui sort des phrases philosophiques à tout bout de champ mais qui, au final, ne sert à plus grand chose...
Elle avait tout déballé d'un coup, sans s'arrêter, et elle s'en voulut d'en avoir trop dit. Elle préférait la discrétion, or, elle avait étalé ses sentiments comme du beurre sur une tartine trop petite...
Et elle ne voulait surtout pas imposer le rôle de psychologue à la légionnaire... Elle voulait se débrouiller seule. Vraiment. | | | 02.06.08 20:03 Tàri comprit immédiatement la gène de son amie et elle n'avait jamais était douée pour aider les gens sur ce point là.
Après un silence qui dura quelques minutes elle répondit :
"On ne peut pas juger la valeur des gens sur leur simple parole, parfois le silence vaut mieux que tout autre chose, la compréhension ce n'est pas de tout expliquer mais parfois de deviner. Et sache que chaque personne a son utilité au moins dans le cœur d'une personne. C'est ainsi qu'on juge la véritable amitié dans les moments difficiles, il est vrai que parfois j'ai l'impression de faire parti d'un troupeau de mouton qui reste quelques temps mais qui repart rapidement, sans laisser de traces : en se faisant oublier... " | | | 02.06.08 20:39 Fiona resta silencieuse. Les paroles de Tàri avaient quelque peu apaisé le poids qu'elle avait sur le coeur depuis quelques temps déjà. Elle réfléchit encore de longues minutes avant de se tourner vers la légionnaire avec un sourire timide, fait rare, pour elle:
Merci... Merci pour ces mots qui aident certainement plus que tu ne le penses. Mais aussi, je suis désolée que tu ailles dut endosser ce rôle. Je n'ai pas pour habitude d'encombrer les gens avec mes problèmes... | | | |
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